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Déterminants des investissements extérieurs au maroc: approche analytique et empirique sur le secteur industriel

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par Mustapha MAGHRITI
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat-Agdal - Thèse de Doctorat en Economie Internationale 0000
  

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CHAPITRE I

LE CADRE CONCEPTUEL DE L'INVESTISSEMENT EXTERIEUR

L'investissement international est généralement défini comme l'emploi des ressources financières qu'un pays effectue à l'étranger.

En tant qu'élément important au développement économique et humain d'un pays, en améliorant ses capacités économiques et humaines et sa compétitivité internationale13(*), l'IDE est aussi « l'élément moteur de l'avancée vers une économie "globale" où l'organisation et la répartition de la production, dans un espace économique unifié à l'échelle mondiale, remplaceraient la juxtaposition d'économies nationales échangeant entre elles les biens et services à partir de centres de production nationaux autonomes 14(*)». 

SECTION 1 : Définition et mesure de l'IDE15(*)

Cette section sera réservée à une clarification de certains concepts fondamentaux. Ainsi, on va définir respectivement l'IDE, les délocalisations, la sous-traitance, l'accord de licence. Ensuite, on traitera des différents types de l'IDE et ses sources de mesure.

A. Définition et concepts fondamentaux :

Bien que l'IDE soit un concept couramment utilisé, sa définition fait l'objet d'un désaccord, dans la mesure où il est très diversifié, multiforme et contradictoire dans ses dimensions économique, géographique et théorique.

1. Définition de l'IDE par l'OMC ou la CNUCED :

L'organisation mondiale du commerce (OMC)16(*) ou la conférence des nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) définissent l'IDE comme l'action d'un investisseur, basé dans un pays donné ( pays d'origine), qui acquiert des actifs dans un autre pays ( pays d'accueil), avec l'intention de les gérer. Autrement dit, c'est au niveau du pouvoir de gestion qu'on distingue un investissement direct d'un investissement en portefeuille. Ce dernier est constitué des titres financiers: obligations, actions et autres titres qui conservent un caractère de placement sans objectif de participation à la gestion. Ces investissements de portefeuille, effectués par des particuliers, des entreprises ou des services publics, concernent principalement les souscriptions publiques (bons du trésor) et les emprunts sur le marché des capitaux privés.

Lorsqu'une entreprise effectue un investissement direct à l'étranger, elle devient une multinationale. Cependant, la définition ci-dessus pose plusieurs problèmes de méthode :

-A partir de quel part du capital (20%, 50%,80%...) tracera-t-on la frontière entre IDE et investissement en portefeuille? La nécessité statistique conduira à établir des seuils qui auront des significations différentes selon les cas. Une entreprise qui détient 5% du capital d'une autre, lorsque l'ensemble des actions est extrêmement réparti dans le public, possède un pouvoir de gestion réel, tandis que la détention de 20% du capital face à un actionnaire ne donnera même pas le droit à la minorité de blocage. Les Etats-Unis ont mis la barre à 10%, la plupart des pays européens à 20% ;

-D'autre part, la détention du capital n'est pas le seul moyen d'exercer un pouvoir étranger sur des entreprises étrangères sur les entreprises nationales, sans nécessité de participation au capital: crédit international, sous-traitance et autres pouvoirs d'influence. Il existe également plusieurs formes d'alliances industrielles où la gestion est par définition partagée, tout en s'accompagnant de transferts d'investissements et de pouvoir de gestion ;

-La dernière question a trait à l'impossibilité d'assimiler les IDE et les transferts de capitaux entre pays (dans un sens au moment de l'investissement et dans le sens opposé au moment du rapatriement des profits).

En effet, les IDE ne se sclérosent pas à des importations nettes d'actifs au profit des pays d'accueil, lors d'une création d'un rachat ou d'une augmentation de capital. Une part de plus en plus grande d'IDE résulte du réinvestissement local des bénéfices nationaux (IDE sans transfert de capitaux) ou d'emprunt local (également sans transfert international).

De même, une part de plus en plus grande des profits réalisés sera effectuée pour des opérations internationales sans rapatriement vers le pays d'origine. Ces mouvements d'investissement sans transfert international conduisent à dire que les flux d'IDE dépassent dans tous les pays, les statistiques issues des balances des paiements.

* 13 Sous certaines conditions, comme on le verra plus loin dans notre investigation.

* 14 D. Tersen. Et J.L. Bricout, "l'investissement international", Edition Armand Colin (1996). P 3.

* 15 O.C.D.E Définition de référence de l'O.C.D.E des investissements directs internationaux, Editions O.C.D.E 2004.

* 16 Avant la conférence de Marrakech de 1994, cette organisation a été connu sous l'acronyme GATT ( General Agreement Tarif and Trade). Le Maroc y adhéra en 1987.

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