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Le mouvement syndical haitien: luttes et conquêtes dans le secteur de l'éducation 1986-2000

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par Leonel l PIERRE
Université d'état d'Haiti INHAGEI - Licence en admnistration publique 2004
  

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MONITEUR No. 18 A Journal Officiel de la République Mars 1989

MONITEUR No. 76 Journal Officiel de la République Octobre 1989

NOUVELLISTE No. 34983 22 Juin 1995. Les élections du Mois de Juin 1993 Représentent-elles un enjeu de grande importance pour les syndicats ?

NOUVELLISTE No. 35818 Du vendredi 15 au dimanche 17 Octobre 1999 pages écrits dans la rubrique `' Les remous de l'actualité''

HAITI en Marche Edition du 26 Avril au 2 Mai 1995 Vol IX No 11 Article paru sous la plume de Klébert Vielot intitulé `' S.O.S pour l'éducation Nationale en Haïti.''

TEXTE du Protocole d'Accord entre les syndicats enseignants et la Commission d'éducation du Sénat de la République de 17 Janvier 1997

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TEXTE du Protocole d'Accord signé entre les syndicats d'enseignants et le gouvernement le 17 février 1997.

TEXTE de la déclaration d'Adhésion au protocole d'Accord du 17 février 1997 en date du 22 Mai 1997 de la chambre des députés.

TEXTE de l'addendum au Protocole d'Accord du 17 février 1997

TEXTE de la constitution du 29 Mars 1987

ORGANE de la Fédération des Ouvriers Syndiques (FOS) : Force Ouvrière, 1986 Bulletin # 1,2,3.

ANNEXE 1

L'ASSURANCE DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE: UNE RETOMBÉE DE LA LUTTE DES SYNDICATS D'ENSEIGNANTS.

Comme nous l'avons déjà souligné, en 1997 la lutte des syndicats d'enseignants a marqué une avancée considérable. Les différents points constituant les cahiers de charges des syndicats d'enseignants sont puisés dans la réalité haïtienne, dans le vécu quotidien.. Les problèmes n'étaient pas différents d'un secteur à un autre. Si sur la question des salaires la disparité a été grande sur la question des avantages sociaux notamment l'assurance, la situation était la même. Toutes les catégories des fonctionnaires publics n'ont pas connu l'existence d'un plan d'asssurance. Il a fallu attendre la lutte des syndicats d'enseignants pour que l'État soit conscientisé et mette au profit de tous les agents de la fonction publique un programme d'assurance. Celui-ci est effectif depuis le 1er Janvier 1999; mais il n'a cessé d'engendrer des difficultés de toutes sortes. Les prélèvements sont faits, certes, à la source et mensuellement mais les bénéficiaires n'ont pas vraiment reçu les services en retour. Les compagnies d'assurances concernées repondaient au nom de: Capital Life, INASSA et IBASA.

Par ailleurs, la Commission Multipartite de Suivi et de Contrôle (CMSC ) dont sa mission consistait à suivre et à contrôler l'application des accords de 1997 qualifiés de « Patrimoine National de l'Education» selon le nouvelliste, a publié son rapport dans lequel elle a inséré le constat fait par les différentes délégations envoyées dans les différentes régions du pays ils sont les suivants (1)

1- Les compagnies d'Assurances ayant signé le contrat avec l'Etat haïtien ne sont pas présentes sur le terrain. Elles sont absentes dans les grandes villes, les petites villes, les communes et les sections communales. Elles ne font que cumuler des millions de gourdes ou de dollars sans avoir le moindre souci de donner un minimum de service aux employés victimes de risques qui ont été couverts depuis le 1er janvier 1999.

2- (1) Rapport final de la commission multipartite de suivi et de contrôle octobre 1999 Pages 76-77

En dehors de l'absence de formation sur le comportement à adopter quand ils sont assurés, les employés n'ont pas les informations necessaires leur permettant de passer le cap d'enrôlement. C'est cette situation qui explique qu'environ 90% des prétendus assurés ne comprennent même pas ce plan. Voilà pourquoi il est permis de dire que toutes les fiches d'enrôlement sont viciées au départ et le sont à dessein pour empêcher que les bénéfices soient repartis aux employés qui seront frappés de risques de toutes sortes.

3- Le guide explicatif et les fiches d'enrôlement sont partiellement distribués. Dans plusieurs départements et plusieurs communes les enseignants s'en sont plaints amèrement.

4- Les responsables des bureaux administratifs déclinent leurs responsabilités face aux nombreux cas d'employés morts, malades, revoqués etc... ces derniers ne connaissent même pas l'adresse des compagnies sus-citées.

5- Les huit ( 8) délégations ont visité huit (8) départements scolaires. Aucun employé public assuré ne detient la carte de l'assuré dans le cadre des contrats passés entre l'État haïtien et les compagnies sus-citées.

6- Les représentants des organisations d'enseignants (le GIEL, le CONEH, l'UNNOH la FENATEC et la CNEH ) s'en inqiuètent, alors que les responsables du gouvernement ne prennent pas leurs responsablilités.

7- Les enseignants ont envie de rejeter le plan d'assurance parcequ'il est vicié au depart. Ils ont convenu de le remplacer par une mutuelle de santé pour les enseignants.

8- Le secteur éducatif ( enseignants, parents, éleves , directeurs, censeurs, inspecteurs et les associations correspondantes ) est très intéressé à contrôler entièrement l'exécution des projets concernant les avantages sociaux ce, en vue de prendre des initiatives économiques.

Cependant, les organisations syndicales n'ont cessé de se plaindre et ont questionné d'une part la capacité de la compagnie et les qualités de services qu'elle a offerte d'autres part. A cet effet, elles ont produit des remarques qui ont été partiellement prise en compte. Par exemple, le transfert de compagnie a été fait mais la qualité de service n'a pas amélioré. Car, les agents de la fonction publique sont en grande majorité des gens de petites bourses plus particulièrement les enseignants. Il est presqu'impossible pour eux de leur demander de payer un médecin après la compagnie lui remboursera l'argent versé alors que les agents n'épargnent presque pas et tandis que l'assurance a été demandée pour permettre aux enseignants de bénéficier, au besoin, avec la plus grande facilité, des soins de santé. La compagnie s'est contentée de recevoir la contribution mensuelle des assurés sans penser à améliorer la qualité de ses services. Il est important d'attirer l'attention de la compagnie « Groupe santé plus « sur ce-ci: les enseignants sont les premières victimes de l'assurance.

Il est à noter que l'assurance collective rentre en ligne droite dans la rubrique couverture sociale que l'Etat doit à la population. Mais, c'est bien malheureux, que l'assurance concerne simplement les agents de la fonction publique, un nombre très restreint par rapport à une population très dense. Les syndicats d'enseignants ont revendiqué et obtenu de l'assurance. Il faut crier bravo!.

Mais les irrégularités concernant l'assurance sont trop grandes. Ainsi faut-il apporter les corrections necessaires à l'assurance que les syndicats d'enseignants ne cessent de reclamer. Les agents de la fonction publique dans d'autres secteurs sont concernés. Il serait interessant s'ils accompagnent les syndicats d'enseignants à cette lutte qui,à notre avis,fait avancer la société et pourquoi pas de s'impliquer à cette lutte de manière à demander à l'Etat de trouver une formule pour étendre un plan d'assurance à toute la population.

TITRE IV

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery