2. SUIVI D'UN OUVRAGE
Le suivi d'un ouvrage a pour principale fonction de mesurer
l'évolution des pathologies dans le temps. Ce suivi peut se faire
notamment sur la fissuration d'un ouvrage, mais aussi sur l'avancement du front
de carbonatation ou encore l'évolution de la teneur en chlorures.
On distingue deux types de suivi d'ouvrages. Il y a le suivi
ponctuel et le suivi continu.
2.1. LE SUIVI PONCTUEL
Le principe de ce suivi est qu'une personne vient relever
l'évolution des pathologies à échéances
régulières, par exemple deux fois par an, afin d'effectuer des
prélèvements pour analyses ou faire des essais sur place. Cela se
fait principalement pour la teneur en chlorures, pour laquelle des poudres de
béton son prélevées en vue de déterminer la
quantité de chlorures présente.
Il est aussi possible de suivre l'avancement du front de
carbonatation, en effectuant des tests à la
phénolphtaléine sur un élément afin de
déterminer la vitesse à laquelle le béton le constituant
se carbonate. Il est aussi possible de procéder à ce type de
suivi pour l'ouverture de fissures.
Cela permet de déterminer si la fissure est passive,
stabilisée ou active. Par contre, la précision sera moindre que
pour un suivi continu.
2.2. LE SUIVI CONTINU
Le fonctionnement de ce suivi est de mettre en place des
capteurs afin de relever, l'évolution de la pathologie, plusieurs fois
par jour sur une période donnée. Cette méthode est
généralement employée pour le suivi de l'ouverture de
fissures.
Ainsi, il est possible de corréler la variation de
l'ouverture avec l'évolution des températures. Cela permet
là aussi de déterminer si la fissure est passive,
stabilisée ou active, mais avec plus de précision afin
d'être sûr que la fissure évolue avec les
températures ou non.
J'ai rencontré ce type de suivi sur l'instrumentation
et suivi microclimatique du barrage Vauban à Strasbourg. Le principe de
l'étude est de voir si les fissures du barrage ont un comportement
cyclique correspondant à l'évolution des températures sur
une année, ou si elles ont un caractère
dégénératif indépendant de la température.
Pour se faire, chaque fissure est équipée de
trois capteurs, l'un mesurant la composante perpendiculaire à la fissure
sur le plan horizontal, le deuxième mesurant la composante oblique
à la fissure sur le plan horizontal, et le dernier mesurant les
déformations sur le plan vertical.
Figure 44 Différents capteurs
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