2. RAPPORT DE
DIAGNOSTIC :
Le rapport de diagnostic présente l'ensemble des
résultats et leur interprétation, mais doit être
compréhensible par un non initié.
Il comprend :
· l'identification de la structure, le nom du
demandeur,
· l'identification du laboratoire (ou de
l'ingénieur) chargé de l'étude, la date,
· une brève description de la structure,
· le rappel des objectifs de l'étude,
· la liste des documents consultés,
· les résultats de l'inspection
détaillée,
· les résultats des essais in situ et de
laboratoire,
· une discussion sur l'origine des désordres,
leur étendue, leur évolution probable, et leur incidence sur la
sécurité,
· des conclusions claires sur les désordres
constatés et des propositions éventuelles de complément
d'étude,
· une liste des priorités des
réparations et travaux à effectuer,
· des recommandations relatives aux méthodes
de réparation les plus adaptées.
3. CONTRAINTES ET
EXIGENCES
Ce chapitre dresse une liste non exhaustive de critères
pouvant guider l'ingénieur, qui doit préconiser une
réhabilitation du béton armé dégradé par la
corrosion. En effet, le choix de la méthode ou des produits de
réparation est soumis à des contraintes et exigences qui sont
liées au type de réhabilitation, ainsi qu'à la nature et
à l'environnement de l'ouvrage à réparer.
3.1CONTRAINTES
STRUCTURELLES
L'une des conséquences de la corrosion des armatures du
béton armé est un affaiblissement de la structure.
L'ingénieur chargé d'étudier la réparation doit
toujours avoir présent à l'esprit le respect de la
sécurité de service de l'ouvrage, donc de sa stabilité. Il
doit, avant même d'envisager des solutions de traitement de cette
corrosion, estimer l'état général de la structure et en
comprendre le fonctionnement.
Il doit prendre en compte, comme pour un projet nouveau, les
contraintes de service d'exploitation, de charges et d'environnement de la
structure.
Une visite approfondie de la structure, permettra de
déceler les indices révélateurs de la perte de
résistance de la structure, tels que les fissures, les écaillages
et écrasements locaux de béton etc.
Quelquefois cette inspection révélera que la
corrosion est d'abord due à un dysfonctionnement de la structure et
qu'elle n'est en fait qu'un facteur aggravant.
Les structures visitées sont en général
en service et soumises à des chargements, leur âge et leur
état général permettent à l'ingénieur
d'apprécier les qualités de la conception d'origine et leur
fonctionnement structurel.
Il ne convient pas de modifier systématiquement les
structures, quand leur comportement est satisfaisant. Mais le traitement de la
corrosion qui sera envisagé respectera en général le
projet, en lui redonnant ses caractéristiques originelles.
3.1.1.2. Pertes de section
des armatures
La corrosion métallique est une dissolution, donc une
perte de section des armatures. Le facteur de sécurité pris en
compte dans les calculs de dimensionnement, s'en trouve réduit.
L'ingénieur chargé de la réhabilitation de la structure
devra estimer ces pertes.
Cette tâche n'est pas facile ; l'estimation se fait
généralement de façon statistique après une
série de mesures des diamètres résiduels effectuées
dans des sondages.
Pour les visites d'évaluation, il est très rare
de disposer des moyens d'accès utilisés pour l'exécution
du chantier.
Les sondages d'évaluation sont
généralement réalisés dans des zones d'accès
faciles, où les sections ne sont pas toujours les plus
sollicitées. Il faut donc se garder la possibilité
financière de faire exécuter de nouveaux sondages dans les
sections les plus sollicitées, et prévoir un éventuel
renforcement d'armature.
Si la perte de section est supérieure à 10%, il
convient de renforcer les armatures. Il faut, bien entendu, s'assurer que les
charges de services n'ont pas évolué, et que
réglementairement les armatures en place correspondent aux
sollicitations.
L'apport de nouvelles armatures peut alors se faire dans la
masse, après démolition des zones et reconstitution du
béton, soit par un apport externe enrobé dans un
béton projeté connecté à la structure, soit par
des armatures additionnelles collées sous forme de plaques de tôle
ou de tissus de carbone.
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