UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE
BIOLOGIE
ENQUETES ETHNOMELLISOLOGIQUES ET ETUDES DES
DIFFERENTS PRODUITS DE LA RUCHE DE L'ILE D'IDJWI (TERRITOIRE D'IDJWI, SUD
KIVU/R.D.CONGO
Mém oire présenté en vue de l'
obtenti on du diplôme de licence par : PATRICK HABAKARAMO
MACUMU
Encadré par Ass. CHANTAL KABONYI NZ.
Dirigé par le professeur HONNORINE
NTAHOBAVUKA
RESUME
Ce travail a porté sur les enquêtes
mellisologiques et études des différents produits de la ruche
dans le territoire d'Idjwi (collectivité chefferie Ntambuka)
L'étude de la flore concerne uniquement les plantes mellifères ;
nous avons recensé 38 espèces ligneuses et 20 espèces
herbacées.
A chaque espèce, nous avons joint les types
morphologiques, biologiques, d'habitats, la substance récoltée
(nectar ou pollen) par les abeilles et la couleur de la fleur.
L'étude des différents produits de la ruche
a porté sur le miel, la cire et la gelée royale.
Ces produits sont utilisés dans l'alimentation et
renferment de nombreuses vertues thérapeutiques.
Les ruches placées dans des endroits
élevés ; les montagnes et espaces boisés étaient
les milieux préférés pour les abeilles qui se nourrissent
du nectar, du pollen et du miellat.
La majorité des plantes mellifères sont des
plantes cultivées.
Les résultats de ce travail ont été
comparés avec ceux de nos prédécesseurs.
Abstract
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE DE LA BIODIVERSITE D'IDJWI
L'île d'Idjwi, la plus grande île de la
République Démocratique du Congo regorgeait jadis une flore riche
en espèces tant végétales qu'animales (KABONYI
2004).
En 1997, HERI KAZI, a souligné que la
végétation de l'île idjwi était formée des
brousses avec des bambous rabougris, des surfaces boisées des
Eucalyptus, Grevillea, Cupressus aménagés par les colons
Belges .Ce dernier ajoute que cette végétation est en pleine
disparition avec la forte croissance démographique qui s'observe dans
cette île.
KABONYI (Op.cit), de son côté, a
montré que l'île Idjwi logeait un grand massif forestier, qui est
la foret de Nyamusisi avec les essences comme Symphonia globulifera
(espèce caractéristique) , Macaranga monanda, Harungana
arborea Harungana montana , Parinari excelsa, etc.
Avant la dégradation de cette forêt les
apiculteurs produisaient une une grande quantité des miels grâce
à une floraison abondante.
Depuis 2005, on assiste à une rareté des
espaces boisées suite à la destruction de la forêt de
Nyamusisi par la population locale à la recherche des champs de
cultures, de bois de chauffe et des matières premières. Avec
cette situation l'apiculture a perdu sa valeur avec un taux de
productivité trop faible des miels.
Une attention particulière devrait être
accordée à des îlots forestiers et surfaces boisées
de l'île Idjwi afin d'inventorier les différentes espèces
peuplant cette région dans le but de proposer des mesures de
conservation et la valorisation de son couvert végétal et de son
biotope.
L'apiculteur étant à la recherche des
plantes mellifères ne peut en aucun cas se passer de la
végétation forestière et des surfaces boisées des
contrées qu'il habite.
En abordant ce sujet notre souci est de recenser les
différents biotopes se trouvant à Idjwi susceptibles d'abriter
les ruches afin d'inventorier les diverses espèces
végétales visitées par les abeilles. Nous pourrons
contribuer à leur vulgarisation en vue de leur conservation et de la
protection des différents biotopes qui les abritent. Nous sommes
également intéressé, à travers cette étude,
à
apprécier la valeur des différents produits
apicoles (de la ruche) livrés par l'apiculteur.
2. ROLE DES POPULATIONS LOCALES
La population locale de l'île d'Idjwi s'adonne
au braconnage de grande envergure, en détruisant systématiquement
les espaces boisés et quelques îlots forestiers reliques
susceptibles de se trouver dans cette région.
Cependant un petit nombre de la population
s'intéresse à la protection de ces surfaces boisées et de
certaines plantations en vue d'y installer des ruches .Ce sont des apiculteurs
qui accordent beaucoup de soins aux plantes car connaissant que ces
dernières interviennent en grande partie dans la composition des miels
et que sans elles les abeilles pourraient se refugier dans les territoires
voisins environnant l'île.
Durant le morcellement de la forêt de Nyamusisi,
les abeilles ont diminué leur production et leur population car elles
n'ont pas trouvé des places boisées favorisant leur installation
et leur multiplication.
L'installation de quelques exploitants miniers a
également détruit différents écosystèmes
(forêt, rivières, ...) où les abeilles pouvaient puiser
leurs matériels. Cette destruction ne date pas aujourd'hui comme le
souligne De MARET(2004) que c'est pendant les périodes coloniales et
post coloniales que les actions humaines destructrices se sont
amplifiées sous l'action de l'Administration, des religions
chrétiennes, des sociétés agro forestières et
minières et à cause de la paupérisation et de la
croissance démographique des populations locales après
l'indépendance du Congo Belge en 1960.
En détruisant l'écosystème on
assiste à un danger ; celui du déplacement des animaux, notamment
les abeilles.
Idjwi est la plus grande île de la R.D.Congo. La
population vit de l'agriculture et quelques couches pratiquent l'apiculture
malgré les problèmes de destruction du couvert
végétal.
L'apiculture contribue à la production du miel,
produit utilisé à des diverses fins à cause de ses vertus
thérapeutiques et sa valeur nutritionnelle.
En abordant ce thème nous voulons contribuer
à la connaissance des plantes mellifères et inciter la population
locale à s'intéresser à l'apiculture ainsi qu'à la
culture des plantes visitées par les abeilles.
Il sera aussi question de faire une
systématique de ces plantes et de relever l'importance des produits
apicoles dans le territoire d'Idjwi et ailleurs.
En effet, l'île d'Idjwi ne regorge pas des
grandes forêts, mais des îlots forestiers reliques et des
plantations qui abritent des espèces mellifères de grande
importance.
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
A part les différents rapports
réalisés par le Réseau Asali sur la vulgarisation de
l'apiculture dans la province du Sud Kivu, il n'y a jamais eu des études
menées sur les plantes mellifères et sur le miel dans cette
province alors que le miel est largement vendu dans les rues, au village comme
dans différentes alimentations de la ville.
A Idjwi il n'y a jamais eu d'études sur les
plantes mellifères alors que cette île produit une quantité
suffisante de miels qui est exporté vers la ville de Bukavu, Goma et
dans certains pays voisins comme le Rwanda.
En R.D. Congo le problème d'apiculture est loin
de trouver des solutions du fait que les décideurs ne mettent pas en
place une politique de valorisation de cette pratique alors qu'elle
s'avère utile suite à la vertu médicinale que renferme le
miel.
Ce travail sur les plantes mellifères se fixe les
objectifs suivants :
- Faire un inventaire et une classification des plantes
mellifères d'Idjwi ; - Vulgariser les mesures de
protection de ces plantes;
- Relever l'importance des produits apicoles
;
- Apprécier les différents miels selon le
goût, la couleur et la consistance ;
- Constituer une banque des donnés pour les futurs
chercheurs dans ce domaine
6. TRAVAUX ANTERIEURS
Quelques ouvrages sur l'apiculture et les abeilles
nous ont guidé dans le choix du sujet. Parmi ces travaux nous pouvons
citer :
LEEN VAN'T LEVEN et al. (2005) qui ont
réalisé une étude sur l'apiculture dans les zones
tropicales. Ce travail renseigne sur la valeur de l'apiculture, la composition
de la colonie d'abeille et l'extraction du miel.
MARIEKE MUSTSAERS et al (2005) ont écrit sur
les produits de l'apiculture. Ils donnent des idées clair sur les divers
produits de la ruche comme : le miel, la cire, le pain d'abeille, la propolis,
etc.
DUBOIS et E COLLART (1950), dans l'apiculture du Congo
Belge et du Ruanda Urundi, nous renseignent sur le miel indigène et
européen dans les diverses régions du Congo et du Ruanda -Urundi.
Selon les mêmes auteurs les principales plantes mellifères de la
région, sont des arbres des savanes boisées appartenant
principalement à la famille des légumineuses et qui se
caractérisent par la dominance d'Isoberlinia- Brachystegia se
rencontrant dans les régions du Kwango et du Katanga.
Dans la revue L'Abeille de France et
l'Apiculture, parue en avril 2008, les auteurs nous montrent l'importance
de la saison dans la production du miel.
En ce qui nous concerne, nous avons voulu effectuer
une étude sur les plantes mellifères et les différents
produits de la ruche en vue de vulgariser la conservation de ces plantes et
aussi relever l'importance des produits vis à vis de la population
locale.
CHAP I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I.1. Situation geographique.
Idjwi, île du lac Kivu se trouvant à
l'Est de la R.D.Congo, est la plus grande de toute l'Afrique Interlacustre.
Elle couvre une superficie de 680km2 soit 1/9 de toute
l'étendue du lac (Bailey, 1936 in Kalegamire 2006) dont
310km2 des terres émergées et 370 km2 des
eaux territoriales.
L'île est située entre les latitudes
1°59' et 2°28' sud et les longitudes 29°05' et 28°26' Est
suivant l'allongement NNE SSW dans la zone axiale du lac.
Du Nord au Sud elle atteint 43km ; si l'on lui
rattache les îlots du Nord, toute fois, à elle seule elle mesure
40 km entre Cugi et Kagi, ses extrémités septentrionales et
méridionales.
De l'Orient à l'Occident, la largeur est de 8
à 10km dans sa moitié sud (GUIBERT, 1997). Sa largeur
extrême dès le patrimoine Ruhundu (SW) jusque Kisheke - lac (SE)
est estimée à 20km ; largeur ramenée dans sa moitié
boréale à 3,5km
Elle est limitée :
Au nord par la province du Nord Kivu ;
Au Sud et à l'Est par la République
Rwandaise A l'Ouest par les territoires de Kabare et Kalehe
Quant à sa subdivision administrative, l'île
d'Idjwi est subdivisée en deux chefferies :
La chefferie Rubenga au Nord et la chefferie Ntambuka au
sud.
Ce dernier est notre site d'étude. Il convient
de noter que la collectivité chefferie Ntambuka comprend à elle
seule trois groupements : Mpene, Mugote, Nyakalengwa. La population est de
127.815 habitants (recensement de septembre 1997) soit une densité forte
de 412 habitants au km2 et selon C.E.I R.D.C le territoire a
totalisé 73.436 personnes identifiées et enrôlées en
2005.
1.2. Relief et Geomorphologie
La dorsale insulaire d'Idjwi a une forme
allongée suivant une direction méridienne à l'instar de
Madagascar un peu incliné vers l'Est une fois superposés. La
dissymétrie au sud ne se justifie plus au nord dominé par des
plateaux transversaux quelque peu symétriques par une lâche
crête. BUCHEKABIRI L.1985 in KALEGAMIRE (op.cit).
Avec une altitude moyenne de 1700 m, Idjwi reste
dominée par un relief montagneux dont les monts Muganzo au centre du
Nord (1.829m d'altitude) et surtout de Nyamusisi au centre de l'île, plus
haut sommet avec 2300m d'altitude.
1.3. Hhydrol ogie
Le réseau hydrographique de l'île idjwi
est dense (BUCHEKABI L. 1983. Il s'agit d'un réseau à faible
pente qui se rajeunit surtout sur les talus abrupts côtiers orientaux et
occidentaux. La crete principale du nord au sud reste le château d'eau et
la ligne de partage de ces eaux dont les plus importants sont Kimalamungo,
Cikoma, Kisheke, Mwiru, Mwishema, Mulinga, Musheke (affluent du bassin
occidentale), Tama, Bwina,...alimente la branche orientale du lac kivu. Ces
cours d'eau ont un débit qui varie avec les saisons.
1.4. Sols
Généralement le sol d'Idjwi est
volcanique, basaltique altéré en sol rouge dans la partie Sud
Ouest. Ces sols proviendraient des laves émises par le vieux volcan
Kahuzi Biega au tertiaire « Kalegamire ».
La prédominance des roches magmatiques arides
ou des roches granitiques percent lâchement les roches
métamorphiques.
Le sous sol contient : le coltan, la
cassitérite, le wolfram, etc. exploité d'une manière
artisanale.
1.5. Climat
Le climat au Kivu varie fortement avec l'altitude et
la situation géographique (dans une moindre mesure). Suivant la
classification de KÖPPEN, on y trouve différents types de climat
depuis celui équatorial Af jusqu'aux types montagnards Cff en passant
par ceux à saison sèche plus ou moins marquée Amm et Auu
(BULTOT, 1950 ). L'alternance d'humidité et de sécheresse est
tempérée par l'altitude.
Plusieurs auteurs soulignent que le climat d'Idjwi est
semblable à celui de Bukavu, sauf l'insularité. De part sa
latitude et son altitude ajoutent t ils Idjwi jouirait d'un climat
équatorial.
TableauI. Précipitations (en mm) à la
station de KASHOFU (1520m) enregistrées par le père BOSCHMANS
à la mission de KASHOFU. BUCHEKABIRI L., 1985
Années
|
Janv.
|
Fév.
|
Mar s
|
Av.
|
Mai
|
Jn
|
Jlt.
|
Aoû t
|
Sep.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc
|
Tot.
|
1983
|
60
|
177,5
|
152
|
190
|
80
|
15
|
17
|
20,5
|
91
|
153
|
170
|
158,5
|
128
4,5
|
1984
|
215
|
166
|
119
|
145
|
18
|
0
|
25
|
89,5
|
50
|
93,5
|
066, 5
|
176
|
121
3,5
|
1.6. Vvegetati on
Elle varie fortement en fonction de l'altitude et de
l'activité anthropique. Toutefois, une attention particulière est
portée sur la forêt de Nyamusisi, une biocénose
complètement disparue. En effet, les observations
réalisées au cours de la période très
récente permettent de confirmer que ladite forêt a bel et bien
subi des régressions successives à la suite d'une pression
extérieure. A titre illustratif, signalons que cette forêt
couvrait 41 km2 jusqu'aux années 1990, elle est passée
de 10 km2 à peine vers les années 1994. A l'issue de 3
années de différences, la confrontation des résultats
donne ce qui suit :
Tableau II : Comparaison des résultats de la
forêt de Nyamusisi après un intervalle de 3ans
.
Année 2002 Année 2005
1° Surface totale inventoriée.
12500 m2 13750 m2
2° Espèces à effectifs d'individus
élevé.
|
|
1. Macaranga mildibraedii : 27,2 %
|
. 2
|
1. Macaranga mildibraedii : 18,3%
|
2.
|
Harungana madagascariensis :22,4%
|
3.
|
Symphonia globulifera : 18,3%
|
. 3.
|
Symphonia globulifera : 12,0%
|
|
Parinari excelsa : 12,0 %
|
|
3° Familles le plus représentées en
nombre d'individus.
1.
|
Clusiaceae : 35,2%
|
1.Euphorbiaceae : 20,2%
|
2.
|
Euphorbiaceae : 28,0%
|
2. Clusiaceae : 18,3%
|
3.
|
Monimiaceae : 5,6%
|
3. Chrysobalanaceae : 12,0%
|
Extrait d'un rapport de stage effectué dans la
forêt de Nyamusisi par les étudiants de l'U.O.B.,
1ère année de licence en Biologie, Orientation
Botanique (Phytosociologie et Taxonomie végétale),
2005
CHAP. II. MATERIELS ET METHODES
2.1. Mmatériels non bi ol ogiques
En vue de mener un travail judicieux et pour atteindre
nos objectifs, les matériels suivants ont été
utilisés :
- Un sécateur pour sectionner les spécimens
destinés à l'herbier ;
- Un cahier et un crayon pour l'enregistrement des
données sur le terrain ;
- Des papiers journaux et une presse en bois pour
pressage et le séchage des herbiers ;
- Différents bocaux pour la récolte du
miel
2.2. Materiels bi ol ogiques
Le matériel biologique était
constitué des plantes mellifères dont nous avons
récoltées des échantillons en vue de constituer les
spécimens d'herbiers.
Le miel, la cire ont été
récoltés et classés par ruche, et apprécies selon
la couleur et le goût.
2 .4. Méthodes d, etude
Trois méthodes ont été
utilisées à savoir :
Les enquêtes ethnomellisologiques, les observations
et les récoltes.
a. Enquetes ethn omellis ol ogiques
Nous avons fait des conversations semi structurées
avec les apiculteurs de la contrée.
Différentes questions ont été
préparées auparavant, d'autres apparaissent durant la
conversation suivant les réactions des apiculteurs Des questions
étaient en rapport avec : L'emplacement des ruches, les plantes
fréquentées par les abeilles, la période de récolte
des miels, la production des miels, les quantités des miels produits par
ruche,la végétation, les usages du miel ect.
· b. Observations.
La recherche sur les plantes mellifères s'est
déroulée durant 9 mois (Janvier Septembre 2009). Les sites
d'études étaient constitués par les champs de cultures,
les jachères, les jardins familiaux, les buissons et les forets reliques
trouvés à Idjwi. Nous avons observé trois fois par
semaine, de 6h30 à12h°° et de 15h°°
à 18h°° les mouvements des abeilles et les plantes fleuries
qu'elles fréquentaient. Ce temps correspond à la période
d'activités journalières des abeilles.
Les observations se faisaient également au
niveau des ruches. Chaque apiculteur nous conduisait dans sa
propriété en nous fixant un point sur lequel nous devrions nous
placer pour que les abeilles ne se sentent pas en
insécurité.
Les espèces des plantes recensées ont
été réparties en familles en indiquant leur type
morphologique, type biologique, type d'habitant ainsi que la couleur
caractéristique de la fleur. Les plantes sont classées en plantes
pollinifères ou nectarifères. Les couleurs des fleurs des plantes
observées ont été déterminées par
comparaison avec les couleurs des fleurs des plantes décrites par FICHTL
et ADI.
.c. Réc olte
Deux types des récoltes ont été
effectués:
La récolte des produits de la ruche (miel, cire)
et la récolte des spécimens d'herbiers. Les miels étaient
récoltés par ruche.
CHAPITRE III. GENERALITES SUR LES MIELS
A. Le miel
1.Definition
Le miel se définit sous divers sens mais on peut
retenir deux définitions :
La première définition établie
par MOREAU ?considère le miel comme étant « la
matière sucrée recueillie par l'abeille sur les plantes vivantes
et qu'en la modifiant elle emmagasine dans ses rayons la cire
».
La seconde définition correspond à celle
du législateur qui définit le miel comme étant « la
denrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar
des fleurs ou des sécrétions provenant de parties vivantes des
plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment, combinent
avec des matières spécifiques propres et laissent mûrir
dans les rayons de la ruche. Cette denrée peut être fluide,
liquide ou cristallisé ». EMMANUEL (2008)
Le miel est donc la substance sucrée produite
par les abeilles à partir du nectar des fleurs ou du miellat de pucerons
qu'elles récoltent et entreposent dans les alvéoles de la
ruche.
Il est issu d'abeilles domestiquées
élevées en ruches, ou d'abeilles sauvages (on parle alors de miel
sauvage que l'ONU (FAO) classe comme produit forestier non ligneux. C'est un
des rares produits naturels vivants dans lequel l'homme n'intervient pas pour
sa fabrication
Le miel est un aliment naturel depuis 700 ans avant J.C.
Il est la seule source de sucre des populations indigènes les plus
retirées des forêts tropicales.
Le miel était présent sur la terre bien
avant l'homme car les abeilles qui en fabriquent y sont apparues il y a des
dizaines des millions d'années.
En plus de la consommation comme aliment ou condiment, le
miel a été utilisé pour soigner, embellir la peau et
embaumer les morts chez les egyptiens.
Durant la seconde guerre mondiale, on l'utilisait pour
accélérer la cicatrisation, des plaies des soldats. Il a
été utilisé également pour confire les fruits et
les légumes en l'associant au vinaigre et à la moutarde, mais
aussi à adoucir les mets. A partir du moyen Age en Chine, puis en
Europe, il sert à la fabrication du pain d'épices (http : //fr
.wikipedia.org /wiki) /miel :26mai 2008.
Les livres saints comme la bible et le coran ne
manquent pas de louer la vertu du miel. Il est le symbole de la
prospérité et de l'abondance lorsqu' il est question de la terre
promise, pays de lait et du miel. Aujourd'hui, le miel est un aliment qui est
ainsi apprécié qu'autre fois.
2. L'apiculture
L'apiculture est l'élevage des abeilles pour la
fabrication du miel.
Selon DUBOIS et.COLLART (1950), l'apiculture dans la
province du Kivu est surtout pratiquée par les indigènes habitant
aux bords du lac Kivu dans la région de Kalonge Mashi, sur le versant
ouest du Kahuzi Biega et dans la région de Kalehe. Cette pratique serait
venue avec les Rwandais immigrés en territoire de Masisi, ces derniers
étaient habitués aux pratiques apicoles.
Actuellement l'apiculture est restée toujours
pratiquée par les indigènes. Dans le territoire d'Idjwi, la
réalité est la même car durant toutes nos investigations
nous avons constaté que les activités apicoles étaient
réservées au bas peuple.
Le miel est donc un aliment que l'humanité
connaît depuis la nuit des temps. Les usages qu'en faisaient les anciens
étaient très variés.
3. La composition du miel
Comme nous le verrons dans les paragraphes qui suivent
le miel est un produit dont la fabrication demande plusieurs étapes et
chacune d'entre elles a une influence sur sa composition chimique.
Selon LEEN VAN'T LEVEN (op. cit), la composition moyenne
du miel est la suivante :
Hydrates de carbone : 79,5%
Eau : 17%
Divers : 3,5%
Il est évident qu'en réalité cette
composition est beaucoup plus complexe et d'ailleurs on est loin d'en
connaître tous les constituants.
WHITE, RHIETHOFF, SUBERS et KUSHNIR 1962,ont
tenté de donner la composition moyenne du miel en analysant 490
échantillons en provenance de tous les Etats Unis. (httt://
fr.wikipedia.org/wiki.
Miel : 26mai2008)
Ils ont pu déterminer la proportion des
différents constituants du miel
l'eau est présente en quantité non
négligeable puisque sa teneur est de 17%, mais comme le miel est un
produit biologique, cette valeur peut varier.
En fait, les abeilles operculent les alvéoles
lorsque la teneur en eau avoisine les 18%.
Les hydrates de carbone constituent la partie la plus
importante du miel, mais c'est aussi la plus difficile à analyser .Il
s'agit essentiellement des sucres dont le dosage se fait par chromatographie.
On trouve des monosaccharides (glucose et lévulose) qui
représentent 85% à 90% des sucres du miel mais c'est le
lévulose qui est presque toujours dominant avec une teneur de 38% du
poids du miel, tandis que la teneur du glucose est de 31%.On y trouve
également du saccharose (1,5%) et de maltose (7,5 %) ainsi que d'autres
sucres présents à l'état de traces :Iso maltose, Panose,
Leucrose, Iso panose, etc .(CRANE,1980)
L'origine de la présence des autres sucres
est peu connue. Il semblerait que la nature et la quantité des sucres
additionnels dépendent de la plante sur le quel le miel a
été récolté.
Le miel contient aussi des acides :
le plus important est l'acide gluconique dont
l'origine serait une bactérie, gluconobacter, qui, lors de la maturation
du miel, transformerait le glucose en acide gluconique. On y trouve
également une vingtaine d'acides organiques comme l'acide
acétique, l'acide citrique, l'acide lactique, l'acide malique, l'acide
oxalique, l'acide butyrique, l'acide succinique,etc...
On y trouve aussi des traces d'acide formique, d'acide
chlorhydrique et d'acide phosphorique.
Les matières minérales ou cendres ont
une teneur inférieure à 1% (elle est en général de
l'ordre de 0 ,1%). Ce sont le potassium, Calcium, Sodium, Magnésium,
Cuivre, Manganèse, Chlore, Phosphore, Soufre, Silicium ainsi que plus de
trente oligo éléments.
Leur teneur dépend des plantes visitées
par les abeilles ainsi que du type de sol sur le quel elles poussent. Les
protides sont présents en faible quantité (1,7grammee par kg de
miel soit une teneur de O, 26%) et la teneur en azote est négligeable
(de l'ordre de 0,041%) EMMANUEL et al (op.cit)
Une abeille butineuse effectue entre 20 et 50 voyages
par jour, chacun demandant environ 15 minutes .Le rayon d'action moyen se situe
entre 500m et 2km , d'où l' importance, en plus de conditions
climatiques et de la nature du sol, de la végétation des
alentours du rucher.
Elle prélève sur les fleurs le nectar,
liquide sucrée, secrété puis excrété par des
glandes dites nectarifères, présentes sur des nombreuses
plantes.
Le changement de la solution sucrée en miel
commence déjà lors du voyage, au cours duquel elle est
accumulée dans le jabot de l'abeille. C'est dans son tube digestif que
s'amorce la longue transformation: des enzymes agissent sur le nectar. Le
saccharose sous l'action de l'invertase (enzyme de la transformation du
saccharose en glucose et en lévulose ou sucrase), se transforme en
glucose, fructose, maltose et autres sucres.
Les modifications physico chimiques se poursuivent
dès l'arrivée à la ruche. A son retour, la butineuse
régurgite (faire revenir les aliments dans la bouche) sa charge, la
passe aux ouvrières, qui elles la communiquent à d'autres et
ainsi de suite.
D'individu en individu, la teneur en eau s'abaisse en
même temps que le liquide s'enrichit de sucs gastriques et des substances
salivaires : invertases, diastases et gluco oxydases.
Simultanément d'autres sucres qui n'existent pas
au départ. sont synthétisés,
La goutte épaissie est ensuite
déversée dans une alvéole qui sera, après
évaporation, obturé par un opercule de cire.
A ce moment, la solution sucrée
transformée, qui contient encore 50% d'eau environ, va subir une
nouvelle contraction par évaporation, qui se fait sous la double
influence :
d'abord de la chaleur régnant dans la ruche et
qui est d'environ 36°C.
- de la ventilation assurée par le travail des
ventileuses qui entretiennent un
puisant courant d'air ascendant par un mouvement
très rapide de leurs ailes. - On arrive ainsi à
une proportion d'environ 20% d'eau et de 80% de sucres,
correspondant aux pourcentages normaux du
miel.
- Evaporation de l'excès d'eau et
concentration des sucres sont donc les deux objectifs principaux que
poursuivent les abeilles. Grâce à cela la colonie dispose en
réserve un aliment énergétique stable, de longue
conservation et peu sensible aux fermentations.
Les bâtisseuses l'utilisent pour fabriquer de la
cire servant à la construction des cellules de la ruche.
http://fr.wikipedia.org/wiki/miel(2008)
5. Extraction du miel
Après avoir été
désoperculé, le miel est extrait de cellules par la force
centrifuge et séparé ensuite de ses impuretés par une
épuration qui s'effectue généralement par filtration,
centrifugation ou décantation.
Il existe donc plusieurs méthodes
d'épuration du miel LEEN VAN'T LEVEN et al (op. cit)
la filtration à basse
température,
la centrifugation et la décantation permettent
d'éliminer toutes les impuretés y compris les bulles
d'air.
6. Caractéristiques des miels
Le miel présente selon l'origine de la plante,
la composition de sucres et la température une couleur allant du blanc
au brun foncé et une consistance plus ou moins liquide. EMMANUEL et al
(op.cit)
a. Pr opriétés physic o-chimiques du
miel
Ce sont : la viscosité, la conductibilité
thermique, la chaleur spécifique...
la viscosité : elle dépend de sa teneur
en eau, de sa composition chimique et de sa température.
Le poids spécifique : il s'apprécie
avec un densimètre, c'est une donnée très utile pouvant
être utilisée pour mesurer la teneur en eau contenue dans le
miel.
la coloration des miels : la couleur des miels est
due aux matières minérales qu'il contient. La teneur en cendres
des miels est inférieure à 1%, la moyenne étant de
0,01%.
La variabilité est grande puisque les miels les
plus pauvres en matières minérales, contiennent 0,02% de cendres.
Il s'agit des miels très clairs, les plus foncés étant les
plus minéralisés.
- la cristallisation des miels : c'est un
phénomène important car c'est de lui que dépend en partie
la qualité du miel. La cristallisation du miel se fait à partir
des cristaux primaires de glucose qui sont présents dès la
récolte.
- la chaleur spécifique : elle a
été étudiée par HELVLEY ?à l'aide des
dilutions des miels de plus en plus fortes. La chaleur de dilution
apparaît lorsqu'on ajoute de l'eau au miel ; il y a alors production de
la chaleur.
Par exemple, si un miel normal est dilué
jusqu'à la concentration de 3%, chaque gramme aura produit 5 ,5% de
calories. En revanche, un miel déshydraté que l'on dissout dans
l'eau absorbe de la chaleur.
- la conductibilité thermique : elle s'exprime
en calories par m3 par seconde et par degré centigrade. Le
miel est mauvais conducteur de la chaleur, sauf quand il est tout à fait
déshydrater.
- L'abaissement du point de congélation : il
dépend de la proportion en sucres, - La
conductibilité électrique : elle est intéressante car elle
permet de distinguer aisément les miellats des miels,
- l'indice de réfraction : il permet de calculer
une variable très importante, la teneur en eau.
7. Importance des miels
Selon PETER NOLAN sur
www.pluscardenabbey.org;27
mai 2OO8, le miel est en majeur partie composé des sucres (80%)
rapidement assimilable par le corps : c'est un aliment recommandé pour
les enfants, les malades et les travailleurs de force.
- on l'utilise pour sucrer les plats de boissons
;
- on l'utilise pour soigner les blessures superficielles
et les irritations de la gorge ;
- il est utilisé pour fabriquer la bière de
vin ou hydromel,
- c'est un aliment agréable et un
médicament efficace ; il soigne la toux, les maux de tête,
etc.
- il a une action anti inflammable ; il
désodorise les plaies et il a un effet stimulant sur la réfection
des tissus nécessaires à la guérison des plaies et de
plus, il empêche les escarres (croûtes noirâtre sur la peau,
les plaies, par suite de la nécrose des tissus) qui sont
consécutives à l'inflammation.
le miel est très important et efficace dans le
développement infantile il est utilisé pour lutter contre
l'anémie.
Dans certains services hospitaliers de
pédiatrie aux Etats Unis, il permet une meilleure rétention du
Calcium et du Magnésium, et intervient ainsi dans la
croissance.
HIPPOCRATE, (46O 377 av JC) le père de la
médecine utilisait le miel dans de nombreux
médicaments.
8. Les qualités nutriti onnelles du
miel
Le miel a la réputation d'être un
aliment vivant. C'est -à dire qu'il est source de vitamines et de sels
minéraux. Ce qui le fait opposer au sucre industriel, aliment mort,
sucre pur, uniquement fournisseur d'énergie. S'il offre un grand
intérêt nutritionnel, ce n'est pas en raison de ses oligo
éléments car il ne contient que quelques traces des
minéraux et des petites quantités de vitamines et son apport,
à cet égard, est négligeable mais surtout pour les vertus
de ses sucres.
Ainsi, HAYDAK, se prêta à une
expérience restée célèbre, en se nourrissant
pendant 3 mois que de miel et du lait. Il se sentit en forme pendant toute la
durée du régime ; son poids resta constant et son
métabolisme intestinal. On ne nota pas la présence des
protéines ni des sucres dans ses urines, le taux d'hémoglobine du
sang augmenta légèrement.
Toute fois, à la fin de l'expérience,
il présenta quelques signes de déficience en vitamine C, qu'on
soignant sans difficultés en administrant du jus d'orange .Cette
expérience (confirmée par d'autres identiques
réalisées sur d'autres individus) montre que le mélange de
lait et de miel, à condition de le supplémenter en vitamines c,
peut entretenir la vie humaine pendant longtemps.
9. Organisation s ociale des abeilles
Les abeilles sont des insectes qui forment l'ordre des
Hyménoptères et la famille des Apidés. Les adultes se
nourrissent du nectar et sont d'importants agents de pollinisation. Le cycle de
vie de l'abeille est bien régulé en fonction des
besoins
de la ruche. Les abeilles sont divisées en castes
ayant des rôles bien précis à accomplir dans la ruche
:
a. La Reine :
C'est la mère de toutes les abeilles.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle ne dirige en rien la
ruche, elle est au contraire l'esclave de la ruchée. Son rôle
consiste à pondre sans arrêt matin et soir, jusqu'à la fin
de sa vie. Cependant, un autre rôle important de la reine est de
secréter sur son abdomen une phéromone ; celle ci circule parmi
toutes les abeilles de la colonie par trophallaxie (c'est l'échange de
la nourriture et les abeilles étrangères tentant de
pénétrer dans la ruche sont refoulées). Cette
phéromone inhibe également la maturation des ovaires chez les
Ouvrières. La Reine pond entre 500 et 2000 oeufs par jour en fonction de
son âge, race et la qualité de la miellée.
La Reine vit jusqu'à 5 ans et se fait
féconder une fois dans sa vie. Elle accumule le sperme du mâle
dans sa spermateque, lors de la fécondation et reste
fécondée jusqu'à ce que cette dernière soit vide et
elle deviendra alors stérile (ne pondra que des oeufs non
fécondés qui donneront des mâles) et sera ainsi
remplacée avant d'atteindre cette phase par les abeilles.
b. Les Faux-b ourd ons
Ils ne sont utiles qu'à réchauffer le
couvain et féconder la reine lors de son vol de fécondation .Ils
sont admis dans toutes les ruches et ils sont ainsi des facteurs de propagation
des maladies .Les faux bourdons vivent le temps de la miellée et sont
fertiles qu'après les 21 jours de leur de leur vie.
c. Les Ouvrières
Ce sont elles les véritables moteurs de la
ruche, elles s'occupent du couvain, de la garde de la ruche, de rapporter le
nectar, d'élaborer le miel, de ventiler la ruche, etc. Elles vivent en
moyenne de 4 à 6 semaines maximum.
http://fr.ekopedia.org
Apiculture (06 mai 2008)
10. Les pr oduits de la ruche
a. Le Miel
Le miel est la substance sucrée produite par les
abeilles à partir du nectar des fleurs qu'elles récoltent et
entreposent dans les alvéoles de la ruche.
b. La Pr op olis
La propolis est fabriquée par les abeilles
à partir des diverses résines qu'elles recueillent sur les
bourgeons et l'écorce des arbres et auxquelles elles ajoutent de la cire
et des sécrétions salivaires. La propolis est un enduit dont les
abeilles se servent à vernisser toutes les surfaces inférieures
de la ruche afin d'en assurer l'étanchéité et la
solidité.
Elle joue également un rôle
hygiénique en créant une couche protectrice contre les invasions
microbiennes ou fongiques.
c. La Gelée royale
La gelée royale est le produit de
sécrétion des glandes pharyngiennes des abeilles ouvrières
entre le 5ème et 14ème jour de leur
existence .La gelée royale constitue la nourriture exclusive de toutes
les larves jusqu'au 3ème jour de leur existence, des larves
choisies pour devenir reines et de la reine pendant toute sa vie. La
gelée royale est un complément alimentaire traditionnellement
utilisé en cas de fatigue ou de faiblesse. Elle est composée
d'eau, des glucides, des protides, d'acides gras et des vitamines.
d. La cire
La cire est sécrétée par les glandes
cirières de l'abeille. Elle apparaît en minuscules lamelles que
l'abeille détache et mastique pour l'employer à la construction
des alvéoles qui abriteront la récolte de pollen, le miel et le
couvain. Pour construire un rayon, un ensemble d'abeilles se suspendent les
unes aux autres afin de l'édifier. La construction d'un rayon est un
ouvrage collectif, irréalisable par une seule abeille.
L'opercule est un fin bouchon de cire formant les
alvéoles. Celui qui recouvre le miel est blanc et imperméable.
Celui du couvain est brun et perméable afin de permettre aux nymphes de
respirer
CHAPITRE IV : RESULTATS
4.1. Inventaire fl oristique des espèces
mellifères d'Idjwi-Sud
4.1.1 Liste fl oristique
Ce tableau présente les espèces des
plantes fréquentées par les abeilles pour la production du miel
à Idjwi, avec leur type morphologique (TM) type biologique (TB), type
d'habitant (HAB), la couleur de la fleur ( FLE) et la substance que l'abeille
récolte ( nectar ou pollen)
La flore d'Idjwi regorge plusieurs espèces des
plantes mellifères reliques d'une végétation
spontanée, les plantes cultivées et post culturales
Tableau III. Liste de plantes
mellifères.
N0
|
Espèces et Familles
|
T.M
|
T.B
|
HAB
|
NE CT
|
POL
|
FLE
|
|
ACAlVTHACEAE
|
|
|
|
|
|
|
1.
|
Acanthus pubescens (Thomson ex Oliv.)
Engl.
|
S arb
|
Mcph
|
JaH
|
+
|
+
|
Bv.
|
|
Asystasia gangetica (L.)T.Anders
|
Han
|
Chgr
|
Rud
|
+
|
+
|
B.
|
2.
|
Brillantaisia cicatricosa Lindau
|
S arb
|
Cher
|
JaA
|
+
|
+
|
Rs.Bl
|
|
Hygrophila auriculata (Schumach)
Hien
|
Suff
|
Nph
|
jaH
|
+
|
+
|
B
|
3.
|
Justicia flava (Hochst. Ex Nees) T.
Anders
|
Han
|
Chgr
|
jaH
|
+
|
+
|
|
4.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AMARANTHACEAE
|
|
|
|
|
|
Jv
|
5.
|
Amaranthus viridis L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
|
+
|
Jv
|
|
Amaranthus hybridis L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
|
+
|
Jv
|
|
Amaranthus gracilis L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
|
+
|
|
6.
|
AlVACARDIACEAE
|
|
|
|
|
|
Cr
|
7.
|
Mangifera indica L.
|
A
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
8.
|
ASTERACEAE
|
|
|
|
|
|
Bp
|
|
Ageratum conyzioses L.
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
Bj
|
9.
|
Bidens pilosa L.
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
Bp
|
|
|
Bothriocline longipes Oliv &
Hien.
|
Suff
|
Nph
|
JaH
|
+
|
+
|
J
|
|
Crassocephalum manii (Hook.f) milne
redheah
|
Arb
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
J
|
10
|
Crassocephalum vitellinum (Benth)
S.Moore.
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
Bj
|
11
|
Galinsoga parviflora Cav.
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
Bj
|
12
|
Galinsoga ciliata Cav.
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
+
|
J
|
|
Guizotia scabra (vis.) Chiov.
|
Han
|
Nph
|
JaA
|
+
|
+
|
J
|
13
|
Gynura scandens S. Moore
|
Suff
|
Tsc
|
Rud
|
+
|
+
|
J
|
|
Helianthus annuus L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
14
|
Melanthera scandens (Schumatch. &
Thonn.)
|
Suff
|
Tsc
|
Rud
|
|
+
|
|
|
Roberty
|
|
|
|
|
|
Bg
|
15
|
Microglossa pyrifolia (Lam.)O.
Kuntze
|
Han
|
Tsc
|
JaA
|
+
|
+
|
Bl
|
16
|
Mikania cordata (Burm) Bf.L.
Robinson
|
Han
|
Tgr
|
JaA
|
+
|
+
|
Bl
|
17
18
19
20
21
22
23
|
Senecio stuhlmanii klatt
Tagetes minuta L.
Taraxacum officinale L.
Titonia diversifolia A.GRAY Vernonia
amygdalina Del. Vernonia kirungae R.E. Fries Zinnia
elegans JACQ
BIGNONIACEAE Jacaranda mimosifolia
Don.
|
arb
Suff Han S arb Han Han Han
A
|
Tsc Tsc Tsc Nph Mcph Mcph Tsc
Mcph
|
Rud Cut Cut Rud Rud JaA Cult
Cult
|
+ + + + + + +
+
|
+ + + + + + +
+
|
J
J
J
Bg Bg Rs
Ma J
|
24
|
Markhamia lutea (seem) K.Schum.
|
A
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
Ro
|
25
|
Spathodea campanulata P.Beav.
|
A
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
26
|
BRASSICACEAE
|
|
|
|
|
|
J
|
27
|
Brassia oleracea L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
28
|
Erucastrum arabicum Fisher &
Meyer
|
Han
|
Tsc
|
JaH
|
+
|
|
|
29
|
CANNACEAE
|
|
|
|
|
|
J
|
|
Canna indica L.
|
Hvi
|
Grh
|
Cult
|
+
|
|
J
|
|
Canna grandiflora L.
|
Hvi
|
Grh
|
Cult
|
+
|
|
|
30
|
CARICACEAE
|
|
|
|
|
|
Bg
|
31
|
Carica papaya L.
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
|
COMMELINACEAE
|
|
|
|
|
|
Be
|
32
|
Commelina benghalensis L
|
Hvi
|
Tgc
|
Rud
|
+
|
|
Bv
|
|
CONVOLVULALECEAE
|
|
|
|
+
|
|
Bv
|
33
|
Ipomoea batatas Poir
|
Hvi
|
Grh
|
Cult
|
|
|
J
|
34
|
Ipomola involucrata P.Beauv.
|
Lian
|
Grh
|
Cult
|
+
|
|
J
|
|
CUCURBITACEAE
|
|
|
|
|
+
|
Ro
|
|
Cucurbita pepo L.
|
Han
|
Tgr
|
Cult
|
|
+
|
B
|
35
|
Cucubita maxima L.
|
Han
|
Tgr
|
Cult
|
+
|
+
|
Ro
|
36
|
EUPHORBIACEAE
|
|
|
|
|
|
J
|
|
Euphorbia pulcherima Wild.
|
S arb
|
Nph
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
37
|
Manihot esculenta CRANTZ.
|
S arb
|
Nph
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
|
Ricinus communis L.
|
S arb
|
Nph
|
Rud
|
+
|
+
|
J
|
38
|
FABACEAE
|
|
|
|
+
|
+
|
J
|
|
Arachis hypogea L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
39
|
Albizia adiantifolia (Shumach)
|
A
|
Msph
|
Fo
|
+
|
|
J
|
40
|
Albizia gummifera (J.F) GMELIN
|
A
|
Msph
|
Fo
|
+
|
|
J
|
|
Caesalpinia decapetala (Roth) Alston
|
Suff
|
Nph
|
Cult
|
|
|
J
|
41
|
Cassia floribunda Cav.
|
Suff
|
Nph
|
JaA
|
+
|
|
J
|
42
|
Cassia hirsuta L
|
Suff
|
Nph
|
JaA
|
|
|
J
|
|
Cassia mimosoides L.
|
Han
|
Nph
|
JaA
|
+
|
|
Ro
|
43
|
Cassia occidentalis L.
|
Han
|
Mcph
|
JaA
|
|
|
Ro
|
44
|
Cenna spectabilis DC.
|
A
|
Nph
|
JaA
|
+
|
|
J
|
45
|
Cajanus cajan (L) Millsp
|
S arb
|
Nph
|
Cult
|
|
|
J
|
|
Crotalaria spinosa Hochst..ex Benth.
|
Han
|
Nph
|
Cult
|
+
|
+
|
Rs
|
46
|
Desmodium rependum (vahl) DC.
|
Suff
|
Nph
|
JaA
|
+
|
+
|
Ro
|
47
|
Erythrina abyssinica Lam. ex. DC.
|
arb
|
Mcph
|
JaA
|
|
+
|
B
|
48
|
Leucena glauca Benth.
|
arb
|
Mcph
|
JaA
|
|
|
J
|
49
50
51
52
53
54
55
56
|
Miletia dura DUNN.
Phaseolus vulgaris L.
Pisum satinum L.
Tephrosia vogelii Hook.F.
HYPERICACEAE
sisHarungana madagascarien Lam. ex Poir.
Harungana montana Lam. ex Poir
LAMIACEAE.
Hoslundia opposita Vahl
Leonotis nepetaefolia R.Br.
|
A
Hvi
Hvi S arb S arb
A
Suff
|
Mcph Tgr Tgr Nph Nph
Msph
Nph
|
Cult JaA Cult Cult JaA
Fos
Rud
|
+
+ +
|
+ +
+ +
|
J
Be J
Vi B
Bg J
Ro Rp Ro
|
57
|
Ocimum gratissimum L.
|
Suff
|
Nph
|
Rud
|
+
|
+
|
J
|
|
Plectranthus barbatus Ander.
|
Suff
|
Nph
|
JaA
|
|
+
|
Bg
|
58
|
LAURACEAE
|
Suff
|
Nph
|
JaA
|
+
|
+
|
Bg
|
|
Persea americana Mill.
|
|
|
|
|
|
Bg
|
59
|
MALVACEAE
|
A
|
Msph
|
Cult
|
+
|
+
|
Bg
|
60
|
Abutilon mauritianum(Jacq) Medic.
|
|
|
|
+
|
|
Jp
|
61
|
Hibiscus rosa sinensis L.
|
S arb
|
Nph
|
JaA
|
+
|
|
Ro
|
62
|
Hibiscus sabdariffa L.
|
S arb
|
Nph
|
JaA
|
+
|
+
|
Ro
|
63
|
Malvaviscus arboreus cav.
|
S arb
|
Nph
|
JaA
|
|
|
J
|
64
|
Urena lobata L.
|
S arb
|
Nph
|
JaA
|
+
|
|
J
|
|
MUSACEAE
|
S arb
|
Cher
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
65
|
Musa nana L.
|
Hvi
|
Gtu
|
Cult
|
+
|
+
|
Ro
|
66
|
Musa parasidiaca L.
|
Hvi
|
Gtu
|
Cult
|
+
|
+
|
Bj
|
67
|
Musa sapietum L
|
Hvi
|
Gtu
|
Cult
|
|
+
|
J
|
68
|
Musa sinensis L.
|
Hvi
|
Gtu
|
Cult
|
+
|
+
|
Bj
|
|
MYRTACEAE
|
|
|
|
+
|
+
|
Ro
|
69
|
Eucalyptus sp
|
A
|
Msph
|
Cult
|
+
|
+
|
Bj
|
|
Callistemon specious Dc.
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
|
J
|
70
|
Psidium guajava L.
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
|
|
Bg
|
|
Syzygium guineense (Wild) Dc.
|
A
|
Msph
|
Fos
|
+
|
+
|
Bj
|
71
|
NYCTAGINACEAE
|
|
|
|
|
+
|
Bl
|
|
Mirabilis jalapa L.
|
Han
|
Cher
|
Rud
|
+
|
+
|
Ro
|
72
|
PASSIFLORACEAE
|
|
|
|
|
|
Bg
|
73
|
Passiflora edulis SIMS
|
Lian
|
Phgr
|
Cult
|
+
|
+
|
Bg
|
74
|
PHYTOLACCACEAE
|
|
|
|
|
+
|
Bg
|
75
|
Phytolacca dodecandra L'hérit
|
Lian
|
Phgr
|
Rud
|
|
+
|
Bl
|
|
POACEAE
|
|
|
|
|
+
|
Ro
|
76
|
Hyparrhenia diplandra (HACK)Stape
|
Han
|
TCes
|
Cult
|
+
|
+
|
Bl
|
77
|
%~~~~~~ ~~~~~~~(L.)Moench
|
Han
|
TCes
|
Cult
|
+
|
+
|
Bl
|
78
|
.~~ ~~~~ L.
|
Han
|
TCes
|
Cult
|
|
+
|
Bl
|
79
|
PROTEACEAE
|
|
|
|
+
|
|
Bl
|
|
Grevillea robusta A.Cunn.
|
A
|
Msph
|
Cult
|
+
|
|
Bl
|
80
|
POLYG ONA CEAE
|
|
|
|
|
|
Bl
|
81
|
~~~~~~~~~ ~~~~~~~~ Meissn
|
Hvi
|
TCes
|
Rud
|
+
|
|
Bl
|
82
|
~~~~~~~~~ 3~~~ De Wild
|
Hvi
|
TCes
|
Rud
|
+
|
|
O
|
83
|
(~~~~ ~~~~~~~~~~~~ Dammer
|
Hvi
|
TCes
|
Rud
|
|
+
|
J
|
|
RHAMNACEAE
|
|
|
|
+
|
|
|
84
85
86
|
Gouania longispicata Engl.
RLITACEAE
Citrus limon L.(Burm) Citrus sinensis
OSBECK
|
Lian
arb arb
|
Mcph
Mcph Mcph
|
JaA
Cult Cult
|
+ +
|
+ + +
+
|
|
|
RLIBIACEAE
|
|
|
|
+
|
|
|
87
|
Chassalia subocreata ROBYNS
|
arb
|
Mcph
|
Fos
|
+
|
+
|
|
|
Cinchona ladgeriana Moens$ Trime
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
|
+
|
|
88
|
Coffea robusta L.
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
|
|
|
89
|
Coffea arabica L.
|
arb
|
Mcph
|
Cult
|
|
+
|
|
|
Galiniera coffeoides L.
|
arb
|
Nph
|
Fos
|
+
|
+
|
|
90
|
SOLANACEAE
|
|
|
|
+
|
+
|
|
|
Brugmansia candida PERS
|
S arb
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
91
|
Brugmansia suaveolens PERS
|
S arb
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
92
|
Datura stramonium L.
|
S arb
|
Mcph
|
Rud
|
+
|
+
|
|
93
|
Nicotiana tabacum L.
|
Han
|
Nph
|
Cult
|
+
|
+
|
|
|
Physalis peruviana L.
|
Han
|
Tsc
|
Rud
|
+
|
+
|
|
94
|
Solanum indicum L.
|
S arb
|
Mcph
|
Rud
|
+
|
+
|
|
|
Solanum nigrum L.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
+
|
+
|
Ma
|
95
|
Solanum tuberosum L.
|
S arb
|
Mcph
|
Cult
|
+
|
+
|
J
|
96
|
Lycopersicon esculentum (Mill.)Dunn.
|
Han
|
Tsc
|
Cult
|
+
|
|
|
97
|
TROPAEOLACEAE
|
|
|
|
+
|
|
Ro
|
98
|
Tropaeolum majus L.
|
Lian
|
Tgr
|
Rud
|
|
|
|
99
|
|
|
|
|
|
|
J
|
100
|
|
|
|
|
|
|
J
|
101
|
|
|
|
|
|
|
|
102
|
|
|
|
|
|
|
J
|
103
|
|
|
|
|
|
|
|
104
|
|
|
|
|
|
|
J
|
105
|
|
|
|
|
|
|
|
106
|
|
|
|
|
|
|
Bg
|
1071
|
|
|
|
|
|
|
Be
|
08
|
|
|
|
|
|
|
Bv
|
109
|
|
|
|
|
|
|
Bv
|
110
|
|
|
|
|
|
|
J
|
111
|
|
|
|
|
|
|
J
|
|
|
|
|
|
|
|
Ro
|
|
|
|
|
|
|
|
B
|
|
|
|
|
|
|
|
Ro
|
|
|
|
|
|
|
|
J
|
Il ressort du tableau III que les abeilles visitent au
total 111 espèces à Idjwi Sud. Cette contrée est à
vocation apicole. Certaines de ces espèces sont nectarifères,
d'autres sont pollinifères ou les deux à la fois
(nectarifères et pollinifères).
Les couleurs jaunes, bleues, blanches, rouges,
orangées, roses, jaune verdâtres et violettes semblent être
caractéristiques des plantes mellifères recensées. Les
abeilles visitent toutes les parties de la plante selon les besoins dont elles
veulent satisfaire. Ainsi, les fleurs, les tiges, les feuilles, les fruits
peuvent attirer les abeilles en fonction de ce que la plante peut fournir
à celles ci.
Quant à la couleur des fleurs, elle influe
beaucoup sur la coloration des miels qui résulte du mélange de
plusieurs produits surtout des fleurs des plantes. Un miel sera donc brun
foncé, jaune, blanc, ... selon que l'abeille a butiné un nombre
important de fleurs de tel genre et ainsi donc la qualité du miel
dépend du type des produits qui le forme.
4.1.2. Classification tax on omique
Les différentes espèces
mellifères inventoriées à Idjwi sont réparties en
embranchements, sous embranchements, classes, sous classes, ordres, familles,
genres et espèces suivant l'ordre phylogénique ci dessous. Cette
classification est celle proposée par JUDD et al. , NTAHOBAVUKA(2003) et
LEJOLY(2004) in NYAKABWA (2005)
Tableau IV : Classification tax on omique des plantes
mellifères
Embranchement
|
Sous- embranchement
|
Classe
|
Sous-classe
|
Ordre
|
Famille
|
Genre
|
Espèce
|
Magnoliophyta
|
Magnoliophytina
|
Liliopsida
|
Commelinidae
|
Commelinales
|
Commelinaceae
|
1
|
1
|
|
|
|
|
Poales
|
Poaceae
|
3
|
3
|
|
|
|
|
Zingiberales
|
Cannaceae
|
1
|
2
|
|
|
Magnoliopsida
|
|
Laurales
|
Lauraceae
|
1
|
1
|
|
|
Ranunculopsida
|
|
Proteales
|
Proteaceae
|
1
|
1
|
|
|
Rosopsida
|
|
Caryophyllales
|
Polygonaceae
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
Nyctaginaceae
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
Amaranthaceae
|
1
|
3
|
|
|
|
|
|
Phytolaccaceae
|
1
|
1
|
|
|
|
Rosidae
|
Fabales
|
Fabaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
18
|
|
|
|
(Eurosidae I)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rosales
|
Rhamnaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
Cucurbitales
|
Cucurbitaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
Eurosidae II
|
Malpighiales
|
Euphorbiaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
Eurosidae III
|
Malvales Sapindales
|
Passifloraceae Malvaceae
Anacardiceae Rutaceae
|
1 4
1 1
|
1
5
1
2
|
|
|
|
Eurosidae IV
|
Brassicales
|
Caricaceae
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
Brassicaceae
|
2
|
2
|
|
|
|
ASTERIDAE
|
Myrtales
|
Myrtaceae
|
4
|
4
|
|
|
|
Praesteridae
|
|
Hypericaceae
|
1
|
2
|
|
|
|
Asteridae I
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gentianales
|
Rubiaceae
|
4
|
5
|
|
|
|
|
Lamiales
|
Acanthaceae
|
5
|
5
|
|
|
|
|
|
Bignoniaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
Lamiaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
4
|
|
|
|
|
Solanales
|
Solanaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
9
|
|
|
|
|
|
Convolvulaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
Asterales
|
Asteraceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
20
|
|
|
|
|
|
Tropaeolaceae
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Total
|
2
|
4
|
6
|
18
|
30
|
88
|
111
|
Il ressort du tableau IV que le présent travail
compte un seul embranchement ; c'est celui de Magnoliophyta comprenant
2 sous embranchements, 4 classes, 3 sous classes, 18 ordres, 30 familles, 88
genres et 111 espèces.
Les espèces des familles Asteraceae,
Fabaceae, Solanaceae, Rubiaceae, Acanthaceae et Malvaceae
sont les plus abondantes dans cette flore avec respectivement 18,01%, 16,21%,
8,10% et 4,50% pour les trois prémières familles.
4.1.3. Analyse fl oristique
L'analyse floristique des plantes mellifères
découle du tableau n°4. Les paramètres suivants sont
analysés : types morphologiques, types de biotopes et types de
distribution phytogéographiques.
a. Types m orph ol ogiques (TM)
Les différents types morphologiques composant la
flore mellifère de l, ile d'Idjwi sont présentés au
tableau n°4 et à la figure.
Tableau V : Distribution de types m orph ol ogiques de la
fl ore mellifere de l'ile d' Idjwi.
Types morphologiques
|
Nombre d'espèce
|
Taux (%)
|
· Plantes ligneuses
|
62
|
55,86
|
- Arbres (A)
|
13
|
11,71
|
- Arbustes (Arb)
|
16
|
14,42
|
- S arbustes (s arb)
|
20
|
18,02
|
- Suffrutex
|
13
|
11,71
|
· Plantes herbacées
|
44
|
39,65
|
- herbes vivaces (Hvi)
|
14
|
12,61
|
- herbes annuelles (Han)
|
30
|
27,02
|
· Lianes
|
5
|
4,50
|
|
Total
|
111
|
100,00
|
Suff 12%
Hvi 13%
Lian 5%
A
12%
S-arb 18%
Han 26%
Arb 14%
S-arb Arb
A Lian Hvi Han Suff
Figure 1 : Distribution des types morphologiques de
plantes mellifères d'Idjwi
Il convient de remarquer que les plantes ligneuses sont
les plus mellifères avec 62 espèces, soit 55,86%.
Les sous arbustes avec 20 espèces, soit 18,02%
sont plus abondants, suivis des arbustes avec 16 espèces, soit 14,42%,
et enfin des arbres et des suffrutex avec 13 espèces soit 11,71%
chacun.
Les plantes herbacées, elles
représentent un taux de 39,64%, soit 44 espèces ; les herbes
annuelles avec 30 espèces, soit 27,02% dominent sur les herbes vivaces
qui n'ont que 14 espèces, soit 12,61%.
Les lianes sont faiblement représentées
avec 5 espèces, soit 4,50%.
b. Types bi ol ogiques (TB)
Les différents types biologiques des plantes
mellifères sont présentés au tableau VI dont est extraite
la figure 2.
Tableau VI : Distribution des types bi ol ogiques des
plantes mellifères de l, ile d, Idjwi.
Types biologiques
|
Nombre d'espèces
|
Taux (%)
|
- Phanérophytes
|
62
|
55,86
|
- Chaméphytes
|
5
|
4,50
|
- Thérophytes
|
36
|
32,44
|
- Géophytes
|
8
|
7,20
|
T tal
|
111
|
100,00
|
G 7%
Ch 5%
Figure 2: Distribution des types biologiques de la flore
mellifère d'Idjwi.
Ces résultats confirment l'abondance des
Phanérophytes avec 62 espèces, soit 55,86% par rapport aux autres
types biologiques.
Les Thérophytes occupent la 2ème
position avec 36 espèces, soit 22,41%. Les
Géophytes viennent au troisième rang avec 8
espèces ? soit 12,07% et enfin les chaméphytes avec 5
espèces, soit 4,50%.
c. Types de bi t pes (T.Bi)
Les différents types de biotopes où
croissent les plantes mellifères sont présentés au tableau
VII et à la figure 3.
Tableau VII: Distribution des bi otopes de la fl ore
melliferes d'Idjwi-Sud (collectivite-chefferie Ntambuka)
Types des biotopes
|
Nombre d'espèces
|
Taux (%)
|
- Rudéral (Rud)
|
18
|
16,21
|
- Cultural (Cult)
|
51
|
46
|
- Jachère arbustive (JaA)
|
23
|
20,72
|
- Jachère herbacée(JaH)
|
13
|
11,71
|
- Forêt (Fo)
|
6
|
5,40
|
Total
|
111
|
100
|
Rud 16%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cult Fos Jah JaA Rud
|
|
|
|
|
|
Cult 46%
|
|
|
|
|
|
JaA 21%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jah Fos
12% 5%
Figure 3 : Distribution des types de la flore
mellifère d'Idjwi Sud
Comme nous le remarquons dans la figure 3 et au tableau 7
les plantes mellifères d'Idjwi Sud sont majoritairement
cultivées.
Elles sont les plus représentées avec un
record de 51 espèces, soit 46%. Les plantes de jachère arbustive
occupent la deuxième position avec 23espèces, soit 20,72%, suivis
des plantes rudérales avec 18 espèces, soit 16,21%, viennent
ensuite les plantes de jachère herbacé avec 13 espèces
,soit 11,71% et enfin les espèces de foret avec 6 espèces soit
5,40%.
4.2. C onnaissances empiriques des apicultures et
resultats d'enquetes ethn omellis ol ogiques
a. Emplacement des ruches :
Les ruches étaient placées selon
certaines stratégies en rapport avec le relief. Ainsi l'endroit
élevé et les montagnes étaient des cibles. En rapport avec
les différents biotopes, les ruches sont placées soit dans les
champs de culture, soit dans des petites forets ou même dans les
plantations d'arbres.
Dans les îlots forestiers, il convient de signaler
que les espèces comme : Harungana madagascariens, Harungana montana,
Galiniera coffeoides et Chassilia subocreata étaient les
espèces dominantes et les plus fréquentées.
Dans les plantations, on pouvait signaler la dominance
des espèces comme : Cinchona ladgeriana, Coffea, Eucalyptus,
Grevillea comme des espèces habituellement visitées par les
abeilles.
Par ailleurs dans les champs de culture, les ruches sont
placées dans des champs à Phaseolus vulgaris et
Sorghum bicolor.
Il faut noter que la récolte du miel correspond
à la floraison de toutes les espèces ci haut
cités.
Les ruches
Les ruches anciennes (1ere ruche) ont
été sous forme « sauvage » c'est à dire faites
à l'intérieur des troncs d'arbres par les abeilles elles
mêmes. Actuellement ce genre des ruches ne sont plus d'usages et ont
été remplacées par les ruches traditionnelles, celles ci
sont très utilisées en ce sens que la majorité de tous les
apiculteurs se trouvant à Idjwi utilisent souvent des ruches
traditionnelles. ( Annexe2)
Les dites ruches, ont une forme cylindrique ou conique et
dans la plupart de cas avec des capacités ou dimensions
différentes.
Les matériaux utilisés sont les rachis
d'Elaeis guinensis et les tiges de Pennissetum et les
écorces de Macaranga pour lier les divers rachis et tiges. De
l'argile ou de la bouse des vaches servent à boucher les
différents trous entre les rachis ou les tiges reliés par des
écorces et aussi à fournir de la chaleur aux abeilles se
trouvant
dans la ruche. Les ruches sont également
enveloppées par les bractées de l'espèce Musa ou
par des herbes de la famille Poaceae (Hyparrhenia,...) pour
empêcher le contact direct de la ruche avec les intempéries, la
pluie et même le soleil accablant. La ruche fabriquée par les
autres types d'espèces n'ont pas une longue durée
Une ruche fabriquée par les rachis
d'Elaeis est plus consistante car elle peut être
réutilisée deux ou trois fois sans qu'elle ne se détruise,
tandis que celle faite avec Pennisssetum ne peut être
utilisée qu'une seule fois et rarement deux fois. Cela s'explique par le
fait que les rachis d'Elaeis sont pourvus de la lignine alors que les
tiges de Pennisssetum sont creuse entrecoupées par des noeuds
fragiles.
Une fois la ruche fabriquée, l'apiculteur se
choisit un endroit approprié sans la mettre par terre. A cet endroit les
abeilles viendront habiter la ruche. Celle ci est suspendue sur les arbres pour
éviter tout contact avec l'humidité du sol et d'autres agents
susceptibles de la décomposer.
b. Durée de la production du miel
Une fois les abeilles habitent déjà la
ruche, elles peuvent produire les miels dans une échéance de 3
à 5 mois (après leur installation). Une fois
dépassée cette période les miels peuvent être
recueillis par les producteurs et la cire servira pour loger les larves de la
ruche. Des larves grandissent, elles nourrissent d'autres jeunes abeilles
sorties des alvéoles.
c. Différentes castes d'abeilles
Les abeilles sont des insectes sociaux organisés
en caste ou . polymorphisme. (Annexe 6).Dans chaque ruche, on trouve
:
- la Reine appelée Mwami en dialecte « Havu
» : dans une famille d'abeille il y
a seulement une reine qui constitue le fondement de la
famille des abeilles.
C'est une abeille deux fois plus longue que les autres,
son rôle fondamental est la ponte des larves. La reine n'est pas
agressive.
- des abeilles de grande taille et très noires
; leur rôle est de construire et ce sont elles qui apportent les
matériaux de construction de la cire et amènent de la propolis.
Elles sont appelées « Nyenzi » en dialecte « Havu »
;ce sont des Faux bourdons.
- les petites abeilles, très agressives de
couleur jaunâtre, elles sont appelées « Nyakajuki » en
langue vernaculaire ou ouvrière, elles sont les plus nombreuses de la
famille des abeilles. Elles récoltent le nectar et pollen pour la
fabrication du miel.
Une fois la ruche devient incapable de supporter toute
la colonie d'abeilles suite à leur nombre, la colonie se scinde en deux
de façon mutuelle : c'est l'essaim. La nouvelle famille quitte le nid
à couvrir avec l'ancienne mère. La famille se démultiplie
donc non seulement quand il y a trop d'abeilles mais aussi quand il y a trop de
miel dans une ruche ou à la mort d'une reine. C'est donc une
séparation ou division naturelle et amicale.
d. S ortes des miels
Le miel est un produit sucré fabriqué
par les abeilles grâce à diverses substances
récoltées sur des plantes et des endroits souillés. Dans
une ruche les produits suivants ont été distingués sur le
terrain à Idjwi :
Le miel liquide appelé « Buki » :
c'est le meilleur produit fabriqué par les abeilles. C'est le miel qui
est consommé par une multitude des personnes, il est mis en boîte
et vendu sur le marché. Il se conserve pendant longtemps. C'est un miel
de meilleure qualité, de couleur brun foncé.
Le miel coagulé appelé « Sinde
» : c'est un produit de couleur jaunâtre. Il est
préparé avec de l'huile et mangé par la population locale.
On le consomme avec de la banane ou de la patate douce. Ce genre de miel ne se
conserve pas pendant longtemps et ne se vends pas car étant
considéré comme déchet. Tout passant peut le consommer sur
place pendant la récolte.
La cire appelée « Bishoko » : c'est
la plaquette dans laquelle l'abeille garde tous les fruits de ses
récoltes et dans laquelle naissent les larves. La cire est bien connue
à Idjwi. L'apiculteur sait qu'elle sert à la fabrication des
bougies bien qu'il ne le met pas sur le marché et ne le valorise pas sur
place.
f. Réc olte :
La récolte des miels se fait actuellement deux
fois par an : durant la saison sèche au mois de Juin, de Juillet,
Août et Septembre et pendant la saison de pluie en Février et en
Mars. La récolte se fait d'une manière traditionnelle car les
apicultures n'ont pas des matériels nécessaires pour cette
pratique. Ils utilisent un trousseau d'herbes (Fumba) contenant du feu qui joue
le rôle de la pompe à fumée (enfumoir). Son rôle est
de pousser les abeilles à se diriger vers la partie inférieure de
la ruche et non le chasser de la ruche. Il y a aussi un couteau ou une machette
qui sert à séparer la cire
des rachis ou tiges se trouvant attachés à
la ruche. Un bassin ou une casserole sert à garder le produit
récolté.
Il est conseillé d'utiliser les récipients
en plastiques pendant la récolte et non ceux en Aluminium ou en
Fer.
g. Usages
A Idjwi e miel est utilisé pour diverses
raisons:
- Alimentation humaine ;
- Mélangé avec certaines boissons locales
il en améliore la qualité ; - Fabrication des
vins (Hydromel) ;
- Traitement des maladies : plaies buccales chez les
enfants, bronchite, maladies d'estomac, cardiaque, hépatique,
tuberculose, toux, crampe, verminose, hémorragie, angines,
etc.
- Il est un recalcifiant osseux et dentaire
;
- Il élimine les tâches sur la peau
;
- Chez le bébé, il est un aliment qui
facilite la solidité musculaire ;
- Chez le sportif, il est énergétique et
fortifiant ;
- Il est sources des rvenues
h. Dangers
Les abeilles présentent des grands risques car
elles piquent et tuent les apiculteurs. Les apiculteurs d'Idjwi sont
exposés aux piqûres des abeilles car ils n'ont pas des
matériels propres à cette pratique : pas des casques, pas des
gants ni de pompe à fumée (enfumoir).
La population n'est pas épargnée car
parfois les ruches sont placées au voisinage des habitations et les
enfants ou les bétails provoquent de fois les abeilles. Parfois les
abeilles en déplacement se vont dans des quartiers à la recherche
de la nourriture et causent des dégâts énormes.
i. Inquiétudes et stratégies
Comme la forêt de Nyamusisi a été
complètement détruite et que les espaces boisées sont en
pleine menace ; les abeilles d'Idjwi risquent de fuir à la recherche
ailleurs des espaces boisés, des forêts ou des
plantations.
Ainsi par manque des forêts, certains
apiculteurs sont contraints de placer les ruches dans des
propriétés privées en se fixant des conditions de louages
de ces biotopes.
Avant la destruction de Nyamusisi, un apiculteur
produisait 6 à 8 bouteilles par ruche. Actuellement l'apiculteur produit
3 à 4 bouteilles suite à la destruction des
forêts.
CHAP V : DISCUSSIONS ET INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
5.1. ETUDE DES DIFFERENTS PRODUITS DE LA RUCHE
RECOLTES A IDJWI
5.6. Les differents pr oduits de la ruche
A Idjwi, trois produits de la ruche sont connus par
les apiculteurs. Ce sont le miel appelé « Buki », la cire
appelée « Bishoko » et la gelée royale appelée
« Sinde ». Différentes revues de « l'Abeille de
France et l'Apiculture » parues respectivement en 2002, 2005, et 2006
reconnaissent à leur tour quatre produits dont le miel, la cire, la
gelée royale et la propolis valorisés de différentes
manières.
Le 16ème congrès national de
l'Apiculture Française du 13 au 15 Octobre 2006 a reconnu
également quatre produits dont le pollen, la propolis, le miel et la
gelée royale. Mm BRUDY DIAB ? les examina au laboratoire et trouva que
ces produits étaient issus des différentes plantes
génétiquement modifiées. ces résultats
correspondent avec les nôtres car trois produits sont communs à la
fois pour l'île d'Idjwi et pour la France sauf la propolis qui reste
inconnue à Idjwi. La revue Apiculture en Afrique centrale
reconnaît également l'existence de quatre produits dans une
ruche
5.1.1.1. LE MIEL
Le miel est jaune ou brun. Quand il est mal
récolté, il peut être noir. C'est un très bon
aliment. Il guérit beaucoup de maladies et permet de fabriquer de
nombreux produits pharmaceutiques.
En effet on l'utilise pour fabriquer des
médicaments, des parfums, des produits de beauté, des aliments
pour enfants. On l'utilise aussi pour faire du pain, des bombons et pour
parfumer les tabacs. Le miel est sûrement le meilleur médicament
du monde ; il est très riche (ANONYME, 2006).
Le miel présente de nombreux avantages car il
permet aux industries chimiques de transformer certains aliments. Mais
malheureusement ces industries détruisent les substances riches et
ajoutent d'autres éléments. Ces éléments ne sont
pas toujours bons pour notre organisme car certaines vitamines peuvent
être détruites.
Selon la revue « Pour mieux élever les
abeilles », le miel donne de la chaleur et de l'énergie au
sang, augmente la teneur du sang en hémoglobine. Cette revue vente les
vertus du miel. Parmi elles notons :
- Le miel est un préventif pour les maladies
;
- Il facilite la digestion ;
- Il a un goût agréable et se
digère facilement. On le conseille pour les enfants et les personnes
fatiguées. Il fait sortir assez vite les dents des enfants et les fait
grandir.
- Il est très bon pour les sportifs. On conseille
de prendre 2 à 3 cuillères de miel 30 minutes à 1 heure
avant de faire le sport.
- Il fait reposer les coeurs fatigués et leur
donne un rythme normal ; il les soigne aussi ;
- C'est un bon médicament contre les maux de gorge
et l'angine ;
- Il soigne les irritations des yeux ;
- Il combat l'insomnie en buvant une tisane avec du miel
avant de se coucher ; - Il guérit la constipation
;
- Il guérit les ulcères d'estomac
;
- Il soigne les brûlures légères et
les démangeaisons.
Lors de nos enquêtes ethnomellisologiques les
apiculteurs d'Idjwi nous ont révélé qu'ils utilisent le
miel pour :
- L'alimentation humaine ;
- La fabrication des boissons en le mélangeant
avec certaines boissons locales (jus de banane, jus d'ananas, etc.) pour
donner à celles -ci un goût agréable ;
- Soigner les maladies buccales chez les enfants,
soigner les angines, l'hémorragie, les verminoses chez les enfants, les
maux d'estomac en mélangeant du miel avec du lait naturel, soigner la
tuberculose en l'associant au citron et l'oignon ;
- Augmenter la concentration musculaire.
5.1.2. LA CIRE
Selon Larousse (2006), la cire est la substance
secrétée par les abeilles ouvrières et qu'elles utilisent
pour fabriquer les rayons de leurs ruches. C'est une matière
secrétée par les quatre glandes cirières, placées
sur l'abdomen de l'abeille.
Le développement des glandes cirières
dépend de l'alimentation en pollen de la jeune abeille une fois sortie
de l'alvéole, on l'utilise pour fabriquer les produits de beauté
: crèmes pour la peau, rouge à lèvre, etc. (MARIEKE
MUTSAERS (Op. cit)
On l'emploie en pharmacie pour préparer les
médicaments qui guérissent les plaies et aussi envelopper les
pilules .Elle sert à fabriquer les cierges des églises, les
bougies , les cirages (ALIN CAILLAS ,1965).
A idjwi, la cire est utilisée uniquement à
des fins alimentaires. Elle est préparée avec de l'huile et
consommée avec de la banane ou de la patate douce.
5.1.3. LA GELEE ROYALE
Elle provient des grandes salivaires des abeilles. Les
jeunes abeilles travaillent le pain d'abeille avec les secrétions des
glandes de la tête pour en faire le lait d'abeille ou de la gelée
royale. Elle dépose ce lait d'abeille dans les cellules abritant une
jeune larve. Les larves des ouvrières , des faux bourdons et de la
femelle pondeuse.
La reine se nourrit de cette gelée royale pour se
développer (MARIEKE MUTSAER (op .cit ).
Elle contient des vitamines, elle améliore la vue,
la mémoire. C'est aussi un bon médicament pour lutter contre les
microbes (ANONYME ,2007).
A Idjwi, la gelée royale est donnée
gratuitement à tout passant pendant la récolte. Les apiculteurs
savent que ce produit n'a pas de grande valeur comme le miel car une fois
coagulée, elle ne se conserve pas pendant longtemps.
5.1.4. LA PROPOLIS
Selon la revue Abeille de France et
Apiculteur, la propolis est récoltée sur les bourgeons des
plantes. Elle sert à fabriquer un produit contre la rouille et peut
aussi servir de mastic. Généralement elle est utilisée
dans la fabrication des pansements et de produits de beauté.
Ce produit n'est pas reconnu par les apiculteurs à
Idjwi.
Il faut noter que le venin des abeilles est aussi utile.
En médecine on l'emploi pour soigner les infections, les rhumatismes et
d'autres maladies d'articulations.
5.2 Reconnaissance des membres de la ruche
Les apiculteurs d'Idjwi reconnaissent les abeilles
entrant dans une ruche par la taille des individus et quelque fois par la
couleur.
- La Reine appelée ? Mwami? par les
indigènes (apiculteurs d'Idjwi) a une grande taille et est de couleur
noirâtre.
- Les ouvrières appelées ?Nyakajuki? par
les apiculteurs d'Ijwi sont de petite taille, très agressives et de
couleur jaunâtre.
Les faux bourdons appelées ?Nyenzi? par les
apiculteurs d'Idjwi sont très élancée et de couleur
noirâtre.
Ces résultats sont conformes à ceux de
l'ouvrage l'Apiculture tel que le montre Msc. Ir Stanistar GEBELA. Cet auteur
montre que Les ouvrières sont les plus petites abeilles et les plus
nombreuses de la colonie.
Les faux bourdons dot le rôle principal dans la
colonie d'abeilles est l'insémination de la reine sont plus grandes que
les ouvrières.
.DUBOIS et COLLART (Op.cit) avaient reconnus trois sous
espèces ou races du genre Apis au Congo belge et au Rwanda Urundi. Ce
sont :
L'Apis mellifera ou mellifica ssp
Andansoni
- L'Apis mellifera ssp unicolor
- L'Apis mellifera ssp intermissa
Ces auteurs soulignent que la première sous
espèces est celle répandue au Mayumbe et au Kivu, mais aussi au
Katanga ; La 2ème se retrouve également au Kivu et sur
la rive droite du Tanganyika et enfin la 3ème se retrouve au
Katanga, au Kivu et au Maniema et dans les régions du lac Albert et
Edouard. .
Nous pensons que la région du sud kivu a
été habitée par la même race d'abeille depuis
l'époque coloniale jusqu'à ce jour.
5.3. ALIMENTATION DES ABEILLES
Selon la revue Apiculture en Afrique Centrale
parue en novembre 2007, les abeilles mangent d'abord pour vivre. Mais elles
transforment une partie de cette nourriture en des différents produits
que l'homme utilise pour sa survie. Les abeilles se nourrissent surtout de
nectar, de pollen et de miellat. Comme tous les être vivants elles ont
aussi besoin de l'eau.
- Le nectar : il est la source principale du miel ;
c'est un liquide sucré se trouvant dans les nectaires. Les nectaires
sont les glandes de la plante. Ils se trouvent au bas de la corolle et quelque
fois sur le pétiole. La langue de l'abeille lui permet de sucer le
nectar, même quand celui ci se trouve très loin dans les fleurs.
Ce liquide passe en suite dans le jabot. C'est l'ouvrière qui est
chargée de la récolte du nectar, celui ci apporte de la chaleur
et de l'énergie aux abeilles se trouvant dans la ruche.
- Le pollen : c'est la semence mâle des fleurs.
Il se trouve sur les étamines. Les abeilles ne l'avalent pas comme le
nectar mais elles le rassemblent avec leur
pattes de devant puis le transportent. Elles le mangent
avec d'autre produits de la ruche, le tout colle ensemble en format de petit
boules.
- Le miellat : selon Larousse (1970). Le miellat est
un produit sucré élaboré par divers pucerons à
partir de la sève des végétaux, et dont se nourrissent les
fourmis et les abeilles.
Certaines abeilles se nourrissent de la sève des
plantes et en suite, elles font excréments ou miel.
5.4. Etude des plantes mellifères
Dans le présent travail nous avons
trouvé que les abeilles visitent en majorité les essences
cultivées comme Eucalyptus globulis, Mangifera indica, Persea
americana, Grevillea robusta, Helianthus annuus, Cinchona ladgeriana et
les essences de la forêt secondaire comme Harungana montana,
Harungana madagascariensis, Galiniera coffeoides, Chassalia
subocreata,...
Dans la région de Kahemba, DUBOIS et COLLART
(Op.cit), ont montré que ce sont principalement les essences de la
forêt sèche à Berlinia et à
Brachystegia qui sont plus fréquentées par les abeilles.
Ils ont prouvée que les plantes herbacées et certaines plantes
suffrutescentes des sous bois produisent également du nectar et du
pollen. Ces résultats coïncident avec les nôtres car à
Idjwi en plus des plantes ligneuses (arbres, arbustes, lianes) il y a des
nombreuses plantes herbacées qui sont visitées par les
hyménoptères.
Ces mêmes auteurs ont essayé
d'établir la liste floristique des plantes mellifères. Parmi ces
espèces, nous citons :
Isoberlinia Baumii , Syn : Brachystegia
mellifera
Brachystegia spicoeformis, syn : B.
wangermeeana
Cyptoscpalum fructiocosum
Cyptosssepalum pseudotaxus
Ces quatre espèces sont les plus importantes
de la région de Kahemba non seulement par leurs fleurs mais aussi par ce
que leurs écorces entrent dans la fabrication des ruches.
A Idjwi les habitants estiment les miels issus des
essences comme :
Cinchona ladgeriana
Pesea americana
Mangifera indica
Harungana montana
H. madagascariensis,..
sont plus appréciées par la population
locale car ces essences procurent aux miels les vertus thérapeutiques.
Ceci parce qu'elles sont elles mêmes utiliser pour soigner certaines
maladies sans subir une transformation industrielle quelconque. Les autres
essences comme Macaranga monandra, Pennissetum et Elaeis
guineensis sont utilisés pour la fabrication des
ruches.
Nos résultats et ceux des auteurs
précités ne convergent pas car les espèces trouvées
à Kahemba ne sont pas celles trouvées à Idjwi et donc le
miel d'Idjwi est différent de celui de Kahemba du point de vue de leur
origine florale.
DUBOIS et COLLART (Op.cit) recommandent certaines
espèces pour améliorer la production du miel : Eucalyptus
spp, Antigonon leptopus, Callistemon speciosus, Cassia spp, Vitus spp,
Casuarina spp, Duranta plumieri, Eugenia spp, Mangifera indica, Flacourtia
ramontchi, Jacaranda mimosifolia, ...
A ce point de vu nos résultats concordent avec
ceux de ces auteurs car ils recommandent certaines espèces que nous
avons également trouvé comme mellifères à
Idjwi.
La revue « Pour mieux élever les
abeilles » parue en 2007, indique que les plantes les plus
visitées par les abeilles dans la partie du Kivu sont : Sorghum
bicolor, Musa spp, Mangifera indica, Citrus spp, Elaeis guineensis, Senna
spectabis, Leucena glauca, Eucalyptus globulis, Terminalia spp. Ces
résultats ressemblent également aux nôtres car la plupart
de ces espèces sont aussi exploitées comme mellifères
à Idjwi.
En Europe, la situation n'est pas la même comme
le montre la revue « Abeilles de France et l'Apiculture »
parue en décembre 2005. Ce sont les espèces comme Salvia
officinalis, Sapin, Colza, Luzerne, Romarain qui sont plus ciblées
comme mellifères.
La même revue parue en août 2007, indique
que les espèces de la famille Rhamnaceae étaient devenues de plus
en plus mellifères. Ce sont les espèces Zizyphus vulgaris,
Zizyphus spira-christi qui produisent le miel le plus cher au monde et que
l'espèce la Bourdaine (Frangula alnus syn : Rhamn us
frangula) était une plante dont le pollen se retrouvaient dans
presque tout les miels de la France et dans la partie Nord Ouest de l'Espagne
(Astruries). Le miel de cette espèce reste longtemps liquide et i est
agréable. Ce miel était le plus souvent associé à
celui d' Erica cinnea.
Ces résultats ne correspondent pas avec les
nôtres car à Idjwi ce sont les espèces des familles
Asteraceae ( 13, 8% d'espèces), Fabaceae ( 12,1%),
Rubiaceae ( 8,6%) et Myrtaceae ( 6,9%) qui sont plus
mellifères. Par contre nos résultats rencontrent quelque peu ceux
de DUBOIS et COLLART qui ont trouvé que ce sont les espèces de la
famille Fabaceae qui étaient plus mellifères dans la
région Congo Rwanda Urundi.
5.5. Etude des bi otopes
Les Apiculteurs d'Idjwi placent les ruches à
des endroits élevés, montagnes où se trouve une
végétation susceptible d'obscurcir le lieu. La revue
Apiculture en Afrique centrale montre que les ruches peuvent se placer
même dans les plaines si les conditions écologiques sont
favorables. Cette revue embrasse les idées de certains apiculteurs
d'Idjwi qui soulignent aussi que même dans les plaines les ruches
devraient être suspendues sur des arbres de grande taille pour faciliter
aux essaims le travail. Les essaims voient facilement les objets placés
à des endroits élevés pour éviter que pendant la
mauvaise saison ,les abeilles ne sentent pas du froid.A Idjwi la situation est
la même ; bien que ce ne soit pas un problème du climat mais aussi
les apiculteurs évitent que les fourmis, les serpents, les souris, et
autres animaux ne détruisent les ruches.
Dans le temps, les apiculteurs produisaient 2 à
3 litres par ruche dans les milieux boisés par contre dans le champ de
culture ils en produisaient 1 litre seulement. Actuellement on assiste à
une situation contraire, surtout avec la destruction de la forêt et des
espaces boisés. Ceci a sensiblement diminué la production du
miel..
Les espèces des plantes entrant dans la
construction des ruches
A Idjwi, l'apiculture traditionnelle est
généralement pratiquée. Différente espèces
interviennent dans la fabrication des ruches. Ces sont : Macaranga
monandra dont l'écorce sert à lier les rachis d'Elaeis
guineensis ou les tiges de Pennissetum polystachyon
En Europe et dans beaucoup de pays africains comme la
République Sud Africaine., le Rwanda, l'Ethiopie, le Kenya, le Cameroun
etc. où l'apiculture est plus valorisé qu'au Congo, le choix des
espèces des plantes à utiliser dans la construction de ruche n'a
pas d'importance car ce sont les riches à cadre moderne qui sont plus
utilisées (RITCHI, 1989)
A Idjwi, les apiculteurs se servent des ruches
traditionnelles à forme conique dont la distance entre le rachis ou les
tiges utilisés dans la constitution n'est pas respectée. Ces
ruches traditionnelles ont été également utilisé
dans beaucoup de pays tel que l' a montré MSC. Ir. Stanislas GEBELA (op.
cit) C'est notamment la 1ère riche qui était sous
forme sauvage c'est à dire faite à l'intérieur des troncs
d'arbres par les abeilles elles mêmes.
Les autres fabriquées à partir des troncs
pouvaient être faites de l'écorce, de l'argile, de la paille et
d'autres matériels naturels. Ces ruches sont donc ;
- Les ruches de l'Egypte Antique, elles étaient
sous formes des tonneaux à partir de
fiches recouvrantes d'argile (Annexe7)
- Les ruches de la Grèce Antique : sous formes
cylindriques à tendance plus ou moins coniques faites à partir
des troncs d'arbres enduis d'argile ou quelquefois de la bouse des vaches.
Elles étaient aussi munies des barrettes. (annexe8)
- Les ruches dans l'Antique Rome : étaient faites
à l'aide de la paille et se présentaient sous forme d'une cloche.
(Annexe9)
- Les ruches en Pologne Antique : étaient
faites à l'intérieur du bois coupé dans la forêt
avec des colonies des abeilles déjà peuplées. Les
différentes positions (verticale, horizontale) pouvaient être
optées pour l'installation de ces ruches.
- Les ruches en France Antique : Dans la
République française antique, les ruches étaient
recouvertes de la paille mais aussi de l'argile présentant une forme
cylindrique ou en cloche.
- Les ruches en Angleterre : Dans l'Angleterre
Antique, les ruches étaient faites par de la paille ou recouvertes
d'argile sous forme conique, placées sur la planche.
Ces différentes ruches qui ont été
d'usage en Europe dans l'Antiquité sont encore utilisées dans le
pays en voie de développement comme la R.D. Congo.
A Idjwi ce sont les ruches à formes coniques qui
sont utilisées et fabriquées par les mêmes matériaux
que ceux utilisées dans l'Europe Antique.
En 1840, l'Abbé Polonais Jan DIRZON avait
déjà construit la ruche avec des madriers et munies des
barrettes. Ce modèle de ruche avait 3 à 4 niveaux des barrettes
avec une largeur de 25mm. C'est ce modèle de ruche qui gagna rapidement
l'Allemagne, toute l'Europe centrale et la Russie. Ces ruches ont
été appelées des ruches modernes parmi lesquelles nous
trouvons :
- Les ruches Langsthroth. (232 x 448mm)
- Les ruches Kenyannes dont la longueur intérieure
est 990mm, la largeur en haut 455mm, la largeur en bas 435mm et la hauteur de
225mm.
Les ruches traditionnelles utilisées à
Idjwi, comme je le disais ne respectent aucune dimension.
Pour améliorer les modèles des ruches
dans la région des grands lacs MSC Ir Stanislaw GEBALA (Directeur du
Centre d'Instruction Femme Rurale et Agriculture de SAVE) a proposé
d'utiliser la ruche nommée « Stany I » (360mm de longueur et
280mm de hauteu
Bien que les apiculteurs d'Idjwi utilisent uniquement
les ruches traditionnelles, il existe les ruches modernes comme les ruches
Langsthroth, la ruche Kenyane ou même la ruche plus moderne que les deux
précédentes qui est la ruche Stany I. Ces ruches ne sont encore
connues à Idjwi.
- La ruche Langsthoth : elle peut être
composée de 3 à 4 corps, d'une rechausse, d'un fond de la ruche,
d'un petit toit, d'un plateau chasse abeilles, d'un feuillet de la sortie et
d'un support. La production du miel dans la Langstrosth peut varier entre 20 et
100kg par an. (Annexe 3).
- La ruche Kenyane : cette ruche est à simple
toit, faite des planches de plus ou mois 25 mm d'épaisseur. La ruche
Kenyane peut avoir une production moyenne annuelle de 15 à 20 kg.
(Annexe 4)
La ruche Stany I : c'est un nouveau modèle de
ruches nommées « Stany I » créée par le
directeur de centre d'instruction femme rurale et apiculture de SAVE, MSC Ir
Stanislav GEBALA. C'est une ruche faite du bois simple mais très solides
avec des dimensions correctes. Ce modèle de ruches est classé
parmi les ruches
CONCLUSION GENERALE
Notre travail a porté sur « Enquêtes
éthnomellisologiques et études des différents produits de
la ruche de l'ile d'idjwi (territoire d'Idjwi, Sud - Kivu,
R.D.Congo).
Les objectifs poursuivis dans cette étude
étaient de faire un inventaire et une classification des plantes
mellifères d'Idjwi, vulgariser les mesures de protection de ces plantes
vu leur importance et relever l'importance des produits apicoles.
Pour atteindre ces objectifs nous avons recouru aux
méthodes suivantes :
- Les enquêtes ethnobotaniques qui étaient
basées sur les conversations semi
structurées avec les apiculteurs de la
contrée en vu d'obtenir des informations
relatives à notre sujet.
- Les observations qui se faisaient dans les
différents ruchers.
- La récolte des produis de la ruche et celle des
différents spécimens des plantes.
Ces méthodes nous ont donné les
résultats suivants :
- L, Idjwi est floristiquement riche en plantes
mellifères. Ces espèces appartiennent toutes à
l'embranchement de Magnoliophyta avec 111 espèces reparties en
88 genres, 30 familles et 18 ordres. La famille des Asteraceae est la
mieux représentée dans cette flore avec 18,01% d'espèces,
elle est suivie de celle des Fabaceae avec 16,21%. Viennent ensuite
les Solanaceae avec 8,10% et enfin les Rubiaceae,Acanthaceae,
Malvaceae avec 4,50 %chacune.
- L'étude des formes morphologiques a
indiqué la prédominance des plantes ligneuses sur les plantes
herbacées.
- Les formes biologiques montrent que les
phanérophytes sont les mieux adaptés aux facteurs biotiques et
abiotiques du milieu.
- Les espèces culturales sont plus
répandues dans la flore mellifère étudiée. Les
enquêtes ethnomellysologiques nous ont conduit à remarquer que les
ruches étaient placées à des endroits
élevés, montagnes ou lieux sombres : îlots forestiers,
plantations, champs de cultures où l'action anthropique était
moindre.
Les espèces les plus fréquentées par
les abeilles étaient :
Harungana montana, H.madagascariensis, Galiniera
coffeoides, Chasalia subocreata, Coffea, Eucalyptus globulis, Grevillea
robusta dans les plantations et dans les champs
de culture, ce sont les espèces Phaseolus
vulgaris et Sorghum bicolor qui étaient plus visitées par
les abeilles. La récolte des miels correspondait à la floraison
de ces espèces.
- les ruches traditionnelles à forme conique
étaient les seules utilisées à Idjwi et étaient
fabriqué à partir des espèces comme : Macaranga
monandra, Pennissetum
polystachyon et Elaeis
guineensis.
A part les ruches traditionnelles, nous avons
trouvés qu'il y a des ruches modernes qui sont employées ailleurs
où l'apiculture est valorisée. C'est notamment les ruches stany
I.
La durée de production des miels une fois les
abeilles installées dans la ruche est de 3 à 5 mois.
Nous avons distingué trois membres dans la colonie
d'abeille :
*La reine n'ayant comme rôle que la ponte pendant
toute sa vie
*Les ouvriers ayant le rôle de récolter le
nectar et le pollen.
*Les faux bourdons ou mâles qui apportent les
matériaux de construction de la cire et amènent de la
propolis.
- Trois produits ont été
différenciés sur le terrain à Idjwi. C'est notamment le
miel liquide, la cire et la gelée royale.
- On a constaté que le miel bien qu'il soit
alimentaire renferme aussi de nombreux vertus thérapeutiques
(préventif, curatif, soigne les maux du système nerveux, les
allergies, ulcères d'estomacs, brûlures, etc.)
- L'alimentation des abeilles est assurée par le
nectar, le pollen et le miellat.
Eu égard à ces résultats obtenus,
nous pouvons dire que l'île d'Idjwi revêt une importance capitale
en ce qui concerne la production du miel et la flore renferme encore beaucoup
d'espèces reliques qui demande une protection particulière. C'est
pourquoi pour valoriser l'apiculture à Idjwi nous recommandons ce qui
suit :
Que tous les îlots forestiers restant à
Idjwi soient conservés par les autorités locales et qu, il y ait
installation des ONG de conservation de la biodiversité.
Que toutes les essences mellifères soient
valorisées par les associations de développement et les
autorités locales en organisant des campagnes de sensibilisation en vue
de promouvoir la culture des espèces comme :
Eucalyptus, Persea, Mangifera, Cinchona, sorghum,
Phaseolus, Musa, ...car elles jouent un grand
rôle non seulement dans l'alimentation humaine mais aussi dans celle des
abeilles, en plus ces espèces renferment des vertus
thérapeutiques.
Que les autorités entreprennent des contacts
avec les propriétaires des îlots forestiers restant à
Idjwi, afin de prendre des mesures adéquats de protection de la
biodiversité.
Que la réserve de Nyamusisi qui a
été détruite soit reconstituée en y suspendant
toute activité agricole.
Que les apiculteurs d'Idjwi soient réunis en
association et qu'ils soient dotés des matériels adéquats
pour améliorer la production des miels.
Que des ONGS nationales et internationales
interviennent en finançant les activités apicoles et valoriser
les produits de la ruche par leur transformation en différentes
dérivés.
Une étude palynologique de la qualité du
miel produit par les abeilles d'Idjwi est également nécessaire
pour évaluer l'apport des plantes locales dans la production du
miel.
Ces plantes méritent d'être
multipliées, conservées et protégées d'autant plus
que certaines d'entre elles sont aussi utiles pour la fertilité du sol
ou la lutter contre l'érosion, d'autres peuvent servir à
l'alimentation humaine et animale.
La population est consciente que
l'écosystème est en pleine destruction et demande que ce dernier
soit conservé car ce sont les espaces boisés qui sont en grande
partie les sources de nutrition des abeilles. Les insulaires ne veulent pas
voir les abeilles disparaître car le miel qu'elles produisent est une
source alimentaire de haute qualité et un médicament
efficace
Le prix du miel a sensiblement augmenté depuis
la destruction du grand massif de Nyamusisi et la valorisation de la
fabrication de la brique cuite et de la braise depuis les années 2000
qui a envahit à son tour les plantations d'arbres de l'île. Le
prix d'un litre est passé d'un dollar américain en 2000 ans
à 3 dollars en 2008.
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