II-2). Analyse de Lorentz:
Pour définir la fonction diélectrique dans un
semi-conducteur par le modèle de Lorentz, nous allons considérer
dans notre échantillon que les électrons ne sont pas mobiles,
mais restent liés à leurs atomes [II-1] [II-3]. C~est le
mouvement des atomes les uns par rapport aux autres qui va influencer la
polarisabilité de la matière, et donc la fonction
diélectrique.
Dans notre échantillon, le monocristal est
considéré comme un ensemble d~oscillateurs harmoniques de masse
mi, où la déformation xi produit une force de
rappel i x i et où la
2
m i
vitesse s~accompagne d~une force de frottement [II-1] :
m g
i i dt
dxi
gi : coefficient de frottement. i g i :
Constante d~amortissement.
i
mi : masse réduite de l~oscillateur.
La fonction diélectrique se trouve en appliquant le
principe fondamental de la dynamique à un ion ayant un mouvement
harmonique de pulsation i , et en reliant ce mouvement
à la polarisabilité
de la matière [II-1][II-2]:
d x
2 dx
i i 2
m + m g + m x eE
=
i 2 i i i i i
dt dt
|
(II-2)
|
j t
Or, on suppose que : E E e
= et nous cherchons une solution de la forme :
0
j t
xi x e
= 0
Dont la solution sera sous la forme:
xi
|
eE
|
(II-3)
|
2 2
m ( - +
) jm
i i i i
g
|
En introduisant la contribution des oscillateurs du type
i à la polarisation p i = Ni x
i e. Et d~après la relation entre P et
E, on trouve le constant diélectrique relatif R :
P = å p i = e0(
ER -1)E
i
å p i å N i x
ie
1 + li = l1 +l
0 EE
0
1 +å
N ie2
(II-4)
R i 2m i E- l2 + lj
ogi)
0
Ni :nombre de paires d'ions de type i. e
: charge électrique de l'ion.
: fréquence d'excitation dans l'infrarouge. i
:fréquence d'ions de type i.
En revenant à l'expression générale
de R (formule (II.1)) : On écrit :
N e 2 2 2 2
æ - N e
ö æ g ö
i i i i
= +
1 å ÷ - j å
R ÷
i 2 2 2 2 2 i 2 2 2 2 2
è m ( - ) + g
0 ø è m ( - ) + g
i i i i 0 i i ø
Tel que :
Re( ER ) = E ' = 1 N i e2
w2 -o2
mi g0 ( 0..)2 1- 032
)2 +a2 gi2 (II-5)
Im( ER ) = " = å N
i e 2 gi
(II-6) i
m i g 0 (
0i 2 - r0 2
)2 +a2 gi2
La figure.II.1. ci-dessous représente la
modélisation de Lorentz de la fonction diélectrique (partie
réelle et partie imaginaire) pour le composé semi-conducteur
GaAs [II-3] :
Figure.II.1. Fonction diélectrique de
GaAs, obtenu par le modèle de Lorentz [II-8]
D~après cette figure, on observe que la fonction
diélectrique du composé GaAs ne varie sensiblement avec
la fréquence qu~à la zone qui appartient à l~infrarouge
lointain entre 20 et 50 microns [II-3], en effet : la masse
des deux ions étant grande, se traduit que la fréquence propre
i se situera dans l~infrarouge lointain, et donc le
couplage avec la fréquence excitateur sera dans l~infrarouge lointain
[II-4]. Ceci montre que la réflectivité optique de ce
composé (GaAs) sera dans l~infrarouge lointain.
forcerappel . Tel que : = i
masse réduit
.
Nous considérons maintenant, qu~il y a un seul
oscillateur actif en infrarouge lointain de fréquence i = 1
(couplage entre un seul oscillateur de fréquence propre 1 et
le rayonnement excitateur de fréquence ), et nous isolons donc de la
fonction diélectrique relative R sa contribution
décrit par la fréquence 1 . Dont l~expression devient
sous la forme [II-1][II-2]:
R ( 1) ( 1)
= i 1 + L i = (II-7)
Avec :
N e 2
i
= +
1 å (II-8)
2 2
i 11 m i 0
( - + j g )
i i
appelé la constante diélectrique infinie qui
représente la contribution à la polarisation des oscillateurs de
fréquences élevées (autres les oscillateurs de type
1 ).
(II-9)
L
2 2
m - +
1 0 ( 1 j g 1 )
représente la contribution à la polarisation de
l~oscillateur actif en infrarouge lointain (l~oscillateur de type 1
).
N e
1
2 2
m 1 0 ( 1 - + j g1)
2
= +
R
(II-10)
Dont, la normalisation de R par rapport
à 1 nous donne l~expression suivant :
W - W 2 j
- W + W
2 2 2 2
(1 )
R 4 p
1
qui montre que l~oscillateur de Lorentz se caractérise par
trois paramètres :
N 1e 2
|
4 p
|
: (p est la force d'oscillateur).
|
2 m1 0 1
|
1 : Fréquence angulaire.
g1 : Constante d'amortissement.
1
Cependant, ces simples équations de la fonction
diélectrique obtenues en dessus (formule : (II-5)(II-6)(II-10))
permettent d'expliquer au niveau microscopique l'évolution de la
réflectivité optique et sa dépendance en fonction des
différents paramètres ( 1 , , & ). Dont
l'intérêt
pratique de cette fonction diélectrique est le calcul de
la partie réelle n et de la partie imaginaire k de
l'indice réfraction complexe n = n - I
jk en fonction de fréquence à partir
les
relations suivantes ((II-11)(II-12)) :
'' = n = ( n - jk )
2 2
R = ' - j
Þ n 2 - k 2 = ' ; 2
nk =''
D'où :
1
rt 1 2
æ ' ' ''
( )
2 2 2 ö
+ + ÷
n= 2 ÷
è ø
1 2 ö112
(II-12)
(II-1 1) et k =l pi I I
÷
è 2
æ -
t
' + ' 2 +
e
''2 ø
avec: n : est l'indice de réfraction (permet de
décrire macroscopiquement l'interaction entre une onde
électromagnétique et la matière).
k : est l'indice d'atténuation de l'onde,
autrement dit : il décrit l'absorption du milieu définit par :
2 k = w " c nc
Nous sommes donc en mesure de calculer les constantes
optiques n et k, et enfin le pouvoir réflecteur de la
réflexion R, et la transmission T. Par exemple
à l'interface air/matériau :
R
( n - 1)2 +k2
( n +1)
(II-13) ; T = 4n (II-14)
=> R+T=1
2 + lk2 ( n +
1)2 + k2
II-2-1). Explications des phénomènes optiques
par le modèle de la fonction diélectrique (Modèle de
Lorentz) :
Comme nous l'avons déjà entrevu, les
propriétés optiques (réflectivités) d'un
semi-conducteur sont liées à l'indice de réfraction
complexe, et par conséquent sont liés à la fonction
diélectrique complexe (formule (II-11) et (II-12)). Cependant, dans la
première partie de ce paragraphe nous avons déterminé la
fonction diélectrique (formule (II-10)) par le modèle de Lorentz
(la fonction diélectrique est décrite par la vibration des
phonons optique).
R
N 1e2
2 m1 E0 1 1- 62 +j
g1)
Dont la détermination et la compréhension des
facteurs gouvernants cette fonction diélectrique (n,
k, y , &) sera l'objectif de cette partie,
tels que nous allons présenter les phénomènes physiques
entrent en jeu lorsqu'un semi-conducteur (GaAs) soumis à une
excitation de champ électrique E (statique ou dynamique).
a). 1er cas : (champ électrique statique ; champ
électrique dynamique de fréquence très faible) .
Dans le cas où le champ électrique de l'onde
excitateur est statique, la fonction diélectrique est
considérée comme constante réelle ( R =
Cste = S ), en effet [II-1][II-2] :
tt> Pour E=E0 (constant).
D'après l~équation de mouvement d'un oscillateur harmonique
(ionique), on trouve :
eE0
2
x
i
m
D'où :
(II-15)
p=
m
e 2E0
2 i
Et, alors :
+
R
N e2
2 Cste réelle =E S
m1 0 1
D'où :
N e 2
1
= + (II-16)
S 2
m 1 0 1
tt> Autrement, pour E variable et de
fréquence très faible ( << 1 ). En partant
de
l'expression de la fonction diélectrique (formule
(II-10)), on arrive à une constante diélectrique statique, en
effet [II-1][II-2] :
m1 e0 (
,31 2 1- 03
2 +j g1)
Pour :
R
2
2
= 1 +lå N
ie
N 1e
L
et
Où : co= co1
Þ
2 m1 0 1
Alors :
N 1e2
= R 2 S
m1 0 1
C'est-à-dire, la constante diélectrique
relative R devient statique (formule (II-16)). On déduit alors
que la fonction diélectrique où le champ électrique
E est statique a le même comportement ( R = Cste
réelle) que le cas où le champ E est dynamique de
fréquence très faible ( <<
1).
Cependant, la constante diélectrique réelle
(c-à-d : ne contient pas de terme y qui décrit
l'amortissement et par conséquent les pertes) revient à dire que
la polarisation P résulte de la contribution des oscillateurs
du semi-conducteur suivait instantanément les éventuels
changements de E (s'il est dynamique), autrement dit que :
l'oscillateur i se vibre avec la même fréquence du
champ E (le champ E et la polarisation P sont en
phase) [II-2][II-5].
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