Royaume de Maroc
Ministère de l~enseignement
supérieur,
de la recherche scientifique, et de la formation des
cadres
Université Sidi
Mohamed Ben Abdellah
Mémoire
Présenté au
Département de Physique -Laboratoire de
Solide- Pour L~obtention de Diplôme de
:
Master
En Physique de
Solide Option : Physique des Matériaux et
Nanostructures
Par : EL MOUFAKKIR Mohammed
Encadré par : ZORKANI Izzedine
THEME
etude des
Propriétés Optiques dans llinfrarouge
Iointain des iiéterostructures à Base
des Jemi-conducteurs GaAs/Ga1-xAlxAs
--Modèle de la Fonction
Diélectrique-
Soutenu devant le jury :
Mr. (PES) F.S.D.M
Mr. (PES) F.S.D.M
Mr. (PES)
Mr. (PES)
MASTER PMANA -- 2010/2012 --
Je dédie ce modeste travail à :
MEs TRts cHERs pARENTs.
MEs FRIREs ET sCIEuRs.
MA cHIRE FEMME.
Tous MEs AMIs.
Je tiens 6 remercier en premier lieu, mon encadrant,
monsieur Izedinne ZORKANI. Je le remercie de m'avoir
accueillie et de m'avoir trRs vite encouragRe 6 rRaliser ce mRmoire
scientifique. Leurs grandes disponibilitRs, leurs rigueurs scientifiques, leur
enthousiasme, leur patience et leurs prRcieux conseils m'ont permis de
travailler dans les meilleures conditions.
`dux Messieurs le Professeurs M. Anouar
JORIO,
, je suis très sensible à l'honneur que vous me
faites en acceptant de participer comme membres du jury de ce m moire. Soyez
assuré, messieurs de mon plus profond respect.
Mes remerciements vont également aux
professeurs : I.Zorkani, A. Jorio, M. Baitoul, A. Merrakkchi, J. Ouazzani, A.
Ouazzani, S. Dekkaki, .... Pour leurs contributions mon formation durant les
deux ans de Master.
Table des matières
Introduction Générale
Chapitre I : Généralités sur les
semi-conducteurs : III-V (GaAs/GaAlAs), et
leurs hétérostructures.
I-1). Introduction:
I-2). Les matériaux semi-conducteurs III-V
(GaAs, GaAlAs) massifs:
I-3). L'alliage ternaire Ga1-xAlxAs :
I-4). Les hétérostructures à
base des semi-conducteurs III-V (GaAs/GaAlAs) :
I-4-1). Puits quantiques :
I-4-2). Multipuits quantiques et superréseaux :
I-5). Fabrication des hétérostructures
:
I-6). Les applications
d'hétérostructures (GaAs-GaAlAs):
I-6-1). La jonction p-n polarisée en direct (la
diode):
I-6-2). Structure MIS : effet tunnel et
électroluminescence : I-6-3). Laser à cascade quantique :
I-6-4). Applications industrielles et défis
technologiques :
I-7). Conclusion:
Chapitre II : Modèle de la fonction
diélectrique
-Application sur l'étude des
propriétés optiques dans l'infrarouge lointain de GaAs,
GaAlAs...-
II-1). Introduction:
II-2). Analyse de Lorentz:
II-2-1). Explications des phénomènes
optiques par les modèle de la fonction diélectrique
(Modèle de Lorentz):
a). 1er cas : (champ électrique
statique ; champ électrique dynamique de fréquence très
faible)
b). 2éme cas : (champ
électrique dynamique de fréquence élevé)
II-2-2). La résonance de la fonction
diélectrique présente un facteur de qualité
différent selon les matériaux III-V :
II-2-3). La bande Reststrahlen (raies
résiduelles) : II-2-4). Conclusion:
II-3). Modèle de Drude, Zener et Kronig :
II-3-1). Fréquence de plasma :
a). Effets des paramètres
Ne et e :
II-3-2). Modèle de Drude, Zener et Kronig :
II-3-3). Explications des phénomènes
optiques par le modèle de la fonction diélectrique
(Modèle de Drude) :
a). Effets de la fréquence de plasma et de la
fréquence longitudinale optique : II-3-4). Conclusion:
II-4). Le modèle de la fonction
diélectrique pour des alliages GaAlAs, et ses
hétérostructure (puits quantique) :
II-4-1). La fonction diéléctrique d'un
alliage ternaire Ga1-xAlxAs :
II-4-2). La fonction diélectrique d'une
hétérostructure (puits quantique) : II-5). Conclusion:
Chapitre III: Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain
d'une hétérostructure à base de GaAs
et GaAlAs
- Validation du modèle de la fonction
diélectrique -
III-1). Introduction:
III-2). Présentation des échantillons :
III.3). La partie « substrat GaAs » :
III.4). La partie « couche super-réseaux
GaAs/AlAs » :
III.4.1). Modèle d'alliage isotrope :
III.4.2). Modèle de moyenne anisotrope :
III.4.3). Modèle anisotrope de Chu et Chang:
III.5). Résultats & Discussion :
Conclusion Générale
Introduction Générale
Au cours des vingt dernières années, les
chercheurs ont appris à structurer la matière à
l'échelle du nanomètre, en particulier pour les besoins de
l'optoélectronique. Rappelons qu'un nanomètre, c'est un
milliardième de mètre, c'est à dire cinquante mille fois
plus petit que le diamètre d'un cheveu. On parle donc ici d'une
échelle extrêmement petite, de l'ordre de quelques distances
inter-atomiques au sein des molécules ou des corps solides. A
l'échelle du nanomètre, les propriétés physiques
sont très différentes de celles qui sont observables dans notre
monde macroscopique et sont gouvernées pour l'essentiel par la
mécanique quantique.
La conception de dispositifs électroniques de plus en
plus performants a nécessité l~emploi des semi-conducteurs autres
que le silicium. En effet, la technologie du silicium, bien que parfaitement
maitrisée, est limitée par les propriétés
intrinsèques de celui-ci (faible mobilité des porteurs, structure
de bande à transition indirecte, faible largeur de la bande interdite,
&). A l~inverse les semi-conducteurs III-V (GaAs, GaAlAs),
apparaissent comme parfaitement adaptés dans les applications
hyperfréquences, pour l'électronique de puissance et dans le
domaine de l'optoélectronique (diodes photoluminescentes, diodes laser),
et ceux-ci à cause de leurs propriétés optiques
remarquables. Cependant, l~importance de ces propriétés optiques
nous exige de présenter des modèles efficaces qui servent
à expliquer ces propriétés au niveau microscopique, et
à donner des résultats convenables (très proches) aux
résultats expérimentaux.
Parmi les modèles de recherche consacrées
à l~étude des propriétés optiques des
semiconducteurs (GaAs, GaAlAs), il y a le modèle de la fonction
diélectrique qui nous permet d~avoir des informations
détaillés sur les propriétés optiques au niveau
microscopique (vibrations des phonons optiques, oscillations des
électrons libres, couplage entre les plasmas et les phonons
longitudinaux&..)
Cependant dans ce mémoire, nous allons nous
intéresser à l~étude du modèle de la fonction
diélectrique, et son application à l~étude des
propriétés optiques des semi-conducteurs III-V (GaAs,
GaAlAs), dont la planification de ce mémoire sera
présenté de la façon suivante :
Ø Le 1er chapitre sera réservé
à une étude générale des semi-conducteurs
III-V en particulier les matériaux GaAs et
AlGaAs qui seront les échantillons de base retenus ce
mémoire.
Ø Le 2iéme chapitre sera
consacré à une étude fondamentale du modèle de la
fonction diélectrique. Dans la première partie de ce chapitre, on
présentera la description de la fonction diélectrique par Lorentz
(décrit les propriétés optiques d~un semi-conducteurs par
les vibrations des ions), et la deuxième partie va présenter la
description de la fonction diélectrique par Drude (décrit les
propriétés optiques d~un semi-conducteurs par les vibrations des
ions, et les oscillations des électrons libres à la fois),
cependant dans la troisième partie de ce chapitre nous allons
présenter des applications de la fonction diélectrique pour les
alliages ternaires (GaAlAs), et les hétérostructures
(puits quantique).
Ø Finalement, dans le 3iéme chapitre
nous allons présenter une application du modèle de la fonction
diélectrique pour l~étude des propriétés optiques
d~une hétérostructure à base de GaAs et
GaAlAs à pour objectif de comparer les résultats
théoriques obtenus par ce modèle avec ceux obtenus
expérimentalement. Afin de monter l~efficacité de ce
modèle pour l~étude des propriétés optiques des
semi-conducteurs dans l~infrarouge lointain pour.
Chapitre I : Généralités sur les
semi-conducteurs : III-V
(GaAs/GaAlAs), et ses hétérostructures
I-1). Introduction:
Depuis les premiers travaux en 1970 de L. Esaki et R. Tsu [I-1]
sur les couches minces semi-
conductrices (GaAs, AlAs, &) et
grâce à l~évolution de la nanotechnologie, la recherche
fondamentale sur les propriétés de ces semi-conducteurs et ses
applications pour les hétérostructures semi-conductrices
III-V a bien avancée.
Cependant, dans ce chapitre, nous allons définir et
exposer quelques propriétés des semiconducteurs de III-V
en particulier les composés GaAs, GaAlAs, afin
d~arriver à la définition et la fabrication de ses
hétérostructures. Puis nous présenterons certains domaines
industriels dans lesquels ces matériaux sont employés ainsi que
les progrès technologiques qu~ils restent à faire pour
développer encore leurs utilisations.
I-2). Les matériaux semi-conducteurs III-V
(GaAs, GaAlAs) massifs:
Les matériaux semi-conducteurs III-V sont des
matériaux composés formés à partir d'un
élément de la 3eme colonne (Ga ou Al) et d'un
élément de la 5eme colonne (As) de la
classification périodique de Mendeleïev.
Parmi tous les composés binaires possibles, tous n~ont
pas le même intérêt potentiel. Tel que l~étude de
leurs propriétés, et en particulier de la structure des bandes,
montre que les éléments les plus légers donnent des
composés à large bande interdite, dont les
propriétés se rapprochent de celles des isolants, et à
structure de bande interdite. Les composés incluant du bore, de
l'aluminium, ou de l'azote, et le phosphure de
gallium entrent dans cette catégorie, ils ont en
général peu d~intérêt pour l~électronique
rapide qui demande des semi-conducteurs à forte mobilité de
porteurs, ou pour l~optoélectronique où une structure de bande
directe est nécessaire pour que les transitions optiques soient
efficaces. A l~autre extrémité, les éléments lourds
comme le thallium ou le bismuth,& donnent des
composés à caractère métallique. On
considérera donc essentiellement les composés à base de
gallium (GaAs, GaSb), ou d'indium
(InP, InAs, InSb), dont les propriétés
sont les plus intéressantes.
Le tableau.I.1 suivant résume quelques
paramètres pour différents matériaux de la famille
III-V.
Composé III-V
|
Eg(eV)
|
g ( m)
|
m*/m0
|
a0( A& )
|
Structure de
|
la Bande
|
|
|
|
interdite
|
|
|
AlAs
|
2,16
|
0,57
|
|
5,661
|
|
AlSb
|
1,58
|
0,75
|
0,12
|
6,138
|
Indirecte
|
|
GaP
|
2,26
|
0,55
|
0,82
|
5,449
|
|
GaAs
|
1,42 0,72
|
0,87 1,85
|
0,063
|
5,653 6,095
|
directe
|
GASb
|
InP
|
1,35
|
0,92
|
0,08
|
5,868
|
|
|
Tableau.I.1. Paramètres
caractéristiques pour principaux composés III-V. [g
énergie de bande interdite ; »g longueur d'onde du
seuil d'absorption. m* masse effective des électrons ; a0
paramètre de maille du cristal.
L~intérêt pratique des semi-conducteurs III-V
(GaAs) est encore considérablement renforcé par la
possibilité de réaliser des alliages par substitution partielle
de l~un des éléments par un autre élément de la
même colonne. On sait par exemple obtenir des alliages
ternaires du type GaxAl1-xAs, ou
quaternaires comme GaxIn1-x AsyP1-y. La
figure.I.1 représente les variations de la largeur de
bande interdite de l~alliage en fonction du paramètre cristallin
"a", qui varie lui-même avec la composition.
Figure.I.1. Largeur de bande interdite en
fonction du paramètre cristallin a pour les alliages III-V
[I-6].
Les points du graphe montrent la position des composés
binaires, et les lignes représentent l'évolution du gap
"Eg" et du paramètre cristallin "a" en
fonction de la composition des alliages
ternaires et
quaternaires. Certaines lignes (en couleurs vers ou
bleu) dénotent une transition entre un gap direct et un gap indirect. Ce
diagramme est donc très important parce qu'il permet de connaître
la composition de tout alliage ternaire ou
quaternaire susceptible d'être déposé en
couche mince par épitaxie sur un substrat binaire comme GaAs ou
InP, afin d~obtenir le gap désiré. Les matériaux
III-V offrent donc une grande variété d~alliages
permettant de moduler leurs propriétés électroniques
[I-7]. Cependant et selon le paramètre "a" (respectons la
condition nécessaire à la réalisation d~une bonne
hétérostructure par épitaxie), nous trouvons les
composés AlAs et GaAs des bons candidats d~être
un alliage ternaire.
I-3). L'alliage ternaire Ga1~xAlxAs :
Le Ga1-xAlxAs est un semi-conducteur
ternaire dont le diagramme de phase est basé sur les deux
alliages binaires de groupe III-V : GaAs et
AlAs. Comme on a vu en haut et comme nous le voyons sur la
Figure.I.2, le très faible désaccord des
paramètres de maille "a" de GaAs et d'AlAs
(5.6533+
et 5.6611+ respectivement) en font des candidats
parfaits d~un point de vue technologique pour la fabrication
d~hétérojonctions. En effet, le paramètre de maille varie
très peu avec la concentration en aluminium x (avec 0 <
x < 1), ce qui signifie que les interfaces entre des alliages de
différentes concentrations n~ont que très peu de défauts
et présentent donc un faible désordre [I-4].
Figure.I.2. Largeur de bande interdite et
paramètre des principaux semiconducteurs
Cependant la nature de la transition énergétique
de l'alliage AlxGa1-xAs change selon le taux d'aluminium
x. Pour une fraction d'aluminium inférieure à 0,45
la transition de l'alliage est identique à celle du GaAs
caractérisé par une transition directe. Quand le taux
d'aluminium devient supérieur à 0,45 la transition
devient indirecte comme celle de l'AlAs.
À la température ambiante l~énergie de gap
Eg [I-2] :
Eg = 1,4241 247
+ x
Eg = +
1,9 0,125 0,143
x + x
|
|
pour : pour :
|
x
|
<
|
0,45
|
(I.1)
|
2
|
x
|
|
0,45
|
I-4). Les hétérostructures à base
des semi-conducteurs III-V (GaAs/GaAlAs) :
De nombreux composants à hétérostructure
ont aujourd~hui produit industriellement, la plupart étant des
composants GaAs/GaAlAs comme : la diode laser à double
hétérostructure, les transistors bipolaires
hétérojonction, diode laser à puits quantiques&
Cependant les puits quantiques sont les premières structures
réalisées.
I-4-1). Puits quantiques [I-2] :
Un puits quantique simple est constitué à partir
de deux alliages semi-conducteurs (GaAs et de Ga1-xAlxAs non
dopés). La valeur de x permet d~avoir une barrière
importante pour l~hétérojonction tout en conservant un gap direct
(formule (I.1)). Ce couple de semi-conducteurs permet de créer des
interfaces abrites (La particule est confinée entre deux mures
séparé par la distance L) et donc de réaliser des
structures d~empilement assez complexes. Un puits quantique consiste en une
structure de GaAs (B), de longueur L, prise en sandwich entre
deux couches de Ga1-xAlxAs (A) ; c~est donc un dispositif
constitué de deux hétérojonctions. Ceci est
illustré dans la figure (figure.I.3.).
|
|
Ga1-xAlxAs
GaAs
Ga1-xAlxAs
|
Figure.I.3. (a) PQ carré de largeur
Lz et de hauteur V0 ; (b) : Couche d'un matériau
semi-conducteur B (GaAs) possédant un gap inferieur à celui du
matériau semi-conducteur A (Ga1-xAlxAs).
Selon la nature de la discontinuité de bandes interdites
à l'interface puits-barrière, on distingue trois types de puits
quantiques :
Ä Puits quantique de type-I où
électrons et trous sont confinés dans le même
matériau (GaAs) constituant le puits
(Figure.I.4.).
Ä Puits quantiques de type-II où les
électrons et les trous sont confinés séparément
dans les deux matériaux puits et barrière respectivement.
Ä Puits quantiques dit de type-III qui est un cas
particulier du type-II, dont le bas de la bande de conduction est
situé en dessous du haut de la bande de valence.
Figure.I.4 Schéma des bandes
d'énergie d'un puits quantique
Nous allons maintenant uniquement nous intéresser aux
hétérostructures de type-I concernent le couple
GaAs/GaAlAs (Figure.I.4.).
Pour cet exemple, la transition est abrupte aux interfaces car
les semi-conducteurs ne sont pas dopés. S~ils l~étaient, les
bandes seraient donc courbées aux interfaces.
Donc, Avec la supposition (dans notre cas) :
Ä que la largeur L de puits est suffisamment grande
(L = 20 Å) pour que la couche de GaAs conserve les
caractéristiques du cristal macroscopique de GaAs.
Ä qu~elle est suffisamment faible (L= 400Å)
pour que L reste plus petit que le libre parcours moyen des
électrons.
Ä que la masse effective des électrons et des trous
sont les même dans le GaAs et dans le
Ga1-xAlxAs.
Le puits quantique sera orienté de façon
à ce que le confinement soit dans la direction z et que les interfaces
soient parallèles au plan de coordonnées xy.
L~énergie d~un électron dans la bande de conduction peut
s~écrire sous la forme [I-2] :
2
E n
( )
h k // (I.2)
2
*
m
Où : k// = k x +
k y est le vecteur d~onde des électrons dans la
direction xy.
L~origine des énergies est prise au bas de la bande de
conduction (Ec). L~énergie En
est dans l~approximation la plus simple, celle d~une particule confinée
dans un puits de potentiel, elle dépend du nombre quantique n
qui est un entier (n =1, 2, 3, ...). Par conséquent, la bande
se décompose en sous bandes qui correspondant aux différentes
valeurs du nombre quantique n. Notons qu~il y a toujours au moins un
niveau d~énergie dans le puits quel que soit sa largeur (dans les
limites fixées plus haut) et la hauteur de la barrière.
Par ailleurs, comme la hauteur des barrières de
confinement est finie, la fonction d~onde de l~électron confiné
dans le puits décroît à l~extérieur
(Figure.I.5.) de celui-ci comme :
exp 2 m E l
( )
*
é - h û (I.3)
ù
2
ë
Où E est mesuré à partir de
Ec (formule (I.2)) en fonction de n et l
(la distance à l~extérieur du puits) :
Figure.I.5 : Présentation de la
fonction d'onde de l'électron confiné dans un puits quantique
[I-2]
I-4-2). Multipuits quantiques et superréseaux :
Un multipuits quantique est constitué d~une succession
alternée de couches de deux semiconducteurs (GaAs et
Ga1-xAlxAs, par exemple) (Figure.I.6.(a)).
Lorsque les couches intermédiaires de Ga1-xAlxAs
sont suffisamment épaisses (d > 10nm), les fonctions d~onde
des électrons dans le puits de la bande de conduction de GaAs
ne pénètrent pas suffisamment les barrières qui les
confinements pour qu~il y ait un recouvrement appréciable avec la
fonction d~onde en dehors du
puits, ce qui implique une localisation de l~électron
dans le puits dans lequel il se trouve. On peut alors traiter une telle
structure comme la superposition de puits quantiques et il n~apparaît
aucun nouveau niveau d~énergie.
(a)
(b)
Figure.I.6. Schéma de bandes d'un
multipuits (a) quantique et d'un superréseau (b) [I-2].
Autrement, si l~épaisseur d de l~alliage
Ga1-xAlxAs diminue dans la structure du multipuits
quantique décrite ci-dessus, les fonctions d~ondes électroniques
de chacun des puits de GaAs (Figure.I.6.(b)) se
recouvrent et un électron peut être délocalisé sur
l~ensemble de la structure. Cet état de chose ne doit pas nous
surprendre. Nous avons un phénomène analogue à celui d~un
cristal (de potentiel périodique) dans lequel la présence d~une
périodicité des d~atomes fait apparaître des bandes
d~énergie et délocalise la fonction d~onde des électrons
les moins liés sur tout le cristal. Pour cette raison, on appelle cette
structure un super-réseau.
I-5). Fabrication des hétérostructures
[I-5][I-6]:
Les techniques modernes de croissance de cristaux
semi-conducteurs: l~épitaxie par jet moléculaire MEB (Molecular
Beam Epitaxy), le dépôt de phase vapeur à partir
d~organométalliques MOCVD (Metal-Organic Chemical Vapour
Deposition),&, permettent de réaliser des couches monocristallines
avec une maîtrise exceptionnelle de la composition chimique, des
quantités, cristallographiques et de l~épaisseur.
La condition nécessaire à la réalisation
d~une bonne hétéro-épitaxie d~un semi-conducteur
(GaAlAs par exemple) sur un autre semi-conducteur (GaAs(substrat)
par exemple) est évidemment que les deux matériaux aient
d~une part la même structure cristalline et d~autre part des
paramètres de maille voisins (conditions satisfaits pour les
GaAs et GaAlAs). En effet : si les structures cristallines
sont différentes, le dépôt est généralement
amorphe, autrement si les
paramètres de maille sont différents, le
matériau constituant la couche de plus grand épaisseur impose sa
maille à l~autre, au moins de voisinage de l~interface ce qui conduit
par des désordres.
Cependant, les différents types des semi-conducteurs,
telle que les composés III-V (comme : GaAs et
GaAlAs) et leurs alliages respectifs, peuvent être
épitaxies les uns sur les autres pour former différents types
d~hétérostructures.
|
L'épitaxie par Jets moléculaires :
|
L~épitaxie par jets moléculaires M.B.E en
anglais (Molecular Beam Epitaxy) a été développée
dans les années 1970 aux Etats - Unis aux laboratoires Bell. La
croissance s~effectue sous ultravide (pression résiduelle de
5.10-10 torr), sur un substrat monocristallin porté en
température, où interagissent les flux atomiques ou
moléculaires des éléments constituant les matériaux
à épitaxie (Figure.I.7.).
Figure.I.7. Schéma de principe d'une
croissance en EJM (MBE)
Les flux atomiques ou moléculaires proviennent de la
sublimation (évaporation) d'éléments appropriés,
dont le flux d~arsenic est constitué de molécules
tétramères d~As4, et les flux d~éléments
III (Ga et Al) sont atomiques. Les
températures des éléments et du substrat sont choisies
selon la méthode des trois températures régie par les
conditions: TV < Tsubstrat < TIII .
En résumé, les caractéristiques de la
croissance en MBE sont les suivantes :
Ä La vitesse de croissance d~environ une monocouche par
seconde, permet de contrôler
l~épaisseur des différentes couches d~une
hétérostructure au plan atomique près.
Ä Le flux de chacun des éléments peut
être interrompu par l~interposition en une fraction de seconde d~un cache
devant la cellule d~effusion. Ceci permet la réalisation d~interfaces
extrêmement abruptes.
Ä La température de croissance est assez basse
pour éviter les phénomènes d~interdiffusion en volume au
cours de la croissance entre les différents alliages constituant
l~hétérostructure. En particulier, une diffusion des
éléments dopants est ainsi évitée.
Ä L~ultra-vide nécessaire pour garantir la
pureté des matériaux déposés par MBE. Cet ultravide
est généré et entretenu par un système de pompage
adapté (pompes turbomoléculaires et ioniques) et par des panneaux
cryogéniques refroidis à l~azote liquide.
I-6). Les applications d'hétérostructures
(GaAs-Ga1-xAlxAs) [I-1] :
Les hétérostructures possèdent un large
domaine d~application surtout avec l~évolution technologique d~actuel,
nous allons citer succinctement quelques applications.
I-6-1). La jonction p-n polarisée en direct (la
diode):
La diode électroluminescente, ou LED (Light Emitting
Diode), est une jonction p-n polarisée en direct, et
réalisée à partir de semi-conducteurs (GaAs,
GaAlAs ...) dans lesquels les recombinaisons des porteurs
excédentaire sont essentiellement radiatives. Plusieurs
possibilités de recombinaison s~offrent aux trous et aux
électrons qui traversent la zone de charge d~espace : recombinaison dans
les zones neutres n ou p, recombinaison dans le volume de la
zone de charge d~espace ou recombinaison sur des défauts situés
en surface de la zone de charge d~espace.
I-6-2). Structure MIS : effet tunnel et
électroluminescence :
Une structure MIS à effet tunnel est constituée
d~une fine couche isolante, de quelques dizaines d~Å
d~épaisseur, séparant le substrat semi-conducteur d~une
électrode métallique. Si le métal est porté
à une tension positive suffisante, des électrons de ma bande de
valence peuvent franchir par effet tunnel la barrière isolante, ce qui
correspond à une injection de trous dans la
bande de valence du semi-conducteur. Ce trou peut se recombiner
avec un électron de la bande de conduction.
I-6-3). Laser à cascade quantique :
Le laser à puits quantique est un laser semi-conducteur
utilisant un seul type de porteur, basé sur deux
phénomènes fondamentaux de la mécanique quantique :
l~effet tunnel et le confinement quantique.
Bien que, le laser à cascade quantique (ou laser
QC), est basé sur une proche complètement
différente, par rapport à la diode laser classique, où
dans un laser QC, les électrons font des transitions entre des
états liés, crées par confinement quantique dans des
couches alternées ultraminces de matériaux semi-conducteurs
(GaAs, GaAlAs) (figure.I.8). Comme ces
couches ultraminces, appelées puits quantiques, ont des tailles
comparables à la longueur d~onde de Broglie de l~électron, elles
restreignent son mouvement dans la direction perpendiculaire au plan des
couches. A cause de cet effet, appelé confinement quantique,
l~électron ne peut passer d~un état d~énergie à
l~autre que par pas discrets, en émettant des photons de lumière.
L~espacement entre les états dépend de la largeur du puits, et
augmente quand la taille du puits diminue. Et Alors la longueur d~onde
d~émission dépend maintenant des épaisseurs des couches,
pas de la bande interdite des matériaux qui les constituent. Cela a
permis la réalisation de lasers avec des longueurs d~onde
d~émission de 3.5 à 24 ìm en utilisant
les mêmes semi-conducteur de base (InGaAs crus sur
InP), ainsi que la réalisation de laser émettent dans
l~infrarouge lointain dans le système de matériaux
GaAs/AlGaAs.
Figure.I.8. Représentation
schématique d'un : (a) laser interbande (laser classique), (b) et
d'un laser à cascade quantique (laser intersousbande)
I-6-4). Applications industrielles et défis
technologiques [I-3] :
Le marché des lasers à semi-conducteur (GaAs,
GaAlAs,....) est très important. Ils jouent un rôle
clé dans beaucoup d~applications, comme par exemple l~écriture ou
la lecture optique a haute
résolution. En effet, l~enregistrement optique requiert
une réduction optimale de la longueur d~onde ë du faisceau
utilisé car le gain en densité d~information varie comme
ë-2. Les matériaux III-V sont donc
utilisés dans les technologies CD (Compact Disk) et
DVD (Digital Versatile Disk), mais aussi pour les imprimantes laser,
les fax ou les photocopieurs. Autrement, le domaine des
télécommunications et de l~informatique, montre un
intérêt grandissant pour les semiconducteurs composés
III-V (GaAs, GaAlAs), notamment grâce à leurs
fortes vitesses de commutation.
Cependant de plus en plus d~applications vont mettre en jeu
des technologies à base de matériaux III-V
(GaAs, GaAlAs). Le tableau-II-2 montre la
feuille de route des performances des SSL-LED (éclairage
à l'état solide LED« solid state lighting »)
de plus en plus utilisés dans les technologies de l~éclairage. Ce
tableau expose ainsi les progrès technologiques qu~ils restent à
faire dans l'efficacité lumineuse, le flux / lampe, le
coût d'achat ou encore l~indice de coloration. De plus, d~autres
caractéristiques dont les impacts sont difficiles à
évaluer quantitativement pourraient venir améliorer cette feuille
de route : la réduction de taille, la robustesse et la résistance
aux vibrations, la compatibilité avec des conditions environnementales
extrêmes (froid et chaleur), et une efficacité accrue dans
l'éclairage dirigé.
Technologie
|
SSL-LED
|
SSL-LED
|
SSL-LED
|
SSL-LED
|
Incande-
|
Fluore-
|
2002
|
2007
|
2012
|
2020
|
scence
|
scence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Efficacité
lumineuse
|
25
|
75
|
150
|
200
|
16
|
85
|
(lm/W)
|
Durée de vie (kh)
|
20
|
>20
|
>100
|
>100
|
1
|
10
|
Flux (lm/lampe)
|
25
|
200
|
1000
|
1500
|
1200
|
3400
|
Puissance
|
|
|
|
|
|
|
(W/lampe)
|
1
|
2.7
|
6.7
|
7.5
|
75
|
40
|
Prix/lumen
|
200
|
20
|
<5
|
<3
|
0.4
|
1.5
|
Prix/lampe
|
5
|
4
|
<5
|
<3
|
0.5
|
5
|
Indice de rendu des
|
75
|
80
|
>80
|
>80
|
95
|
75
|
couleurs (CRI)
|
Marchés ciblés
|
Faible flux
|
Incandescence
|
Fluorescence
|
Tous
|
-
|
-
|
|
Tableau.I. 2. Feuille de routes des performances
des SSL-LED
I-7). Conclusion:
Nous avons présenté dans ce chapitre, une
brève définition des composés semi-conducteurs (massifs et
hétérostructures), une méthode efficace de ses
fabrications (MBE), puis nous avons présenté quelques domaines de
leurs applications.
Les semi-conducteurs massifs à base des
semi-conducteurs III-V (GaAl, AlAs, &), et ses
hétérostructures sont des composants importants à cause de
leurs intérêt pratique dans le domaine technologique et de la
télécommunication. Cependant ses meilleures
caractéristiques sont résulte certainement de leurs
propriétés optiques efficace.
L~objectif de la partie suivante est la présentation
d~un modèle (modèle de la fonction diélectrique) qui sert
à simuler et modéliser les propriétés optiques des
matériaux semiconducteurs qui s~avèrent dans l~infrarouge
lointain pour les composés GaAs, GaAlAs&
Bibliographie
Bttliogtcip[pe
[I-1] Izeddine ZORKANI. THESE présentée pour
l'obtention du GRADE de DOCTEUR. Préparation et propriétés
dans l'infrarouge lointain de films épitaxiques d"Arseniure de Galium.
Soutenue le 25 Juin 1985. Université de Nancy.
[I-2] Redha AOUATI. THESE présentée pour
l'obtention du GRADE de DOCTEUR. Etude de la nanostructure AlAs/GaAs/AlAs par
cathodoluminescence et méthode Monte Carlo. 2007. UNIVERSITE MENTOURI
CONSTANTINE.
[I-3] Redha AOUATI. THESE présentée pour
l'obtention du GRADE de DOCTEUR. Etude de l'interaction
électron-matière des nanostructures de l'arséniure de
gallium. 2011. UNIVERSITE MENTOURI CONSTANTINE.
[I-4] Redha AOUATI. THESE présentée pour
l'obtention du GRADE de DOCTEUR. Etude de l'interaction
électron-matière des nanostructures de l'arséniure de
gallium. 2011. UNIVERSITE MENTOURI CONSTANTINE.
[I-5] Wilfried DESRAT. THESE présentée pour
l'obtention du GRADE de DOCTEUR. Résonance magnétique
nucléaire détectée résistivement sur des
hétérostructures GaAs/GaAlAs en régime Hall quantique.
2002. I.N.S.A. Toulouse.
[I-6] Physique de la matière condensée et des
nano-objets TD8-2011. Puits quantiques et super-réseaux
semi-conducteurs.
[I-7] Kaled BENATMANE. THESE présentée pour
l'obtention diplôme de Magister. Etude de lasers à base de semi-
conducteurs III-V. Soutenu le 14 / 12 / 2011. Université El -Hadj
Lakhder - Batna.
Chapitre II : Etude fondamentale du Modèle de la
fonction diélectrique
Application sur l'étude des
propriétés optiques dans l'infrarouge lointain de GaAs,
GaAlAs&
II-1). Introduction:
Dans ce chapitre, nous présenterons les
paramètres physiques permettant de décrire l~interaction
onde-matière dans un semi-conducteur. Une attention toute
particulière est donnée à la fonction diélectrique
complexe R ( ) qui est le cSur de l~analyse de la
réponse optique des
semi-conducteurs et de laquelle toutes les
propriétés optiques comme les coefficients d~absorption
(k) et de réflexion (n) découlent.
Le modèle de la fonction diélectrique est un
modèle physique qui donne d~excellents résultats tant qualitatifs
que quantitatifs pour les propriétés optiques
d~échantillons, dont la réflectivité optique d'un
matériau et ses caractéristiques est complètement
déterminée par la constante diélectrique complexe.
Cependant nous allons voire dans ce chapitre une étude fondamentale de
la fonction diélectrique d~un échantillon (GaAs,
GaAlAs) par deux modèles (Lorentz et Drude),
l~intérêt de cette fonction diélectrique à
l~interprétation au niveau microscopique de l~évolution de la
réflectivité optique d~un échantillon (résonances
des phonons optiques, résonance des plasmons, leurs couplages,&)
&& .
La propagation des ondes électromagnétiques, de
fréquence donnée dans un milieu
diélectrique (supposé isotrope), est
caractérisé par une fonction complexe appelée la fonction
diélectrique [II-1]:
R ( ) = '( ) - j"( ) (II-1)
qui représente sa réponse à une
perturbation extérieure dépendant du temps, perturbation
constituée par interaction entre la polarisation du cristal et le
rayonnement excitateur.
Cependant les matériaux issus d~un alliage
d~éléments des colonnes III et V du tableau
périodique, en particulier GaAs, AlAs&, ils
présentent une résonance de leur fonction diélectrique
dans l~infrarouge lointain entre 20 et 50 microns (la
fréquence du rayonnement excitateur soit entre 15 et 6
THz) [II-3]. Dont la résonance de la fonction diélectrique
de GaAs est bien modélisée par un oscillateur de
Lorentz, où la fonction diélectrique ne tenant en compte que les
oscillations des ions (phonons optique).
II-2). Analyse de Lorentz:
Pour définir la fonction diélectrique dans un
semi-conducteur par le modèle de Lorentz, nous allons considérer
dans notre échantillon que les électrons ne sont pas mobiles,
mais restent liés à leurs atomes [II-1] [II-3]. C~est le
mouvement des atomes les uns par rapport aux autres qui va influencer la
polarisabilité de la matière, et donc la fonction
diélectrique.
Dans notre échantillon, le monocristal est
considéré comme un ensemble d~oscillateurs harmoniques de masse
mi, où la déformation xi produit une force de
rappel i x i et où la
2
m i
vitesse s~accompagne d~une force de frottement [II-1] :
m g
i i dt
dxi
gi : coefficient de frottement. i g i :
Constante d~amortissement.
i
mi : masse réduite de l~oscillateur.
La fonction diélectrique se trouve en appliquant le
principe fondamental de la dynamique à un ion ayant un mouvement
harmonique de pulsation i , et en reliant ce mouvement
à la polarisabilité
de la matière [II-1][II-2]:
d x
2 dx
i i 2
m + m g + m x eE
=
i 2 i i i i i
dt dt
|
(II-2)
|
j t
Or, on suppose que : E E e
= et nous cherchons une solution de la forme :
0
j t
xi x e
= 0
Dont la solution sera sous la forme:
xi
|
eE
|
(II-3)
|
2 2
m ( - +
) jm
i i i i
g
|
En introduisant la contribution des oscillateurs du type
i à la polarisation p i = Ni x
i e. Et d~après la relation entre P et
E, on trouve le constant diélectrique relatif R :
P = å p i = e0(
ER -1)E
i
å p i å N i x
ie
1 + li = l1 +l
0 EE
0
1 +å
N ie2
(II-4)
R i 2m i E- l2 + lj
ogi)
0
Ni :nombre de paires d'ions de type i. e
: charge électrique de l'ion.
: fréquence d'excitation dans l'infrarouge. i
:fréquence d'ions de type i.
En revenant à l'expression générale
de R (formule (II.1)) : On écrit :
N e 2 2 2 2
æ - N e
ö æ g ö
i i i i
= +
1 å ÷ - j å
R ÷
i 2 2 2 2 2 i 2 2 2 2 2
è m ( - ) + g
0 ø è m ( - ) + g
i i i i 0 i i ø
Tel que :
Re( ER ) = E ' = 1 N i e2
w2 -o2
mi g0 ( 0..)2 1- 032
)2 +a2 gi2 (II-5)
Im( ER ) = " = å N
i e 2 gi
(II-6) i
m i g 0 (
0i 2 - r0 2
)2 +a2 gi2
La figure.II.1. ci-dessous représente la
modélisation de Lorentz de la fonction diélectrique (partie
réelle et partie imaginaire) pour le composé semi-conducteur
GaAs [II-3] :
Figure.II.1. Fonction diélectrique de
GaAs, obtenu par le modèle de Lorentz [II-8]
D~après cette figure, on observe que la fonction
diélectrique du composé GaAs ne varie sensiblement avec
la fréquence qu~à la zone qui appartient à l~infrarouge
lointain entre 20 et 50 microns [II-3], en effet : la masse
des deux ions étant grande, se traduit que la fréquence propre
i se situera dans l~infrarouge lointain, et donc le
couplage avec la fréquence excitateur sera dans l~infrarouge lointain
[II-4]. Ceci montre que la réflectivité optique de ce
composé (GaAs) sera dans l~infrarouge lointain.
forcerappel . Tel que : = i
masse réduit
.
Nous considérons maintenant, qu~il y a un seul
oscillateur actif en infrarouge lointain de fréquence i = 1
(couplage entre un seul oscillateur de fréquence propre 1 et
le rayonnement excitateur de fréquence ), et nous isolons donc de la
fonction diélectrique relative R sa contribution
décrit par la fréquence 1 . Dont l~expression devient
sous la forme [II-1][II-2]:
R ( 1) ( 1)
= i 1 + L i = (II-7)
Avec :
N e 2
i
= +
1 å (II-8)
2 2
i 11 m i 0
( - + j g )
i i
appelé la constante diélectrique infinie qui
représente la contribution à la polarisation des oscillateurs de
fréquences élevées (autres les oscillateurs de type
1 ).
(II-9)
L
2 2
m - +
1 0 ( 1 j g 1 )
représente la contribution à la polarisation de
l~oscillateur actif en infrarouge lointain (l~oscillateur de type 1
).
N e
1
2 2
m 1 0 ( 1 - + j g1)
2
= +
R
(II-10)
Dont, la normalisation de R par rapport
à 1 nous donne l~expression suivant :
W - W 2 j
- W + W
2 2 2 2
(1 )
R 4 p
1
qui montre que l~oscillateur de Lorentz se caractérise par
trois paramètres :
N 1e 2
|
4 p
|
: (p est la force d'oscillateur).
|
2 m1 0 1
|
1 : Fréquence angulaire.
g1 : Constante d'amortissement.
1
Cependant, ces simples équations de la fonction
diélectrique obtenues en dessus (formule : (II-5)(II-6)(II-10))
permettent d'expliquer au niveau microscopique l'évolution de la
réflectivité optique et sa dépendance en fonction des
différents paramètres ( 1 , , & ). Dont
l'intérêt
pratique de cette fonction diélectrique est le calcul de
la partie réelle n et de la partie imaginaire k de
l'indice réfraction complexe n = n - I
jk en fonction de fréquence à partir
les
relations suivantes ((II-11)(II-12)) :
'' = n = ( n - jk )
2 2
R = ' - j
Þ n 2 - k 2 = ' ; 2
nk =''
D'où :
1
rt 1 2
æ ' ' ''
( )
2 2 2 ö
+ + ÷
n= 2 ÷
è ø
1 2 ö112
(II-12)
(II-1 1) et k =l pi I I
÷
è 2
æ -
t
' + ' 2 +
e
''2 ø
avec: n : est l'indice de réfraction (permet de
décrire macroscopiquement l'interaction entre une onde
électromagnétique et la matière).
k : est l'indice d'atténuation de l'onde,
autrement dit : il décrit l'absorption du milieu définit par :
2 k = w " c nc
Nous sommes donc en mesure de calculer les constantes
optiques n et k, et enfin le pouvoir réflecteur de la
réflexion R, et la transmission T. Par exemple
à l'interface air/matériau :
R
( n - 1)2 +k2
( n +1)
(II-13) ; T = 4n (II-14)
=> R+T=1
2 + lk2 ( n +
1)2 + k2
II-2-1). Explications des phénomènes optiques
par le modèle de la fonction diélectrique (Modèle de
Lorentz) :
Comme nous l'avons déjà entrevu, les
propriétés optiques (réflectivités) d'un
semi-conducteur sont liées à l'indice de réfraction
complexe, et par conséquent sont liés à la fonction
diélectrique complexe (formule (II-11) et (II-12)). Cependant, dans la
première partie de ce paragraphe nous avons déterminé la
fonction diélectrique (formule (II-10)) par le modèle de Lorentz
(la fonction diélectrique est décrite par la vibration des
phonons optique).
R
N 1e2
2 m1 E0 1 1- 62 +j
g1)
Dont la détermination et la compréhension des
facteurs gouvernants cette fonction diélectrique (n,
k, y , &) sera l'objectif de cette partie,
tels que nous allons présenter les phénomènes physiques
entrent en jeu lorsqu'un semi-conducteur (GaAs) soumis à une
excitation de champ électrique E (statique ou dynamique).
a). 1er cas : (champ électrique statique ; champ
électrique dynamique de fréquence très faible) .
Dans le cas où le champ électrique de l'onde
excitateur est statique, la fonction diélectrique est
considérée comme constante réelle ( R =
Cste = S ), en effet [II-1][II-2] :
tt> Pour E=E0 (constant).
D'après l~équation de mouvement d'un oscillateur harmonique
(ionique), on trouve :
eE0
2
x
i
m
D'où :
(II-15)
p=
m
e 2E0
2 i
Et, alors :
+
R
N e2
2 Cste réelle =E S
m1 0 1
D'où :
N e 2
1
= + (II-16)
S 2
m 1 0 1
tt> Autrement, pour E variable et de
fréquence très faible ( << 1 ). En partant
de
l'expression de la fonction diélectrique (formule
(II-10)), on arrive à une constante diélectrique statique, en
effet [II-1][II-2] :
m1 e0 (
,31 2 1- 03
2 +j g1)
Pour :
R
2
2
= 1 +lå N
ie
N 1e
L
et
Où : co= co1
Þ
2 m1 0 1
Alors :
N 1e2
= R 2 S
m1 0 1
C'est-à-dire, la constante diélectrique
relative R devient statique (formule (II-16)). On déduit alors
que la fonction diélectrique où le champ électrique
E est statique a le même comportement ( R = Cste
réelle) que le cas où le champ E est dynamique de
fréquence très faible ( <<
1).
Cependant, la constante diélectrique réelle
(c-à-d : ne contient pas de terme y qui décrit
l'amortissement et par conséquent les pertes) revient à dire que
la polarisation P résulte de la contribution des oscillateurs
du semi-conducteur suivait instantanément les éventuels
changements de E (s'il est dynamique), autrement dit que :
l'oscillateur i se vibre avec la même fréquence du
champ E (le champ E et la polarisation P sont en
phase) [II-2][II-5].
b). 2éme cas : (champ électrique
dynamique de fréquence élevé) :
Dans le cas où le champ E varie
sinusoïdalement ( E = E 0ej
't ), cela a une grande importance : la
polarisation P résulte de la contribution des oscillateurs du
semi-conducteur ne suivre pas instantanément le champ E qui
varie de plus en plus vite (hautes fréquences), il y aura souvent un
déphasage, et par conséquent des pertes qui appariaient dans la
fonction diélectrique par le terme j g1 (
terme y qui décrit l'amortissement) [II-2][II-5][II-6].
Ceux qui traduisent dans la fonction diélectrique par une partie
imaginaire E " dans la formule (II-1).
R = ' -j ''
Tels que :
' : représente la polarisation en phase.
'': représente la perte de semi-conducteurs lié au
déphasage.
' -1
"
Figure.II.2. La représentation de la
partie réelle et la partie imaginaire de la fonction
diélectrique [II-5]
La figure ci-dessus représente la partie réelle '
et la partie imaginaire E "d~un oscillateur (Lorentz) de
fréquence propre 1 soumis à un champ
électromagnétique extérieur de fréquence :
N e 2
i
® = (II-17)
R i 2
mi
0 ( 0-)i
1- 0) 2 +
j Wgi)
Þ
|
'=l1
|
2 2
+N e2
(II-18) et
m i E0 ( wi
- 0-)2 )2 + ()2 2 i
|
"
|
N e 2 g
i i
|
(II-19)
|
|
|
2 m E 0 - 2 )2 + C°
2 2 i i
|
1. Pour 0) très différent
de 1 (c-à-d : >>
1) [II-5][II-6] :
Il n'y a pas de couplage entre la fréquence de
l'oscillateur 1 et la fréquence excitateur , tels
que :
Pour co ? 1 (formules (II-11)
(II-12)) : alors E '® 1 et E "® 0
Þ le matériau
devient complètement transparent (k=0,
n=1Þ T=1).
2. Pour Co proche de 1
(c-à-d : co :
1) [II-5][II-6]:
' , et E " se varie sensiblement avec des
fréquences très proche de 1 , tels que :
Pour - 1 (formules (II-11) (II-12)) : la partie
imaginaire " commence à prendre de
l~importance et peut devenir très grande " ® max, et
la partie réelle ' passe par
' = 1 et commence à décroitre vers les valeurs
négatives ' -< 0 (qui correspond k /).
Þ forte absorption, d~où forte réflexion.
Þ la fréquence du champ E excitateur
pourra
entrer en couplage avec la fréquence 1 de
l~oscillateur, qui se matérialise aux réflexions
optiques.
Donc, d~après l~évolution de la fonction
diélectrique avec la fréquence excitateur (dans la
figure.III.2.), on observe bien que la
fonction diélectrique s~évolue sensiblement avec la
fréquence où - 1 Þ on dit que la fonction
diélectrique présente une résonance ( " ®
max ; ' -< 0).
Cependant cette résonance, il correspond à une
évolution des constantes optiques (n et k) qui se
traduit par conséquent par une forte réflexion [II-3] &&
[II-6]. Ceci est bien illustré dans la figure suivante :
Figure.II.3. Comportement optique de
l'oscillateur de Lorentz [II-4]
Globalement, la tendance n~est pas altérée, sous
l~effet du rayonnement excitateur de fréquence et en intéressant
à la fréquence de résonance - 1 qui correspond
à la résonance
de la fonction diélectrique, on aura un couplage entre le
photon de fréquence et un phonon de
fréquence 1 , dont ce couplage se
matérialise aux réflexions optiques (dans l~infrarouge
lointain
pour le GaAs (Figure.II.1)).
|
|
N e 2
1
|
(II-20)
|
R
|
2 - +
2
m 1 0 ( j g1)
TO
|
II-2-2). La résonance de la fonction
diélectrique présente un facteur de qualité
différent selon les matériaux III-V [II-3] :
Dans la partie précédente, nous avons vu
qu~à la fréquence : 1 où il y a une forte
réflexion, où la fonction diélectrique présente une
résonance (correspond à un couplage entre la fréquence
excitateur et la fréquence de l~oscillateur de Lorentz). Cependant, le
GaAs possède une meilleure réflectivité parmi les
III-V. Ceci est bien illustré dans la figure.II-4.
qui représente la résonance de la fonction
diélectrique de différents matériaux de III-V
(GaAs, InAs, InP, InSb,&.).
Figure.II.4. Partie réelle de la fonction
diélectrique " pour différents composés III-V [II-3].
Donc, d~après la figure.II.4, il est
clair que GaAs possède un meilleur facteur de qualité en
résonance de la fonction diélectrique, car le meilleur maximum de
" est celui associé a GaAs, et la partie réelle ' qui
tend vers les valeurs les plus négatives est celui associé a
GaAs. Ceux-ci montre que le GaAs présent une meilleure
réflectivité parmi les III-V.
Finalement, on déduit alors que la fonction
diélectrique est un outil qui nous permet de caractérisé
la réflectivité d~un matériau d~après la
présentation du leur résonance.
Cependant, et en observant la figure.II.4, on
trouve que la fonction diélectrique présente sa résonance
à une fréquence qui égale la fréquence optique
transverse TO (phonon optique transverse). Donc il est convient de
donner l~expression de la fonction diélectrique en fonction de
TO [II-2] :
Que l'on peut exprimer encore en fonction de fréquences
longitudinales LO et transverses TO [II-3] :
En effet :
|
R
|
2 2 æ -ö
1 2 LO 2 TO
+ ÷ (II-21)
è - - ø
j
TO
|
En donnant l'expression de la fonction (formule (II-20))
diélectriques aux limites [II-4] ( ® 0 , E ®
S) :
N 1e2
2
Þ
S
+
TO
0 m1
D'où :
Ne 2
1
- = 2 (II-22)
TO
0 m1
Et, en remplaçant dans l'expression de
R (formule (II-20)), on écrit :
|
|
2
|
|
|
+s - e
|
TO
|
(II-23)
|
R
|
2 - +
2
( j g 1 )
TO
|
Dont, dans ce formule on voit que pour un faible amortissement (
® 0 avec g ), la
TO
1
2
fonction diélectrique R va être
nulle à une fréquence donné par [II-4] :
æ ö
s
' = ÷ 03TO (II-24)
è ø
Qui peut être traduite par la relation de
Lyddane-Sachs-Teller (LST) en posant ' =
LO
( LO est la fréquence optique
longitudinale) :
æö
s
LO = ÷coTO (II-25) c-à-d
:
è ø
1
2
2
(II-26)
LO = s
2
TO
Cependant, en substituant dans l'expression de la fonction
diélectrique (formule (II-23)), nous aurons l'expression de la fonction
diélectrique d'un semi-conducteur tient compte des modes de vibrations
longitudinaux LO et transverses TO
donnée par (formule (II-21)) :
2 2
æ - ö
= 1 2 LO 2 TO
+
R ÷
è - - ø
j
TO
avec :
|
g
|
|
|
TO
|
Cependant, la fonction diélectrique s~annule pour la
fréquence LO associée au mode
longitudinal, par contre la fréquence transverse
TO présente un pole de la fonction
diélectrique
[II-2], tels que si la fréquence du rayonnement
excitateur est comprise entre ces deux fréquences
TO et LO ( TO p p
LO) limitant la bande Reststrahlen, la
réflexion sera très
forte. Ceci que nous allons discuter dans la partie suivante.
II-2-3). La bande Reststrahlen (raies résiduelles)
[II-6] :
Considérons un semi-conducteur sur lequel on envoie une
onde électromagnétique de fréquence , donc lorsque nous
représentons la fonction diélectrique d~un semi-conducteur
(GaAs), et en intéressant à la région
appelé le « Reststrahlen » de longueur d~onde 34,57
á á 37,30 [II-3] (
Figure.II-5.
et Figure.II-6.), on observe que la
réflexion est très forte et
la partie réelle de la fonction diélectrique est
négative Þ pourquoi ?
Pour répondre à ces questions, on va
intéresser aux deux zones de fréquences indiquées dans les
figures ci-dessous. En effet [II-7]:
TO
LO
Figure.II-5. La partie réelle fonction
diélectrique de GaAs, avec la partie restreinte [II-3].
TO
Reststrahlen
LO
2
LO s
2
TO
'( LO) = - =0
Relation LST
Figure.II-6. Réflectivité
théorique de GaAs pour des longueurs d'ondes autour du Reststrahlen
[II-3].
tt> (1er
zone) : Reprenons la formule de la fonction diélectrique (formule
(II-23)) :
|
|
2
|
|
+ ( s l- e
|
TO
|
R
|
2 2
( 0 TO -
° + I j
0) g1)
|
Dont sa partie réelle est donné par :
( )s
ai - E RoT2 O (07,2
O -b) 2 )
'( 0) = E +l (II-27)
2 2 2 2 2
( ) - g
TO - 1
D'où, au delà de co -- TO
, E ' décroit vers les valeurs négatives ( ' -.< 0 )
(c-à-d :k /).
Þ forte absorption d'où forte
réflexion.
tt> (2éme zone) :
Si nous examinons maintenant l'effet des modes longitudinaux, on aura pour
LO :
( )2 2 2
- TO TO
( -
s LO )
'( °LO ) = IE + 2 2 2 2 2
( ) -
TO - LOg
LO 1
Et en négligeant le terme en 2 2
LOg 1 en :
( E6 ) 2
s -IE
R°TO
'( ° LO ) = IE + " 2 2
El
-ifa \
\- - TO '-'-' '
LO 1
Þ A la fréquence LO , la partie
réelle ' augmente et repasse par 0 pour devenir positive
(c-à-d : k ])
Þ Diminution de l~absorption, d~où diminution de
la réflexion.
Globalement la tendance n~est pas altéré, dans
la région du Reststrahlen on observera bien que la
réflectivité est très variable, cependant cette variation
a été bien présentée par la résonance de la
fonction diélectrique, dont au delà de : TO on aura une
augmentation de
cette réflectivité qui se traduit par une
diminution vers les valeurs négatives de la partie réelle
' de cette fonction. Par ailleurs et au niveau microscopique
cette augmentation de la réflexion est due au couplage entre la
fréquence de l~onde excitateur et la fréquence des phonons
optique TO qui se matérialise aux réflexions
optiques.
Autrement, la réflexion totale n~est jamais
observée, dont une partie de l~énergie de l~onde incidente est
toujours absorbée dans le semi-conducteur. Ceci dû au comportement
du terme d~amortissement ( j g1 qu~on a pris
négligé dans l~étude ci-dessus) ajouté à la
dénomination de la
fonction diélectrique R . Cependant
dans la figure suivant (figure.III.7) nous allons voire plus
ou moins les effets de ce terme d~amortissement sur la
réflectivité [II-7].
Figure.II.7. Spectres de
réflectivité IR de GaP pur calculés pour deux
- 1 1
amortissements phonon 5 cm et = 1 cm -
= [II-7]
Donc, il est clair dans la figure ci-dessus que : plus
l~amortissement est faible, plus la
réflectivité est élevée. Cependant
nous pouvons déduire une simple règle qui dit : plus la
qualité
du semi-conducteur est élevé plus l~amortissement
est plus faible est par conséquent la réflectivité est
forte, et réciproquement.
II-2-4). Conclusion:
Dans ce paragraphe, nous avons présenté le
modèle de Lorentz qui a décrit la réponse
réflectivité optique par une expression de la fonction
diélectrique (n~a pris en compte que la contribution des phonons
optique). Cependant cette expression nous permet d~expliquer au niveau
microscopique l~effet de différents paramètres ( , , LO
, TO ,&) à la réponse optique
résultante.
Autrement, le principe d~analyse de Lorentz est de disposer
d~un programme (modulateur) qui nous permet de calculer le pouvoir
réflecteur, pour chaque fréquence , et de comparer la courbe de
réflexion calculée avec le spectre observé, afin d~ajuster
des différents paramètres :
, 1 , , & (de la formule (II-10)) (ou : ,
LO , TO , (de la formule (II-26))) de
manière à
faire coïncider le facteur de réflexion
calculé aux valeurs expérimentales (ceux-ci va être
discuté dans le chapitre III).
Quelques valeurs ajustés, ont été
collectés de la littérature [II-8] pour quelques matériaux
III-V sont données dans le tableau ci-contre :
|
GaP
|
GaAs
|
InSb
|
cm- 1
|
m
|
THz
|
cm- 1
|
m
|
THz
|
cm- 1
|
m
|
THz
|
L
|
402.4
|
24.85
|
12.07
|
292.1
|
34.23
|
8.763
|
190.4
|
52.52
|
5.71
|
T
|
353.4
|
27.51
|
10.90
|
367.8
|
37.34
|
8.04
|
179.1
|
55.74
|
5.37
|
|
1.1
|
9090
|
0.03
|
2.54
|
3937
|
0.07
|
2.86
|
3496
|
0.08
|
|
9.09
|
11.0
|
15.7
|
Cependant, si nous augmentons le nombre de porteurs libres
dans un semi-conducteur en le dopant (des atomes sont incorporés au
cristal et peuvent apporter soit des électrons « dopage n »,
soit des trous « dopage p » en s~ionisent), ces porteurs
supplémentaire vont contribuer à la polarisabilité de la
matière, et donc le modèle de Lorentz devient insuffisant (n~a
pris en compte que la contribution des phonons optiques). Dans la partie
suivante nous allons introduire le modèle de Drude qui décrit la
contribution de ces électrons libres à la polarisabilité
de la matière et par conséquent à la réponse
optique (Réflectivité).
II-3). Modèle de Drude, Zener et Kronig :
La contribution des porteurs libres (électrons libres)
à la polarisabilité de la matière est décrite par
le modèle de Drude, où l~interaction d~une onde
électromagnétique avec le milieu est essentiellement
pilotée par les porteurs libres constituants les plasmas.
II-3-1). Fréquence de plasma [II-1] & [II-3]
:
L~ensemble des électrons libres (des trous) dans un
semi-conducteur constituants un plasma, présentant les mêmes
instabilités et oscillations qu~un plasma gazeux.
Lorsqu~un plasma collectif est écarté de
l~équilibre ; il montre des oscillations (collectives), qui concernent
essentiellement les électrons qu~on appelle oscillations de plasma. Ces
oscillations se font à fréquence, qu~on appelle fréquence
de plasma p ; les électrons oscillent par rapport aux ions qui
eux, sont pratiquement fixés en raison de leur grande inertie ; les
forces de coulomb électron-ion assurent la force de rappel.
Supposons que la séparation de charge ait lieu dans la
direction Ox, il correspond un déplacement d~ensemble des
électrons, d~amplitude ( x , t) , au point x,
et à l~instant t, auquel est associée une variation de
densité électronique :
NeN e = - (II-28) x Dont, aux limites du
plasma, l~équation de Poisson donne alors le champ électrique
résultant:
E N e q e
= (II-29)
x 0
E q e N e
x x
0
Qui s~intègre immédiatement (au E = 0 pour
= 0) :
0
2
q N F 1 d
e e = = . m e 2
q q dt
0 e e
L~équation de mouvement de dans la tranche (x,
x+dx) considéré est donc :
me
0
d q N
2 2
e e
2
+
0
dt
d 2
+ p 0
= (II-30)
dt2
Elle définit la fréquence des oscillations:
1/2
æ ö
q N
p
2
e e ÷ (II-31) dite fréquence de
plasma
è ø
me0
Autrement, il y a important de noté que la
fréquence de plasma P dans le visible pour les
métaux, se trouve dans l~infrarouge plus ou moins lointain pour les
semi-conducteurs suivant leurs dopage. En effet d~après l~expression de
P (formule (II-31)), plus le nombre d~électrons est
élevé, plus la fréquence plasma est élevée,
donc plus la longueur d~onde correspondante est petite. Or la densité
d~électrons dans un métal est de Ne 10
cm-
23 3
» , contre quelques
10 cm- pour les semi-conducteurs dopés
n. Cela donne une fréquence plasma dans le visible pour
18 3
les métaux, et dans l~infrarouge lointain pour les
semi-conducteurs dopés [II-3].
a). Effets des paramètres
Ne (densité électronique)
et e (fréquence de
relaxions) [II-4]:
Ä Effet de e
:
Dans un système de densité électronique
Ne , la contribution des oscillations des plasmas à
la réponse réflectivité optique est décrite dans la
fonction diélectrique par l~expression suivante :
2
N e 2
e p
= = - (II-32)
p * 2 2
m - +
0( j g ) - j g
p p
Avec (formule (II-31)):
1/2
æ ö
q N
p
2
e e ÷
è ø
me0
Dont le terme j g p présent
l~amortissement correspondant à l~interaction entre deux
électrons qu~a des effets sur la
réflectivité optique du système. Ceci est bien
illustré dans la figure suivante :
Figure.II.8 : Variation de la
réflectivité en fonction de la fréquence de relaxation
[II-4].
g p
Il est clair dans la figure ci-dessus
(figure.II.8) que plus la fréquence ( = ) de
relaxation
e
est élevé plus la réflectivité
optique est faible.
Ä Effet de
Ne (dopage) :
Autrement, en jouant sur les valeurs de la densité
électronique Ne , et par conséquent sur les
valeurs de p (formule (II-31)), on observe qu~en augmentant
la densité électronique Ne ( p
augmente), la partie réelle de la fonction
diélectrique va translater vers les valeurs négative, et par
conséquent la réflectivité optique sera plus important.
Ceci est bien illustré dans la figure cidessous
(figure.II.9) :
Figure.II.9. Variation de la
réflectivité en fonction de la fréquence de plasmas (la
densité électronique Ne) [II-4]
Donc, d'après cette la figure, on observe que plus la
fréquence de plasmas est élevé (c-à-d :
densité Ne plus important), plus la
réflectivité est important.
II-3-2). Modèle de Drude, Zener et Kronig
[II-1][II-2] :
Nous avons vu au paragraphe précédant
(modèle de Lorentz) que la constante diélectrique relative est
donnée par formule (II-10), où la modélisation est
décrit uniquement par les phonons optique) :
+
R 2 2
m 1 0 ( 1 - + j g 1 )
Cependant, le modèle de Drude, Zener et Kronig, qui en
plus des phonons optiques, prend en compte les porteurs libres
(électrons libres) s'est montré satisfaisant pour expliquer la
réflexion dans l'infrarouge lointain des semi-conducteurs. Donc dans
R nous ajoutons le terme
correspondant aux électrons libres (formule (II-32),
désignons par N0 le nombre d'électrons libre
dans le monocristal):
+ + + +
R 2 2 * 2 L p
m 1 0 ( 1 - + j g m
1 ) 0 ( - + j g p )
2 N e 2
N e
1 0 =
(II-33)
Avec (formule (II-9)) :
2
N e
L =
1
2 2
m 1 0 ( 1 - + j w g
1 )
Et (formule (II-32)) :
p =
2 2
p
N 0e
* 2 2
m 0( - + j g p ) - j
gp
représente la contribution à la polarisation des
oscillateurs plasmas.
1
æe 2 N02
Avec (formule (II-31)) :
=
p*÷ fréquence d'oscillation du plasma.
è m 0 ø
Tel que : m : est la masse effective. * et
gp : est la fréquence de collision.
D'où :
|
æ N e 2 w2 ö
1 p
=1 +
-
R 2 2 2
m ( - + j g
1 0 1 1 )
-÷ j g
è p ø
|
(II-34)
|
Dont, la fonction diélectrique d'un semi-conducteur tient
compte des modes de vibrations longitudinaux LO et
transverses TO est donnée par [II-3]:
æ (0 2 -
r., 2 ö
co2
LO TO p
= 1 2
+ ÷ - (II-35)
R è - - ø +
2 2
i i e
TO
II-3-3). Explications des phénomènes optiques
par les modèle de la fonction diélectrique (Modèle de
Drude) :
Pour le modèle de Drude, et pour ce qui concerne la
contribution des phonons optiques à la présentation des
propriétés optique par la fonction diélectrique, nous
pouvons déduire les mêmes résultats que nous avons
présentés pour le modèle de Lorentz. Cependant, nous
devons ajouter à cette représentation les effets
résultants des contributions des plasmas.
Dans la partie suivante, nous allons étudier la
contribution à la fois des phonos optiques et des plasmas dans la
réflectivité optique, dont sous l'effet des rayonnements
excitateurs, ces contributions (phonons et plasmas) cessent d'être deux
excitations indépendantes. Cependant les contributions des phonons
optiques seront couplées aux contributions des plasmas.
a). Effets de la fréquence de plasma et de la
fréquence longitudinale optique [II-1][II-3] :
Les échantillons contenant des électrons libres
(dopé), présentent des spectres de réflexions très
différents de celui de GaAs pure aux fréquences
inférieurs à la fréquence de plasmap
.
Cependant dans les semi-conducteurs contenant des
électrons libres, les oscillations de ces derniers sont
couplées aux phonons optiques longitudinaux (L.O) par le champ de
polarisation macroscopique (rayonnements excitateurs). Ce couplage peut
être plus important pour une
fréquence de plasma co
p proche de la fréquence longitudinale
optique LO .
En effet, pour l'arséniure de gallium GaAs, de
densités en électrons libres de l'ordre N0 =
1018 cm-3 , la fréquence de plasma sera
comparable (très proche en valeur) à la fréquence
longitudinale optique LO , et donc les
phonons optiques et les plasmas cessent d'être deux
excitations indépendantes pour le système. Dans
le cadre de ce travail, la réponse du système est l~addition de
la réponse due aux phonons et celle due aux électrons. Autrement
dit on se place dans le modèle de Drude, Zener et Kronig (pris en compte
la contribution de deux particules à la polarisabilité de la
matière) [II-1].
Prenons l~exemple de GaAs, à un dopage usuel de
Ne 1,5.10 cm-
18 3
= , la fonction diélectrique est
représenté en figure.II.9. pour ce
dopage. Nous présentons en pointillé les valeurs de cette
même fonction diélectrique pour GaAs non dopé
[II-3].
TO
Figure.II.9. Fonction diélectrique de
GaAs pure et GaAs dopé n avec Ne 1,5.10
cm-
18 3
= [II-3]
En intéressant à la partie réelle ' de la
fonction diélectrique : Au delà de : TO nous
constatons que pour GaAs dopé n (
Ne 1,5.10 cm-
18 3
= ), la partie réelle de la fonction
diélectrique
est plus négative (réflectivité plus
forte) que celle de GaAs pure. Ceci montre qu~il y a une contribution
supplémentaire à la réponse optique. C~est la contribution
des plasmas qu~a entré en couplage avec les phonons optiques pour avoir
une augmentation sur la réflectivité qui augmente.
En effet, D~après l~expression (formule (II-34)) de la
fonction diélectrique qu~on a obtenu par le modèle de Drude, on
observe que plus la fréquence de plasma p est
élevée (la densité
d~électrons libres augmente formule (II-31)), plus la
partie réelle de la fonction diélectrique se trouve
translatée vers des valeurs négative, et donc plus la
réponse réflectivité est forte à cause de la
contribution de ces plasmas.
Nous allons maintenant nous placer à un exemple pour
GaAs, dans lequel nous pouvons incorporer des atomes Te,
Se&, Si, pour obtenir un dopage de type n. Nous
définissons Ne comme la densité
de porteurs libres. La figure.II.10.
représente la fonction diélectrique de GaAs pour
différentes valeur du dopage Ne .
Figure.II.10. Fonction diélectrique de
GaAs pour différents dopages [II-3].
Nous constatons que plus le dopage augmente, plus la fonction
diélectrique est négative en partie réelle (augmentation
de la réflectivité).
En effet : plus le dopage augmente, plus la plage des
fréquences de plasma P peut se trouver très
proche de celle des phonons optiques LO ( P :
LO), d~où le couplage entre la contribution des
plasmas et la contribution des phonons longitudinaux optiques
LO à la réponse réflectivité
devient plus important, et alors cette réflectivité sera plus
forte [II-1][II-3].
Globalement, la tendance n~est pas altérée.
Augmenter le dopage d~un semi-conducteur permet d~accroitre la plage de
longueur d~onde de plasma P (où le couplage entre
ces derniers et les
phonons optiques LO est plus favorable), et
par conséquent rend la fonction diélectrique plus négative
en partie réelle (réflectivité plus importante).
II-3-4). Conclusion:
Dans ce paragraphe, nous avons présenté le
modèle de Drude qui en plus des phonons optiques, prend en compte la
contribution des électrons libres s~est montré satisfaisant pour
expliquer la réflexion dans l~infrarouge lointain des semi-conducteurs.
Cependant un terme associé à cette contribution p a
été ajouté à l~expression de la fonction
diélectrique obtenu par le modèle de
Lorentz pour expliquer les effets de ses paramètres
à la réponse optique résultante ( p ,
Ne,&) à la réponse optique
résultante. Cependant un autre effet a été introduit est
le couplage entre la fréquence optique longitudinal
LO et la fréquence de plasma P
.
Le principe d~analyse de Drude est de disposer d~un programme
(modulateur) qui nous permet de calculer le pouvoir réflecteur, pour
chaque fréquence , et de comparer la courbe de réflexion
calculée avec le spectre observé, afin d~ajuster sept
paramètres (actifs dans l~infrarouge lointain) dans le programme
(modulateur), qui sont (formule (II-34)): , 1 , , N ,
m
, * &, de manière à faire coïncider le
facteur de réflexion calculé aux valeurs
expérimentales (ceux-ci va être discuté dans la
dernière chapitre).
II-4). Le modèle de la fonction
diélectrique pour des alliages Ga1-xAlxAs, et ses
hétérostructure (puits quantique) :
Nous avons traité pour le moment des matériaux
binaires, c~est à dire mettant en jeu deux composés :
Ga et As pour GaAs par exemple. Il est aussi
relativement courant de former des alliages ternaires,
quaternaire &., (AlGaAs, InAlAs,
InGaP,...), et ses hétérostructure (puits quantique).
II-4-1). La fonction diéléctrique d'un
alliage ternaire Ga1-xAlxAs [II-1][II-3]:
Ces alliages peuvent être formés de
manière très contrôlée dans des bâtis de
dépôt sous ultravide (il a été discuté dans
la partie « fabrication des hétérostuctures »).
Cependant, il faut toujours un substrat sur lequel on dépose la couche
d~alliage. Il faut donc faire attention à l~accord de maille entre le
substrat et la couche déposée, ainsi qu~entre les
différentes couches déposées dans le cas d~empilements de
matériaux plus complexes. Si le paramètre de maille entre deux
couches est trop différent, ces dernières peuvent craqueler sous
l~effet des contraintes internes.
Pour ces alliages, nous gardons une description de la fonction
diélectrique similaire à des alliages binaires.
On trouve principalement deux formes dans la littérature :
Ä Une forme additive :
Nous considérons le cas simple où il n~y a pas
d~électrons libres, nous sommons les lorentziennes correspondant aux
binaires GaAs et AlAs constituants l~alliage.
Avec :
|
2 2
1 2
= + 4 p + 4 p
R 1 2 2 2 2 2
- + j g - + j g
1 1 2 2
= - x
(1 ) GaAs
+ x (II-36)
AlAs
|
(II-36)
|
Ä Une forme factorisée :
Dans ce mémoire nous nous sommes placés dans le
cadre de modèle de Drude, Zener et Kronig, où l~effet des
électrons libres s~ajoute dans la constante diélectrique :
2
2 2
1 2 p
= + 4 p + 4 p - (II-37)
R 1 2 2 2 2 2
- + j g - + j g ( - jg )
1 1 2 2 p
Une forme factorisée de la fonction diélectrique
qui tient compte des modes de vibrations longitudinaux LO
et transverses TO est donnée par [II-3] :
æ - - ö
2 2 i
LOi LOi
= Õ
R è - - ø (II-38)
÷
2 2
i i
TOi TOi
g
Avec = : Coefficient d~amortissement.
Où : i représente le matériau.
Dans le cas d~AlGaAs, nous prenons i=1 pour GaAs et
i=2 pour AlAs. Cependant, la fonction diélectrique
présente la contribution de deux types de phonons optiques LO ,
TO1 (de type GaAs) et LO , TO1 (de type
AlAs), dont cette contribution est dépend de la
composition x. Ceci est bien illustré dans la
figure (figure.II.11.).
Figure.II.12. La contribution des phonons
optiques à la réponse optiques pour AlxGa1-xAs en
fonction de la composition x. Les croix indiquent les données
expérimentales [II-9].
D~après cette figure, on observe qu~en augmentant la
composition x, la contribution des phonons LO , TO 1 de
type GaAs diminue, par contre celles de type AlAs s~augmente.
Ceux-ci ayant des effets sur la résonance de la fonction
diélectriques et par conséquent sur la réflectivité
optique,
tels que en augmentant la composition x, la
contribution des phonons de type GaAs à la réponse
optique diminue par contre la contribution des phonons optique de type
AlAs augmente. Ceci est bien présenté dans la figure
(figure.II.13.) suivante :
Figure.II.13. Fonction diélectrique
pour AlxGa1-xAs, avec x=0.3 et x=0.5. [II-3]
Dans cette figure, nous constatons pour x=0,3 qu~il y a
deux résonances, l~une de type AlAs (vers 27 m ) et
l~autre de type GaAs (vers 37 m ). Cependant, pour des
concentrations d~Al élevées
(x=0,5) la résonance de type GaAs est
trop amortie pour faire passer la partie réelle de la fonction
diélectrique en dessous de zéro (c-à-d : la contribution
des phonons de type AlAs à la réponse optique devient
plus important que celle de type GaAs). Cela veut dire qu~en
augmentant la composition x le couplage plasmons-phonons de type
AlAs devient plus important que celle de
GaAs (c-à-d : entre les plasmas
p et LO 2 de type AlAs).
Globalement, la tendance n~est pas altérée. Ces
matériaux alliés peuvent cependant permettre de décaler la
plage d~existence de couplage entre les plasmas p et les
phonons optique (de type
GaAs ou de type AlAs) en fonction de
x.
II-4-2). La fonction diélectrique d'une
hétérostructure (puits quantique) :
Comme on a déjà vu, lorsqu~on prise en sandwich
un alliage binaire de type GaAs entre deux couches d~alliages
ternaires de type Ga1-xAlxAs, on aura un puits
quantique dont le matériau composant le puits est de type GaAs.
Cependant, la fonction diélectrique d~un puits quantique doit contenir
deux termes (formules (II-40) et (II-41)), le première associé
à la contribution de matériau composant le puits (ici
GaAs), et l~autre associé à une contribution
supplémentaire liée
aux électrons confinés dans le puits. Ce terme
supplémentaire lié aux électrons confinés se
sépare en deux parties distinctes. Tel que dans la direction
parallèle aux interfaces (x,y), les électrons ont un
mouvement libre dans le puits. Par contre, dans la direction perpendiculaire
à l'interface (oz), de part le confinement spatial, le
mouvement des électrons est restreint. Ils peuplent des sous-bandes
d'énergie discrètes entre lesquelles des transitions ont lieu. Le
puits quantique est donc considéré comme un matériau
anisotrope uniaxial (nx = ny = n ;
nz = n ) [II-
10][II-11]. L'axe principal étant perpendiculaire aux
interfaces, nous définissons ( = x, y ;
= z) :
æ 0 0ö
÷
0 Ea 0 ÷
è 0 0 Bo E
|
(II-39)
|
Or, les électrons libres selon les directions
parallèles au puits contribuent à la fonction diélectrique
sous la forme d'un plasma modélisé par un terme de Drude :
2
GaAs : La contribution du matériau
GaAs composant le puits.
: La contribution les électrons selon les directions
parallèles au puits, dont ces
électrons contribuent à la fonction
diélectrique sous la forme d'un plasma
2
2 nN tote
* .
a 0m
modélisé par le terme de Drude :
p
el : Le terme de perte associé aux
électrons confinés.
Ntot : La densité électronique totale dans
la fréquence de plasma (la densité des électrons
confiné).
a : La taille du puits quantique.
2
Autrement, pour les électrons confinés dans la
direction perpendiculaire au puits, La contribution, liée aux
transitions intersoubandes est décrite par :
GaAs
fnn ''p
å2 - o) 2 isb (II-41)
Dont, La somme porte sur toutes les transitions d~un niveau n
vers un niveau n' possibles, nn ' est la fréquence de la
transition. Le terme plasma est défini de manière
différente de celle que nous avons déjà utilisée
:
( ) 2
N N e
-
2 n n '
p
(II-42)
*
a m
0
Nn et Nn ' : Représentent les
densités électroniques dans les sous-bandes n et n0
.
fnn ' : Traduisant le moment dipolaire de la transition,
pilote aussi l~intensité de la contribution.
- : Le temps de vie fini de la transition, et traduit son
élargissement en énergie.
1
isb
II-5). Conclusion:
Nous avons vu au cours de ce chapitre, comment la fonction
diélectrique peut décrire les interactions onde-matière
dans les semi-conducteurs. Une attention toute particulière est
donnée aux semi-conducteurs GaAs et AlAs, et leurs
alliages ternaires Ga1-xAlxAs, et leurs
hétérostructures (puits quantique), dont GaAs
présente un bon candidat pour les semiconducteurs III-V
selon leurs résonances de ses fonctions diélectriques.
Cependant, dans ce chapitre, nous avons présenté
quelque cas particulier du modèle de la fonction diélectrique
:
Ä Le cas où nous avons négligé la
contribution des électrons libres (modèle de Lorentz).
Ä Le cas où nous avons pris en compte les deux
contributions: les phonons optiques et les plasmas (modèle de Drude).
Ä Le cas d~un alliage Ga1-xAlxAs avec
ses deux formes (forme additives et forme factorisé).
Ä Le cas d~un puits quantique, où il y a deux
contributions: contribution du matériau composé le puits (dans
notre cas : GaAs), et l~autre associé à la transition
intersoubandes des électrons confinés.
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l'obtention du GRADE de
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[II-7] Houssam CHOUAIB. THESE présentée pour
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DOCTEUR. Spectroscopie de modulation optique pour la
qualification d'hétérostructures GaAsSb/InP destinées
à la réalisation de TBH ultrarapides. 2005. l'institut national
des sciences appliquées de Lyon.
[II-8] E.D. Palik. Handbook of optical constants of solids,
volume 1. Harcourt Brace
Jovanovich, 1985.
[II-9] O. K. Kim et W. G. Spitzer. Infrared reflectivity spectra
and Raman spectra of
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no. 6, pages 4362-4370, 1979.
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[II-11] M. J. Kane, M. T. Emeny, N. Apsley, C. R. Whitehouse et
D. Lee. Inter-subband
absorption in GaAs/AlGaAs single quantum wells. Semiconductor
Science and Technology, vol. 3, page 722, 1988.
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Chapitre III: Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain
d'une hétérostructure à base de
GaAs et GaxAl1-xAs
- Validation du modèle de la fonction
diélectrique -
III-1). Introduction:
Il existe un bon nombre de publications sur les
propriétés optiques des super-réseaux, beaucoup
d~études se basent sur des mesures de la réflectivité
optique dans l~infrarouge lointain [III-1] & [III-8], et même des
études assez récentes comparant ces mesures [III-10]. Cependant,
nous allons présenter dans ce chapitre une étude de la
réflectivité optique d~un échantillon constitué de
deux couches (substrat GaAs, et super-réseaux
GaAs/AlAs) (figure.III.1) puis nous comparons les
résultats théorique obtenus par le modèle de la fonction
diélectrique avec ceux obtenus expérimentalement, afin de valider
le modèle de fonction diélectrique (montrer leur
efficacité à l~étude de la réflectivité
optique).
III-2). Présentation des échantillons
[III-1][III-11]:
Sur le substrat de GaAs dopé n, est
déposé par jets moléculaires une petite couche tampon de
GaAs dopé n, et ensuite le super-réseau
GaAs[1]/AlAs[1] est déposé. Il consiste en une
succession de monocouches de GaAs et d~AlAs (d~où les
"[1]" dans la dénomination), ceci est illustré dans la
figure.III.1.
Figure.III.1.
III.3). La partie « substrat GaAs » [III-11]
:
Dans la structure étudiée, il y a une couche qui
sert d~un substrat GaAs dopé n. Pour étudier les
propriétés optiques de ce substrat nous avons
présenté des mesures de réflectivités optiques
issues de [III-11]. Cependant nous souhaitons à partir de ces mesures
valider le modèle de la
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
fonction diélectrique pour le cas d~une couche plane de
GaAs, et ceci en comparant les courbes expérimentales de la
réflectivité avec celles obtenus théoriquement par le
modèle de la fonction diélectrique.
Nous rappelons ici la fonction diélectrique
utilisée (formule (II-35)) :
2
2 - ö
2
æ LO TO p
= 1 + ÷ -
R è - - ø +
2 2 2
i i e
TO
Nous utilisons toujours les données issues de [III-12]
pour la contribution des phonons. Pour ce qui est de la partie
électronique, nous n~avons pas a priori d~idée précise du
taux de dopage Ne , et
encore moins du taux de relaxation e des
électrons dans le cristal. Pour le dopage, le fabricant indique
uniquement une gamme entre 1 et 3 10 cm-
18 3
' ( Ne 1.466( 0.05) 10
cm-
18 3
= #177; ' et
e 69.54 (1) cm - 1
= #177; ) [III-11]. De plus, nous supposons que les
électrons ont une masse effective
égale à celle qu~ils possèdent dans le bas
de la bande de conduction.
Cependant, la réflectivité mesurée
expérimentalement pour un angle d~incidence de 45° est
représentée en figure III.2, comparée
à la réflectivité théorique ajustée.
Figure.III.2. Réflectivité d'une
surface plane de GaAs dopé ( i =45°)
[III-11]
On observe, comme nous l~avons vu au chapitre
précédente, que la zone de forte réflectivité
(où la fonction diélectrique est négative) est beaucoup
très importante pour notre cas (où GaAs
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
est dopé n). L~effet des électrons se fait sentir
dès que la longueur d~onde approche 21 m . A
cette longueur d~onde, la réflexion s~augmente d~une
façon continue, dont les phonons optiques commencent à contribuer
à la réponse optique et entrent en couplage avec les
électrons libres, cependant la fonction diélectrique est proche
de zéro, et devient négative pour des longueurs d~ondes plus
grandes. Par contre, près du phonon optique transverse (39 m )
la fonction
diélectrique redevient positive et la
réflectivité chute alors fortement (due au
terme d~amortissement = g TO). Plus loin encore, la
réflectivité s~augmente de nouveaux (la fonction
diélectrique redevient négative) à cause de
la contribution des porteurs libres.
Finalement, et loin de toutes ces explications, en comparant
la courbe théorique de la réflectivité obtenu par le
modèle de la fonction diélectrique avec celle obtenu par les
mesures expérimentales, on trouve que l~accord est très bon sur
l~ensemble du spectre, ce qui montre donc l~efficacité du modèle
de la fonction diélectrique.
III.4). La partie « couche super-réseaux
GaAs/AlAs » [III-11] :
Dans la structure étudiée, il y a une couche qui
sert d~un super-réseau constitué d~un empilement de monocouches
d~AlAs et de GaAs, nous allons suivre les mêmes
démarches qu~on a suivi dans le cas du substrat GaAs. Donc pour
étudier les propriétés optiques de ce super-réseau
nous avons présenté des mesures des réflectivités
optiques. Cependant nous souhaitons à partir de ces mesures valider le
modèle de la fonction diélectrique pour les différents
modèles du super-réseau (modèle d~alliage isotrope,
modèle de moyenne anisotrope et modèle anisotrope de Chu et
Chang), et ceci en comparant les courbes expérimentales de la
réflectivité avec celles obtenus théoriquement par le
modèle de la fonction diélectrique. Des mesures
expérimentales selon l~angle d~incidence, sont illustrées en
figure suivant (figure.III.3).
Figure.III.3. Réflectivité de la
couche (super-réseau GaAs/AlAs) pour différents angle
d'incidences [III-11].
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Dans les spectres expérimentaux, nous constatons qu~il
y a deux zones de forte réflectivité liées au
Reststrahlen des matériaux composants l~empilement sont
observées, dont la première (vers 27 m ) est
attribuée au semi-conducteur de type AlAs (contribution des
phonons optique de
type AlAs qui peuvent entrer en couplage les plasmas),
et la deuxième (vers 37 m ) sera
attribuée à l~autre GaAs (contribution des
phonons optique de type GaAs qui peuvent entrer en couplage les
plasmas).
Cependant, dans ces zones, on observe des creux de
réflectivité plus ou moins large apparaissent, dont les creux de
fortes amplitudes à 25, 33 et 45 microns sont
liés à des interférences (de type Fabry-Pérot)
entre le rayonnement réfléchi directement, et les rayonnements
réfléchis par le substrat passants par les monocouches du
super-réseau.
En revenant à l~ajustement du paramètres nous
modélisons l~empilement à l~aide d~un code de matrice S
développé en Python, dont le principe est décrit en annexe
A. Nous pouvons alors ajuster la réflectivité théorique
à la réflectivité mesurée
(Figure.III.3.) en ajustant les différents
paramètres du modèle de fonction diélectrique pour le
super-réseau qui joue un rôle prépondérant dans la
réflectivité totale de la structure. Cependant en absence
d~ajustement sur les différents paramètres (libres, et actifs en
infrarouge lointain), la réflectivité théorique
s~écarte beaucoup de la réflectivité
expérimentale.
Par ailleurs il est difficile d~extraire de véritables
certitudes quand à la fréquence des phonons d~un tel
système. Une chose est certaine, cependant et comme on a vu au chapitre
précédent, la fréquence des phonons change par rapport
à celle des matériaux purs. De plus, la qualité de couches
déposées joue énormément, en particulier la
pureté des sources, et la qualité des interfaces. Le type de
bâti, sa pollution, la qualité des matériaux, sont autant
de facteurs pouvant influer sur les propriétés optiques des
structures fabriquées (super-réseau).
En général, des modèles de la fonction
diélectrique sont proposés puis les paramètres
(fréquences phonons , termes d~amortissement ,...) sont ajustés
aux mesures. Nous devons
donc mesurer nos structures en réflectivité pour
valider le modèle de la fonction diélectrique.
Nous avons testé trois modèles pour décrire
le super-réseau, que nous détaillons dans les sections suivantes.
Notons que les transitions intersous-bandes présente dans les puits
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
quantiques ne sont pas pris en compte (leurs contribution est
négligeable dans le cas des couches planes). Nous travaillons à
un angle d~incidence de 40° dont les résultats sont
similaires pour d~autres angles.
III.4.1). Modèle d'alliage isotrope :
Ce modèle est celui présenté dans partie
précédente (le cas d~alliage ternaire), revient à
considérer le super-réseau comme un alliage
Al50Ga50As ternaire. Dans ce cas, cette
approximation se justifie puisque nous empilons des monocouches de GaAs
et AlAs (super-réseau AlAs[1]/GaAs[1]) (formule
(II-38)).
æ - - ö
2 2 i
LOi LOi
= Õ
R ÷
è - - ø
2 2
i i
TOi TOi
Dont la courbe théorique de la
réflectivité obtenue par la fonction diélectrique
après l~ajustement des paramètres est illustrée dans la
figure.III.4 suivante avec la courbe expérimentale.
Figure.III.4. Réflectivité
expérimentale et théorique en utilisant un
modèle d'alliage isotrope pour la fonction diélectrique du
super-réseau [III-11].
d d
1 + 2
et =
1 1
d + d
1 2
1 2
d d
1 1 + 2 2
d d +
1 2
(III-1)
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Dont les valeurs ajustées des différents
paramètres (fréquences phonons , termes d~amortissement ,...)
sont listées dans le tableau.III.1. suivant (Nous
précisons les valeurs de départ pour l~optimisation, issue de
l~interpolation des données de [III-13]) :
Paramètre
|
Valeur ajustée
|
Erreur
|
Valeur initiale
|
Unité
|
LO 1
LO 2
TO 1
TO 2
LO 1
LO 2
TO 1
TO 2
|
269.3
381
256.9 355.8 6.4
5.9
8.5
4.9
|
#177; 0.15
#177; 0.1 #177; 0.1 #177; 0.1 #177; 0.1 #177; 0.06
#177; 0.1
#177; 0.05
|
271.32
388.2 269.29 360.9
3.31
7.7
12
9.3
|
1
cm -
- 1
cm
1
cm -
1
cm -
1
cm -
1
cm -
- 1
cm
- 1
cm
|
Tableau.III.1. Paramètres obtenus par
l'ajustement. L'erreur type sur les paramètres est indiquée.
xi avec x = L; T et i = 1; 2 correspondent aux fréquences
des phonons longitudinaux (L) et transverses optiques (T) pour GaAs (1) et AlAs
(2). Les termes xi sont des taux d'amortissement pour ces
phonons. [III-11]
III.4.2). Modèle de moyenne anisotrope :
Un autre modèle, appelé modèle EMT
"Effective Medium Theory", proposé par Agranovich et al. [III-14], puis
repris par d~autres auteurs [III-4][III-5][III-6][III-15], consiste à
considérer le super-réseau comme une structure
biréfringente, avec un axe optique perpendiculaire aux couches du
super-réseau.
æ 0 0ö
÷
0 0 ÷
0 0 ÷
è ø
Les composante de sont définies en fonction des
épaisseurs de chaque couche du super-
réseau d1 et d2 respectivement pour
GaAs et AlAs. Dans notre cas, d1 = d2 = 0.6Å.
Les fonctions diélectriques des matériaux volumiques sont
aussi utilisée : 1 et 2 respectivement pour GaAs
et AlAs. Ces dernières sont définies avec
les paramètres tirés de l~ouvrage de [III-12].
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Dont la courbe théorique de la
réflectivité obtenue par la fonction diélectrique
après l~ajustement des paramètres est illustrée dans la
figure.III.5 suivante avec la courbe expérimentale.
Figure.III.5. Réflectivité
expérimentale et théorique en utilisant un modèle de
milieu effectif anisotrope pour la fonction diélectrique du
super-réseau [III-11].
Dont les valeurs ajustées des différents
paramètres (fréquences phonons , termes d~amortissement ,...)
sont listées dans le tableau.III.2. suivant (Nous
précisons les valeurs de départ pour l~optimisation, issue des
données de [III-12]) :
Paramètre
|
Valeur ajustée
|
Erreur
|
Valeur initiale
|
Unité
|
LO 1
LO 2
TO 1
TO 2
LO 1
LO 2 TO 1 TO2
|
293.29
400
261.19
354.8
4.83 6.85 9.81 3.63
|
#177; 0.3 #177; 0.2 #177; 0.1 #177; 0.1 #177; 0.07
#177; 0.1 #177; 0.1 #177;0.04
|
291.2 401.5 267.98
361.8 2.54 8
2.54 8
|
- 1
cm
- 1
cm
- 1
cm
1
cm -
- 1
cm
1
cm -
1
cm -
- 1
cm
|
Tableau.III.2. Paramètres obtenus par
l'ajustement. L'erreur type sur les paramètres est indiquée.
xi avec x = L; T et i = 1; 2 correspondent aux fréquences
des phonons longitudinaux (L) et transverses optiques (T) pour GaAs (1) et AlAs
(2). Les termes xi sont des taux d'amortissement pour ces
phonons. [III-11]
III.4.3). Modèle anisotrope de Chu et Chang:
Ce modèle développé par Chu et Chang [III-3]
ne considère plus un milieu effectif, mais prend en compte les
interactions ioniques entre proches voisins. Ils suggèrent d~utiliser
une formulation
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
anisotrope similaire au modèle EMT décrit
précédemment, avec des expressions légèrement
différentes pour les composantes du tenseur . Nous utilisons les
formulations suivantes :
)
2 2 2 2
+ f ( ) f (
1 2 1 1 -
1 T 2 2 -
T L T L T 2
- -
2 2 - + +
2 2
2 - + + i i
T 1 T 1 T 2 T 2
(III-2)
1 1 1 1
æ
ö
+ +
2 2 2 2
f (
1 1 - f
) ( )
L L T 1 L 2 L 21 -
T 2
+
2 2 2 2
ø ÷
2 è - + + i - + + i
1 2 L 1 L 1 L 2 L 2
Les facteurs fxi où x = L ,
T et i = 1 , 2 sont des paramètres que Chu et
Chang conseillent d~utiliser pour ajuster les données
expérimentales.
Dont la courbe théorique de la
réflectivité obtenue par la fonction diélectrique
après l~ajustement des paramètres est illustrée dans la
figure.III.6 suivante avec la courbe expérimentale.
Figure.III.6. Réflectivité
expérimentale et théorique en utilisant le modèle
anisotrope de Chu et Chang [III-3] pour la fonction diélectrique du
super-réseau. [III-11]
Dont les valeurs ajustées des différents
paramètres (fréquences phonons , termes d~amortissement ,...)
sont listées dans le tableau.III.3. suivant (Nous
précisons les valeurs de départ pour l~optimisation, issue des
données de [III-12]) :
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Paramètre
|
Valeur ajustée
|
Erreur
|
Valeur initiale
|
Unité
|
LO 1
LO 2
TO 1
TO 2
LO 1
LO 2
TO 1
TO 2
|
269.81 412.8 260.6 361.67 0.004 23.9
3.9
3.8
|
#177; 0.5 #177; 0.5 #177; 0.1 #177; 0.2 #177; 0.002
#177; 0.6
#177; 0.06
#177; 0.05
|
291.2 401.5 267.98
361.8 2.54 8
2.54 8
|
1
cm -
- 1
cm
1
cm -
1
cm -
1
cm -
1
cm -
1
cm -
- 1
cm
|
Tableau.III.3. Paramètres obtenus par
l'ajustement. L'erreur type sur les paramètres est indiquée.
xi avec x = L; T et i = 1; 2 correspondent aux fréquences
des phonons longitudinaux (L) et transverses optiques (T) pour GaAs (1) et AlAs
(2). Les termes xi sont des taux d'amortissement pour ces
phonons. [III-11]
III.5). Résultats & Discussion:
Dans l~ensemble, les propriétés optiques des
couches (super-réseau GaAs/AlAs) sont assez bien
décrites de manières qualitatives par le modèle de la
fonction diélectrique pour les différents modèles de
super-réseau, et ceci est bien claire dans les trois figures
(figure.III.4, figure.III.5 et
figure.III.6) où il y a un meilleur coïncidence
entre les courbes mesurés expérimentalement et les courbes
obtenues théoriquement par le modèle de la fonction
diélectrique, dont l~erreur d~ajustement est très faible entre
#177; 0,02 et #177;0, 6 .
Cependant, et malgré cet ajustement, les détails
de la réflectivité expérimentale sont mal reproduits
théoriquement. En particulier les petits creux d~absorption vers 25
m ,33 m ainsi
l~épaulement à45 m ne sont pas reproduits
correctement par les différents modèles des super-
réseaux. En effet, au niveau expérimental lors
de la réflexion il y a des inférences entre les différents
rayonnements : rayonnements issus des monocouches constituants le
super-réseau (GaAs/AlAs) et rayonnements issus du substrat
(GaAs), de plus, la qualité de couches déposées
joue énormément, en particulier la pureté des sources, et
la qualité des interfaces. Le type de bâti, sa pollution, la
qualité des matériaux, sont autant de facteurs pouvant influer
sur les propriétés des structures fabriquées. Cependant,
et d~après touts ces facteurs qui ne sont pas pris en compte par le
modèle de la fonction diélectrique on peut justifie la mal
représentation de la courbe réflectivité par le
modèle de la fonction diélectrique.
Chapitre III : Etude des propriétés
optiques dans l'infrarouge lointain d'une hétérostructure
à base de GaAs/Ga1-xAlxAs -
Validation du modèle de la fonction diélectrique
-
Des études plus poussés sont donc
nécessaires pour développer un modèle adéquat.
Notons aussi que nous pouvons faire des mesures supplémentaires pour
fixer des paramètres du modèle (spectroscopie Raman pour obtenir
des fréquences par exemple&). Ceci est l~objet d~une étude
à par entier.
Globalement, la tendance n~est pas altérée, Le
résultat obtenu pour les trois modèles des super-réseaux
est très bon. Cependant, si nous minimisons les effets des facteurs
provocants l~incompatibilité des résultats obtenus
théoriquement (modèle de la fonction diélectrique) avec
les résultats expérimentaux, nous obtenons un accord très
bon entre ces derniers et les résultats théoriques obtenus par le
modèle de la fonction diélectrique. Ceci montre donc que le
modèle de la fonction diélectrique est modèle
théorique puissant pour l~étude des propriétés
optiques des matériaux qui s~avère dans l~infrarouge lointain
pour les super-réseaux de type
Ga1-xAlxAs.
Bibliographie
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l'obtention du GRADE de
DOCTEUR. Préparation et propriétés dans
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of spatial dispersion. Physical Review B, vol. 38, no. 17, page
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Millimeter Waves, vol. 11, no. 8, page 901, 1990.
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in the far infrared. Journal of Optical Society of America A,
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[III-12] E.D. Palik. Handbook of optical constants of solids,
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[III-13] O. K. Kim et W. G. Spitzer. Infrared reflectivity
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in semiconductor
superlattices. Solid State Communications, vol. 55, no. 4, page
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Conclusion Générale
Conclusion Générale
Les mesures infrarouges lointaines donnent des informations
détaillées sur les phonons optiques et sur la contribution des
plasmons à la réponse optique dans n-GaAs (substrat)
dopé et dans AlxGa1-xAs (super-réseaux).
Cependant, les spectres mesurés sont en bon accord avec les spectres
théoriques qui tiennent compte de la réponse optique des
interactions ondesmatières interprétés par la fonction
diélectrique.
Dont, dans ce mémoire :
Ø Nous avons montré que le modèle de la
fonction diélectrique (sa partie réelle) nous permet de
caractériser l~évolution de la réflectivité
optique.
Ø Nous présenter quelques modèles de la
fonction diélectriques : le cas d~un alliage binaire GaAs,
alliage ternaire Ga1-xAlxAs, hétérostructure
(puits quantique).
Ø Nous avons montré aussi que le modèle la
fonction diélectrique nous permet d~interpréter au niveau
microscopique (effet des différents paramètres : LO ,
TO , , Ne,
p ,&couplage phonons-plasmons) l~évolution de
la réflectivité optique.
Ø Nous avons vu que le procordé d~ajustage des
spectres obtenus par le modèle de la fonction diélectrique nous
permet d~avoir des résultats très proches des résultats
expérimentaux, ce qui ce qui rend le modèle de la fonction
diélectrique un modèle efficace à l~étude des
propriétés dans l~infrarouge lointains.
|