Architecture soa (architecture orientée services)( Télécharger le fichier original )par Virginie ELIAS CNAM Nantes - Pays de la Loire - Ingénieur en Informatique 2009 |
Règles de transformationLa seconde étape consiste à cibler les règles de transformation permettant les échanges d'information entre blocs applicatifs. Il n'est pas rare que la codification d'un tiers par exemple ne soit pas structurée de la même manière entre deux applications d'un même système d'information. Ces règles de transformation constituent la connaissance métier du SI et va permettre de ne pas dupliquer les mêmes données sous différentes formes. Pour ce faire, le langage devenu universel en la matière, le XML, est largement utilisé, car littéralement «langage à balises extensible », il repose sur un système de balises que l'on peut adapter selon le secteur d'activité. C'est donc sur la base d' XML schémas ou de DTD que la communication inter-applicative va pouvoir être mise en oeuvre. Grace à cela, les différents blocs applicatifs peuvent évoluer indépendemment, à leur propre rythme, tout en assurant leur rôle dans la construction du référentiel d'information de l'entreprise, un peu à l'image d'un arbre. Par exemple, l'interface d'un tiers issu d'une l'application A est encodée en XML. Ce message peut ensuite être distribué à une ou plusieurs applications B et C, abonnées à cette interface, sur la base de la connaissance des règles de transformation. Chacune de ces applications décode le message pour alimenter son référentiel selon sa propre structure. Le format d'encodage n'est réalisé qu'une seule fois pour les applications consommatrices présentes ou futures. Processus métiers cibles"L'individu change avec l'utilisation du langage et le langage avec son utilisation par les individus." Winograd et Flores, 1986. (Source: New Rules for Computer Design) P rocessus : Ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments d'entrée en éléments de sortie. ISO9000 (Source : www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue) Ensemble de phénomènes conçus comme actifs et organisés dans le temps. (Source : Le Robert, 1995) Ces deux définitions du processus enoncent certains concepts de base tels que les activités, le temps, les entrées, les sorties... L'élément métier apporte quant à lui une autre notion composite : celle d'un individu détenant une certaine connaissance de son métier, amené à mener des actions en interaction avec d'autres individus. Cette interaction se fait selon des règles, une connaissance collective et un langage commun. Un modèle peut alors être créé. Souvent les méta-modèles de processus font apparaître les classes de tâches et parfois même de sous-tâches. Mais la norme ISO10006 caractérise l'activité comme étant «la plus petite tâche identifiée dans un processus de projet»112(*). C'est pour cela que l'illustration précédente préfère la vision anglo-saxonne d'»activity» reflexive et donc sans limite de niveaux, à la représentation francaise sémentiquement plus riche mais plus rigide. Le processus passe par plusieurs états une fois que son moteur d'orchestration a été activé. L'acteur est une personne physique ou un groupe d'individus ou encore une machine qui prennent part aux activités du processus. La ressource est quant à elle un moyen consommé sans transformation par l'activité. Illustration 50 : Méta-modèle du Processus La troisème étape doit définir les processus métier à intégrer à la démarche SOA. Ainsi pour chaque processus choisi, les règles métiers sont identifiées et décrites autour des multiples cas d'usage envisagés. Un langage graphique à haut niveau d'abstration a été conçus pour cela : le BPMN. Le Business Activity Monitoring (BAM) est une extension des outils BPM puisqu'il supervise en temps réel le bon déroulement des processus. Sa mission est de récolter et d'analyser des indicateurs. Après 5 années d'existence, les outils BAM sont moins répandus que les outils BPM. Les processus choisis pour être modélisés sont principalement axés sur la stratégie de l'entreprise. Ils s'appuyent souvent des principes d'automatisation et ont pour objectifs des gains de productivité, un résultat ou une aide au pilotage. Le retour sur investissement est d'autant plus important que les processus répondent à cette problématique. Ils peuvent être transverses ou non à plusieurs applications et tantôt gérés par un EAI ou par un Workflow. Par opposition, les processus liés à l'alimentation des datawarehouse sont davantage des processus de synchronisation pris en charge par des outils d'infrastructure : ETL et EAI. Les BPM sont quant à eux davantage associés à des processus de nuit de type séquentiel (extraction, alimentation ...). Si SOA ne signifie pas outils, citons néanmoins quelques éditeurs BPM et BAM du marché :
Tableau 3 : Principaux Outils BPM
Tableau 4 : Principaux Outils BAM * 112 Activity : «smallest identified item ok work in a project, process», traduction de l' ISO 10006:2003 (E) (déf. 3.1). |
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