1.4.7
20 ans pour revenir au point de départ ?
Depuis les années 90, que d'eau passée sous les
ponts. Les mini révolutions informatiques se sont
succédées : dans le domaine du langage de
développement (les L4G devaient redonner la main aux utilisateurs), ou
de la modélisation (UML et CORBA étaient sensés organiser
simplement les objets), ou encore de l'échange entre applications (il
fallait faire disparaître le plat de spaghettis, et pour cela les ETL
furent la première marche du long escalier menant à l'EAI, juste
au dessous du palier de l'ESB).
Ces « mini révolutions » n'ont su
que répondre à la problématique d'un moment. Les
architectures matérielles se sont succédées, les
applications et les machines sont devenues de plus en plus nombreuses et
hétérogènes, amenant nos équipes à plus de
spécialisation. C'est ainsi que l'image de notre premier mainframe
rassembleur a jauni au fil de ces années. Alors nous avons
cherché à réutiliser plutôt que de continuer
à ajouter de la redondance au SI. Nous avions presque oublié le
nom donné à notre premier mainframe que de nouveaux concepts
renvoient certains d'entre nous aux premières années de leur
carrière.
Avec l'architecture SOA, l'abstraction physique et
d'interopérabilité des applications et des outils
supportés, est venue accompagner, en quelque sorte, la démarche
de virtualisation déjà mise en place au niveau des machines.
Le type d'architecture SOA est sensé rendre de
l'agilité au SI. La différence entre ESB et SOA ne se situe donc
pas véritablement sur le terrain de la technique (sauf peut être
en ce qui concerne le sujet de la sécurité). Ce qui
différencie ESB de SOA touche essentiellement aux aspects
organisationnels et fonctionnels.
Ainsi l'architecture SOA rassemble et rapproche. Elle
rassemble par des normes et des standards qui permettent aux applications de
garder leur identité propre tout en les faisant communiquer avec le SI
tout entier, mais elle rapproche aussi les équipes qui
s'intègrent davantage dans une démarche de projet métier,
plus détachées des spécifications techniques.
SOA est aussi annoncée comme une
nécessité vis à vis des métiers, parfois changeant
(concurrence, contraintes légales ...) et toujours exigeants
(coûts, délais, qualité ...). De même le SI est
perçu parfois comme rigide et difficilement accessible (de part la
méconnaissance de son contenu et de la logique applicative pas toujours
compréhensible par les métiers). La réponse des DSI repose
aujourd'hui sur 2 axes : la réutilisabilité et
l'interopérabilité (dont le liant reste la standardisation).
Dans la première partie d'étude de ce premier
chapitre, l'accent a été davantage mis sur la
réutilisation des services que sur l'interopérabilité du
SI. C'est pourquoi il serait maintenant intéressant d'aborder
l'agilité sous l'angle de la méthodologie et des gains
attendus d'une telle mise en oeuvre. Ou autrement dit : En quoi le `A' de
la SOA peut faire que ce nouveau concept ne constitue pas qu'une mini
révolution de plus.
A
rchitecture :
Structure d'éléments définissant un
système complexe. Dans le langage courant, l'architecture est "l'art de
concevoir et de construire un bâtiment selon des règles
techniques». (Source : Le Petit Larousse 2003)
Architecture selon OSI (Open System Interconnection), est
décrite au 7ème chapitre de ISO 7498-1 :
q «physique» chargée de la
transmission de signaux entre les interlocuteurs.
q «liaison de données»
gère les échanges entre 2 machines adjacentes.
q «réseau» gère les
communications (routage des paquets).
q «transport» gère les
échanges de bout en bout entre les processus
q «session» gère la
synchronisation des transactions.
q «présentation» est
chargée du codage des données applicatives
(conversion, reformatage, cryptage, compression).
q «application» est le point
d'accès pour l'utilisateur aux services réseaux.
(Source :
http://www.iso.org/iso/home.htm)
L'objectif de ce chapitre est de s'attaquer à la
question incontournable : Qu'est ce que cette
« nouveauté » va nous faire gagner ? Ceci est
encore plus d'actualité, dans les temps de crise que nous traversons.
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