1.2 Revue de littérature
La théorie de développement local citée
par Trkulja (2009) dans sa Thèse de Doctorat qui porte sur analyse
comparative des politiques du développement ferritorial en 2009, a pris
forme vers la fin des années 1950 par Friedman et Stöhr (1981).
Selon ces auteurs, le développement local est une approche volontariste
axée sur un territoire restreint, qui prend le développement
comme une démarche partant du bas, privilégiant les ressources
endogènes. De même Loudiyi et al (2004), soulignent que le
développement territorial découle de l'interaction entre les
dynamiques locales et les dynamiques institutionnelles Elle fait appel aux
traditions industrielles locales et insiste particulièrement sur la
prise en compte des valeurs culturelles et sur le recours à des
modalités coopératives. A partir de la relation postulée
par la théorie du développement local, la décentralisation
favoriserait l'investissement local. De ce fait, une littérature va se
développer pour recommander aux décideurs, un niveau de
ressources pour un investissement local à réaliser. L'analyse de
Veiga (2006), cité par Beduschi Filho (2006) dans « Participation
et apprentissage sociale expérience de gouvernance territoriale en
Amérique Latine » montre que les premières démarches
territoriales semblent indiquer que les effets en termes de
développement dépendent plus des actifs de départ de la
collectivité locale.
Dans plusieurs politiques publiques, la
décentralisation apparaît avec ses enjeux et ses
différentes formes pour permettre aux collectivités locales de
réaliser leur développement. Elle favorise aux
collectivités locales la mobilisation de l'épargne brute pour
faciliter le financement des différentes dépenses inscrites dans
leur programme de développement. Dans le développement local,
l'investissement occupe une place de choix. Pour tout programme
d'investissement, il faut nécessairement une épargne capable de
pouvoir assurer les différentes dépenses relatives à ce
projet d'investissement. Toute décision d'investissement résulte
nécessairement d'un projet politique, qui découle lui-même
d'une vision à moyen et long terme du devenir du territoire.
Comme dans tout système de décentralisation,
l'un des objectifs de la décentralisation au Bénin est de
favoriser le développement à la base. Pour Jacob(1998), montre
que la décentralisation instaure les droits à la
détermination d'une politique propre pour les institutions publiques
(les collectivités territoriales) qui deviennent autant de centres
socialisants concurrents de l'Etat central. Il montre qu'elles jouissent de la
possibilité d'entretenir des liens directs avec des bailleurs
internationaux. Il souligne également que la décentralisation
confère en théorie au citoyen des droits à
bénéficier d'une politique publique
locale produite par des représentants élus. Ce
développement nécessite un investissement local accru qui ne peut
être favorisé que par une meilleure mobilisation de
l'épargne locale, une mobilisation appuyée par les transferts de
ressources par l'Etat. La décentralisation met à l'ordre du jour
la prise en compte de l'espace dans l'exécution des investissements
sectoriels définis au niveau national.
L'application du principe de subsidiarité conduit
à reconnaître qu'une part significative des investissements
publics devrait être mise en oeuvre au niveau local. Selon Lemieux (2001)
l'objectif la décentralisation budgétaire encore appelée
autonomie financière est de favoriser le développement à
la base à travers l'investissement local.
Dans cette même logique, Besson (2002) souligne que
l'investissement des collectivités locales a pris une grande ampleur
dans le processus de la décentralisation. Il montre aussi que la
décentralisation a stimulé la croissance de l'investissement.
Dans le même ordre d'idée, Zouari (2001) a montré que
l'efficience de l'organisation résulte d'une imbrication du
mécanisme organisationnel. Il souligne également que la
décision et le contrôle lors des projets d'investissement peuvent
être mis en évidence par le rôle de la nature de
l'investissement, des systèmes d'évaluation et d'incitation.
Aussi Tsobzé et al (2007) ont montré dans leurs travaux que le
processus de la décentralisation a favorisé l'investissement dans
les infrastructures de base. De méme lorsque l'épargne brute de
la collectivité est importante, le qui s'en suit niveau d'investissement
est élevé comme le laisse espérer la théorie de
développement local. L'analyse macroéconomique de la
décision d'investir dans sa version la plus complète, fait appel
à l'épargne. Maveyraud-Tricoire (2006) a montré que
l'hétérogénéité individuelle de la relation
épargne-investissement au niveau de certains grands pays
européens peut être liée à la dynamique
d'intégration économique (c'est-à-dire à la
transformation des structures productives nationales que peut engendrer un fort
degré d'intégration économique).
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Réalisé par : Bernadin
AKODE
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