2.5- LES AUTRES ACTIVITES
Elles se retrouvent à KOUTOUGOU sous les formes suivantes
: l'élevage, l'artisanat, la chasse et la pêche.
2.5.1- L'élevage
C'est la production et l'entretien des animaux domestiques ou
utiles. Dans notre zone d'étude, il peut être
apprécié sous trois angles selon les types d'animaux
élevés. Il s'agit des volailles, des petits ruminants et des
bovins.
2.5.1.1- La volaille
La volaille désigne l'ensemble des oiseaux de la
basse-cour élevés pour leur chair et pour leurs oeufs. Les plus
représentatifs dans la zone d'investigation sont : les poules, les
pintades, les canards. Dans presque tous les ménages, ils existent soit
ensemble ou à une unité près. Leur élevage ne
nécessite aucune mesure particulière puisqu'il se fait dans la
nature et par divagation. La volaille assure elle-même son
auto-alimentation dans les champs, dans la brousse ou aux alentours des
maisons. C'est seulement le soir que les poulaillers sont ouverts pour leur
permettre de se mettre à l'abri des animaux sauvages notamment les
renards et les reptiles.
Vu le rôle de ces oiseaux dans les cérémonies
traditionnelles, ils sont d'une grande importance dans le quotidien des
Temberma. Mais ceux-ci n'élèvent pas que la volaille.
2.5.1.2 - Les petits ruminants
Caprins et ovins constituent pour toute famille vivant dans le
terroir de Koutougou non seulement un bien matériel mais davantage un
instrument de prestige social. Très souvent en divagation, les
chèvres et les moutons sont attachés aux piquets durant la saison
des pluies. Mais cette mesure n'est appliquée que faiblement parce que
dans la plupart des cas, les champs de cases n'existent pas.
2.5.1.3- Les bovins
L'élevage des bovins est aussi vieux que le milieu
lui-même. En effet, ce sont les boeufs qui servent dans les
cérémonies funéraires et lors du payement de la dot. Il se
fait sous la conduite d'un pasteur souvent Peuhl, à qui on confie le
pâturage. Mais la gestion du troupeau revient au chef de ménage.
Cet élevage y est très prospère mais depuis
l'épidémie de charbon de 1983, les troupeaux ont baissé de
taille et d'autres même ont disparu complètement.
Dans l'ensemble, il s'agit d'un élevage purement
traditionnel sans suivi médical ne permettant pas de maîtriser les
maladies et de les traiter. L'isolement aidant, les services
vétérinaires n'y viennent presque jamais (pas en tout cas de
mémoire des habitants actuels). Cette situation empêche aussi de
donner avec exactitude le nombre de têtes des animaux qui vivent dans le
terroir de Koutougou. Mais les conditions climatiques favorables (climat
tropical sec) sont un facteur déterminant dans la pratique de cette
activité à laquelle il faut
ajouter l'artisanat, la pêche et la chasse pour
établir le calendrier d'occupation des habitants de Koutougou durant
l'année.
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