2.3.2- La cotonculture, principale culture de rente
La production du coton à Koutougou comme partout
ailleurs au Togo est vulgarisée par la SOTOCO, société
créée le 27 mars 1975. Sa mission est de vulgariser la production
du coton-graine, d'en assurer l'achat et la collecte primaire,
l'égrenage puis l'exportation de la fibre à travers ses agents
sur le terrain notamment l'ATC (Agent Technico-commercial) aidé dans ses
tâches par le conseiller agricole de l'ICAT.
Notre enquête sur le terrain a
révélé que depuis trois campagnes agricoles, on est
passé dans le GAV de Koutougou de 193 hectares emblavés à
48 hectares pour la saison en cours soit une baisse substantielle de 75,12% sur
deux ans. Cette situation est le résultat des nombreuses soldes de coton
impayées jusqu'au début de la nouvelle saison agricole,
démotivant ainsi les producteurs.
Durant notre enquête, seuls 2% des paysans affirmaient
pouvoir cultiver du coton à nouveau. Certes, ce pourcentage ne
reflète pas la réalité exacte puisque très souvent,
les paysans pensent que les enquêteurs que nous sommes, sont plus proches
des responsables de la filière. Ce faisant, ils pensent que le fait de
cesser de cultiver du coton-graine est un prétexte suffisant qui
pourrait déterminer les responsables des structures d'encadrement
à leur payer les arriérés dus.
Mais quoiqu'il en soit, la cotonculture à KOUTOUGOU
comme d'ailleurs dans tout le Togo se porte plus mal que par le passé
quand on sait que la diminution des surfaces emblavées entraîne
nécessairement celle de la production. C'est d'ailleurs ce qui explique
le fort taux de paysans qui s'adonnent uniquement aux cultures vivrières
(87,4%) dans l'espace géographique étudié.
Au total, nous retenons que la culture du coton est en nette
régression dans le terroir de Koutougou alors que celle des
céréales progresse de façon vertigineuse. Quelles sont
alors les techniques culturales en vigueur dans la zone d'étudiée
?
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