UNIVERSITE DE
KINSHASA
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Génie Electrique et
Informatique
GESTION DES RESSOURCES RADIOS DANS LES RESEAUX SANS
FILS : CAS D'UN RESEAU WiMAX
Par
BOSASI DOYI
3ème Graduat Génie
Electrique
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du titre de Gradué en Sciences Appliquées.
Option : Génie
Electrique
Directeur : Prof. MAGUIRAGA MADIASSA,
Ph.D.
Docteur Ingénieur en
Electronique
Année Académique 2009 -2010
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail marquant la fin de nos études de
premier cycle en Sciences Appliquées, il nous est un grand plaisir
d'exprimer notre profonde gratitude et notre reconnaissance à tous ceux
qui, de près ou de loin, ont contribué à la
réalisation de ce travail.
Nos remerciements s'adressent particulièrement au
Professeur Docteur Ingénieur MAGUIRAGA MADIASSA qui a bien voulu assurer
la direction de ce travail scientifique, en dépit de ses multiples
occupations.
Nous tenons également à remercier Monsieur SAMI
TABBANE, Professeur à l'Ecole Supérieure de
Télécommunications (Tunisie) qui nous a orienté dans ce
domaine de recherche. Sa longue expérience en qualité
d'Enseignant et d'Expert International dans le domaine des réseaux
mobiles, nous ont été d'un grand apport dans la
concrétisation de ce sujet de recherche.
Nous exprimons notre gratitude à Monsieur ALI SKALLI,
Ingénieur en Télécommunications et ancien étudiant
de l'Université d'Avignon, qui a mis à notre disposition une
riche documentation en rapport avec le sujet abordé.
Nous remercions tous les Professeurs, Chefs de Travaux et
Assistants de la Faculté Polytechnique de l'Université de
Kinshasa pour la qualité de l'enseignement, la discipline et le sens de
la rigueur qu'ils nous ont transmis.
Nous voulons aussi témoigner toute notre reconnaissance
aux parents, frères et soeurs : Dieudonné BOSASI,
Anne-Emilie WABALI, Marie-Jeanne BOPOLO, Andy BOSASI, Nina Céleste
BOSASI, Dave BOSASI, Marie-Louise BOPIPO, Kevin BOPIPO, Jeannette BOPIPO ;
qu'ils trouvent en ceci le couronnement des efforts consentis pour nous
soutenir aussi bien sur le plan matériel que moral.
Que nos amis, connaissances et
collègues : Gladis KASOKI, Crispin NSAPU, Eric KAKULE, Papy
KITUTU, Patrick KAJA, KASAY HODEO, Nathan Maurice LUMUNA, Glory MALI, Papy
MBEY, Jean-Claude KAMONDI, Baub BOLEME, Christian MATAND, Félicienne
MISENGA, Nancy TSHIMANGA, etc. ; trouvent ici l'expression de notre profonde
reconnaissance.
Eric BOSASI DOYI
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
1
TABLE DES MATIERES
2
INTRODUCTION
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES RESEAUX SANS FIL
5
I.1. NOTIONS PRELIMINAIRES
5
I.1.1. Définition et avantages d'un
réseau sans fil
5
I.1.2. Classification des réseaux sans fil
5
I.2. L'ARCHITECTURE LOGIQUE DES RESEAUX SANS FIL
6
I.2.1. Les principes de la transmission
6
I.2.2. Les modèles de référence
OSI et TCP/IP
7
I.2.3. Modèles de référence et
réseaux sans fil
8
I.3. LE CANAL DE RADIO TRANSMISSION
8
I.4. L'INTERFACE D'UN RESEAU SANS FIL
8
I.5. SECURITE DANS LES RESEAUX SANS FIL
9
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE
WiMAX
10
II.1. DEFINITION
10
II.2. LES NORMES WIMAX
10
II.3. APPORT DU WIMAX
11
II.4. MODE DE COUVERTURE AVEC WIMAX
11
II.5. MODE OPERATOIRE DU WIMAX
12
II.6. LES PRINCIPAUX EQUIPEMENTS WIMAX
12
II.7. WIMAX ET SES CONCURRENTS
13
CHAPITRE III : CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU
WiMAX
14
III.1. ARCHITECTURE DU WIMAX
14
III.2. LE MODELE DE REFERENCE DU RESEAU WIMAX
14
III.3. COUCHES PROTOCOLAIRES DU WiMAX
15
III.4. FORMAT DES PAQUETS
17
III.5. GESTION DE LA QUALITE DE SERVICE
17
III.6. GESTION DE LA MOBILITE
18
CHAPITRE IV : GESTION DES RESSOURCES RADIOS DANS
UN RESEAU WiMAX
19
IV.1. GENERALITES SUR LA GESTION DES RESSOURCES RADIOS
19
IV.1.1. L'attribution de bande de fréquence
19
IV.1.2. La planification des cellules
19
IV.1.2.2. La réutilisation des
fréquences
20
IV.1.3. Le bilan de liaison
20
IV.1.4. Le contrôle d'admission d'appels
20
IV.1.5. Les techniques de modulation
20
IV.2. LA GESTION DES RESSOURCES RADIOS DANS UN RESEAU
WiMAX
22
IV.2.1. L'attribution des bandes de fréquence
pour le WiMAX
22
IV.2.2. Les techniques de modulation dans le WiMAX
23
IV.2.3. La planification des cellules dans le WiMAX
24
CONCLUSION GENERALE
28
BIBLIOGRAPHIE
29
INTRODUCTION
1. Problématique
Depuis l'antiquité, l'homme n'a cessé de
chercher les différents moyens (parole, gestes de la main, signaux de
fumée, document écrit,...) pour communiquer. Ainsi, à
travers des époques successives, il a fourni des efforts aussi bien
intellectuels que physiques afin de découvrir des méthodes de
communication adéquates.
Les récents progrès réalisés en
matière des techniques de télécommunication ont
amené le développement des réseaux sans fils dits «
wireless network ». Depuis quelques années, ces
réseaux sans fil séduisent de plus en plus d'utilisateurs du fait
de multiples avantages qu'ils apportent face aux réseaux
câblés. Parmi ces avantages, il convient citer par exemple :
la suppression des câbles d'interconnexion, la réduction du temps
et des coûts de déploiement ; la simplicité et la
commodité d'usage ; l'accroissement de l'accessibilité et de
la connectivité ; et mieux encore l'apport de la
mobilité.
De nos jours la demande de connexions à Internet haut
débit se fait croissante. Sur ce, de nombreuses normes des technologies
sans ont été développées, mais nombreuses d'entre
elles présentent certaines limites relatives aux débits, à
la portée, à la capacité, aux services, au niveau
d'interférences et ne permettent pas la souplesse qu'offre une connexion
sans-fil.
Le WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) est
une norme (IEEE 802.16) définie pour les réseaux sans fils pour
des connexions à haut débit sur des zones de couverture de
plusieurs kilomètres, permettant des usages en situation fixe ou en
mobilité. Avec une grande couverture, une grande efficacité
spectrale et un débit important, le WiMAX représente une vraie
alternative des systèmes nécessitant des connections
câblées.
Le spectre radioélectrique est devenu une ressource
extrêmement précieuse, en raison de son exploitation massive par
des systèmes de communication de toutes sortes. Suite à une
demande continue du spectre, aussi bien pour les services existants que pour
les nouveaux services radio, il y a des contraintes de plus en plus fortes sur
cette ressource notamment en ce qui concerne l'équilibre entre l'offre
et la demande.
Avec le développement de ces technologies et leurs
implications dans la croissance économique du pays et leur
rareté, Il est donc nécessaire de prévoir une gestion
rationnelle de cette ressource. Elle doit être gérée d'une
manière efficace et efficiente afin que l'on puisse en retirer un
maximum d'avantages. Sa gestion permet également d'éviter les
brouillages de signaux (interférences).
2. Objectifs du sujet
L'objectif poursuivi dans ce travail est de montrer de quelle
manière se fait la gestion des ressources radios dans un réseau
sans fil de type WiMAX c'est-à-dire le contrôle d'un certain
nombre de paramètres dans le but d'utiliser de façon efficiente
les ressources radios disponibles.
3. Délimitation du
travail
La gestion des ressources radio est un mécanisme de
contrôle du niveau du système d'une communication sans fil. Ce
mécanisme implique des stratégies et des algorithmes pour le
contrôle des paramètres tels que la planification de la
fréquence radio (RF), le bilan de liaison, les techniques de modulation,
les techniques d'accès au canal, etc... La planification de la
fréquence radio inclut la planification des cellules, la couverture et
la capacité du réseau. Dans ce travail, nous nous
intéresserons qu'à la planification des cellules et aux
techniques de modulation dans le contexte d'un réseau WiMAX.
4. Méthodologie de
travail
Pour mener à terme ce travail, nous avons eu recours
à la technique documentaire qui nous a permis de consulter les ouvrages,
les thèses, les mémoires d'études, les revues techniques
et les articles traitant du domaine des réseaux sans fils et du WiMAX
en particulier. Nous également consulter un certain nombre de documents
disponibles sur Internet.
5. Subdivision du
travail
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
ce travail s'articulera autour de quatre chapitres répartis de la
manière suivante :
· Le premier chapitre traite des
généralités sur les réseaux sans fil. Ce premier
chapitre permet de comprendre le fonctionnement des technologies sans
fil ;
· Le deuxième chapitre fait une
présentation générale de la technologie WiMAX ;
· Le troisième chapitre aborde la technologie
WiMAX en présentant ses différentes caractéristiques
techniques et son fonctionnement interne ;
· Le quatrième chapitre est consacré
à la gestion des ressources radios dans le réseau WiMAX.
CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LES RESEAUX SANS FIL
I.1. NOTIONS PRELIMINAIRES
I.1.1. Définition et
avantages d'un réseau sans fil
Un réseau est un ensemble des noeuds reliés
entre eux par des liens ou canaux de communication dans le but
d'échanger des informations.
Selon le type des noeuds, on distingue : les
réseaux de télécommunication dans lesquels les noeuds sont
les stations mobiles, les stations de base (BTS), les contrôleurs des
stations de base (BSC), les commutateurs (MSC) ; et les réseaux
informatiques dans lesquels les noeuds sont les ordinateurs, les imprimantes,
les routeurs, les switches ou tout autre équipement informatique.
Selon le type de canaux de communication, on distingue :
les réseaux filaires qui utilisent un canal de transmission
matériel (le câble coaxial, les paires torsadées, la fibre
optique) et les réseaux sans fils.
Les réseaux sans fil sont ceux qui utilisent le canal
air pour communiquer en utilisant les ondes hertziennes, les infrarouges ou le
laser. L'utilisation des réseaux sans fil procure plusieurs avantages,
notamment :
· L'usage facile dans les endroits à câblage
difficile ;
· La réduction du temps de déploiement et
d'installation ;
· La réduction des coûts
d'entretien ;
· L'augmentation de la connectivité ;
· La réduction de l'encombrement ;
· La portabilité, le nomadisme et même la
mobilité ; etc.
I.1.2. Classification des
réseaux sans fil
I.1.2.1. Classification des réseaux en fonction de la
taille
Figure 1.1 : Classification des réseaux
sans fil suivant leur taille
A. Les WPAN (Wireless Personal Area
Networks)
Dans cette catégorie, on retrouve les réseaux
sans fil à l'échelle humaine dont la portée maximale est
limitée à quelques dizaines de mètres autour de l'usager
(bureaux, salles de conférence...). On y trouve les standards tels que
le Bluetooth, l'Ultra Wide Band (UWB), ZIGBEE, RFID et HomeRF.
B. Les WLAN (Wireless Local Area Networks)
C'est la catégorie des réseaux locaux sans fil
dont la portée va jusqu'à 500 m, pour les applications couvrant
un campus, un bâtiment, un aéroport, un hôpital, etc. On y
trouve les standards tels que le Wi-Fi (Wireless Fidelity) et les HIPERLAN.
C. Les WMAN (Wireless Metropolitan Area
Networks)
Plus connus sous le nom de Boucle Locale Radio (BLR), ce type
de réseau utilise le même matériel que celui qui est
nécessaire pour constituer un WLAN mais peut couvrir une plus grande
zone de la taille d'une ville avec une portée pouvant aller
jusqu'à 50 Km. C'est dans cette catégorie que l'on classe le
WiMAX et les HIPERMAN.
D. Les WWAN (Wireless Wide Area Networks)
C'est la catégorie de réseaux cellulaires
mobiles dont la zone de couverture est très large, à
l'échelle mondiale. Dans cette catégorie, on peut citer le GSM et
ses évolutions (GPRS, EDGE), le CDMA et l'UMTS.
I.1.2.2. Classification des réseaux suivant le mode
opératoire
En réseaux sans fil, on retrouve principalement deux
modes opératoires :
· le mode infrastructure ;
· le mode sans infrastructure (Ad hoc).
En mode infrastructure, le réseau est
composé de plusieurs cellules et chacune d'elles comprend une station de
base (ou un point d'accès) par laquelle toutes les autres stations de la
cellule accèdent au réseau intra et intercellulaire. Les
différents points d'accès sont reliés entre eux et/ou au
réseau Internet à l'aide d'une technologie supplémentaire
qui peut être filaire ou hertzienne. Dans cette catégorie, on
trouve les réseaux WLAN (Wi-Fi), WMAN (WiMAX) et WWAN (GSM).
En mode ad hoc, il n'y a pas de point d'accès fixe,
l'infrastructure n'est composée que des stations elles-mêmes, ces
dernières jouant à la fois le rôle de terminaux et de
routeurs pour permettre le passage de l'information d'un terminal vers un autre
sans que ces terminaux soient reliés directement. La
caractéristique essentielle d'un réseau ad-hoc est l'existence de
tables de routage dynamiques dans chaque noeud. C'est la catégorie des
réseaux WPAN tels que le Bluetooth.
I.2. L'ARCHITECTURE LOGIQUE DES
RESEAUX SANS FIL
I.2.1. Les principes de la
transmission
Les processus d'échange des données dans un
réseau sont conçus en tenant compte de principaux points
ci-après :
· La nature et le modèle du canal de
transmission ;
· La technique de transmission des données sur ce
canal ;
· La règle de transfert ou le sens de transmission
des données ;
· Le mécanisme de détection et de
correction d'erreurs de transmission ;
· Le mécanisme d'accès au canal par
plusieurs postes (multiplexage) ;
· La sécurité dans la transmission, etc.
Pour concevoir un standard réseau, les concepteurs
intègrent des solutions spécifiques dans un ensemble des
programmes (fonctions et protocoles) qui s'exécutent à tous les
niveaux suivant une structure que l'on appelle architecture logique. Elle se
définit aussi comme étant l'ensemble des couches et protocoles
d'un réseau. Pour éviter la multiplication des solutions
d'interconnexion des réseaux basés sur des architectures
hétérogènes, les concepteurs des réseaux se basent
sur les modèles de référence OSI ou TCP/IP.
I.2.2. Les modèles de
référence OSI et TCP/IP
I.2.2.1. Le modèle OSI
Le modèle OSI (Open System Interconnection :
Interconnexion des systèmes ouverts) est basé sur un
découpage en sept couches, chacune d'elles correspondant à un ou
plusieurs principes sur les échanges des données.
· La couche physique : Elle résout les
problèmes liés au canal de transmission.
· La couche liaison de données : Elle
s'occupe de la structure syntaxique des données, de l'adressage physique
et logique des entités du réseau, du multiplexage, de la
livraison ordonnée des trames et du contrôle de flux de
données.
· La couche réseau : Elle assure
toutes les fonctionnalités de relais et d'amélioration de
services entre entités du réseau : l'adressage, le routage, la
détection, etc.
· La couche transport : Elle est responsable
du bon acheminement des messages complets de l'émetteur au
récepteur.
· La couche session : Elle ouvre, gère
et ferme les sessions entre deux systèmes hôtes en communication.
Elle établit une liaison entre deux programmes d'application devant
coopérer et commande leur dialogue.
· La couche présentation : Elle
s'occupe de la syntaxe et de la sémantique des informations
transportées en se chargeant notamment de la représentation des
données, de la lisibilité par la couche application d'un autre
système, de l'utilisation d'un format commun.
· La couche application : Elle donne aux
programmes de l'utilisateur le moyen d'accéder à l'environnement
OSI et fournit tous les services directement utilisables par ces programmes.
I.2.2.2. Le modèle
TCP/IP
Le but du modèle TCP/IP (Transfer Control Protocol /
Internet Protocol) était de permettre une interconnexion des
réseaux, en offrant aux utilisateurs un mode commun d'adressage et des
protocoles de communication indépendants des technologies
utilisées, du nombre et de la position d'équipements
d'interconnexion. Il est structuré en quatre couches.
· La couche d'accès au réseau :
Aussi appelée couche hôte réseau, cette couche renferme
tous les détails sur la couche physique et la couche liaison de
données du modèle OSI. La couche Internet : Le but du
protocole IP (Internet Protocol) est de masquer aux utilisateurs (et aux
protocoles des couches supérieures) la topologie et la
multiplicité du réseau, en adoptant pour ce dernier un adressage
universel (au moyen d'adresses IP), et en assurant le routage.
· La couche transport : Elle renferme deux
types de protocoles : le protocole TCP (Transmission Control Protocol) et
le protocole UDP (User Datagram Protocol). Tous les deux utilisent IP comme
couche réseau.
· La couche application : Elle gère
les protocoles de haut niveau, elle combine les fonctions des couches session,
présentation et application du modèle OSI.
I.2.3. Modèles de
référence et réseaux sans fil
Les réseaux sans fil se réfèrent aussi
aux modèles de références OSI et TCP/IP pour
l'échange des données. Mais comme ils appartiennent aux
réseaux des télécommunications servant d'accès aux
réseaux informatiques, leurs équipements correspondent aux
équipements du sous réseau. Ces équipements (cartes
réseau, points d'accès, stations de bases, etc.) renferment
essentiellement les deux couches inférieures du modèle OSI qui
correspondent à la couche d'accès réseau du modèle
TCP/IP.
I.3. LE CANAL DE RADIO
TRANSMISSION
Le canal de transmission est le support physique qui
transporte les signaux de données de l'émetteur vers le
récepteur. A ce titre, c'est de sa nature et de son modèle que
dépendent la plupart des mécanismes mis en place pour la
transmission des données. Dans les réseaux sans fil, le canal de
transmission, est modélisé sur base de son comportement
vis-à-vis des signaux qui y parcourent.
I.3.1. La sélection
Le canal est typifié par la bande des fréquences
de fréquence centrale de telle sorte que tout signal véhiculé par ce canal doit
avoir sa fréquence située dans cette bande. On dit alors que le
canal a un caractère sélectif et il se comporte comme un filtre
passe bande de fréquence centrale.
I.3.2. L'atténuation et les
trajets multiples
La puissance d'un signal à la réception se
trouve être réduite par rapport à celle avec laquelle il a
été émis du fait des pertes dues aux principaux facteurs
suivant tels que la réflexion et la diffraction lorsque le signal
percute un obstacle, la réfraction lorsqu'il traverse plusieurs milieux
d'indices de réfraction différents, l'absorption lorsque le
signal en traversant un corps, lui cède une partie de son
énergie, etc.
Ces phénomènes entraînent deux
conséquences majeures : l'atténuation du signal et la
création des échos qui engendrent des trajets multiples.
I.3.3. Le bruit
La transmission radioélectrique est toujours
accompagnée des bruits d'origines diverses : le bruit
cosmique dû aux rayonnements et aux mouvements des astres, le bruit
atmosphérique dû aux éclairs, tonnerres et vents et
les bruits internes des machines. Le bruit a toujours un caractère
aléatoire, donc imprévisible et il affecte les bits des messages
transmis, entraînant ainsi des erreurs de transmission.
I.4. L'INTERFACE D'UN RESEAU SANS
FIL
L'interface réseau sans fil est le module qui
accompagne chaque terminal du réseau pour lui permettre de communiquer
par ondes radioélectriques avec une autre station ayant une carte
similaire ou avec le point d'accès de la cellule. Elle couvre les deux
premières couches OSI et sa structure peut se représentée
comme à la figure 1.2. Il est doté d'une antenne parfois
dissimulée dans son design, mais certaines interfaces réseaux,
surtout les points d'accès et les stations de base ont la
possibilité de recevoir des antennes externes.
Figure 1.2. Structure de l'interface réseau sans
fil
I.5. SECURITE DANS LES
RESEAUX SANS FIL
Bien que Les technologies des réseaux sans fil
présentent certaines options de sécurité, leurs
protections restent faibles, même vis-à-vis d'attaques simples. En
effet, le manque de contrôle sur la propagation du signal rend facile les
écoutes et les intrusions dans le réseau. La
disponibilité, la gratuité et la facilité de mise en
oeuvre des outils d'interception passive et le gain alléchant que peut
apporter une telle oeuvre confirment l'importance de cette menace.
Ainsi, il appartient à l'opérateur d'assurer la
sécurité des échanges de ses utilisateurs nomades.
L'évaluation de la sécurité se fait au moyen de cinq
critères qui sont :
· La disponibilité : permet
d'évaluer la permanence du service ;
· L'intégrité : qualifie le
contrôle de toute création, modification ou destruction des
données ou des processus dans le réseau ;
· La confidentialité : permet d'assurer le
secret d'informations échangées ;
· La conformité : traduit le respect de la
législation en vigueur ;
· La preuve : mesure et évalue tout
changement intervenu sur les données ou les processus.
Pour répondre à ces critères, il faut
déterminer les exigences de sécurité du système
c'est-à-dire les contraintes et menaces qui pèsent sur ce
système et ensuite les solutions à préconiser. Pour lutter
contre ces menaces, l'on préconise la mise en place de certaines
méthodes qui sont :
· L'authentification : le
procédé qui consiste à vérifier que seul
l'utilisateur autorisé accède au service auquel il a
souscrit ; et aussi qui permet à ce dernier de reconnaître
son réseau sans fil ;
· Le chiffrement : le procédé
qui consiste à crypter les données de façon à les
rendre inintelligible afin d'en assurer la confidentialité;
· La vérification de l'intégrité
de données : chaque noeud du réseau envoie les
données accompagnées d'une information supplémentaire
permettant au récepteur de déceler les altérations
éventuelles de données.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DE LA TECHNOLOGIE WiMAX
Le chapitre précédent a donné un bref
aperçu du fonctionnement des réseaux sans fil en ce qui concerne
les échanges des données et la radio transmission. Il a
également permis de situer le WiMAX dans le panorama des systèmes
de communication sans fil. Le présent chapitre fait une
présentation générale de la technologie WiMAX.
II.1. DEFINITION
Le WiMAX ou Worldwide Interoperability for Microwave Access
est une famille de normes, définissant des connexions à
haut-débit par voie hertzienne, développée par le
Consortium WiMAX Forum et ratifié en 2001 par l'IEEE sous le nom
IEEE-802.16. Le WiMAX est aussi le nom commercial délivré par le
WiMAX Forum aux équipements conformes à la norme IEEE 802.16,
afin de garantir un haut niveau d'interopérabilité entre ces
différents équipements.
Les normes 802.16 décrivent des technologies de
transmission sans fil à haut débit fonctionnant à des
débits pouvant atteindre théoriquement les 70 Mbit/s sur une
portée de 50 Km et prévues pour connecter les points
d'accès Wi-Fi à un réseau de fibres optiques, ou pour
relayer une connexion partagée à haut débit vers de
multiples utilisateurs.
II.2. LES NORMES WIMAX
Plusieurs normes relèvent du terme WiMAX, certaines
sont ratifiées et d'autres sont encore en chantiers. Sous le nom de
l'IEEE 802.16 se cache tout simplement la norme initiale de la technologie
WiMAX fonctionnant dans la bande des fréquences de 10-66 GHz et
nécessitant un espace dépourvu d'obstacles entre
l'émetteur et le récepteur. Cependant, ce premier standard 802.16
fut trop conceptuel et, il n'y eut pas vraiment d'engouement pour la
technologie à sa naissance.
Depuis lors, d'autres révisions ont encore
été apportées à la norme originale, soit pour
optimiser le débit, soit pour assurer une meilleure
interopérabilité, une meilleure sécurité et
d'apporter la mobilité, etc.
Le tableau suivant présente les principales
révisions de la norme 802.16 ainsi que leur signification, la date de
leur ratification et leur statut actuel :
Standard
|
Bande de fréquence
|
Date de publication
|
Statut
|
IEEE 802.16-2001
|
Définit des réseaux métropolitains sans
fil utilisant des fréquences supérieures à 10 GHz
(jusqu'à 66 GHz)
|
8 Avril 2002
|
Obsolètes
|
IEEE 802.16c-2002
|
Définit les options (profils) possibles pour les
réseaux utilisant les fréquences entre 10 et 66 GHz
|
15 Janvier 2003
|
IEEE 802.16a-2003
|
Amendement au standard 802.16 pour les fréquences entre
2 et 11 GHz
|
1er Avril 2003
|
IEEE 802.16-2004 (IEEE 802.16d)
|
Révision (actualisation) des standards de base 802.16,
802.16a et 802.16c
|
1er Octobre 2004
|
Actifs
|
IEEE 802.16e (IEEE 802.16e-2005)
|
Apporte les possibilités d'utilisation en situation
mobile du standard, jusqu'à 120 Km/h
|
7 Décembre 2005
|
IEEE 802.16f
|
Spécifie la MIB (Management Information Base), pour les
couches MAC et PHY (intégrée dans 802.16d)
|
22 Janvier 2006
|
IEEE 802.16g
|
Définit les procédures de supervisions et de
management pour les réseaux WiMAX (intégrée dans
802.16e)
|
31 Décembre 2007
|
Tableau 2.1 : Les différentes normes
WiMAX
En résumé, les révisions de la norme
802.16 ci se déclinent en deux catégories :
· La norme IEEE 802.16d ou IEEE 802.16-2004: qui englobe
en son sein toutes les versions antérieures (IEEE 802.16, IEEE 802.16a,
IEEE 802.16c) en apportant certaines améliorations. On l'appelle aussi
WiMAX Fixe. C'est cette norme qui a été choisie pour
déployer le réseau WiMAX Fixe depuis juin 2004.
· La norme IEEE 802.16e: qui offre la
possibilité de se connecter en haut débit en situation de
mobilité (à moins de 120 Km/h) et intègre en plus les
caractéristiques de la norme IEEE 802.16d (compatibilité). Elle
est appelée WIMAX mobile.
II.3. APPORT DU WIMAX
L'objectif du WiMAX est de fournir une connexion Internet
à haut débit sur une zone de couverture de plusieurs
kilomètres de rayon. Le standard WiMAX possède l'avantage de
permettre une connexion sans fil entre une station de base et des milliers
d'abonnés sans nécessiter de ligne visuelle directe (Line Of
Sight : LOS) ou non ligne de vue (Non Line Of Sight : NLOS).
Dans la réalité le WiMAX ne permet de franchir que de petits
obstacles tels que des arbres ou une maison mais ne peut en aucun cas traverser
les collines ou les immeubles. Le débit réel lors de la
présence d'obstacles ne pourra ainsi excéder 20 Mbit/s.
Le déploiement du WiMAX permet à des zones
isolées, mal desservies par le câble ou souhaitant tirer profit
d'une connexion sans fil, de disposer d'un accès Internet large bande.
Le développement du WiMAX pourrait donc jouer un rôle important
dans l'aménagement numérique du territoire.
Le débit et la portée présentent les
atouts du WiMAX. Il fonctionne à 70 Mbit/s maximum théoriquement
dans des conditions extrêmement favorables, 12 Mbits/s pratiquement et
peut couvrir des zones de rayon allant jusqu'à 50 Km.
II.4. MODE DE COUVERTURE
AVEC WIMAX
Le WiMAX est une technologie WMAN de connexion haut
débit à large bande d'accès, conçue pour les
utilisateurs fixes, nomades (portables) et mobiles. Il a deux modes de
fonctionnement : la desserte et la collection.
II.4.1 La desserte avec
WiMAX
Le but de la desserte est de relier le client final à
un réseau donné afin qu'il puisse accéder à
Internet et/ou aux autres services. Pour cela, le client doit posséder
un récepteur WiMAX et se trouver dans le champ d'action d'un
émetteur WiMAX. La transmission entre le client et son hot spot WiMAX
est dite en « non ligne de vue » (NLoS),
c'est-à-dire que le client ne se trouve pas en vue directe avec
l'antenne. En effet, les bâtiments ou la végétation que
l'on trouve dans les villes forcent le signal à être
détourné grâce à l'utilisation de la modulation de
fréquence OFDM. C'est à ce niveau de desserte que se joue
l'avenir du WiMAX mobile.
II.4.2. La collecte avec WiMAX
Dans un réseau WiMAX, la collecte consiste à
relier les points d'accès assurant ainsi la connexion avec Internet. On
appelle ce mécanisme le backhauling de hots spots. Contrairement
à la desserte, la collecte se fait en "ligne de vue" (LOS), grâce
à des émetteurs WiMAX placés suffisamment haut. L'avantage
du WiMAX réside dans sa simplicité de mise en oeuvre. Il ne
faudra que deux antennes pour relier deux réseaux distants, là
où il aurait fallu des kilomètres de fibre optique en filaire.
II.5.
MODE OPERATOIRE DU WIMAX
Le réseau WiMAX comprend des cellules, d'une taille
pratique de 3 à 5 km en ville et 10 km à la campagne, munies des
stations de base (BS) comme pour les réseaux de mobiles (GSM) et qui
transmettent en mode point à multipoint vers les équipements
terminaux des utilisateurs - Subscriber Station (SS) - Customer Premise
Equipment (CPE).
Dans chaque cellule du réseau WiMAX, la BS fonctionne
en point à multipoint avec les CPE qu'elle dessert en utilisant le mode
infrastructure comme au sein d'une cellule Wi-Fi. La différence entre
WiMAX et Wi-Fi est que les CPE WiMAX ne peuvent pas fonctionner en topologie ad
hoc comme peuvent le faire les cartes réseaux Wi-Fi.
Par contre, les différentes BS du réseau WiMAX
fonctionnent en topologie maillée entre elles. Ce réseau
maillé est auto configuré, auto structuré, auto
réparant. En effet il fournit un routage intelligent à travers le
réseau pour trouver une connexion vers Internet. Si un ou plusieurs
noeuds tombent (problèmes électriques, intempéries, etc.),
le réseau s'ajustera automatiquement afin de faire suivre le signal par
un chemin différent.
II.6. LES PRINCIPAUX
EQUIPEMENTS WIMAX
Depuis le coeur du réseau et en descendant vers
l'utilisateur, on trouve les éléments suivants :
· Une liaison à très haut débit, par
fibre optique ou faisceau hertzien, alimentant l'émetteur WiMAX.
· Station de base (BS), constituée d'une antenne
et d'un matériel radio contenant le dispositif électronique.
· Entre l'antenne et l'utilisateur, plusieurs
kilomètres de transmission sans fil.
· Chez l'abonné, une antenne WiMAX assure la
liaison entre l'émetteur de la zone et l'équipement
connecté (ordinateur ou autre).
II.6.1. La station de base
La station de base WiMAX est constituée d'une armoire
ou boîtier contenant les cartes ou modules électroniques qui
exécutent les fonctions radio, réseau et sécuritaires ; et
d'une ou plusieurs antennes. Les stations de base sont
généralement installées sur des pylônes,
châteaux d'eau, tours hertziennes, ou toit des immeubles.
II.6.2. Les récepteurs WiMAX
A la différence des réseaux mobiles où
tous les terminaux ont des antennes omnidirectionnelles, les réseaux
WiMAX combinent des équipements indoor et des équipements outdoor
à antennes souvent directionnelles. Les unités indoor
présentent un gain d'antenne plus faible afin de réduire la
taille de l'équipement et les coûts, ce qui aboutit à une
diminution du gain du système de 6 dB.
Les récepteurs WiMAX (CPE) sont de trois types
principaux :
· Les points d'accès WiMAX que l'on utilise
généralement avec des antennes réceptrices placées
sur le toit en mode fixe.
· Les puces électroniques à intégrer
dans les PDA et autres petits terminaux pour le WiMAX mobile.
· Les cartes NIC WiMAX de type PCMCIA contenant une
antenne intégrée et que l'on branche directement sur le terminal
de l'utilisateur.
II.7. WIMAX ET SES
CONCURRENTS
Les différentes technologies d'accès sans fil
offrent des débits différents sur des zones de couvertures
différentes. Chaque technologie devrait pouvoir trouver sa place, son
usage et sa cible. Le WiMAX permet à partir de stations de base WiMAX
d'arroser des agglomérations dans des zones rurales à faible
pénétration voire des pays où l'infrastructure de
communications est souvent moins développée. Le WiMAX est alors
une alternative au câble classique d'Internet haut débit qui reste
un moyen d'accès coûteux en termes d'investissement.
Le WiMAX pourrait venir en complément du WiFi pour
couvrir des zones plus larges, rendant ainsi possible la concentration des hots
spots WiFi et donc la création de hot-zones. L'utilisateur se
connecterait toujours en WiFi (identification et facturation) et le WiMAX
viendrait renforcer la connexion en termes de capacité, de débit,
et de couverture.
Technologie
|
WIFI
|
WiMAX
|
3G/UMTS
|
EDGE
|
Débit
|
11 Mbits/s
|
75 Mbits/s
|
384 kbits/s
|
115 kbits/s
|
Couverture
|
Local / immeuble
|
Petite ville
|
Agglomération
|
Agglomération
|
Tableau 2.2: Comparaison entre WiMAX et quelques
technologies
CHAPITRE III :
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU WiMAX
Ce chapitre traite des caractéristiques techniques du
WiMAX : son fonctionnement interne, son architecture logique, la structure
et les spécifications des couches inférieures du modèle
OSI et plusieurs autres aspects.
III.1. ARCHITECTURE DU WIMAX
Comme tous les réseaux cellulaires classiques, le
réseau WiMAX comprend deux parties distinctes : la partie radio ou
réseau d'accès (RAN : radio access network) et la partie
coeur assurant la collecte du trafic vers le réseau IP.
La partie radio est rencontrée dans les BS et dans les
interfaces réseaux des CPE WiMAX. Elle couvre principalement les deux
premières couches du modèle OSI. Alors que la partie
réseau n'est rencontrée que dans les BS. Elle renferme plusieurs
modules très complexes qui permettent l'interopérabilité
avec d'autres standards des réseaux. Les éléments de
l'architecture d'un réseau WiMAX sont repris sur le schéma de la
figure 3.1, tandis que sa description est présentée dans le
modèle de référence du réseau à la figure
3.2.
Figure 3.1 : Les éléments de
l'architecture WiMAX
III.2. LE MODELE DE REFERENCE DU RESEAU WIMAX
Le modèle de référence du réseau
WiMAX se compose de trois éléments principaux reliés entre
eux par des interfaces standardisés ou points de
référence. Les trois éléments sont:
· SS/MS (Subscriber Station/Mobile Station)-Station
d'abonné/Station Mobile;
· ASN (Access Service Network)-Réseau de services
d'accès;
· CSN (Connectivity Service Network)-Réseau de
services de connectivité.
La station d'abonné (SS), qui peut être fixe,
portable ou mobile, est un équipement générique qui
fournit la connectivité entre un abonné et une station de base
WiMAX. L'ASN qui est en fait le réseau d'accès radio du WiMAX,
regroupe une ou plusieurs passerelles (ASN-GW) et des stations de base (BS). Il
assure la couverture radio et la gestion des fonctionnalités
d'accès MAC comme le paging, la gestion des ressources radio et la
mobilité entre les BS. Les passerelles ASN-GW assurent son
interconnexion avec le CSN. Un ou plusieurs ASN, interconnectés par le
point de référence R4, peuvent être déployés
par un NAP (Network Access Provider-Fournisseur du réseau
d'accès).
Un NAP fournit l'infrastructure d'accès radio à
un ou plusieurs NSP (Network Service Provider-Pourvoyeur du réseau de
service). Le NSP est une entité d'affaires qui permet la
connectivité IP et les services WiMAX aux abonnés WiMAX
conformément aux accords de niveau de service établis. C'est le
NSP qui déploie le CSN, lequel est un ensemble de fonctionnalités
assurant la connectivité IP aux stations d'abonnés WiMAX. Le CSN
regroupe des passerelles pour l'accès à Internet, des routeurs,
des serveurs et des proxys de sécurité, des bases de
données.
Figure 3.2 : Modèle de référence
du réseau WiMAX
III.3. COUCHES PROTOCOLAIRES DU WiMAX
La norme IEEE 802.16 est basée sur une architecture en
deux couches :
· La couche 1 du modèle OSI ou couche physique,
qui a pour fonction la transmission et le traitement physique de
l'information;
· La sous couche MAC (Medium Access Control) appartenant
à la couche 2 du modèle OSI ou couche liaison de données,
qui s'occupe du transfert en bloc des données de signalisation.
Figure 3.3 : Structure en couche de la norme
802.16
III.3.1. La couche physique WiMAX
Elle est caractérisée par l'utilisation du
multiplexage par répartition en fréquence sur des porteuses
orthogonales (Orthogonal Frequency Division Multiplexing : OFDM), la
technique de multiplexage qui consiste à subdiviser la bande de
transmission en N sous canaux, conduisant a une augmentation de la durée
symbole. Cela revient à dire, qu'un flux de données à
transmettre est divise en plusieurs sous flux de données
parallèles, qui seront modules et transmis sur des sous bandes
orthogonales différentes.
III.3.1.1. Technique
d'accès multiple
La technique d'accès adoptée est l'accès
multiple adaptif par répartition de fréquences orthogonales
(Scalable Orthogonal Frequency Division Multiple Access S-OFDMA), qui consiste
octroyer un canal de transmission à un utilisateur en fonction des
conditions de propagation et du débit voulu.
Le canal de transmission est un intervalle de temps
associé à un sous canal constitué d'un groupe de
fréquences porteuses, qui ne sont pas nécessairement adjacentes.
La division en sous canal permet de définir les sous canaux qui peuvent
être assignés aux stations d'abonné selon leurs
états de canal et le débit demandé. Dans le sens montant, c'est-a-dire de la station
d'abonné à la station de base, la station d'abonné peut se
voir assigné un ou plusieurs sous canaux. Dans le sens descendant,
c'est-a-dire de la station de base à la station d'abonné, un sous
canal peut être prévu pour plusieurs récepteurs
différents.
III.3.1.2. Correction des
erreurs
Le mécanisme de correction d'erreur FEC (Forward Error
Correction) utilisé est celui de Reed -Solomon GF (256), avec des
tailles de blocs variables. Le FEC est couplé à une convolution
de code pour transmettre de manière robuste les données
critiques, tel que les trames de contrôle et d'accès initial. Les
trames sont divisées en plusieurs slots physiques afin d'allouer la
largeur de bande et l'identification des transitions physiques. A mesure que le
débit augmente, le temps d'émission diminue. En outre, d'autres
techniques de contrôle d'erreur sont possibles comme le HARQ (Hybrid
Automatic Repeat reQuest), et IR (Incremental Redanduncy) permettant
d'améliorer les performances du système.
III.3.2. La couche MAC
La couche MAC (Media Access Control) assure le contrôle
et la gestion des ressources du canal radio, la gestion des trames de
données (fragmentation des paquets descendants et assemblage des trames
montantes) et celle d'erreurs de transmission ; est
séparée en trois sous-couches :
· La sous-couche
spécifique de convergence de services (SSCS) ;
· La sous-couche commune (Common Part Sublayer :
CPS) ;
· La sous-couche de protection (Privacy Sub-layer :
PS).
III.3.2.1. La sous-couche
spécifique de convergence de services
Elle joue le rôle d'interface avec les couches
supérieures ou bien les systèmes externes. Elle a entre autre la
charge de classer les paquets selon leur provenance et leur destination afin de
les repartir sur la bonne connexion MAC. Elle est dotée de deux
spécifications, l'une étant basée sur un mode de transfert
de cellules (ATM : Asynchronous Transfer Mode) et l'autre sur un mode de
transfert de paquets.
III.3.2.2. La sous-couche
commune (Common Part Sublayer : CPS)
C'est le coeur de la couche MAC car elle s'occupe de
l'allocation de la bande, l'établissement et la maintenance des
connexions. Elle reçoit des paquets classés en connexions de
différentes qualités de service, provenant de la sous-couche de
convergence. La couche MAC étant orientée connexion, elle
supporte un grand nombre d'utilisateurs et assure un grand débit.
III.3.2.3. La sous-couche
de protection (Privacy Sub-layer : PS)
Elle permet l'authentification de l'accès et
l'établissement de la connexion. Elle s'occupe aussi du cryptage des
données et de l'échange des clefs. L'interface entre la couche
physique et cette couche se fait via le Physical Service Access Point (SAP).
III.4. FORMAT DES
PAQUETS
Les données sont échangées sous forme de
PDU. Ils constituent les unités échangées entre la couche
MAC et la station de base. Chaque PDU commence par une entête
générique de longueur fixe, suivie par un champ de données
qui peut lui-même être constitue de plusieurs sous entêtes et
des paquets provenant de la couche de convergence. La longueur de ce champ est
variable en fonction du nombre de sous entêtes et de la taille des
paquets à transmettre.
Figure 3.5: Format des paquets MAC PDU
Les trames PDU permettent d'envoyer les informations entre les
stations de base et les stations clientes. Elle est constituée de deux
parties : un entête PDU de longueur fixe, un payload de longueur
variable, et un CRC optionnel (Cyclic Redundancy Check). La longueur maximale
d'un PDU est de 2048 octets .Il existe deux formats d'en-tête : le format
d'en-tête général et le format d'en-tête pour les
demandes de bande passante.
Apres l'entête, on peut trouver trois types
différents de sous entêtes :
· L'entête de type "grant management" qui permet de
demander une certaine bande passante a la station de base ;
· L'entête de fragmentation qui permet d'indiquer
une fragmentation des données du SDU ;
· L'entête d'empaquetage qui permet d'indiquer que
le paquet contient plusieurs SDU dans un seul PDU.
Ce système permet à la couche MAC d'agir comme
un tunnel sans avoir besoin de connaitre ce qu'il y a dans les paquets de
données reçus de la sous-couche de convergence. Les sous
entêtes servent pour la transmission d'informations telles que
l'état de la fragmentation, de l'encapsulation.
III.5. GESTION DE LA
QUALITE DE SERVICE (QoS)
La notion de Qualité de Service veut rendre compte, de
façon chiffrée, du niveau de performances que l'utilisateur
attend du réseau. Le contenu de cette notion dépend
évidemment du service envisagé. Ainsi le service a-t-il des
exigences de temps de réponse ; quelle est sa sensibilité
aux erreurs de transmission, etc. La gestion de la qualité de service
est la procédure qui détermine l'allocation de bande et
l'interrogation des stations d'abonnés sur l'état de leur file
d'attente. Dans la norme 802.16, différents types de services sont
utilisés, à savoir :
III.5.1. Unsolicited Grant Service (UGS)
Ce type de service est utilisé pour supporter des flux
temps réel générant des paquets de taille fixe et de
façon périodique comme de la transmission de voix sans
suppression des silences. Il offre une fenêtre de manière
systématique et périodique ce qui évite les temps de
latence dus aux mécanismes de requête. Le WiMAX préconise,
pour les connexions utilisant ce service, de ne pas utiliser les autres afin
qu'il puisse fonctionner correctement.
III.5.2. Real-Time Polling Service (rtPS)
Ce service supporte les flux temps réel
générant périodiquement des paquets de taille variable. Il
permet a chaque abonnée, de transmettre des requêtes indiquant la
taille de la fenêtre voulue, permettant ainsi de transmettre des paquets
de longueur variable. Pour cela, la station de base accorde une fenêtre
d'interrogation périodiquement a la station de l'abonne, permettant a
cette dernière de transmettre une requête.
III.5.3. Non-Real-Time Polling Service (nrtPS)
Ce service est désigné pour supporter les flux
ne nécessitant pas de temps réel, utilisant des paquets de taille
variable, comme du transfert de fichiers en haut débit. Il permet aux
stations des abonnes de transmettre des requêtes environ toutes les
secondes de manière périodique.
III.5.4. Best Effort (BE)
Ce service est le plus simple de tous, il est utilise pour
tous les flux ne nécessitant pas de qualité de service
particulière. Les stations des abonnés utilisant ce service
peuvent transmettre leurs requêtes aussi bien dans une fenêtre de
contention que d'interrogation. Les paramètres de ce service sont le
débit minimum et maximum accorde, et la priorité de ce trafic.
III.6. GESTION DE LA
MOBILITE
Dans l'accès à bande large fixe, WiMAX distingue
quatre types mobilité liés aux circonstances d'utilisation :
· Nomade : Dans ce cas, un lieu fixe est
assigné à l'utilisateur pour l'utilisation des services. Pour se
connecter dans un endroit différent, l'utilisateur doit procéder
à une coupure ou une déconnexion ;
· Portable : Utilisant l'accès nomade avec
un dispositif portatif, la portabilité est assurée pour
l'utilisateur au coût du handover;
· Mobilité simple : Des handovers presque
non interrompus sont réalisés avec des utilisateurs pouvant
atteindre une vitesse de 60 km/h en des intervalles de temps très
courts ;
· Pleine mobilité : L'utilisateur peut se
déplacer jusqu'à une vitesse de 120 km/h.
Le handover est le mécanisme qui assure la
continuité de la connexion d'une station d'abonné au cours de son
déplacement de la zone de couverture d'une station de base à une
autre.
CHAPITRE IV : GESTION
DES RESSOURCES RADIOS DANS UN RESEAU WiMAX
IV.1. GENERALITES SUR LA
GESTION DES RESSOURCES RADIOS
La gestion des ressources radios est d'une importance
essentielle dans les systèmes de communications cellulaires à
cause des limitations de la largeur de bande. Dans les systèmes
cellulaires, le réseau entier est géographiquement divisé
en de plus petites régions géométriques appelées
les cellules. Le nombre global d'utilisateurs (le trafic) et la performance du
réseau entier dépend de la performance individuelle de chaque
cellule.
La gestion des ressources radios implique des techniques et
des algorithmes pour le contrôle des paramètres tels que :
L'attribution de bande de fréquence, la planification des cellules, le
bilan de liaison, le contrôle d'admission d'appels, les techniques
de modulation, les techniques d'accès multiple.
IV.1.1. L'attribution de bande
de fréquence
L'attribution de bande de fréquence est l'un des
paramètres les plus importants de la gestion des ressources radios.
Presque chaque pays a sa propre autorité de régulation de
l'utilisation des fréquences. Par exemple, la FCC (Federal
Communications Commission) aux Etats-Unis ; l'UIT (Union Internationale de
Télécommunication) au niveau mondiale. En République
Démocratique du Congo, c'est l'ARPT (Autorité de
Régulation des Postes et Télécommunications) qui s'occupe
de l'attribution des bandes fréquence.
Pour des raisons historiques et politiques, il y a
différentes bandes de fréquence assignées pour les
systèmes de communication cellulaires aux USA, en Europe et en Asie.
Le monde est donc divisé en trois. La région 1 se compose de
l'Europe, de l'Afrique, de la Russie et d'une partie du Moyen-Orient. La
région 2 couvre les Etats-Unis, le Canada et toute l'Amérique
latine tandis que dans la région 3, on trouve la Chine, l'Australie,
l'Inde, le Pakistan, le Japon et d'autres pays de l'Asie et de
l'Océanie.
IV.1.2. La planification des
cellules
L'ensemble du processus qui consiste à diviser le
réseau en cellules et à y placer des stations de base s'appelle
la planification des cellules. Elle se fait habituellement avant de
déployer un réseau. La planification des cellules inclut
également la capacité du trafic d'appel et la couverture des
cellules. A mesure que le nombre d'utilisateurs augmente dans une cellule, la
capacité du système est surchargée et la qualité de
service est affectée. Ce problème est résolu en divisant
la cellule en plus petites cellules.
IV.1.2.1. Types de cellules
Les cellules utilisées dans la planification de
communication cellulaire ont une forme hexagonale. Les hexagones sont
équidistants des centres ce qui les rend préférables
d'être adopté dans les réseaux cellulaires. Voici quelques
types de cellules en fonction de la taille, de la puissance et de la taille de
l'antenne :
· Macrocellules : Elles couvrent une aire de
plus de dix kilomètres et sont employées dans des régions
rurales et montagneuses où il n'y pas beaucoup de trafic.
· Microcellules : elles sont employées
dans des zones urbaines avec une zone de couverture de quelques
kilomètres.
· Nano cellules : Elles sont utilisées
dans les villes à forte densité populaire. L'aire
géographique couverte par ces cellules est moins qu'un kilomètre.
· Pico cellules : Les pico cellules sont les
plus petites cellules utilisées dans les réseaux cellulaires.
Elles ont une zone de couverture de peu de mètres, presque 30 à
80 mètres.
· Cellules parapluie : Elles se composent
d'une macro cellule et de plusieurs microcellules. Elles sont employées
quand une station mobile se déplace à une vitesse rapide.
· Cellules sectorielles ou
sélectives : Ces cellules sont utilisées lorsque nous
avons une couverture dans une seule direction. Par exemple dans un tunnel.
IV.1.2.2. La
réutilisation des fréquences
La réutilisation de fréquence signifie que les
mêmes fréquences peuvent être employées dans un
secteur différent pour différentes communications. La
capacité du système peut être augmentée en employant
la réutilisation de fréquence. Le problème à ce
niveau est de déterminer l'intervalle de réutilisation de
fréquence qui doit indiquer le nombre de cellules après quoi nous
pouvons réutiliser la même fréquence ; encore que la
réutilisation de fréquence introduit des interférences.
IV.1.3. Le bilan de liaison
Les réseaux de communication ont acquis une grande
importance dans nos vies quotidiennes. Par conséquent, l'estimation de
la puissance du signal transmis dans le canal radio et la bonne couverture
d'une zone avec une qualité de service acceptable sont devenus des
éléments significatifs pour ces systèmes de communication.
Le bilan de liaison est l'estimation et la détermination du signal
transmis. Il consiste à déterminer et à additionner tous
les gains et pertes dans un système de communication.
IV.1.4. Le contrôle
d'admission d'appels
Un algorithme efficace de la gestion des ressources radios
comprend également le contrôle admission d'appels. Il concerne les
nouveaux appels et les appels du handover. Mais dans ce transfert, la
qualité de service, la qualité de la voix et le transfert rapide
de données doivent être maintenus.
Dans la communication cellulaire, à chaque cellule est
assignée quelques canaux de fréquence fixes. Chaque fois qu'il y
a un nouvel appel dans une cellule ou un appel est transféré
à la même cellule, un canal libre est assigné à cet
appel. Car dans chaque cellule, il y a un nombre de canaux fixe qui limite
ainsi la capacité de la cellule. Un appel est bloqué ou
abandonné au cas où tous les canaux sont occupés. Une
gestion efficace de ces canaux de fréquence est requise.
IV.1.5. Les techniques de
modulation
Dans la perspective d'une gestion des ressources radios, le
choix d'une technique efficace de modulation est d'une importance
significative. Dans la modulation, un signal en bande de base (signal de basse
fréquence) est multiplié par un signal porteur (la porteuse) ou
un signal de modulateur (normalement un signal à haute
fréquence). Un signal porteur est normalement un signal sinusoïdal
de haute fréquence. À l'extrémité du
récepteur, le signal est alors démodulé à l'aide
d'un dispositif appelé le démodulateur. Il y a deux types des
modulations : des modulations analogiques et des modulations
numériques.
IV.1.5.1. Les modulations analogiques
Dans les modulations analogiques, le signal porteur est sans
cesse multiplié par le signal source. Le signal source est
habituellement un signal continu. Ce type de modulation est normalement
employé pour transférer les signaux analogiques. Voici quelques
types importants de modulations analogiques :
· La modulation d'Amplitude (AM) ;
· La modulation de Fréquence (FM) ;
· La modulation de Phase (P.M.) ;
· La modulation d'Amplitude en Quadrature (QAM).
IV.1.5.2. Les modulations numériques
Dans les modulations numériques, un signal
numérique est multiplié par un signal porteur. Quelques types
importants de modulation numérique sont donnés comme suit :
· Modulation par déplacement d'amplitude
(Amplitude Shift Keying ASK) ;
· Modulation par déplacement de phase (Phase Shift
Keying PSK) ;
· Modulation par déplacement de phase
différentiel (Differential Phase Shift Keying DPSK) ;
· Modulation d'amplitude en quadrature (Quadrature
Amplitude modulation QAM) ;
· Modulation par déplacement de
fréquence (Frequency Shift Keying FSK).
IV.1.6. Les techniques d'accès multiple
Dans la communication cellulaire, les nombres de canaux dans
une cellule sont limités. Par conséquent, la capacité du
réseau entier est limitée. Ainsi, les techniques d'accès
multiples sont d'une grande importance. L'accès multiple implique
l'utilisation du service par plusieurs utilisateurs en même temps. Un
canal de fréquence peut être mis en commun entre beaucoup
d'utilisateurs en même temps et la capacité du réseau peut
être augmentée. Ces techniques d'accès multiples sont
employées au niveau la couche physique.
IV.1.6.1. Accès multiple par division des
fréquences (FDMA)
Dans cette technique d'accès au canal, la bande de
fréquence entière est divisée en plus petites bandes de
fréquence et à chaque utilisateur est assigné une bande de
fréquence séparée. Ces bandes de fréquence sont
assignées aux utilisateurs en assurant une interférence minimum
entre ces différentes bandes de fréquence.
IV.1.6.2. Accès multiple par division de temps
(TDMA)
Le TDMA est surtout employé pour les réseaux
sans fil où nous avons des ressources partagées. Dans le TDMA, la
même bande de fréquence est disponible pour tous les utilisateurs
qui peuvent l'utiliser en de différents intervalles de temps. A chaque
utilisateur est assigné une fente de temps et pendant cette
période, il peut utiliser la bande de fréquence
entièrement. Le TDMA est employé dans les réseaux
cellulaires 2G tandis qu'une combinaison de TDMA et de FDMA est employée
dans le GSM.
IV.1.6.3. Accès multiple par division de code
(CDMA)
Elle permet l'utilisation simultanée de la
totalité de la bande de fréquences par toutes les stations de la
cellule. Les usagers se distinguent les uns des autres par des codes qui leurs
sont affectés de façon aléatoire et qui changent à
chaque communication. Pour capter les données d'un utilisateur
donné, le récepteur n'a qu'à multiplier les données
reçues par le code de cet utilisateur.
IV.1.6.4. Accès multiple par division orthogonale de
fréquence (OFDMA)
L'OFDMA est une nouvelle technique et elle est basée
sur l'OFDM. Dans cette technique, le signal porteur est divisé en plus
petits sous-ensembles et un sous-ensemble de signaux porteurs est
utilisé pour transmettre les données d'un utilisateur simple.
L'OFDMA peut être employé de concert avec l'OFDM pour augmenter la
qualité de service du système.
IV.2. LA GESTION DES
RESSOURCES RADIOS DANS UN RESEAU WiMAX
La gestion des ressources radios est également d'une
grande importance dans le réseau WiMAX. C'est une solution optimale dans
la conception et la planification d'un réseau WiMAX en raison de la
limitation des ressources spectrales. C'est qans cette optique que notre
attention sera portée uniquement sur les paramètres
suivants : L'attribution des bandes de fréquence, les techniques de
modulation et la planification des cellules dans le WiMAX, dont seul l'aspect
couverture sera abordé.
IV.2.1. L'attribution des
bandes de fréquence pour le WiMAX
La répartition des bandes de fréquences pour le
WiMAX dans le monde est illustrée sur la figure 4.1 ci-dessous.
Figure 4.1 : Répartition des bandes de
fréquences pour le WiMAX dans le monde
Les fréquences
utilisées dans le monde par WiMAX dans les 2 bandes sont les
fréquences avec licences et les fréquences libres.
Les bandes de fréquences à licence sont :
1. La bande 3.5-GHz : C'est une bande
fortement utilisée par WiMAX grâce à la grande largeur du
canal qu'elle peut offrir (de 3.3 GHz à 3.4 GHz et de 3.4 GHz à
3.6 GHz).
2. MMDS : le spectre de MMDS (Multichannel
Multipoint Distribution Service est situé dans l'intervalle
fréquentiel 2500 MHz - 2690 MHz. Cette bande est utilisée aux
Etats-Unis, au Mexique, au Brésil, et dans certains pays de l'Asie de
sud.
3. WCS : les 2 bandes WCS (Wireless
Communications Service) sont de 2305 à 2320 MHz et de 2345 à 2360
MHz. Ces 2 bandes sont utilisées aux USA, les pays de l'Asie du Sud, en
Australie, en Corée du Sud et en Nouvelle-Zélande.
Les bandes de fréquences libres sont :
1. Les bandes 5 GHz U-NII & WRC : les
bandes U-NII (Unlicensed National Information Infrastructure) sont dans 3
groupes principaux : les basses et moyennes bandes de U-NII (5150 MHz- 5350
MHz) et la bande supérieure de U-NII/ISM (5725 MHz- 5850 MHz). Les
basses et moyennes bandes U-NII ont démontré une viabilité
pour le WiMAX.
2. La bande 2.4 GHz ISM (Industrial,
Scientific and Medical) : est une bande de fréquences libres qui
offre un canal de 80 MHz pour le déploiement de WiMAX.
IV.2.2. Les techniques de
modulation dans le WiMAX
Le choix de la technique de transmission appropriée qui
comprend des techniques de modulation et d'accès au canal, est
nécessaire pour une meilleure gestion des ressources radios. Le
réseau WiMAX utilise l'OFDM comme technologie de transmission. C'est une
des techniques les plus efficaces qui soient disponibles en ce moment.
Dans l'OFDM, le signal porteur est divisé en un
sous-ensemble de signaux porteurs et chaque signal est transmis avec une
fréquence différente. Ces différentes fréquences
sont orthogonales entre elles pour qu'il y ait une interférence minimum
entre elles. Un des avantages principaux de l'OFDM est que différents
signaux de fréquence sont transmis en utilisant différentes
techniques de modulation. Dans cette technique, si nous avons un rapport
signa-bruit (SNR) élevé, nous pouvons utiliser une puissante
technique de modulation qui a des débits plus élevés.
Quand nous avons un SNR bas, nous pouvons utiliser une technique de modulation
de niveau bas avec des débits inférieurs. Cette méthode
s'appelle « modulation adaptative » ou
« adaptation de liaison ».
Figure 4.3. Technique modulation adaptative dans une
cellule
Dans le réseau WiMAX, nous utilisons quatre
différentes techniques de modulation qui sont BPSK, QPSK, 16-QAM et
64-QAM.
IV.2.2.1. Modulation par déplacement de phase binaire
(Binary Phase Shift Keying : BPSK)
La modulation BPSK est un type de modulation numérique.
Dans cette technique, un bit est représenté par un symbole et un
symbole équivaut à une phase. Il a seulement deux symboles qui
sont « 0 » et « 1 ». Ici, on utilise
deux signaux de phases différentes avec un déphasage de 180
degrés. BPSK est la technique de modulation la plus robuste et il y a
moins d'erreur par rapport à d'autres techniques de déplacement
de phase.
IV.2.2.2. Modulation par déplacement de phase en
quadrature (Quadrature Phase Shift Keying : QPSK)
Dans cette technique, deux bits sont utilisés pour
représenter un symbole. Par conséquent, nous avons deux bits et
un total de quatre signaux de phases différentes. Le QPSK a une plus
grande efficacité plus spectrale par rapport à BPSK mais il est
moins efficace contre le bruit.
IV.2.2.3. Modulation d'amplitude en quadrature (Quadrature
Amplitude modulation QAM) ;
La troisième technique de modulation utilisée
dans le WiMAX est la modulation QAM. Dans cette technique, deux signaux
porteurs différents déphasés de 180° sont
utilisés et nous changeons seulement leurs amplitudes. Il existe
plusieurs types de modulation QAM qui dépendent du nombre bits
utilisé par symbole. La modulation QAM est la plus efficace par rapport
à QPSK et à BPSK. Dans le réseau WiMAX, cette technique
est utilisée quand nous avons un rapport signal-bruit très
élevée de (dans le secteur environnant la station de base).
IV.2.3. La planification des
cellules dans le WiMAX
Dans la planification des cellules, nous devons traiter des
questions se rapportant au nombre et à l'emplacement des stations de
base, la nature des équipements radio utilisés et la taille des
antennes. Elle implique la connaissance de deux paramètres : le
modèle de la capacité du trafic et le modèle de couverture
des cellules. Le modèle de couverture des cellules est utilisé
pour estimer la couverture de la cellule.
La taille d'une cellule dans un réseau WiMAX est plus
grande par rapport à une cellule d'un réseau GSM ou UMTS.
Différentes cellules sont utilisées pour des secteurs urbains,
suburbains, etc. Les types de cellules utilisées dans le réseau
WiMAX sont :
· Les macrocellules : utilisées pour des routes et
des régions montagneuses ;
· Les microcellules : utilisées dans des secteurs
suburbains ;
· Les pico cellules : utilisées dans des secteurs
urbains ;
· Les femto cellules : utilisées dans des secteurs
urbains fortement denses ;
· Les cellules sectorielles : sont employées dans
des tunnels.
IV.2.3.1. La couverture des cellules
La perte de ligne (Path loss) ou perte de propagation est le
terme utilisé pour estimer la couverture d'une cellule. C'est la perte
de la puissance du signal quand il est transmis dans un espace libre. Elle
exprime la différence entre la puissance transmise et la puissance
reçue. On l'appelle encore affaiblissement du parcours.
Différents modèles de propagation sont
adoptés pour déterminer la perte de ligne entre l'émetteur
et le récepteur. Un des modèles le plus
généralement utilisés est modèle de perte de ligne
en espace libre qui est habituellement le point de référence
à partir duquel tous les modèles de propagation prennent origine.
Pour évaluer la couverture d'un réseau de WiMAX, nous avons
recours à quelques modèles de propagation.
IV.2.3.1.1. Modèles IEEE 802.16 (SUI Model)
Ils ont été au départ
élaborés pour les fréquences au dessous de 11 GHz, le
standard 802.16 inclut des modèles de propagation connue sous le nom de
SUI (Stanford University Interim). L'usage de ces modèles peut
être étendu pour couvrir la bande des 3.5 GHz avec l'introduction
de facteurs de correction. Dans ce modèle de propagation, nous avons
trois types différents des terrains. Ceux-ci s'appellent comme terrain
A, B et C. Le terrain A est approprié aux environnements ne
présentant pas trop de reliefs avec une densité moyenne ou grande
d'arbres (milieux urbains). Le terrain B s'applique aussi bien en cas de
terrains plats mais présentant une moyenne/grande densité
d'arbres qu'en cas de terrains présentant trop de reliefs et à
densité faible d'arbres (milieux suburbains). Le terrain est
approprié aux terrains plats à faible densité d'arbres,
présentant un minimum d'affaiblissement (zones rurales).
Constante du modèle
|
Terrain A
|
Terrain B
|
Terrain C
|
a
|
4.6
|
4
|
3.6
|
b
|
0.0075
|
0.0065
|
0.005
|
c
|
12.6
|
17.1
|
20
|
Table 4. 1. Différents terrains et paramètres
du modèle SUI
Les pertes de ligne (affaiblissement) dans le modèle de
SUI sont données par :
(4.1)
où PL = Perte de ligne (Path loss) en dB
(décibel)
d = distance entre l'émetteur et le récepteur
= 100 mètres utilisé comme référence
= facteur de correction de la fréquence
= facteur de correction de la fréquence
S = représente l'effet de masque. Les valeurs typiques
de S sont comprises entre 8.2 et 10.6 dB, en fonction de l'environnement.
= exposant de perte de ligne donné par :
(4.2)
où est la hauteur de la station de base et a, b and c représentent
les paramètres des terrains donnés le tableau ci-dessus.
(4.3)
Où A est la perte de ligne en espace libre ; est la distance entre l'émetteur et le récepteur et est la longueur d'onde. Le facteur de correction de la fréquence
est :
(4.4)
avec f le fréquence en MHz. Le facteur de
correction de la station de base est donné par l'expression suivante
:
(4.5)
où hr est la hauteur de l'antenne
réceptrice. Cette expression est utilisée pour le terrain de type
A et B. S'il s'agit d'un terrain de type C, on utilise l'expression :
(4.6)
(4.7)
Ici, = 5.2 dB pour le terrain A et B ; et =6.6 dB le terrain C.
Pour une fréquence de la porteuse fixée entre
2500 and 3500 MHz, la distance entre émetteur et récepteur
variant de 100 m à 50 km, la hauteur du récepteur de 2 m et la
hauteur de la station de base de 80m, nous obtenons les résultats
numériques pour les régions urbaines et rurales sur la figure
ci-dessous qui donne la variation de l'affaiblissement du signal en fonction de
la distance entre l'émetteur et le récepteur.
Affaiblissement en (dB)
Distance entre émetteur et récepteur en (km)
Figure 4.4: Affaiblissement du signal par le modèle
de propagation SUI.
IV.2.3.1.2. Le modèle OKUMURA
Le modèle OKUMURA est l'un des modèles le plus
généralement utilisés. Il peut être employé
pour des fréquences atteignant jusqu'à 3000 MHz. La distance
entre l'émetteur et le récepteur peut être d'environ 100 km
tandis que la hauteur du récepteur peut être de 3 m à 10 m.
L'affaiblissement dans le modèle OKUMURA peut être calculée
comme suit :
(4.8)
Où est l'affaiblissement en espace libre donnée par l'expression
suivante :
(4.9)
Où et sont respectivement les hauteurs de la station de base et du
récepteur alors que etare sont respectivement les facteurs de gain de l'antenne de la BS et
and les facteurs de gain du récepteur. Ils sont donnés par :
(4.10)
(4.11)
où est appelé facteur d'atténuation moyenne.
Il y a trois types différents de régions dans le
modèle OKUMURA : la région ouverte (Open Area), la
région quasi-ouverte (Quasi-open Area) et la région suburbaine.
Le gain de la région dépend de la région employée.
Pour les calculs, nous fixons une fréquence de travail
à 2500 MHz, la hauteur de la station de base à 100 m, celle du
récepteur à 3m et la distance entre l'émetteur et le
récepteur à 10 km. Nous déterminons pour tous les 3 types
de régions du modèle OKUMURA, l'évolution de
l'affaiblissement du signal en fonction de la distance séparant
l'émetteur et le récepteur.
Distance entre émetteur et récepteur en (km)
Affaiblissement en (dB)
Figure 4.5: Affaiblissement du signal par le modèle
de propagation OKUMURA.
IV.2.3.1.3. Comparaison entre les deux modèles
La comparaison de ces deux modèles de propagation et de
leurs affaiblissements ou pertes de ligne (Path loss) pour une distance de 1 km
est illustrée le tableau suivant.
Dans ce tableau, les puissances des équipements
standards WiMAX pour l'émetteur et le récepteur sont
également décrites. La puissance de l'émetteur d'une
station de base WiMAX pour une distance de 1 km est de dBm (décibel par
mètre). De même, la puissance maximum qu'un équipement
WiMAX (CPE) peut transmettre est de 23 dBm.
Modèles de propagation
|
Terrain
|
Bande de fréquence (MHz)
|
Puissance de l'émetteur (dBm)
|
Puissance du récepteur (dBm)
|
Affaiblissement (dB)
|
SUI
|
Urbain
|
2500
|
43
|
23
|
54
|
SUI
|
Rural
|
2500
|
43
|
23
|
41
|
SUI
|
Urbain
|
3500
|
43
|
23
|
55
|
SUI
|
Rural
|
3500
|
43
|
23
|
43
|
OKUMURA
|
Ouvert
|
2500
|
43
|
23
|
51
|
OKUMURA
|
Quasi-ouvert
|
2500
|
43
|
23
|
58
|
OKUMURA
|
Suburbain
|
2500
|
43
|
23
|
69
|
Table 4.2: Modèles de propagation et leurs
affaiblissements pour 1 km
CONCLUSION
L'utilisation efficace et optimale des ressources spectrales
disponibles a toujours été une question de profond souci pour les
ingénieurs dans la conception et la mise en place des réseaux
cellulaires. Tout en gardant dans la considération, la
disponibilité limitée des ressources spectrales, la gestion des
ressources radios émerge comme un facteur extrêmement important
dans la mise en place et le fonctionnement efficace des réseaux
cellulaires. Dans la gestion des ressources radios, nous sommes censés
faire un choix approprié de la bande de fréquence ou utiliser la
bande disponible de façon optimale. Cette gestion est
spécifiquement concernée par les paramètres comme la
planification de fréquence radio, la planification des cellules, le
bilan de liaison, les techniques de modulation et les techniques d'accès
au canal. Une technique appropriée de gestion des ressources radios
améliore non seulement l'efficacité globale du réseau en
augmentant la couverture, la capacité et la qualité de service
mais elle réduit également les coûts d'installation et
d'exécution de ce réseau.
Nous pouvons réaliser une bonne gestion des ressources
radios en suggérant et en mettant en application une solution optimale
pour n'importe lequel des facteurs mentionnés ci-dessus. Par exemple
dans un réseau de WiMAX, nous employons l'OFDM comme technique de
transmission avec BPSK, QPSK, 16- QAM et 64-QAM comme techniques de modulation
dans une cellule particulière.
Le processus de planification de cellules présente
beaucoup de soucis. Le choix du modèle de, le choix de la taille de
cellules, la fixation de la taille de l'antenne, peuvent être
placés parmi ceux les soucis principaux. Dans ce travail, nous avons
comparé deux modèles de propagation différents pour le
réseau WiMAX. Sur la base des résultats numériques
obtenus, nous avons constaté que le modèle SUI avait moins
d'affaiblissement par rapport au modèle Okumura. Le modèle
Okumura ne peut être utilisé que dans la bande de 2500 MHz. Mais
le modèle SUI est employé pour des fréquences allant
jusqu'à 3500 MHz. En employant ce modèle, nous pouvons calculer
l'affaiblissement du parcours, la taille de l'antenne et la couverture de la
cellule.
Dans ce travail, nous avons abordé la notion de la
gestion des ressources radios d'un réseau WiMAX en nous basant
uniquement sur le paramètre de la planification des cellules. Cette
planification implique également l'aspect couverture des cellules et
l'aspect capacité des cellules. Mais nous nous sommes contentés
seulement de l'aspect couverture des cellules.
Ainsi dans l'avenir, nous aimerions que les autres
paramètres de la gestion des ressources radios d'un réseau
cellulaire puissent être pris en compte dans le contexte d'un
réseau. Nous suggérons également que les résultats
de nos calculs théoriques dans les deux modèles de propagation
puissent être examinés et vérifiés dans un
environnement pratique. Davantage d'études peuvent également
être effectuées pour un modèle de propagation plus
approprié et plus optimal.
En outre, l'on peut également concevoir un logiciel
destiné à la planification des cellules dans un réseau
WiMAX en employant les modèles de propagation décrits dans ce
travail.
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