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La cooperation commerciale entre la Chine populaire et le Tchad: enjeux et perspectives

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par Deli laika Kalchekbe Innocent
Université de Yaoundé II - DESS en politique et négociations commerciales multilaterales 2010
  

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2.1- Clients du Tchad

Le Tchad, tout comme une grande partie des pays de la zone franc à des degrés divers, entretient des relations commerciales non négligeables avec la sous région et le reste du monde. Deux types de déterminants se dégagent et peuvent jouer ensemble. Le premier, plus immuable dans le temps, concerne la spatialisation naturelle de zones géographiques, qui constitue d'ailleurs, la base du commerce précolonial de longue distance.

Le second type de déterminants repose sur des différentiels de prix induits par l'adoption de politiques économiques différentes de chaque coté des frontières. Par exemple, les restrictions commerciales imposées par le gouvernement nigérian au cours des années 1980 ont eu pour effet de développer le commerce informel avec les pays voisins au lieu de diminuer les importations de biens.

Les principaux pays partenaires à l'exportation du Tchad sont d'abord les pays frontaliers que sont le Cameroun, le Nigeria, le Soudan, la Libye et le Niger. Les autres pays sont la France, la Belgique - Luxembourg, les Etats-Unis d'Amérique, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume Uni et la Chine populaire. Pour les hydrocarbures par exemple, le Tchad n'entretient de relations qu'avec ses voisins les plus proches.

En somme, les années 1972-2005 n'étaient pas favorables pour le commerce extérieur du Tchad en termes de la balance commerciale, dans la mesure où son importation est plus intéressant que son exportation du fait de la diversification de ses produits (on ne peut citer que le coton et le bétail dans les années 80).

2.2- Fournisseurs du Tchad

La part des importations de la CEMAC et du reste des pays de l'Afrique Sub-saharienne est supérieure à celle des exportations du reste monde, soit respectivement 7% et 15%. Les importations formelles de la CEMAC englobent essentiellement les produits alimentaires, notamment les légumes. Plus de la moitié des importations du Tchad viennent de l'Europe. Ce taux est croissant avec le projet de Doba, tout comme les importations en provenance des Etats-Unis. La France est la plus grande source des importations, suivie des pays voisins (Nigeria, Cameroun) et les Etats-Unis. Les autres partenaires commerciaux sont: l'Allemagne, la Belgique, l'Arabie Saoudite, et la Russie.

Graphique 1 : les principaux fournisseurs du Tchad.

En somme dans les années 1972-1997, la France, le Cameroun et le Nigeria sont des gros fournisseurs du Tchad avec la moyenne respective 44%, 17% et 13%. La tendance est la même jusqu'en 2005.

B- La structure du commerce extérieur du Tchad depuis 2006

La structure reste inchangée jusqu'à nos jours, ses exportations se basent toujours sur trois (3) produits primaires : le pétrole (85,7% des exportations nationales), le bétail (7,4 % des exportations nationales), le coton fibre (2%) et dans une moindre mesure la gomme arabique et les autres produits agricoles dans la sous-région et le reste du monde. Bref sa consommation dépend de plus en plus de l'extérieur.

1. Nature des produits échangés

Il s'agit dans cette partie de voir la nature des produits importés et les produits exportés.

1.1- Nature des produits exportés

Pays essentiellement importateur de par son enclavement géographique, le Tchad regorge pourtant d'un potentiel indéniable à l' exportation. Les principaux produits à l'exportation susceptibles de connaître un potentiel accroissement sont notamment la gomme arabique et le bétail. En ce qui concerne la gomme arabique dont le Tchad figure en deuxième position des pays producteurs derrière le Soudan, les perspectives sont réjouissantes.

Aujourd'hui, le Tchad continue à exporter du bétail en raison des vastes pâturages dont bénéficie exceptionnellement ce pays, ainsi que d'autres produits tel que les peaux, du niébé, les oignons. Le tableau ci-dessous nous montre l'évolution des exportations du Tchad de 2006-2008.

Tableau 3 : Evolution des exportations du Tchad de (2006-2008).

Années(en milliards de FCEA

2006

2007

2008

Bétail

267

264

272

Coton

44

36

41

Gomme arabique

14

15

15

Autres

51

56

63

Total des exportations hors pétrole

376

371

391

Tableau 4 : Evaluation des exportations en pourcentage % (2006-2008)

 

 

2006

2007

2008

Bétail

71

71

70

Coton

11

10

10

Gomme arabique

4

4

4

Autres

14

15

16

Total

100

100

100

Source: Autorités tchadiennes, base de données des Perspectives de l'économie mondiale du FMI. Rapport février 2009 :

Les volumes d'exportations ont progressé pendant quelques années mais ont ensuite reculé (voir Tableau 5&6). En termes de PIB, les exportations non pétrolières atteignaient environ le niveau de 20% en 1994 et 19% en 2008. Le bétail et le coton sont les principaux produits d'exportation non pétroliers du Tchad. L'importance relative du coton est en baisse alors que celle de la gomme arabique est en net progression.

Quant au bétail dont le Tchad peut se targuer d'être le premier producteur dans la sous région CEMAC, il suffirait de maîtriser le circuit de commercialisation qui échappe, pour l'heure, en grande partie aux statistiques commerciales. Qu'à cela ne tienne selon notre analyse, le secteur de l'élevage a un fort potentiel d'exportation dans l'avenir. A ces produits d'exportations s'ajoutent aussi l'arachide, les peaux de bête et la cigarette.

Il convient aussi de ne pas perdre de vue que depuis octobre 2003, le Tchad a fait son entrée dans le cercle des pays exportateurs du pétrole. Sa production qui d'après les experts durera environ 30 ans, est estimée à 80 millions de barils par an à partir de 2009. L'exportation commerciale des gisements pétroliers de Doba dans le sud du pays à partir des années 2003 a un impact profond sur la vie économique.

Les activités commerciales sont supposées endogènes et fortement déterminées par la conjoncture générale, qui dépend essentiellement de la production agricole et des prix payés aux producteurs du coton. Le coton constitue une source marginale de revenu pour l'Etat, dans la mesure où les coûts de transport vers le port de Douala sont assez élevés réduisant fortement la compétitivité du coton tchadien. Une taxe trop importante à l'exportation mettrait en péril l'équilibre de la filière. La filière du coton est en repli (-50% de la production en deux ans) ; elle pourrait être mieux soutenue, notamment en raison du facteur d'équilibre social qu'elle représente dans le sud du pays.

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