La cooperation commerciale entre la Chine populaire et le Tchad: enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Deli laika Kalchekbe Innocent Université de Yaoundé II - DESS en politique et négociations commerciales multilaterales 2010 |
1.2- Nature des produits importésElles comprennent l'ensemble des biens et services fournis par les non résidents à des résidents. Les importations regroupent la valeur de l'ensemble de biens et services destinés à l'étranger. Cette donnée inclut la valeur des marchandises, du fret, des assurances, transports, etc. En effet, la division internationale du travail implique qu'une partie des biens de consommation finale et d'équipement fasse l'objet d'importations et d'exportations. Et il en va naturellement de même pour les consommations intermédiaires. Dès lors, l'accroissement du produit et du revenu total se traduit en général par une croissance des importations. Au Tchad, avec l'implantation des sociétés pétrolières et sous traitantes, une attention mérite bien d'être prêtée aux importations. Dépourvue d'industrie de transformation et enclavé de surcroît, c'est vers les pays voisins que le Tchad va chercher une bonne partie des produits nécessaires à la satisfaction des besoins les plus élémentaires de sa population. En effet, 43% des importations tchadiennes sont constituées de biens de consommations courants contre 17% seulement de biens d'investissement. La mauvaise répartition des importations par rapport aux produits se double d'une répartition très inégale au niveau des sources d'approvisionnement. Depuis les années 70 jusqu'en 2005, les produits pétroliers sont les produits les plus importés en volume tout comme en valeur. Toujours en quantité, en seconde place se trouvent la farine, le ciment, les engrais, les céréales et le sucre. Ensuite viennent les machines et appareils mécaniques, les véhicules, les produits du papier et les produits pharmaceutiques. Parmi les biens de consommation courante des ménages, il faut citer les produits alimentaires divers, qui sont pour la plupart des produits manufacturés, les boissons, le tabac, dont une partie entre dans la fabrication des cigarettes (MCT) et le textile. Les biens d'équipement entrés sur le territoire, en dehors des admissions temporaires, ont également un poids important dans les importations (15%). Le Nigeria fournit à lui seul les 80,22 % du carburant consommé au Tchad8(*). Il est évident que si le Tchad avait la possibilité d'acheter son carburant à plusieurs autres fournisseurs que le Nigeria, le problème se poserait avec beaucoup moins d'acuité. Un autre exemple concerne les matériaux de construction dont le ciment qui est fourni exclusivement par le voisin camerounais. Le prix pratiqué sur le marché n'est ni plus ni moins qu'un prix de monopole. Tableau 2 : Importation des biens et services 1972 et 2005 du Tchad (en milliards de Fcfa)
Source : INSEED et rapport de banque de France pour la zone franc.
Source : INSEED Les importations ont chuté d'environ 20% en passant de 900 milliards FCFA à 778 milliards FCFA pour 2003. Cette baisse coïncide avec la fin du projet pétrolier et le retrait des investisseurs, (le secteur pétrolier constituant à lui seul 63 % du total des importations) Les données en volume du commerce extérieur, recueillies auprès des entreprises enquêtées et de l'administration, font ressortir une évolution mitigée des exportations et des importations des biens et services en fin décembre 2005, par rapport à la même période de l'année 2006. En ce qui concerne les importations, celles des hydrocarbures, des biens de consommation alimentaires et des matériaux de construction ont baissé respectivement de 4,1%, de 6,6% et de 3%. Parallèlement, celles des équipements industriels et de transport chutent de 47,8%. En revanche les entrées des autres produits ont progressé. Les importations devraient également croître de 3,6%, en termes réels, en liaison avec la hausse des dépenses publiques. * 8 Idem |
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