Conclusion et
recommandations
Notre étude a porté sur
l'aperçu de la déforestation de la réserve de
biosphère de Luki et projet de remédiation.
Pour ce faire, nous avons ressorti toutes les
activités auxquelles se livre la population vivant autour et dans la
réserve de biosphère de Luki. Parmi ces activités, notre
étude a pu démontrer que l'agriculture itinérante sur
brûlis est l'activité la plus pratiquée. En effet,
93,4 % de cette population en font un usage répété
contre les 6,6% qui recourent à la chasse.
La situation de la réserve au carrefour
de deux routes très pratiquées notamment les tronçons
Matadi-Boma et Boma-Tshela exerce sur elle une influence négative en
favorisant son exploitation abusive.
Il est impérieux de pouvoir la
sauvegarder en intégrant la population locale dans la gestion de ce cher
et riche patrimoine faunique et floristique tel que l'accent a
été mis sur la nécessité d'appréhender les
interactions entre les hommes et les autres éléments de la
biosphère sous l'angle de l'interdisciplinarité par le programme
MAB (1971).
Cette population doit être
éduquée sur la vraie valeur intégrale de la forêt et
sur le « développement durable » qui se fonde sur la
préservation des ressources pour les générations futures.
La prise de conscience par cette population est un outil efficace pour la
sauvegarde du bien-être socio-économique et environnemental.
La déforestation est un fléau
terrible portant atteinte aux ressources biotiques de
l'écosystème forestier et pour lequel la lutte est une initiative
encourageante dans la mesure où elle sauve une gamme très large
de diversité biologique et de services environnements.
Certes, la déforestation de la
réserve de biosphère de Luki doit être activement combattue
par des moyens plus efficaces conçus dans le cadre d'un programme
d'aménagement interdisplinaire intégrant les facteurs humains et
ceux de l'environnement pour une gestion durable de ses ressources
biotiques.
De ce qui précède, nous formulons
ci-après, des recommandations en vue du projet de remédiation
à la déforestation de la réserve de biosphère de
Luki.
- Identifier les besoins de la population locale en tenant
compte de son évolution démographique et
économique ;
- Envisager un programme de vulgarisation agricole ;
- Impliquer la population dans la gestion durable de la
réserve ;
- Envisager l'apprentissage de la pisciculture, de
l'apiculture et de l'aviculture comme activités alternatives;
- Promouvoir l'agroforesterie autour et dans la
réserve ;
- Disponibiliser un grand nombre d'animateurs pour la
sensibilisation environnementale ;
- Augmenter le nombre d'écogardes pour la surveillance
permanente de la réserve ;
- Proposer la culture des Acacias à tout le monde pour
limiter l'usage des essences précieuses dans la carbonisation, etc.
Bref, la forêt est une source de richesse,
mais l'augmentation de la population, si elle n'est pas contrôlée,
est un facteur de déséquilibre dans la nature comme l'a si bien
démontré Ehrich (1970) cité par Noin (1979).
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