REPUBLIQUE DU BENIN (RB)
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
UNIVERSITE POLYTECHNIQUE INTERNATIONALE DU
BENIN
(UPIB)
DIPLOME DE TECHNICIEN SUPERIEUR SPECIALISE EN SCIENCES DE
GESTION (DTS)
Option : SCIENCES DE
GESTION
Audit de Gestion des exploitations
maraîchères du périmètre maraîcher de
Houéyiho (Cotonou) dans un contexte de changement
climatique.
Filière: AUDIT, CONTROLE DE
GESTION ET FISCALITE
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
Réalisé et soutenu par:
GNANGLÈ H. Bérenger
Maître de
stage :
Directeur de mémoire :
Dr. Ir. Komlan-Assogba Françoise
Gantin Fortuné
Responsable Programme Culture
Analyste Financier
Maraîchère à l'INRAB
à l'
UPIB
PROMOTION : 2008/2009
Président : Monsieur TOGODO-Azon
Aimé
Membres:
Monsieur GANTIN Fortuné
Monsieur GANSE Gérard
|
Dédicaces
Aux maîtres cosmiques,
A mes grandes mères Ahanhanzo-Glèlè
Solange, feue Ahanhanzo-Glèlè Djègbéton, feue
Ahanhanzo-Glèlè Marie et feue Ahanhanzo-Glèlè Nan
Aguidissou
A mon grand père feu Paul Gnanglè
A mes oncles feu Gnanglè Fortuné et feu
Gnanglè Corneille,
A ma tante feue Gnanglè Dorothée,
A mon père Gnanglè P.Césaire, qui a
proposé ce sujet et y a beaucoup contribué à sa
réalisation,
A ma mère Dokoui Yvette,
A ma Grande tante Gnanglè Agnès et ses enfants,
A ma Petite tante Gnanglè D. Perpétue et ses
enfants,
A madame Gnanglè Léontine,
A mon frère Lewis et à ma soeur Erhèm
Yabo,
A tous ceux, membres de ma famille dont je n'ai pas
cités les noms,
A monsieur Alphonse Sodjinou,
A Monsieur Zola Donatien,
A mon ami et frère Gires Loukpey qui m'a toujours
motivé et montré que seul le travail bien fait libère
l'homme,
A tous mes amis Deen, Rock, Hermane, Igor, Thierry, Lionelle,
Euloge
A tous les amis du Collège Catholique Père
Aupiais, de l'Ecole Supérieur d'Expertise Comptable (ESEC) et de
l'université Polytechnique Internationale du Bénin (UPIB),
A tous ceux dont j'ai oublié les noms.
Remerciements
J'exprime toute ma gratitude et mes sincères
remerciements à :
Monsieur Gantin Fortuné, mon maître de
mémoire pour avoir accepté diriger ce travail,
Madame Françoise Komlan-Assogba, Docteur en Sciences
Agronomiques, Responsable du Programme de Cultures Maraîchères
(PCM) à l'Institut Nationale de Recherche Agricole du Bénin
(INRAB) qui a encadré ce mémoire. Sa rigueur et ses conseils nous
ont édifiés,
Toutes les autorités et Professeurs de
l'Université Polytechnique Internationale du Bénin qui
déploient de grands efforts pour assurer aux étudiants une
formation de qualité,
Monsieur Patrice Adégbola, chercheur
Agroéconomiste, Consultant, Chef du Programme d'Analyse de la Politique
Agricole (PAPA) à l'INRAB,
Monsieur Tchibozo Maurice, Exploitant maraîcher à
Cotonou,
Monsieur Amoussou Benoît, Exploitant maraîcher
à Cotonou et à Sèmè-Kpodji,
Monsieur Joël Ahononga, Technicien au Programme Culture
Maraîchère (PCM) de l'INRAB,
Monsieur Léonard Hinnou, Sociologue au Programme
d'Analyse de la Politique Agricole (PAPA) de l'INRAB,
Monsieur Armel Mensah, Ingénieur au PCM,
Madame Judith Honfoga, Technicien au PCM,
Madame Anne marie Yacoubou, Technicien au PCM,
Monsieur Epiphane Sodjinou, chercheur au PAPA à
l'INRAB,
Madame Marie Gisèle Akouèkou, Responsable du
service de la documentation du Centre Agricole d'Agonkanmey.
Monsieur Alphonse Kiki, Docteur en Sociologie au PAPA
à l'INRAB,
Monsieur Nakpon Mathieu, Ir. Agro météorologiste
en service à l'Agence pour la Sécurité de la Navigation
Aérienne (ASECNA) à Cotonou,
Monsieur Agbadjagan Janvier, Agro météorologiste
(DES) en service à l'ASECNA à Cotonou.
Monsieur Ogouniyi Jérémie, Expert Automobile,
Responsable de BCI Consult
Madame Sossavi Irène,
Tous ceux dont je n'ai pas cités les noms et qui ont
contribué à la réalisation de ce mémoire.
Sommaire
Pages
Dédicaces
i
Remerciements
ii
Sommaire
iii
Sigles et abréviations
iv
Liste des tableaux
v
Liste des Figures
vi
Introduction
1
Chapitre 1 : Présentation du cadre
d'étude
2
Section 1 : Présentation de l'INRAB
2
Section 2 : Présentation du
Programme de Cultures Maraîchères (PCM) de l'INRAB
4
Chapitre 2 : Fondements théorique et
méthodologique
6
Section 1: Fondements théoriques
6
Section 2 : Méthodologie
11
Chapitre 3 : Résultats et discussions
16
Section 1: Comparaison de la gestion des exploitations
maraîchères, perceptions des exploitants maraîchers et
adaptations des exploitations maraîchères face aux effets du
changement climatique
16
Section 2 : Vérification des
hypothèses et recommandations
32
Conclusion
42
Bibliographie
I
Annexes 1 : Organigramme de l'INRAB
I
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête
II
Annexe 3: Chiffre d'affaires moyens des
maraîchers sur les 6 dernières
années.....................................................................................................III
Tables des matières
I
Sigles et abréviations
ABE : Agence Béninoise pour
l'Environnement
ASECNA : Agence pour la
Sécurité de la Navigation Aérienne
CAGEA : Cellule de Gestion des
Exploitations Agricoles
CCNUCC : Convention Cadre des Nations
Unis sur les Changements Climatiques
CeRPA : Centre Régional de la
Promotion Agricole
CRA : Centre de Recherche Agricole
DARH : Direction de l'Administration et
des Ressources Humaines
DRF : Direction des Ressources
Financières
DS : Direction Scientifique
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Intergouvernementale des
Experts sur l'Evolution du Climat
INNOVKAR- ACC :
INNOVation KARité et
Néré pour une Adaptation aux
Changements Climatiques
INRAB : Institut National des Recherches
Agricoles du Bénin
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
MAE : Ministère français
des Affaires Etrangères Européennes
MAEP : Ministère de l'Agriculture
de l'Elevage et de la Pêche
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
PADSE : Programme d'Amélioration
des Systèmes d'Exploitation Agricole
PAPA : Programme d'Analyse de la
Politique Agricole
PCM : Programme de Cultures
Maraîchères
PNRA : Programme National de Recherche
Agricole
PP : Plantes Pérennes
PRF : Programme de recherche
Forestière
RIPIECSA : Recherche Interdisciplinaire
et Participative sur les Interactions entre les Ecosystèmes, le Climat
et les Sociétés d'Afrique de l'Ouest
SAI : Service de l'Audit Interne
SNRA : Système National de
Recherche Agricole
SRPC : Service des Relations Publiques
et de la Communication
Liste des tableaux
TABLEAU N° 1 : PRINCIPALES CULTURES
PRATIQUÉES SUR LE PÉRIMÈTRE DE HOUÉYIHO
13
TABLEAU N° 2 : APPROVISIONNEMENT EN
SEMENCES
18
TABLEAU N° 3 : APPROVISIONNEMENT DU
MATÉRIEL ET OUTILLAGE
18
TABLEAU N° 4 : TECHNIQUES D'IRRIGATION
19
TABLEAU N° 5 : PRIX DE VENTE PAR PLANCHE
(FCFA)
19
TABLEAU N° 6 : SITUATION DES
ENQUÊTÉS FACE À L'UTILISATION DES OUTILS DE GESTION
20
TABLEAU N° 7 : RÉPARTITION
DE L'ÉCHANTILLON SELON LE SEXE ET L'UTILISATION D'UN OUTIL
D'ENREGISTREMENT
20
TABLEAU N° 8 : RÉPARTITION PAR
ACTIVITÉ ET PAR SEXE DES EXPLOITATIONS
20
TABLEAU N° 9 : RÉPARTITION DES
EXPLOITANTS SELON LES CLASSES D'ÂGES ET L'UTILISATION D'OUTIL
D'ENREGISTREMENT
21
TABLEAU N° 10 : FICHES DE GESTION DES
PARCELLES
21
TABLEAU N° 11: CAHIER D'UTILISATION DE LA MAIN
D'oeUVRE NON RÉMUNÉRÉE
22
TABLEAU N° 12: LE JOURNAL DE CAISSE
22
TABLEAU N° 13 : FLUX DE TRÉSORERIE
(TFT)
22
TABLEAU N° 14 : LE BUDGET DE
TRÉSORERIE
23
TABLEAU N° 15 : LE BILAN D'OUVERTURE
24
TABLEAU N° 16 : COMPTE DE RÉSULTAT
DU MARAÎCHER
24
TABLEAU N° 17 : RÉCAPITULATIF DU
MODE DE GESTION D'UNE EXPLOITATION MARAÎCHÈRE
26
TABLEAU N° 18 : RÉPONSE À
L'ADAPTATION
32
TABLEAU N° 19 : JOURNAL DE CAISSE EN
FON
34
TABLEAU N° 20: SUIVI DES DETTES
FOURNISSEURS
35
TABLEAU N° 21: SUIVI DES CRÉANCES
CLIENTS
36
TABLEAU N° 22: LE PLAN D'AMORTISSEMENT PAR
IMMOBILISATIONS
36
TABLEAU N° 23: LE COÛT DE PRODUCTION
38
TABLEAU N° 24: RÉSULTAT
D'EXPLOITATION
40
TABLEAU N° 25: COMPTE DE RÉSULTAT PAR
SPÉCULATION
41
TABLEAU N° 26 : FICHE DE
STOCK
41
Liste des Figures
FIGURE N° 1 : CHIFFRES D'AFFAIRES MOYENS DES
MARAÎCHERS DES 6 DERNIÈRES ANNÉES
28
FIGURE N° 2 : CHIFFRES D'AFFAIRES MOYENS
DES MARAÎCHERS UTILISANT D'OUTILS DE GESTION
29
FIGURE N° 3 : CHIFFRES
D'AFFAIRES MOYENS DES MARAÎCHERS N'UTILISANT PAS D'OUTILS DE GESTION
29
FIGURE N° 4: COMPARAISON DE LA NORMALE (1971
À 2001) PLUVIOMÉTRIQUE MOYENNE MENSUELLE À LA MOYENNE
PLUVIOMÉTRIQUE MENSUELLE DE 2008
30
Introduction
Le Bénin fait partie des pays en voie de
développement où l'agriculture fournit près de 33% du PIB
(Journal le Matinal, Numéro 3159 du mercredi 04 août, 2009). Ce
secteur de croissance économique contribue à améliorer les
conditions de vie d'au moins 70.000 ruraux pauvres. Il occupe une place de
choix dans l'économie béninoise et assure la subsistance de plus
de 60 % de la population (Journal le Matinal, 3159 du mercredi 04 août,
2009). Ainsi toute action menée dans ce secteur, si modeste soit-elle,
contribuera à inciter le paysan à développer son
activité au-delà des besoins de sa seule subsistance. Il
s'avère alors une nécessité de fournir aux exploitants
agricoles, les moyens indispensables à l'obtention de résultats
performants. Ces moyens peuvent être d'ordre humain, financier,
infrastructurel et technique. Au plan technique, il est important de contribuer
à une meilleure compréhension des modes de gestion des
exploitations agricoles au Bénin en général et
maraîchères en particulier. Dans le contexte actuel de crises
(alimentaire, financière, économique et climatique), la promotion
des cultures maraîchères dans les régions rurale et urbaine
est de plus en plus une nécessité vitale pour notre pays.
L'agriculture urbaine produit en moyenne 6.524 tonnes de
légumes par an (Assogba, Agriculture urbaine et péri-urbaine.
Http//www.agricultures-urbaines.com/rubrique siefa.php.3 ?id_rubrique=6).
L'importance des outils de gestion dans la vie d'une entreprise est capitale et
n'est plus à démontrer. Ces outils facilitent la prise de
décision au sein de l'entreprise donc servent à sa meilleure
gestion. Ils constituent une arme assez puissante pour le dirigeant qui pour
son efficacité, est tenu de s'y référer. Parmi ces outils,
aucune étude sur la gestion des exploitations agricoles n'a encore
intégré l'effet des changements climatiques au Bénin.
Notre étude est intitulée : Gestion des exploitations
maraîchères du périmètre maraîcher de
Houéyiho (Cotonou) dans un contexte de changement climatique est une
primeur pour approcher cette réalité.
Les questions de recherche sont les suivantes :
v Quelle est la différence entre la gestion des
exploitations maraîchères avec ou sans utilisation d'outils de
gestion ?
v Le climat a-t-il vraiment changé ces dernières
années à Cotonou?
v Les changements du climat ont-ils des effets néfastes
sur la gestion des exploitations maraîchères à
Cotonou ?
Chapitre 1 :
Présentation du cadre d'étude
Section 1 : Présentation
de l'INRAB
Créé en 1992,
l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) est la
seule institution nationale qui s'inscrit dans la recherche agricole au
Bénin. Les différentes thématiques étudiées
sont : La fertilité, la fertilisation, la lutte phytosanitaire, la
conversation et l'amélioration des ressources
phylogénétiques (semences), la rentabilité
économique et financière et la recherche forestière. En
effet l'organisation de l'INRAB comprend, outre l'organigramme qui
décrit la division interne du travail en unités fonctionnelles,
l'ensemble des règles et procédures qui assurent la coordination
et le contrôle de l'activité de recherche, la définition
des différentes fonctions, et les relations qui doivent exister entre
les unités et les individus. Ces différents
éléments ne peuvent être qu'esquissés ici et sont
contenus dans le règlement intérieur avec beaucoup plus de
détails. L'organigramme présenté en annexe
1 est le fruit d'un consensus au sein de la communauté
scientifique de l'INRAB. Il cherche à retenir les avantages de souplesse
et de décentralisation de la structure actuelle avec un contrôle
accru sur l'activité de recherche.
Organigramme l'INRAB
Cet organigramme est un hybride entre la structure actuelle et
celle que proposaient les chercheurs de l'INRAB il y a quelques années.
Par rapport à l'organisation de L'INRAB, le nouvel organigramme se
caractérise d'abord par une diminution du nombre des unités
fonctionnelles qui dépendent directement de la Direction (elles passent
de 14 à 6 sans compter les services de soutiens), par un renforcement de
l'autorité centrale grâce à des activités de
contrôle (une direction scientifique responsable de la pertinence de la
recherche), et par une meilleure formalisation des relations entre la direction
générale et les unités décentralisées dont
les limites de responsabilité sont clairement définies. La
déconcentralisation géographique et la pluridisciplinarité
souhaitées dans le schéma proposé par l'INRAB il y a
quelques années se retrouvent dans la nouvelle structure avec la
création des Centres de Recherches Agricoles (CRA) à vocation
nationale et régionale, et dans les programmes axés sur des
problèmes de développement plutôt que sur des regroupements
disciplinaires. L'organigramme proposé évite une organisation de
type matériel et instaure une voie hiérarchique directe qui va du
Directeur Général, des Directeurs Techniques, aux Directeurs de
Centre de recherche agricole, aux Chefs de Programme et enfin aux chercheurs.
L'INRAB est constitué de plusieurs branches : le Conseil
d'Administration, la Direction Générale, ainsi que les Centres de
Recherche Agricole (CRA) à vocation sectorielle, régionale, et
nationale. L'organigramme détaillé se trouve en annexe
1.
1. Le conseil d'administration de l'INRAB
Le conseil d'administration de l'INRAB a la
responsabilité de la mise en oeuvre de l'ensemble du Programme National
de Recherche Agricole (PNRA), que celui-ci soit exécuté
entièrement ou en partie par l'INRAB. Il doit également veiller
à ce que les différentes composantes du Système National
de Recherche Agricole (SNRA) participent à la réalisation du
PNRA. Par sa composition, le conseil d'administration doit être en mesure
d'assurer une représentation adéquate de ces autres composantes
du SNRA et de veiller à ce que Chaque partenaire apporte sa contribution
à l'exécution du PRNA. Il approuve le programme pluriannuel et
les programmes annuels appuyés par des budgets, de même que les
budgets annuels d'investissement. Il fixe le nombre autorisé de
chercheur au sein de l'INRAB ; c'est par ce mécanisme que s'exerce
le contrôle de la taille de l'INRAB et l'intégration de la taille
de l'INRAB et des autres institutions du SNRA dans la réalisation du
PNRA. Le conseil d'administration approuve les politiques de gestion des
ressources humaines et matérielles de l'INRAB.
2. La Direction Générale
La Direction Générale comprend le Directeur
Général (DG), trois directions centrales et deux services qui ont
tous un rôle d'appui à la gestion de la recherche. Ces
unités de soutien n'interviennent directement qu'indirectement en
préparant les décisions à prendre par le DG et en
facilitant le suivi d'exécution. Ceci a pour but d'éviter toute
confusion dans les voies hiérarchiques surtout dans les relations avec
les Centres de Recherches Agricoles. Le Directeur Général est
responsable de l'exécution du (PNRA) Programme National de Recherche
Agricole et de la bonne marche de l'INRAB. Il doit rendre compte de sa gestion
au Conseil d'Administration.
Les services de soutien au sein de la direction
générale comprennent :
1. .la Direction Scientifique (DS)
2. .la Direction de l'Administration et des Ressources
Humaines (DARH)
3. .la Direction des Ressources
Financières (DRF)
4. .le Service des Relations Publiques et de
la Communication (SRPC)
5. .le Service de l'Audit Interne (SAI)
3-Les Centres de Recherche Agricole
3.1 Les centres à vocation nationale
Il existe un seul centre situé à Agonkanmey. Ce
centre gère trois programmes de recherche de portée
nationale :
v Information et documentation,
v Technologie agricole et alimentation,
v Analyse de la politique agricole.
3.2 Les centres à vocation régionale
Les centres à vocation régionale ont la
responsabilité d'assurer les recherches et dépendent de la
direction générale. Il existe trois centres
régionaux :
v Le CRA-Sud qui suit deux programmes : le programme
régional sud et le programme amélioration
génétique des cultures de bases. Il est basé à
Niaouli
v Le CRA-Centre s'occupe du Programme Régional Centre
(PCR) et du Programme de Recherche Forestière (PRF). Il est basé
à Savè.
v Le CRA-Nord qui suit le Programme Régional Nord
(PRN) ainsi que le Programme Coton (PC). Il est basé à Ina.
3.3 Les centres à vocation sectorielle
Le CRA-Plantes Pérennes (PP) propose des programmes
pour les produits à l'exportation :
v Un Programme Palmier à Huile
v Un Programme Cocotier
Un Programme de Diversification qui comprend 5 Programmes
à savoir
v Le Programme Cultures,
v Le Programme Bananier,
v Le Programme Ananas.
Le CRA-PP est basé à Pobè.
Section 2 : Présentation
du Programme de Cultures Maraîchères (PCM) de l'INRAB
Le Programme de Cultures Maraîchères, d'abord
régional en 1992, à cause des objectifs qui lui étaient
assignés, a pris de l'ampleur avec les nouveaux objectifs du
développement du secteur agricole orientés vers la
diversification. Il dépend actuellement du CRA-PP Pobè.
L'insuffisance de ressources humaines et matérielles ne lui a pas permis
ni de couvrir toutes les disciplines parmi lesquelles la phytopathologie et la
virologie. De même, il n'a pu étendre certaines technologies
à toutes les zones agro écologiques du Bénin.
Ce programme présente différentes
thématiques qui sont développées comme suit :
v Amélioration de la qualité et de la
biodiversité du matériel végétal à travers
des activités de maintien, de collections, de production de semences, de
criblage de variétés de tomates en milieu paysan ;
v Régénération des sols sous cultures
maraîchères par l'évaluation de l'effet de la combinaison
de la fumure organique sur le rendement des cultures maraîchères,
la valorisation des sous produits agro-industriels par les cultures
maraîchères, l'utilisation des émondes de légumes
arbustives pur la fertilisation des cultures maraîchères, la
recherche de formules d'engrais chimiques appropriées aux cultures
maraîchères,la recherche de formules d'engrais chimiques
appropriées aux cultures maraîchères sur différents
sols ;
v Inventaire et lutte contre les principaux ravageurs et
maladies des cultures maraîchères à travers
l'évaluation de la résistance aux maladies et aux insectes des
variétés locales ou introductives, la mise au point des
techniques appropriées de lutte contre les nuisibles ;
v Evaluation de fiches techniques sur la production des
principales cultures maraîchères ;
v Analyse socio-économique des systèmes de
production par l'étude de rentabilité des technologies.
Le PCM comprend 4 niveaux de
personnalités :
v La Responsable, chargée de la conception et de la
coordination des activités dudit Programme,
v Des ingénieurs qui assistent la Responsable dans
l'élaboration des projets et des protocoles de recherche. Ils sont
chargés aussi de mettre en place des essais de cultures, de
réaliser les rapports, articles et communication scientifique,
v Des techniciens qui s'occupent de la collecte des
données et le suivi des essais de cultures et
v Des manoeuvres qui s'occupent de l'entretien des essais et
de l'arrosage des cultures.
Chapitre 2 : Fondements
théorique et méthodologique
Section 1: Fondements
théoriques
Paragraphe1 : Problématique, Objectifs et
Hypothèses
A :
Problématique et intérêt de l'étude
1-Problématique
Le Bénin à l'instar d'autre pays Africains a
connu ces dernières années un développement du secteur
agricole urbain et périurbain, avec l'accroissement des besoins
alimentaires à la suite de la forte croissante démographique (35%
entre 1992 et 2002) qui caractérise le pays (PCM, 2008). La
sécurité alimentaire est alors devenue une question cruciale pour
les décideurs. Depuis une dizaine d'année l'Agriculture urbaine
et périurbaine est reconnue comme enjeu majeur en termes
d'approvisionnement des villes, d'emploi, de génératrice de
revenus et de gestion de l'environnement (Adégbola, 2009) mais aussi et
surtout en termes de lutte contre l'insécurité alimentaire. Le
relèvement de ce défi est devenu une priorité au
Bénin. Ainsi des actions d'amélioration de la performance du
secteur agricole occupent une place de choix dans les actions de
développement. Dès lors, une action particulière
mérite d'être portée à l'endroit des acteurs de ce
secteur et notamment des exploitations maraîchères. Par
conséquent, elle devient une source de revenu monétaire pour de
nombreux maraîchers. Sur l'ensemble de la filière
maraîchage, les exploitations axées sur le maraîchage
seraient porteur de 60000 emplois directs (Chef d'exploitation
maraîchère, salarié et main d'oeuvre temporaire) et 2500
emplois indirects (PADAP, 2004). De plus, les cultures maraîchères
représentent une source alimentaire variée qui complètent
bien les besoins des populations béninoises dont l'alimentation est
composée de glucides ; principaux aliments
énergétiques de notre pays.
A Cotonou, 15 grands périmètres maraîchers
ont été identifiés. Seul le périmètre
maraîcher de Houéyiho d'une superficie de 15 hectares soit 45% de
la superficie totale exploitée par les maraîchers de Cotonou avec
334 exploitants maraîchers représente 59 % de la population
totale des maraîchers de Cotonou. Ce périmètre fera l'objet
du cadre de notre étude. L'effectif des 334 maraîchers
dénote des atouts que présente le maraîchage et de son
importance dans la régulation des problèmes vitaux
inhérents aux différentes populations qu'il sollicite. Toutefois,
il demeure une stratégie de gestion efficace des exploitations
maraîchères. A partir de ce moment, il est nécessaire de
s'interroger sur les meilleures alternatives du point de vue comptable surtout
qu'aucune étude sur la gestion des exploitations
maraîchères ne s'est concentrée sur le changement
climatique jusqu'à ce jour au Bénin. Cette étude permettra
dans quelles mesures adapter le système d'exploitation des
maraîchers au contexte de changement climatique. Il a été
démontré qu'en Afrique de l'Ouest que les effets de la
pluviométrie, de la température et du changement climatique sur
le rendement du sorgho sont respectivement de 6% ; -20% et 14% (Tabo &
Traoré 2009). De plus en plus, on note des changements climatiques dans
le monde entier et ceci dans tous les domaines. En effet, ce sont les
émissions des gaz à effets de serre (GES) telles que le dioxyde
de carbone (CO2), l'oxyde nitreux (NO2), le
méthane (CH4), résultant principalement des
différentes activités socio-économiques
(déforestation poussée, industrialisations galopantes,
utilisation du bois pour le feu, la fabrication du charbon, l'utilisation des
engrais chimiques et certains produits phytosanitaires, la conduite des
activités agropastorales et maraîchères sources
d'importantes quantité d'émission de CH4, la pollution
atmosphérique et l'érosion côtière) qui
créent le réchauffement de la terre. La crise économique
et son corollaire de crise alimentaire due à la flambée des prix
des denrées alimentaires qui frappent de plein fouet les pays Africains
viennent encore poser les problématiques de la faiblesse de la
productivité agricole et d'insécurité alimentaire de notre
pays. Face à cette crise, il urge de mettre en oeuvre des programmes
d'action pour combattre résolument l'insécurité
alimentaire. Cette étude est une primeur pour notre pays car elle
intègre judicieusement un facteur très important de
décision de la réalité agricole au Bénin qu'est le
changement du climat. Quel est donc l'impact du changement climatique sur le
système de gestion des exploitations maraîchères sur
le périmètre maraîcher de Houéyiho à Cotonou?
2-Intérêt de
l'étude
L'intérêt de cette étude permettra de :
v proposer des outils fiables de gestion et adaptés
à l'activité maraîchère ;
v améliorer et accroître, par une bonne gestion
basée sur l'utilisation des outils comptables appropriés, les
résultats de l'activité, ce qui permettra une augmentation du
revenu du maraîcher et des surfaces cultivées ;
v permettre d'intégrer dans l'évaluation de la
gestion des systèmes maraîchers la composante climatique.
B- Objectifs et
hypothèses de l'étude
1-Objectif
général
Le présent mémoire vise à étudier
et à capitaliser les pratiques et connaissances liées à la
gestion des exploitations maraîchères dans un contexte de
changement climatique en vue de proposer des améliorations.
2-Objectifs
spécifiques
Plus spécifiquement, il s'agit de :
O1 : comparer les chiffres d'affaires
moyens des exploitations sans utilisation ou non d'outils de gestion ;
O2 : évaluer la situation
climatique à Cotonou sur une période de 30 ans ;
O3 : apprécier les
conséquences probables des hauteurs de pluie de l'année 2008 sur
les résultats des exploitations maraîchères.
3- Hypothèses de
l'étude
Les hypothèses de l'étude sont
énumérées comme suit :
H1 : Les exploitations à
utilisation d'outils de gestion ont un revenu supérieur de 45 % par
rapport aux exploitations sans utilisation d'outils de gestion;
H2 : La pluviométrie moyenne
annuelle a augmenté d'au moins 40% ces 10 dernières années
à Cotonou ;
H 3 : Les hauteurs de pluie de
l'année 2008 ont plus d'effets néfastes sur le rendement des
cultures maraîchères que la normale de 30 ans (1971 - 2001) sur
les résultats des exploitations maraîchères.
Paragraphe 2 : Revue de
littérature
Il sera procédé dans ce paragraphe à la
définition, à la présentation du concept de gestion et de
changement climatique.
A. Définitions et
classification des concepts clés de la littérature
Gestion : Synonyme du vieux mot
français ménagement réimporté des Etats-Unis sous
forme de management, la gestion est la départementalisation suivant le
découpage en fonction dans les organisations. On distingue les
principales branches suivantes : la gestion financière, la gestion
du personnel, la gestion de la production et la gestion commerciale.
Outils de gestion : Il
s'agit ici des supports d'information comptable sur lesquels sont
enregistrées chronologiquement les opérations quotidiennes
concernant l'exploitation.
Maraîchage : Culture de
légumes réalisée de préférence en zone de
marais, ce qui assure aux végétaux un approvisionnement
régulier en eau. Il ne s'agit pas donc de cultures pluviales. Ces
cultures peuvent être faîtes sous des abris qui assurent leur
protection et permettent leur forçage, sur une superficie plus ou moins
importante.
Exploitation agricole :
Au sens étymologique du terme, une exploitation agricole est
l'ensemble des terres utilisées entièrement ou en partie par le
ménage pour la production agricole, y compris les animaux qui s'y
trouvent sous la direction générale du chef de ménage qui
est donc considéré comme le chef d'exploitation.
Dans le cadre de l'étude, il faut comprendre par
exploitation toute terre utilisée entièrement ou en partie pour
la production agricole et qui est exploitée par une personne
accompagnée ou non d'autres personnes indépendamment du titre de
possession, du mode juridique, de la taille et de l'emplacement de cette
terre.
Chef d'exploitation :
Le Chef d'exploitation ou l'exploitant est la personne qui a l'initiative
et la responsabilité de la gestion technique et économique de
l'exploitation. Généralement, dans les exploitations
traditionnelles, le chef d'exploitation est l'exploitant lui-même, il est
aussi le chef du ménage agricole. Il arrive parfois que la personne qui
détient le droit de propriété sur les terres ne l'exploite
pas. Dans ce cas, le chef d'exploitation est celui qui s'occupe de la mise en
valeur effective et dispose de l'affectation des produits qui en
découlent.
Climat
Le climat caractérise les valeurs moyennes des
principaux paramètres météorologiques,
considérées sur une période fixe donnée : une
heure, un jour, une semaine, un mois, une année, plusieurs
années ; il s'agit en fait d'une superposition du temps,
considérée sur une période fixe donnée. Ce terme
est utilisé pour décrire le temps passé récent ou
lointain.
Le climat peut être considéré comme une
superposition de plusieurs variables du temps moyennées sur une
période assez longue (mois, année, décennie etc....)
Les variables du climat sont affectés par les facteurs
qui influent sur l'équilibre radiatif tel que, la composition de
l'atmosphère, le rayonnement solaire et l'interaction de
l'atmosphère avec les autres composantes du système du
climat : l'hydrosphère, la cryophysique, la surface de la terre
(géosphère) et la biosphère.
Changements climatiques
v Changements climatiques = modifications du climat
entraînant des conséquences sur l'atmosphère, la
biosphère, l'hydrosphère et la géosphère.
v Selon la Convention Cadre des Nations Unis sur les
Changements Climatiques (CCNUCC), changements climatiques= changement du
climat causé par les activités humaines et altérant la
composition de l'atmosphère.
v Selon le Groupe Intergouvernementale des Experts sur
l'évolution du Climat (GIEC), changements climatiques= variations
statistiquement significatives de l'état moyen du climat ou de sa
variabilité.
v On appelle changement climatique, les changements de climat
qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de l'atmosphère
mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du
climat observé au cours de période comparatives
Gaz à effet de serre
On attend par Gaz à Effet de Serre (GES) les
constituants gazeux de l'atmosphère, tant naturels qu'anthropiques qui
absorbent et réémettent le rayonnement infra rouge. Les
principaux Gaz à effet de serre : le Gaz carbonique
(CO2) ; le Méthane (CH4) ; l'Oxyde
nitreux (N2O) ; la vapeur d'eau (H2O). les principales sources
d'émission de GES sont : la production d'énergie
(CO2) et (CH4) : 30 % ; l'industrie
CO2 et NO2) ; les transports (CO2) ;
l'agriculture et l'élevage (N2O et CH4).
B- Synthèse des
travaux antérieurs
Plusieurs projets travaillent au Bénin sur les
exploitations agricoles et leur impact sur le changement climatique.
Ainsi :
v Des études ont été faîtes sur la
gestion des exploitations maraîchères par le Programme
d'Amélioration des Systèmes d'Exploitation Agricole (PADSE) de
2000 à 2005 et dans le cadre du Programme Oignon,
v La Cellule de Gestion des Exploitations Agricoles (CAGEA),
le Centre Régional de la Promotion Agricole (CeRPA), le Sous Programme
Cultures Maraîchères (PCM) et le Programme d'Analyse de la
Politique Agricole (PAPA) ont aussi mené des activités dans ce
sens,
v Le Projet Communication Initiale du Bénin sur les
Changements Climatiques a développé les connaissances sur les
changements climatiques, collecté d'autres informations utiles à
la mise en oeuvre de la convention climat, identifié des technologies
favorables à la prévention des changements climatiques au
Bénin.
v Le Projet Pilote d'Adaptation aux Changements Climatiques
dans l'Exploitation Durable des Bassins versant au Nord Ouest du Bénin a
renforcé les capacités d'adaptation aux changements climatiques
travers une meilleure gestion des bassins versants.
v Le Projet d'Elaboration du Programme d'action nationale
d'adaptation aux changements climatiques : protection de la zone
côtière face à l'élévation du niveau de la
mer et contre les vecteurs de maladies liées aux risques climatiques,
adaptation des ménages aux par la promotion des énergies
renouvelables et des foyers économiques performants face à la
pénurie du bois- énergie au Bénin et,
v Le projet Recherche Interdisciplinaire et Participative sur
les Interactions entre les Ecosystèmes, le Climat et les
Sociétés d'Afrique de l'Ouest (RIPIECSA) financé par le
Ministère français des Affaires Etrangères
Européennes (MAE). Sa mise en oeuvre est confiée à
l'Institut Français de Recherche pour le Développement (IRD).
RIPIECSA soutient 25 projets en Afrique impliquant des partenaires au Maghreb
et en Europe. Un des 4 projets soutenus par RIPIECSA au Bénin qui
travaille sur les systèmes d'exploitation agricole est le projet
INNOVation KARité et
Néré pour une Adaptation aux
Changements Climatiques (INNOVKAR- ACC). Mis
à part le projet INNOVKAR-ACC qui intègre les changements
climatiques dans l'étude des exploitations agricoles, pour le moment,
aucune étude ne concerne les exploitations maraîchères
impliquant les changements climatiques au Bénin.
Section 2 :
Méthodologie
Cette section regroupe deux paragraphes : la zone
d'étude et les méthodes.
Paragraphe 1 : Zone de
l'étude
La culture maraîchère se rencontre dans plusieurs
quartiers de villes, mais est très concentrée dans les zones
proches des marchés de consommation des légumes où les
groupes de producteurs opèrent en coopératives. Il existe 15
grands périmètres maraîchers à Cotonou. Ces sites
sont permanents avec un bon entretien des superficies occupées. Les
maraîchers de ces sites produisent en permanence des légumes
(exotiques et locaux). Ils travaillent de façon efficiente et ont une
bonne maîtrise des intrants utilisés, des techniques culturales
(rotation, assolement). Ces maraîchers sont des agriculteurs
professionnels qui développent des stratégies pour rendre
compétitive leur activité agricole. Ils bénéficient
de l'assistance des agents du Centre Régionale de la Promotion Agricole
(CERPA) du secteur de Cotonou, de l'Agence Béninoise pour
l'Environnement (ABE) et des ONG. Il faut signaler que la plupart des
périmètres sont localisés aux abords de la mer sur des
sols pauvres. Dans le même sens, la production végétale la
plus en vue est le maraîchage intensif qui se pratique sur 8 grands sites
situés au coeur de la ville et concentrant 87,90% des superficies et
86,87% de producteurs. Les sites les plus importants sont les
suivants :
v Houéyiho : occupé depuis 1972 avec 15 ha
soit 41,84% avec un effectif de 334 producteurs (59% du total).
v Cocotiers : occupé depuis 1982 avec une
superficie de 4 ha soit 11,5 % avec 27 exploitants soit 4, 76,%
v ONEPI : occupé depuis 1980 sur 2,5 ha avec 42
producteurs (7,40%).
Ces trois sites concentrent 60% des terres avec 71% des
producteurs sur une Superficie Agricole Utile (SAU) comprise entre 449 et 148
m2 par exploitation. Les autres sites sont : Kouhounou, Agla,
Gbégamey, Cadjèhoun et champ de tire concentrant 10 ha soit 27,90
% avec un effectif de 90 maraîchers soit 15,87 % dont le plus ancien est
le site de Gbégamey. A ces différents sites, s'ajoute celui de
Novotel de près de 25 ha qui est une occupation récente. Au
total, 35,85 ha de SAU disponible sont exploités par 567 producteurs
soit 632 m² en moyenne. Généralement avec la
périphérie, cette superficie est de 856,93 m² avec un
écart type de 748,16 m² et un coefficient de variation de 87,30 %,
ce qui montre une forte variabilité de Surface Agricole Utile (SAU)
disponible entre la pleine agglomération et la périphérie.
En moyenne, les cultures maraîchères occupent 226,7 ha par an avec
une variation de 86,66 ha et un taux d'accroissement annuel de 9,4 %.
L'agriculture urbaine produit en moyenne 6.523,95 tonnes de légumes avec
une variation de 2.592,28 tonnes par an. Le taux d'accroissement est de 96,9 %.
Généralement avec la périphérie, cette superficie
est de 856,93 m² avec un écart type de 748,16 m² et un
coefficient de variation de 87,30 %, ce qui montre une forte variabilité
de SAU disponible entre la pleine agglomération et la
périphérie. Parmi les périmètres le plus important
est celui de Houéyiho qui couvre une superficie de quatorze (14)
hectares initialement répartis également entre les exploitants en
raison de 1200 à 1500 m2. C'est une ancienne zone
d'habitation qui est devenue dangereuse du fait de la proximité de
l'aéroport international Cardinal Bernard Gantin du
Bénin qui compte de nos jours trois cent trente quatre (334)
maraîchers. Il a été créé en 1972 en
réponse à la volonté de l'Etat de rassembler tous les
maraîchers de Cotonou.
A- Situation
géographique et structure du périmètre maraîcher de
Houéyiho
Le maraîchage étant une activité
très exigeante en eau, l'exploitation enquêtée est
située à proximité des marécages, des bas fonds ou
des points d'eau. Ceci en facilite la pratique car l'arrosage constitue la
tâche principale et la plus harassante de cette activité. Le
périmètre visité est le type : exploitation
individuelle. Parmi les chefs d'exploitation, il y a des professionnels, des
retraités, des femmes de maraîcher, des enfants en situation
difficile. La production consiste en un ensemble d'opérations
nécessaires et cohérentes avant, pendant et après le
semis. Il s'agit de :
v la confection des planches ;
v l'apport des engrais organique et chimique ;
v La mise en pépinière ;
v Le repiquage ou non car il existe des cultures semis
directes comme la carotte ;
v L'arrosage.
Les principaux légumes cultivées sur le site
sont présentées dans le tableau 1 :
Tableau n° 1 :
Principales cultures pratiquées sur le périmètre de
Houéyiho
Groupes
|
Dénomination courante
|
Noms Français
|
Noms scientifiques
|
Légumes feuilles
|
Gboma
Amanvivè ou alomangbo
Avounvo
Fotètè
|
Aubergine Africaine
Vernonia
Célosie
amarante
|
Solanum aéthiopicum
Vernonia amygdalina
Célosia argentea
Amarathus hybridus
|
Légumes importées
|
Salada
|
Laitue
Persil
Chou
Concombre
Poivron
Courgette
Melon
Aubergine
|
Lactuca sativa
Petroselium sativum
Brassica oléracea
Cucumis salivus
Capsicum annuum
Cucurbita pepo
Cucumis melo
Solanum melongena
|
Racines et tubercules
|
Ayomassa
|
Carotte
Navet chinois
Oignon
Radis
Poireau
Betterave
|
Daucus carota
Brassica rapa
Allium cepa
Raphanus sativus
Allium porrum
|
Source :
Enquêtes de terrain, 2009.
B- Organisation et cadre institutionnel des exploitants
maraîchers
Il n'existe au Bénin aucune réglementation
administrative régissant le maraîchage. Il est laissé la
liberté au producteur de produire, de vendre et d'exporter si possible.
L'Etat ne prélève aucun impôt, aucune taxe sur cette
activité par manque de structure et de statistiques appropriées.
Les maraîchers bénéficient par contre de l'assistance du
Centre Régional de Promotion Agricole (CeRPA) de l'Atlantique Littoral
et de l'encadrement technique du personnel du Programme Cultures
Maraîchères. Les maraîchers se sont organisés en
coopérative et ils sont solidaires dans leurs actes. Le Centre
Régional de la Promotion Agricole (CeRPA) et le Programme Cultures
Maraîchères (PCM) assurent l'approvisionnement en intrants
(semences de légumes locaux et européens, les engrais et les
produits phytosanitaires).
Paragraphe 2 :
Méthodes
A- Méthode de
collecte et traitement des données
1- Méthode de
collecte
La méthodologie a consisté à collecter
des données secondaires et primaires. Les données secondaires
l'ont été au Programme d'Analyse de la Politique Agricole (PAPA),
au Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP),
au Programme de Culture Maraîchère (PCM) et à l'Agence
pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (ASECNA) pour
les données climatiques. Les données primaires ont
été collectées sur le site maraîcher de
Houéyiho à partir d'un échantillonnage aléatoire.
Ainsi, sur un total de 334 maraîchers, 30 (2 avec utilisation d'outils de
gestion et 28 sans utilisation d'outils de gestion) ont été
retenus soit 9 % de l'effectif total. Un questionnaire (Annexe
2) a été administré aux groupes cibles du 2 au 17
juillet 2009 soit 15 jours.
2- Traitement des
données
Le logiciel Excel a servi à encoder et à traiter
les données. Il a consisté au calcul de moyenne sur les variables
collectées et la production de graphiques.
B- Méthode d'analyse
et limite de l'étude
1-Méthode
d'analyse
L'étude consistera dans un premier temps, en une
analyse exploratoire des données relatives à la gestion d'une
exploitation maraîchère avec et sans utilisation d'outils de
gestion. Ceci consistera en une étude comparée des chiffres
d'affaires des 30 maraîchers des 6 dernières années (2003
à 2008). Dans un second temps, la comparaison de la normale
pluviométrie moyenne de 30 ans (1971 à 2001) aux hauteurs
pluviométriques moyennes mensuelles de l'année 2008 permettra
d'apprécier les perceptions des maraîchers et le niveau
d'adaptation de leur système d'exploitation maraîchère face
aux effets du changement climatique.
2- Limite de l'étude
L'étude de la gestion des exploitations
maraîchères dans un contexte de changement climatique devrait
concerner la situation climatique de Cotonou Aéroport ces 50
dernières années. Faute de données de temps et de
données climatiques sur la période sus citée, ont
été prises les données pluviométriques sur 30 ans
(1971 à 2001) et celle de l'année de 2008 de Cotonou pour faire
les comparaisons. Une exploitation maraîchère se compose de
plusieurs spéculations (tableau 1). A cet effet, trois types de culture
qui nous paraissent les plus rentables à savoir le chou cabus, la
carotte, la laitue d'après un entretien avec la Responsable du Programme
de Cultures Maraîchères de l'Institut National des Recherches
agricoles du Bénin.
Chapitre 3 : Résultats
et discussions
Section 1: Comparaison de la
gestion des exploitations maraîchères, perceptions des exploitants
maraîchers et adaptations des exploitations maraîchères face
aux effets du changement climatique
Paragraphe 1 : Comparaison
de la gestion des exploitations maraîchères
A- Gestion des
exploitations maraîchères
L'environnement de l'exploitation agricole comporte des
éléments humain et naturel. L'élément naturel
regroupe les facteurs physiques (eau, sol, ensoleillement, température,
etc.) et biologiques (physiologie des plantes et animaux, les pestes etc.).
L'élément humain se subdivise en facteurs exogènes et
endogènes. Les facteurs exogènes se composent de structures,
normes et croyances communautaires y compris la région, les institutions
extérieures influençant les décisions relatives aux
approvisionnements en inputs et aux marchés pour les produits des
agriculteurs. D'autres facteurs tels que la situation géographique des
champs et la densité de la population sont pris en compte. Les facteurs
endogènes, sous le contrôle des exploitations agricoles sont
constitués des besoins et perspectives des ménages agricoles, des
facteurs de production. Les éléments humain et naturel qui
composent l'environnement de l'exploitation représentent les contraintes
et possibilité de celle-ci. Tenant compte de l'environnement de
l'exploitation agricole et de leurs objectifs de production, les
décideurs de l'entreprise seront amenés à prendre des
décisions techniques et de gestion.
1-Gestion de l'exploitation
sans utilisation d'outils de gestion
La gestion de l'exploitation sans utilisation d'outils de
gestion ne tient compte d'aucune pièce comptable lui servant de base
pour les écritures et la présentation du bilan et du compte de
résultat. Ce chef d'exploitation n'a pas un plan de campagne formel et
ne prévoit pas les recettes et les dépenses. Le prix de vente est
fixé en fonction de la période de campagne.
Le présent mémoire mettra l'accent sur la
gestion d'une exploitation agricole plus particulièrement sur la gestion
des exploitations maraîchères. En effet sur les 30 exploitants
enquêtés, seuls 7 % font usage d'outils comptables. Les outils
utilisés sont : le journal de caisse, la fiche de gestion des
parcelles, le cahier d'utilisation de la main d'oeuvre non
rémunérée et le livre d'inventaire.
2-Gestion de l'exploitation
avec utilisation d'outils de gestion
Les exploitants maraîchers, par leur fonction de
production de biens destinés à un marché, sont des
systèmes qui évoluent dans un environnement d'entreprise. Ces
unités de production entretiennent diverses relations avec des sous
environnements aussi bien en amont qu'en aval tels que :
v le marché des approvisionnements pour l'achat des
intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires),
v le marché financier pour la mobilisation des capitaux
nécessaires à l'exploitation,
v le marché du travail pour le recrutement du
personnel,
v le marché des biens et services pour
l'écoulement des produits,
v le sous environnement légal pour le choix du
matériel et outillage, et
v le sous environnement légal pour les règles et
pratiques administratives concernant le sous secteur maraîcher.
Gestion financière
Elle s'intéresse aux décisions
financières qui vont de la politique financière et des choix des
investissements jusqu'à celles de la gestion de la trésorerie.
Dans ce contexte, le financement de l'exploitation est fait par rapport au
choix des cultures. Les plus rentables (carotte, chou cabus et la laitue) et
aux techniques d'irrigations et au plan de campagne. Le plan de campagne
prévoit les dépenses et les recettes pour un cycle de production
et permet d'établir le budget de trésorerie. Il part donc de la
fixation des objectifs découlant des activités et les besoins des
intrants et de la main d'ouvre à mobiliser.
Gestion du personnel
Appelé encore gestion des ressources humaines, elle a
pour domaine les problèmes de rémunération, d'embauche, de
formation, d'organisation du travail etc. C'est un domaine
transdisciplinaire impliquant la psychologie, psychologie sociale, le droit au
travail, l'ergonomie, l'économie, la comptabilité. L'étude
a permis de déterminer trois types de mains d'oeuvre à savoir la
main d'oeuvre familiale, la main d'oeuvre occasionnelle, la main d'oeuvre
permanente.
Gestion de la production
Elle s'applique aux problèmes de logistique,
d'approvisionnement, de gestion des stocks, d'organisation matérielle
des ateliers, etc. C'est la partie qui s'intéresse au transport des
engrais, semence et des personnes, à l'approvisionnement des intrants
(semences, des engrais, des produits phytosanitaires), du matériel et
outillage du coût des techniques d'irrigation et des en cours de
production (tableau 2, tableau 3 et tableau 4).
Tableau n° 2 :
Approvisionnement en semences
Type de semence
|
Poids ou volume (g)
|
Prix
|
Ratio (Nombre de planche au repiquage)
|
Lieu d'approvisionnement
|
mini
|
maxi
|
Mini (g)
|
Maxi (g)
|
Chou cabus
Carotte
Laitue
|
10
50
05
|
2500
6000
650
|
2700
7000
700
|
8
50
4
|
9
50
5
|
Tropicacem
Tropicacem
Ambulant
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
L'approvisionnement en engrais est assuré par Monsieur
Patrice, les coopératives installées sur le site et autres
entreprises agrégées à Cotonou. Les exploitants utilisent
des engrais organiques (fientes de poulets et compost) et chimiques.
Concernant les produits phytosanitaires, il a été
constaté sur le site deux catégories :
v Les insecticides comme Thian et lazer qui ont effet
néfaste sur la santé humaine et sur l'environnement et
coûtent moins chers que les pesticides biologiques
v Les pesticides biologiques comme les bios bits n'ont aucun
effet néfaste sur l'environnement et coûtent plus chers.
La source d'approvisionnement du matériel et outillage est
le marché de Tokpa et le mode de faire valoir est l'achat et la
donation.
Tableau n° 3 :
Approvisionnement du matériel et outillage
Type de matériel et outillage
|
Nombre de matériel et outillage
|
Prix d'achat
|
Duré de vie
|
1. Outillage
Houe
Seau
Transplantoir
Arrosoir
Binette
Pulvérisateur
Tuyau
Raccord flexible
2. Matériel
Industriel
Moto pompe
|
02
02
02
02
04
01
28
03
01
|
1000
700
2500
4000
500
30000
2000
10000
100000
|
01
01
05
02
02
02
02
02
02
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009
Tableau n° 4 :
Techniques d'irrigation
Type de technique
|
Coût de réalisation
|
Elément de réalisation
|
Montant
|
Moto pompe à raccord
|
-Moto pompe
-Tuyauterie
-Raccord flexible
-Forage
-Frais d'installation
TOTAL
|
100000
50000
20000
50000
20000
240000
|
Asperseur
|
-Moto pompe
-28 tourniquets pour 100 planches
-Forage
-Main d'oeuvre
TOTAL
|
100000
56000
50000
20000
226000
|
Puits
|
Ciment, Sable et
Frais d'installation
|
50000
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Gestion commerciale
Certains l'appellent le marketing ou
mercatique et d'autres distinguent très nettement,
s'intéresse au comportement du consommateur, à la politique
commerciale, à la définition des prix et à la livraison
des points de vente. Le marché existe car la demande est très
forte et de plus la demande est supérieure à l'offre. Les
exploitants n'ont pas besoin de se déplacer pour satisfaire leurs
clients. Le prix de vente déterminé en fonction du cycle de
production des principaux légumes cultivés est
présenté dans le tableau 5.
Tableau n° 5 : Prix de
vente par planche (FCFA)
Cultures Maraîchères
|
Nombre de pied ou quantité par planche
|
Prix de vente par planche
|
mini
|
maxi
|
moyen
|
Chou cabus
Carotte
laitue
|
42
80
125
|
5000
4000
2000
|
12000
9000
5000
|
8500
6500
3500
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Ensuite il a été constaté que
l'échantillon choisi a été bien formé en
comptabilité mais 83 % n'en pratique pas car ils ne trouvent encore
l'importance des outils de gestion. Les opérations menées avec
les divers sous environnements permettent de prendre des décisions
pertinentes et cohérentes. Les outils ainsi élaborés
serviront de référence aux tiers qui ont besoin de
connaître la situation financière de l'exploitation. Les 83 %
restants n'en utilisent pas. Parmi les 7 % qui en font usage, il n'y a aucune
femme (tableau 6)
Tableau n° 6 :
Situation des enquêtés face à l'utilisation des outils de
gestion
Situation
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Ceux qui utilisent un outil d'enregistrement
|
2
|
7
|
Ceux qui n'utilisent pas un outil d'enregistrement
|
28
|
83
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
La répartition de l'échantillon selon le sexe et
l'utilisation ou non d'outil de gestion montre que les hommes dominent
l'effectif (93 % d'hommes contre 7 % de femmes). Parmi ce faible effectif des
femmes, aucun n'utilise des outils de gestion (tableau 7).
Tableau n° 7 :
Répartition de l'échantillon selon le sexe et
l'utilisation d'un outil d'enregistrement
Situation
|
Effectif par sexe
|
Effectif total (%)
|
Masculin (%)
|
Féminin (%)
|
Utilisateurs d'outils d'enregistrement
|
7
|
0
|
7
|
Non utilisateurs d'outils d'enregistrement
|
83
|
10
|
93
|
Total
|
90
|
10
|
100
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Le tableau 8 montre que 100 % des utilisateurs d'outils
d'enregistrement ont le maraîchage comme activité principale.
Tableau n° 8 :
Répartition par activité et par sexe des
exploitations
Activité
|
Effectif utilisant un outil d'enregistrement
|
Effectif n'utilisant pas un outil d'enregistrement
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Principale
|
2
|
00
|
25
|
03
|
30
|
30
|
Secondaire
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Total
|
02
|
00
|
25
|
03
|
30
|
100
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Le tableau 9 indique que 66 % des maraîchers non
utilisateurs d'outil d'enregistrement ont moins de 30 ans ; 7 % ont moins
de 40 ans ; 20 % ont moins de 50 ans ; 7 % ont des maraîchers
utilisateurs d'outil d'enregistrement ont plus de 50 ans. Nous pouvons conclure
que ceux qui utilisent des outils d'enregistrement sont dans la moyenne
d'âge de 55 ans.
Tableau n° 9 :
Répartition des exploitants selon les classes d'âges et
l'utilisation d'outil d'enregistrement
Classe d'age
|
Utilisateurs
|
Non utilisateurs
|
Effectif total (%)
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
|
[20 ; 30]
|
0
|
0
|
20
|
0
|
20 (66)
|
[30 ; 40]
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2 (7)
|
[40 ; 50]
|
0
|
0
|
3
|
3
|
6 (20)
|
[50 ; 60|
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2 (7)
|
Total
|
2
|
0
|
25
|
3
|
30
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009
Il est à remarquer aussi que le maraîchage est
encore au niveau des exploitations enquêtées, une activité
de subsistance. De même les superficies cultivées par exploitants
enquêtés ont des parcelles de moins de 1000 m2. Ce sont
des exploitations de petite superficie. La superficie sur le
périmètre de Houéyiho est exprimée par rapport au
nombre de planches. Les outils de gestion utilisés par les exploitants
maraîchers sont les suivants :
Outils de gestion utilisés par les exploitants
maraîchers sur le périmètre de Houéyiho
v Fiches de gestion des parcelles
Tableau n° 10 :
Fiche de gestion des parcelles
Identification
Mois de :....
Parcelle N°
|
|
|
Culture (produit)
|
|
Surface de la parcelle
|
|
|
Date de pépinière
|
|
Nombre de planches
|
|
|
Période de repiquage
|
|
Dimension des parcelles
|
|
|
Nombre de planche
|
|
-
|
-
|
|
Période de récolte
|
|
Intrants utilisés
Date
|
Désignation
|
Lieu d'approvisionnement
|
Quantité
|
Prix unitaire
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
Source : Exploitants
maraîchers
v Cahier d'utilisation de la main d'oeuvre non
rémunérée
Tableau n° 11:
Cahier d'utilisation de la main d'oeuvre non
rémunérée
N° d'exploitation......
Date
|
Culture
|
N° Parcelle
|
Type d'opération culturale
|
Nom et Prénom
|
Temps de travail
|
Evaluation du travail fait
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Exploitants
maraîchers
v Le journal de caisse
Tableau n° 12:
Le journal de caisse
Date
|
Culture
|
Parcelle
|
Désignation
|
Encaissement
|
Décaissement
|
Solde
|
Recette
|
Autre encaissement
|
Dépenses d'exploitation
|
Autre décaissement
|
|
REPORT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Exploitants Maraîchers
Pour la détermination du résultat de
l'exploitation le maraîcher se sert des documents suivants avant la prise
des décisions :
v Le Tableau des flux de trésorerie (TFT)
C'est la synthèse du journal de caisse. Le tableau des
flux de trésorerie pour le dernier cycle se présente comme
suit :
Tableau n° 13 :
Flux de trésorerie (TFT)
Dépenses d'exploitation
|
Recettes
|
Opérations
|
Montants
|
Opérations
|
Montants
|
|
|
|
|
Source : Exploitants
maraîchers
v Le Budget de trésorerie
Le Budget de trésorerie est un outil de gestion qui
permet de prévoir périodiquement les recettes et les
dépenses par culture par planche et par activité. Il permet de
déterminer le besoin en en fond de roulement.
Tableau n° 14 :
Le Budget de trésorerie
Encaissement
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Janvier
|
Total
|
Pourcentage
|
Vente de cultures
Culture n°1
Culture n°1
Culture n°1
Culture n°1
Prestation
Don reçu
|
|
|
|
|
|
|
Total Encaissement
|
|
|
|
|
|
|
Dépenses d'exploitation
Achat des intrants
Prélèvement privé
Prélèvement main d'oeuvre
|
|
|
|
|
|
|
Décaissements
|
|
|
|
|
|
|
Source : Exploitants maraîchers
Le bilan d'ouverture
Tableau n°
15 : Le bilan d'ouverture
ACTIF
|
PASSIF
|
Eléments
|
Montant
|
Elément
|
Montant
|
Actif immobilisé
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terre
Magasin
Forages
Puits
Prêt
Matériel et
outillage
Moto pompe
Houe
Arrosoir
Pulvérisateur
Binette
Transplantoir
Raccord PVC
Actif Circulant
Pépinière
Produit encours
Client
Trésorerie Actif
Caisse
Banque
|
|
Capitaux propres
Capital individuel
Subvention d'investissement
Passif externe
Emprunt
Dettes fournisseurs
|
|
Source : Exploitants maraîchers
v Compte de résultat du
maraîcher
La détermination du résultat de l'exploitation par
l'établissement du compte de résultat :
Tableau n° 16 :
Compte de résultat du maraîcher
Charges
|
Produits
|
Charges d'exploitation
Charges financières
Charges exceptionnelles (charge non lié à
l'exploitation)
SC si Résultat net= bénéfice
|
Produit d'exploitation
Produit d'exploitation
Produits exceptionnels (Produit non lié à
l'exploitation)
SD si Résultat net= perte
|
Source : Maraîchers
utilisant des outils de gestion
La détermination du bilan de fermeture de
l'exploitation par l'élaboration du bilan de fermeture. Pour
élaborer le bilan de fermeture, le chef
d'exploitation présente:
v le bilan d'ouverture,
v le grand livre,
v le tableau des flux de trésorerie,
v la fiche de gestion des parcelles et
v le compte résultat de l'exploitation
Le tableau ci-dessous récapitule le mode de gestion
d'une exploitation maraîchère utilisant d'outils de gestion.
Tableau n° 17 :
Récapitulatif du mode de gestion d'une exploitation
maraîchère
Outils de gestion
|
Résultat
|
Utilité (Prise de décision)
|
Fiche d'inventaire
|
Bilan d'ouverture
|
Connaître les biens de l'exploitation les dettes et les
capitaux propres
|
Journal de caisse
|
TFT
|
Se rendre compte des entrées et des sorties d'argent
Se renseigner sur le prélèvement privé et
les dépenses d'exploitation et les cultures les plus rentables
|
Fiche de gestion des parcelles
|
MB
|
Choisir les meilleures cultures
|
Légendes :
TFT= ensembles des produits de la
période-charges opérationnelles (charges de la période)
Marge Brute= Produits
d'activité-salaire des ouvriers permanents- Amortissement du
matériel main d'oeuvre non rémunérée
Bénéfice net=MB-Charges
opérationnelles
Charges opérationnelles= Intrants+main
d'oeuvre+prélèvement privé
Recette ou Produits d'activité=
Ventes+Autoconsommation+Don+Stock en cours
Source : Enquêtes de terrain, 2009
B- Comparaison
Pour apprécier la gestion des exploitations
maraîchères, une étude comparée sera faite pour
comparer les chiffres d'affaires moyens par cycle des 6 dernières
années des 30 maraîchers.
Les maraîchers ont un cycle de 4 mois (Février
à Mai ; Juin à Septembre ; Octobre à Janvier)
soit 3 bilans à établir par an. Les chiffres d'affaires ont
été évalués par rapport à 100 planches. Les
dépenses d'exploitation, ne variant pas d'un exploitant à
l'autre sont énumérées comme suit :
v Dépense relative à l'aménagement du sol
v Dépense relative à l'achat de semences
v Dépense relative à l'achat d'engrais
v Dépense relative à la main d'oeuvre
v Les dotations aux amortissements
v Les frais de désherbage
v Les frais de commercialisation
Il a été prévu :
v 25 planches de chou cabus
v 25 planches de carotte
v 50 planches de laitue
v 3 récoltes par culture donc le maraîcher aurait
produit 3 fois dans l'année.
Il faut remarquer que les prix de ventes mentionnés dans
le tableau n°5 ne sont que des
valeurs théoriques qui n'ont rien de commun avec la
réalité du terrain. Ces prix représentent les prix
auxquels on aurait pu vendre les spéculations dans les conditions de
disponibilités d'une clientèle assurée et de bon rendement
des spéculations. Puisque les prix de ventes des produits
maraîchers varient suivant les périodes de l'année et les
cycles de production, les prix de vents moyens seront pris en compte pour le
calcul des chiffres d'affaires moyens.
Tableau n° 18 Coût de production par
planche
Cultures
|
Confection
planche
|
Semence
|
insecticides
|
Main d'oeuvre
|
désherbage
|
Frais de commercialisation
|
Dépenses d'amortissement + Frais de carburant moto
pompe
|
Dépenses totales
|
Carotte
|
75
|
75
|
100
|
50
|
350
|
00
|
200
|
950
|
Chou
cabus
|
100
|
125
|
100
|
125
|
450
|
00
|
200
|
1175
|
Laitue
|
50
|
35
|
100
|
75
|
250
|
00
|
100
|
635
|
Tableau n°19 Coût de production par
cycle et par an
Le coût de production par cycle ne varie pas d'un cycle
à un autre.
Année
|
Cycle 1
|
Cycle 2
|
Cycle 3
|
Total
|
2003
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
2004
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
2005
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
2006
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
2007
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
2008
|
254625
|
254625
|
254625
|
763875
|
Tableau n°20 Résultat analytique par
cycle
Année
|
Cycle 1
|
Cycle 2
|
Cycle 3
|
Total
|
2003
|
502715
|
280375
|
665375
|
1448625
|
2004
|
437375
|
255375
|
625375
|
1365125
|
2005
|
482875
|
252628
|
575375
|
1360878
|
2006
|
425075
|
246975
|
535375
|
1247425
|
2007
|
333085
|
233175
|
353035
|
919295
|
2008
|
285375
|
210375
|
419375
|
495750
|
La figure n°1 montre l'évolution des chiffres
d'affaires moyens des 30 maraîchers sur les 6 dernières
années (2003 à 2008) par cycle de production. En effet, les
chiffres d'affaires moyens des différentes spéculations ont une
tendance à la baisse quand on considère la période de 2003
à 2008. Les chiffres d'affaires moyens du second cycle (Juin à
Septembre) sur les années sus-citées baissent
considérablement à cause des effets d'inondation constatés
sur le site. Ce qui entraîne une baisse du rendement et de la
productivité des légumes produites. Les prix des cultures
maraîchères montent et réduisent le niveau des
consommations et par conséquent les chiffres d'affaires moyens des
exploitants maraîchers diminuent.
Le changement du climat a bel et bien des effets
néfastes sur la production des cultures maraîchères sur le
périmètre de Houéyiho. Ce qui sera bien
démontré par la suite au paragraphe 2 ci-dessous.

Figure n° 1 :
Chiffres d'affaires moyens des maraîchers des 6 dernières
années
La comparaison (figure 2 et 3) de l'évolution des
chiffres d'affaires moyens des maraîchers utilisant ou non des outils de
gestion montre qu'entre 2003 et 2008, les chiffres d'affaires moyens des
maraîchers n'utilisant pas des outils de gestion évoluent en dents
de scie contrairement à ceux utilisant des outils de gestion.
A partir de 2008, les chiffres d'affaires moyens des
maraîchers utilisant des outils de gestion sont supérieurs
à ceux des maraîchers n'utilisant pas des outils de gestion de 87
à 145 %. On peut aussi retenir que c'est à partir de
l'année 2008 que les formations comptables dispensées depuis
l'année 2002 et mises en pratique ont commencé par avoir de
succès. Il est à noter d'autre part que les chiffres d'affaires
des deux catégories de maraîchers diminuent au cours du second
cycle. Le second cycle couvre la période de la production allant de juin
à Septembre qui correspond à celle des hautes eaux à
Cotonou. Cela traduit bien la prise en compte des données
météorologiques dans l'explication du comportement des chiffres
d'affaires moyens de ces exploitants maraîchers.

Figure n° 2 :
Chiffre d'affaires moyens des maraîchers utilisant d'outils de
gestion

Figure n°
3 : Chiffres d'affaires moyens des maraîchers
n'utilisant pas d'outils de gestion
Paragraphe 2 : Perceptions
des exploitants maraîchers et adaptations des exploitations
maraîchères face aux effets du changement climatique
A- Perceptions des
exploitants maraîchers face aux effets du changement climatique
1- Comparaison de la
normale pluviométrie moyenne sur 30 ans (1971 à 2001) aux
hauteurs pluviométriques moyennes mensuelles de l'année 2008
La figure 4 montre la comparaison entre la normale
pluviométrique moyenne de 30 ans (1971-2001) aux hauteurs
pluviométriques moyennes mensuelles de l'année 2008. Les hauteurs
pluviométriques de l'année 2008 sont plus faibles que celles de
la normale sur 30 ans au début comme à la fin des pluies. Par
contre, pour les mois les plus pluvieux, (mai, juin, juillet et septembre), la
tendance s'inverse. Ce sont les mois où les risques d'inondations sont
les plus élevés. Cela explique bien l'ampleur des inondations
qu'on a eues en 2008 à Cotonou qui ont eu pour conséquence, de
grosses pertes de planches de cultures maraîchères. Le constat est
qu'on n'anticipe pas ces problèmes. On remarque que la question
climatique est très importante dans la gestion des exploitations
maraîchères mais depuis toujours, elle n'est jamais prise en
compte dans le calcul des revenus pour le moment des exploitations
maraîchères. Les données météorologiques
existent, mais elles ne sont utilisées à rien.

Figure n° 4:
Comparaison de la normale (1971 à 2001) pluviométrique moyenne
mensuelle à la moyenne pluviométrique mensuelle de 2008
2- Perceptions des
exploitants maraîchers
Après une enquête sur le périmètre
maraîcher de Houéyiho, 100% des exploitants ont indiqué
que :
v le climat a changé ces dernières
années ;
v la baisse du rendement des légumes, l'inondation des
exploitations maraîchères et la chaleur excessive sont les
indicateurs utilisés pour apprécier les effets du changement
climatique.
Malgré ces réponses, les maraîchers
interviewés ne connaissent pas les causes du changement climatique. De
même, il a été noté qu'aucune exploitation
maraîchère n'a souscrit à une assurance agricole.
B- Adaptations
développées par les systèmes des exploitations
maraîchères dans le contexte de changement climatique actuel
Par rapport aux inondations, aucun des maraîchers ne
développent de mesures d'adaptation (tableau 18). Par contre, 40% des
exploitants maraîchers proposent diverses mesures d'adaptation contre 60%
qui sont notamment :
v La séparation du marécage par des
barrières (1) ;
v La réduction du nombre de planche en fin du mois de
mars ou début avril pour prévenir les risques d'inondation
(1) ;
v Le drainage de l'eau vers les caniveaux ou le remblayage par
du sable de Togbin (4) ;
v L'utilisation du compost uniquement et des produits
biologiques pour le traitement des cultures (2) ;
v la réduction du nombre de planche pour
prévenir les risques d'inondation aux mois de juin, septembre octobre et
novembre (3),
v l'inexistence de risque d'inondation à cause de
l'emplacement (1).
( ) = indique l'effectif de maraîchers ayant faits des
propositions de mesures d'adaptation.
Tableau n°21 :
Réponse à l'adaptation
Réponses à l'adaptation
|
AI
|
AT
|
AC
|
ABF
|
AS
|
Besoins
|
Propositions de mesures d'adaptation
|
12
|
30
|
30
|
30
|
30
|
_
|
Pas d'adaptation
|
18
|
0
|
0
|
0
|
0
|
_
|
Financement
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
28
|
Utilisation de l'engrais organique et de pesticides
biologiques
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
2
|
Total
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
Légendes : AI=Réponse des
maraîchers à l'inondation ; AT= Réponse des
maraîchers à l'élévation de la
température ; AC=Réponse des maraîchers par rapport
à la chaleur excessive; ABF=Réponse des maraîchers par
rapport à la baisse du rendement des légumes;
AS= Réponse des maraîchers par rapport à
la conservation des légumes sur les planches;
Besoins= Voeux exprimés par les maraîchers.
Source : Enquêtes de
terrain, 2009
Les coûts de production ne varient pas lorsque le site
est inondé mais les prix de vente (tableau n°5) par planche des
cultures varient. L'offre devient supérieure à la demande car en
cette période de hautes eaux on note de grosses pertes de planches.
Section 2 :
Vérification des hypothèses et recommandations
Paragraphe 1 :
Vérification des hypothèses de l'étude
A- Vérification de
l'hypothèse N°1
L'analyse de la gestion des exploitations
maraîchères n'utilisant pas des outils de gestion ont permis de
savoir que ces types d'exploitants n'ont pas d'objectifs, ni d'ambition et
leurs chiffres d'affaires sont inférieurs de 47 à 59 % par
rapport à ceux qui utilisent des outils de gestion en 2008.
B- Vérification de
l'hypothèse N°2
En comparant la normale de 1971 à 2001 à la
moyenne pluviométrique de 2008, on remarque en 2008, une hauteur totale
de pluie de 1452 mm est tombée contre 1247, 6 mm sur la normale de 30
ans soit une augmentation de 16%.
C- Vérification de
l'hypothèse N°3
L'évaluation de la situation climatique à Cotonou
de janvier 2003 à Décembre 2008 a permis de savoir que le
changement du climat agit sur le rendement.
Paragraphe 2 :
Recommandations
Compte tenue du stade d'évolution actuel du niveau de
technicité et d'organisation du périmètre maraîcher
de Houéyiho, marqué par :
v une majorité d'exploitants, soit non instruits et non
alphabétisés, soit instruits de niveau primaire, soit
alphabétisé de niveau supérieur,
v un manque de capitaux, de matériel et outillage;
v des problèmes cruciaux en matière de gestion
technique demeurés jusqu'alors sans solution adéquate et
v des difficultés de gestion liées au changement
climatique, il est alors souhaitable faire les propositions et
améliorations suivantes :
En comptabilité
générale
Sur la base des outils déjà utilisés par
un certain nombre de maraîchers, nous proposons la tenue de la
comptabilité de manière séparée du Journal des
recettes et du journal des dépenses. La tenue séparée
de ces Journaux permettra d'éviter les éventuelles erreurs
d'imputation concernant l'entrée et la sortie de fonds. Il serait
souhaitable que les enregistrements y soient portés au jour le jour et
au fur à mesure des opérations réalisées afin
d'éviter l'oubli de certaines opérations. Nous retenons les
mêmes que ceux déjà utilisés par les
maraîchers. Dans Journal des recettes seront enregistrées
toutes les entrées d'argent concernant l'exploitation (vente de produits
récoltés, des plantes, des pépinières de
légumes importées etc....). Dans le Journal
des dépenses doivent être enregistrées les
dépenses quotidiennes au jour le jour pour les mêmes raisons
évoquées au sujet du journal des recettes. Nul ne doute
qu'il y aura beaucoup plus d'écritures dans ce journal que dans le
journal des recettes car il y aura généralement beaucoup plus
d'opérations de dépenses qu'il n'y en a de recettes. Les sommes
prélevées par l'exploitation pour son propre compte doivent
également y être enregistrées. Pour les maraîchers
non instruits et alphabétisés, nous proposons le journal des
dépenses et recettes en fon (tableau19).
Tableau n° 22 :
Journal de caisse en fon
Akwegba wena zinzan
(Utilisation du Journal de caisse)
Akwegba wena o, wena de we nyi b'e non wlan nuwiwa e non don
akwè byo gbaya alo akwè deton sin gbame e de me.
Ce journal de caisse est destiné à l'enregistrement
de toutes les opérations qui entraînent des mouvements
(entrées et sorties) d'argent dans l'exploitation.
Kpon dewu ton die :
(Exemple)
Azan
(Date)
|
Jinukun e do e
(Culture)
|
Tin é mè é dojinukun do e
(parcelle)
|
Nu e wa e
(designation)
|
Akwe byo gbamè
(encaissement)
|
Akwe deton sin gbamè
(décaissement)
|
Akw ékpo do gbangbamè é
(solde)
|
(Recettes)
|
(encaissement)
|
(dépenses)
|
Autres (décaissements)
|
Vowlan (Report)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nabi bi blo (Total)
|
|
|
|
|
|
Mi wa yi ji :Nu wiwa dokpo gee wè no wlan do xwi
dokpo ji
NB: Une opération est enregistrée sur une seule
ligne.
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
A partir de ces deux journaux biens tenus, il serait
facile de passer à l'équivalent d'un journal de caisse que nous
ne leur demandons pas de tenir nécessairement car déjà, la
seule tenue des journaux de recettes et de dépenses constitue un gros
effort que nous demandons aux maraîchers.
Nous recommandons néanmoins à ceux qui tiennent
déjà ces deux journaux de faire le total des dépenses de
façon que soit réalisé quotidiennement
l'équation et de faire la confirmation de solde théorique de
l'équation (1) ci-dessus avec l'existant en caisse :
Solde de la veille+Recette de la
journée-dépenses en fin de journée=Solde en fin de la
journée (1)
Si ce solde est supérieur à l'existant en
caisse, cela signifie que l'exploitant a omis d'enregistrer certaines
entrées de fonds. Par contre si solde est inférieur à
l'existant en caisse, cela montre que l'exploitant a omis d'inscrire certaines
sorties d'argent dans le journal des dépenses. Cette vérification
quotidienne de la caisse est d'une importance capitale pour la gestion
comptable de l'exploitation des résultats de l'activité. Notons
que le strict minimum requis pour permettre un contrôle de gestion en
matière de comptabilité générale.
Mentionnons que la tenue des comptes clients et fournisseurs
n'a de sens ici que si les maraîchers octroient du crédit à
leurs clients en bénéficie de leurs fournisseurs. Il serait
intéressant que ceux qui sont capables de le faire tiennent ces deux
comptes à jour pour permettre de mieux cerner leurs
réalités d'exploitation. Ce n'est donc pas obligatoire car le
plus souvent, pour bon nombre d'activités du secteur informel, les
exploitants arrivent à se tirer d'affaire en retenant mentalement les
montants de leurs créances sur les clients et de leurs dettes
vis-à-vis des fournisseurs sans aucun oubli, vu l'importance vitale pour
eux de cette mémorisation. Dans ce cadre, quelques outils de gestion ont
été proposés. Il s'agit de :
v Suivi des dettes fournisseurs
Le tableau 20 renseigne sur l'état des dettes de
l'exploitation vis-à-vis de ses fournisseurs et donne
l'échéance de règlement concernant chaque fournisseur
(tableau 20).
Tableau n° 23:
Suivi des dettes fournisseurs
Nom du Fournisseur ____________________________________
Date
|
Libellé
|
Echéance
|
Montant de la dette
|
Montant réglé
|
Moyens de règlement
|
Solde
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
v suivi des créances clients
Ce tableau renseigne sur l'état les créances de
l'exploitation vis-à-vis de ses clients et donne
l'échéance de l'encaissement concernant chaque client (tableau
21).
Tableau n°
24: suivi des créances clients
Nom du client ____________________________________
Date
|
Libellé
|
Echéance
|
Montant dû
|
Montant réglé
|
Moyens de règlement
|
Solde
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
v Le plan d'amortissement par
immobilisations
Il urge aussi de calculer les dotations aux amortissements des
immobilisations utilisées sur le site. Dans ce cadre nous proposons le
plan d'amortissement par immobilisations (tableau 22).
Tableau n° 25:
Le plan d'amortissement par immobilisations
Type de matériel________________________
Valeur d'origine ___________________
Date d'acquisition__________________
Durée de vie______________________
Système d'amortissement_____________
Périodicité________________________
|
Période
|
Valeur d'origine
|
Annuité
|
Cumul des amortissements
|
Valeur nette
comptable
|
|
|
|
|
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
En vue de permettre l'utilisation au sein de l'exploitation
des différents outils proposés, il importe que les pièces
justificatives concernant chaque opération soient disponibles. Ces
documents sont appelés des pièces comptables ou des documents de
base.
Il s'agit :
v des chèques bancaires
v des chèques postaux,
v des factures,
v des reçus, du livre de caisse pour les
encaissements,
v du livre de caisse pour les décaissements,
v du compte bancaire tenu à jour à la date de
l'élaboration des documents.
v des reçus internes (bon) ou des formulaires sont
aussi indiqués des dépenses car pour les frais de taxi
payés et les petites fournitures de bureau achetées on ne peut
pas établir les chèques par exemple.
La mise en pratique des différents documents comptables
proposés exige entre autres conditions :
v Que l'exploitant ait un niveau d'instruction pouvant lui
permettre d'avoir accès à ces connaissances ;
v Qu'il soit informé de la nécessité
d'avoir recours à de tels documents,
v Qu'il reçoive un minimum de formation en la
matière pour pouvoir appliquer les principes recommandés.
L'expérimentation de tels outils
nécessite :
v le choix d'une population cible en tenant compte du niveau
d'instruction,
v la formation de cette population cible,
v une phase d'essai pour apprécier les résultats
de la chaque spéculation et
v l'identification des sources de financement.
Face à cette situation, l'Etat béninois, les ONG
doivent assurer la formation des maraîchers instruits à
l'utilisation des outils proposés ainsi que l'alphabétisation des
non instruits car sans la tenue d'une comptabilité
régulière, les partenaires au développement et les
institutions financières seront réticents pour financer ces
exploitants maraîchers faute de non établissement des états
de synthèses permettant d'apprécier la rentabilité de leur
activité.
Le nombre de maraîchers instruits est faible.
Il serait souhaitable que les maraîchers, à
défaut d'un cabinet comptable se regroupent par 10 par exemple pour
engager un aide comptable. Celui-ci se chargerait de la gestion comptable des
opérations de chaque exploitation séparément. Il pourrait
ainsi harmoniser les solutions aux problèmes de gestion qui se posent
dans une exploitation du groupe qu'il gère, compte tenu de la
spécialité de chaque exploitation du groupe. Ainsi, la gestion de
ces superficies sera plus formelle que par le passé. Nul doute que le
recrutement de l'aide comptable consistera une charge additionnelle car si nous
fixons le salaire mensuel à 100.000 francs CFA, ceci reviendrait
à dix mille (10.000) par exploitation et par mois, en plus des
fournitures de bureau nécessaires pour les enregistrements et
l'élaboration des documents de bases (factures, pièces de caisse,
formulaires de dépenses etc....).
Au lieu d'une répartition à parts égales
du salaire du comptable entre les dix exploitations, une autre alternative
reviendrait à retenir comme clé de répartition la
superficie des exploitations. Cette action combinée à un meilleur
suivi des opérations culturales, à une étude
préalable du marché, conduirait a des résultats plus
performants et à une augmentation du revenu de l'exploitant qui pourrit
agrandir sa surface cultivée. Cet accroissement des superficies
cultivées, ainsi que les résultats positifs obtenus inciteraient
les partenaires au développement à consentir une aide à de
sous secteur à moyen terme. Mais beaucoup de maraîchers peuvent
être réticents à confier l'enregistrement de leur
opération à une personne extérieure par peur de perdre
leur secret professionnel.
En comptabilité analytique
La seule nécessité qui s'impose, vu
l'état d'évolution actuel de ces exploitants concerne le calcul
des coûts effectifs de production. Le fait de minorer ces coûts
implique une surestimation de la marge nette et peut ainsi conduire
l'exploitation à la faillite.
Pour cela, nous proposons la tenue du tableau de production
qui concerne les dépenses directes et indirectes engagées pour la
production d'une spéculation.
v Tableau de production
Les dépenses directes concernent les dépenses
effectuées pour le compte d'une spéculation bien
spécifié alors que les dépenses indirectes concernant
plusieurs spéculations à l'aide de clé de
répartition à définir par l'exploitant lui-même.
Comme dépenses indirectes nous pouvons citer les frais de
réparation de l'arrosoir, des tuyaux et de la moto pompe par exemple.
Notons que l'utilisation des pièces comptables permettra
l'élaboration des documents servant de base pour la prise de
décision comme le bilan et le compte de résultat (tableau
23).
Tableau n° 26:
le coût de production
Nom de l'exploitant_______________
Année : ________________________
Date de mise en pépinière ou date de
semis__________ Récolte du______au___________
Opération
Spéculation
|
Confection de planche
|
Semence
|
Repiquage ou semis
|
Engrais
|
Produits phytosanitaires
|
Désherbage
|
Dépenses indirectes à la spéculation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Les charges d'exploitation
Elles concernent :
v les charges correspondantes aux produits vendus, et
v les charges de l'exercice qui englobent les charges des
produits vendus+les charges des produits non vendus (stock final)
Les produits d'exploitations
Ils sont constitués par :
v les produits de l'exercice (les ventes, les produits
financiers, les produits accessoires, les ristournes et les rabais et remises
obtenus ; et
v le stock final
Ainsi:
Stock initial + ensemble des charges afférentes
à l'exercice - stock final=Charges correspondant au produits vendus
(2)
Produits réalisés au cours de l'exercice
- charges correspondant aux produits vendus= Résultat d'exploitation
(3)
v Résultats d'exploitation
La différence entre le produit d'exploitation et les
charges d'exploitation donne le résultat d'exploitation global de
l'exploitation (tableau 24).
Tableau n° 27:
Résultat d'exploitation
Résultats d'exploitation
|
Achat d'intrants
Semence
Engrais organique
Engrais chimique
Produits phytosanitaires
Stock d'intrants au début
Stock d'intrants à la fin
Transport
Salaire des employés
Frais d'entretien et de réparation
Charge de location de la terre (au cas où
l'exploitant n'est pas propriétaire)
Intérêts sur les emprunts
Cotisations pour renouvellement d'immobilisations
(Dotation aux amortissements)
Charges exceptionnelles (charge non lié à
l'exploitation)
|
Ventes de produits récoltés
Subventions d'exploitation
Coût des cessions internes
Produits financiers
Produits accessoires
Stock de produits au début
Stock de produits à la fin
Produits exceptionnels (Produit non lié à
l'exploitation)
|
SC si Résultat net=
bénéfice
|
SD si Résultat net= perte
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Il faut noter que les cessions internes concernent les
produits de l'exploitation utilisés encore pour l'exploitation. Par
exemple les graines de légumes locaux récoltés qui peuvent
être utilisées pour constituer une pépinière.
La différence entre les produits et les charges
d'exploitation de chaque spéculation se résument dans le tableau
25.
Tableau n°
28: Compte de résultat par spéculation
Spéculation_______________ Période
du___________au___________________
Eléments de recettes
|
Montants
|
Ventes et autres recettes sur la culture
|
|
Total 1
|
|
Eléments de dépenses
|
|
Achats et autres dépenses sur la culture
|
|
Total 2
|
|
Bénéfice par spéculation= Total 1- Total
2
|
|
Source : Nous mêmes
v Fiche de stock
L'exploitant peut tenir un compte de résultat par
spéculation s'il ne le juge pas trop encombrant. A la fin de l'exercice,
le résultat global sera égal à la somme des
résultats par spéculation. Les spéculations
concernées ici étant des denrées fortement
périssables, il serait souhaitable pour les sorties de stock d'utiliser
la méthode first in first out (tableau 26).
Tableau n° 29
: Fiche de stock
Désignation_______________ Année___________
Référence________________
Unité____________________
Date
|
Stock initial
|
Entrée
|
Sortie
|
Destination
|
Stock final
|
Q
|
P
|
Q
|
P
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Enquêtes de
terrain, 2009.
Conclusion
En somme, cet audit contribuera, nous l'espérons,
à la résolution partielle du problème de la gestion des
micros entreprises du secteur informel que sont les exploitations
maraichères à Cotonou. Elle permettra de mettre à la
disposition des petits producteurs dépourvus de moyens financiers
à s'octroyer l'assistance des cabinets comptables, des outils simples de
gestion et adaptés à leur activité. L'établissement
des états financiers et des rapports d'audit comptable et financier
inciteront les partenaires au développement, les banques à
financer les exploitants maraîchers. Il urge donc d'organiser des
séminaires d'information et de formation afin de sensibiliser les
maraîchers instruits ou non sur les avantages de la tenue d'une
comptabilité régulière et de l'établissement des
états financiers annuels.
On constate bel et bien que la prise en compte des
données climatiques et de leur impact sur le rendement, les chiffres
d'affaires des exploitations maraîchères sont des données
indispensables qu'il faut intégrer à la démarche
d'étude de la rentabilité de ces exploitations en vue d'en avoir
une vue holistique
Bibliographie
Adégbola P., Singbo A., Aklogan F. 2003. Rapport
rentabilité financière des exploitations maraîchères
de Grand Popo. 26 p.
Adégbola P. 2009. Typologie des exploitations agricoles
dans les vallées du Bénin. 51 p.
Agossou G., Ahouansou T., Ali D., Assogba F. 2001. Etude sur
la promotion de la filière des cultures maraîchères au
Bénin. 98 p.
Ahmed S., Jean-Marie A. 2002. Lexique d'économie 7
ème édition Dalloz. 680 p.
Assogba F. Agriculture urbaine et péri-urbaine.
Http//www.agricultures-urbaines.com/rubrique siefa.php.3 ?id_rubrique=6
Journal le Matinal, Numéro 3159 du mercredi 04
août, 2009.
MAEP, 2008. Manuel d'instruction aux agents enquêteurs.
PRNA. Cotonou 2003. 47 p.
Niger Progrès, 2008. Changement climatique et
développement. Magasine trimestriel d'informations
générales N° 007. 54 p.
PADAP, 2004. Rapport d'exécution. 21 p.
PADSE, 2005. Rapport général d'exécution
du projet. 48 p.
Tabo R., Traoré P.C.S. 2009. Impacts of Climatic Change
on Agriculture and Adaptation Strategies in Africa. Colloque International sur
les changements Climatiques et Evaluation Environnementale du SIFEE. Niamey,
26-29 mai 2009. 28 p.
Annexes 1 : Organigramme de
l'INRAB

Annexe 2 : Questionnaire
d'enquête
Fiche N° / ___/ Date d'enquête / __/ __/ __/
Enquêteur : / _______________/
Quartier / ________________/
1. Profil de l'enquêter
Variables
|
Codes
|
Réponses
|
Nom& Prénom
|
|
|
Age
|
|
|
Sexe
|
1= masculin, 2= féminin
|
|
Niveau d'instruction
|
|
|
Depuis quand faites vous le
Maraîchage ?
|
|
|
Comment êtes-vous venu au
Maraîchage ?
|
1= chômage, 2= recherche de source secondaire de revenu,
3= autre (préciser)
|
|
Autres activités que le maraîchage
|
1= commerçant ,2= artisan,
3= salarié, 4= autre (préciser)
|
|
Avez-vous reçu une formation en maraîchage ?
|
RFM= formation reçu en maraîchage ?
Si oui comment?
Si non pourquoi ?
|
|
Faîtes vous partir d'une organisation
maraîchère?
|
OM= organisation maraîchère
oui =1, non = 2
Si oui de laquelle ou lesquelles?
Si non pourquoi ?
|
|
2. Gestion de l'exploitation
Variables
|
Codes
|
Réponses
|
Taille de l'exploitation agricole
|
PD= nombre de planche disponible
|
|
PV= nombre de planche utilisé
|
Nombre de cycle par an
|
NC= Nombre de cycle par an
|
|
Nombre moyen de planche par an
|
NMP= Nombre moyen de planche par an
|
|
Superficie moyenne de plantation
|
SMY= Superficie moyenne de plantation
L =Longueur ; l =largeur
|
|
Rang des cultures faites selon
Le nombre de planches occupées
|
1= 1er Culture
2=2ème Culture
3=3ème Culture
4=4ème Culture
|
|
Utilisez-vous des outils de gestion ?
|
UTG= Utilisation d'outils de gestions?
oui =1, non = 2
Si oui lesquels
Si non pourquoi ?
|
|
Votre exploitation est-elle rentable ?
|
oui =1, non = 2
Si oui quelles sont vos ambitions et vos contraintes
Si non pourquoi ?
|
|
Comment gérez-vous la main d'ouvre ?
|
MO= main d'ouvre
|
|
Total des recettes ou chiffre d'affaires
|
TR= Total des recettes ou chiffre d'affaires
|
Journalière_______________
Mensuelle_______________
Annuelle________________
Réponses
|
Selon vous, le climat a-t-il changé ces dernières
années ?
|
CLIMCHANG = perception du producteur sur le changement du
climat
Le climat a changé = 1 ; le climat est resté
inchangé = 2
|
|
Quels indicateurs utilisez-vous pour apprécier les effets
du changement climatique ?
|
INDICLIM = indicateurs utilisés pour apprécier les
effets du changement climatique
Vent violent = 1 ; baisse de rendement des cultures = 2 ;
Inefficacité des techniques de stockage = 3
inondation = 4 ; Chaleur excessive = 5 ; durée de
stockage de plus en plus faible = 6 ; Température
élevée =7
|
|
Quelles sont les causes du changement climatique selon
vous ?
|
CACC=causes du changement climatique
|
|
Quelles sont les conséquences du changement climatique
selon vous ?
|
COCC=conséquences du changement climatique
|
|
Avez-vous souscrit à une assurance agricole ?
|
SA=Avez-vous souscrit à une assurance agricole ?
Oui=1 ; Non=2
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à l'inondation ?
|
AI= réponses développées face à
l'inondation
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à la température élevées ?
|
AT réponses développées face à la
température élevées
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à la chaleur excessive ?
|
AC= réponses développées face à la
chaleur excessive
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à la baisse de rendement ?
|
ABR= réponses développées face à la
baisse de rendement
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à la baisse de fertilité du sol ?
|
ABF= réponses développées face à la
baisse de fertilité du sol
|
|
Quelles sont les réponses développées face
à l'inefficacité du stockage ?
|
AS= réponses développées face à
l'inefficacité du stockage
|
|
Avez - vous quelque chose à suggérer ?
|
|
|
3.Gestion des engrais
Type d'engrais
|
Quantité
|
Prix
|
Sources d'approvisionnement
|
|
|
|
|
4. Gestion de produits phytosanitaires
Nom de insecticides
|
Coût unitaire de
la quantité
|
|
|
Nom des bios pesticides
|
Coût unitaire de
la quantité
|
|
|
6. Gestion des techniques d'irrigation
Type de technique
|
Coût de réalisation
|
Elément de réalisation
|
Montant
|
Moto pompe à raccord
|
-Moto pompe
-Tuyaurie
-Raccord flexible
-Forage
-Frais d'installation
TOTAL
|
|
Asperseur
|
-Moto pompe
-28 tourniquets pour 100 planches
-Forage
-Main d'oeuvre
TOTAL
|
|
Puits
|
_
|
|
. Gestion du matériel et outillage
Type de matériel et outillage
|
Nom de matériel et outillage
|
Prix d'achat
|
Duré de vie
|
Mode de faire valoir
|
Source
D'approvisionnements
|
Gestion de la recette
Cultures Maraîchères
|
Nombre de pied ou quantité par planche
|
Prix de vente par planche
|
mini
|
maxi
|
moyen
|
Culture 1
Culture 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 3 : Chiffre d'affaires moyens des
maraîchers sur les 6 dernières années
Maraîchers utilisant des outils de gestion
Maraîchers n'utilisant pas des outils de gestion
Années
|
Cycle1
|
Cycle2
|
Cycle3
|
|
Années
|
Cycle1
|
Cycle2
|
Cycle3
|
2003
|
757500
|
550000
|
890000
|
|
2003
|
490000
|
790000
|
870000
|
2004
|
706250
|
525000
|
810000
|
|
2004
|
640000
|
587000
|
975000
|
2005
|
755000
|
565000
|
735000
|
|
2005
|
820000
|
570000
|
455360
|
2006
|
660500
|
482500
|
650000
|
|
2006
|
850000
|
480000
|
745000
|
2007
|
600000
|
447500
|
628000
|
|
2007
|
640000
|
420000
|
757000
|
2008
|
635000
|
435000
|
572750
|
|
2008
|
296000
|
257140
|
277500
|
Maraîchers utilisant des outils de gestion et
Maraîchers n'utilisant pas des outils de gestion
Années
|
Cycle1
|
Cycle2
|
Cycle3
|
2003
|
757340
|
535000
|
920000
|
2004
|
729000
|
510000
|
880000
|
2005
|
737500
|
507253
|
830000
|
2006
|
696700
|
501600
|
790000
|
2007
|
587710
|
487800
|
667660
|
2008
|
540000
|
465000
|
674000
|
Tables
des matières
Dédicaces
i
Remerciements
ii
Sommaire
iii
Sigles et abréviations
iv
Liste des tableaux
v
Liste des Figures
vi
Introduction
1
Chapitre 1 : Présentation du
cadre d'étude
2
Section 1 : Présentation de
l'INRAB
2
Section 2 :
Présentation du Programme de Cultures
Maraîchères (PCM) de l'INRAB
4
Chapitre 2 : Fondements
théorique et méthodologique
6
Section 1: Fondements théoriques
6
Paragraphe1 : Problématique,
Objectifs et Hypothèses
6
A : Problématique et
intérêt de l'étude
6
1-Problématique
6
2-Intérêt de l'étude
7
B- Objectifs et hypothèses de
l'étude
8
1-Objectif général
8
2-Objectifs spécifiques
8
3- Hypothèses de l'étude
8
Paragraphe 2 : Revue de littérature
8
A. Définitions et classification des
concepts clés de la littérature
8
B- Synthèse des travaux
antérieurs
10
Section 2 : Méthodologie
11
Paragraphe 1 : Zone de l'étude
11
A- Situation géographique et structure du
périmètre maraîcher de Houéyiho
12
B- Organisation et cadre institutionnel des
exploitants maraîchers
13
Paragraphe 2 : Méthodes
14
A- Méthode de collecte et traitement des
données
14
1- Méthode de collecte
14
2- Traitement des données
14
B- Méthode d'analyse et limite de
l'étude
14
1-Méthode d'analyse
14
2- Limite de l'étude
15
Chapitre 3 : Résultats et
discussions
16
Section 1: Comparaison de la gestion des
exploitations maraîchères, perceptions des exploitants
maraîchers et adaptations des exploitations maraîchères face
aux effets du changement climatique
16
Paragraphe 1 : Comparaison de la gestion des
exploitations maraîchères
16
A- Gestion des exploitations
maraîchères
16
1-Gestion de l'exploitation sans utilisation
d'outils de gestion
16
2-Gestion de l'exploitation avec utilisation
d'outils de gestion
17
B- Comparaison
26
Paragraphe 2 : Perceptions des exploitants
maraîchers et adaptations des exploitations maraîchères face
aux effets du changement climatique
30
A- Perceptions des exploitants maraîchers
face aux effets du changement climatique
30
1- Comparaison de la normale pluviométrie
moyenne sur 30 ans (1971 à 2001) aux hauteurs pluviométriques
moyennes mensuelles de l'année 2008
30
2- Perceptions des exploitants maraîchers
31
B- Adaptations développées par les
systèmes des exploitations maraîchères dans le contexte de
changement climatique actuel
31
Section 2 : Vérification des
hypothèses et recommandations
32
Paragraphe 1 : Vérification des
hypothèses de l'étude
32
A- Vérification de l'hypothèse
N°1
32
B- Vérification de l'hypothèse
N°2
32
C- Vérification de l'hypothèse
N°3
32
Paragraphe 2 : Recommandations
32
Conclusion
42
Bibliographie
I
Annexes 1 : Organigramme de
l'INRAB
I
Annexe 2 : Questionnaire
d'enquête
II
Annexe 3: Chiffre d'affaires moyens des
maraîchers sur les 6 dernières
années.....................................................................................................III
Tables des matières
I
|