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L'apport des capitaux et investissements chinois à  la relance de l'économie nationale congolaise

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par Caddy KADIMA TSHIBANGU
Université du Catholique du Cepromad - Licence 2007
  

Disponible en mode multipage

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    Introduction générale

    I. ETAT DE LA QUESTION

    Napoléon Bonaparte a dit un jour " Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera ", une vision que nous voyons se réaliser aujourd'hui, après à peu près trois siècles. En effet, la Chine est considérée, aujourd'hui, comme une puissance économique redoutable. L'un des aspects le plus remarquable des changements de l'économie chinoise est son ouverture internationale. En fait, conformément au modèle d'économie planifiée, la Chine fonctionnait pratiquement en autarcie jusqu'en 1979. Depuis, elle connaît une large vague de réforme sous la direction de Deng Xioping et son fameux mot d'ordre " Enrichissez-vous ! ". L'enrichissement personnel (individualisme) et la consommation (soutenue par des politiques néo-Keynésiennes dès 1997) sont devenus de nouveaux moteurs économiques. Ainsi, l'économie chinoise est passée d'une économie planifiée de type soviétique à un « socialisme de marché » aux caractéristiques chinoises, conservant la structure rigide de contrôle par le Parti Communiste Chinois.

    Le démarrage économique chinois, d'après les experts, date véritablement de 1992, il s'est concrétisé juste après l'adhésion à l'Organisation Mondiale de Commerce en 2001, après 15 longues années de négociations. En effet, c'est en 2003, que le monde a vraiment découvert la nouvelle réalité du pays le plus peuplé du monde (20 % de population mondiale). Durant cette année, la Chine est réellement apparue comme une des locomotives de la croissance mondiale, elle est devenue le premier récipiendaire d'investissements étrangers. En 2005, elle s'est placée au 6éme rang au niveau de PIB et elle a enregistré le meilleur taux de croissance dans le monde. Ainsi, certains observateurs ont qualifié la Chine « d'usine de monde », un terme qui n'apparaît pas usurpé tant il est vrai qu'aujourd'hui il n'est plus une peluche, un réveil électronique ou un climatiseur qui ne soit fabriqué en Chine. Le secteur textile est à cet égard un exemple spectaculaire puisque, aujourd'hui, la Chine, « plus grand atelier du monde », fabrique près de 30 % des vêtements vendus à travers le monde.

    Devant cette montée en puissance du dragon asiatique, il est devenu un bouc émissaire puisqu'il est à blâmer pour les problèmes économiques mondiaux, ce débat a été déclenché juste après l'apparition de « le facteur chinois » rapport de Stephen Roach.

    La particularité de la présente étude consiste à démontrer l'apport du management dans la concrétisation des capitaux et investissements chinois intéressés par la RDC.

    II. Problématique

    Le développement et la croissance économique de tout pays sont des problèmes délicats qui nécessitent qu'aux préalables des moyens tant matériels qu'immatériels soient réunis.

    En tout état de cause la croissance économique d'un pays est fonction des ressources naturelles de facteurs de production comme les unités de production de biens et services, du capital humain et du travail dont il dispose.

    Il va de soi que la production de richesses serait un préalable fondamental pour une appréciation effective du taux de croissance économique d'un pays.

    Mais il sied de faire remarquer que la division du monde en deux catégories de pays : les développés et les sous - développés, permet de dégager les caractéristiques de chacune et de déduire les analyses sur la différence des uns par rapport aux autres.

    En effet par pays développés on les qualifie généralement sur base des aiteria ci-dessous :

    - Croissance économique élevée ;

    - Niveau de vie élevé ;

    - Balance économique équilibrée ;

    - Taux de chômage faible ;

    - Industrialisation accélérée etc.

    Par contre les sous développés s'identifient à travers :

    - une économie faible et tournée vers l'extérieur ;

    - un dysfonctionnement du système bancaire ;

    - un faible taux d'investissement ;

    - un taux élevé de la mortalité infantile et du chômage ;

    - une recrudescence des maladies et épidémies mortelles ;

    - une survivance des économies de subsistance ;

    - une concentration de la production sur quelques secteurs au détriment des autres etc.

    De ce qui précède il est impétueux d'étudier les voies et moyens pour relever le défi du développement de pays du tiers monde dont d'une manière générale les pays d'Amérique latine, d'Asie, et surtout d'Afrique.

    Dans le cas d'espèce, il est important de faire remarquer que la présente étude soulève la question du développement de la RDC. Immense pays au coeur de l'Afrique, la RDC a été déclarée « scandale géologique » à cause de ses innombrables potentielles économiques, mais cependant loin s'en faut la RDC soulève un paradoxe qui prise l'inacceptable.

    Après 48 ans d'indépendance, le pays accuse un retard de développement et présente le tableau macabre d'une population vivant dans la misère la plus profonde. Toutes les analyses récentes de la Banque Mondiale, du PNUD concluent sur un constat amer du niveau de vie, de la croissance économique atteint par le pays.

    · Les grands facteurs de production comme la Gecamines la Miba, l'Onatra, les Sociétés de transport maritime et aérien qui gêneraient des importantes recettes et équilibraient la balance commerciale sont tombés en faillite.

    · L'état des routes et des infrastructures de base laisse à désirer ; bref, un faible taux de production nationale brute (PNB).

    Par ailleurs, les gouvernements actuels doivent décanter les problèmes financiers de dettes extérieures plus précisément la situation avec le fonds monétaire international.

    Devant cette équation un peu plus complexe, il est indispensable de pouvoir lever l'option, afin d'arriver à jeter de nouvelles bases avec les moyens disponibles pour une relance effective de l'économie nationale qui devra permettre le progrès et le bien être des congolais.

    Toujours est-il que lorsqu'on soulève la problématique du développement d'un pays, il faut ici dégager les facteurs déterminants et contingents néanmoins le développement est question d'une volonté politique de pouvoir impliquer les partenaires sérieux qui peuvent apporter leurs capitaux au pays afin d'un investissement rationnel.

    La RDC est à la phase déterminante de son histoire. Parmi les préoccupations fondamentales des institutions issues des élections, s'inscrivent à priori le respect du contrat social, celui du défi pour un développement réel du niveau de vie et de l'effectivité du bien être du congolais.

    Les questions fondamentales que soulève cette présente étude scientifique sont les suivantes :

    1. Est- il indispensable pour la RDC de chercher d'autres partenaires que les traditionnels pour sa relance économique ?

    2. En quoi les capitaux chinois peuvent-ils apporter un appui solide à la relance économique congolaise ?

    3. Est-il indispensable de souscrire à une approche managériale dans la réalisation et l'efficacité des investissements chinois en RDC ?

    III. HYPOTHESES DE TRAVAIL

    Selon les professeurs KUYUNSA Bidum Gilbert et SHOMBA KINYAMBA Sylvain, « l'hypothèse est une supposition que l'on fait d'une chose possible ou non et dont on tire une conséquence.

    C'est une proposition résultant d'une observation ou d'une introduction et devant faire l'objet d'une vérification.

    En effet, l'hypothèse constitue l'ensemble des réponses anticipatives aux questions soulevées dans la problématique ». 1(*)

    La RDC est en état de crise économique profonde.

    Par crise économique, il faut entendre la rupture entre la production et la consommation en passant évidemment par la distribution. C'est un déséquilibre total occasionné par la baisse de production qui entraîne la carence des richesses et des biens.

    Relancer l'économie nationale, suppose mobiliser les capitaux internes et aussi tendre la main vers l'extérieur.

    Etant donné que la RDC avec ses partenaires traditionnels éprouvent des difficultés à pouvoir encore s'engager compte tenu des différents contentieux qui sont encore non réglés, l'apport des capitaux chinois et quelques investissements en cours seraient le bienvenu pour donner du souffle à l'économie congolaise.

    Par ailleurs, pour leur efficacité, l'apport du management permettrait une gestion rationnelle de toutes les ressources impliquées.

    IV. METHODOLOGIE

    Il existe plusieurs méthodes en sciences sociales si bien que le choix n'est pas parfois facile à opérer.

    Devant l'éventail de méthodes existantes notre choix est tombé sur les méthodes ci-après :

    IV.1. La méthode historique

    La méthode historique ne se restreint pas au simple fait de faire des récits historiques des faits, mais aussi et surtout d'appréhender dans une dimension évolutive et dégager le rôle joué par certains acteurs et son impact sur tous les plans de la vie.

    Avec cette méthode nous sommes parvenu à circonscrire l'apport des investissements chinois en RDC dans le passé comme dans le présent et à mettre l'accent sur leur impact sur le développement national.

    IV.2. La méthode systémique

    Propre à David EASTON, cette méthode part du principe selon lequel un tout est une somme de parties dont chacune est étroitement liée à l'autre à telle enseigne que lorsqu'une partie de l'ensemble est en mauvaise ou en bonne posture, c'est l'ensemble du tout qui en est conséquemment. Dans cette méthode, toute organisation est considérée comme un système vivant fait des sous systèmes en perpétuelle interaction entre- eux les systèmes et vice versa.

    L'apport des chinois ou leurs investissements vont avoir des implications sur les autres secteurs de la vie nationale entre autre : le social, l'agriculture, l'emploi, l'industrie, les PME, les PMI, les finances etc.

    IV.3.Techniques

    Pour mener à bien cette recherche dans sa phase de collecte des données, nous avons recouru libre aux technique ci-après :

    1. L'Interview

    Nous nous sommes entretenu avec la population sur certains investissements chinois au Congo comme le palais du peuple, le stade des martyrs, le commerce de produits chinois, la réhabilitation de la nationale n°1 Kinshasa-Matadi, le domaine présidentiel de la N'SELE, la Société de communication Congo Chine Télécom (CCT) etc.

    Car l'interview selon R.PINTO et M.GRAWITZ « est un procédé d'investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale, pour recueillir des informations, en relation avec le but fixé ».2(*)

    2. La technique documentaire

    Nous avons eu à lire plusieurs ouvrages en économie sur la croissance, l'investissement, en management de développement, et l'Internet nous a suffisamment renseigné et documenté sur les investissements chinois partout au monde.

    D'après J.William GOODE, les techniques sont « des outils utilisés dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à l'interprétation et à l'explication grâce aux méthodes ».3(*)

    3. Observation participative

    Nous sommes agent et cadre dans une société chinoise en RDC, au delà des objectifs de cette entreprise qui nous emploie, nous sommes parvenu à connaître ce que c'est un investisseur chinois, et ce que pense la chine sur la RDC notre pays en termes de coopération et d'investissements.

    V. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Ecrire un travail scientifique n'est pas un fait du hasard, le chercheur a toujours été motivé par quelques choses :

    · la présente étude est un véritable « dépliant »comportant des informations et renseignements sur la chine et en quoi elle peut intéresser le congolais souvent aliéné de l'occident.

    · En tant que manager et économiste, par cette étude nous ouvrons une brèche pour que quiconque veut aborder la question sur les investissements chinois puisse approfondir la présente étude.

    VI. DELIMITATION DU TRAVAIL

    Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l'espace.

    Dans le temps, nous avons pris la période allant de 1996 jusqu'à 2006 néanmoins nous n'avons pas oublié de signaler ce qui a été fait avant cette période.

    Dans l'espace, nous avons retenu les villes de Kinshasa et de Matadi.

    VII. DIFFICULTES RENCONTREES

    Par le temps qui court, rédiger un mémoire sanctionnant la fin des études universitaires, n'est pas une mince affaire.

    Nous avions à propos rencontré plusieurs difficultés, notamment :

    - Celle liée à la documentation à Matadi ; il y a une insuffisance des bibliothèques dans cette ville.

    - les difficultés d'ordre financier, nous avions la peine de faire face à certaines dépenses à cause de la précarité du pouvoir d'achat surtout à l'instabilité de la monnaie.

    Bon gré, malgré, nous avons pu nous dépasser pour présenter un travail digne d'une oeuvre scientifique.

    VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Outre l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail est subdivisé en quatre chapitres chacun ayant des sections spécifiques. Il s'agit :

    - Au premier chapitre consacré aux contours théoriques et aux généralités ;

    - Au deuxième chapitre portant sur la présentation Economique de la Chine ;

    - Au troisième chapitre procédant à la présentation Economique de la RDC ;

    - Et au quatrième chapitre portant sur l'Apport du Management stratégique aux investissements Chinois en RDC.

    Chapitre I. CONTOURS THEORIQUES ET GENERALITES

    Section I. Définition de notions de base

    I.1. L'apport

    C'est la contribution de quelque chose ce qu'on attend de quelque chose.

    I.2. Capital

    C'est un facteur de production qui, combiné au facteur travail, permet de créer des extrants ou outputs, c'est-à-dire des biens et de services ; c'est l'ensemble des moyens matériels de production qui se décomposent en capital fixe (machines, équipements, bâtiments) et capital circulant.

    La notion de capital peut revêtir plusieurs significations ;

    · une signification financière ; le capital correspond à une somme d'argent placée sous forme de prêts ou de titres (actions, obligations) donnant lieu à la rémunération (intérêts, dividendes)

    · en comptabilité le capital désigne aussi l'ensemble des ressources stables qui ont permis de financer l'actif du bilan (capitaux propres, amortissements, provisions, dettes financières.)

    · une signification économique : le capital « technique » est constitué par l'ensemble des moyens matériels et immatériels qui permettent à l'entreprise de fonctionner ; en comptabilité, on le retrouve à l'actif du bilan, il comprend le capital fixe (brevet, immeubles, machines, matériel) et le capital circulant (stocks).

    · pour BOHM-BAWERCK, il s'agit d'un détour de production qui permet d'accroître la productivité du facteur travail.

    Cette notion a été introduite par les économistes classiques dont Adam SMITH. Par ce terme, ils désignaient l'ensemble des éléments du capital technique ou productif (consommés, incorporés ou non dans les biens), dans le cycle de production (matières premières, énergie, fournitures, accessoires).

    En comptabilité privée, on parle de capitaux circulants ou d'actifs circulants pour designer l'ensemble des valeurs d'exploitation réalisables et disponibles.

    En comptabilité nationale, cette notion n'existe pas et prend le nom de consommation intermédiaire.

    I.2.1. Capital financier

    Placement réalisé par une entreprise dans d'autres entreprises ou dans d'autres secteurs.

    I.2.2. Capital fixe ou technique

    Moyens de production utilisés de façon récurrente et durable dans le processus de fabrication c'est-à-dire bâtiments, outillages, bureaux, terrains, c'est-à-dire l'ensemble des biens durables d'une entreprise.

    Pour Eugène BOHM-BAWERK, « le capital technique est l'ensemble des biens indirects ou intermédiaires qui, à travers des détours de productions féconds, et moyennant une dépense de temps ont la vertu de rendre plus productif le travail », dans la théorie positive du capital.

    Le terme capital fixe est utilisé en comptabilité nationale (cfr FBCF ou FNBF). La FBCF (formation brute de capital fixe) correspond à l'acquisition de nouveaux biens durables utilisés dans le processus de production. Le capital fixe est un stock et la formation brute de capital qu'est un flux.

    I.2.3. Capital humain

    Concept introduit par les théoriciens libéraux Gary BECKER et Théodore SCHULTZ dans les années soixante.

    Ensemble des connaissances scolaires et professionnelles (« apprentissage par la pratique ») qui confèrent des capacités économiquement productives à un individu. L'éducation et la formation professionnelle accroissent la productivité du travail. C'est pourquoi Becker les nomme CAPITAL HUMAIN, un capital qui peut être développé par les investissements dont cet économiste affirme qu'ils ont une rentabilité. Par ailleurs, Becker considère les investissements en capital humain comme un détour de production, ils expliqueraient les différences de rémunérations entre les individus.

    I.2.4. Plein-emploi

    Le plein-emploi est une notion relative, comme l'est d'ailleurs celle de « chômage structurel » ou de « chômage d'équilibre ».

    On peut considérer que le plein-emploi est atteint lorsque le chômage se résume au chômage frictionnel, c'est-à-dire au chômage lié au temps nécessaire pour les demandeurs d'emploi pour retrouver un emploi.

    Toutefois, pour parler du plein-emploi, il faut aussi se référer à un autre indicateur, celui du taux d'emploi qui se mesure par le volume des actifs occupés entre 15 et 65 ans rapporté au volume de la population des tranches d'âges de 15 à 65 ans. En France par exemple, en 2002, ce taux n'était que de 62.5% alors que la commission européenne a fixé un taux de 70%. La France était donc, selon le critère, loin du plein-emploi en 2001.

    Pour l'OCDE (juillet 2001), pour lutter contre le sous-emploi, il faut remobiliser l'offre de travail (celle que constitue les demandeurs d'emploi) après des années passées à la réduire (préretraites, allocations sociales, incitation au temps partiel...), il faut limiter les effets trappes à pauvreté et a chômage liés à certains minima sociaux comme le RMI. L'OCDE souligne l'intérêt des allégements de charges pour les bas salaires qui ont baissé les coûts du travail des moins qualifiés. Pour aller plus loin, elle estime nécessaire la réduction des prélèvements obligatoires. Cette réduction devrait commencer par les impôts qui découragent la reprise de l'activité (pour les plus démunis) mais aussi pour ceux qui encouragent l'expatriation.

    I.3. Relance

    Le mot relance peut être compris comme la remise en route et aussi c'est la politique économique visant à encourager et à renforcer les activités économiques.

    Par le verbe relancer nous pouvons comprendre que c'est donner un nouvel élan à quelque chose ou encore remettre de nouveau en marche.

    I.4. ECONOMIE NATIONALE

    Le concept économie n'est pas à confondre avec les sciences économiques qui en sont son étude.

    I.4.1. DEFINITION

    L'économie est définie par le Larousse comme « un ensemble d'activités d'une collectivité humaine relative à la production, à la distribution et à la consommation des richesses »4(*)

    Mais les sciences économiques étudient les mécanismes de l'économie, les systèmes économiques ainsi que les pensées économiques.

    I.4.2. LES TYPES D'ECONOMIE

    On distingue les types d'économie ci-dessous :

    1. L'économie libérale : celle-ci limite l'intervention de l'Etat et ce sont les citoyens eux-mêmes qui prennent plus d'initiatives.

    2. L'Economie dirigée ou planifiée : Elle fondée sur la planification de l'Etat qui décide des aspects économiques.

    3. L'économie concertée : Elle est basée sur la concertation de l'Etat et des partenaires économiques.

    4. L'économie sociale : Elle est une partie de l'activité économique assurée par les Associations, les Coopératives et les Mutuelles.

    I.5. LES INVESTISSEMENTS

    I.5.1. INTRODUCTION

    Nous avons jugé nécessaire de traiter dans notre étude, la partie investissement dans les détails car l'état actuel de notre pays est du au fait que cet aspect n'avait pas été respecté pendant plusieurs décennies. Pour investir, il faut absolument des capitaux.

    I.5.2. NOTION D'INVESTISSEMENT

    I.5.2.1. LE DETOUR DE PRODUCTION

    Prenons un exemple, fort explicite, d'un paysan qui habite une cabane éloignée d'une source d'eau. Il peut, s'il désire boire, se rendre à la source et puiser de l'eau à la main. Il peut aussi en prenant du temps, fabriquer un seau : il pourra alors se constituer une provision d'eau, diminuer le nombre de ses voyages à la source et satisfaire plus régulièrement ses besoins. S'il dépense plus de temps, il pourra aller encore plus loin et creuser des arbres, faire ensuite une canalisation qui conduira l'eau de source à sa cabane. Il réalise alors un allongement du détour de production. Dans ce cas, il aura fait un investissement plus important, mais il disposera désormais régulièrement de l'eau chez lui, en éliminant pour l'avenir, tout effort pour se la procurer. Des biens de production, dans cet exemple le seau ou canalisation, sont donc crées, moyennant une dépense de temps, en vue de satisfaire les besoins, c'est une méthode directe de production, qui demande du temps, de l'énergie, mais qui permet ensuite de mieux et d'avantage consommer, que l'on appelle «  le détour de production »

    Le détour est évidemment fécond puisque la satisfaction des besoins est ultérieurement plus grande, tout en exigeant moins d'effort du sujet économique.

    On voit donc clairement comment, procéder à un détour de production, réagir par la suite sur la production du travail.

    I.5.2.2. INVESTISSEMENT DIRECT

    Selon KOTLER et B.DUBOIS, « la dernière façon de s'implanter sur un marché extérieur consiste à investir dans une unité de production ou d'assemblage située à l'étranger ».5(*)

    I.5.2.3. CATEGORIES D'INVESTISSEMENT

    · L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL CIRCULANT

    Il consiste en l'achat de biens ou services qui seront entièrement utilisés, détruits ou transformés, au cours d'un processus de production.

    · L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL FIXE

    Il consiste en l'achat de biens durables qui sont utilisés pendant plusieurs cycles de production, ce qui correspond à la notion de formation brute du capital fixe (FBCF).

    En effet, le capital fixe est un stock qui varie en fonction de deux flux opposés :

    a. l'investissement brut : valeur totale des moyens de production achetés par l'entreprise est le flux positif

    b. l'investissement net : est égal à l'investissement brut moins les déclassements (mise au rebut du matériel due à l'usure ou à l'obsolescence qui correspond aux flux négatif ; il mesure la variation de la capacité de production).

    Si l'on assimile, déclassement à l'amortissement économique, on peut écrire :

    Investissement net = Investissement brut - amortissement

    Cette définition de l'investissement exclut l'achat d'actifs financiers bien que, dans le langage courant, on parle souvent de « l'argent investi à la bourse », il faut préférer alors le terme placement pour éviter toute confusion.

    On peut distinguer :

    · les investissements de capacité, destinés à croître la capacité de production et favorable à la création d'emplois ; et

    · les investissements de rationalisation ou de productivité qui sont motivés par la recherche d'une baisse de coûts unitaires obtenue grâce à une économie de facteurs de production, ce qui se traduit souvent par des suppressions d'emplois.

    Dans la réalité, cette distinction est artificielle : un investissement de remplacement (d'une machine usée par exemple) ou de capacité inclut presque toujours un investissement de productivité (on profite du remplacement pour acheter une machine plus performante).

    Des investissements, en capital circulant ou fixe, brut, net, de capacité que l'on appellera investissement matériel, on distinguera l'investissement immatériel qui comprend autant la création des connaissances nouvelles ( le produit de l'activité de recherche ) que de leur diffusion dans la collectivité toute entière par exemple. Il correspond également aux dépenses de recherche de développement, de formation, d'acquisition de logiciels, de publicité.

    I.5.3.LES FACTEURS DE L'INVESTISSEMENT

    L'investissement maintenant qu'il a été défini, est lié à un certain nombre de facteurs. Les motivations sont en rapport avec une demande anticipée de ce que l'on produit, un besoin d'évolution pour augmenter sa rentabilité, une situation financière favorable, ou un besoin de modernisation ainsi que d'innovation.

    I.5.3.1.La demande anticipée

    Dans cette situation, l'entreprise veut répondre à un besoin futur qui se fait ressentir. Elle veut donc ajuster sa capacité de production, par l'achat de matériel ou l'embouche de main d'oeuvre supplémentaire, afin de pouvoir suivre l'évolution des embauches de sa production.

    C'est donc une variation de la demande qui pousse les dirigeants de l'entreprise à investir ou non. Cependant, cette variation ne se traduit pas par une variation proportionnelle des investissements. Les décisions d'investissements sont amplifiées ou décalées selon les changements de la demande. Ce principe porte le nom d'accélérateur. Ce dernier est intiment lié à un autre facteur : le multiplicateur

    1°. LE MULTIPLICATEUR

    Le multiplicateur est un processus selon lequel la variation d'une grandeur, pour nous il s'agit de l'investissement, entraîne au cours d'une période donnée la variation amplifiée d'une autre grandeur, en l'occurrence le revenu. 6(*)

    Ainsi, une augmentation des investissements induit une hausse du revenu. Si l'on prend le cas d'un Etat qui se trouve dans une situation de crise et de chômage, cet Etat va lancer une politique de grands travaux pour balancer le contexte.

    On comprend donc q'une dépense d'investissement initial entraîne un effet de diffusion.

    Les revenus obtenus par l'investissement initial peuvent être à nouveau réinvestis.

    Ainsi au bout d'un certain temps, les revenus sont multipliés par un facteur nommé coefficient multiplicateur.

    Le multiplicateur est donc utilisé par Keynes pour expliquer les périodes de croissance et de crise.

    Il peut jouer positivement en créant les emplois, en apportant les revenus et ainsi induire une période de croissance ou négativement en engendrant une récession ou le chômage.

    Donc dans l'exemple d'Etat qui a investit, s'il commence à diminuer ses investissements, le multiplicateur devient négatif. Pour palier à cette situation, l'Etat doit :

    · Diminuer les taux d'intérêts ;

    · Proposer des commandes et des travaux publics, pour pousser les gens à investir et en quelque sorte, remplacer l'Etat.

    Figure n°1 : Le Multiplicateur

    Accélérateur

    Revenu

    Investissement

    Multiplicateur

    fig.1

    L'ACCELERATEUR

    L'accélérateur est une relation systématique, c'est-à-dire qu'il consiste à connaître les effets d'une variation du revenu sur l'investissement.

    Ainsi, l'accélérateur signifie qu'une variation faible de la demande des biens de consommation entraîne une variation forte de la demande des biens de production (investissement).

    En outre, la décision d'investir est liée aux variations de la demande. Lorsque la demande augmente, on a un effet d'accélération mais lorsqu'elle diminue, on obtient une autre diminution plus que proportionnelle des besoins de production et donc des investissements : c'est un effet de décélération.

    I.5.3.2.LA RENTABILITE ATTENDUE

    Un des critères qui pousse à investir est le profit. Ce dernier joue un rôle très important dans les décisions prises par un chef d'entreprise par exemple. Ainsi on détermine le taux de profit d'après la formule:

    PROFIT

    Taux de profit = x 100

    CAPITAL ENGAGE

    Ce taux de profit correspond à ce que l'on appelle la rentabilité financière.

    Cette rentabilité correspond donc à la part de profit que fait une personne, un chef d'entreprise après un investissement.

    On définit alors une nouvelle notion économique : la profitabilité.

    Elle permet de choisir entre investissement ou placement.

    En effet, si on investit, on a une rentabilité financière, alors que si on place, on reçoit un taux d'intérêt.

    Le placement est moins risqué que l'investissement mais aussi moins rentable.

    La profitabilité mesure l'intérêt que peut avoir un investisseur à risquer son argent dans une entreprise ou au contraire à le placer sur les marchés financiers. Ainsi, lorsque la profitabilité est positive, on investit et si elle est négative, on place.

    I.5.3.3.LA SITUATION FINANCIERE

    La situation financière d'une entreprise joue un rôle très important dans les décisions d'investir ou non. Ainsi une entreprise peut investir en s'endettant, tant que le résultat attendu sera supérieur au taux d'intérêt.

    Cependant, il est important de dire que l'endettement d'une entreprise à ses limites puisse qu'il peut menacer sa survie.

    Une entreprise peut se constituer à partir de 2 types ressources :

    D'une part des fonds propres et dettes :

    · Fonds propres : sommes apportées par les actionnaires (FP)

    · Endettement : sommes empruntées à des banques (E)

    D'autre part, une entreprise possède un capital productif (K) qui correspond aux emplois.

    Emploi

    Ressources

     

    FP

    K

    E

    Une Enterprise

    Calcul du profit des actionnaires

    Valeur de production - salaires = Excédent d'exploitation

    Excédent d'exploitation - créances = Profit des actionnaires

    Après ce calcul, on peut juger la rentabilité de cette activité de 2 manières : du point de vue de l'entreprise et du point de vue de l'actionnaire.

    1. Du point de vue de l'entreprise

    Elle a investit K, et le résultat de cet investissement est EE. On obtient donc une rentabilité Economique (Réco)

    EE

    Réco =

    K

    2. Du point de vue de l'actionnaire

    Les actionnaires apportent les fonds FP dans l'affaire et obtiennent un résultat P. La rentabilité financière obtenue est :

    P

    Rfi =

    FP

    Lorsque la rentabilité économique est supérieure aux taux d'intérêts, la rentabilité financière est donc supérieure à la rentabilité économique. C'est à dire que les revenus couvrent les dettes. Les actionnaires gagnent donc de l'argent et l'entreprise a intérêt à s'endetter en investissant. On appelle cela l'effet de levier qui joue un rôle important dans les décisions des dirigeants de l'entreprise.

    A l'inverse, quand la rentabilité économique est inférieure aux taux d'intérêts, la rentabilité financière est inférieure à la rentabilité économique. L'entreprise devient alors trop endettée et ne génère pas assez de revenus pour rembourser ses dettes. C'est l'effet massue.

    L'effet de levier montre que les entreprises ont intérêt à emprunter massivement pour financer leur développement, plutôt que d'utiliser les capitaux propres de l'entreprise, lorsque les taux d'intérêts sont bas.

    Cette opération est intéressante puisse que l'on gagne davantage d'argent que ce qui est nécessaire pour rembourser les emprunts et payer les intérêts. L'effet de massue, lui, pousse l'entreprise à préférer le placement de leur argent sur les marchés financiers.

    I.5.3.4. LE COUT RELATIF DES FACTEURS DE PRODUCTION

    Lorsque le coût de la main d'oeuvre augmente plus vite que le prix des équipements :

    Les entreprises préfèrent substituer du capital à du travail. Mais cette substitution s'opère essentiellement autrement que de la main d'oeuvre non qualifiée.

    Concrètement, un chef d'entreprise va préférer moderniser ses équipements plutôt que d'embaucher du personnel pour augmenter sa capacité de production.

    On voit évidemment que dans des pays où la main d'oeuvre est bon marché, on utilise peu le facteur capital car on peut employer beaucoup de personnes.

    Dans d'autres pays, ce facteur est souvent une raison de diminuer le personnel tout en modernisant les installations.

    I.5.3.5. LE PROGRES TECHNIQUE OU L'INNOVATION

    La volonté de faire progresser ses techniques de production en améliorant ses machines par exemple, est aussi un facteur qui pousse des dirigeants à investir dans de nouveaux outils plus récents qui permettent de produire plus en un temps plus court, et donc d'augmenter la rentabilité.

    Ainsi, on remarque que les progrès technologiques font que nous sommes trois fois plus productifs que nos arrières grands parents. La formation du personnel, qui est aussi un investissement à des nouvelles techniques, fait partie de cette situation.

    Dans le même ordre d'idée, la volonté de proposer de nouveaux produits, d'ouvrir de nouveaux marchés, sont souvent des facteurs d'investissement. Cela explique les budgets importants accordés par les entreprises en recherche et développement. Les brevets d'innovation entrent dans ce genre d'investissement.

    I.5.4. LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS

    ETAT/COLLECTIVITES LOCALES

    Subventions ou prêt d'organismes spécialisés

    MARCHE FINANCIER

    Emission par l'entreprise d'actions ou d'obligations

    FINANCEMENT

    Fig.2

    AUTOFINANCEMENT

    Ressources tirées de l'activité même de l'entreprise

    BANQUES

    Prêts à moyen et long terme

    (1 à 5 ans)

    Prêts à court terme (-1an)

    PROPRIETAIRES

    Accroît leur mise de fonds

    (Augmentation du capital)

    I.5.4.1. PRESENTATION

    Pour financer ses investissements, une entreprise peut procéder de différentes manières. On distingue deux différentes catégories de financement:

    · Financement interne

    · Financement externe

    · Financement Interne

    Dans ce cas, l'entreprise utilise ses propres ressources (bénéfices qui n'ont pas été distribué ou versé en impôt) pour financer ses investissements. C'est ce qu'on appelle l'autofinancement.

    · Financement Externe

    Lorsque l'autofinancement ne suffit pas, l'entreprise fait alors appel à des fonds extérieurs. Il peut s'agir de subventions de l'Etat ou des collectivités locales, des prêts provenant des banques, d'augmentation du capital ou encore d'émission d'actions ou d'obligations.

    I.5.4.2.L'AUTOFINANCEMENT

    C'est le financement que l'entreprise réalise par ses propres moyens, sans le concours des associés, actionnaires et capitaux d'emprunt.

    L'évaluation de la capacité d'une entreprise à se financer elle-même se fait grâce à sa capacité d'Autofinancement (CAF). En général, elle se situe entre 85% et 90%, cela signifie qu'un investissement n'est financé qu'à la hauteur de 10 à 15% par des capitaux extérieurs.

    Figure 3

    INVESTISSEMENT BRUT

     

    AMORTISSEMENT

    INVESTISSEMENT NET

    Financement

    Externe

    Financement

    Interne

    Reconstitution du capital technique

    AUTOFINANCEMENT

    Investissement Brut : il représente la totalité des biens crées

    Investissement net  : il représente l'accroissement du capital

    Amortissement : il représente la part des bénéfices utilisée pour compenser la perte de valeur des biens (due à l'usure par exemple).

    Le choix de l'autofinancement se fait pour plusieurs raisons :

    · il permet une meilleure utilisation des liquidités : il vaut mieux ne pas «  laisser l'argent dormir »

    · il permet au dirigeant de garder le contrôle de leur entreprise : une émission d'actions (exemple) augmente le nombre de propriétaires de l'entreprise

    · il n'entraîne aucune charge financière : il n'y a pas d'intérêt à verser.

    I.5.4.3.LE RECOURS AU MARCHE FINANCIER

    Il y a 2 manières de financer les investissements d'une entreprise en faisant appel au marché financier :

    · Les actions

    Une action représente un titre de propriété sur une partie du capital social de l'entreprise qui l'a émise. Le capital social d'une société correspond au nombre d'actions que multiplie la valeur nominale de l'action.

    Un actionnaire est en partie propriétaire de l'entreprise, il prend donc des risques sur l'avenir. L'actionnaire participe aux assemblées générales et possède un droit de vote pour nommer le conseil d'administration de la société. Il a également le droit d'être informé périodiquement sur les résultats ainsi que sur les activités de l'entreprise.

    · Les obligations

    A la différence des actions qui sont des titres de propriété d'une société, les obligations sont des titres de créance à long terme. C'est en quelque sorte le possesseur des obligations qui prête son argent à la société, à l'entreprise publique ou à l'Etat qui émet un emprunt à long terme (de 7 à 15 ans). Il devient ainsi son créancier. En attendant le remboursement de son prêt à une date fixée, le possesseur des obligations reçoit des intérêts déterminés à l'émission. L'obligation, en comparaison aux actions est donc moins risquée car elle est certaine de retrouver sa mise initiale plus des intérêts.

    I.5.5.CONCLUSION

    A travers cet exposé, on voit que l'investissement est une notion très vaste de l'économie. Ainsi, lorsque l'on définit cette notion, de nombreux types d'investissements différents se sont dégagés mais le but reste toujours le même. On met en jeu une part de richesse destinée à accroître la production. Mais cet investissement ne s'applique pas qu'à une entreprise. Cette notion peut être étendue à un particulier, un ménage, ou un Etat comme notre cas.

    Par exemple, pour un ménage, il peut se matérialiser par l'achat d'une maison ou d'une voiture.

    Dans ce cas, on voit que l'on peut se baser sur les facteurs que nous avons développés. Pour l'achat d'une maison, c'est peut-être la situation financière, taux d'intérêt à 0%, qui peut pousser un couple à acheter ou construire, ou la demande anticipée si la famille tend à s'agrandir.

    I.5.6. SYnTHESE DE QUELQUES CONCEPTS

    1. Augmentation du capital

    Lorsque l'entreprise souhaite disposer de ressources nouvelles sans les emprunter, elle peut recourir à une augmentation de capital, cette opération signifie que le capital social s'accroît, de nouvelles actions étant acquises par les anciens actionnaires ou par de nouveaux actionnaires.

    2. Demande Anticipée

    C'est la demande effective, anticipée par l'entreprise, afin de lui permettre la mise en oeuvre d'un certain niveau d'investissement et donc d'emplois.

    3. Taux d'intérêts

    Rémunération du capital prêté, versé par l'entrepreneur ou prêteur, il est fixé lors de la conclusion du contrat comme pourcentage du capital prêté.

    4. Taux d'intérêt à court terme

    Ces sont les taux d'intérêts de mois d'un an.

    5. Taux d'intérêt à long terme

    Ces sont les taux d'intérêts de plus de sept ans.

    6. Investissement Net

    Désigne l'investissement nouveau. Celui qui permet une augmentation du volume du capital technique de l'entreprise.

    7. Investissement Brut

    Représente le montant total de l'investissement.

    8. Investissement Productif

    Désigne les investissements en capital fixe des entreprises qui sont véritablement destinés à produire d'autres biens. Dépenses en logement ou bâtiment sont donc exclues.

    9. Investissement Matériel

    Ces sont les machines, les bâtiments, les véhicules de transport de marchandises...

    10. Investissement Immatériel

    Ces sont des dépenses particulières destinées à améliorer le potentiel productif de l'entreprise. Ce sont les dépenses liées à l'innovation (recherche, brevets, licences etc.), dépenses de formation des salariés, dépenses en logiciels, en publicité...

    11. Investissement de Capacité

    Il est destiné à accroître les capacités de production. Il consiste à rajouter par exemple de nouvelles machines à celles qui existent afin de produire en plus grande quantité. Il s'accompagne aussi des créations d'emplois pour faire fonctionner les nouvelles machines.

    12. Investissement de Remplacement

    Correspond à l'amortissement puisqu'il est acheté grâce aux sommes mises de côté par l'entreprise pour faire face à ces renouvellements.

    13. Investissement de Production (ou de rationalisation)

    Il vise à diminuer les coûts de production en remplaçant une machine par une autre plus productive, c'est à dire en utilisant une main d'oeuvre ou des consommations intermédiaires en quantité faible.

    14. Investissement de Financier

    Stratégie axée sur la plus-value en capital.

    15. Investissement Offensif

    L'entreprise recherche une conquête des parts de marché, un avantage technologique, la prise de contrôle des réseaux de distribution. C'est un investissement des concurrents en faisant monter très haut les enchères.

    16. Investissement de Défensif

    Il est d'une importance capitale en période de crise, si la demande se fait plus molle, il faut parfois lancer des investissements importants en campagnes publicitaires, en nouveaux produits. Cet investissement sera provoqué par l'entrée d'un concurrent ou par l'investissement offensif du rival qui se lance à la conquête de nos parts du marché.

    17. La rentabilité

    Elle met en relation les capitaux engagés dans une entreprise et les profits réalisés. La rentabilité est le rapport entre les résultats et les capitaux mis en oeuvre pour l'obtenir.

    18. La rentabilité économique

    On prend en compte la totalité des capitaux mis en oeuvre (capitaux propres et capitaux empruntés).

    19. La rentabilité financière

    On prend en compte l'ensemble des capitaux mis en oeuvre ainsi que le paiement des intérêts.

    20. Effet de Levier Financier

    C'est l'amélioration de la rentabilité des capitaux propres d'une entreprise lorsque les taux d' intérêts, qui représentent le coût du capital emprunté, sont moins élevés que la rentabilité de l'investissement que ces capitaux permettent de financer.

    L'effet de levier montre que les entreprises ont intérêt à emprunter massivement pour financer leur développement plutôt que d'utiliser leurs propres capitaux lorsque les taux d'intérêts sont faibles. Cette opération se révèle intéressante puisqu'elle gagne davantage d'argent que ce qui est nécessaire pour rembourser les emprunts et payer les intérêts.

    21. Effet de Massue

    Ceci correspond au fait que les taux d'intérêts réels deviennent plus élevés que la rentabilité financière. En outre, les entreprises ont préféré faire de placements sur les marchés financiers.

    22. Le Multiplicateur

    C'est un processus selon lequel la variation d'une grandeur (investissement) entraîne au cours d'une période donnée la variation amplifiée d'une autre grandeur (le revenu).

    23. L'Accélérateur d'Investissement

    C'est la relation systématique du multiplicateur. L'accélérateur consiste à savoir quels sont les effets d'une variation du revenu sur l'investissement.

    Section 2. Définition de notions subsidiaires

    II.1. LE MANAGEMENT

    Fondement du Management

    II.1.1. Définitions

    Le mot management est un concept anglo-saxon qui s'emploie actuellement en français.

    Le dictionnaire encyclopédique définit le management comme étant un ensemble des techniques de gestion d'une entreprise.

    D'autre part, c'est la manière de diriger rationnellement une organisation (entreprise, organisme publique, association etc.).7(*)

    Par ailleurs, le management renchérissent MAXIME et BERNARD, est la manière d'organiser les activités, de fixer les buts et les objectifs, d'arrêter des stratégies. On ne peut y parvenir que quand il y a utilisation des hommes, des ressources matérielles (machines), la technologie de temps dans le but d'accroître la rentabilité et l'efficacité.8(*)

    Il se définit comme une façon réfléchie de diriger, de gérer, d'organiser l'activité, d'en fixer le but et les objectifs et d'en bâtir les stratégies dans le but d'en croître l'efficacité et la performance. 9(*)

    En d'autres termes, on peut dire que le management est un processus qui consiste à dire aux autres ce qu'ils doivent faire.

    Il s'applique à tous les domaines des activités d'une entreprise publique ou privée.

    Le management est un facteur universel dans la mesure où il est impliqué dans toutes les activités et organisations humaines telles que (usine, banque, écoles, hôpitaux, gouvernement, magasin, hôtels, syndicats, ménages etc.).

    II.I.2. Importance du management

    La gestion d'une entreprise est conditionnée par l'utilisation d'un management efficace.

    De même, la réalisation des objectifs économiques, sociaux et politiques d'une quelconque organisation dépend de la compétence de ses managers.

    Le management efficace permet de canaliser les efforts des hommes pour les rendre plus performants.

    Il permet de s'adapter au changement et libère la créativité.

    Bref, l'amélioration des résultats constitue son souci permanent.

    II.I.3. Objectifs du management

    Les objectifs sont vitaux dans le management, manquer d'objectifs ou ne pas les avoir clairement en tête rend très difficile la tâche du manager et ne permet pas de remplir la tâche dans toute son acceptation. La détermination des objectifs est le début de toute processus du management.

    Pour qu'un effort physique ou mental puisse être utilisé intelligemment, il doit être dirigé vers un but ou objectif mais malheureusement, les objectifs sont très souvent oubliés ou ignorés.

    Il est donc important pour un manager de se remémorer périodiquement ses objectifs et de se demander si effectivement ses actions concourent à la réalisation de ses objectifs.

    De plus, l'importance de l'objectif apparaît encore de façon impérieuse quand on opère dans un environnement dynamique et changeant.

    Ainsi, certains objectifs peuvent rester constants tandis que d'autres changent avec l'environnement.

    De même, les objectifs doivent changer quand l'entreprise devient plus importante et augmente le champ de ses opérations, quand l'entreprise décide de se débarrasser de certaines de ses activités, quand les conditions de la concurrence changent ou quand les dispositions légales changent, etc.

    II.I.4. Objectifs et hommes

    Dans la fixation et la mise en oeuvre des objectifs, il faut tenir compte des hommes. En effet, la formulation des objectifs peut donner lieu à plusieurs interprétations qui vont se répercuter au niveau de la mise en oeuvre.

    Par ailleurs, la formulation d'une série d'objectifs peut comporter à première vue des contradictions qui ne vont pas faciliter leur mise en oeuvre d'où la nécessité de la fixer en termes compréhensibles pour qu'ils soient réalisés avec un maximum d'efficacité.

    Ils doivent par conséquent être traduits en un langage tenant compte du travail quotidien de chaque membre du personnel. Il est donc indispensable de détailler les objectifs jusqu'au niveau le plus bas pour que tout un chacun puisse savoir exactement ce qui est attendu de lui.

    Dans certains cas, les objectifs de l'entreprise peuvent ne pas être identiques à ceux des employés.

    Le rôle de manager sera alors de découvrir l'objectif fondamental de l'employé et de montrer comment la réalisation de cet objectif est possible à travers sa contribution.

    Les objectifs constituent donc un élément fondamental dans le processus du management et par conséquent, un pré requis pour la détermination de différentes étapes à entreprendre en vue d'une action.

    Ils doivent donc être clairement définis et compris par tous.

    II.I.5. Evolution du management

    Si nous remontons dans le temps, nous constaterons que les hommes ont toujours élaboré des règles d'organisation du travail des sociétés humaines.

    L'histoire du management peut-être divisée en deux grandes périodes :

    - la 1ère période va de l'époque de grandes civilisations antiques jusqu'au milieu du 18 ème siècle ;

    - la 2ème période va du milieu du 18 ème siècle jusqu'a nos jours.

    II.I.5.1. Des temps antiques jusqu'au milieu du 18 ème siècle

    La pratique de gestion existe depuis les temps les plus reculés. La tradition judéo-chrétienne nous montre comment Noé, Abraham et ses descendants géraient et dirigeaient un grand nombre d'hommes et des ressources et atteignirent des objectifs très variés allant de la construction de l'arche au gouvernement de la cité en passant par des guerres victorieuses.

    Des nombreux textes de gestion citent GETHRO, le beau-père de Moise comme premier « consultant » en gestion, il enseignait à Moise les concepts de délégation d'autorité et la limitation de nombre des subordonnés. Les anciennes civilisations mésopotamiennes, grecques et romaines témoignent des résultats de bons principes de gestion et de direction appliqués à la conduite d'affaires politiques, à la construction des routes et des ensembles des immobiliers.

    La civilisation occidentale a été profondément marquée par la gestion des églises catholique et protestante qui ont élaboré une organisation mondiale.

    II.I.5.2. Du milieu du 18 ème siècle à nos jours

    Les formes de direction et de gestion restent stables au cours des siècles dans les domaines économique, politique et religieux jusqu'au milieu du 18 ème siècle. Cependant, deux facteurs vont révolutionner les modes de gestion à partir de cette période, il s'agit de :

    - la révolution industrielle en Angleterre ;

    - la révolution philosophique connue sous le nom de rationalisme.

    a) la révolution industrielle

    L'essentiel de la révolution industrielle fut de substituer à la force de l'homme l'énergie de la machine, grâce à la machine à vapeur et de provoquer ainsi en quelques décennies une modification radicale de l'activité industrielle.

    L'intensification de l'utilisation des machines et l'amélioration de transport et de communication entraînèrent une centralisation des activités de production et l'instauration de nouvelles relations entre l'employeur et l'employé.

    Compte tenu de ces nouvelles conditions, la façon traditionnelle de définir et d'atteindre les objectifs fit placée à de nouvelles méthodes de gestion.

    b) La révolution philosophique : le rationalisme

    Le rationalisme est une doctrine philosophique qui affirme la raison humaine et professe que la capacité de la raison c'est la capacité d'établir la vérité.

    Et comme « rien ne peut être pris pour vrai que ce qui a été soumis à la critique de la raison humaine », les méthodes de la gestion jusqu'alors utilisées vont être remises en cause ; on assiste alors à la rationalisation des principes et procédés de gestion.

    II.I.6. Les grandes théories de management

    Les théories de management sont groupées en trois écoles :

    1. L'école classique ;

    2. L'école néo-classique ;

    3. L'école moderne.

    Deux grands noms feront date par leurs travaux considérés comme la base de management scientifique, il s'agit de :

    Frederick TAYLOR et Henry FAYOL.

    II.I.6.1. Les aspects du système Taylor

    La doctrine de Taylor repose sur trois aspects principaux :

    a) une méthode de travail connue sous le nom de rationalisation du travail ;

    b) des principes annexes qui permettent effectivement ce rationalisme ;

    c) un idéal : « la révolution mentale ».

    II.I.6.2. Le rationalisme du travail

    Taylor propose une analyse très poussée des tâches d'exécution afin de découvrir et d'appliquer la meilleure technique possible à chaque opération industrielle.

    La rationalisation porte sur l'étude des temps et mouvements du travail, des méthodes et des moyens employés.

    La rationalisation du travail comporte quatre étapes qui sont :

    a) L'analyse des mouvements et des opérations élémentaires du travail ;

    b) L'examen critique de chaque élément du travail ;

    c) La synthèse et la composition des mouvements ;

    d) La mise en oeuvre.

    II.I.6.3 Les principes annexes

    Ils comprennent :

    a) La sélection et la formation des ouvriers

    Taylor insiste sur les méthodes qui permettent de découvrir les aptitudes requises pour chaque travailleur manuel. Il demande que les exécutants soient entraînés aux techniques spécialisées ;

    b) La séparation du travail de préparation de celui d'exécution

    Les ouvriers ne doivent en aucun cas être associés aux fonctions de préparation du travail qui sont du ressort de la direction.

    c) La politique des salaires stimulants

    L'ouvrier est rémunéré selon sa production et il reçoit un salaire déterminé en fonction de la production.

    d) L'application de la structure fonctionnelle

    Un ouvrier peut recevoir des ordres de plusieurs chefs spécialistes au lieu d'un seul.

    Taylor soutient qu'un seul chef ne peut être spécialiste de tout ce qui se passe dans un atelier et par conséquent l'ouvrier doit être en contact avec chaque spécialiste.

    II.I.6.4. La révolution mentale

    Taylor cherche à atteindre la révolution mentale qui fusionne les intérêts des dirigeants et des travailleurs en un tout gratifiant les deux parties. Cette vision repose sur quatre principes qui sont :

    1. le développement de la meilleure méthode du travail ;

    2. la sélection scientifique et le développement personnel des travailleurs ;

    3. le rapprochement et la réunion de la meilleure méthode et des travailleurs formés et entraînés ;

    4. la coopération du travail laissée aux dirigeants.

    II.I.6.5. Appréciation du système Taylor

    1. La contribution de Taylor en Management

    La contribution fondamentale fait démontrer que la méthode scientifique pouvant produire de grandes améliorations sur les méthodes intuitives prévalaient dans la production industrielle.

    En effet, cette solution a solidement pénétré le domaine de la direction de l'entreprise et elle continue à le faire jusqu' à ce jour.

    Le Taylorisme s'est répandu à travers le monde et il n'est d'aucune grande entreprise industrielle qui, de nos jours, n'applique pas les principes mis au point par Taylor.

    2. Les Principes de Taylor

    1. Le principe de la préparation du travail

    2. La préparation des travaux à l'avance dans leurs moindres détails permet d'économiser du temps, des matières, de l'argent et d'éviter les improvisations.

    3. Critique du Système Taylor

    Si TAYLOR a eu une influence parce qu'il a voulu accroître le bien être des travailleurs et contribuer à la paix sociale par l'augmentation de la production par la productivité du travail et la diminution de la fatigue humaine, il fut et continue jusqu'aujourd'hui à être objet des critiques.

    En effet, la révolution mentale de la part de la direction et des travailleurs que Taylor considérait comme l'essentiel de la direction scientifique ne se manifeste jamais, excepté des cas isolés et en de courtes périodes. Ainsi, le taylorisme fut qualifié d'organisation ou surmenage. On reprocha à l'exploitation de l'homme, utilisation des existants payés pour obéir et non pour penser. Son système est trop mécanique, trop intéressé à la technique, mettant trop de pression sur les travailleurs.

    En bref, TAYLOR s'est laissé dominer par une vision trop mercantiliste du rendement humain que disposa les ouvriers.

    II.I.6.6. LA THEORIE ADMINISTRATIVE DE FAYOL

    A. Elément de la fonction ADMINISTRATIVE

    FAYOL analyse les différentes tâches exercées dans l'entreprise avec une logique rigoureuse qui le conduit à des classifications.

    Pour lui, les opérations auxquelles donnent lieu les entreprises peuvent se repartir entre six groupes suivants :

    1. Opération technique ;

    2. Opération commerciale ;

    3. Opération de sécurité (protection des personnes et des biens) ;

    4. Opération de comptabilité personnelle ;

    5. Opération administrative.

    Selon FAYOL, de toutes ces différentes opérations seules les opérations administratives constituent la fonction administrative appelée habituellement l'administration ou la gestion ou le management et sont les plus importantes.

    Donc administrer c'est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.

    1. La prévoyance

    Prévoir c'est scruter l'avenir et dresser les programmes d'action dans la planification.

    2. L'organisation

    Organiser c'est équiper l'entreprise en ressources matérielles. C'est l'organisation sociale en d'autres termes, c'est l'utilisation harmonieuse des ressources.

    3. Le commandement

    Commander, c'est faire fonctionner le corps social ou personnel c'est à dire donner les ordres et les faire obéir. On distingue l'autorité statutaire et l'autorité individuelle ou personnelle.

    4. La coordination

    Coordonner, c'est relier, unir, harmoniser tous les actes et efforts.

    5. Le contrôle

    Contrôler, c'est veiller à ce que tout se passe conformément aux règles établies et ordres donnés.

    B. Fondement de la théorie administrative

    La théorie administrative est basée sur son souci d'organisation scientifique moderne d'administration (gestion et direction). Son livre est contre, d'une part, l'ignorance des principes d'organisation et de commandement ; d'autre part, de programme de la formation des ingénieurs de son temps.

    C. Les Principes

    FAYOL a énoncé 14 principes : 5 d'entre eux constituent la base de tout, les autres sont les éléments de ce qu'on appelle la main de fer du manager FAYOLORIEN

    Il est à noter que « plus qu'une entreprise va en grandissant plus la capacité administrative augmente et la capacité technique diminue ».

    Ces principes sont les suivants :

    1. L'unité de commandement c'est-à-dire un agent ne peut pas recevoir des ordres de deux chefs ;

    2. La permanence de l'autorité en cas d'absence du titulaire, il doit être remplacé (c'est le principe de doublure ou de délégation du pouvoir) ;

    3. La partie entre l'autorité et la responsabilité. La responsabilité ne se conçoit pas si elle n'est pas accompagnée de l'autorité ;

    4. L'unité de direction ou l'homogénéité fonctionnelle c'est à dire qu'il ne devrait y avoir qu'une seule direction (chef) et un seul programme d'action (planning) pour des activités ayant le même objectif ;

    5. La discipline c'est à dire l'obéissance aux ordres et respects des instructions et conventions ;

    6. Le respect de la hiérarchie, la hiérarchie est la série des chefs qui va de l'autorité supérieure aux inférieurs. La hiérarchie linéaire assure l'unité de commandement ;

    7. Une rémunération équitable du personnel ;

    8. La centralisation, c'est-à-dire l'existence d'un seul centre de décision ;

    9. La subordination de l'intérêt particulier à l'intérêt général (intérêt de l'entreprise);

    10. Le règne de l'ordre matériel et social c'est- à- dire qu'il doit y avoir une place pour chaque chose et pour chaque personne ;

    11. L'équité c'est à dire le sens de l'esprit de justice ;

    12. La stabilité du personnel ;

    13. L'encouragement de l'initiative des agents (liberté de présenter les propositions avant d'agir) c'est-à-dire le dirigeant doit sacrifier sa propre vanité pour encourager et stimuler ceux qui travaillent sous ses ordres à faire montre d'initiative dans les limites imposées par le respect de l'autorité et de la discipline ;

    14. L'esprit de corps ou de l'union du personnel, l'harmonie et la cohésion doivent régner parmi les membres d'une entreprise c'est-à-dire le chef doit assurer l'union du personnel et doit éviter de diviser pour régner.

    D. Appréciation de la théorie administrative de FAYOL

    Plusieurs spécialistes considèrent FAYOL comme ayant écrit la première théorie complète de l'administration ou de gestion.

    En fait, sa théorie a beaucoup influencé tant au point de vue académique qu'au point de vue pratique.

    1. Au pont de vue académique

    L'administration devient un ensemble de connaissances. Les fonctions administratives telles que définies par FAYOL devinrent la table des matières des manuels pour l'enseignement de l'administration.

    En outre, il faut retenir que la théorie administrative de FAYOL est appelée universelle parce qu'elle s'applique aux dirigeants de tous types d'organisation et à tous les niveaux.

    2. Au point de vue pratique

    L'identification et la définition des fonctions de base d'administration ou de gestion les rendirent facile à comprendre.

    Ce qui aidera les dirigeants des entreprises à saisir toute nature des travaux qu'est l'administration et améliorer leur capacité au point de vue prévision, organisation, commandement, coordination et contrôle.

    E. Critique de la théorie administrative de FAYOL

    1. Critique des éléments d'administration

    Les critiques maintiennent que la preuve empirique développée dans les traditions de la méthode scientifique est inadéquate pour soutenir la plupart des éléments de la théorie administrative.

    En effet, bien des dirigeants prévoient, organisent, commandent, coordonnent et contrôlent, on ne contrôle pas exactement leurs activités journalières. En effet, la liste de fonctions administratives établies par FAYOL est incomplète.

    2. Critique des principes d'administration

    Les spécialistes en relations humaines reprochent à certains principes d'administration d'être au détriment de la productivité. Ils les qualifient de proverbes car à chacun d'eux ils peuvent apposer un autre principe valable ainsi on a pu parler de système de couple ; par exemple :

    - la centralisation et la décentralisation

    - l'unité de commandement et la pluralité du commandement

    - l'unité de direction et la pluralité de direction

    II.I.7. LE MANAGER

    A. Notion de manager

    Le manager est l'homme qui, placé à un certain niveau de la hiérarchie a pour fonction d'assurer la coordination des actions d'autres personnes placées sous ses ordres, pour réaliser les objectifs de l'entreprise. Ces actions concernent :

    1. la planification

    2. l'organisation

    3. le commandement

    4. le contrôle

    B. Les qualités du manager

    Il est autant de types de management que de manières de réussir. Les dirigeants qui réussissent sont doués de certaines qualités et aptitudes dans les domaines technique, humain et intellectuel.

    Le management est un état d'esprit, c'est à dire qu'un manager doit dans ses pensées avoir une détermination à réussir. Dans ce cas, il doit savoir prévoir, c'est à dire qu'il doit avoir l'esprit d'initiative, le goût du risque calculé, être optimiste et savoir saisir les opportunités, avoir des disponibilités permanentes et savoir minimiser les échecs (menaces).

    Le manager est un philosophe en action, sa position dans l'entreprise lui permet de prendre conscience non seulement des problèmes complexes de l'entreprise, mais aussi des devoirs qui s'impose à lui et qui lui confère une fonction morale.

    Le manager doit être à mesure de piloter la performance en 8 verbes suivants : piloter, décider, maîtriser, accompagner, partager, raconter, innover et créer.

    a. Les connaissances, pratiques et aptitudes techniques

    Elles incluent le fait de comprendre et la capacité d'utiliser un processus, un procédé ou une technique. Cela se traduit d'ordinaire par des connaissances spécialisées. La compétence technique permet à quelqu'un d'accomplir les opérations nécessaires à la réalisation d'un travail particulier.

    b. Les connaissances et aptitudes dans le domaine humain

    L'aptitude à travailler avec d'autres personnes et à obtenir la coopération de tous au sein de l'équipe de travail. Cela suppose par exemple que l'on sait ce qui doit être fait et l'on est capable de communiquer les idées à autrui et de comprendre quelles idées les autres essayent de vous transmettre.

    De plus, un manager qui a une bonne connaissance des hommes comprend et interprète les points de vue et voit en travaillant avec ses associés, quels ajustements et modifications doivent être apportés à ces points de vue.

    c. Les connaissances et aptitudes intellectuelles ou conceptuelles

    Elles s'étendent à la capacité de concevoir l'entreprise comme une totalité à avoir en tête, toutes les fonctions qu'implique une situation ou une circonstance particulière. La conceptualité exige de l'imagination, de vastes connaissances. Et l'aptitude mentale de concevoir les idées abstraites. Les connaissances et aptitudes requises pour la gestion varient avec un niveau hiérarchique.

    C'est cet ensemble de qualités qui permet à un dirigeant d'identifier les relations et d'évaluer les différents facteurs qui constituent la base d'un problème de gestion.

    II.I.8. Le processus de Management

    Comme nous venons de le voir, le management est un ensemble de fonctions ou d'activités de base reliées entre elles et qui constituent un processus particulier. Ce processus a comme tâche essentielle d'atteindre les objectifs assignés à l'entreprise.

    I.8.1. Les Fonctions du management

    1. La première fonction essentielle d'un manager est de déterminer ce qui doit être fait par les hommes sous ses ordres pour accomplir la tâche en indiquant quand et comment. En d'autres termes, un plan ou un programme doit être tracé. La PLANIFICATION est donc la première étape du processus managérial ;

    2. Ceci étant fait, l'étape suivante consiste à distribuer les taches entre les membres du groupe. Cette distribution se fait en tenant compte des éléments tels que la nature des activités, les qualités respectives des membres du groupe et les ressources disponibles. En règle générale, ces activités sont groupées et attribuées de façon à minimiser l'effort, le temps et le coût de réalisation. A chaque membre du groupe, il est fait une délégation du pouvoir pour lui permettre de réaliser la tâche lui assignée. C'est la tache de l'ORGANISATION;

    3. Pour pousser les membres du groupe à s'acquitter des tâches qui leur sont assignées, il faut que le manager prenne les mesures susceptibles de les motiver. Ces mesures dépendent des caractères des membres du groupe, de l'activité à réaliser et du jugement du manager. Les mesures connues sont l'utilisation de la discipline, de la communication, etc. il s'agit ici de la troisième fonction de base du processus managérial, la tâche du COMMANDEMENT OU DE DIRECTION.

    Enfin le manager doit suivre ce qui est fait pour s'assurer que le travail du groupe progresse de façon satisfaisante vers les objectifs assignés. Le manager doit vite être mis au courant des incompréhensions et d'autres problèmes inattendus qui peuvent surgir afin de prendre rapidement les mesures évaluées en comparaison avec une référence.

    L'action corrective peut consister soit à changer le moyen de motivation des membres du groupe, soit à redistribuer les tâches, soit à ajuster l'autorité déléguée soit à modifier le plan. Cette quatrième fonction de base est la fonction CONTROLE.

    Les quatre fonctions sont souvent agencées de la manière suivante :

    Contrôle

    Direction

    Organisation

    Planification

    II.I.8.2. La fonction Planification

    A. Définition

    La planification est un processus qui permet l'élaboration des objectifs et la mise en oeuvre de l'ensemble des dispositions adaptées pour l'exécution d'un projet. La planification implique une triple démarche :

    1. Analyse de la situation présente ;

    2. Etablissement des prévisions sur la situation future ;

    3. Choix à réaliser dans le cadre d'une stratégie de continuité de processus.

    Il faut également noter que la planification diffère de la prévision. La prévision sert seulement à la planification dans la mesure où elle constitue l'estimation de l'état d'un événement futur. Par ailleurs, il faut noter que la planification n'est pas la prise des décisions présentes dont les effets ne porteront qu'à terme c'est-à-dire dans le futur.

    B. La planification des ressources humaines

    · les dirigeants s'y réfèrent pour la planification de leurs employés et plus encore lors de recrutement et de sélection de nouveaux employés.

    · Ils connaissent ainsi quelles sont les taches exécutées et quelles sont les qualifications à rechercher chez les candidats qui offrent leurs services.

    · Les dirigeants savent aussi exactement ce qu'ils exigent des futurs employés et évitent par la même occasion d'être tenté d'exercer de la discrimination lors de la sélection des candidats.

    · Les dirigeants ont la possibilité d'élaborer un inventaire d'emplois et de réviser périodiquement cet inventaire en y apportant les modifications qui correspondent aux besoins de l'entreprise.

    II.I.8.3. La fonction d'Organisation

    Alors que la fonction de planification s'intéresse à l'élaboration des objectifs et des plans d'actions, la fonction d'organisation s'occupe de la concrétisation de ceux-ci par la répartition équitable entre les individus.

    1. Définition

    La fonction d'organisation est une fonction qui a pour but de réunir de façon ordonnée, les ressources humaines et matérielles et de les disposer en une configuration bien coordonnée en vue de la réalisation des objectifs planifiés.10(*)

    L'organisation favorise la collaboration et la négociation entre individus d'un groupe et améliore ainsi le comportement des dirigeants.

    2. L'organisation des ressources humaines

    Dans l'organisation des ressources humaines, si un dirigeant est investi d'une autorité absolue, il y a alors l'absence totale des dirigeants subalternes et donc absence totale de toute structure organisationnelle.

    On peut dire que toutes les organisations sont caractérisées par une certaine décentralisation absolue car les dirigeants qui délégueraient toute leur autorité perdraient ainsi leur statut de dirigeants, leurs postes et il s'en suivrait la disparution de l'organisation.

    Il y a donc dans toute organisation une certaine dose de centralisation de l'autorité. Ainsi certains types de décisions ne seront jamais délégués, tandis que d'autres s'y prêtent volontiers.

    Une entreprise est centralisée lorsque les décisions sont prises au sommet de la hiérarchie et qu'aucune initiative n'est laissée aux subalternes.11(*)

    Une entreprise est décentralisée lorsqu'une partie de pouvoir de décision a été déléguée aux subordonnés.12(*)

    Ceux-ci disposent des pouvoirs nécessaires pour prendre les décisions dans le cadre de leurs attributions fonctionnelles.

    II.I.8.4. La fonction direction ou commandement

    La fonction direction consiste à comprendre ce qui motive l'homme au travail et à introduire dans les rôles et les relations interpersonnelles des systèmes d'indication afin qu'il puisse trouver une satisfaction certaine à travers la réalisation des objectifs de l'entreprise.

    La fonction direction consiste donc à intégrer les objectifs de l'homme au travail à ceux de l'entreprise dans laquelle il preste. Elle comporte deux aspects fondamentaux :

    - Il y a d'abord une phase qui consiste à comprendre les motivations, les difficultés et les problèmes de l'homme au travail ;

    - Il y a ensuite la phase qui consiste à confier une tâche à l'homme au travail en le motivant pour cela : il s'agit donc de lui indiquer les objectifs à atteindre, de lui communiquer les directives et les décisions à travers un système d'information.

    En résumé : diriger c'est d'abord comprendre pour faire.

    La façon dont chaque responsable s'acquitte de ces deux aspects est ce que l'on appelle la fonction direction ou commandement.

    Ainsi ces deux aspects impliquent les aspects importants de la direction.

    En d'autres termes, nous dirons que le dirigeant influence d'autres personnes pour qu'elles travaillent ensemble et de plein gré à la réalisation des tâches liées les unes aux autres afin d'atteindre les objectifs souhaités par le Chef et par le groupe.

    Les dirigeants qui réussissent le mieux sont ceux qui accomplissent des tâches et agissent de façon à procurer à leurs subordonnés une satisfaction, un sentiment d'accomplissement et atteignent l'objectif.

    1. La direction des ressources humaines

    Il faut dire d'emblée, qu'il n'existe pas un bon style de direction en soi, tout dépend de la façon dont chaque responsable s'y prend pour diriger les subalternes en commencent par comprendre leur motivation et ensuite en leur donnant les instructions nécessaires qui dépendent de trois critères ci-après :

    a. L'attente des subalternes

    Les caractéristiques de la personnalité des subalternes occupent une place importante dans la détermination du style de direction. Ainsi on trouve des subalternes qui préfèrent se voir définir un objectif pour avoir la liberté totale pour atteindre le dit objectif, sinon ils se sentent délaissés et perdus : ce sont des brillants exécutants ;

    b. Les caractéristiques de la situation

    Il faut entendre par là, les caractéristiques du problème à résoudre, ensuite il y a le degré d'urgence de la décision. Plus la décision est urgente, plus on tendra vers les attitudes du type autoritaire et vice versa. L'efficacité de la personne à qui on délègue le pouvoir, plus on tendra vers les attitudes plus démocratiques.

    c. Le propre système de valeurs supérieures

    A partir de certaines théories, les dirigeants ont fait l'hypothèse suivante :

    - Les êtres humains moyens ont une aversion innée pour le travail et essayent de l'éviter ;

    - Les êtres humains moyens préfèrent être dirigés et souhaitent éviter les responsabilités, ils ont relativement peu d'ambition et recherchent avant tout la sécurité ;

    - De ce fait, la plupart des personnes doivent être contraintes, contrôlées, dirigées et menacées de représailles pour fournir d'efforts nécessaires à la réalisation des objectifs de l'organisation.

    II.I.8.5. La fonction contrôle

    1. Définition

    Le contrôle est la fonction du management qui consiste à s'assurer que le résultat des activités est conforme aux objectifs de l'organisation.13(*) Trois phases essentielles doivent se retrouver dans tout processus à savoir :

    - La détermination du type d'objectifs à atteindre et son niveau ;

    - La comparaison entre résultat observé et le modèle pour mesurer l'amplitude de l'écart ;

    - L'action corrective qui est la mise en oeuvre des moyens nécessaires pour rattraper l'écart entre le modèle et le résultat.

    2. Le contrôle des ressources humaines

    Ce contrôle porte essentiellement sur ce qu'il convient d'appeler la perte de valeur. En effet, on utilisera un ensemble d'éléments tels que le taux d'absentéisme, le taux des démissions, le taux des arrêts du travail, etc.

    Le contrôle est un processus qui donne lieu à des remises en cause permanentes qui ne sont pas toujours du goût de travailleurs, d'où on enregistre de leur part un certain nombre de comportements non souhaités appelant des mesures préventives.

    3. Les réactions négatives au contrôle

    Face au contrôle, l'homme au travail peut développer certains nombres de réactions négatives à savoir :

    1. Privilégier les tâches les plus faciles à réaliser et les plus visibles ;

    2. Utiliser les tâches destinées à d'autres fins pour améliorer les résultats ;

    3. Provoquer la connivence avec certains contrôleurs pour éviter certains types de contrôles ou falsifier carrément les résultats, etc.

    II.2. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

    D'autres écoles définissent la croissance comme l'expansion de revenue national c'est à dire la production totale de biens et service au cours d'une période donnée.

    Le rapport entre croissance économique et développement

    La croissance économique c'est l'estimation de PNB associé à une répartition équitable du revenu.

    C'est ce que nous considérons comme le moyen le plus efficace pour arriver au développement.

    Le développement est la transformation du système traditionnel en système moderne sous l'impulsion d'une nouvelle structure mentale devenue progressive.

    La croissance c'est l'augmentation de certains facteurs économiques et sociaux sans changement de structure. Elle est uniquement une question d'augmentation de la quantité.

    Ex. : on parle de la croissance lorsque la population augmente sans changement des structures (croissance de la population)

    - croissance de la production : on cultive avec les mêmes méthodes traditionnelles.

    II.3.DEVELOPPEMENT, SOUS DEVELOPPEMENT ET CARACTERISTIQUES

    II.3.1. LE DEVELOPPEMENT

    Le développement c'est l'augmentation de certains facteurs économiques avec changement des structures.14(*)

    Il suppose l'augmentation quantitative et qualitative.

    Le développement d'une société peut s'expliquer par le fait que la population augmente mais avec changement de structures. C'est à dire si la population n'est pas instruite mais elle s'accroît avec l'instruction par exemple.

    Le développement de la population : on cultive plus mais avec des moyens modernes.

    II.3.2. LE SOUS-EQUIPEMENT

    Les théories explicatives du sous-développement peuvent se classer en deux catégories distinctes, qui toutefois se rejoignent quant à l'analyse des effets du colonialisme sur les pays composant le tiers-monde.

    La première catégorie met l'accent sur la situation de dépendance dont ces pays ont été victimes. L'industrialisation des pays développés se serait appuyée sur le pillage des ressources en matières premières dont disposaient les colonies ; interrompu lors de l'accession à l'indépendance politique de ces nations, ce pillage se poursuivrait toutefois par la perpétuation d'un échange inégal.

    Le concept sous-équipement est voulu par certaines personnes à la place de celui de sous développement. Néanmoins les deux sont tellement proches qu'on a difficile à les dissocier.

    Le sous-équipement ne peut que se définir comme un processus qui conduit au non élargissement de la gamme des possibilités qui s'offre à chacun. Ces possibilités sont limitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le niveau du développement, ces possibilités impliquent que soient réalisées trois conditions essentielles : vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et avoir un accès aux ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de vie convenable.

    Si ces conditions ne sont pas satisfaites, on parle simplement du sous-équipement. Mais le concept sous-équipement n'englobe pas les notions de créativité, de productivité, du respect de soi ou de garantie des droits humains fondamentaux.15(*)

    II.3.3. LES CARACTERISTIQUES

    Les pays sous équipés sont ceux du tiers-monde. Le mot «tiers-monde » vient du français Alfred SAUVY qui s'est référé aux Tiers-États qui ont existé en France avant la révolution française. Dans ces Etats, on y trouvait des gens qui vivaient dans une misère sans nom.

    Après la constitution des blocs capitaliste et communiste, une partie du monde n'était ni l'un, ni l'autre. Mais parce que dans cette partie la misère était grande et comparable à celle des Tiers-États français, SAUVY trouva mieux d'appeler cette partie « Tiers-monde »16(*)

    En effet, le Tiers-monde est une partie de la terre regroupant les pays sous-équipés, misérables. La majorité de ces pays est dans l'hémisphère sud. Mais certains se cachent en Asie dans l'hémisphère nord. Les pays sous-équipés présentent pour la plupart des caractéristiques suivantes :

    1. Le manque des capitaux

    Les pays sous-équipés manquent des capitaux malgré les nombreuses richesses que la nature a offert. Tous ces pays ont leur regard tourné vers l'occident et notamment vers les Institutions Financières comme le Fonds monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, le Club de Paris, la Chine, etc.

    Puisqu'ils manquent des capitaux, les pays sous-équipés ont des dettes qu'ils ne parviennent pas à payer. Et, la présence ou l'existence de dettes l'une de frein au développement.

    2. La dépendance économique

    Les pays sous-équipés dépendent en grande partie de l'aide que leur fournissent les pays équipés. Même du point de vue monétaire, les monnaies des pays sous-équipés sont plus dépendantes du dollar américain, de l'Euro ou du livre sterling, etc.

    D'ailleurs, l'aide que reçoivent les pays sous-équipés pour soit disant équilibrer leurs économies est insuffisante, elle est conditionnée à tel point qu'elle ne corrige en rien la situation d'infériorité du Tiers-monde dans le commerce international.

    a. Le retard technologique

    Les pays sous-équipés connaissent un retard technologique criant. Ce retard contribue largement à leur sous-équipement. A ce problème s'ajoute celui de la fuite des cerveaux vers l'occident. En effet, les meilleurs Ingénieurs, médecins, Professeurs... des pays sous-équipés fuient les conditions socioprofessionnelles médiocres de leurs pays pour rendre de loyaux services aux pays équipés.

    Les pays sous-équipés importent tout de l'occident et sont dans l'incapacité de fabriquer même le cure-dent. Leurs pétroles, cuivres, diamants, or,... sont traités en occident qui s'équipe à leur détriment. Cette situation risque de demeurer ainsi avec cette mondialisation qui profite aux uns et non aux autres.

    b. La sous-alimentation

    La sous-alimentation est une des caractéristiques visibles des pays sous-équipés. La famine y bat son plein. Cas de l'Ethiopie et de la Somalie.

    Cette famine est cause de nombreuses maladies que ces pays soignent difficilement et, le taux de mortalité y est le plus élevé du monde paradoxalement au taux de natalité qui est plus élevé. Les institutions sanitaires des pays sous-équipés ne sont même pas viables.

    La sous-alimentation des pays sous-équipés justifie aussi l'infériorité du Produit National Brut (PNB) dans ce pays. Comment voulez-vous qu'un citoyen vive avec 90 dollars pendant une année ?

    c. Le manque des infrastructures

    Les pays sous-équipés manquent des infrastructures répondant aux normes universellement reconnues. Il est seulement question de jeter un coup d'oeil sur les hôpitaux, les stades, les écoles, les prisons, etc. pour s'en convaincre. Les routes n'y sont que de nom.

    3. L'INSTABILITE POLITIQUE

    L'instabilité politique caractérise les pays sous-équipés. L'Afrique dans le monde bat le record des coups d'Etat.

    Cette instabilité politique est à la base des guerres ainsi que de nombreuses rebellions qu'on trouve dans les pays sous-équipés. Nous pouvons citer les cas du Soudan, du Tchad, de la République Centrafricaine.

    Chapitre II. PRESENTATION ECONOMIQUE DE LA CHINE 

    Depuis quelques années on parle de la Chine comme une future puissance mondiale et surtout après son adhésion à l'OMC en 2001. Certains, désireux de faire sensation, n'hésitent pas à faire des projections en ligne droite à partir des taux de croissance actuels de l'économie chinoise, et à affirmer qu'à ce rythme, la Chine sera d'ici 2020 la deuxième puissance industrielle et commerciale du monde, tout juste derrière les Etats-Unis, devant le Japon et les Etats les plus riches d'Europe.

    Le sous-équipement ne rend pas possible la création des capacités personnelles et des emplois. Il est une absence d'accumulation de revenus et de richesses. Il n'est pas centré sur les personnes.

    Le sous- équipement est donc un concept large et général. Il couvre toute la gamme des choix inaccessible aux êtres humains.

    Les réformes économiques :

    II.1. Les « vagues » de réforme en Chine

    La réforme économique chinoise a connu dans son ensemble 4 périodes :

    a) De la fin de 1978 à Octobre 1984 : réforme du système de gestion micro-économique

    Le point clé de la première période a été la réforme du système de gestion micro-économique. Le système économique tripartite a été formé de manière endogène pour faciliter la mise en oeuvre de la stratégie de développement du bond en avant. Cependant, dans la vie économique quotidienne, le problème le plus manifeste était le manque d'initiatives des agents micro-économiques. La réforme a donc débuté par l'amélioration du système de gestion micro-économique. Le principal objectif était d'améliorer le mécanisme d'incitation des paysans, des dirigeants d'entreprises et des employés pour accroître l'efficacité économique. Des mesures effectives ont été prises. Dans les régions rurales, le système de propriété collective a été remplacé par celui de responsabilité des ménages. En villes, le principal objectif de la réforme a été d'accroître l'autonomie des entreprises. Dans ce but, un certain nombre d'expérimentations pour améliorer le système de gestion ont été menées. Certaines d'entre elles, après la démonstration initiale de leur réussite, ont été étendues à l'ensemble du pays.

    En zones rurales, l'attention fut portée sur la promotion du système de responsabilité des ménages et en zones urbaines sur une série de réformes spécifiques et multiples du système de gestion des entreprises d'Etat.

    i. Système de responsabilité des ménages (ou paysan) : réforme agricole

    Le système de responsabilité des ménages correspond à une réforme de système de gestion micro-économique en zones rurales dans un contexte d'économie fortement autarcique. Sous ce système, les terres étaient distribuées à un ménage selon le nombre de ses membres ou celui de ses travailleurs.

    D'après le contrat, le ménage devait payer les taxes à l'Etat, s'acquitter de son quota d'approvisionnement et transférer à l'équipe une certaine somme à titre de fonds d'investissement, sociaux, etc. Le ménage disposait du surplus. Désormais, si le paysan n'est pas, à proprement parler, propriétaire de la terre, il en a toutefois la jouissance durant quinze ans. En effet, ce système, qui peut être considéré comme un système de bail, permet au paysan d'être rémunéré pour sa production. Les paysans sont libres de choisir leurs cultures et les quantités ne sont plus soumises à quota. Un petit marché libre se développe. A partir de 1982, ce système est généralisé dans les villages. La libéralisation de la plupart des produits agricoles est autorisée, signifiant la fin de l'achat planifié par l'Etat.

    ii. Réforme des entreprises

    Pendant cette période (1979-1984) on a assisté à l'octroi d'une certaine autonomie aux entreprises en échange de l'augmentation de leur efficacité. La constitution d'entreprises privées est légalisée pour l'industrie légère et les services. La création de sociétés mixtes avec des capitaux étrangers est désormais possible. Deng Xiaoping lance la réforme dite de la "porte ouverte", qui ouvre la Chine vers l'extérieur.

    Les investissements étrangers sont désormais souhaités et leur accueil est concentré vers un ensemble de zones ouvertes au commerce extérieur. Cinq zones économiques spéciales (ZES) sont destinées aux entreprises étrangères à partir de 1979 (dont les villes de Canton et Shanghai ainsi que la zone de Shenzhen, près de Hongkong), ainsi que des zones franches. Ces ZES constituent des laboratoires expérimentaux pour la Chine, lui permettant de s'ouvrir progressivement aux techniques du commerce extérieur.

    b) D'octobre 1984 jusqu'à la fin de 1991 : réforme du mécanisme d'allocation planifiée des ressources

    Le point clé de la deuxième période était de réformer le mécanisme d'allocation des ressources. La réforme du système de gestion micro-économique avait accordé d'une part aux entreprises une autonomie partielle de gestion, qui eut pour conséquence de créer une offre et une demande de ressources de biens et services en dehors du plan. D'autre part, les contraintes pesant sur le système d'allocation centralisé et planifié sont devenues de plus en plus apparentes. Pour résoudre ce conflit et augmenter la rentabilité des entreprises d'Etat, la réforme fut menée encore plus avant. Cette phase vit la réforme du mécanisme d'allocation des ressources, incluant celle des consommations intermédiaires, des devises, des financements, obtenir des résultats positifs. Après la réforme du système de gestion micro-économique, les entreprises d'Etat pouvaient disposer d'une part de leurs profits et de leur production :

    Ø Pour utiliser ces profits à l'accroissement de la production, les entreprises avaient besoin d'un canal d'approvisionnement de facteurs de production en dehors du plan.

    Ø Pour accroître les revenus issus de l'augmentation de la production, les entreprises avaient besoin d'un canal de vente en dehors du plan.

    Tous ces changements ont ébranlé le mécanisme d'allocation planifiée et centralisée des ressources. Une série de réformes des systèmes administratifs concernant la gestion des produits semi-finis, du commerce extérieur et du système de financement furent introduites pour créer des conditions favorables à la réforme des entreprises. Parmi elles, la réforme du système administratif de gestion des produits semi-finis était la plus complète, tandis que la réforme des institutions financières progressait très lentement.

    c) De 1992 à 1997 : Réforme de l'environnement macro-économique

    Le relâchement du système de gestion micro-économique et du mécanisme d'allocation des ressources a amélioré d'une part l'environnement externe dans lequel les entreprises pouvaient rechercher les profits, et d'autre part a généré des troubles économiques causés principalement par une concurrence issue de la double voie des prix des facteurs et des comportements de recherche de rente. Pour résoudre ces problèmes, il était logique que la réforme s'étende à l'environnement macro-économique inchangé jusqu'alors.

    La réforme (au sens large) de l'environnement macro-économique concernait les prix des facteurs (matières premières, biens matériels et combustibles), des produits (produits finals et services), le taux d'intérêt (prix du capital), le taux de change (prix des devises étrangères) et les salaires (prix du travail). La plus importante de ces réformes était celle des prix des facteurs de production et des produits, du taux d'intérêt et du taux de change.

    d) Les réformes de 1998-200017(*) : les réformes d'avant l'entrée à l'OMC

    Le porteur de ces réformes n'est que le premier ministre de la Chine Zhu Rongji qui a accédé au pouvoir au printemps 1998 et qui avait pour ultime objectif l'intégration de son pays au sein de l'organisation mondiale de commerce (OMC). D'où l'importance qui ont précédé l'entrée à l'OMC.

    Zhu a introduit un programme audacieux, comprenant la réforme des entreprises d'Etat, la privatisation des logements publics, la légitimation et l'élargissement du secteur privé, la réforme des relations avec des investisseurs étrangers, la réduction de moitié de la bureaucratie, la fermeture des entreprises de l'armée, l'accélération de la lutte contre la corruption et la création d'un régime d'assurances chômage et de retraite viable. La réforme des entreprises de l'Etat est le pivot de ces politiques dont la caractéristique est d'être fortement interdépendantes. En effet, l'Etat Chinois a aidé celles-ci à échapper à leur fonction de prévoyance sociale, à observer les principes du marché, à accroître leur compétitivité et en modernisant leur système de gestion.

    Après l'adhésion à l'OMC, la Chine a continué cette vague de réformes afin de moderniser son économie et de métamorphiser avec les règles de l'OMC.

    II.2. Les résultats des réformes18(*)

    L'économie chinoise a connu beaucoup de progrès pendant ces 22 ans de réforme (1978-2000). On relèvera quelques chiffres significatifs:

    En 1999, le produit intérieur brut (PIB) a atteint 7955,28 milliards de yuans, soit 21,9 fois plus qu'en 1978.Ces politiques se sont avérées favorables à l'économie comme en témoigne la croissance annuelle moyenne du PIB réel qui s'est élevée à 9 % entre 1980 et 1991 alors qu'elle se chiffrait à 5,8 % entre 1953 et 1978. Ces changements structurels ont également contribué à améliorer le niveau de vie des Chinois. Entre 1980 et 1991, la croissance annuelle moyenne du PIB réel par habitant s'est accrue à 8,8 %.

    Dès la mise en oeuvre des premières politiques de modernisation économique en 1978, l'investissement, ainsi que les exportations, sont devenus les principaux facteurs de la croissance économique. Par ailleurs, bien qu'elle ait enregistré une croissance annuelle moyenne de 8,5 % entre 1980 et 2001, la consommation privée occupe une place modeste dans l'économie chinoise. Sa part dans le PIB réel a reculé de 9 % entre 1980 et 2001 et ne compte plus que pour 45 % de la production. En comparaison, la consommation représente plus de 55 % du PIB réel dans les économies développées et jusqu'à 68 % aux États-Unis.

    Part du PIB

    La croissance des investissements pendant la période 1990-1997 a été de 14,2 % par an et celle de la consommation privée pendant la même période de 10,1 % par an.

     

    Croissance annuelle entre 1980 et 2001

    Part de PIB

    1980

    2001

    PIB

    9,5

    100

    100

    Consommation privée

    8,5

    54

    45

    Consommation publique

    9,6

    12

    12

    Investissement

    10,7

    30

    38

    Exportation

    14

    14

    32

    Importation

    12

    17

    27

    Tableau 1 : PIB réel et ses composantes de 1980 et 2001

    La part de la production industrielle qui n'est pas assurée par les entreprises d'Etat est passée, entre1978-1999, de 22 à 72 %. La part non étatique dans la main urbaine atteint 89 % en 2000. La part du budget de l'Etat dans le PIB est passée, entre 1978 et 1995, de 33 à 11 %. Les échanges extérieurs chinois représentaient 1,3 % du commerce mondial en 1980 ; ils ont dépassé 5,2 % en 2000, avec un montant d'exportation de 300 milliards d'euro, soit 26 % du PIB. L'IDE, compris entre 1 et 4 milliards de 1980 à 1991, a échangé d'échelle : depuis 1993, la Chine est la première destination d'investissement parmi les économies en émergence, avec plus de 40 milliards de dollars par an.

    Enfin, ces chiffres montrent que la Chine a beaucoup progressé pendant les années de réforme passant d'une économie planifiée à une économie de marché qualifié par le Parti Communiste Chinois comme une « économie socialiste de marché ». Cette ouverture à l'économie mondiale a facilité l'intégration de la Chine à l'OMC. Alors quel est l'intérêt, pour la Chine, de cette intégration ?

    En conclusion, il est important de noter que la Chine a bien profité de son avantage comparatif, qui consiste dans l'intensité de sa main d'oeuvre, en parallèle avec les réformes économiques. En effet, l'ex-président de la banque mondiale, M.Wolfensohn, a dit que la Chine, avec une population de 1,3 milliard de personnes, avait apporté la plus grande contribution à l'élimination de la pauvreté dans les vingt dernières années (de réforme économique).

    CHAPITRE 3 : PRESENTATION ECONOMIQUE DE LA RDC

    Section1. La situation économique

    La République Démocratique du Congo connaît depuis 1990 une situation socio-économique aussi dramatique que préoccupante. Son produit intérieur brut (PIB) a marqué un net recul de - 1,4% dès l'année1989,entre 1988 et 1997, la baisse cumulée du PIB commercialisé est de l'ordre de 34,8% alors que la population du Congo Démocratique s'accroît de 3,1% chaque année.19(*)

    De plus, le pouvoir d'achat de la population s'est fortement dégradé à cause d'une hyperinflation qui a atteint 355% en 1995 contre 10.000% en 1994 et 8828% en 1993. La monnaie nationale a connu une forte dépréciation car son taux de change pour 1 dollar est passé de 3 NZ en octobre 1993, à 155.000 NZ à la fin décembre 1997 ; à 1,55FC à la fin juillet 1998, à 3,5 FC en décembre 1998 et à 10,5 FC en août 1999

    Par ailleurs, les budgets annuels de l'Etat entre 1990 et 1997 ont été en deçà de 500 millions de dollars américains. Ces budgets furent exécutés difficilement parce que d'une part, les recettes escomptées ne furent jamais réalisées et d'autre part, l'Etat avait à faire, en 1995 et 1996, au service de la dette vis-à-vis de son créancier privilégié qui est le FMI. S'agissant de la dette en général, il convient de rappeler que son montant s'évaluerait à environ 14 milliards de dollars américains alors que le PIB, en 1998, est estimé à moins de 5 milliards de dollars américains.20(*)

    L'endettement global est donc de 300% environ par rapport au produit intérieur brut (PIB) ; ce qui est évidemment excessif et peut compromettre encore longtemps tout effort de développement futur si une solution raisonnable n'était pas négociée avec les créanciers extérieurs de République Démocratique du Congo.

    En outre, le revenu réel par habitat a précité, passant d'environ 350$ en 1959 à 240$ en 1981, à 178$ en 1990, à 110$ en 1997.

    La répartition du revenu global indique de fortes disparités sociales et régionales. Ainsi, 5% de la population détiendrait 50% du revenu national. Par ailleurs, deux régions, à savoir Kinshasa et Katanga représentent ensemble 25% de la population totale, concentreraient à elles seules 52% du revenu national.

    Cette situation économique défavorable a négativement influé sur les différentes infrastructures tant économiques que sociales. Ainsi depuis 1992, les crédits prévus pour chaque exercice au titre du budget d'investissement en faveur des projets sociaux (santé, éducation, etc.) ont été rarement débloqués. Et quand ils l'ont été, ces crédits sont libérés si tardivement qu'ils ne représentent pratiquement plus rien du fait du l'hyperflation.

    En définitive l'environnement socio-économique actuel du Congo Démocratique se caractérise par une quasi absence d'investissement et par d'énormes difficultés d'accès aux de soins de santé, à l'éducation, à l'eau, potable, à l'assainissement l'habitat et l'alimentation.

    Face à ces difficultés, les économiques : les populations d'une part développent des stratégies de survie qui ont entraîné des mutations économiques : abandon des cultures imposées, repli sur l'activité agricole de subsistance et sur quelques cultures d'exportation rémunératrices telles que le café, le bois et le thé, persistance de plusieurs zones monétaire, atrophie des entreprises publiques et émergence généralisée du secteur informel, d'autre part, ces population ont également assimilé de nouveaux modes de vie : croissance urbaine désordonnée, parasitisme social, renforcement et banalisation de la violence, corruption, individualisme, délinquance juvénile, prostitution, aliénation alimentaire, effritement de la solidarité familiale, vagabondage des jeunes, développement régional basé sur la solidarité ethnique, détournement des deniers publics, précarisation des entreprises privées, etc. tout cela a engendré une transformation sociale caractérisée par la paupérisation aigué des congolais.

    Section 2 : Situation sociale

    Si la pauvreté est effectivement un phénomène complexe et difficile à appréhender par le biais d'une seule discipline, toutes les approches envisageables dénoncent son acuité en République Démocratique du Congo. On en aurait d'ailleurs pour preuve les chiffres ci-après tirés des enquêtes menées par le professeur KALONJI NTALAJA.21(*)

    Situation de pauvreté générale dans quelques catégories socioprofessionnelles en milieu urbain (en%).

    VILLES

    CADRES

    OUVRIERS QUALIFIES

    Kinshasa

    69%

    79%

    Lubumbashi

    62%

    83%

    Kisangani

    82%

    96%

    Bandundu

    94%

    96%

    Cette pauvreté générale (monétaire) ne toucherait que 50 à 57% des indépendants. Ce qui serait un élément explicatif de la tendance de tous les Congolais à devenir commerçants ; réalité que bon nombre qualifie aujourd'hui de secteur informel.

    Quant à la pauvreté humaine, par rapport à la pauvreté monétaire (revenu ou dépense) elle toucherait la proportion suivante de la population de chaque province : Kinshasa (23%), Kivu (26%), Bandundu (27%), les deux KASAI (31%), Katanga (32%).

    Il semble donc qu'il n'y ait pas nécessairement de corrélation significative entre la pauvreté monétaire ou alimentaire et la pauvreté humaine (état dénuement).

    D'après le rapport mondial sur le développement humain de 1998, la pauvreté humaine ne se limite pas seulement à l'absence de revenu. La pauvreté humaine tient en effet compte de la longévité, de la santé, de la créativité (savoir), mais aussi des conditions de vie décentes, dignité, respect de soi-même et des autres, accès à tout ce qui donne sa valeur à la vie.

    Ainsi donc malgré ses richesses humaines et matérielles considérables, la République Démocratique du Congo figure bel et bien parmi les pays pauvres du monde. Les quelques chiffres énoncés nous donnent par ailleurs une certaine idée qui corrobore les estimations d'une pauvreté générale (monétaire) dans une fourchette de 75% à 90 % de la population, tandis que la pauvreté humaine frappe, elle, entre 22 à 54% de la population congolaise.

    Les contre - performances remarquées dans le chef des différents secteurs institutionnels énoncées ci-dessus, plongent la République Démocratique du Congo dans une zone d'incertitudes continuelles. Car le processus de reforme politique ayant pris cours en République Démocratique du Congo depuis le 24 avril 1990 n'a pas encore permis de restaurer les conditions minimales qui permettraient de bâtir dans ce pays une république qui serait, elle, régie par les principes de droit et de justice.

    L'actuelle dégradation des conditions politiques et économiques doit être cependant placée dans la perspective du long terme. En effet, tous les indicateurs économiques, politiques et sociaux en République Démocratique du Congo n'ont pas arrêté leur phase descendante depuis 1960. Non seulement les revenus nominaux et réels sont aujourd'hui inférieurs à leur niveau de 1959, mais les grandeurs économiques ont aussi bien baissé en quantité physique, qu'il s'agisse de la production ou de la consommation même des produits essentiels.

    Aujourd'hui nous pouvons nous poser la question suivante : étant donné le bas niveau de l'espérance de vie à la naissance, quelle est la probabilité pour qu'un enfant congolais né en 1990 ou 2000 puisse jouir d'un niveau de vie qui soit ne fut-ce que relativement supérieur à celui de ses parents ? Cette probabilité est certainement très réduite.

    L'avenir de cet enfant est en effet jonché d'incertitudes : incertitude de vivre jusqu'à l'âge de 5 ans, incertitude d'entrer à l'école primaire, incertitude d'obtenir un niveau suffisant d'éducation de base, incertitude d'entrer à l'université si tel est son souhait ou celui de ses parents, incertitude quant à l'âge auquel il pourra entrer dans la vie active, incertitude d'être payé un salaire décent, incertitude de conserver son emploi, incertitude d'acquérir les insignes de propriété matérielle qui partout au monde sont considérés comme l'unité de mesure de l'existence humaine (un toit pour sa famille, une bonne éducation pour ses enfants, une assurance pour ses vieux jours). Pourtant il n'y a pas de meilleur moyen pour évaluer un gouvernement ou un système politique que par la capacité de ce dernier à réduire ce que le professeur MUKOKO SAMBA qualifie d'incertitude de l'existence humaine.22(*)

    Les incertitudes de l'existence humaine ont pour effet de réduire l'espace des choix et de pousser l'individu à mener une vie de parasitisme, toujours à la recherche d'un minimum d'hébergement et ce sans aucune assurance d'obtenir même ce minimum de subsistance.

    Depuis l'indépendance de la République Démocratique du Congo, aucun gouvernement n'a réussi de manière durable à élever le niveau de vie du citoyen congolais. Bien qu'à certaines courtes périodes nous avons bénéficié d'une certaine accalmie sur le plan économique, il n'y a pas eu d'amélioration sensible en ce qui concerne la capacité du citoyen congolais à jouir de sa vie. Cet état de précarité est synthétisé par le tableau ci-dessus qui montre la position de la République Démocratique du Congo en ce qui concerne le développement humain.

    Tendances du développement humain et du revenu par habitant en République Démocratique du Congo.

    ANNEES

    IDH

    PIB/HABITANT

    (en dollars 1995)

    1975

    0,416

    392

    1980

    0,430

    313

    1985

    0,447

    293

    1990

    0,450

    247

    1998

    0,430

    127

    Sources : PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 2000, p.181.

    Les renseignements que nous devons tirer de ce tableau est que la croissance du produit intérieur brut par habitant accroît en conséquence la contre - performance des choix à opérer par les individus pour leur avenir.

    Tendances de développement humain et de la croissance économique en République Démocratique du Congo

    Evolution de l'IDH

    1975 - 1980 1980 - 1985 1985 - 1990 1990 - 1998

    0,013 0,017 0,003 -0,020

    Evolution de PIB / habitant (en $ de 1995)

    Valeur plus faible Valeur plus élevée Variation annuelle

    Pour la période pour la période moyenne en %

    Sources : PNUD, op. ; Cit. p.182

    En comparant les deux extrêmes c'est-à-dire les années 1975 et 1998, on aboutit à la même conclusion que précédemment.

    Selon le dernier rapport mondial sur le développement humain publié au mois de juillet 2000, l'indicateur de développement humain (IDH) pour la République Démocratique du Congo est de 0,430 ; ce qui place notre pays à la 152ème position au rang mondial sur le plan de l'amélioration du bien-être de sa population et classé ainsi parmi les pays à faible développement humain.

    CHAPITRE 4 : L'APPORT DU MANAGEMENT STRATEGIQUE AUX

    INVESTISSEMENTS CHINOIS EN RDC

    Le présent chapitre de surcroît le dernier revêt une importance capitale dans la mesure où il va être question de démontrer l'impact du management dans la concrétisation des investissements et des capitaux chinois.

    Quatre ressources à savoir les ressources humaines, les ressources matérielles, financières et temporelles feront l'objet de l'approche managériale.

    SECTION I : LES RESSOURCES HUMAINES

    La RDC faut-il le répéter est dans une situation de crise économique qui a entraîné d'importants déséquilibres dans plusieurs marchés dont celui d'emploi.

    Le chômage est un indice très éloquent de la décroissance économique. Keynes le grand penseur économiste anglais a mis l'accent sur le plein- emploi en précisant que ce dernier constitue le levain pour une croissance économique durable.

    Il faut en effet créer de l'emploi et permettre par le travail, une production nationale réelle et durable.

    Les investissements chinois comme par le passé, illustrations faites de grands travaux réalisés par le chinois à savoir :

    La constitution du palais du peuple, du stade des martyrs, du domaine agricole de la N'selé qui ont donné de l'emploi aux congolais.

    Avec la croissance du commerce des produits chinois à travers le territoire national, les congolais devront créer des emplois.

    Une autre illustration, c'est les investissements chinois dans le secteur de la communication. La grande Société CCT « Congo Chine Télécom » a donné de l'emploi à plus de 500 personnes en RDC et absorbé tant soit peu le chômage. Et il y a création d'autres emplois et autres unités de production tels que : les maisons de communications, les cabines publiques, les maisons de décorations, les imprimeries, les sous-traitants, les génies civiles etc.

    Cet investissement palpable qui est Congo Chine Télécom a comme objectif principal de mettre à la portée de la population congolaise, une communication de qualité et à moindre coût qui puisse exister dans le monde. Sa tarification est depuis toujours celle qui défie toute concurrence.

    SECTION II : LES RESSOURCES MATERIELLES

    L'accent sera entièrement mis sur l'outil de production dont les engins fabriqués en Chine qui peut servir à la réalisation de grands travaux dont les infrastructures routières, la construction des hôpitaux, l'exploitation des minerais, la prospection des sites miniers, pétroliers etc.

    La RDC souffre d'un sérieux problème de transport entre les centres urbains et ses périphéries. Si toutes les routes sont réhabilitées, et si on en construisait d'autres, les marchés internes seront relancés, et la production locale reprendra et cela pourra rétablir les équilibres de la balance commerciale.

    SECTION III : LES RESSOURCES FINANCIERES

    Le circuit financier congolais ne fonctionne plus normalement à cause du déficit de capitaux frais et de l'insuffisance des devises étrangères.

    La monnaie Yuan fait désormais partie des monnaies fortes à côté du dollar et de l'Euro.

    Les chinois doivent créer des banques en RDC et faire tourner la machine monétaire et financière.

    L'argent chinois à travers les différentes organisations financières qu'ils auront implantées dans le pays peuvent financer certains projets tels que :

    - l'exploitation de pétrole au lac Albert ;

    - l'exploitation du gaz méthane au Lac Kivu ;

    - la réhabilitation des chemins de fer ;

    - la réhabilitation de routes ;

    - l'exploitation de bois de Mayombe ;

    - l'exploitation de la forêt équatoriale et sans oublier le financement des projets dans le secteur agricole, de l'élevage et de la pêche pour une effective production agro-alimentaire ;

    - le financement de grandes entreprises d'intérêt national 

    Telles que : - L'ONATRA

    - La S.N.C.C

    - La Gécamines

    - Le barrage d'INGA

    SECTION IV : LES RESSOURCES TEMPORELLES

    Les investisseurs devront tenir compte de l'alternance des saisons dans notre pays en orientant les investissements là où le climat répond favorablement.

    Il est évident qu'en RDC il y a un équilibre climatologique quand il y a de pluies à l'Est, à l'Ouest il ne pleut pas abondamment. Mais le grand fleuve demeure imperturbable, de la source au Katanga à l'embouchure au Bas-Congo.

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de l'étude sur les capitaux et investissements chinois, et leurs impacts dans le processus de la croissance économique de la RDC, il a été relevé un certain nombre de choses dont particulièrement le réalisme dans la concrétisation de grands projets d'intérêt national.

    La présente étude a eu le mérite d'avoir exploité suffisamment les conséquences positives des capitaux chinois dans la vie d'une manière générale du peuple congolais.

    En dépit de l'introduction générale, l'étude a été subdivisée en quatre grands chapitres dont les deux premiers ont fait l'objet d'une exploitation systématique des théories ayant directement des rapports avec nos préoccupations. Ainsi plusieurs notions ont été définies comme :

    · le management

    · les capitaux

    · les investissements

    · la croissance économique etc.

    Signalons également qu'au cours de la première partie, elle a été relative aux contours théoriques, l'on a cherché à démontrer le fondement du management stratégique et celui du développement.

    La deuxième partie a mis en relief les données pratiques dont l'état réel de l'économie congolaise et les opportunités que présentent les capitaux chinois.

    Enfin intervient l'approche managériale, démarche efficace pour la réalisation et la rationalisation des effets de ces investissements.

    Il n'y a pas pure action managériale pour investir. Les actions posées dans le passé par les chinois ne peuvent que donner de l'espoir aussi bien de la conviction aux congolais, de compter sur les investissements chinois, toutefois l'apport des congolais ne doit pas être des simples intentions mais des effectives motivations et un état d'esprit.

    Car comme disent les chinois eux-mêmes, que lorsqu'on s'habitue à te donner du poisson, tu risques de mourir de faim un jour, mais si on t'apprend à pêcher tu n'auras plus jamais faim.

    Les occidentaux nous ont habitué à nous donner régulièrement, voilà qu'on est devenu des esclaves du FMI, de la Banque Mondiale, du Club de Paris, du Club de Londres, en résumé notre économie demeure extravertie avec une balance commerciale déficitaire, mais avec les capitaux chinois, le Congo Démocratique pourra décoller de ses propres ailes.

    Alors, il faudrait que tout responsable, à tous les niveaux qu'il soit, fasse preuve : de bonne gouvernance, d'esprit de créativité et d'innovation, de gestion rationnelle des ressources, d'esprit de leadership.

    Cette étude est une oeuvre humaine pouvant avoir des erreurs. Que ceux qui nous suivront sur cette voie fassent mieux.

    BIBLIOGRAPHIE

    I.OUVRAGES

    1. BOSSEKOTA, W, Rebâtir le Congo Démocratique de la bonne gouvernance et du rôle PME-PMI, éd. P.U. < Bel. Campus >, Kinshasa, 1999.Tome I.

    2. GOODE J.W : Methods in research, Mc GRAW.HILL enupany, New York, 1952

    3. KALONJI, N, La pauvrété en République Démocratique du Congo : indicateur symptomatique et pénurie des capacités, PNUD, Kinshasa, 1997

    4. KOTLER ph.et DUBOIS B., Marketing management, 11ème édition, éd. Pearson éducation, Paris, 2003

    5. MAXIME, Bernard, M, Principes de Management, Ed.P.U, Québec, 1981

    6. MUKOKO S, Projet d'une nouvelle société Zaïroise, (s.1.) Diffusion MUKOKO SAMBA

    7. RAHNEMAD MAJID, Quand la misère chasse la pauvrété, Fayard/actes sud, Paris 2003

    8. SHOMBA,K et KUYUNSA, B, Les méthodes des sciences sociales, PUC, Kinshasa, 1998

    9. TERRY, G, et FRANKLIN, S, Les principes du management, Economie, Paris, 1989

    II. COURS

    - MAYOLONGO,O, Cours de l'économie de développement, 1ère Licence, Management, UNIC, Matadi, 2006-2007,inédit

    - MOMBO,R, Cours de Droit administratif,ISTC, inédit

    - MUTOMBO, J, Cours de Sociologie Industrielle, 1ère Licence, Management, UNIC, Matadi, 2006-2007, inédit

    - NKWIMI, A, H, Cours de Théorie des Organisations, 2ème Licence, Management, UNIC, Matadi, 2007-2008,inédit

    - WOT,S, Cours de créativité, 2 ème Licence, Management, UNIC, Matadi, 2007-2008, inédit

    - WOT,S, Cours de Théorie de croissance, 2ème Licence, Management, UNIC, Matadi, 2007-2008, inédit

    III. REVUES SCIENTIFIQUES ET OFFICIELLES

    - Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 1995

    - Document de la stratégie de croissance et réduction de la pauvrété DSCRP / RDC 2006

    - Encarta 2007

    - Internet, Dictionnaire sur les notions de management (méthode coaching) 2007

    - PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 1991

    TABLE DE MATIERES

    Page

    i

    ii

    iii

    iv

    1

    1

    2

    4

    5

    7

    8

    8

    9

    9

    9

    9

    10

    12

    12

    13

    13

    13

    15

    22

    25

    25

    29

    29

    29

    30

    30

    31

    31

    33

    40

    42

    Epigraphe ........................................................................................

    Dédicace..........................................................................................

    Avant-propos...................................................................................

    Liste des acronymes .......................................................................

    Introduction Générale .....................................................................

    I. Etat de la question .................................................................

    II. Problématique........................................................................

    III. Hypothèses du travail.............................................................

    IV. Méthodologie .....................................................................

    V. Choix et intérêt ..................................................................

    VI. Délimitation du travail ........................................................

    VII. Difficultés rencontrées .......................................................

    VIII. Subdivision du travail .........................................................

    Chapitre I. Contours théoriques et Généralités ..............................

    Section 1. Définition des notions de base ......................................

    I.1. L'Apport ......................................................................

    I.2. Capital .........................................................................

    I.3. Relance ................................................................... ....

    I.4. Economie Nationale .......................................................

    I.5. Investissement ..............................................................

    I.5.1. Introduction ......................................................

    I.5.2. Notion d'investissement ....................................

    I.5.3. Facteurs de l'investissement .............................

    I.5.4. Le financement des investissements ...................

    I.5.5. Conclusion .......................................................

    I.5.6. Synthèse de quelques concepts ..........................

    Section 2. Définition des notions subsidiaires ................................

    II.1. Management ................................................................

    II.1.1. Définition .................................................................

    II.1.2. Importance du management .......................................

    II.1.3. Objectifs du management ..........................................

    II.1.4. Objectifs et Hommes .................................................

    II.1.5. Evolution du management .............................. ...........

    II.1.6. Les grandes théories du management .........................

    II.1.7. Le Manager ...............................................................

    II.1.8. Le processus du management ....................................

    48

    49

    49

    49

    50

    50

    51

    52

    52

    53

    56

    58

    58

    60

    64

    64

    65

    65

    66

    66

    69

    70

    II.2. La croissance économique ............................................

    II.3. Le développement, le sous-développement et les caractéristiques ................................................... .......................

    II.3.1. Le développement ............................................

    II.3.2. Le sous-développement ....................................

    II.3.3. Les caractéristiques ..........................................

    1. Le manque des capitaux ...................................

    2. La dépendance économique ..............................

    3. L'instabilité politique .......................................

    Chapitre 2. Présentation économique de la Chine ...........................

    II.1. Les vagues de reformes en Chine........................ ..........

    II.2. Les résultats des reformes .................................... .......

    Chapitre 3. Présentation économique de la RDC ............................

    Section 1. Situation économique .........................................

    Section 2. Situation sociale .................................................

    Chapitre 4. L'Apport du Management stratégique aux investissements chinois en RDC ............................................................

    Section 1. Les ressources humaines ..................... ...............

    Section 2. Les ressources matérielles ...................................

    Section 3. Les ressources financières ...................................

    Section 4. Les ressources temporelles ..................................

    Conclusion Générale ....................................................................

    Bibliographie........ .......................................................................

    Table de matières ........................................................................

    * 1 KUYUNSA B.G. et Prof .SHOMBA K.S., Méthodes de la recherche en sciences sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p.33

    * 2 PINTO R. et GRAWITZ M. , op. cit, p.639

    * 3 GOODE J.W. , Methods in social research, Mc GRAW.HILL enupany, New york, 1952, p.5

    * 4 LAROUSSE, Le Petit Larousse, Librairie, Paris, 1991, p. 350.

    * 5 KOTLER ph. et DUBOIS B., Marketing management, 11ème Ed. Pearson éducation, Paris, 2003, p.411.

    * 6 MAJID Rahnema, Quand la misère chasse la pauvreté, Fayard/Actes Sud, Paris, 2003, p. 14.

    * 7 Stéphane WOT- a- NGENCI, Cours de Théorie de croissance, L2 UNIC/MATADI 2007-2008, inédit

    * 8 MAXIME & M.BERNARD, La loi macro-économique et le management, Ed. Fayard, Paris, 1989, p.59

    * 9 NKWIMI AKOL Anicet Hénoc, Cours de Théorie des organisations, L2 UNIC/Matadi 2007-2008, inédit

    * 10 NKWIMI AKOL Anicet Hénoc, Op. cit, p.29

    * 11 ROGER MOMBO, Cours de droit administratif, ISTC/inédit

    * 12 Idem

    * 13 OLIVIER MOLEKO, op.cit

    * 14 MAYOLONGO Orion, Cours de l'économie de développement, L1, Management, UNIC, MATADI 2007-2008, inédit.

    * 15 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 1991, p.10

    * 16 MUTOMBO, J., Cours de sociologie Industrielle, L1, Management, UNIC, MATADI, inédit.

    * 17 D'après DAVID Zweig dans son article « chine 1998-2000 : la dernière vague de réforme en panne »

    * 18 D'après les chiffres du Bureau National des Statistiques (BNS), de la Banque Mondiale et Global Insight.

    * 19 Rapport annuel de la banque Centrale du Congo, 1990-1995

    * 20 BOSSEKOTA W'ATSHIA, Rebâtir le Congo Démocratique de la bonne gouvernance et du rôle PME-PMI, éd. P.U. < Bel. Campus >, Tome I, Kinshasa, 1999, p. 29

    * 21 KALONJI NTALAJA, La pauvreté en République Démocratique du Congo : Indicateur symptomatique et pénurie des capacités, PNUD, Kin, Octobre 1997, p. 28

    * 22 MUKOKO SAMBA, Projet d'une nouvelle société Zaïroise, (s.1.) Diffusion MUKOKO SAMBA, p. 3






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite