Introduction générale
I. ETAT DE LA QUESTION
Napoléon Bonaparte a dit un jour " Quand la
Chine s'éveillera, le monde tremblera ", une vision que nous
voyons se réaliser aujourd'hui, après à peu près
trois siècles. En effet, la Chine est considérée,
aujourd'hui, comme une puissance économique redoutable. L'un des aspects
le plus remarquable des changements de l'économie chinoise est son
ouverture internationale. En fait, conformément au modèle
d'économie planifiée, la Chine fonctionnait pratiquement en
autarcie jusqu'en 1979. Depuis, elle connaît une large vague de
réforme sous la direction de Deng Xioping et son fameux mot d'ordre "
Enrichissez-vous ! ". L'enrichissement personnel (individualisme) et la
consommation (soutenue par des politiques néo-Keynésiennes
dès 1997) sont devenus de nouveaux moteurs économiques. Ainsi,
l'économie chinoise est passée d'une économie
planifiée de type soviétique à un « socialisme
de marché » aux caractéristiques chinoises, conservant
la structure rigide de contrôle par le Parti Communiste Chinois.
Le démarrage économique chinois, d'après
les experts, date véritablement de 1992, il s'est
concrétisé juste après l'adhésion à
l'Organisation Mondiale de Commerce en 2001, après 15 longues
années de négociations. En effet, c'est en 2003, que le monde a
vraiment découvert la nouvelle réalité du pays le plus
peuplé du monde (20 % de population mondiale). Durant cette
année, la Chine est réellement apparue comme une des locomotives
de la croissance mondiale, elle est devenue le premier récipiendaire
d'investissements étrangers. En 2005, elle s'est placée au
6éme rang au niveau de PIB et elle a enregistré le
meilleur taux de croissance dans le monde. Ainsi, certains observateurs ont
qualifié la Chine « d'usine de monde », un terme qui
n'apparaît pas usurpé tant il est vrai qu'aujourd'hui il n'est
plus une peluche, un réveil électronique ou un climatiseur qui ne
soit fabriqué en Chine. Le secteur textile est à cet égard
un exemple spectaculaire puisque, aujourd'hui, la Chine, « plus grand
atelier du monde », fabrique près de 30 % des vêtements
vendus à travers le monde.
Devant cette montée en puissance du dragon asiatique,
il est devenu un bouc émissaire puisqu'il est à blâmer pour
les problèmes économiques mondiaux, ce débat a
été déclenché juste après l'apparition de
« le facteur chinois » rapport de Stephen Roach.
La particularité de la présente étude
consiste à démontrer l'apport du management dans la
concrétisation des capitaux et investissements chinois
intéressés par la RDC.
II. Problématique
Le développement et la croissance économique de
tout pays sont des problèmes délicats qui nécessitent
qu'aux préalables des moyens tant matériels qu'immatériels
soient réunis.
En tout état de cause la croissance économique
d'un pays est fonction des ressources naturelles de facteurs de production
comme les unités de production de biens et services, du capital humain
et du travail dont il dispose.
Il va de soi que la production de richesses serait un
préalable fondamental pour une appréciation effective du taux de
croissance économique d'un pays.
Mais il sied de faire remarquer que la division du monde en
deux catégories de pays : les développés et les sous
- développés, permet de dégager les
caractéristiques de chacune et de déduire les analyses sur la
différence des uns par rapport aux autres.
En effet par pays développés on les qualifie
généralement sur base des aiteria ci-dessous :
- Croissance économique élevée ;
- Niveau de vie élevé ;
- Balance économique équilibrée ;
- Taux de chômage faible ;
- Industrialisation accélérée etc.
Par contre les sous développés s'identifient
à travers :
- une économie faible et tournée vers
l'extérieur ;
- un dysfonctionnement du système bancaire ;
- un faible taux d'investissement ;
- un taux élevé de la mortalité infantile
et du chômage ;
- une recrudescence des maladies et épidémies
mortelles ;
- une survivance des économies de subsistance ;
- une concentration de la production sur quelques secteurs au
détriment des autres etc.
De ce qui précède il est impétueux
d'étudier les voies et moyens pour relever le défi du
développement de pays du tiers monde dont d'une manière
générale les pays d'Amérique latine, d'Asie, et surtout
d'Afrique.
Dans le cas d'espèce, il est important de faire
remarquer que la présente étude soulève la question du
développement de la RDC. Immense pays au coeur de l'Afrique, la RDC a
été déclarée « scandale
géologique » à cause de ses innombrables potentielles
économiques, mais cependant loin s'en faut la RDC soulève un
paradoxe qui prise l'inacceptable.
Après 48 ans d'indépendance, le pays accuse un
retard de développement et présente le tableau macabre d'une
population vivant dans la misère la plus profonde. Toutes les analyses
récentes de la Banque Mondiale, du PNUD concluent sur un constat amer du
niveau de vie, de la croissance économique atteint par le pays.
· Les grands facteurs de production comme la Gecamines
la Miba, l'Onatra, les Sociétés de transport maritime et
aérien qui gêneraient des importantes recettes et
équilibraient la balance commerciale sont tombés en faillite.
· L'état des routes et des infrastructures de base
laisse à désirer ; bref, un faible taux de production
nationale brute (PNB).
Par ailleurs, les gouvernements actuels doivent
décanter les problèmes financiers de dettes extérieures
plus précisément la situation avec le fonds monétaire
international.
Devant cette équation un peu plus complexe, il est
indispensable de pouvoir lever l'option, afin d'arriver à jeter de
nouvelles bases avec les moyens disponibles pour une relance effective de
l'économie nationale qui devra permettre le progrès et le bien
être des congolais.
Toujours est-il que lorsqu'on soulève la
problématique du développement d'un pays, il faut ici
dégager les facteurs déterminants et contingents néanmoins
le développement est question d'une volonté politique de pouvoir
impliquer les partenaires sérieux qui peuvent apporter leurs capitaux au
pays afin d'un investissement rationnel.
La RDC est à la phase déterminante de son
histoire. Parmi les préoccupations fondamentales des institutions issues
des élections, s'inscrivent à priori le respect du contrat
social, celui du défi pour un développement réel du niveau
de vie et de l'effectivité du bien être du congolais.
Les questions fondamentales que soulève cette
présente étude scientifique sont les suivantes :
1. Est- il indispensable pour la RDC de chercher d'autres
partenaires que les traditionnels pour sa relance économique ?
2. En quoi les capitaux chinois peuvent-ils apporter un appui
solide à la relance économique congolaise ?
3. Est-il indispensable de souscrire à une approche
managériale dans la réalisation et l'efficacité des
investissements chinois en RDC ?
III. HYPOTHESES DE TRAVAIL
Selon les professeurs KUYUNSA Bidum Gilbert et SHOMBA KINYAMBA
Sylvain, « l'hypothèse est une supposition que l'on fait d'une
chose possible ou non et dont on tire une conséquence.
C'est une proposition résultant d'une observation ou
d'une introduction et devant faire l'objet d'une vérification.
En effet, l'hypothèse constitue l'ensemble des
réponses anticipatives aux questions soulevées dans la
problématique ». 1(*)
La RDC est en état de crise économique
profonde.
Par crise économique, il faut entendre la rupture entre
la production et la consommation en passant évidemment par la
distribution. C'est un déséquilibre total occasionné par
la baisse de production qui entraîne la carence des richesses et des
biens.
Relancer l'économie nationale, suppose mobiliser les
capitaux internes et aussi tendre la main vers l'extérieur.
Etant donné que la RDC avec ses partenaires
traditionnels éprouvent des difficultés à pouvoir encore
s'engager compte tenu des différents contentieux qui sont encore non
réglés, l'apport des capitaux chinois et quelques investissements
en cours seraient le bienvenu pour donner du souffle à l'économie
congolaise.
Par ailleurs, pour leur efficacité, l'apport du
management permettrait une gestion rationnelle de toutes les ressources
impliquées.
IV. METHODOLOGIE
Il existe plusieurs méthodes en sciences sociales si
bien que le choix n'est pas parfois facile à opérer.
Devant l'éventail de méthodes existantes notre
choix est tombé sur les méthodes ci-après :
IV.1. La méthode historique
La méthode historique ne se restreint pas au simple
fait de faire des récits historiques des faits, mais aussi et surtout
d'appréhender dans une dimension évolutive et dégager le
rôle joué par certains acteurs et son impact sur tous les plans de
la vie.
Avec cette méthode nous sommes parvenu à
circonscrire l'apport des investissements chinois en RDC dans le passé
comme dans le présent et à mettre l'accent sur leur impact sur le
développement national.
IV.2. La méthode
systémique
Propre à David EASTON, cette méthode part du
principe selon lequel un tout est une somme de parties dont chacune est
étroitement liée à l'autre à telle enseigne que
lorsqu'une partie de l'ensemble est en mauvaise ou en bonne posture, c'est
l'ensemble du tout qui en est conséquemment. Dans cette méthode,
toute organisation est considérée comme un système vivant
fait des sous systèmes en perpétuelle interaction entre- eux les
systèmes et vice versa.
L'apport des chinois ou leurs investissements vont avoir des
implications sur les autres secteurs de la vie nationale entre autre : le
social, l'agriculture, l'emploi, l'industrie, les PME, les PMI, les finances
etc.
IV.3.Techniques
Pour mener à bien cette recherche dans sa phase de
collecte des données, nous avons recouru libre aux technique
ci-après :
1. L'Interview
Nous nous sommes entretenu avec la population sur certains
investissements chinois au Congo comme le palais du peuple, le stade des
martyrs, le commerce de produits chinois, la réhabilitation de la
nationale n°1 Kinshasa-Matadi, le domaine présidentiel de la
N'SELE, la Société de communication Congo Chine
Télécom (CCT) etc.
Car l'interview selon R.PINTO et M.GRAWITZ « est un
procédé d'investigation scientifique, utilisant un processus de
communication verbale, pour recueillir des informations, en relation avec le
but fixé ».2(*)
2. La technique documentaire
Nous avons eu à lire plusieurs ouvrages en
économie sur la croissance, l'investissement, en management de
développement, et l'Internet nous a suffisamment renseigné et
documenté sur les investissements chinois partout au monde.
D'après J.William GOODE, les techniques sont
« des outils utilisés dans la collecte des informations
(chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à
l'interprétation et à l'explication grâce aux
méthodes ».3(*)
3. Observation
participative
Nous sommes agent et cadre dans une société
chinoise en RDC, au delà des objectifs de cette entreprise qui nous
emploie, nous sommes parvenu à connaître ce que c'est un
investisseur chinois, et ce que pense la chine sur la RDC notre pays en termes
de coopération et d'investissements.
V. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ecrire un travail scientifique n'est pas un fait du hasard, le
chercheur a toujours été motivé par quelques
choses :
· la présente étude est un véritable
« dépliant »comportant des informations et
renseignements sur la chine et en quoi elle peut intéresser le congolais
souvent aliéné de l'occident.
· En tant que manager et économiste, par cette
étude nous ouvrons une brèche pour que quiconque veut aborder la
question sur les investissements chinois puisse approfondir la présente
étude.
VI. DELIMITATION DU TRAVAIL
Tout travail scientifique doit être limité dans
le temps et dans l'espace.
Dans le temps, nous avons pris la période allant de
1996 jusqu'à 2006 néanmoins nous n'avons pas oublié de
signaler ce qui a été fait avant cette période.
Dans l'espace, nous avons retenu les villes de Kinshasa et de
Matadi.
VII. DIFFICULTES RENCONTREES
Par le temps qui court, rédiger un mémoire
sanctionnant la fin des études universitaires, n'est pas une mince
affaire.
Nous avions à propos rencontré plusieurs
difficultés, notamment :
- Celle liée à la documentation à
Matadi ; il y a une insuffisance des bibliothèques dans cette
ville.
- les difficultés d'ordre financier, nous avions la
peine de faire face à certaines dépenses à cause de la
précarité du pouvoir d'achat surtout à
l'instabilité de la monnaie.
Bon gré, malgré, nous avons pu nous
dépasser pour présenter un travail digne d'une oeuvre
scientifique.
VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail est subdivisé en quatre chapitres
chacun ayant des sections spécifiques. Il s'agit :
- Au premier chapitre consacré aux contours
théoriques et aux généralités ;
- Au deuxième chapitre portant sur la
présentation Economique de la Chine ;
- Au troisième chapitre procédant à la
présentation Economique de la RDC ;
- Et au quatrième chapitre portant sur l'Apport du
Management stratégique aux investissements Chinois en RDC.
Chapitre I. CONTOURS THEORIQUES ET GENERALITES
Section I. Définition de notions de base
I.1. L'apport
C'est la contribution de quelque chose ce qu'on attend de
quelque chose.
I.2. Capital
C'est un facteur de production qui,
combiné au facteur travail, permet de créer des extrants ou
outputs, c'est-à-dire des biens et de services ; c'est l'ensemble
des moyens matériels de production qui se décomposent en capital
fixe (machines, équipements, bâtiments) et capital circulant.
La notion de capital peut revêtir plusieurs
significations ;
· une signification financière ; le capital
correspond à une somme d'argent placée sous forme de prêts
ou de titres (actions, obligations) donnant lieu à la
rémunération (intérêts, dividendes)
· en comptabilité le capital désigne aussi
l'ensemble des ressources stables qui ont permis de financer l'actif du bilan
(capitaux propres, amortissements, provisions, dettes financières.)
· une signification économique : le capital
« technique » est constitué par l'ensemble des
moyens matériels et immatériels qui permettent à
l'entreprise de fonctionner ; en comptabilité, on le retrouve
à l'actif du bilan, il comprend le capital fixe (brevet, immeubles,
machines, matériel) et le capital circulant (stocks).
· pour BOHM-BAWERCK, il s'agit d'un détour de
production qui permet d'accroître la productivité du facteur
travail.
Cette notion a été
introduite par les économistes classiques dont Adam SMITH. Par ce terme,
ils désignaient l'ensemble des éléments du capital
technique ou productif (consommés, incorporés ou non dans les
biens), dans le cycle de production (matières premières,
énergie, fournitures, accessoires).
En comptabilité
privée, on parle de capitaux circulants ou d'actifs circulants pour
designer l'ensemble des valeurs d'exploitation réalisables et
disponibles.
En comptabilité nationale,
cette notion n'existe pas et prend le nom de consommation
intermédiaire.
I.2.1. Capital financier
Placement réalisé
par une entreprise dans d'autres entreprises ou dans d'autres secteurs.
I.2.2. Capital fixe ou technique
Moyens de production utilisés de façon
récurrente et durable dans le processus de fabrication
c'est-à-dire bâtiments, outillages, bureaux, terrains,
c'est-à-dire l'ensemble des biens durables d'une entreprise.
Pour Eugène BOHM-BAWERK, « le capital
technique est l'ensemble des biens indirects ou intermédiaires qui,
à travers des détours de productions féconds, et moyennant
une dépense de temps ont la vertu de rendre plus productif le
travail », dans la théorie positive du capital.
Le terme capital fixe est utilisé en
comptabilité nationale (cfr FBCF ou FNBF). La FBCF (formation brute de
capital fixe) correspond à l'acquisition de nouveaux biens durables
utilisés dans le processus de production. Le capital fixe est un stock
et la formation brute de capital qu'est un flux.
I.2.3. Capital humain
Concept introduit par les théoriciens libéraux
Gary BECKER et Théodore SCHULTZ dans les années soixante.
Ensemble des connaissances scolaires et professionnelles
(« apprentissage par la pratique ») qui confèrent
des capacités économiquement productives à un individu.
L'éducation et la formation professionnelle accroissent la
productivité du travail. C'est pourquoi Becker les nomme CAPITAL
HUMAIN, un capital qui peut être développé par les
investissements dont cet économiste affirme qu'ils ont une
rentabilité. Par ailleurs, Becker considère les investissements
en capital humain comme un détour de production, ils expliqueraient les
différences de rémunérations entre les individus.
I.2.4. Plein-emploi
Le plein-emploi est une notion relative, comme l'est
d'ailleurs celle de « chômage structurel » ou de
« chômage d'équilibre ».
On peut considérer que le plein-emploi est atteint
lorsque le chômage se résume au chômage frictionnel,
c'est-à-dire au chômage lié au temps nécessaire pour
les demandeurs d'emploi pour retrouver un emploi.
Toutefois, pour parler du plein-emploi, il faut aussi se
référer à un autre indicateur, celui du taux d'emploi qui
se mesure par le volume des actifs occupés entre 15 et 65 ans
rapporté au volume de la population des tranches d'âges de 15
à 65 ans. En France par exemple, en 2002, ce taux n'était que de
62.5% alors que la commission européenne a fixé un taux de 70%.
La France était donc, selon le critère, loin du plein-emploi en
2001.
Pour l'OCDE (juillet 2001), pour lutter contre le sous-emploi,
il faut remobiliser l'offre de travail (celle que constitue les demandeurs
d'emploi) après des années passées à la
réduire (préretraites, allocations sociales, incitation au temps
partiel...), il faut limiter les effets trappes à pauvreté et a
chômage liés à certains minima sociaux comme le RMI. L'OCDE
souligne l'intérêt des allégements de charges pour les bas
salaires qui ont baissé les coûts du travail des moins
qualifiés. Pour aller plus loin, elle estime nécessaire la
réduction des prélèvements obligatoires. Cette
réduction devrait commencer par les impôts qui découragent
la reprise de l'activité (pour les plus démunis) mais aussi pour
ceux qui encouragent l'expatriation.
I.3. Relance
Le mot relance peut être compris comme la remise en
route et aussi c'est la politique économique visant à encourager
et à renforcer les activités économiques.
Par le verbe relancer nous pouvons comprendre que c'est donner
un nouvel élan à quelque chose ou encore remettre de nouveau en
marche.
I.4. ECONOMIE NATIONALE
Le concept économie n'est pas à confondre avec
les sciences économiques qui en sont son étude.
I.4.1. DEFINITION
L'économie est définie par le Larousse comme
« un ensemble d'activités d'une collectivité humaine
relative à la production, à la distribution et à la
consommation des richesses »4(*)
Mais les sciences économiques étudient les
mécanismes de l'économie, les systèmes économiques
ainsi que les pensées économiques.
I.4.2. LES TYPES D'ECONOMIE
On distingue les types d'économie ci-dessous :
1. L'économie libérale : celle-ci limite
l'intervention de l'Etat et ce sont les citoyens eux-mêmes qui prennent
plus d'initiatives.
2. L'Economie dirigée ou planifiée : Elle
fondée sur la planification de l'Etat qui décide des aspects
économiques.
3. L'économie concertée : Elle est
basée sur la concertation de l'Etat et des partenaires
économiques.
4. L'économie sociale : Elle est une partie de
l'activité économique assurée par les Associations, les
Coopératives et les Mutuelles.
I.5. LES INVESTISSEMENTS
I.5.1. INTRODUCTION
Nous avons jugé nécessaire de traiter dans notre
étude, la partie investissement dans les détails car
l'état actuel de notre pays est du au fait que cet aspect n'avait pas
été respecté pendant plusieurs décennies. Pour
investir, il faut absolument des capitaux.
I.5.2. NOTION D'INVESTISSEMENT
I.5.2.1. LE DETOUR DE PRODUCTION
Prenons un exemple, fort explicite, d'un paysan qui habite une
cabane éloignée d'une source d'eau. Il peut, s'il désire
boire, se rendre à la source et puiser de l'eau à la main. Il
peut aussi en prenant du temps, fabriquer un seau : il pourra alors se
constituer une provision d'eau, diminuer le nombre de ses voyages à la
source et satisfaire plus régulièrement ses besoins. S'il
dépense plus de temps, il pourra aller encore plus loin et creuser des
arbres, faire ensuite une canalisation qui conduira l'eau de source à sa
cabane. Il réalise alors un allongement du détour de production.
Dans ce cas, il aura fait un investissement plus important, mais il disposera
désormais régulièrement de l'eau chez lui, en
éliminant pour l'avenir, tout effort pour se la procurer. Des biens de
production, dans cet exemple le seau ou canalisation, sont donc crées,
moyennant une dépense de temps, en vue de satisfaire les besoins, c'est
une méthode directe de production, qui demande du temps, de
l'énergie, mais qui permet ensuite de mieux et d'avantage consommer, que
l'on appelle « le détour de production »
Le détour est évidemment fécond puisque
la satisfaction des besoins est ultérieurement plus grande, tout en
exigeant moins d'effort du sujet économique.
On voit donc clairement comment, procéder à un
détour de production, réagir par la suite sur la production du
travail.
I.5.2.2. INVESTISSEMENT DIRECT
Selon KOTLER et B.DUBOIS, « la dernière
façon de s'implanter sur un marché extérieur consiste
à investir dans une unité de production ou d'assemblage
située à l'étranger ».5(*)
I.5.2.3. CATEGORIES
D'INVESTISSEMENT
· L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL CIRCULANT
Il consiste en l'achat de biens ou services qui seront
entièrement utilisés, détruits ou transformés, au
cours d'un processus de production.
· L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL FIXE
Il consiste en l'achat de biens durables qui sont
utilisés pendant plusieurs cycles de production, ce qui correspond
à la notion de formation brute du capital fixe (FBCF).
En effet, le capital fixe est un stock qui varie en fonction
de deux flux opposés :
a. l'investissement brut : valeur totale des moyens de
production achetés par l'entreprise est le flux positif
b. l'investissement net : est égal à
l'investissement brut moins les déclassements (mise au rebut du
matériel due à l'usure ou à l'obsolescence qui correspond
aux flux négatif ; il mesure la variation de la capacité de
production).
Si l'on assimile, déclassement à l'amortissement
économique, on peut écrire :
Investissement net = Investissement brut -
amortissement
Cette définition de l'investissement exclut l'achat
d'actifs financiers bien que, dans le langage courant, on parle souvent de
« l'argent investi à la
bourse », il faut préférer
alors le terme placement pour éviter toute
confusion.
On peut distinguer :
· les investissements de capacité, destinés
à croître la capacité de production et favorable à
la création d'emplois ; et
· les investissements de rationalisation ou de
productivité qui sont motivés par la recherche d'une baisse de
coûts unitaires obtenue grâce à une économie de
facteurs de production, ce qui se traduit souvent par des suppressions
d'emplois.
Dans la réalité, cette distinction est
artificielle : un investissement de remplacement (d'une machine
usée par exemple) ou de capacité inclut presque toujours un
investissement de productivité (on profite du remplacement pour acheter
une machine plus performante).
Des investissements, en capital circulant ou fixe, brut, net,
de capacité que l'on appellera investissement matériel, on
distinguera l'investissement immatériel qui comprend autant la
création des connaissances nouvelles ( le produit de l'activité
de recherche ) que de leur diffusion dans la collectivité toute
entière par exemple. Il correspond également aux dépenses
de recherche de développement, de formation, d'acquisition de logiciels,
de publicité.
I.5.3.LES FACTEURS DE
L'INVESTISSEMENT
L'investissement maintenant qu'il a été
défini, est lié à un certain nombre de facteurs. Les
motivations sont en rapport avec une demande anticipée de ce que l'on
produit, un besoin d'évolution pour augmenter sa rentabilité, une
situation financière favorable, ou un besoin de modernisation ainsi que
d'innovation.
I.5.3.1.La demande anticipée
Dans cette situation, l'entreprise veut répondre
à un besoin futur qui se fait ressentir. Elle veut donc ajuster sa
capacité de production, par l'achat de matériel ou l'embouche de
main d'oeuvre supplémentaire, afin de pouvoir suivre l'évolution
des embauches de sa production.
C'est donc une variation de la demande qui pousse les
dirigeants de l'entreprise à investir ou non. Cependant, cette variation
ne se traduit pas par une variation proportionnelle des investissements. Les
décisions d'investissements sont amplifiées ou
décalées selon les changements de la demande. Ce principe porte
le nom d'accélérateur. Ce dernier est intiment lié
à un autre facteur : le multiplicateur
1°. LE MULTIPLICATEUR
Le multiplicateur est un processus selon lequel la variation
d'une grandeur, pour nous il s'agit de l'investissement, entraîne au
cours d'une période donnée la variation amplifiée d'une
autre grandeur, en l'occurrence le revenu. 6(*)
Ainsi, une augmentation des investissements induit une hausse
du revenu. Si l'on prend le cas d'un Etat qui se trouve dans une situation de
crise et de chômage, cet Etat va lancer une politique de grands travaux
pour balancer le contexte.
On comprend donc q'une dépense d'investissement initial
entraîne un effet de diffusion.
Les revenus obtenus par l'investissement initial peuvent
être à nouveau réinvestis.
Ainsi au bout d'un certain temps, les revenus sont
multipliés par un facteur nommé coefficient
multiplicateur.
Le multiplicateur est donc utilisé par Keynes pour
expliquer les périodes de croissance et de crise.
Il peut jouer positivement en créant les emplois, en
apportant les revenus et ainsi induire une période de croissance ou
négativement en engendrant une récession ou le chômage.
Donc dans l'exemple d'Etat qui a investit, s'il commence
à diminuer ses investissements, le multiplicateur devient
négatif. Pour palier à cette situation, l'Etat doit :
· Diminuer les taux d'intérêts ;
· Proposer des commandes et des travaux publics, pour
pousser les gens à investir et en quelque sorte, remplacer l'Etat.
Figure n°1 : Le Multiplicateur
Accélérateur
Revenu
Investissement
Multiplicateur
fig.1
2° L'ACCELERATEUR
L'accélérateur est une relation
systématique, c'est-à-dire qu'il consiste à
connaître les effets d'une variation du revenu sur l'investissement.
Ainsi, l'accélérateur signifie qu'une variation
faible de la demande des biens de consommation entraîne une variation
forte de la demande des biens de production (investissement).
En outre, la décision d'investir est liée aux
variations de la demande. Lorsque la demande augmente, on a un effet
d'accélération mais lorsqu'elle diminue, on obtient une autre
diminution plus que proportionnelle des besoins de production et donc des
investissements : c'est un effet de
décélération.
I.5.3.2.LA RENTABILITE ATTENDUE
Un des critères qui pousse à investir est le
profit. Ce dernier joue un rôle très important dans les
décisions prises par un chef d'entreprise par exemple. Ainsi on
détermine le taux de profit d'après la formule:
PROFIT
Taux de profit =
x 100
CAPITAL ENGAGE
Ce taux de profit correspond à ce que l'on appelle
la rentabilité financière.
Cette rentabilité correspond donc à la part de
profit que fait une personne, un chef d'entreprise après un
investissement.
On définit alors une nouvelle notion
économique : la profitabilité.
Elle permet de choisir entre investissement ou
placement.
En effet, si on investit, on a une rentabilité
financière, alors que si on place, on reçoit un taux
d'intérêt.
Le placement est moins risqué que l'investissement mais
aussi moins rentable.
La profitabilité mesure l'intérêt que peut
avoir un investisseur à risquer son argent dans une entreprise ou au
contraire à le placer sur les marchés financiers. Ainsi, lorsque
la profitabilité est positive, on investit et si elle est
négative, on place.
I.5.3.3.LA SITUATION FINANCIERE
La situation financière d'une entreprise joue un
rôle très important dans les décisions d'investir ou non.
Ainsi une entreprise peut investir en s'endettant, tant que le résultat
attendu sera supérieur au taux d'intérêt.
Cependant, il est important de dire que l'endettement d'une
entreprise à ses limites puisse qu'il peut menacer sa survie.
Une entreprise peut se constituer à partir de 2 types
ressources :
D'une part des fonds propres et dettes :
· Fonds propres : sommes apportées par les
actionnaires (FP)
· Endettement : sommes empruntées à
des banques (E)
D'autre part, une entreprise possède un capital
productif (K) qui correspond aux emplois.
Emploi
|
Ressources
|
|
FP
|
K
|
E
|
Une Enterprise
|
Calcul du profit des
actionnaires
Valeur de production - salaires = Excédent
d'exploitation
Excédent d'exploitation - créances = Profit des
actionnaires
Après ce calcul, on peut juger la rentabilité de
cette activité de 2 manières : du point de vue de
l'entreprise et du point de vue de l'actionnaire.
1. Du point de vue de l'entreprise
Elle a investit K, et le résultat de cet investissement
est EE. On obtient donc une rentabilité Economique (Réco)
EE
Réco =
K
2. Du point de vue de l'actionnaire
Les actionnaires apportent les fonds FP dans
l'affaire et obtiennent un résultat P. La
rentabilité financière obtenue est :
P
Rfi =
FP
Lorsque la rentabilité économique est
supérieure aux taux d'intérêts, la rentabilité
financière est donc supérieure à la rentabilité
économique. C'est à dire que les revenus couvrent les dettes. Les
actionnaires gagnent donc de l'argent et l'entreprise a intérêt
à s'endetter en investissant. On appelle cela l'effet de levier qui joue
un rôle important dans les décisions des dirigeants de
l'entreprise.
A l'inverse, quand la rentabilité économique est
inférieure aux taux d'intérêts, la rentabilité
financière est inférieure à la rentabilité
économique. L'entreprise devient alors trop endettée et ne
génère pas assez de revenus pour rembourser ses dettes. C'est
l'effet massue.
L'effet de levier montre que les entreprises ont
intérêt à emprunter massivement pour financer leur
développement, plutôt que d'utiliser les capitaux propres de
l'entreprise, lorsque les taux d'intérêts sont bas.
Cette opération est intéressante puisse que l'on
gagne davantage d'argent que ce qui est nécessaire pour rembourser les
emprunts et payer les intérêts. L'effet de massue, lui, pousse
l'entreprise à préférer le placement de leur argent sur
les marchés financiers.
I.5.3.4. LE COUT RELATIF DES FACTEURS DE
PRODUCTION
Lorsque le coût de la main d'oeuvre augmente plus vite
que le prix des équipements :
Les entreprises préfèrent substituer du capital
à du travail. Mais cette substitution s'opère essentiellement
autrement que de la main d'oeuvre non qualifiée.
Concrètement, un chef d'entreprise va
préférer moderniser ses équipements plutôt que
d'embaucher du personnel pour augmenter sa capacité de production.
On voit évidemment que dans des pays où la main
d'oeuvre est bon marché, on utilise peu le facteur capital car on peut
employer beaucoup de personnes.
Dans d'autres pays, ce facteur est souvent une raison de
diminuer le personnel tout en modernisant les installations.
I.5.3.5. LE PROGRES TECHNIQUE OU
L'INNOVATION
La volonté de faire progresser ses techniques de
production en améliorant ses machines par exemple, est aussi un facteur
qui pousse des dirigeants à investir dans de nouveaux outils plus
récents qui permettent de produire plus en un temps plus court, et donc
d'augmenter la rentabilité.
Ainsi, on remarque que les progrès technologiques font
que nous sommes trois fois plus productifs que nos arrières grands
parents. La formation du personnel, qui est aussi un investissement à
des nouvelles techniques, fait partie de cette situation.
Dans le même ordre d'idée, la volonté de
proposer de nouveaux produits, d'ouvrir de nouveaux marchés, sont
souvent des facteurs d'investissement. Cela explique les budgets importants
accordés par les entreprises en recherche et développement. Les
brevets d'innovation entrent dans ce genre d'investissement.
I.5.4. LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS
ETAT/COLLECTIVITES LOCALES
Subventions ou prêt d'organismes
spécialisés
MARCHE FINANCIER
Emission par l'entreprise d'actions ou d'obligations
FINANCEMENT
Fig.2
AUTOFINANCEMENT
Ressources tirées de l'activité même de
l'entreprise
BANQUES
Prêts à moyen et long terme
(1 à 5 ans)
Prêts à court terme (-1an)
PROPRIETAIRES
Accroît leur mise de fonds
(Augmentation du capital)
I.5.4.1. PRESENTATION
Pour financer ses investissements, une entreprise peut
procéder de différentes manières. On distingue deux
différentes catégories de financement:
· Financement interne
· Financement externe
· Financement Interne
Dans ce cas, l'entreprise utilise ses propres ressources
(bénéfices qui n'ont pas été distribué ou
versé en impôt) pour financer ses investissements. C'est ce qu'on
appelle l'autofinancement.
· Financement Externe
Lorsque l'autofinancement ne suffit pas, l'entreprise fait
alors appel à des fonds extérieurs. Il peut s'agir de subventions
de l'Etat ou des collectivités locales, des prêts provenant des
banques, d'augmentation du capital ou encore d'émission d'actions ou
d'obligations.
I.5.4.2.L'AUTOFINANCEMENT
C'est le financement que l'entreprise réalise par ses
propres moyens, sans le concours des associés, actionnaires et capitaux
d'emprunt.
L'évaluation de la capacité d'une entreprise
à se financer elle-même se fait grâce à sa
capacité d'Autofinancement (CAF). En général, elle se
situe entre 85% et 90%, cela signifie qu'un investissement n'est financé
qu'à la hauteur de 10 à 15% par des capitaux
extérieurs.
Figure 3
INVESTISSEMENT BRUT
|
|
AMORTISSEMENT
|
INVESTISSEMENT NET
|
Financement
Externe
Financement
Interne
Reconstitution du capital technique
AUTOFINANCEMENT
Investissement Brut : il représente la
totalité des biens crées
Investissement net : il représente
l'accroissement du capital
Amortissement : il représente la part des
bénéfices utilisée pour compenser la perte de valeur des
biens (due à l'usure par exemple).
Le choix de l'autofinancement se fait pour plusieurs
raisons :
· il permet une meilleure utilisation des
liquidités : il vaut mieux ne pas « laisser l'argent
dormir »
· il permet au dirigeant de garder le contrôle de
leur entreprise : une émission d'actions (exemple) augmente le
nombre de propriétaires de l'entreprise
· il n'entraîne aucune charge
financière : il n'y a pas d'intérêt à
verser.
I.5.4.3.LE RECOURS AU MARCHE
FINANCIER
Il y a 2 manières de financer les investissements d'une
entreprise en faisant appel au marché financier :
· Les actions
Une action représente un titre de
propriété sur une partie du capital social de l'entreprise qui
l'a émise. Le capital social d'une société correspond au
nombre d'actions que multiplie la valeur nominale de l'action.
Un actionnaire est en partie propriétaire de
l'entreprise, il prend donc des risques sur l'avenir. L'actionnaire participe
aux assemblées générales et possède un droit de
vote pour nommer le conseil d'administration de la société. Il a
également le droit d'être informé périodiquement sur
les résultats ainsi que sur les activités de l'entreprise.
· Les obligations
A la différence des actions qui sont des titres de
propriété d'une société, les obligations sont des
titres de créance à long terme. C'est en quelque sorte le
possesseur des obligations qui prête son argent à la
société, à l'entreprise publique ou à l'Etat qui
émet un emprunt à long terme (de 7 à 15 ans). Il devient
ainsi son créancier. En attendant le remboursement de son prêt
à une date fixée, le possesseur des obligations reçoit des
intérêts déterminés à l'émission.
L'obligation, en comparaison aux actions est donc moins risquée car elle
est certaine de retrouver sa mise initiale plus des intérêts.
I.5.5.CONCLUSION
A travers cet exposé, on voit que l'investissement est
une notion très vaste de l'économie. Ainsi, lorsque l'on
définit cette notion, de nombreux types d'investissements
différents se sont dégagés mais le but reste toujours le
même. On met en jeu une part de richesse destinée à
accroître la production. Mais cet investissement ne s'applique pas
qu'à une entreprise. Cette notion peut être étendue
à un particulier, un ménage, ou un Etat comme notre cas.
Par exemple, pour un ménage, il peut se
matérialiser par l'achat d'une maison ou d'une voiture.
Dans ce cas, on voit que l'on peut se baser sur les facteurs
que nous avons développés. Pour l'achat d'une maison, c'est
peut-être la situation financière, taux d'intérêt
à 0%, qui peut pousser un couple à acheter ou construire, ou la
demande anticipée si la famille tend à s'agrandir.
I.5.6. SYnTHESE DE QUELQUES CONCEPTS
1. Augmentation du capital
Lorsque l'entreprise souhaite disposer de ressources nouvelles
sans les emprunter, elle peut recourir à une augmentation de capital,
cette opération signifie que le capital social s'accroît, de
nouvelles actions étant acquises par les anciens actionnaires ou par de
nouveaux actionnaires.
2. Demande Anticipée
C'est la demande effective, anticipée par l'entreprise,
afin de lui permettre la mise en oeuvre d'un certain niveau d'investissement et
donc d'emplois.
3. Taux
d'intérêts
Rémunération du capital prêté,
versé par l'entrepreneur ou prêteur, il est fixé lors de la
conclusion du contrat comme pourcentage du capital prêté.
4. Taux d'intérêt à
court terme
Ces sont les taux d'intérêts de mois d'un an.
5. Taux d'intérêt à
long terme
Ces sont les taux d'intérêts de plus de sept
ans.
6. Investissement Net
Désigne l'investissement nouveau. Celui qui permet une
augmentation du volume du capital technique de l'entreprise.
7. Investissement Brut
Représente le montant total de l'investissement.
8. Investissement
Productif
Désigne les investissements en capital fixe des
entreprises qui sont véritablement destinés à produire
d'autres biens. Dépenses en logement ou bâtiment sont donc
exclues.
9. Investissement
Matériel
Ces sont les machines, les bâtiments, les
véhicules de transport de marchandises...
10. Investissement
Immatériel
Ces sont des dépenses particulières
destinées à améliorer le potentiel productif de
l'entreprise. Ce sont les dépenses liées à l'innovation
(recherche, brevets, licences etc.), dépenses de formation des
salariés, dépenses en logiciels, en publicité...
11. Investissement de
Capacité
Il est destiné à accroître les
capacités de production. Il consiste à rajouter par exemple de
nouvelles machines à celles qui existent afin de produire en plus grande
quantité. Il s'accompagne aussi des créations d'emplois pour
faire fonctionner les nouvelles machines.
12. Investissement de
Remplacement
Correspond à l'amortissement puisqu'il est
acheté grâce aux sommes mises de côté par
l'entreprise pour faire face à ces renouvellements.
13. Investissement de
Production (ou de rationalisation)
Il vise à diminuer les coûts de production en
remplaçant une machine par une autre plus productive, c'est à
dire en utilisant une main d'oeuvre ou des consommations intermédiaires
en quantité faible.
14. Investissement de
Financier
Stratégie axée sur la plus-value en capital.
15. Investissement Offensif
L'entreprise recherche une conquête des parts de
marché, un avantage technologique, la prise de contrôle des
réseaux de distribution. C'est un investissement des concurrents en
faisant monter très haut les enchères.
16. Investissement de
Défensif
Il est d'une importance capitale en période de crise,
si la demande se fait plus molle, il faut parfois lancer des investissements
importants en campagnes publicitaires, en nouveaux produits. Cet investissement
sera provoqué par l'entrée d'un concurrent ou par
l'investissement offensif du rival qui se lance à la conquête de
nos parts du marché.
17. La rentabilité
Elle met en relation les capitaux engagés dans une
entreprise et les profits réalisés. La rentabilité est le
rapport entre les résultats et les capitaux mis en oeuvre pour
l'obtenir.
18. La rentabilité
économique
On prend en compte la totalité des capitaux mis en
oeuvre (capitaux propres et capitaux empruntés).
19. La rentabilité
financière
On prend en compte l'ensemble des capitaux mis en oeuvre ainsi
que le paiement des intérêts.
20. Effet de Levier
Financier
C'est l'amélioration de la rentabilité des
capitaux propres d'une entreprise lorsque les taux d' intérêts,
qui représentent le coût du capital emprunté, sont moins
élevés que la rentabilité de l'investissement que ces
capitaux permettent de financer.
L'effet de levier montre que les entreprises ont
intérêt à emprunter massivement pour financer leur
développement plutôt que d'utiliser leurs propres capitaux lorsque
les taux d'intérêts sont faibles. Cette opération se
révèle intéressante puisqu'elle gagne davantage d'argent
que ce qui est nécessaire pour rembourser les emprunts et payer les
intérêts.
21. Effet de
Massue
Ceci correspond au fait que les taux d'intérêts
réels deviennent plus élevés que la rentabilité
financière. En outre, les entreprises ont préféré
faire de placements sur les marchés financiers.
22. Le Multiplicateur
C'est un processus selon lequel la variation d'une grandeur
(investissement) entraîne au cours d'une période
donnée la variation amplifiée d'une autre grandeur (le
revenu).
23. L'Accélérateur
d'Investissement
C'est la relation systématique du multiplicateur.
L'accélérateur consiste à savoir quels sont les effets
d'une variation du revenu sur l'investissement.
Section 2. Définition de notions subsidiaires
II.1. LE MANAGEMENT
Fondement du Management
II.1.1. Définitions
Le mot management est un concept anglo-saxon qui s'emploie
actuellement en français.
Le dictionnaire encyclopédique définit le
management comme étant un ensemble des techniques de gestion d'une
entreprise.
D'autre part, c'est la manière de diriger
rationnellement une organisation (entreprise, organisme publique, association
etc.).7(*)
Par ailleurs, le management renchérissent MAXIME et
BERNARD, est la manière d'organiser les activités, de fixer les
buts et les objectifs, d'arrêter des stratégies. On ne peut y
parvenir que quand il y a utilisation des hommes, des ressources
matérielles (machines), la technologie de temps dans le but
d'accroître la rentabilité et l'efficacité.8(*)
Il se définit comme une façon
réfléchie de diriger, de gérer, d'organiser
l'activité, d'en fixer le but et les objectifs et d'en bâtir les
stratégies dans le but d'en croître l'efficacité et la
performance. 9(*)
En d'autres termes, on peut dire que le management est un
processus qui consiste à dire aux autres ce qu'ils doivent faire.
Il s'applique à tous les domaines des activités
d'une entreprise publique ou privée.
Le management est un facteur universel dans la mesure
où il est impliqué dans toutes les activités et
organisations humaines telles que (usine, banque, écoles,
hôpitaux, gouvernement, magasin, hôtels, syndicats, ménages
etc.).
II.I.2. Importance du management
La gestion d'une entreprise est conditionnée par
l'utilisation d'un management efficace.
De même, la réalisation des objectifs
économiques, sociaux et politiques d'une quelconque organisation
dépend de la compétence de ses managers.
Le management efficace permet de canaliser les efforts des
hommes pour les rendre plus performants.
Il permet de s'adapter au changement et libère la
créativité.
Bref, l'amélioration des résultats constitue son
souci permanent.
II.I.3. Objectifs du management
Les objectifs sont vitaux dans le management, manquer
d'objectifs ou ne pas les avoir clairement en tête rend très
difficile la tâche du manager et ne permet pas de remplir la tâche
dans toute son acceptation. La détermination des objectifs est le
début de toute processus du management.
Pour qu'un effort physique ou mental puisse être
utilisé intelligemment, il doit être dirigé vers un but ou
objectif mais malheureusement, les objectifs sont très souvent
oubliés ou ignorés.
Il est donc important pour un manager de se remémorer
périodiquement ses objectifs et de se demander si effectivement ses
actions concourent à la réalisation de ses objectifs.
De plus, l'importance de l'objectif apparaît encore de
façon impérieuse quand on opère dans un environnement
dynamique et changeant.
Ainsi, certains objectifs peuvent rester constants tandis que
d'autres changent avec l'environnement.
De même, les objectifs doivent changer quand
l'entreprise devient plus importante et augmente le champ de ses
opérations, quand l'entreprise décide de se débarrasser de
certaines de ses activités, quand les conditions de la concurrence
changent ou quand les dispositions légales changent, etc.
II.I.4. Objectifs et hommes
Dans la fixation et la mise en oeuvre des objectifs, il faut
tenir compte des hommes. En effet, la formulation des objectifs peut donner
lieu à plusieurs interprétations qui vont se répercuter au
niveau de la mise en oeuvre.
Par ailleurs, la formulation d'une série d'objectifs
peut comporter à première vue des contradictions qui ne vont pas
faciliter leur mise en oeuvre d'où la nécessité de la
fixer en termes compréhensibles pour qu'ils soient
réalisés avec un maximum d'efficacité.
Ils doivent par conséquent être traduits en un
langage tenant compte du travail quotidien de chaque membre du personnel. Il
est donc indispensable de détailler les objectifs jusqu'au niveau le
plus bas pour que tout un chacun puisse savoir exactement ce qui est attendu de
lui.
Dans certains cas, les objectifs de l'entreprise peuvent ne
pas être identiques à ceux des employés.
Le rôle de manager sera alors de découvrir
l'objectif fondamental de l'employé et de montrer comment la
réalisation de cet objectif est possible à travers sa
contribution.
Les objectifs constituent donc un élément
fondamental dans le processus du management et par conséquent, un
pré requis pour la détermination de différentes
étapes à entreprendre en vue d'une action.
Ils doivent donc être clairement définis et
compris par tous.
II.I.5. Evolution du management
Si nous remontons dans le temps, nous constaterons que les
hommes ont toujours élaboré des règles d'organisation du
travail des sociétés humaines.
L'histoire du management peut-être divisée en
deux grandes périodes :
- la 1ère période va de
l'époque de grandes civilisations antiques jusqu'au milieu du 18
ème siècle ;
- la 2ème période va du milieu du
18 ème siècle jusqu'a nos jours.
II.I.5.1. Des temps antiques jusqu'au milieu du
18 ème siècle
La pratique de gestion existe depuis les temps les plus
reculés. La tradition judéo-chrétienne nous montre comment
Noé, Abraham et ses descendants géraient et dirigeaient un grand
nombre d'hommes et des ressources et atteignirent des objectifs très
variés allant de la construction de l'arche au gouvernement de la
cité en passant par des guerres victorieuses.
Des nombreux textes de gestion citent GETHRO, le
beau-père de Moise comme premier « consultant » en
gestion, il enseignait à Moise les concepts de délégation
d'autorité et la limitation de nombre des subordonnés. Les
anciennes civilisations mésopotamiennes, grecques et romaines
témoignent des résultats de bons principes de gestion et de
direction appliqués à la conduite d'affaires politiques, à
la construction des routes et des ensembles des immobiliers.
La civilisation occidentale a été
profondément marquée par la gestion des églises catholique
et protestante qui ont élaboré une organisation mondiale.
II.I.5.2. Du milieu du 18 ème
siècle à nos jours
Les formes de direction et de gestion restent stables au cours
des siècles dans les domaines économique, politique et religieux
jusqu'au milieu du 18 ème siècle. Cependant, deux
facteurs vont révolutionner les modes de gestion à partir de
cette période, il s'agit de :
- la révolution industrielle en Angleterre ;
- la révolution philosophique connue sous le nom de
rationalisme.
a) la révolution
industrielle
L'essentiel de la révolution industrielle fut de
substituer à la force de l'homme l'énergie de la machine,
grâce à la machine à vapeur et de provoquer ainsi en
quelques décennies une modification radicale de l'activité
industrielle.
L'intensification de l'utilisation des machines et
l'amélioration de transport et de communication
entraînèrent une centralisation des activités de production
et l'instauration de nouvelles relations entre l'employeur et
l'employé.
Compte tenu de ces nouvelles conditions, la façon
traditionnelle de définir et d'atteindre les objectifs fit placée
à de nouvelles méthodes de gestion.
b) La révolution philosophique : le
rationalisme
Le rationalisme est une doctrine philosophique qui affirme la
raison humaine et professe que la capacité de la raison c'est la
capacité d'établir la vérité.
Et comme « rien ne peut être pris pour vrai
que ce qui a été soumis à la critique de la raison
humaine », les méthodes de la gestion jusqu'alors
utilisées vont être remises en cause ; on assiste alors
à la rationalisation des principes et procédés de
gestion.
II.I.6. Les grandes théories de management
Les théories de management sont groupées en
trois écoles :
1. L'école classique ;
2. L'école néo-classique ;
3. L'école moderne.
Deux grands noms feront date par leurs travaux
considérés comme la base de management scientifique, il s'agit
de :
Frederick TAYLOR et Henry FAYOL.
II.I.6.1. Les aspects du système
Taylor
La doctrine de Taylor repose sur trois aspects principaux :
a) une méthode de travail connue sous le nom de
rationalisation du travail ;
b) des principes annexes qui permettent effectivement ce
rationalisme ;
c) un idéal : « la révolution
mentale ».
II.I.6.2. Le rationalisme du
travail
Taylor propose une analyse très poussée des
tâches d'exécution afin de découvrir et d'appliquer la
meilleure technique possible à chaque opération industrielle.
La rationalisation porte sur l'étude des temps et
mouvements du travail, des méthodes et des moyens employés.
La rationalisation du travail comporte quatre étapes
qui sont :
a) L'analyse des mouvements et des opérations
élémentaires du travail ;
b) L'examen critique de chaque élément du
travail ;
c) La synthèse et la composition des
mouvements ;
d) La mise en oeuvre.
II.I.6.3 Les principes annexes
Ils comprennent :
a) La sélection et la formation des
ouvriers
Taylor insiste sur les méthodes qui permettent de
découvrir les aptitudes requises pour chaque travailleur manuel. Il
demande que les exécutants soient entraînés aux techniques
spécialisées ;
b) La séparation du travail de
préparation de celui d'exécution
Les ouvriers ne doivent en aucun cas être
associés aux fonctions de préparation du travail qui sont du
ressort de la direction.
c) La politique des salaires stimulants
L'ouvrier est rémunéré selon sa
production et il reçoit un salaire déterminé en fonction
de la production.
d) L'application de la structure fonctionnelle
Un ouvrier peut recevoir des ordres de plusieurs chefs
spécialistes au lieu d'un seul.
Taylor soutient qu'un seul chef ne peut être
spécialiste de tout ce qui se passe dans un atelier et par
conséquent l'ouvrier doit être en contact avec chaque
spécialiste.
II.I.6.4. La révolution
mentale
Taylor cherche à atteindre la révolution mentale
qui fusionne les intérêts des dirigeants et des travailleurs en un
tout gratifiant les deux parties. Cette vision repose sur quatre principes qui
sont :
1. le développement de la meilleure méthode du
travail ;
2. la sélection scientifique et le développement
personnel des travailleurs ;
3. le rapprochement et la réunion de la meilleure
méthode et des travailleurs formés et
entraînés ;
4. la coopération du travail laissée aux
dirigeants.
II.I.6.5. Appréciation du système
Taylor
1. La contribution de Taylor en
Management
La contribution fondamentale fait démontrer que la
méthode scientifique pouvant produire de grandes améliorations
sur les méthodes intuitives prévalaient dans la production
industrielle.
En effet, cette solution a solidement
pénétré le domaine de la direction de l'entreprise et elle
continue à le faire jusqu' à ce jour.
Le Taylorisme s'est répandu à travers le monde
et il n'est d'aucune grande entreprise industrielle qui, de nos jours,
n'applique pas les principes mis au point par Taylor.
2. Les Principes de Taylor
1. Le principe de la préparation du travail
2. La préparation des travaux à l'avance dans
leurs moindres détails permet d'économiser du temps, des
matières, de l'argent et d'éviter les improvisations.
3. Critique du Système Taylor
Si TAYLOR a eu une influence parce qu'il a voulu
accroître le bien être des travailleurs et contribuer à la
paix sociale par l'augmentation de la production par la productivité du
travail et la diminution de la fatigue humaine, il fut et continue
jusqu'aujourd'hui à être objet des critiques.
En effet, la révolution mentale de la part de la
direction et des travailleurs que Taylor considérait comme l'essentiel
de la direction scientifique ne se manifeste jamais, excepté des cas
isolés et en de courtes périodes. Ainsi, le taylorisme fut
qualifié d'organisation ou surmenage. On reprocha à
l'exploitation de l'homme, utilisation des existants payés pour
obéir et non pour penser. Son système est trop mécanique,
trop intéressé à la technique, mettant trop de pression
sur les travailleurs.
En bref, TAYLOR s'est laissé dominer par une vision
trop mercantiliste du rendement humain que disposa les ouvriers.
II.I.6.6. LA THEORIE ADMINISTRATIVE DE
FAYOL
A. Elément de la fonction
ADMINISTRATIVE
FAYOL analyse les différentes tâches
exercées dans l'entreprise avec une logique rigoureuse qui le conduit
à des classifications.
Pour lui, les opérations auxquelles donnent lieu les
entreprises peuvent se repartir entre six groupes suivants :
1. Opération technique ;
2. Opération commerciale ;
3. Opération de sécurité (protection des
personnes et des biens) ;
4. Opération de comptabilité
personnelle ;
5. Opération administrative.
Selon FAYOL, de toutes ces différentes
opérations seules les opérations administratives constituent la
fonction administrative appelée habituellement l'administration ou la
gestion ou le management et sont les plus importantes.
Donc administrer c'est prévoir,
organiser, commander,
coordonner et contrôler.
1. La prévoyance
Prévoir c'est scruter l'avenir et dresser les
programmes d'action dans la planification.
2. L'organisation
Organiser c'est équiper l'entreprise en ressources
matérielles. C'est l'organisation sociale en d'autres termes, c'est
l'utilisation harmonieuse des ressources.
3. Le commandement
Commander, c'est faire fonctionner le corps social ou
personnel c'est à dire donner les ordres et les faire obéir. On
distingue l'autorité statutaire et l'autorité individuelle ou
personnelle.
4. La coordination
Coordonner, c'est relier, unir, harmoniser tous les actes et
efforts.
5. Le contrôle
Contrôler, c'est veiller à ce que tout se passe
conformément aux règles établies et ordres
donnés.
B. Fondement de la théorie
administrative
La théorie administrative est basée sur son
souci d'organisation scientifique moderne d'administration (gestion et
direction). Son livre est contre, d'une part, l'ignorance des principes
d'organisation et de commandement ; d'autre part, de programme de la
formation des ingénieurs de son temps.
C. Les Principes
FAYOL a énoncé 14 principes : 5 d'entre eux
constituent la base de tout, les autres sont les éléments de ce
qu'on appelle la main de fer du manager FAYOLORIEN
Il est à noter que « plus qu'une entreprise
va en grandissant plus la capacité administrative augmente et la
capacité technique diminue ».
Ces principes sont les suivants :
1. L'unité de commandement c'est-à-dire un agent
ne peut pas recevoir des ordres de deux chefs ;
2. La permanence de l'autorité en cas d'absence du
titulaire, il doit être remplacé (c'est le principe de doublure ou
de délégation du pouvoir) ;
3. La partie entre l'autorité et la
responsabilité. La responsabilité ne se conçoit pas si
elle n'est pas accompagnée de l'autorité ;
4. L'unité de direction ou
l'homogénéité fonctionnelle c'est à dire qu'il ne
devrait y avoir qu'une seule direction (chef) et un seul programme d'action
(planning) pour des activités ayant le même objectif ;
5. La discipline c'est à dire l'obéissance aux
ordres et respects des instructions et conventions ;
6. Le respect de la hiérarchie, la hiérarchie
est la série des chefs qui va de l'autorité supérieure aux
inférieurs. La hiérarchie linéaire assure l'unité
de commandement ;
7. Une rémunération équitable du
personnel ;
8. La centralisation, c'est-à-dire l'existence d'un
seul centre de décision ;
9. La subordination de l'intérêt particulier
à l'intérêt général (intérêt de
l'entreprise);
10. Le règne de l'ordre matériel et social
c'est- à- dire qu'il doit y avoir une place pour chaque chose et pour
chaque personne ;
11. L'équité c'est à dire le sens de
l'esprit de justice ;
12. La stabilité du personnel ;
13. L'encouragement de l'initiative des agents (liberté
de présenter les propositions avant d'agir) c'est-à-dire le
dirigeant doit sacrifier sa propre vanité pour encourager et stimuler
ceux qui travaillent sous ses ordres à faire montre d'initiative dans
les limites imposées par le respect de l'autorité et de la
discipline ;
14. L'esprit de corps ou de l'union du personnel, l'harmonie
et la cohésion doivent régner parmi les membres d'une entreprise
c'est-à-dire le chef doit assurer l'union du personnel et doit
éviter de diviser pour régner.
D. Appréciation de la théorie
administrative de FAYOL
Plusieurs spécialistes considèrent FAYOL comme
ayant écrit la première théorie complète de
l'administration ou de gestion.
En fait, sa théorie a beaucoup influencé tant au
point de vue académique qu'au point de vue pratique.
1. Au pont de vue académique
L'administration devient un ensemble de connaissances. Les
fonctions administratives telles que définies par FAYOL devinrent la
table des matières des manuels pour l'enseignement de
l'administration.
En outre, il faut retenir que la théorie administrative
de FAYOL est appelée universelle parce qu'elle s'applique aux dirigeants
de tous types d'organisation et à tous les niveaux.
2. Au point de vue pratique
L'identification et la définition des fonctions de base
d'administration ou de gestion les rendirent facile à comprendre.
Ce qui aidera les dirigeants des entreprises à saisir
toute nature des travaux qu'est l'administration et améliorer leur
capacité au point de vue prévision, organisation, commandement,
coordination et contrôle.
E. Critique de la théorie administrative de
FAYOL
1. Critique des éléments
d'administration
Les critiques maintiennent que la preuve empirique
développée dans les traditions de la méthode scientifique
est inadéquate pour soutenir la plupart des éléments de la
théorie administrative.
En effet, bien des dirigeants prévoient, organisent,
commandent, coordonnent et contrôlent, on ne contrôle pas
exactement leurs activités journalières. En effet, la liste de
fonctions administratives établies par FAYOL est incomplète.
2. Critique des principes
d'administration
Les spécialistes en relations humaines reprochent
à certains principes d'administration d'être au détriment
de la productivité. Ils les qualifient de proverbes car à chacun
d'eux ils peuvent apposer un autre principe valable ainsi on a pu parler de
système de couple ; par exemple :
- la centralisation et la décentralisation
- l'unité de commandement et la pluralité du
commandement
- l'unité de direction et la pluralité de
direction
II.I.7. LE MANAGER
A. Notion de manager
Le manager est l'homme qui, placé à un certain
niveau de la hiérarchie a pour fonction d'assurer la coordination des
actions d'autres personnes placées sous ses ordres, pour réaliser
les objectifs de l'entreprise. Ces actions concernent :
1. la planification
2. l'organisation
3. le commandement
4. le contrôle
B. Les qualités du manager
Il est autant de types de management que de manières de
réussir. Les dirigeants qui réussissent sont doués de
certaines qualités et aptitudes dans les domaines technique, humain et
intellectuel.
Le management est un état d'esprit, c'est à dire
qu'un manager doit dans ses pensées avoir une détermination
à réussir. Dans ce cas, il doit savoir prévoir, c'est
à dire qu'il doit avoir l'esprit d'initiative, le goût du risque
calculé, être optimiste et savoir saisir les opportunités,
avoir des disponibilités permanentes et savoir minimiser les
échecs (menaces).
Le manager est un philosophe en action, sa position dans
l'entreprise lui permet de prendre conscience non seulement des
problèmes complexes de l'entreprise, mais aussi des devoirs qui s'impose
à lui et qui lui confère une fonction morale.
Le manager doit être à mesure de piloter la
performance en 8 verbes suivants : piloter, décider,
maîtriser, accompagner, partager, raconter, innover et créer.
a. Les connaissances, pratiques et aptitudes
techniques
Elles incluent le fait de comprendre et la capacité
d'utiliser un processus, un procédé ou une technique. Cela se
traduit d'ordinaire par des connaissances spécialisées. La
compétence technique permet à quelqu'un d'accomplir les
opérations nécessaires à la réalisation d'un
travail particulier.
b. Les connaissances et aptitudes dans le domaine
humain
L'aptitude à travailler avec d'autres personnes et
à obtenir la coopération de tous au sein de l'équipe de
travail. Cela suppose par exemple que l'on sait ce qui doit être fait et
l'on est capable de communiquer les idées à autrui et de
comprendre quelles idées les autres essayent de vous transmettre.
De plus, un manager qui a une bonne connaissance des hommes
comprend et interprète les points de vue et voit en travaillant avec ses
associés, quels ajustements et modifications doivent être
apportés à ces points de vue.
c. Les connaissances et aptitudes intellectuelles
ou conceptuelles
Elles s'étendent à la capacité de
concevoir l'entreprise comme une totalité à avoir en tête,
toutes les fonctions qu'implique une situation ou une circonstance
particulière. La conceptualité exige de l'imagination, de vastes
connaissances. Et l'aptitude mentale de concevoir les idées abstraites.
Les connaissances et aptitudes requises pour la gestion varient avec un niveau
hiérarchique.
C'est cet ensemble de qualités qui permet à un
dirigeant d'identifier les relations et d'évaluer les différents
facteurs qui constituent la base d'un problème de gestion.
II.I.8. Le processus de Management
Comme nous venons de le voir, le management est un ensemble de
fonctions ou d'activités de base reliées entre elles et qui
constituent un processus particulier. Ce processus a comme tâche
essentielle d'atteindre les objectifs assignés à l'entreprise.
I.8.1. Les Fonctions du management
1. La première fonction essentielle d'un manager est de
déterminer ce qui doit être fait par les hommes sous ses ordres
pour accomplir la tâche en indiquant quand et comment. En d'autres
termes, un plan ou un programme doit être tracé. La PLANIFICATION
est donc la première étape du processus
managérial ;
2. Ceci étant fait, l'étape suivante consiste
à distribuer les taches entre les membres du groupe. Cette distribution
se fait en tenant compte des éléments tels que la nature des
activités, les qualités respectives des membres du groupe et les
ressources disponibles. En règle générale, ces
activités sont groupées et attribuées de façon
à minimiser l'effort, le temps et le coût de réalisation. A
chaque membre du groupe, il est fait une délégation du pouvoir
pour lui permettre de réaliser la tâche lui assignée. C'est
la tache de l'ORGANISATION;
3. Pour pousser les membres du groupe à s'acquitter
des tâches qui leur sont assignées, il faut que le
manager prenne les mesures susceptibles de les motiver. Ces mesures
dépendent des caractères des membres du groupe, de
l'activité à réaliser et du jugement du manager. Les
mesures connues sont l'utilisation de la discipline, de la communication, etc.
il s'agit ici de la troisième fonction de base du processus
managérial, la tâche du COMMANDEMENT OU DE DIRECTION.
Enfin le manager doit suivre ce qui est fait pour s'assurer
que le travail du groupe progresse de façon satisfaisante vers les
objectifs assignés. Le manager doit vite être mis au courant des
incompréhensions et d'autres problèmes inattendus qui peuvent
surgir afin de prendre rapidement les mesures évaluées en
comparaison avec une référence.
L'action corrective peut consister soit à changer le
moyen de motivation des membres du groupe, soit à redistribuer les
tâches, soit à ajuster l'autorité
déléguée soit à modifier le plan. Cette
quatrième fonction de base est la fonction CONTROLE.
Les quatre fonctions sont souvent agencées de la
manière suivante :
Contrôle
Direction
Organisation
Planification
II.I.8.2. La fonction Planification
A. Définition
La planification est un processus qui permet
l'élaboration des objectifs et la mise en oeuvre de l'ensemble des
dispositions adaptées pour l'exécution d'un projet. La
planification implique une triple démarche :
1. Analyse de la situation présente ;
2. Etablissement des prévisions sur la situation
future ;
3. Choix à réaliser dans le cadre d'une
stratégie de continuité de processus.
Il faut également noter que la planification
diffère de la prévision. La prévision sert seulement
à la planification dans la mesure où elle constitue l'estimation
de l'état d'un événement futur. Par ailleurs, il faut
noter que la planification n'est pas la prise des décisions
présentes dont les effets ne porteront qu'à terme
c'est-à-dire dans le futur.
B. La planification des ressources
humaines
· les dirigeants s'y réfèrent pour la
planification de leurs employés et plus encore lors de recrutement et de
sélection de nouveaux employés.
· Ils connaissent ainsi quelles sont les taches
exécutées et quelles sont les qualifications à rechercher
chez les candidats qui offrent leurs services.
· Les dirigeants savent aussi exactement ce qu'ils
exigent des futurs employés et évitent par la même occasion
d'être tenté d'exercer de la discrimination lors de la
sélection des candidats.
· Les dirigeants ont la possibilité
d'élaborer un inventaire d'emplois et de réviser
périodiquement cet inventaire en y apportant les modifications qui
correspondent aux besoins de l'entreprise.
II.I.8.3. La fonction
d'Organisation
Alors que la fonction de planification s'intéresse
à l'élaboration des objectifs et des plans d'actions, la fonction
d'organisation s'occupe de la concrétisation de ceux-ci par la
répartition équitable entre les individus.
1. Définition
La fonction d'organisation est une fonction qui a pour but de
réunir de façon ordonnée, les ressources humaines et
matérielles et de les disposer en une configuration bien
coordonnée en vue de la réalisation des objectifs
planifiés.10(*)
L'organisation favorise la collaboration et la
négociation entre individus d'un groupe et améliore ainsi le
comportement des dirigeants.
2. L'organisation des ressources humaines
Dans l'organisation des ressources humaines, si un dirigeant
est investi d'une autorité absolue, il y a alors l'absence totale des
dirigeants subalternes et donc absence totale de toute structure
organisationnelle.
On peut dire que toutes les organisations sont
caractérisées par une certaine décentralisation absolue
car les dirigeants qui délégueraient toute leur autorité
perdraient ainsi leur statut de dirigeants, leurs postes et il s'en suivrait la
disparution de l'organisation.
Il y a donc dans toute organisation une certaine dose de
centralisation de l'autorité. Ainsi certains types de décisions
ne seront jamais délégués, tandis que d'autres s'y
prêtent volontiers.
Une entreprise est centralisée lorsque les
décisions sont prises au sommet de la hiérarchie et qu'aucune
initiative n'est laissée aux subalternes.11(*)
Une entreprise est décentralisée lorsqu'une
partie de pouvoir de décision a été
déléguée aux subordonnés.12(*)
Ceux-ci disposent des pouvoirs nécessaires pour
prendre les décisions dans le cadre de leurs attributions
fonctionnelles.
II.I.8.4. La fonction direction ou
commandement
La fonction direction consiste à comprendre ce qui
motive l'homme au travail et à introduire dans les rôles et les
relations interpersonnelles des systèmes d'indication afin qu'il puisse
trouver une satisfaction certaine à travers la réalisation des
objectifs de l'entreprise.
La fonction direction consiste donc à intégrer
les objectifs de l'homme au travail à ceux de l'entreprise dans laquelle
il preste. Elle comporte deux aspects fondamentaux :
- Il y a d'abord une phase qui consiste à comprendre
les motivations, les difficultés et les problèmes de l'homme au
travail ;
- Il y a ensuite la phase qui consiste à confier une
tâche à l'homme au travail en le motivant pour cela : il
s'agit donc de lui indiquer les objectifs à atteindre, de lui
communiquer les directives et les décisions à travers un
système d'information.
En résumé : diriger c'est d'abord
comprendre pour faire.
La façon dont chaque responsable s'acquitte de ces deux
aspects est ce que l'on appelle la fonction direction ou commandement.
Ainsi ces deux aspects impliquent les aspects importants de la
direction.
En d'autres termes, nous dirons que le dirigeant influence
d'autres personnes pour qu'elles travaillent ensemble et de plein gré
à la réalisation des tâches liées les unes aux
autres afin d'atteindre les objectifs souhaités par le Chef et par le
groupe.
Les dirigeants qui réussissent le mieux sont ceux qui
accomplissent des tâches et agissent de façon à procurer
à leurs subordonnés une satisfaction, un sentiment
d'accomplissement et atteignent l'objectif.
1. La direction des ressources humaines
Il faut dire d'emblée, qu'il n'existe pas un bon style
de direction en soi, tout dépend de la façon dont chaque
responsable s'y prend pour diriger les subalternes en commencent par comprendre
leur motivation et ensuite en leur donnant les instructions nécessaires
qui dépendent de trois critères ci-après :
a. L'attente des subalternes
Les caractéristiques de la personnalité des
subalternes occupent une place importante dans la détermination du style
de direction. Ainsi on trouve des subalternes qui préfèrent se
voir définir un objectif pour avoir la liberté totale pour
atteindre le dit objectif, sinon ils se sentent délaissés et
perdus : ce sont des brillants exécutants ;
b. Les caractéristiques de la situation
Il faut entendre par là, les caractéristiques du
problème à résoudre, ensuite il y a le degré
d'urgence de la décision. Plus la décision est urgente, plus on
tendra vers les attitudes du type autoritaire et vice versa.
L'efficacité de la personne à qui on délègue le
pouvoir, plus on tendra vers les attitudes plus démocratiques.
c. Le propre système de valeurs
supérieures
A partir de certaines théories, les dirigeants ont fait
l'hypothèse suivante :
- Les êtres humains moyens ont une aversion innée
pour le travail et essayent de l'éviter ;
- Les êtres humains moyens préfèrent
être dirigés et souhaitent éviter les
responsabilités, ils ont relativement peu d'ambition et recherchent
avant tout la sécurité ;
- De ce fait, la plupart des personnes doivent être
contraintes, contrôlées, dirigées et menacées de
représailles pour fournir d'efforts nécessaires à la
réalisation des objectifs de l'organisation.
II.I.8.5. La fonction
contrôle
1. Définition
Le contrôle est la fonction du management qui consiste
à s'assurer que le résultat des activités est conforme aux
objectifs de l'organisation.13(*) Trois phases essentielles doivent se retrouver dans
tout processus à savoir :
- La détermination du type d'objectifs à atteindre
et son niveau ;
- La comparaison entre résultat observé et le
modèle pour mesurer l'amplitude de l'écart ;
- L'action corrective qui est la mise en oeuvre des moyens
nécessaires pour rattraper l'écart entre le modèle et le
résultat.
2. Le contrôle des ressources humaines
Ce contrôle porte essentiellement sur ce qu'il convient
d'appeler la perte de valeur. En effet, on utilisera un ensemble
d'éléments tels que le taux d'absentéisme, le taux des
démissions, le taux des arrêts du travail, etc.
Le contrôle est un processus qui donne lieu à des
remises en cause permanentes qui ne sont pas toujours du goût de
travailleurs, d'où on enregistre de leur part un certain nombre de
comportements non souhaités appelant des mesures préventives.
3. Les réactions négatives au
contrôle
Face au contrôle, l'homme au travail peut développer
certains nombres de réactions négatives à savoir :
1. Privilégier les tâches les plus faciles à
réaliser et les plus visibles ;
2. Utiliser les tâches destinées à d'autres
fins pour améliorer les résultats ;
3. Provoquer la connivence avec certains contrôleurs pour
éviter certains types de contrôles ou falsifier carrément
les résultats, etc.
II.2. LA CROISSANCE ECONOMIQUE
D'autres écoles définissent la croissance comme
l'expansion de revenue national c'est à dire la production totale de
biens et service au cours d'une période donnée.
Le rapport entre croissance économique et
développement
La croissance économique c'est l'estimation de PNB
associé à une répartition équitable du revenu.
C'est ce que nous considérons comme le moyen le plus
efficace pour arriver au développement.
Le développement est la transformation du système
traditionnel en système moderne sous l'impulsion d'une nouvelle
structure mentale devenue progressive.
La croissance c'est l'augmentation de certains facteurs
économiques et sociaux sans changement de structure. Elle est
uniquement une question d'augmentation de la quantité.
Ex. : on parle de la croissance lorsque la population
augmente sans changement des structures (croissance de la population)
- croissance de la production : on cultive avec les
mêmes méthodes traditionnelles.
II.3.DEVELOPPEMENT, SOUS DEVELOPPEMENT ET
CARACTERISTIQUES
II.3.1. LE DEVELOPPEMENT
Le développement c'est l'augmentation de certains facteurs
économiques avec changement des structures.14(*)
Il suppose l'augmentation quantitative et qualitative.
Le développement d'une société peut
s'expliquer par le fait que la population augmente mais avec changement de
structures. C'est à dire si la population n'est pas instruite mais elle
s'accroît avec l'instruction par exemple.
Le développement de la population : on cultive plus
mais avec des moyens modernes.
II.3.2. LE SOUS-EQUIPEMENT
Les théories explicatives du
sous-développement peuvent se classer en deux catégories
distinctes, qui toutefois se rejoignent quant à l'analyse des effets du
colonialisme sur les pays composant le tiers-monde.
La première catégorie met l'accent sur la
situation de dépendance dont ces pays ont été victimes.
L'industrialisation des pays développés se serait appuyée
sur le pillage des ressources en matières premières dont
disposaient les colonies ; interrompu lors de l'accession à
l'indépendance politique de ces nations, ce pillage se poursuivrait
toutefois par la perpétuation d'un échange inégal.
Le concept sous-équipement est voulu par certaines
personnes à la place de celui de sous développement.
Néanmoins les deux sont tellement proches qu'on a difficile à les
dissocier.
Le sous-équipement ne peut que se définir comme un
processus qui conduit au non élargissement de la gamme des
possibilités qui s'offre à chacun. Ces possibilités sont
limitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le
niveau du développement, ces possibilités impliquent que soient
réalisées trois conditions essentielles : vivre longtemps et
en bonne santé, acquérir un savoir et avoir un accès aux
ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de vie convenable.
Si ces conditions ne sont pas satisfaites, on parle simplement du
sous-équipement. Mais le concept sous-équipement n'englobe pas
les notions de créativité, de productivité, du respect de
soi ou de garantie des droits humains fondamentaux.15(*)
II.3.3. LES CARACTERISTIQUES
Les pays sous équipés sont ceux du tiers-monde. Le
mot «tiers-monde » vient du français Alfred SAUVY qui
s'est référé aux Tiers-États qui ont existé
en France avant la révolution française. Dans ces Etats, on y
trouvait des gens qui vivaient dans une misère sans nom.
Après la constitution des blocs capitaliste et communiste,
une partie du monde n'était ni l'un, ni l'autre. Mais parce que dans
cette partie la misère était grande et comparable à celle
des Tiers-États français, SAUVY trouva mieux d'appeler cette
partie « Tiers-monde »16(*)
En effet, le Tiers-monde est une partie de la terre regroupant
les pays sous-équipés, misérables. La majorité de
ces pays est dans l'hémisphère sud. Mais certains se cachent en
Asie dans l'hémisphère nord. Les pays sous-équipés
présentent pour la plupart des caractéristiques
suivantes :
1. Le manque des capitaux
Les pays sous-équipés manquent des capitaux
malgré les nombreuses richesses que la nature a offert. Tous ces pays
ont leur regard tourné vers l'occident et notamment vers les
Institutions Financières comme le Fonds monétaire International
(FMI), la Banque Mondiale, le Club de Paris, la Chine, etc.
Puisqu'ils manquent des capitaux, les pays
sous-équipés ont des dettes qu'ils ne parviennent pas à
payer. Et, la présence ou l'existence de dettes l'une de frein au
développement.
2. La dépendance
économique
Les pays sous-équipés dépendent en grande
partie de l'aide que leur fournissent les pays équipés.
Même du point de vue monétaire, les monnaies des pays
sous-équipés sont plus dépendantes du dollar
américain, de l'Euro ou du livre sterling, etc.
D'ailleurs, l'aide que reçoivent les pays
sous-équipés pour soit disant équilibrer leurs
économies est insuffisante, elle est conditionnée à tel
point qu'elle ne corrige en rien la situation d'infériorité du
Tiers-monde dans le commerce international.
a. Le retard technologique
Les pays sous-équipés connaissent un retard
technologique criant. Ce retard contribue largement à leur
sous-équipement. A ce problème s'ajoute celui de la fuite des
cerveaux vers l'occident. En effet, les meilleurs Ingénieurs,
médecins, Professeurs... des pays sous-équipés fuient les
conditions socioprofessionnelles médiocres de leurs pays pour rendre de
loyaux services aux pays équipés.
Les pays sous-équipés importent tout de l'occident
et sont dans l'incapacité de fabriquer même le cure-dent. Leurs
pétroles, cuivres, diamants, or,... sont traités en occident qui
s'équipe à leur détriment. Cette situation risque de
demeurer ainsi avec cette mondialisation qui profite aux uns et non aux
autres.
b. La sous-alimentation
La sous-alimentation est une des caractéristiques visibles
des pays sous-équipés. La famine y bat son plein. Cas de
l'Ethiopie et de la Somalie.
Cette famine est cause de nombreuses maladies que ces pays
soignent difficilement et, le taux de mortalité y est le plus
élevé du monde paradoxalement au taux de natalité qui est
plus élevé. Les institutions sanitaires des pays
sous-équipés ne sont même pas viables.
La sous-alimentation des pays sous-équipés justifie
aussi l'infériorité du Produit National Brut (PNB) dans ce pays.
Comment voulez-vous qu'un citoyen vive avec 90 dollars pendant une
année ?
c. Le manque des infrastructures
Les pays sous-équipés manquent des infrastructures
répondant aux normes universellement reconnues. Il est seulement
question de jeter un coup d'oeil sur les hôpitaux, les stades, les
écoles, les prisons, etc. pour s'en convaincre. Les routes n'y sont que
de nom.
3. L'INSTABILITE POLITIQUE
L'instabilité politique caractérise les pays
sous-équipés. L'Afrique dans le monde bat le record des coups
d'Etat.
Cette instabilité politique est à la base des
guerres ainsi que de nombreuses rebellions qu'on trouve dans les pays
sous-équipés. Nous pouvons citer les cas du Soudan, du Tchad, de
la République Centrafricaine.
Chapitre II. PRESENTATION ECONOMIQUE
DE LA CHINE
Depuis quelques
années on parle de la Chine comme une future puissance mondiale et
surtout après son adhésion à l'OMC en 2001. Certains,
désireux de faire sensation, n'hésitent pas à faire des
projections en ligne droite à partir des taux de croissance actuels de
l'économie chinoise, et à affirmer qu'à ce rythme, la
Chine sera d'ici 2020 la deuxième puissance industrielle et commerciale
du monde, tout juste derrière les Etats-Unis, devant le Japon et les
Etats les plus riches d'Europe.
Le sous-équipement ne rend pas possible la création
des capacités personnelles et des emplois. Il est une absence
d'accumulation de revenus et de richesses. Il n'est pas centré sur les
personnes.
Le sous- équipement est donc un concept large et
général. Il couvre toute la gamme des choix inaccessible aux
êtres humains.
Les réformes
économiques :
II.1. Les
« vagues » de réforme en Chine
La réforme économique chinoise a connu dans son
ensemble 4 périodes :
a) De la fin de 1978
à Octobre 1984 : réforme du système de gestion
micro-économique
Le point clé de la première période a
été la réforme du système de gestion
micro-économique. Le système économique tripartite a
été formé de manière endogène pour faciliter
la mise en oeuvre de la stratégie de développement du bond en
avant. Cependant, dans la vie économique quotidienne, le problème
le plus manifeste était le manque d'initiatives des agents
micro-économiques. La réforme a donc débuté par
l'amélioration du système de gestion micro-économique. Le
principal objectif était d'améliorer le mécanisme
d'incitation des paysans, des dirigeants d'entreprises et des employés
pour accroître l'efficacité économique. Des mesures
effectives ont été prises. Dans les régions rurales, le
système de propriété collective a été
remplacé par celui de responsabilité des ménages. En
villes, le principal objectif de la réforme a été
d'accroître l'autonomie des entreprises. Dans ce but, un certain nombre
d'expérimentations pour améliorer le système de gestion
ont été menées. Certaines d'entre elles, après la
démonstration initiale de leur réussite, ont été
étendues à l'ensemble du pays.
En zones rurales, l'attention fut portée sur la promotion
du système de responsabilité des ménages et en zones
urbaines sur une série de réformes spécifiques et
multiples du système de gestion des entreprises d'Etat.
i. Système de responsabilité des
ménages (ou paysan) : réforme agricole
Le système de responsabilité des ménages
correspond à une réforme de système de gestion
micro-économique en zones rurales dans un contexte d'économie
fortement autarcique. Sous ce système, les terres étaient
distribuées à un ménage selon le nombre de ses membres ou
celui de ses travailleurs.
D'après le contrat, le ménage devait payer les
taxes à l'Etat, s'acquitter de son quota d'approvisionnement et
transférer à l'équipe une certaine somme à titre de
fonds d'investissement, sociaux, etc. Le ménage disposait du surplus.
Désormais, si le paysan n'est pas, à proprement parler,
propriétaire de la terre, il en a toutefois la jouissance durant quinze
ans. En effet, ce système, qui peut être considéré
comme un système de bail, permet au paysan d'être
rémunéré pour sa production. Les paysans sont libres de
choisir leurs cultures et les quantités ne sont plus soumises à
quota. Un petit marché libre se développe. A partir de 1982, ce
système est généralisé dans les villages. La
libéralisation de la plupart des produits agricoles est
autorisée, signifiant la fin de l'achat planifié par l'Etat.
ii. Réforme des
entreprises
Pendant cette période (1979-1984) on a assisté
à l'octroi d'une certaine autonomie aux entreprises en échange de
l'augmentation de leur efficacité. La constitution d'entreprises
privées est légalisée pour l'industrie
légère et les services. La création de
sociétés mixtes avec des capitaux étrangers est
désormais possible. Deng Xiaoping lance la réforme dite de la
"porte ouverte", qui ouvre la Chine vers l'extérieur.
Les investissements étrangers sont désormais
souhaités et leur accueil est concentré vers un ensemble de zones
ouvertes au commerce extérieur. Cinq zones économiques
spéciales (ZES) sont destinées aux entreprises
étrangères à partir de 1979 (dont les villes de Canton et
Shanghai ainsi que la zone de Shenzhen, près de Hongkong), ainsi que des
zones franches. Ces ZES constituent des laboratoires expérimentaux pour
la Chine, lui permettant de s'ouvrir progressivement aux techniques du commerce
extérieur.
b) D'octobre 1984
jusqu'à la fin de 1991 : réforme du mécanisme
d'allocation planifiée des ressources
Le point clé de la deuxième période
était de réformer le mécanisme d'allocation des
ressources. La réforme du système de gestion
micro-économique avait accordé d'une part aux entreprises une
autonomie partielle de gestion, qui eut pour conséquence de créer
une offre et une demande de ressources de biens et services en dehors du plan.
D'autre part, les contraintes pesant sur le système d'allocation
centralisé et planifié sont devenues de plus en plus apparentes.
Pour résoudre ce conflit et augmenter la rentabilité des
entreprises d'Etat, la réforme fut menée encore plus avant. Cette
phase vit la réforme du mécanisme d'allocation des ressources,
incluant celle des consommations intermédiaires, des devises, des
financements, obtenir des résultats positifs. Après la
réforme du système de gestion micro-économique, les
entreprises d'Etat pouvaient disposer d'une part de leurs profits et de leur
production :
Ø Pour utiliser ces profits à l'accroissement de la
production, les entreprises avaient besoin d'un canal d'approvisionnement de
facteurs de production en dehors du plan.
Ø Pour accroître les revenus issus de l'augmentation
de la production, les entreprises avaient besoin d'un canal de vente en dehors
du plan.
Tous ces changements ont ébranlé le
mécanisme d'allocation planifiée et centralisée des
ressources. Une série de réformes des systèmes
administratifs concernant la gestion des produits semi-finis, du commerce
extérieur et du système de financement furent introduites pour
créer des conditions favorables à la réforme des
entreprises. Parmi elles, la réforme du système administratif de
gestion des produits semi-finis était la plus complète, tandis
que la réforme des institutions financières progressait
très lentement.
c) De 1992 à
1997 : Réforme de l'environnement
macro-économique
Le relâchement du système de gestion
micro-économique et du mécanisme d'allocation des ressources a
amélioré d'une part l'environnement externe dans lequel les
entreprises pouvaient rechercher les profits, et d'autre part a
généré des troubles économiques causés
principalement par une concurrence issue de la double voie des prix des
facteurs et des comportements de recherche de rente. Pour résoudre ces
problèmes, il était logique que la réforme s'étende
à l'environnement macro-économique inchangé
jusqu'alors.
La réforme (au sens large) de l'environnement
macro-économique concernait les prix des facteurs (matières
premières, biens matériels et combustibles), des produits
(produits finals et services), le taux d'intérêt (prix du
capital), le taux de change (prix des devises étrangères) et les
salaires (prix du travail). La plus importante de ces réformes
était celle des prix des facteurs de production et des produits, du taux
d'intérêt et du taux de change.
d) Les réformes de
1998-200017(*) : les réformes d'avant l'entrée
à l'OMC
Le porteur de ces réformes n'est que le premier ministre
de la Chine Zhu Rongji qui a accédé au pouvoir au printemps 1998
et qui avait pour ultime objectif l'intégration de son pays au sein de
l'organisation mondiale de commerce (OMC). D'où l'importance qui ont
précédé l'entrée à l'OMC.
Zhu a introduit un programme audacieux, comprenant la
réforme des entreprises d'Etat, la privatisation des logements publics,
la légitimation et l'élargissement du secteur privé, la
réforme des relations avec des investisseurs étrangers, la
réduction de moitié de la bureaucratie, la fermeture des
entreprises de l'armée, l'accélération de la lutte contre
la corruption et la création d'un régime d'assurances
chômage et de retraite viable. La réforme des entreprises de
l'Etat est le pivot de ces politiques dont la caractéristique est
d'être fortement interdépendantes. En effet, l'Etat Chinois a
aidé celles-ci à échapper à leur fonction de
prévoyance sociale, à observer les principes du marché,
à accroître leur compétitivité et en modernisant
leur système de gestion.
Après l'adhésion à l'OMC, la Chine a
continué cette vague de réformes afin de moderniser son
économie et de métamorphiser avec les règles de l'OMC.
II.2. Les résultats
des réformes18(*)
L'économie chinoise a connu beaucoup de progrès
pendant ces 22 ans de réforme (1978-2000). On relèvera quelques
chiffres significatifs:
En 1999, le produit intérieur brut (PIB) a atteint 7955,28
milliards de yuans, soit 21,9 fois plus qu'en 1978.Ces politiques se sont
avérées favorables à l'économie comme en
témoigne la croissance annuelle moyenne du PIB réel qui s'est
élevée à 9 % entre 1980 et 1991 alors qu'elle se chiffrait
à 5,8 % entre 1953 et 1978. Ces changements structurels ont
également contribué à améliorer le niveau de vie
des Chinois. Entre 1980 et 1991, la croissance annuelle moyenne du PIB
réel par habitant s'est accrue à 8,8 %.
Dès la mise en oeuvre des premières politiques de
modernisation économique en 1978, l'investissement, ainsi que les
exportations, sont devenus les principaux facteurs de la croissance
économique. Par ailleurs, bien qu'elle ait enregistré une
croissance annuelle moyenne de 8,5 % entre 1980 et 2001, la consommation
privée occupe une place modeste dans l'économie chinoise. Sa part
dans le PIB réel a reculé de 9 % entre 1980 et 2001 et ne compte
plus que pour 45 % de la production. En comparaison, la consommation
représente plus de 55 % du PIB réel dans les économies
développées et jusqu'à 68 % aux États-Unis.
Part du PIB
La croissance des investissements pendant la période
1990-1997 a été de 14,2 % par an et celle de la consommation
privée pendant la même période de 10,1 % par an.
|
Croissance annuelle entre 1980 et 2001
|
Part de PIB
|
1980
|
2001
|
PIB
|
9,5
|
100
|
100
|
Consommation privée
|
8,5
|
54
|
45
|
Consommation publique
|
9,6
|
12
|
12
|
Investissement
|
10,7
|
30
|
38
|
Exportation
|
14
|
14
|
32
|
Importation
|
12
|
17
|
27
|
Tableau 1 : PIB réel et ses composantes
de 1980 et 2001
La part de la production
industrielle qui n'est pas assurée par les entreprises d'Etat est
passée, entre1978-1999, de 22 à 72 %. La part non étatique
dans la main urbaine atteint 89 % en 2000. La part du budget de l'Etat dans le
PIB est passée, entre 1978 et 1995, de 33 à 11 %. Les
échanges extérieurs chinois représentaient 1,3 % du
commerce mondial en 1980 ; ils ont dépassé 5,2 % en 2000,
avec un montant d'exportation de 300 milliards d'euro, soit 26 % du PIB. L'IDE,
compris entre 1 et 4 milliards de 1980 à 1991, a échangé
d'échelle : depuis 1993, la Chine est la première
destination d'investissement parmi les économies en émergence,
avec plus de 40 milliards de dollars par an.
Enfin, ces chiffres montrent que la Chine a beaucoup
progressé pendant les années de réforme passant d'une
économie planifiée à une économie de marché
qualifié par le Parti Communiste Chinois comme une
« économie socialiste de marché ». Cette
ouverture à l'économie mondiale a facilité
l'intégration de la Chine à l'OMC. Alors quel est
l'intérêt, pour la Chine, de cette intégration ?
En conclusion, il est important de noter que la Chine a bien
profité de son avantage comparatif, qui consiste dans l'intensité
de sa main d'oeuvre, en parallèle avec les réformes
économiques. En effet, l'ex-président de la banque mondiale,
M.Wolfensohn, a dit que la Chine, avec une population de 1,3 milliard de
personnes, avait apporté la plus grande contribution à
l'élimination de la pauvreté dans les vingt dernières
années (de réforme économique).
CHAPITRE 3 : PRESENTATION
ECONOMIQUE DE LA RDC
Section1. La situation économique
La République Démocratique du Congo
connaît depuis 1990 une situation socio-économique aussi
dramatique que préoccupante. Son produit intérieur brut (PIB) a
marqué un net recul de - 1,4% dès l'année1989,entre 1988
et 1997, la baisse cumulée du PIB commercialisé est de l'ordre de
34,8% alors que la population du Congo Démocratique s'accroît de
3,1% chaque année.19(*)
De plus, le pouvoir d'achat de la population s'est fortement
dégradé à cause d'une hyperinflation qui a atteint 355% en
1995 contre 10.000% en 1994 et 8828% en 1993. La monnaie nationale a connu une
forte dépréciation car son taux de change pour 1 dollar est
passé de 3 NZ en octobre 1993, à 155.000 NZ à la fin
décembre 1997 ; à 1,55FC à la fin juillet 1998,
à 3,5 FC en décembre 1998 et à 10,5 FC en août
1999
Par ailleurs, les budgets annuels de l'Etat entre 1990 et 1997
ont été en deçà de 500 millions de dollars
américains. Ces budgets furent exécutés difficilement
parce que d'une part, les recettes escomptées ne furent jamais
réalisées et d'autre part, l'Etat avait à faire, en 1995
et 1996, au service de la dette vis-à-vis de son créancier
privilégié qui est le FMI. S'agissant de la dette en
général, il convient de rappeler que son montant
s'évaluerait à environ 14 milliards de dollars américains
alors que le PIB, en 1998, est estimé à moins de 5 milliards de
dollars américains.20(*)
L'endettement global est donc de 300% environ par rapport au
produit intérieur brut (PIB) ; ce qui est évidemment
excessif et peut compromettre encore longtemps tout effort de
développement futur si une solution raisonnable n'était pas
négociée avec les créanciers extérieurs de
République Démocratique du Congo.
En outre, le revenu réel par habitat a
précité, passant d'environ 350$ en 1959 à 240$ en 1981,
à 178$ en 1990, à 110$ en 1997.
La répartition du revenu global indique de fortes
disparités sociales et régionales. Ainsi, 5% de la population
détiendrait 50% du revenu national. Par ailleurs, deux régions,
à savoir Kinshasa et Katanga représentent ensemble 25% de la
population totale, concentreraient à elles seules 52% du revenu
national.
Cette situation économique défavorable a
négativement influé sur les différentes infrastructures
tant économiques que sociales. Ainsi depuis 1992, les crédits
prévus pour chaque exercice au titre du budget d'investissement en
faveur des projets sociaux (santé, éducation, etc.) ont
été rarement débloqués. Et quand ils l'ont
été, ces crédits sont libérés si tardivement
qu'ils ne représentent pratiquement plus rien du fait du l'hyperflation.
En définitive l'environnement socio-économique
actuel du Congo Démocratique se caractérise par une quasi absence
d'investissement et par d'énormes difficultés d'accès aux
de soins de santé, à l'éducation, à l'eau, potable,
à l'assainissement l'habitat et l'alimentation.
Face à ces difficultés, les
économiques : les populations d'une part développent des
stratégies de survie qui ont entraîné des mutations
économiques : abandon des cultures imposées, repli sur
l'activité agricole de subsistance et sur quelques cultures
d'exportation rémunératrices telles que le café, le bois
et le thé, persistance de plusieurs zones monétaire, atrophie des
entreprises publiques et émergence généralisée du
secteur informel, d'autre part, ces population ont également
assimilé de nouveaux modes de vie : croissance urbaine
désordonnée, parasitisme social, renforcement et banalisation de
la violence, corruption, individualisme, délinquance juvénile,
prostitution, aliénation alimentaire, effritement de la
solidarité familiale, vagabondage des jeunes, développement
régional basé sur la solidarité ethnique,
détournement des deniers publics, précarisation des entreprises
privées, etc. tout cela a engendré une transformation sociale
caractérisée par la paupérisation aigué des
congolais.
Section 2 : Situation sociale
Si la pauvreté est effectivement un
phénomène complexe et difficile à appréhender par
le biais d'une seule discipline, toutes les approches envisageables
dénoncent son acuité en République Démocratique du
Congo. On en aurait d'ailleurs pour preuve les chiffres ci-après
tirés des enquêtes menées par le professeur KALONJI
NTALAJA.21(*)
Situation de pauvreté générale dans
quelques catégories socioprofessionnelles en milieu urbain (en%).
VILLES
|
CADRES
|
OUVRIERS QUALIFIES
|
Kinshasa
|
69%
|
79%
|
Lubumbashi
|
62%
|
83%
|
Kisangani
|
82%
|
96%
|
Bandundu
|
94%
|
96%
|
Cette pauvreté générale
(monétaire) ne toucherait que 50 à 57% des indépendants.
Ce qui serait un élément explicatif de la tendance de tous les
Congolais à devenir commerçants ; réalité que
bon nombre qualifie aujourd'hui de secteur informel.
Quant à la pauvreté humaine, par rapport
à la pauvreté monétaire (revenu ou dépense) elle
toucherait la proportion suivante de la population de chaque province :
Kinshasa (23%), Kivu (26%), Bandundu (27%), les deux KASAI (31%), Katanga
(32%).
Il semble donc qu'il n'y ait pas nécessairement de
corrélation significative entre la pauvreté monétaire ou
alimentaire et la pauvreté humaine (état dénuement).
D'après le rapport mondial sur le développement
humain de 1998, la pauvreté humaine ne se limite pas seulement à
l'absence de revenu. La pauvreté humaine tient en effet compte de la
longévité, de la santé, de la créativité
(savoir), mais aussi des conditions de vie décentes, dignité,
respect de soi-même et des autres, accès à tout ce qui
donne sa valeur à la vie.
Ainsi donc malgré ses richesses humaines et
matérielles considérables, la République
Démocratique du Congo figure bel et bien parmi les pays pauvres du
monde. Les quelques chiffres énoncés nous donnent par ailleurs
une certaine idée qui corrobore les estimations d'une pauvreté
générale (monétaire) dans une fourchette de 75% à
90 % de la population, tandis que la pauvreté humaine frappe, elle,
entre 22 à 54% de la population congolaise.
Les contre - performances remarquées dans le chef des
différents secteurs institutionnels énoncées ci-dessus,
plongent la République Démocratique du Congo dans une zone
d'incertitudes continuelles. Car le processus de reforme politique ayant pris
cours en République Démocratique du Congo depuis le 24 avril 1990
n'a pas encore permis de restaurer les conditions minimales qui permettraient
de bâtir dans ce pays une république qui serait, elle,
régie par les principes de droit et de justice.
L'actuelle dégradation des conditions politiques et
économiques doit être cependant placée dans la perspective
du long terme. En effet, tous les indicateurs économiques, politiques et
sociaux en République Démocratique du Congo n'ont pas
arrêté leur phase descendante depuis 1960. Non seulement les
revenus nominaux et réels sont aujourd'hui inférieurs à
leur niveau de 1959, mais les grandeurs économiques ont aussi bien
baissé en quantité physique, qu'il s'agisse de la production ou
de la consommation même des produits essentiels.
Aujourd'hui nous pouvons nous poser la question
suivante : étant donné le bas niveau de l'espérance
de vie à la naissance, quelle est la probabilité pour qu'un
enfant congolais né en 1990 ou 2000 puisse jouir d'un niveau de vie qui
soit ne fut-ce que relativement supérieur à celui de ses
parents ? Cette probabilité est certainement très
réduite.
L'avenir de cet enfant est en effet jonché
d'incertitudes : incertitude de vivre jusqu'à l'âge de 5 ans,
incertitude d'entrer à l'école primaire, incertitude d'obtenir un
niveau suffisant d'éducation de base, incertitude d'entrer à
l'université si tel est son souhait ou celui de ses parents, incertitude
quant à l'âge auquel il pourra entrer dans la vie active,
incertitude d'être payé un salaire décent, incertitude de
conserver son emploi, incertitude d'acquérir les insignes de
propriété matérielle qui partout au monde sont
considérés comme l'unité de mesure de l'existence humaine
(un toit pour sa famille, une bonne éducation pour ses enfants, une
assurance pour ses vieux jours). Pourtant il n'y a pas de meilleur moyen pour
évaluer un gouvernement ou un système politique que par la
capacité de ce dernier à réduire ce que le professeur
MUKOKO SAMBA qualifie d'incertitude de l'existence humaine.22(*)
Les incertitudes de l'existence humaine ont pour effet de
réduire l'espace des choix et de pousser l'individu à mener une
vie de parasitisme, toujours à la recherche d'un minimum
d'hébergement et ce sans aucune assurance d'obtenir même ce
minimum de subsistance.
Depuis l'indépendance de la République
Démocratique du Congo, aucun gouvernement n'a réussi de
manière durable à élever le niveau de vie du citoyen
congolais. Bien qu'à certaines courtes périodes nous avons
bénéficié d'une certaine accalmie sur le plan
économique, il n'y a pas eu d'amélioration sensible en ce qui
concerne la capacité du citoyen congolais à jouir de sa vie. Cet
état de précarité est synthétisé par le
tableau ci-dessus qui montre la position de la République
Démocratique du Congo en ce qui concerne le développement
humain.
Tendances du développement humain et du
revenu par habitant en République Démocratique du
Congo.
ANNEES
|
IDH
|
PIB/HABITANT
(en dollars 1995)
|
1975
|
0,416
|
392
|
1980
|
0,430
|
313
|
1985
|
0,447
|
293
|
1990
|
0,450
|
247
|
1998
|
0,430
|
127
|
Sources : PNUD, Rapport mondial sur le développement
humain, 2000, p.181.
Les renseignements que nous devons tirer de ce tableau est que la
croissance du produit intérieur brut par habitant accroît en
conséquence la contre - performance des choix à opérer par
les individus pour leur avenir.
Tendances de développement humain et de la
croissance économique en République Démocratique du
Congo
Evolution de l'IDH
1975 - 1980 1980 - 1985
1985 - 1990 1990 - 1998
0,013 0,017
0,003 -0,020
Evolution de PIB / habitant (en $ de 1995)
Valeur plus faible Valeur plus
élevée Variation annuelle
Pour la période pour la période
moyenne en %
Sources : PNUD, op. ; Cit. p.182
En comparant les deux extrêmes c'est-à-dire les
années 1975 et 1998, on aboutit à la même conclusion que
précédemment.
Selon le dernier rapport mondial sur le développement
humain publié au mois de juillet 2000, l'indicateur de
développement humain (IDH) pour la République Démocratique
du Congo est de 0,430 ; ce qui place notre pays à la 152ème
position au rang mondial sur le plan de l'amélioration du
bien-être de sa population et classé ainsi parmi les pays à
faible développement humain.
CHAPITRE 4 : L'APPORT DU MANAGEMENT STRATEGIQUE
AUX
INVESTISSEMENTS CHINOIS EN
RDC
Le présent chapitre de surcroît le dernier
revêt une importance capitale dans la mesure où il va être
question de démontrer l'impact du management dans la
concrétisation des investissements et des capitaux chinois.
Quatre ressources à savoir les ressources humaines, les
ressources matérielles, financières et temporelles feront l'objet
de l'approche managériale.
SECTION I : LES RESSOURCES HUMAINES
La RDC faut-il le répéter est dans une situation
de crise économique qui a entraîné d'importants
déséquilibres dans plusieurs marchés dont celui
d'emploi.
Le chômage est un indice très éloquent de
la décroissance économique. Keynes le grand penseur
économiste anglais a mis l'accent sur le plein- emploi en
précisant que ce dernier constitue le levain pour une croissance
économique durable.
Il faut en effet créer de l'emploi et permettre par le
travail, une production nationale réelle et durable.
Les investissements chinois comme par le passé,
illustrations faites de grands travaux réalisés par le chinois
à savoir :
La constitution du palais du peuple, du stade des martyrs, du
domaine agricole de la N'selé qui ont donné de l'emploi aux
congolais.
Avec la croissance du commerce des produits chinois à
travers le territoire national, les congolais devront créer des
emplois.
Une autre illustration, c'est les investissements chinois dans
le secteur de la communication. La grande Société
CCT « Congo Chine Télécom » a
donné de l'emploi à plus de 500 personnes en RDC et
absorbé tant soit peu le chômage. Et il y a création
d'autres emplois et autres unités de production tels que : les
maisons de communications, les cabines publiques, les maisons de
décorations, les imprimeries, les sous-traitants, les génies
civiles etc.
Cet investissement palpable qui est Congo Chine
Télécom a comme objectif principal de mettre à la
portée de la population congolaise, une communication de qualité
et à moindre coût qui puisse exister dans le monde. Sa
tarification est depuis toujours celle qui défie toute concurrence.
SECTION II : LES RESSOURCES MATERIELLES
L'accent sera entièrement mis sur l'outil de production
dont les engins fabriqués en Chine qui peut servir à la
réalisation de grands travaux dont les infrastructures routières,
la construction des hôpitaux, l'exploitation des minerais, la prospection
des sites miniers, pétroliers etc.
La RDC souffre d'un sérieux problème de
transport entre les centres urbains et ses périphéries. Si toutes
les routes sont réhabilitées, et si on en construisait d'autres,
les marchés internes seront relancés, et la production locale
reprendra et cela pourra rétablir les équilibres de la balance
commerciale.
SECTION III : LES RESSOURCES FINANCIERES
Le circuit financier congolais ne fonctionne plus normalement
à cause du déficit de capitaux frais et de l'insuffisance des
devises étrangères.
La monnaie Yuan fait désormais partie des monnaies
fortes à côté du dollar et de l'Euro.
Les chinois doivent créer des banques en RDC et faire
tourner la machine monétaire et financière.
L'argent chinois à travers les différentes
organisations financières qu'ils auront implantées dans le pays
peuvent financer certains projets tels que :
- l'exploitation de pétrole au lac Albert ;
- l'exploitation du gaz méthane au Lac Kivu ;
- la réhabilitation des chemins de fer ;
- la réhabilitation de routes ;
- l'exploitation de bois de Mayombe ;
- l'exploitation de la forêt équatoriale et
sans oublier le financement des projets dans le secteur agricole, de
l'élevage et de la pêche pour une effective production
agro-alimentaire ;
- le financement de grandes entreprises d'intérêt
national
Telles que : - L'ONATRA
- La S.N.C.C
- La Gécamines
- Le barrage d'INGA
SECTION IV : LES RESSOURCES TEMPORELLES
Les investisseurs devront tenir compte de l'alternance des
saisons dans notre pays en orientant les investissements là où le
climat répond favorablement.
Il est évident qu'en RDC il y a un équilibre
climatologique quand il y a de pluies à l'Est, à l'Ouest il ne
pleut pas abondamment. Mais le grand fleuve demeure imperturbable, de la source
au Katanga à l'embouchure au Bas-Congo.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de l'étude sur les capitaux et investissements
chinois, et leurs impacts dans le processus de la croissance économique
de la RDC, il a été relevé un certain nombre de choses
dont particulièrement le réalisme dans la concrétisation
de grands projets d'intérêt national.
La présente étude a eu le mérite d'avoir
exploité suffisamment les conséquences positives des capitaux
chinois dans la vie d'une manière générale du peuple
congolais.
En dépit de l'introduction générale,
l'étude a été subdivisée en quatre grands chapitres
dont les deux premiers ont fait l'objet d'une exploitation systématique
des théories ayant directement des rapports avec nos
préoccupations. Ainsi plusieurs notions ont été
définies comme :
· le management
· les capitaux
· les investissements
· la croissance économique etc.
Signalons également qu'au cours de la première
partie, elle a été relative aux contours théoriques, l'on
a cherché à démontrer le fondement du management
stratégique et celui du développement.
La deuxième partie a mis en relief les données
pratiques dont l'état réel de l'économie congolaise et les
opportunités que présentent les capitaux chinois.
Enfin intervient l'approche managériale, démarche
efficace pour la réalisation et la rationalisation des effets de ces
investissements.
Il n'y a pas pure action managériale pour investir. Les
actions posées dans le passé par les chinois ne peuvent que
donner de l'espoir aussi bien de la conviction aux congolais, de compter sur
les investissements chinois, toutefois l'apport des congolais ne doit pas
être des simples intentions mais des effectives motivations et un
état d'esprit.
Car comme disent les chinois eux-mêmes, que lorsqu'on
s'habitue à te donner du poisson, tu risques de mourir de faim un jour,
mais si on t'apprend à pêcher tu n'auras plus jamais faim.
Les occidentaux nous ont habitué à nous donner
régulièrement, voilà qu'on est devenu des esclaves du FMI,
de la Banque Mondiale, du Club de Paris, du Club de Londres, en
résumé notre économie demeure extravertie avec une balance
commerciale déficitaire, mais avec les capitaux chinois, le Congo
Démocratique pourra décoller de ses propres ailes.
Alors, il faudrait que tout responsable, à tous les
niveaux qu'il soit, fasse preuve : de bonne gouvernance, d'esprit de
créativité et d'innovation, de gestion rationnelle des
ressources, d'esprit de leadership.
Cette étude est une oeuvre humaine pouvant avoir des
erreurs. Que ceux qui nous suivront sur cette voie fassent mieux.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. BOSSEKOTA, W, Rebâtir le Congo Démocratique
de la bonne gouvernance et du rôle PME-PMI, éd. P.U. <
Bel. Campus >, Kinshasa, 1999.Tome I.
2. GOODE J.W : Methods in research, Mc GRAW.HILL
enupany, New York, 1952
3. KALONJI, N, La pauvrété en
République Démocratique du Congo : indicateur symptomatique
et pénurie des capacités, PNUD, Kinshasa, 1997
4. KOTLER ph.et DUBOIS B., Marketing management,
11ème édition, éd. Pearson éducation,
Paris, 2003
5. MAXIME, Bernard, M, Principes de Management, Ed.P.U,
Québec, 1981
6. MUKOKO S, Projet d'une nouvelle société
Zaïroise, (s.1.) Diffusion MUKOKO SAMBA
7. RAHNEMAD MAJID, Quand la misère chasse la
pauvrété, Fayard/actes sud, Paris 2003
8. SHOMBA,K et KUYUNSA, B, Les méthodes des sciences
sociales, PUC, Kinshasa, 1998
9. TERRY, G, et FRANKLIN, S, Les principes du
management, Economie, Paris, 1989
II. COURS
- MAYOLONGO,O, Cours de l'économie de
développement, 1ère Licence, Management, UNIC,
Matadi, 2006-2007,inédit
- MOMBO,R, Cours de Droit administratif,ISTC, inédit
- MUTOMBO, J, Cours de Sociologie Industrielle,
1ère Licence, Management, UNIC, Matadi, 2006-2007,
inédit
- NKWIMI, A, H, Cours de Théorie des Organisations,
2ème Licence, Management, UNIC, Matadi,
2007-2008,inédit
- WOT,S, Cours de créativité, 2
ème Licence, Management, UNIC, Matadi, 2007-2008, inédit
- WOT,S, Cours de Théorie de croissance,
2ème Licence, Management, UNIC, Matadi, 2007-2008,
inédit
III. REVUES SCIENTIFIQUES ET
OFFICIELLES
- Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 1995
- Document de la stratégie de croissance et
réduction de la pauvrété DSCRP / RDC 2006
- Encarta 2007
- Internet, Dictionnaire sur les notions de management
(méthode coaching) 2007
- PNUD, Rapport mondial sur le développement humain,
1991
TABLE DE MATIERES
Page
i
ii
iii
iv
1
1
2
4
5
7
8
8
9
9
9
9
10
12
12
13
13
13
15
22
25
25
29
29
29
30
30
31
31
33
40
42
Epigraphe
........................................................................................
Dédicace..........................................................................................
Avant-propos...................................................................................
Liste des
acronymes .......................................................................
Introduction Générale
.....................................................................
I. Etat de la question
.................................................................
II.
Problématique........................................................................
III. Hypothèses du
travail.............................................................
IV. Méthodologie
.....................................................................
V. Choix et intérêt
..................................................................
VI. Délimitation du travail
........................................................
VII. Difficultés rencontrées
.......................................................
VIII. Subdivision du travail
.........................................................
Chapitre I. Contours théoriques et
Généralités ..............................
Section 1. Définition des notions de base
......................................
I.1. L'Apport
......................................................................
I.2. Capital
.........................................................................
I.3. Relance
................................................................... ....
I.4. Economie Nationale
.......................................................
I.5. Investissement
..............................................................
I.5.1.
Introduction ......................................................
I.5.2. Notion d'investissement
....................................
I.5.3. Facteurs de l'investissement
.............................
I.5.4. Le financement des investissements ...................
I.5.5. Conclusion
.......................................................
I.5.6. Synthèse de quelques concepts
..........................
Section 2. Définition des notions subsidiaires
................................
II.1. Management
................................................................
II.1.1. Définition
.................................................................
II.1.2. Importance du management
.......................................
II.1.3. Objectifs du management
..........................................
II.1.4. Objectifs et Hommes
.................................................
II.1.5. Evolution du management ..............................
...........
II.1.6. Les grandes théories du management
.........................
II.1.7. Le Manager
...............................................................
II.1.8. Le processus du management
....................................
48
49
49
49
50
50
51
52
52
53
56
58
58
60
64
64
65
65
66
66
69
70
II.2. La croissance économique
............................................
II.3. Le développement, le sous-développement et
les caractéristiques ...................................................
.......................
II.3.1. Le développement
............................................
II.3.2. Le sous-développement
....................................
II.3.3. Les caractéristiques
..........................................
1. Le manque des capitaux ...................................
2. La dépendance économique
..............................
3. L'instabilité politique
.......................................
Chapitre 2. Présentation économique de la Chine
...........................
II.1. Les vagues de reformes en Chine........................
..........
II.2. Les résultats des reformes
.................................... .......
Chapitre 3. Présentation économique de la RDC
............................
Section 1. Situation économique
.........................................
Section 2. Situation sociale
.................................................
Chapitre 4. L'Apport du Management stratégique aux
investissements chinois en RDC
............................................................
Section 1. Les ressources humaines .....................
...............
Section 2. Les ressources matérielles
...................................
Section 3. Les ressources financières
...................................
Section 4. Les ressources temporelles
..................................
Conclusion Générale
....................................................................
Bibliographie........
.......................................................................
Table de matières
........................................................................
* 1 KUYUNSA B.G. et
Prof .SHOMBA K.S., Méthodes de la recherche en sciences
sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p.33
* 2 PINTO R. et GRAWITZ M. ,
op. cit, p.639
* 3 GOODE J.W. , Methods
in social research, Mc GRAW.HILL enupany, New york, 1952, p.5
* 4 LAROUSSE, Le Petit
Larousse, Librairie, Paris, 1991, p. 350.
* 5 KOTLER ph. et DUBOIS B.,
Marketing management, 11ème Ed. Pearson
éducation, Paris, 2003, p.411.
* 6 MAJID Rahnema, Quand
la misère chasse la pauvreté, Fayard/Actes Sud, Paris, 2003,
p. 14.
* 7 Stéphane WOT- a-
NGENCI, Cours de Théorie de croissance, L2 UNIC/MATADI 2007-2008,
inédit
* 8 MAXIME & M.BERNARD, La
loi macro-économique et le management, Ed. Fayard, Paris, 1989, p.59
* 9 NKWIMI AKOL Anicet
Hénoc, Cours de Théorie des organisations, L2 UNIC/Matadi
2007-2008, inédit
* 10 NKWIMI AKOL Anicet
Hénoc, Op. cit, p.29
* 11 ROGER MOMBO, Cours de
droit administratif, ISTC/inédit
* 12 Idem
* 13 OLIVIER MOLEKO,
op.cit
* 14 MAYOLONGO Orion, Cours de
l'économie de développement, L1, Management, UNIC, MATADI
2007-2008, inédit.
* 15 PNUD, Rapport mondial
sur le développement humain, 1991, p.10
* 16 MUTOMBO, J., Cours de
sociologie Industrielle, L1, Management, UNIC, MATADI, inédit.
* 17 D'après DAVID Zweig
dans son article « chine 1998-2000 : la dernière vague de
réforme en panne »
* 18 D'après les
chiffres du Bureau National des Statistiques (BNS), de la Banque Mondiale et
Global Insight.
* 19 Rapport annuel de la
banque Centrale du Congo, 1990-1995
* 20 BOSSEKOTA W'ATSHIA,
Rebâtir le Congo Démocratique de la bonne gouvernance et du
rôle PME-PMI, éd. P.U. < Bel. Campus >, Tome I,
Kinshasa, 1999, p. 29
* 21 KALONJI NTALAJA, La
pauvreté en République Démocratique du Congo :
Indicateur symptomatique et pénurie des capacités, PNUD, Kin,
Octobre 1997, p. 28
* 22 MUKOKO SAMBA, Projet
d'une nouvelle société Zaïroise, (s.1.) Diffusion MUKOKO
SAMBA, p. 3