Université d'Abidjan Cocody
République de Côte d'ivoire
UFR SHS
Sciences de l'Homme et de la
Société
Cote attribuée par
la Bibliothèque
Mémoire de DEA
(Projet de Doctorat)
Présenté et soutenu par DIABAGATÉ
Souleymane1(*)
En vue de l'obtention du Diplôme d'Études
Approfondies (DEA)
En ENVIRONNEMENT
THEME :
Dynamique urbaine et gestion des déchets
ménagers dans la région de la vallée
du Bandama : Cas des communes de
Dabakala et de Boniérédougou
Directeur de Mémoire
ALOKO N'guessan Jérôme
Directeur de Recherche
Soutenu le 04/06/09 devant un jury composé
de :
Présidente : Pr. CELINE Bipko,
Maître de Conférences, IGT/Univ. Cocody
Examinateur : Pr. ALOKO N'guessan
J., Directeur de recherches, IGT/Univ. Cocody
Rapporteur : Dr. DOBE Lobognon
J., Maître-assistant, IGT/Univ. Cocody
Mention obtenue : Bien
DÉDICACE
À :
DIABAGATÉ Issouf et SOUNDOUGOU
Touré, mes défunts géniteurs.
Que le Tout Puissant leur accorde sa grâce
infinie ;
YA Touré, ma très chère
grand-mère, celle à qui je dois mon éducation et qui me
soutient toujours. Grand-mère, je te dédie ce mémoire qui
n'est rien d'autre que le fruit des efforts consentis à mon
égard ;
Toute ma famille pour son affection et sa contribution
à mon épanouissement ;
Ceux / celles qui m'ont transmis du savoir et m'ont
enseigné la vie sociale ;
Toutes les personnes qui m'ont fasciné par leur savoir,
leur curiosité d'esprit et leur influence ;
Puissiez-vous trouver ici mes hommages pour vos efforts consentis
à mon égard !
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire de DEA sur
« Dynamique urbaine et gestion des déchets
ménagers dans la région de la vallée du Bandama : Cas
des communes de Dabakala et de Boniérédougou »
s'inscrit dans le cadre d'un projet de Thèse.
Au terme de cette étude, je voudrais saisir
l'opportunité qui m'est offerte pour exprimer ma reconnaissance à
tout le personnel de l'Institut de
Géographie Tropicale (IGT).
Un grand hommage mérité est rendu aux
différents intervenants pour la qualité de leurs enseignements.
Je pense particulièrement au Pr ALOKO
Jérôme N'guessan, à la fois promoteur du sujet et mon
Directeur de Thèse. Il a constamment guidé mes pas et
corrigé mon travail. Ses précieux conseils et critiques ont
été d'un grand apport à la réalisation du
présent mémoire. J'adresse des remerciements au Dr DOBÉ
Lobognon Jacques qui a éclairé le présent travail par ses
critiques forts utiles. Une motion spéciale est accordée au Pr
ATTA Koffi qui a contribué à la réussite de ce travail par
la qualité de son enseignement. Au Professeur BIPKO Céline, je
dis merci pour ses critiques.
Je ne saurai remercier assez mon grand frère
DIABAGATÉ Amadou en Master 2 Recherche, Innovation, Développement
des Territoires Ruraux en France pour l'attention dont j'ai
bénéficié durant cette étude et pour les documents
mis à ma disposition.
Je dis infiniment merci à Mahé Brigitte et
Nabé Fatoumata pour leur soutien moral.
Enfin, merci à M. AHOUTOU N'guessan, S/Préfet
de Dabakala pour l'intérêt manifesté à
l'égard de cette étude sans oublier MM. Bakary DIABY et KONE K.
Serge, respectivement Adjoint au Maire et Educateur au Lycée Moderne de
Dabakala.
Dans l'impossibilité de nommer tous ceux qui de
loin ou de près m'ont soutenu durant la rédaction de ce projet,
je vous prie de trouver ici l'expression de ma profonde gratitude.
Que le Tout Puissant guide nos pas !
SOMMAIRE
INTRODUCTION.........................................................................p6
I-COMPREHENSION DU SUJET ET REVUE DE
LITTERATURE............p8
I-1 COMPREHENSION DU
SUJET..................................................p8
I-2 REVUE DE
LITTERATURE......................................................p10
II- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE
RECHERCHE...................p21
II-1
PROBLEMATIQUE...............................................................p21
II-2 OBJECTIFS DE
RECHERCHE.................................................p24
III-CADRE
METHODOLOGIQUE.................................................p24
III-1 HYPOTHESE DE
RECHERCHE..............................................p26
III-2 UNITES
D'OBSERVATION....................................................p26
III-3 VARIABLES
D'ANALYSE....................................................p28
III-4 METHODE ET COLLECTE DES
DONNEES...............................p31
III-5 TRAITEMENT DES
DONNEES..............................................p34
IV- RESULTATS ATTENDUS ET
ECHEANCIER...............................p35
IV-1 RESULTATS ATTENDUS ET BENEFICIAIRES DE
L'ETUDE........p35
IV-2 ECHEANCIER
..................................................................p38
CONCLUSION............................................................................p39
BIBLIOGRAPHIE........................................................................p40
INTRODUCTION
« Mal partie » (Dumont, 1962),
« trahie par ses intellectuels » (Pomonti, 1979),
« étranglée » (Dumont, 1980),
« l'Afrique en panne » (Giri, 1985) avec « villes
en crises » (White, 1993), est aujourd'hui confrontée à
de nombreuses crises généralisées qui la marginalisent
sans cesse au plan international et entravent son processus de
développement économique (Nyassogbo, 2005).
Aussi, le phénomène urbain survenu ces
dernières années en Afrique s'est-il accompagné de
multiples répercussions, notamment dans le domaine de la gestion de
l'environnement urbain.
L'un des problèmes majeurs sur le continent
Africain demeure celui des déchets ménagers et de l'urbanisation
non maitrisée. La région de la vallée du Bandama
connaît ces problèmes et les communes de Dabakala et
Boniérédougou reflètent cette situation.
En effet, parmi les difficultés qui entravent le
développement des communes de Dabakala et de
Boniérédougou, figure en premier lieu le problème de
l'urbanisation non maîtrisée et la gestion des déchets
ménagers. Les autorités municipales rencontrent d'énormes
difficultés dans la gestion des ordures et des espaces. Aucun Maire n'a
gagné la bataille des ordures ménagères qui restent les
gros points noirs de la gestion municipale.
Ces difficultés se traduisent par l'accumulation
des déchets ménagers dans les quartiers et les zones
périphériques des différentes communes (Dabakala et
Boniérédougou). De nombreux dépôts sauvages se
dressent dans ces communes. L'urbanisation non contrôlée due
à une évolution rapide de la population est difficile à
maîtriser dans ces communes.
Aussi, le faible taux de collecte des ordures
ménagères entraîne- t-il l'insalubrité dans les
communes de Dabakala et de Boniérédougou. Cette situation est
aggravée par la crise que traverse la Côte d'ivoire depuis 2002.
En effet, celle-ci a engendré un arrêt des investissements dans de
nombreux domaines en général et dans le domaine de la gestion des
ordures ménagères en particulier.
La conséquence de cette situation est la
dégradation de l'environnement et du cadre de vie des populations dans
ces communes.
Assurer à la population un environnement sain et
viable est un facteur de développement important.
À travers donc cette étude, il s'agit
d'étudier la dynamique urbaine et les difficultés liées
à la gestion des déchets ménagers dans ces communes.
I- COMPREHENSION DU SUJET ET REVUE DE
LITTERATURE
I-1 COMPREHENSION DU SUJET
À partir de la 2ème guerre mondiale et
suite à la forte pression migratoire, l'Afrique Occidentale a connu une
croissance démographique et une urbanisation sans
précédent. Malheureusement, cette urbanisation
accélérée ne s'est pas accompagnée d'une croissance
économique soutenue (Attahi, 2001).
Aujourd'hui, les grandes villes Ouest Africaines
présentent des bases économiques fragiles stagnantes,
dominées par les acteurs du secteur informel. Leurs systèmes de
gouvernance sont faibles et les services urbains sont obsolètes et ne
desservent qu'une partie de la population résidente. La proportion
d'urbains est passée de 14% à 40% entre 1960 et 1990 alors que le
nombre d'urbains passait de 12 à 75 millions à la même
période en Afrique Subsaharienne. Tous ces facteurs ont
entraîné de nombreux problèmes sociaux et environnementaux
dans les villes ouest africaines.
La Côte d'ivoire n'est pas épargnée
de cette situation et les communes de la région de la vallée du
Bandama en sont les reflets.
En effet, le développement rapide de Dabakala et
de Boniérédougou a entrainé l'accroissement rapide de sa
population.
De 13 137 habitants selon le dernier recensement de 1998, on
estime aujourd'hui la population de Dabakala à plus de 18176 habitants
(INS, 2008). Pour la ville de Boniérédougou, la population est
passée de 8 145 habitants en 1998 à 11 269 habitants
selon les estimations pour 2008.
Les problèmes engendrés par cette augmentation
rapide de la population sont multiples. On note entre autre les
problèmes liés à la pauvreté, la difficile
maîtrise de la croissance urbaine, les problèmes liés
à la dégradation accélérée de
l'environnement urbain et des ressources naturelles, par une concentration des
activités humaines, des sources de pollution et des volumes de
déchets ménagers solides et liquides qui ne cessent de
croître. Une des caractéristiques majeures du développement
des villes ivoiriennes reste l'urbanisation spontanée.
En effet, à Dabakala comme à
Boniérédougou, les quartiers d'habitat spontanés
continuent à s'étendre soit dans les zones
périphériques soit dans les zones à développement
différé ou non constructibles, isolées par la croissance
spatiale (cuvettes, versants, ...). L'habitat spontané s'est
développé sous différentes formes, tantôt de
façon très anarchique (ruelles étroites et tortueuses,
tantôt selon une trame régulière et bien desservie par des
rues de 5 à 6 mètres de large). Aussi, les problèmes
environnementaux sont de plus en plus visibles (insalubrité,
enherbement, ensablement,...). Cette situation grandissante incommode les
populations par la dégradation du cadre de vie et les maladies
liées à l'environnement.
Cette étude consacrée à la dynamique
urbaine et la gestion de l'environnement veut mettre en exergue le
système actuel de gestion des déchets ménagers et les
difficultés de la structuration des espaces dans les communes de
Dabakala et de Boniérédougou et faire des propositions
meilleures.
Alors la question de recherche qui sous-tend cette
étude est de savoir pourquoi des difficultés liées
à la gestion des ordures ménagères et des espaces
dans ces communes ?
I-2 REVUE DE LITTERATURE
De nombreux écrits existent sur la thématique
de la dynamique urbaine et la gestion des ordures ménagères. Ils
s'organisent autour des axes suivants : l'urbanisation, la dynamique urbaine,
la gestion des déchets solides notamment les ordures
ménagères, la gestion de l'environnement, le profil
environnemental et l'assainissement des eaux usées et pluviales.
1. L'urbanisation
Pour BORIES V. (2006), l'urbanisation
peut-être définie comme l'expansion de la population, des
activités et des espaces urbains est le phénomène majeur
de ce siècle. Elle s'effectue à un rythme de croissance moyenne
de 2 % à l'échelle mondiale. Le monde compte aujourd'hui trois
milliards de citadins. Les villes sont le moteur de la croissance
économique et jouent un rôle fondamental dans la mondialisation.
Ces dynamiques se traduisent dans l'organisation des espaces et dans les
paysages urbains. Cependant l'ampleur de ce phénomène est
inégale selon les régions du monde. L'urbanisation progresse
beaucoup plus rapidement dans les pays en développement que dans les
pays industrialisés et riches et elle profite davantage aux très
grandes villes qu'aux plus petites : la population urbaine dans les pays du Sud
est deux fois supérieure à celle des pays du Nord et le nombre de
villes de plus de dix millions d'habitants a été multiplié
par trois en cinquante ans.
Abordant dans le même sens, POURTIER R.
(1993) signale que « L'urbanisation représente
à n'en point douter, la transformation la plus spectaculaire de
l'Afrique contemporaine, celle aussi qui pose le plus de problème. Les
grandes villes d'Afrique ont atteint et dépassé les dimensions de
l'ingérable... parce qu'ayant réussi à absorber des
excédents démographiques dont le rythme de croissance n'a son
égal nulle part ailleurs au monde ».
Cette explosion urbaine pose de nombreux problèmes
sociaux et environnementaux selon l'auteur. ATTA K. (2005)
aborde dans le même sens et définit l'urbanisation comme un
processus de concentration de la population en un lieu donné. Lorsque
cette population atteint un certain seuil, elle suscite de nouveaux modes de
production et de consommation. L'urbanisation se déroule à des
rythmes différents selon les pays et les régions du monde.
COMPAORE G. (1991) lui emboîte le pas pour signifier que
l'urbanisation au Burkina se déroule à un rythme
accéléré accompagné d'une extension spectaculaire
de l'espace urbain. Tous ces facteurs ont donc entraînés de
nombreux problèmes de développement urbain. Pour l'auteur,
quelque soit l'ampleur des phénomènes observés, il
convient dès à présent qu'on leur accorde une attention
toute particulière. Pratiques et politiques urbaines y sont pour
beaucoup dans les tentatives de solution à envisager. C'est à
partir d'elles qu'on pourrait comprendre peut-être les problèmes
environnementaux qui se posent et apporter les solutions adéquates.
Selon DIAGANA I. (2001), l'absence d'un projet urbain
réellement formalisé conduit à l'impossibilité pour
les pouvoirs publics de maîtriser le développement urbain de
Nouakchott pour corriger les déséquilibres éclatant des
populations sur le territoire. Il est donc apparu une réelle discordance
entre les rythmes de croissance urbaine enregistrés et
l'intérêt qu'ils ont suscités de la part des équipes
dirigeantes. Les équipes dirigeantes se sont-elles contentées
d'observer que des masses de plus en plus importantes de populations se
concentrent dans les villes, sans jamais chercher véritablement à
les identifier de manière précise pour engager des actions. La
primauté de Nouakchott trouve ses causes profondes dans l'absence ou
dans l'échec d'une politique urbaine, conséquence d'une
planification défaillante à l'échelle nationale.
En revanche, faut-il agir doublement en cherchant d'une part
à retenir les migrations rurales et urbaines à la source et
privilégier d'autre part, le développement des autres
régions à travers une politique urbaine adéquate et
rigoureuse pour freiner les enclaves économiques et sociales.
Quant à TROTSKY M. (2003), il
fait la situation de l'urbanisation à Bondoukou. Pour lui, la ville de
Bondoukou a connu une évolution spatiale de 1897 à nos jours.
Cette dynamique spatiale a permis à la ville de s'étaler dans
toutes les directions. Cependant, l'évolution de la ville n'a pas
été suivie par les infrastructures adéquates et de
nombreuses activités non encadrées ont émergé,
entraînant la baisse du pouvoir d'achat et la montée de la
pauvreté par le manque d'activité motrice. Ainsi, la
dégradation de l'environnement et du cadre de vie est-il le signe patent
de la pauvreté. C'est pourquoi l'auteur fait des recommandations dans le
sens de la génération d'une croissance économique durable.
Cette action doit se faire selon trois pôles qui sont la création
de revenus pour les pauvres, une prestation mieux ciblée des services
sociaux de base et la prévision d'une marge de sécurité
pour les plus démunis.
Pour FRACHON A. (1996), l'urbanisation est un
des mouvements en profondeur qu'occulte l'actualité immédiate,
mais qui n'en sont pas moins déterminants pour l'avenir car l'Afrique
n'est plus rurale. Il faut donc renouveler les stocks de représentations
traditionnelles, celle d'un continent encore dominé par la " nature ",
sauf à manquer une des grandes évolutions en cours : l'Afrique
s'urbanise très vite. L'auteur pense que cette urbanisation est un
facteur de modernisation car c'est en ville que les Africains trouveront les
modes d'organisation de la société et les modes de production
adaptés à leur culture.
Quant à KOUZMINE Y. (2005), il fait
savoir que l'urbanisation du Sahara Algérien constitue aujourd'hui une
donnée essentielle dans l'appréhension des dynamiques spatiales
complexes qui l'animent. Cet auteur souligne qu'en moins de cinquante ans, le
Sahara s'est massivement urbanisé, bouleversant les morphologies
urbaines ainsi que les pratiques et rapports socio-spatiaux des populations
dans la ville. En conséquence, de cette urbanisation rapide, de nouveaux
problèmes sont apparus sur les espaces urbains. Il s'agit de la crise du
logement, de la dégradation de l'environnement et du manque de
cohérence au plan des morphologies urbaines. Aussi, les modalités
d'évolution de ces milieux urbains se posent aujourd'hui car ces espaces
sont fragiles et contraignants. L'auteur salue l'intégration des
politiques d'aménagement du territoire au concept de durabilité
au sein des législations. Ces politiques doivent déterminer
l'action Étatique au travers de la conduite des différents
schémas, plans et programmes d'aménagement du territoire.
2. La dynamique urbaine
REQUIER D. et al. (2004) attestent qu'en
Afrique de l'ouest, l'espace est structuré par des dynamiques
informelles d'intégration régionale. L'étude souligne
qu'il existe une configuration centre-périphérie semblable
à celle de la Côte d'ivoire qui se caractérise par des
disparités au niveau de la sous-région principalement entre le
district de Bamako et les autres régions du Mali. Ces disparités
sont issues du blocage au niveau du processus d'autonomisation urbaine d'une
part et d'extraversion urbaine de l'autre. Quant à A.
Repetti et R. Prélaz-Droux (2003), ils
estiment que la gestion urbaine est un processus complexe qui
nécessité une base d'information conséquente et une grande
coordination entre les acteurs qui font la ville. Dans les pays en voie de
développement, cette gestion est rendue plus difficile encore par le
manque de moyens financiers et de compétences techniques. L'aire urbaine
de Tours a connu un fort développement démographique (plus 6,4 %
entre 90 et 99) dû principalement à son attractivité selon
Laurence R. et José S. (2007). En effet les
échanges migratoires participent pour plus de 36 % à la
croissance démographique (INSEE, 2001).
L'aire urbaine (selon la définition de l'INSEE) se
développe par une densification du noyau urbain ainsi que par un fort
étalement urbain ; elle est passée de 45 à 80 communes
entre 1982 et 1999. Dans le cas de l'Indre-et-Loire, la consommation d'espace a
été particulièrement importante. En dix ans, le territoire
urbanisé s'est étendu au rythme de 1000 ha/an (soit une
progression de 30 % alors que la moyenne nationale n'était de 18 %).
Cette dynamique urbaine a permis un renforcement réglementaire dans la
gestion des déchets ménagers et des eaux usées imposant
des contraintes techniques visant à un meilleur respect du milieu
naturel.
Ces nouvelles contraintes, induisant des coûts accrus,
ont conduit à un renouvellement des structures compétentes pour
ces problèmes, de plus en plus traités au niveau intercommunal,
ces regroupements ayant été encouragés par la
législation française. Or, les réponses institutionnelles,
rendues difficiles en raison d'une déconnexion entre le territoire du
problème et le territoire institutionnel, représentent un enjeu
majeur (Lagnier. 2002). C'est pourquoi de nouveaux principes de gestion
introduits par la loi-cadre de 1992 sont venus encadrer la dynamique urbaine et
la gestion des déchets : il s'agit de leur valorisation, de
l'élaboration de schémas de planification au niveau
départemental, ainsi que le respect d'un « principe de
proximité » qui vise à limiter les transports des
matières résiduelles. La définition de « l'espace de
proximité » s'opère localement - notamment dans le cadre des
plans départementaux - et surtout en fonction du maillage territorial
constitué par les équipements existants. Pour ce qui concerne la
gestion des eaux usées, les collectivités sont tenues d'assurer
la collecte et l'assainissement des eaux usées, et d'éliminer les
sous produits de l'assainissement.
Les contraintes réglementaires visant à une
diminution des impacts sur l'environnement conduisent à une augmentation
des coûts et au recours à des techniques sophistiquées de
mesure et de prévention des impacts, d'où une tendance pour les
collectivités à recourir à des équipements de
grande taille car ce domaine étant jugé trop complexe. Dans le
même sens, DIOUF M. (1993) pense qu'il faut prendre en
compte plusieurs faits dans une analyse de la dynamique urbaine. Ces faits
renvoient à la démographie, aux migrations qui sont des variables
particulières de l'évolution urbaine Ouest-Africaine. Car les
sociétés urbaines africaines ont évolué dans le
temps et dans l'espace.
De nouvelles dynamiques s'y font jour avec notamment un
rôle de jeunes et une compétition de plus en plus dure autour de
ressources qui se font rares (ressources économiques, foncières,
symboliques, etc.), des espaces de plus en plus cloisonnés et/ou
disputés face à l'abandon par l'Etat, de pans entiers des
secteurs économiques et sociaux. Sur le plan démographique, on
note une importance croissante de la démographie urbaine dans la
démographie générale de la région. Les villes de
l'Afrique de l'Ouest vont être, dans un avenir très proche, les
lieux de concentration de la majorité de la population ouest-africaine.
Aussi, la migration, l'élément dynamique des
phénomènes de population en Afrique de l'Ouest est la
caractéristique principale et le basculement historique de la population
de l'Ouest africain vers les côtes. Ce mouvement qui s'accentue
s'explique principalement par l'extraversion de l'économie qui
caractérise la région depuis la période coloniale.
KOUZMINE Y. (2005) souligne que la dynamique urbaine au Sahara
Algérien résulte d'une succession historique de logiques
politico-économiques qui ont marqué spatialement ce territoire.
Les outils et instances d'aménagement mis en place par l'Etat
Algérien façonnent les dynamiques urbaines dans un contexte de
tensions qui spécifient les agglomérations sahariennes. Les
schémas directeurs sectoriels représentent les instruments
privilégiés du développement du territoire car ils
affectent directement les plans établis au niveau régional, local
et communal. Aussi, ces schémas prescrivent, de manière
précise, d'accélérer le désenclavement saharien.
Pour KOUASSI K. (1996), le
développement urbain de la ville d'Agboville tient compte des
contraintes physiques et des potentialités économiques du
département. Cette situation entraîne des problèmes
d'assainissement dans la ville car l'effort de la mairie se limite à la
collecte des ordures ménagères. Il préconise qu'il faut
accorder la priorité à la gestion des déchets et impliquer
d'avantages la population dans les programmes de gestion de l'environnement.
Jacques L. (1996) pense que quelques remarques s'imposent tout
de même au niveau de l'environnement urbain. Pour l'auteur,
l'environnement urbain ne se réduit pas aux questions que posent les
contraintes physiques du site, au bon fonctionnement des infrastructures ou
à la dimension homme/nature artificialisée. Mais, l'environnement
urbain intègre également tout ce qui est d'essence purement
sociale : promiscuité, densité des hommes et tensions sociales,
rareté de l'espace, rejoignant sous cet angle l'écologie
urbaine définie : dans les années
vingt par «1'Ecole de Chicago» pour laquelle la ville est à la
fois un système d'individus et d'institutions en interdépendance,
et un ordre spatial.
Tous ces champs sont largement sécants, mais ont en commun
d'être gérés par des politiques urbaines.
3. La gestion des déchets solides notamment les
ordures ménagères
On appelle ordure ménagère, les déchets
produits quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce
concept inclut : les ordures ménagères proprement dites, les
débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les
cendres, les mâchefers, les carcasses d'animaux, les ordures en
provenance des écoles, etc. (Sané, 1999).
Plusieurs auteurs ont abordé la question de la
gestion des déchets ménagers en Côte d'ivoire comme dans le
monde.
C'est dans cette perspective que SANE Y.
(2002) dans son article intitulé « la gestion des
déchets à Abidjan, un problème récurrent et
apparemment sans solution » aborde l'épineuse question des
déchets. Selon cette étude, le problème des ordures est
dû à l'influence des facteurs géographiques notamment les
problèmes de croissance de la population, des sites d'émission et
la qualité des aménagements. Pour KOUAMÉ A.
(2005), il faut une implication sans faille d'abord des populations
elles-mêmes, ensuite de la municipalité et enfin de l'Etat pour
résoudre le problème des ordures. Cette étude
préconise que les populations doivent être plus actives dans la
gestion des ordures et valoriser la récupération. Dans la
même perspective, le document de HEBETTE A. (1996)
évoque les contraintes politiques, institutionnelles, sociales et
financières de la gestion des déchets ménagers avant de
proposer des stratégies globales de gestion des déchets solides
urbains à caractère domestique et commercial. Pour l'auteur, il
faut prendre en compte toutes les étapes de la gestion des
déchets pour un taux élevé de collecte car celui-ci
n'atteint pas 50% dans la plus part des villes d'Afrique. Il faut
également associer les autorités locales et renforcer les
capacités par la gestion participative. Enfin, les recommandations de
l'auteur pour la préservation de l'environnement passent par la
récupération et la valorisation des déchets.
Cependant, le Centre d'Enfouissement Technique (CET) reste la
solution adéquate pour la gestion des déchets solides urbains,
conclut cette étude.
L'étude menée par AKEKO B.
(1991) souligne que la mauvaise gestion de la décharge
d'Akouédo entraîne le plus souvent des querelles entre les
riverains et les gestionnaires de la décharge à cause des ordures
et des eaux usées qui dégagent des odeurs pestilentielles. Pour
terminer, il a fait des recommandations dans le sens du traitement des
déchets et à la création d'un centre de recyclage.
Le problème de la gestion des déchets doit
être analysé selon une démarche fondée sur la bonne
gouvernance pour ATTAHI K. (1996) dans son article « le
problème des déchets et son fondement historique ». Pour
lui, il serait donc peine perdue d'analyser le problème des
déchets en se concentrant sur la description des structures et des
moyens.
Il faut une analyse politique des enjeux, des rapports et
des stratégies des différents acteurs. Dans le même ordre,
DOKA M. (1990) fait une analyse de la situation des ordures
à Abidjan. Selon elle, il faut adapter les moyens matériels et
humains des sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de
croissance de la population. Ensuite, il faut une organisation de la
décharge pour palier au problème de saturation de celle-ci et
enfin, il faut une revalorisation des ordures. Jacques L. (1996)
signale que les villes, lieux de concentrations humaines
récentes et sans précédent dans l'histoire de la
planète, posent les problèmes spécifiques d'un
environnement entièrement construit : consommation de ressources et
d'énergie, production de déchets, pollutions,
vulnérabilité aux risques technologiques et naturels, difficile
organisation de l'espace. Dans celles du tiers monde, ces problèmes sont
d'autant plus aigus que leur croissance est rapide : elles doublent de
population en 18 années au taux commun de 4 % annuel,
et en un peu plus de 7 années seulement pour une croissance de 10%, taux
qui n'est pas rare, notamment en Afrique.
Aussi, l'organisation de l'espace et l'aménagement des
infrastructures s'essoufflent-ils à suivre le rythme de la croissance
démographique, donnant à nombre de quartiers des villes l'aspect
de perpétuels chantiers aux multiples dysfonctionnements, lesquels
touchent plus ou moins directement aux questions cataloguées comme
relevant de «l'environnement urbain». Mais cette nébuleuse
floue et ambiguë ne s'analyse pas facilement. La première
ambiguïté du concept est d'englober à la fois ce qui
environne la ville et ce qui constitue l'environnement immédiat du
citadin.
Les paysages de la périphérie, la morphologie du
site, le style d'occupation du sol dans l'aire périurbaine
façonnent un environnement de la ville et un style d'architecture. Il
s'agit du bruit, les pollutions, les problèmes sanitaires, mais aussi la
promiscuité et les tensions sociales qui figurent parmi les questions
affectant directement au jour le jour la qualité de la vie des individus
qui habitent la ville. Selon l'auteur, l'environnement en ville et
l'environnement de la ville ne se superposent pas nécessairement. Car la
ville évolue dans le temps par la combinaison du jeu
«spontané» des acteurs et des politiques urbaines, lesquelles
cherchent avec plus ou moins d'efficacité à orienter et encadrer
cette dynamique en fonction des représentations mentales (celles de
l'opinion, celles des décideurs...) de ce que devrait être la
ville. L'étude de l'environnement urbain revient ainsi à prendre
en compte, dans les décisions qui encadrent les activités
économiques et sociales, tout ce qui influe directement ou non sur la
qualité de la vie et la sécurité des citadins, mais aussi
sur le bon fonctionnement du système.
4. Le profil environnemental
Le quartier de Selmer, malgré sa célèbre
« Rue Princesse » connaît de graves problèmes
environnementaux selon N'DRI Kouamé et al. (2006). Les
problèmes qui entravent le développement de la commune vont des
problèmes de collecte des ordures ménagères aux
problèmes de gestion des effluents urbains. Pour l'auteur, il serait
important de mettre en place un programme de réaménagement
urgent, lequel programme de planification devrait prendre en compte le
problème des ordures et de drainage des eaux usées et pluviales
pour améliorer le profil environnemental du quartier.
Cette remarque est partagée par COULIBALY Sita
et al. (2006) qui pensent que le profil environnemental de Yopougon
Nouveau quartier est à l'image de la situation que connaît la
Côte d'ivoire. En effet, la crise que traverse la Côte d'ivoire se
manifeste au niveau des villes par une accumulation des ordures et la
dégradation de l'environnement et du cadre de vie des populations.
L'étude préconise la mise en place d'une
politique de planification urbaine afin de maîtriser, voire anticiper le
développement urbain afin d'éviter les problèmes
d'assainissement.
5. La gestion de l'environnement
Dans l'ouvrage « l'avenir de l'environnement
en Afrique 2, notre environnement, notre richesse » du Programme des
Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), la question de la gestion de
l'environnement et des ressources naturelles est largement abordée.
L'ouvrage propose une analyse intégrée et
participative de l'environnement en faisant l'état exhaustif des
ressources existantes et met en évidence les opportunités et le
potentiel qu'elles recèlent pour permettre un développement
durable, et le renforcement de la durabilité de l'environnement. Le
document met en exergue aussi l'étroite relation entre le
développement durable et la gestion consciente de l'environnement.
Aussi, le livre « Ressources Mondiales, 1992-93 » de
l'Institut des Ressources Mondiales (IRM) en collaboration avec le PNUE et le
PNUD traite du problème de la gestion des ressources environnementales
et du développement durable aussi bien dans les pays
développés que dans les pays sous-développés en
passant par les pays en industrialisation rapide. Le livre
« Ressources Mondiales, 1992-93) met en exergue la relation entre la
gestion efficace de l'environnement et l'avènement d'un
développement durable. L'ouvrage contribue ainsi à une meilleure
gestion des ressources mondiales, à une sensibilisation accrue aux
problèmes environnementaux.
Plusieurs questions ont été abordées.
Il s'agit entre autre de la préservation de la biodiversité, de
la gestion des déchets ménagers, des problèmes
démographiques,... Enfin, l'ouvrage fait des recommandations en
insistant sur le fait que le développement durable doit être
soutenu par une gestion environnementale rigoureuse.
6. L'assainissement et la gestion des eaux usées
Il faut retenir que selon l'Encyclopédie en ligne
(2002), l'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent
vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques,
institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents domaines,
tels que l'évacuation des eaux usées et de ruissellement,
l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des
excréta et le traitement de tous ces éléments.
Le problème d'assainissement est un sujet
d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les
pays en développement. Les études traitent de la gestion des eaux
usées et des eaux pluviales. « Assainissement des eaux usées
et son impact sur la situation socio sanitaire des populations de
Médina-Gounass » est le thème du Mémoire de
DJIGO A. (2005) au Sénégal.
Selon l'étude, pour renforcer l'adhésion des ménages dans
la résolution des problèmes d'assainissement, il est
indispensable de mener des campagnes de sensibilisation et d'éducation
sur la gestion environnementale. Il préconise que les populations soient
associées à la gestion des eaux usées et pluviales. En
d'autres mots, il faut une gestion participative pour palier aux
problèmes d'assainissement. Abordant dans le même sens,
MPAKAM G. (2006) souligne que le
problème d'assainissement est réel en Afrique. Dans son article
« l'accès à l'eau potable et à l'assainissement des
villes des pays en voie de développement : cas de Bafoussam, Cameroun
» paru dans la revue scientifique vertigo, le problème de
l'assainissement et de l'eau potable n'est pas un problème isolé
de la réalité urbaine dans les pays en développement. Pour
l'auteur, le système d'assainissement est inefficace et les ouvrages
sont vulnérables à la pollution. Les eaux pluviales sont mal
drainées et sont à l'origine des rigoles, des crevasses et de
l'érosion dans les villes. L'étude présente le sujet dans
son contexte par une étude approfondie en mettant en exergue les
problèmes liés à l'assainissement inadéquat et
propose des solutions en tenant compte des moyens locaux et du contexte social.
Il convient de noter que la plupart des travaux abordant la question de
l'insalubrité (mémoires, revues scientifiques, articles,...)
mentionnent que le problème de la gestion des ordures et de
l'assainissement constituent une préoccupation essentielle dans les pays
en développement en particulier. Partageant cette idéologie,
DOSSO S. (2008) signale que le quartier d'Abobo Avocatier
connait de véritables problèmes d'assainissement. En effet,
l'inexistence d'un réseau d'égout est à l'origine de
l'insalubrité et de la stagnation des eaux usées domestiques et
pluviales dans ce quartier. Pour lui, l'aménagement des voiries et une
politique de sensibilisation des populations sont indispensables pour palier
à ces problèmes.
À travers ces études, il convient de noter
que la dynamique urbaine caractérisée par la croissance
démographique et la mobilité des hommes se déroulent avec
beaucoup de difficultés à Dabakala et à
Boniérédougou.
Nos investigations nous ont permis d'obtenir des informations
sur les problèmes liés à l'urbanisation non
contrôlée dans ces communes et à la mauvaise gestion des
déchets ménagers.
Cependant, aucune étude n'a été
menée sur ces communes dans ce domaine.
Notre étude veut donc palier à cette
insuffisance à travers le thème « Dynamique
urbaine et gestion des déchets ménagers dans la région de
la vallée du Bandama : Cas des communes de Dabakala et de
Boniérédougou ».
Il s'agira de montrer à travers l'étude, les
difficultés liées à la gestion durable des ordures
ménagères due à une urbanisation non
contrôlée.
II- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE
RECHERCHE
II-1 PROBLEMATIQUE
L'urbanisation se définissant comme un processus
dynamique de concentration de la population en un lieu donné (Atta,
2005) est le phénomène géographique majeur de ce
siècle. Elle s'effectue à un rythme de croissance moyenne de 2%
à l'échelle mondiale (Bories, 2006). Les villes, moteur de la
croissance économique, jouent un rôle fondamental dans la
mondialisation. Ces dynamiques se traduisent dans l'organisation des espaces et
dans les paysages urbains aussi bien dans les pays développés que
dans les pays en développement.
Cependant, l'ampleur du phénomène urbain
est inégale selon les régions du monde. L'urbanisation progresse
beaucoup plus rapidement dans les pays en développement que dans les
pays industrialisés.
La Cote d'ivoire connait cette urbanisation rapide et les
communes de Dabakala et de Boniérédougou reflètent cette
situation.
En effet, situées dans la partie Nord de la
région de la vallée du Bandama, les communes de Dabakala et de
Boniérédougou ont été peuplées par vague
successive avec l'arrivée des senoufo au XIIIème
siècle, des malinkés vers le XVIIIème. Les
premiers sont restés cultivateurs et les seconds des commerçants.
Ces activités ont attiré de nombreux migrants et depuis, ces
communes n'ont cessé de grandir, devenant la principale destination et
le centre d'accueil des ruraux.
La population de Dabakala est passée de 13 137
habitants en 1998 à 18 176 habitants en 2008. Quant à celle de
Boniérédougou, elle était de 8 145 habitants en 1998.
Aujourd'hui, cette population est estimée à 11 269 habitants
(INS 2008). Pour le taux d'accroissement moyen annuel, il est de 3,3 % entre
1998 et 2008 pour chaque localité.
En conséquence, ces communes ont connu un
développement rapide. Aussi, se sont-elles développées
avec des activités diversifiées et sans une armature urbaine.
Le développement urbain des communes de Dabakala
et de Boniérédougou est perceptible et il en résulte de
nombreux problèmes. En d'autres termes, cette explosion urbaine pose de
nombreux problèmes sociaux et environnementaux : équipements
insuffisants dégradés et inadaptés, marginalisation des
populations démunies, forte croissance démographique ainsi que la
dégradation des services offerts à la population. Les
problèmes environnementaux sont multiples et se manifestent
différemment avec plus ou moins d'acuité. L'urbanisation
spontanée et la gestion des ordures ménagères
méritent une attention particulière.
En effet, le problème des ordures
ménagères demeure préoccupant. Malgré les
efforts des municipalités, les résultats restent
précaires. On assiste de plus en plus à la prolifération
des dépôts sauvages sur les espaces publics, les terrains vagues
et où sommairement mis en valeur. Aussi, assiste -t-on à
l'enherbement des espaces et à l'ensablement des rares caniveaux
existant dans ces communes.
Ainsi, les dépôts sauvages d'ordures
ménagères et l'enherbement constituent-ils les formes les plus
visibles de l'insalubrité et de la dégradation de l'environnement
urbain et du cadre de vie des populations.
Au regard de cet état de fait, il s'agit pour nous
d'étudier les difficultés liées à la gestion
durable des ordures ménagères et des espaces dans ces communes.
Le problème qui induit cette recherche est de
savoir pourquoi la gestion des déchets ménagers et de l'espace
urbain est-elle si difficile à Dabakala et à
Boniérédougou ?
À cet effet, nous allons nous intéresser aux
interrogations suivantes :
· Comment se manifeste l'urbanisation dans les communes
de Dabakala et Boniérédougou ?
· Quelle est l'ampleur de la dégradation de
l'environnement urbain dans ces communes ?
· Quelles sont les causes des problèmes
environnementaux à Dabakala et à
Boniérédougou ?
· Quelles mesures faut-il adopter pour améliorer
le profil environnemental à Dabakala et à
Boniérédougou ?
Ces différentes interrogations seront les
principaux centres d'intérêt de notre étude.
II-2 OBJECTIFS DE RECHERCHE
Notre étude vise un objectif général
et quatre objectifs spécifiques.
II-2-1 Objectif général
La présente étude se veut une contribution
à la problématique de la gestion des ordures
ménagères pour de meilleures stratégies de lutte contre
l'insalubrité en milieu urbain.
II-2-2 Objectifs
spécifiques
De façon spécifique, il s'agit :
1. de caractériser l'urbanisation dans les communes de
Dabakala et de Boniérédougou ;
2. d'apprécier l'ampleur de la dégradation de
l'environnement et du cadre de vie des populations ;
3. d'identifier les difficultés liées à
la gestion de l'environnement à Dabakala et à
Boniérédougou ;
4. de proposer des solutions susceptibles d'améliorer
le profil environnemental dans ces communes.
III-CADRE METHODOLOGIQUE
L'approche méthodologique de recherche suivie dans
cette étude est composée de quatre points principaux que
sont : les hypothèses de recherche, les variables d'analyse, les
méthodes et techniques de collecte des données et le traitement
des informations.
III-1 HYPOTHESE DE RECHERCHE
Des objectifs proposés, quatre hypothèses se
dégagent :
1. l'urbanisation à Dabakala et à
Boniérédougou est marquée par une croissance rapide de la
population, des activités diversifiées et par l'exode
rural ;
2. l'ampleur de la dégradation de l'environnement
serait liée à la croissance de la population et à
l'inexistence de schémas directeurs ;
3. la croissance de la population et la qualité des
aménagements sont les facteurs qui portent atteintes à
l'environnement ;
4. de meilleures stratégies de gestion des
déchets et une bonne politique urbaine peuvent aider à
améliorer l'état de l'environnement dans ces communes.
III-2 UNITES D'OBSERVATION
Les unités d'observation sont les différentes
échelles sur lesquelles l'on peut apprécier l'état de
l'environnement et la dynamique urbaine à Dabakala et à
Boniérédougou. Il s'agit des quartiers et villages, des secteurs,
des zones, du cadre de vie, etc. Elles concernent également l'ensemble
topographique du cadre de l'étude : le plateau et la commune tout
entière.
III-2-1 Les villages, les quartiers et les
secteurs
A ce niveau, il faut apprécier l'état de
l'environnement dans ces différentes zones. Ces unités nous
permettent de savoir les zones les exposées à la
dégradation environnementale et de pouvoir lancer des alertes rapides en
cas de problèmes majeurs. Il s'agit également de connaître
les différents modes et pratiques de gestion des déchets
ménagers au niveau des ménages, des quartiers et des secteurs.
Cette unité nous permettra d'apprécier le profil environnemental
au niveau des ménages.
III-2-2 Le cadre de vie
Le cadre de vie représente l'espace
communal et l'environnement immédiat des populations, où se
pratiquent les activités génératrices d'ordures
ménagères. Cette unité nous permet de voir et
d'apprécier le niveau d'insalubrité dans les ménages en
particulier et dans la commune en général.
III-2-3 Le plateau
Le plateau constitue la base du relief de la ville de
Dabakala et de Boniérédougou. L'étude du relief permettra
de voir l'impact ou l'influence de celui-ci sur la gestion des espaces et des
déchets ménagers. A cet effet, une attention particulière
sera accordée aux éléments topographiques de cet
ensemble à savoir les sommets, les versants, les vallées,
les interfluves, les talus, les cuvettes.
III-2-4 la commune
A ce niveau, il s'agit de
voir l'évolution spatiale de la commune. Cette unité
d'observation nous permettra de connaître les stratégies
populaires et les stratégies communales de gestion des déchets
ménagers.
Cette unité permettra enfin d'apprécier la
physionomie de l'espace urbain des communes de Dabakala et de
Boniérédougou.
III-3 VARIABLES D'ANALYSE
Pour répondre aux interrogations suscitées par
notre sujet, nous avons retenu des variables qu'on peut apprécier ou
observer sur le terrain. Ces variables sont d'ordre sociodémographiques,
socioéconomiques, les variables spatiales, les variables liées
à la gestion des ordures ménagères, les variables
liées aux types d'activités, les variables liées aux
activités commerciales, les variables relatives à l'espace
urbain, les variables relatives à l'habitat, les variables relatives
à la gestion des ordures et les variables liées aux
problèmes environnementaux.
III-3-1 Les variables sociodémographiques
Ces variables concernent la structure de la population de
la commune de Dabakala et de Boniérédougou. Il s'agit de
l'âge, du sexe, de la nationalité, du niveau d'instruction, du
statut matrimonial,...
Ces variables nous permettent de montrer et
d'évaluer la part des ménages dans la production des ordures
ménagères. À travers les variables
sociodémographiques, nous montrerons l'implication de la population dans
la gestion de l'environnement. Enfin, ces variables nous permettent
d'identifier et de dresser le profil démographique type de la
population.
III-3-2 Les variables socioéconomiques
Il s'agit des différentes catégories
socioprofessionnelles, du niveau de vie et surtout des activités
génératrices d'ordures ménagères. Les variables
nous permettront d'identifier les zones de production élevée
d'ordures telles que les marchés, les restaurants, les
maquis, ...
III-3-3 Les variables liées aux types
d'activités
Elles permettront de déterminer les
différents types d'activités génératrices de
déchets ménagers et leur répartition dans l'espace. Il
s'agit également de classifier ces activités selon les
quantités produites et les modes de gestion desdits déchets.
III-3-4 Les variables liées aux
activités commerciales
Il s'agit des activités commerciales.
Ces variables nous permettrons d'identifier les groupes cibles que constituent
les commerçants et les catégories de déchets
générées.
III-3-5 Les variables spatiales relatives à
l'occupation de l'espace
A travers les variables spatiales, il s'agit d'identifier
les modes d'occupation du sol, les types d'habitat, les infrastructures, les
voiries et réseaux divers (VRD), les équipements socio culturels,
les équipements éducatifs, les espaces de groupement des ordures,
etc.
Il s'agit de faire l'état des lieux de ces
infrastructures et équipements et leurs importances dans la gestion des
ordures ménagères dans les différentes communes.
III-3-6 Les variables relatives à
l'espace urbain
Il s'agira ici de chercher à expliquer les
disparités dans l'occupation et l'exploitation de l'espace urbain
à Dabakala et à Boniérédougou. Pour cela, nous nous
intéresserons aux variables suivantes :
-la superficie des espaces urbanisés
-le taux d'occupation du sol
-le mode d'occupation du sol (MOS)
-le plan d'occupation du sol (POS)
-les superficies des espaces lotis
-la densité de l'habitat
-les différentes affectations de l'espace
géographique,...
III-3-7 les variables relatives à
l'habitat
Ces variables aideront à apprécier la
physionomie de l'espace urbain et l'extension spatiale des habitats.
-la superficie du bâti
-le type d'habitat
-la densité de l'habitat
-les types de construction
-les différents types de matériaux
utilisés
-etc.
III-3-8 Les variables liées à la
gestion des ordures
A ce niveau, ce sont les différentes prestations
de service qui interviennent dans le domaine de la gestion des ordures
ménagères à Dabakala comme à
Boniérédougou. Ces variables nous renseignent sur les lieux et
modes d'évaluation des déchets, les équipements et les
pratiques de gestion de déchets des différents acteurs. Ces
variables nous permettent de connaître aussi le savoir-faire local en
matière de gestion des déchets ménagers et
également d'apprendre et comprendre les différents modes de
gestion. Ces variables nous permettent de connaître des populations sur
l'état d'insalubrité de la commune et sur une éventuelle
gestion participative de l'environnement.
III-3-9 Les variables liées aux
problèmes environnementaux
Il s'agit des variables se rapportant aux conditions
d'hygiènes à l'assainissement du milieu, à la collecte des
ordures et aux maladies causées par l'insalubrité. En clair, ces
variables nous permettent d'apprécier le niveau réel de
dégradation du cadre de vie puis d'analyser l'impact environnemental
causé par les ordures ménagères.
III-4 METHODE ET TECHNIQUES DE COLLECTE DES
DONNEES
Pour collecter nos données, nous avons eu recours
à la recherche documentaire, à l'observation et à
l'enquête.
III-4-1 La recherche documentaire
Cette méthode de collecte des données nous a
permis de collecter des données secondaires. Nous avons
inventorié les documents sur l'urbanisation, la dynamique urbaine, la
gestion des déchets ménagers et sur le profil environnemental en
Afrique et particulièrement sur la Côte d'ivoire. Ces ouvrages ont
été consultés dans plusieurs bibliothèques. Il
s'agit de la bibliothèque de l'Institut de Géographie Tropicale
(IGT), de la Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC), de la
bibliothèque de l'université d'Abobo-Adjamé et celle de
l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).
Nous avons eu également recours à la Webographie
(Internet). Cette recherche documentaire a été
complétée par des documents spécialisés ainsi que
des documents cartographiques et statistiques.
III-4-1-1 Les documents
spécialisés
Il s'agit de publications de Ministères
spécialisés ou d'organismes du domaine de l'environnement et de
l'urbanisme à savoir les plans et schémas directeurs, les
publications annuelles (la Côte d'ivoire en chiffre, ...), les bulletins
et revues d'informations (Bioterre, Vertigo, Connexions, ...).
Ces supports donnent des informations
générales et parfois beaucoup détaillées sur la
gestion des déchets et son impact sur l'environnement.
III-4-1-2 Les documents cartographiques
L'analyse s'appuiera sur des cartes thématiques
dont des cartes de lotissement, d'équipements et d'infrastructures. Nous
aurons des cartes relatives au découpage de la commune en quartiers et
villages, des cartes sur l'état d'insalubrité des
différentes communes.
Nous avons en outre utilisé des plans. Ces
différentes cartes et plans nous ont permis de suivre la dynamique
spatiale de la commune de Dabakala et de Boniérédougou.
III-4-1-3 Les documents statistiques
Les données statistiques concernent la population
et ses caractéristiques. Il s'agit des données sur la composition
de la population selon le sexe et la nationalité, la composition de la
population selon l'âge, des données sur les différentes
catégories socioprofessionnelles, des données sur le niveau
d'instruction, etc. Ces données seront examinées et
complétées par nos enquêtes de terrain.
III-4-2 L'observation du terrain
L'observation nous permet de recueillir des données
primaires. Nous allons parcourir la commune de Dabakala et celle de
Boniérédougou. Cette observation permettra d'observer les
différentes formes d'occupation de l'espace (habitat, activités,
peuplement), l'état de l'environnement, les infrastructures, les
dépôts d'ordures, les eaux usées et pluviales et
l'évolution de l'espace urbain.
En outre, il s'agira d'apprécier le niveau des
infrastructures et équipements dans la commune notamment ceux relatifs
à la gestion des ordures ménagères. Enfin, l'observation
directe permettra d'observer les différents modes et pratiques de
gestion des déchets tout en appréciant l'état de
dégradation de l'environnement.
Pour illustrer la réalité du terrain, nous
réaliserons des prises de vue.
III-4-3 L'enquête
L'enquête se réalisera en deux volets :
l'entretien avec des informateurs clés et l'enquête par
questionnaire.
III-4-3-1 L'entretien avec les responsables des
différents services des Mairies de Dabakala et de
Boniérédougou
Pour y arriver, nous élaborerons un guide
comportant un ensemble de questions qui s'adresseront aux personnes ressources
impliquées dans la politique urbaine de la commune et la gestion des
déchets. Les questions seront formulées à partir des
informations recueillies à travers la recherche documentaire et
l'observation directe sur le terrain.
Nous aurons pour principaux interlocuteurs dans chaque
mairie :
- le S/Directeur de l'urbanisme, pour des informations sur les
schémas directeurs et la politique urbaine de la commune,
- le S/Directeur de l'environnement et du cadre de vie, pour
les stratégies de gestion des déchets, les moyens dont il
dispose, les actions entreprises, les problèmes rencontrés et les
solutions envisagées,
- le S/Directeur des infrastructures urbaines pour
l'inventaire des infrastructures et équipements,
- les responsables des différentes
sociétés prestataires de service dans le domaine de la
précollecte, la collecte, le transport, le traitement et la mise en
décharge des ordures ménagères,
- les responsables des centres de santé et
hôpitaux en vue d'obtenir des informations relatives aux maladies
environnementales,
- les responsables d'associations, d'ONG qui interviennent
dans la gestion de l'environnement au niveau de ces communes.
- les associations de femmes,
- les chefs de village de la commune.
III-4-3-2 L'enquête par questionnaire
L'enquête par questionnaire se réalisera sur
une partie de la population à étudier et concernera
principalement les femmes car étant les principales
génératrices et gestionnaires des ordures au sein des
ménages. Les résultats ainsi obtenus pourront être
généralisés à l'ensemble de la commune.
Pour arriver à cette fin, il faut choisir un
échantillon représentatif de la population étudiée.
Dans notre cas, la variable à étudier
étant largement distribuée, un échantillon suffit pour
l'étude. A cet effet, nous travaillerons avec 20% de l'effectif
cumulé des ménages des deux communes selon le recensement de
1998, soit 866 ménages sur un total de 4 334 ménages. Selon la
proportionnalité, nous enquêterons 496 ménages à
Dabakala et 370 à Boniérédougou.
La technique de sondage choisie est le tirage
stratifié car la population cible n'est pas homogène. Nous
diviserons chaque commune en strate homogène pour prélever
ensuite un échantillon dans chaque strate. Cette division se fera en
fonction des problèmes environnementaux vécus par la
population.
Cependant, les échantillons peuvent varier ou
être les mêmes d'une strate à l'autre.
III-5 TRAITEMENT DES DONNEES
Les données recueillies lors de l'étude
documentaire et l'enquête de terrain feront l'objet de traitement
cartographique, statistique et de traitement analytique.
Ce traitement sera possible grâce à
l'informatique et à l'aide de logiciels adaptés aux
différents traitements.
Grâce à l'Analyse Factorielle à Composante
Principale, nous dresserons des matrices pour ressortir le profil
environnemental de la zone d'étude.
III-5-1 Le traitement cartographique
La réalisation des cartes reposera sur l'outil
informatique. Les principaux logiciels utilisés sont les suivants :
Arc-View, Adobe Illustrator,...Ces logiciels permettront d'élaborer les
cartes de densités, la carte d'occupation du sol, la carte de
l'état de l'environnement (profil environnemental), la carte du relief,
la carte du réseau routier, la carte de distribution spatiale de
l'insalubrité, la carte des dépôts sauvages et des espaces
de regroupement, la carte des circuits de ramassage des ordures
ménagères, la carte de localisation des activités
économiques...
III-5-2 Le traitement
statistique
Le traitement statistique permettra la
réalisation de tableaux, de diagrammes, de courbes
d'évolution,... à partir de données statistiques à
l'aide du logiciel Excel.
Le logiciel Excel permettra en outre le calcul des indices
de corrélation de variation et de dispersion.
Quant au logiciel MICMAC (Matrice d'Impact Croisé
avec Multiplicateur Appliqué à un Classement), il permettra de
voir la motricité ou l'influence des variables sur la collecte des
ordures ménagères.
III-5-3 Le traitement analytique
Le traitement analytique est une combinaison de
l'arithmétique et de la logique. Ce traitement prend en compte les
données quantitatives et les données qualitatives. A terme, le
traitement analytique nous permettra de réaliser des tableaux de
contingence dont la finalité est de les confronter avec les
résultats antérieurs.
IV- RESULTATS ATTENDUS ET ECHEANCIER
À la fin de l'étude, nous devons aboutir
à des résultats bénéfiques selon un calendrier
préétabli.
IV-1 Les résultats attendus et les
bénéficiaires de l'étude
Au terme de l'étude, les questions abordées
dans la problématique seront traitées. Nous aurons l'état
des connaissances sur la dynamique urbaine et la gestion des ordures
ménagères dans les communes de Dabakala et de
Boniérédougou.
En outre, l'étude proposera des pistes afin de venir
à bout des différentes zones d'ombres.
Les résultats de l'étude seront
bénéfiques d'abord à la communauté universitaire,
ensuite aux différents responsables municipaux aux ministères,
diverses agences et enfin aux différents conseils
généraux.
Il s'agit entre autre du :
- Ministère de l'environnement,
- Ministère de la Ville et de la salubrité
Urbaine,
- Ministère de l'Urbanisme, de la Construction et de
l'Habitat,
- Agence Nationale de la Salubrité Urbaine (ANASUR),
- Conseil Général de ces communes, etc.
IV-2 Echéancier
L'étude s'étalera sur trois années selon
le tableau ci-après :
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Trimestres
|
T 1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
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Enquête pilote
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Prétraitement des données
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Enquête de terrain
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Dépouillement des
données
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Interprétation des données et
rédaction
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Dépôt pour correction et Soutenance
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Légende : T = Trimestre
Problèmes
|
Objectifs
|
Hypothèses
|
Variables d'analyse
|
Méthode de collecte des informations
|
Expression des résultats
|
Comment se manifeste l'urbanisation à Dabakala et à
Boniérédougou ?
|
Caractériser l'urbanisation dans les communes de Dabakala
et de Boniérédougou
|
L'urbanisation à Dabakala et à
Boniérédougou est marquée par une croissance rapide de la
population, des activités diversifiées et par l'exode
rural
|
Démographiques Spatiale
Relative aux activités économiques
Socioéconomiques
|
Recherche documentaire
Observation sur le terrain
Traitement des données ;
Enquête
|
Tableaux, cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Quel est l'ampleur de la dégradation environnementale dans
la commune de Dabakala et de Boniérédougou ?
|
Apprécier l'ampleur de des problèmes
environnementaux
|
L'ampleur de la dégradation environnementale serait
liée à la croissance de la population et l'inexistence de
schémas directeurs
|
Démographiques Spatiale
Relative aux ordures ménagères et aux eaux
usées
Socioéconomiques
|
Recherche documentaire
Observation sur le terrain, Enquête
Analyse et traitement des données
|
Tableaux, cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Quels sont les causes de cet état de l'environnement ?
|
Identifier les sources d'impact et les causes réelles de
la dégradation de l'environnement à Dabakala et à
Boniérédougou
|
La croissance rapide de la population et la qualité des
aménagements sont les facteurs qui portent atteintes à
l'environnement
|
Démographiques
Spatiales
Documentaire
Enquête d'opinion
|
Recherche
Documentaire,
Enquête
Visite sur le terrain
|
Tableaux, cartes,
Graphiques,
Photographies
|
Quelles mesures faut-il adopter pour améliorer le profil
environnemental de la commune de Dabakala et de
Boniérédougou ?
|
Proposer des solutions susceptibles d'améliorer le profil
environnemental à Dabakala et à Boniérédougou
|
De meilleures stratégies de gestion des déchets et
une bonne politique urbaine peuvent améliorer l'état de
l'environnement à Dabakala et à Boniérédougou
|
Démographiques
Spatiales, Relative à la gestion des ordures et des eaux
usées
|
Recherche documentaire
Enquête de terrain
Observation sur le terrain, Entretien
|
Critiques
Suggestions
Recommandations
|
TABLEAU SYNOPTYQUE
CONCLUSION
Au terme de cette Thèse, toutes les questions
soulevées par la problématique seront abordées. A partir
des données recueillies, plusieurs représentations seront
réalisées au niveau du profil environnemental de la commune de
Dabakala et de Boniérédougou ainsi que la dynamique urbaine. Il
s'agira de faire l'état de l'urbanisation et de la gestion des ordures
ménagères. Aussi, s'agira- t-il pour nous d'apprécier
l'évolution urbaine dans chaque commune et les problèmes qui
découlent de cette situation. Aussi, le travail mettra-t-il en relief
l'impact de l'urbanisation sur la gestion des déchets
ménagers.
L'étude déterminera les zones de la commune les
plus exposées aux problèmes environnementaux pour les
éventuelles mises en place de plans d'urgence. A travers les
Systèmes d'Information Géographiques (SIG), les Systèmes
d'Information Environnementales (SIE) et les Systèmes de Suivi et
d'Information pour la Gestion de l'Environnement (SSIGE) l'état de
l'environnement pourra être suivi afin de lancer des alertes rapides en
cas de problèmes majeurs.
Cette étude permettra enfin de connaître la
perception des populations et leur aptitude à participer à des
programmes communautaires de gestion de l'environnement.
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* 1
DIABAGATÉ Souleymane, Environnementaliste -
Aménageur
Juin 2009
ds_adsl2005@yahoo.fr / 14 Bp
2038 Abidjan 14/ (+225) 05 11 72 36 / 02 04 62 12
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