Avec l'évolution du monde actuel sur les plans
juridique, économique, politique, scientifique et technologique, le
constat fait par M. Kamil Idris1, ancien Directeur
Général de l'OMPI, est clair : « malgré
l'importance que revt la Propriété Intellectuelle en termes de
création de richesses et de développement économique, un
écart persiste entre les pays développés et les pays en
développement en ce qui concerne la propriété et
l'utilisation des actifs de la Propriété Intellectuelle. Cela
n'est pas du à un manque inhérent de créativité ou
d'esprit novateur mais tient principalement à l'absence d'informations
sur la Propriété Intellectuelle et les possibilités
qu'elle offre comme moyen de croissance économique.
»2.
Les pays développés, l'ayant compris, ne cessent
de s'atteler à favoriser l'essor de la Propriété
Intellectuelle (PI) à tel point que les Etats accordent une place
considérable à ce droit, par l'établissement
d'institutions qui accompagnent la Propriété Intellectuelle.
Ainsi, on peut citer l'Office BENELUX de la Propriété
Intellectuelle (OBPI)3; l'Office de la Propriété
Intellectuelle du Canada (OPIC)4 ; l'Institut Fédéral
de la Propriété Intellectuelle (IPI) pour la Suisse ; l'Office
d'Etat de la Propriété Intellectuelle de la République
populaire de Chine (SIPO)5, l'Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle (OMPI), institution
spécialisée des Nations Unies6.
De toutes ces institutions qui précèdent, on
peut rajouter l'Organisation Africaine de la Propriété
Intellectuelle (OAPI), institution à caractère sous
régional, avec 16 Etats francophones.
Dès lors, il nous reviendra de vérifier si
l'affirmation de M. Kamil Idris sur « l'absence
d'informations7 » est fondée dans le contexte
africain, en prenant pour exemple le Sénégal. Ainsi, on peut se
poser la question de savoir : Quelle est la situation du Sénégal
face à l'information et la sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle ?
1
http://www.upov.int/export/sites/upov/fr/documents/c/37/c3714.pdf
, page 3 (consulté le 04 février 2010)
2
http://www.wipo.int/export/sites/www/about-ip/fr/worldip/2002/swf/datafr/content1.swf
(consulté en novembre 2009)
3
http://www.boip.int/fr/generalIP.html
(consulté en novembre 2009)
4
http://www.opic.ic.gc.ca/eic/site/cipointernet-internetopic.nsf/fra/accueil
(consulté en novembre 2009)
5
http://www.wipo.int/members/fr/contact.jsp?countryid=38
(consulté en novembre 2009)
6
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisationmondialedelapropriétéintellectuelle
(consulté en novembre 2009)
7
http://www.wipo.int/export/sites/www/about-ip/fr/worldip/2002/swf/datafr/content1.swf
(consulté en novembre 2009)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Répondre à cette question est importante car
l'ignorance d'un droit par un individu est lourde de conséquences. De
manière subjective, le droit apparaît comme étant une
« prérogative attribuée à un individu dans son
intéret, lui permettant de jouir, d'une chose, d'une valeur ou d'exiger
d'autrui une prestation »8. Et en cas de violation de ce
droit par un individu, la puissance publique le sanctionnera9, telle
est la garantie de faire valoir ses droits. Néanmoins, si un individu ne
connait pas ses droits, comment peut- il en bénéficier ?
Or, la Propriété Intellectuelle facilite
l'utilisation de son système par tous ceux qui en ont besoin à
savoir les artisans, les artistes, les écrivains, les entrepreneurs, les
inventeurs, les enseignants, les chercheurs, etc. Elle assure la protection des
droits reconnus sur la base des conventions et traités. Elle permet
d'accroître l'activité économique non seulement d'une
entreprise, mais aussi elle augmente les caisses de l'Etat.
« Il y a aussi un intérêt social ; car elle
permet un développement des emplois. D'où
la croissant d'embauche qui facilite également la
création et le développement »10 des
infrastructures.
« Enfin, il y a un intérêt
technologique, lequel permet une recrudescence des inventions, des
modèles, des dessins dans la mesure où la technologie se
caractérise actuellement par la rapidité des progrès
technologique et scientifique, l'expansion vertigineuse des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), tels que
l'Internet, le réseau satellitaire ou télématique, le
commerce électronique, la téléphonie mobile. C'est
à cause de ces points que, dans le village planétaire en plein
processus de mondialisation l'on cherche à harmoniser les
législations en matière de Propriété
Intellectuelle. »11
La présence de la Propriété
Intellectuelle dans le monde entier revêt, comme mentionnée plus
haut, une importance capitale, et qui de nos jours, devient incontournable. De
ce fait, l'on a besoin surtout d'être informé pour de susciter
plus de création, car
8 Lexique des termes juridiques,
14ème édition, Dalloz, page 223
9 Lexique des termes juridiques,
14ème édition, Dalloz, page 223
10Eteno Ozoumet Carmélita Malaîka,
Application par le Sénégal des Conventions internationales
liées à la Propriété Intellectuelle : cas de la
Propriété Industrielle, Mémoire 2007-2008,
Université Dakar Bourguiba,
11Eteno Ozoumet Carmélita Malaïka,
Idem, page 3
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
l'information est un renseignement obtenu de quelqu'un sur
quelqu'un ou de quelque chose12, celle-ci doit s'accompagner
d'une sensibilisation, qui, quant à elle vise une « action
destinée Jà éveiller l'attention et à susciter
l'intér~t (d'une personne ou d'un groupe de personnes)
»13.
Toutefois, avant d'aller plus loin, il est nécessaire
de savoir ce qu'est la Propriété Intellectuelle.
La propriété intellectuelle est un droit «
qui protège les oeuvres de l'esprit »14 que sont :
« les inventions, les oeuvres littéraires et artistiques, mais
aussi les symboles, les noms, les images et les dessins et modèles dont
il est fait usage dans le commerce. »15. Ainsi, la
Propriété Intellectuelle se présente sous deux aspects :
la propriété industrielle et la propriété
littéraire et artistique.
En ce qui concerne la propriété industrielle,
c'est la Convention de Paris de 1883 instituant la protection de la
propriété industrielle qui en l'article 1. (3) mentionne que
« la propriété industrielle s'entend sous l'acception la
plus large et s'applique non seulement à l'industrie et au commerce
proprement dits, mais également au domaine des industries agricoles et
extractives et à tous produits fabriqués ou naturels...
». Dès lors, la propriété industrielle se compose
« des brevets protégeant les inventions et des dessins et
modèles industriels, qui sont des créations esthétiques
définissant l'apparence de produits industriels. La
propriété industrielle couvre aussi les marques de produits, les
marques de services, les schémas de configurations de circuits
intégrés, les noms commerciaux et les désignations
commerciales ainsi que les indications géographiques, et la protection
contre de la concurrence déloyale. »16
L'autre branche de la Propriété Intellectuelle
représente la propriété littéraire et artistique
qui tire sa force de la Convention de Berne de 1886 et qui accorde une
protection internationale aux auteurs. La propriété
littéraire et artistique se compose du droit d'auteur et des droits
voisins.
12 Le petit Larousse, édition Larousse 2009
13
http://fr.encarta.msn.com/dictionnary/sensibilisation.html
(consulté en novembre 2009)
14 OMPI, Revue de l'OMPI, « La
propriété intellectuelle et toi », n°
907 (F), page 3
15
http://www.wipo.int/about-ip/fr/,
(consulté en novembre 2009)
16OMPI, « Comprendre la propriété
industrielle », publication de l'OMPI n°895 (F), page 5
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Le droit d'auteur, d'une part, protège les oeuvres
originales telles que les romans, les poèmes et les pièces de
théâtre, les films, les oeuvres musicales, les oeuvres d'art
c'est-à-dire peinture, dessins photographies et les sculptures ainsi que
les créations architecturales.
D'autre part, les droits connexes du droit d'auteur, quant
à eux sont les droits que
d'enregistrements et les organismes de radiodiffusion sur
leurs programmes radiodiffusés et
téléEisés.17
Ainsi, sur la base de l'affirmation soulevée par M.
Kamil Idris, sur le manque d'information sur la Propriété
Intellectuelle, nous aborderons en premier lieu la consécration de
l'obligation d'information et de sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle au Sénégal (I). Dans cette
partie, il s'agira pour nous d'analyser la consécration juridique de
cette obligation tout en évoquant les institutions en charge de la
Propriété Intellectuelle au Sénégal. Et en seconde
partie, il s'agira de situer la place de l'information et de la sensibilisation
sur le territoire sénégalais (II) tout en proposant des
solutions.
17 Eteno Ozoumet Carmélita Malaîka,
Idem, page 2.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Chapitre 1 : La consécration juridique de
l'obligation d'information et de sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle au Sénégal
L'information et la sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle au Sénégal sont
basées sur les dispositions internationales et nationales qui
constituent l'arsenal juridique (Section 1), dispositions qui doivent
être vulgarisées par les institutions en charge de la
Propriété Intellectuelle, afin de promouvoir la
Propriété Intellectuelle (Section 2).
Section 1 : L'arsenal juridique de l'obligation
d'information et de sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle au Sénégal
Il s'agit des dispositions aussi bien internationales
(Paragraphe 1) que nationales (Paragraphe 2), auxquelles le
Sénégal a adhérées mais aussi
ratifiées18 et qui permettent à la population
d'être informée et sensibilisée sur la protection et
l'importance des droits de la Propriété Intellectuelle.
Paragraphe 1 : Actes internationaux
Le Sénégal, comme de nombreux pays d'Afrique a
adhéré à plusieurs accords internationaux en
matière de Propriété Intellectuelle19. Les
dispositions qui suivent sont des conventions ou regroupement d'autres
conventions ou traités qui nous semblent pertinents d'étudier.
Ainsi, tous les accords ratifiés par le Sénégal en
matière de Propriété Intellectuelle ne seront pas tous
évoqués.
18
http://pame.european-patent-office.org/pubs/oapi/pdf/snlsen.pdf
19
http://fr.wikipedia.org/wiki/Propri%C3%A9t%C3%A9intellectuelleauS%C3%A9n%C3%A9gal
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Dans ces dispositions, le point à faire remarquer est
que ces dispositions n'évoquent pas clairement les termes information ou
sensibilisation de la population. Mais, ils utilisent l'expression «
promouvoir » qui signifie favoriser l'essor ou la vulgarisation
20 de la Propriété Intellectuelle dans le but que
ces dispositions soient connues mais aussi invoquées.
Ainsi, dans ce travail, seuls les principaux accords seront
mis en exergue afin de vérifier si ces textes énoncent bien la
vulgarisation de la PI.
a -Aspects des Droits de Propriété
Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC)
Les Aspects des Droits de Propriété
Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC) est un texte
annexé à l'accord instituant l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC). Il est entré en vigueur le 1er Janvier 1995
21 et il a pour but d'intégrer les droits de la
Propriété Intellectuelle dans le système de l'OMC, en vue
d'une coopération mutuelle entre les deux organisations.
Dans cet accord, il est mis en évidence le fait que les
« Etats désireux de réduire les distorsions et les
entraves en ce qui concerne le commerce international, et tenant compte de la
nécessité de promouvoir une protection efficace et suffisante des
droits de propriété intellectuelle et de faire en sorte que les
mesures et les procédures visant à faire respecter les droits de
propriété intellectuelle ne deviennent pas elles-mêmes des
obstacles au commerce légitime »22.
A l'étude de ce paragraphe précédent, on
se poserait simplement la question de savoir : comment promouvoir la protection
efficace et suffisante des droits de la PI, si l'on n'a pas recourt à
l'information et à la sensibilisation des différentes
populations, et en l'espèce de la population
sénégalaise?
Ce paragraphe utilise l'expression «
nécessité de promouvoir la protection des droits de la
Propriété Intellectuelle », ce qui montre clairement
l'importance de promouvoir ce texte
afin de réduire les distorsions et les entraves dans le
cadre de la Propriété Intellectuelle.
D'oül'utilité de l'information et de la
sensibilisation.
20 Dictionnaire de la langue française 2003,
édition Maxi-Livres, page 369. 21
http://www.wto.org/french/tratop_f/trips_f/intel2c_f.htm
22
http://www.wto.org/french/tratop_f/trips_f/t_agm1_f.htm
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
b -- Accord de Bangui
L'Accord de Bangui qui est un accord africain
sous-régional. Cet accord trouve son fondement dans la révision
de l' « Accord de Libreville » qui instituait l'Office Africain et
Malgache de la Propriété Industrielle du 13 septembre 1962. C'est
face au retrait de la République de Malgache que la révision de
l'Accord de Libreville voit le jour pour faire place à l'Accord de
Bangui. Cet accord compte 16 pays, et la particularité de cet accord
réside dans le fait qu'il incorpore d'autres conventions.
Dans cet accord, comme dans l'accord sur les ADPIC, il n'est
pas mentionné clairement que les Etats membres de l'Accord de Bangui ont
pour obligation d'informer et de sensibiliser les populations sur la PI. Mais
une fois de plus, il faut lire entre les lignes pour se rendre compte que ces
Etats ont cette obligation, en l'occurrence l'Etat sénégalais.
Cet accord demande « de promouvoir la contribution effective de la
propriété intellectuelle au développement de leurs
États d'une part, et soucieux de protéger sur leur territoire
d'une manière aussi efficace et uniforme que possible les droits de la
propriété intellectuelle d'autre part »23.
Cela n'est possible que sur la base de l'information et de la
sensibilisation car si la population sénégalaise ne
réalise pas l'importance de la PI, il y aurait beaucoup de
difficultés. Comme précédemment évoqué,
l'Accord de Bangui compte plusieurs autres accords ou conventions mais seuls
les plus pertinents seront présentés :
c- La Convention de Paris :
Cette convention est entrée en vigueur au
Sénégal, le 21 Décembre 196324. Ainsi,
étant la première convention en matière de
Propriété industrielle, elle devrait clairement mentionner la
nécessité pour chaque Etat de l'Union de s'atteler à
l'information et à la sensibilisation. Or, selon l'article 2 (1) qui
énonce : « les ressortissants de chacun des pays de l'Union
jouiront dans tous les autres pays de l'Union, en ce qui concerne la
propriété industrielle des avantages que les lois respectives
accordent actuellement ou accorderont par la suite aux nationaux, le tout sans
préjudice des droits spécialement prévus par la
présente convention. En conséquence, ils auront la même
protection que ceuxÀci et le même recours
23
http://www.toefrank.net/textes/txtbang.htm
( consulté le 19février 2010)
24
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cntyid=307C
(consulté le 04 février 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
légal contre toute atteinte portée à
leurs droits, sous réserve de l'accomplissement des conditions et
formalités imposées aux nationaux.
Cette convention pose un problème, en
énonçant que « les ressortissants de chacun des pays de
l'Union jouiront dans tous les autres pays de l'Union». Comment jouir
de ses droits si l'on a pas de politique de sensibilisation, en d'autres termes
comment jouir de ses droits si l'on est pas informé?
La convention de Paris devrait mettre un accent particulier sur
l'information et la sensibilisation.
d- La Convention de Berne :
Elle est entrée en vigueur au Sénégal le
25 Août 196225, et comme les autres, elle n'aborde pas le fait
d'interpeller la population par le moyen de l'information et de la
sensibilisation.
e- L'Arrangement de l'Haye
Le Sénégal ayant adhéré à
cet arrangement le 30 Mai 1984, il est entré en vigueur le 30 Juin
198426. C'est au travers de ses différents actes que
l'Arrangement de l'Haye pose ses différents principes sur
l'enregistrement des dessins et modèles industriels. Toutefois, aucune
obligation n'est donnée à chaque Etat de veiller à
l'information de sa population ou même encore à la sensibilisation
de part ce texte.
f-La Convention instituant
l'OMPI27
Entrée en vigueur au Sénégal le 26 Avril
197028, la convention OMPI, dès son préambule, montre
la volonté des parties contractantes (les Etats) à «
(...) encourager l'activité créatrice, promouvoir la protection
de la propriété intellectuelle à travers le
25
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cntyid=1022C
(consulté le 06 février 2010) 26
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cntyid=697C
(consulté le 06 février 2010)
27
http://www.wipo.int/export/sites/www/treaties/fr/convention/pdf/trtdocswo029.pdf
(consulté le 06 février 2010)
28
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cntyid=142C
(consulté le 06 février 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
monde». A la lecture de ce qui
précède, peut on vraiment affirmer que l'Etat
sénégalais a toujours cette volonté?
C'est dans ce contexte que l'OMPI a pour but de selon
l'article 3(i) «de promouvoir la protection de la
propriété intellectuelle à travers le monde par la
coopération des Etats, en collaboration, s'il y a lieu, avec toute autre
organisation internationale». Ainsi, la question qu'il faut vraiment
se poser est de savoir: l'OMPI favorise-t-elle vraiment la promotion de la PI
au Sénégal?
On repondrait positivement à cette question dans la
mesure où, l'OMPI favorise l'information des institutions
sénégalaises qui à leur tour doivent informer et
sensibiliser la population.
g- Le Traité de coopération en
matière de brevets
Ce traité est entré en vigueur au
Sénégal le 24 Janvier 197829. Il a pour but de
favoriser la protection des inventions scientifique et technologique tout en la
facilitant son enregistrement. Mais ce traité30 est clair
« désireux de stimuler et d'accélérer le
progrès économique des pays en voie de développement en
adoptant des mesures de nature à accroître l'efficacité de
leurs systèmes légaux de protection des inventions, qu'ils soient
nationaux ou régionaux, en leur permettant d'avoir facilement
accès aux informations relatives à l'obtention de solutions
techniques adaptées à leurs besoins spécifiques et en leur
facilitant l'accès au volume toujours croissant de la technologie
moderne» Il vise l'information de ceux qui ont un
intérêt à faire protéger leurs inventions, or il
devrait viser bien évidemment ceux qui ont un intérêt comme
ceux qui n'ont aucun intérêt afin de susciter la création
de tout un chacun.
h- Le Traité de Nairobi
C'est un traité qui concerne la protection du symbole
olympique, il est entré en vigueur le 06 Août 1984. A la lecture
de ce traité31, aucun article ne mentionne l'information et
la sensibilisation ou même la promotion de ce traité face la
population.
29
http://www.wipo.int/treaties/fr/ShowResults.jsp?lang=fr&treatyid=6
(consulté le 06 février 2010)
30
http://www.wipo.int/export/sites/www/pct/fr/texts/pdf/pct.pdf
(consulté le 06 février 2010) 31
http://www.wipo.int/export/sites/www/treaties/fr/ip/nairobi/pdf/trtdocswo018.pdf
(consulté le 06 février 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
i-
Le Traité de Budapest
Il prône la reconnaissance internationale du
dépôt des micro-organismes aux fins de la procédure en
matière de brevets. Il est signé par le Sénégal le
17 décembre 1977. Il n'est pas encore entré en vigueur.
Toutefois, dans ce traité, il n'est pas mentionné les termes
promouvoir, sensibilisation et information.
j- Traité de l'OMPI sur les
interprétations et exécutions et les phonogrammes32
(WPPT) adopté à Genève le 20 décembre
1996.
C'est dans son préambule que ce traité mentionne
l'importance de l'information, car
« Reconnaissant la nécessité de
maintenir un équilibre entre les droits des artistes interprètes
ou exécutants et des producteurs de phonogrammes et l'intér~t
public général, notamment en matière d'enseignement, de
recherche et d'accès à l'information.33 » Ce
Traité, auquel le Sénégal a adhéré, est
entré en vigueur le 20 mai 2002. Il montre l'utilité et encore
l'importance de la PI dans le cadre de l'information et de la
sensibilisation.
Ce texte montre clairement la nécessité pour la
population de connaître les droits de la PI.
A l'analyse de ces différents traités ou
conventions, l'information et la sensibilisation ne sont pas mis en
évidence clairement, car il faut lire entre les lignes pour affirmer
l'importance de la vulgarisation de la PI. Cela devrait interpeller les
différents Etats lors de l'élaboration des textes juridiques. Car
ceux précédemment étudiés posent des
problèmes sémantiques et syntaxiques qui devraient être
corrigés.
Toutefois, quelle est la situation des actes nationaux ?
Paragraphe 2 : Actes nationaux
32
http://www.wipo.int/export/sites/www/treaties/fr/ip/wppt/pdf/trtdocswo034.pdf
(consulté le 06 février 2010) 33
http://www.wipo.int/export/sites/www/treaties/fr/ip/wppt/pdf/trtdocswo034.pdf
(consulté le 06 février 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
En ce qui concerne les actes nationaux, il s'agit de montrer
certains actes nationaux qui nous paraissent importants et qui sont relatifs
à la Propriété Intellectuelle dans le cadre du
Sénégal.
a - Loi de 1973-52 sur la protection du Droit
d'Auteur
Elle énonce les droits et obligations de l'usager de
l'actif de la Propriété Intellectuelle. Mais une attention se
porte sur l'article 3, qui mentionne formellement les attributs moral,
intellectuel et patrimonial émanant de la création d'une oeuvre
de l'esprit. Cette loi de 1973 vise simplement les usagers exploitant les
Droits d'auteur. Elle ne vise en aucun moment des prétendants à
l'utilisation du Droit d'auteur. Aussi, cette loi a démontré ses
insuffisances dues à des avancées technologiques, contextuelles
et bien d'autres raisons. De ce fait, elle a été abrogée
par la loi N° 2008-09 du 25 Janvier 2008 sur le Droit d'auteur au
Sénégal selon l'article 162 de cette nouvelle loi en
matière de droit d'auteur.
Cette nouvelle loi est t'elle connue de la population
sénégalaise, c'est-à-dire maintenant un individu peut-il
l'invoquer ?
Un élément de réponse sera donnée
dans le Chapitre II de ce travail de recherches, retenons simplement que le
Bureau Sénégalais du Droit d'Auteur s'évertue à
traduire cette nouvelle loi tout en sensibilisant et informant la population
sur celle-ci.
b- décret n° 86-784 du 30 juin 1986,
modifiant le décret n° 76-780 du 23 juillet 1976 relatif au
Registre du Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM)
Ce décret (annexe 1) requiert que « les
personnes accomplissant habituellement des actes de commerce l'obligation de
faire enregistrer leur nom commercial par l'OAPI en mrme temps qu'elles
requièrent leur immatriculation au RCCM ». D'où le
jumelage de deux formalités, ce qui paraît simple pour les
usagers mais aussi pour les différents services.
Dans la pratique, le fait est que ces textes sont
méconnus des usagers qui font généralement un double
enregistrement. Ce qui veut dire par manque de connaissance, ils paient double
pour un droit qui leur est conféré.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Aussi l'OAPI, par son Service de la Propriété
Industrielle, n'annule pas la double protection. Même si l'usager, par
souci de se voir usurper son nom commercial fait les deux enregistrements par
ignorance, car du seul fait de l'immatriculation au RCCM, tout usager
bénéficie automatiquement d'un enregistrement à l'OAPI.
Après l'analyse, des différentes dispositions
qui doivent être vulgarisées au Sénégal, une autre
doit etre portée sur les institutions qui ont la charge d'informer et
sensibiliser la population sénégalaise.
Section2 : Les institutions chargées de
l'information et de la sensibilisation de la Propriété
Intellectuelle au Sénégal
Les institutions mises en place dans le cadre du
Sénégal sont chargées soit de la propriété
industrielle (Paragraphe 1), soit de la propriété
littéraire et artistique (Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Les institutions chargées de la
propriété industrielle
Elles sont au nombre de trois à savoir : le Service de la
Propriété Industrielle (SPI); l'Agence Sénégalaise
de l'Innovation Technologique (ASIT) et le Centre Régional Africain de
la Technologie (CRAT)
1-Le Service de la Propriété
Industrielle (SPI)
Situé à la 104 rue Carnot à Dakar, le SPI
est placé sous la tutelle du Ministère des Mines, de l'Industrie
et des PME34. Ce service est la représentation de l'OAPI,
par
34
http://www.wipo.int/directory/fr/contact.jsp?countryid=159&type=ADMINIP
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
conséquent, constitue la Structure Nationale de Liaison
(SNL) dont la compétence de ce service au Sénégal se
limite à la Propriété Industrielle.
Institué par le décret n°89-518 du 28 Avril
1984, portant organisation du Ministère du Développement de
l'industrie et de l'artisanat, il est chargé selon les décrets
n° 89-518 du 18 avril 198935 et n°2007-828 du 19 juin
2007, « de la gestion et application des conventions internationales,
traités, actes relatifs au système de la Propriété
Intellectuelle auxquels le Sénégal a adhérés
»36. Ainsi, il a pour mission première de faciliter les
procédures de protection des titres de droits de la
Propriété Intellectuelle tels que les marques de produits ou de
services, les noms commerciaux, les brevets d'inventions, les dessins et
modèles industriels, tout en encadrant le déposant.
Une autre mission du SPI est celle d'information par le
service de la documentation qui, grâce à sa relation avec les
autres institutions telles que l'Institut National Français de la
Propriété Industrielle (INPI), l'Office Américain des
Brevets et des marques (USPTO), l'Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle (OMPI) mettent gracieusement à la
disposition du public sénégalais des brochures, des prospectus,
des CDs et bien d'autres moyens afin de permettre à cette même
population de mieux cerner les contours de la Propriété
Intellectuelle. Mais aussi, pour le personnel, leur permettre de suivre les
avancées extérieures en matière de Propriété
Intellectuelle.
Et enfin, la dernière mission du SPI « est
l'assistance et la sensibilisation, dont le but est d'encadrer les
opérateurs économiques qui désirent les technologies
décrites dans les brevets en vigueur ou non au Sénégal
afin de les orienter vers les secteurs porteurs. »37
Toutefois, dans le cadre des différentes
activités du SPI, il est pertinent de faire un bilan des
réalisations en matière d'information et de sensibilisation sur
les droits de la Propriété Intellectuelle, tout en
présentant les problèmes rencontrés.
35 OAPI Magazine, n°003-Edition Spéciale,
Novembre 2008
36 Présentation du SPI, document du service
37 Présentation du SPI, document du service
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
1.a- Réalisations du SPI
Tableau Numéro 1 : Quelques réalisations
du SPI (Carmélita, 2009-2010)
Le tableau ci-dessous synthétise les activités du
SPI en consultant leurs registres allant de 2007 à 2009 :
Activités Années
|
Séminaires
|
Ateliers
|
Foires
|
Journées
|
2007
|
-Elaboration des termes de références pour les
obtentions végétales avec l'OAPI au CNRA de Bambey du 18 Janvier
2007, financé par l'OAPI. -Séminaire résidentiel sur
l'avant-projet de la loi sur le droit d'auteur et les droits voisins à
Saly Portudal (Mbour).
-Séminaire régional sur les APE, les droits de
la Propriété Intellectuelle, l'innovation et le
développement durable en Afrique de l'Ouest à Mbour du 30 au 31
Mai 2007, financé par l'OMC pour une formation.
-Session annuelle de Président des
représentants nationaux de l'organisation internationale pour la
|
Atelier National sur les négociations de l'Accord de
Partenariat
Economique (APE), Afrique de l'Ouest à Dakar du 03 au
04 Juillet 2007
|
|
1. Journée Mondiale de la
Propriété Intellectuelle, le 26 Avril 2007, avec
pour thème « Encourager la
créativité », à Daniel
Sorano, avec une table
ronde sur les différents
aspects des droits de la Propriété
Intellectuelle et de leur gestion par les titulaires et des actifs
|
|
PROmotion des MEdecines TRAditionnelles
(PROMETRA) à Fatick du 13 au 17 Juin 2007. -Panel sur les
thèmes : « Acquisition et gestion des droits de la
Propriété Industrielle » ; « Valorisation des
inventions et innovation rôle du FAPI et de l'ASIT » ; «
Protection et valorisation des inventions africaines en matière
de médicaments » à l'Hôtel Sofitel Téranga
le 13 Septembre 2007. -Séminaire portes ouvertes de Programme
Intégré
Conjoint d'Assistance Technique (JITAP) de
l'OMC à la Chambre de Commerce et d'Agriculture de
Dakar du 22 au 24 Octobre 2007.
|
|
|
|
2008
|
-Séminaire à l'intention du patronat le 03
Novembre 2008 au Méridien Président
-Comité de suivi de la Déclaration de Dakar sur
la Propriété Intellectuelle du 04 au 06 Novembre 2008.
|
Atelier national OEB-OAPI sur
l'exploitation de l'information brevet et de la recherche
documentaire ouverture par le Ministre d'Etat du 27 au 29 Octobre 2008 à
l'UCAD II
|
|
Caravane de l'OAPI du 1er, 3-5 Novembre 2008,
départ Hôtel de l'Indépendance ;
|
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique, option
Gestion Juridique des Affaires
|
Conférence Internationale sur la
Propriété
Intellectuelle et le développement économique et
social des Etats membres de l'Organisation Africaine de la
Propriété Intellectuelle.
|
|
|
|
2009
|
Activités non archivées
|
Activités non archivées
|
Activités non
archivées
|
Activités non archivées
|
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique, option
Gestion Juridique des Affaires
Considérant les réalisations effectuées
par le SPI, il est à relever que sur une durée de trois (3) ans,
partant de 2007 à 2009, le SPI a réalisé douze (12)
activités, soit huit (8) séminaires, deux (2) ateliers et 2
journées mondiales de la Propriété Intellectuelle
soutenues par une caravane mobile38.
12 activités sur 1095 jours, soit 3 ans, ne sont pas
significatives. Pour un service chargé de l'information et de la
sensibilisation, c'est insuffisant. A cet instant, ce service ne peut pas
retenir l'attention de la population ou même affirmer se faire
connaître par celle-ci. Dès lors, la mission qui incombe à
cette structure de l'OAPI mérite d'être reformulée afin de
permettre à ce service de vulgariser la Propriété
Intellectuelle.
En ce qui concerne les activités menées par le
SPI, le constat fait démontre qu'aucune évaluation n'a
été faite par rapport à ses activités dont
l'objectif aurait été de faire un bilan et de voir si la
population ciblée a été atteinte ou non. Mais, puisqu'
elles n'ont pas été évaluées, la première
répercussion est que les différents types de sensibilisation
n'ont pas vraiment changé le comportement des acteurs potentiels et ne
touchent qu'une infime partie de personnes comme le montre les entretiens qui
suivent dans notre deuxième partie.
Sur le plan juridique, ce service manque à une
obligation première de sa mission sur le territoire national, sur le
plan économique, les conséquences sont encore plus lourdes. Car
l'économie a besoin de plus de créativité afin, comme dit
précédemment, de permettre à chaque usager de pouvoir
assurer sa survie sur la base de la mise en pratique par l'enregistrement des
actifs de la Propriété Intellectuelle.
A côté des réalisations du SPI se trouve les
problèmes soulevés soit par les responsables soit par simple
constat.
38 OAPI magazine, n°003-Edition Spéciale,
Novembre 2008
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
1.b-Problèmes rencontrés par le
SPI
Ces problèmes soulevés ne sauront être
classés par ordre de priorité ou même de manière
exhaustive.
Comme premier problème, il y a l'absence de
stratégie nationale. L'Etat sénégalais face à
l'information et à la sensibilisation sur la protection des droits de la
Propriété Intellectuelle n'a pas eu à prendre des
dispositions qui puissent permettre à ce service de promouvoir la
Propriété Intellectuelle de manière constante. La mise en
place de stratégie nationale est très importante pour ce pays.
Toujours se reliant à ce manque de stratégie nationale
sénégalaise, l'Etat n'a pas pu octroyer un terrain malgré
le désir de l'OAPI d'acheter un terrain pour sa Structure Nationale de
Liaison. De ce fait, il y a un manque de locaux conséquents pour une
aussi importante structure, qui partage l'immeuble avec la Direction de
l'Energie et la Direction de l'Industrie. En venant sur le fait que cette
structure soit peu connue, il faut remarquer que l'emplacement du SPI en ville
est très stratégique mais manque simplement d'éclat, qui
permettrait l'intérêt des usagers mais aussi des passants afin de
pouvoir facilement situer ce service. Et la première conséquence
est qu'« au Sénégal les droits de la
Propriété Intellectuelle sont peu connus des acteurs
économiques. Cette lacune limite le nombre de dépôts de
demandes de titres de protection et constitue un réel blocage au
développement d'une économie du savoir (artisans,
différents créateurs et innovateurs potentiels.)
»39.
Or, en regardant de l'autre côté des
frontières, le Mali, par le canal de l'Etat, s'attèle à
favoriser l'information, la sensibilisation et le développement de la
Propriété Intellectuelle dans son pays en admettant la
construction d'un centre de documentation et d'information en
Propriété Intellectuelle, bâtiment qui ne peut passer
inaperçu et qui contribue à la sensibilisation de la population
malienne.40
39 Ibrahima Diop, Conception d'un projet de
renforcement des capacités de sensibilisation et de promotion des droits
de la PropriétéIntellectuelle au
Sénégal, Université Lumière Lyon 2,
Faculté de sciences économiques et de gestion , septembre 2006
40
http://www.oapi.wipo.net/fr/OAPI/actualites/photocndpmali.htm
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal
Présentation comparative des deux structures
sénégalaise et malienne
Sénégal, Service de la
Propriété Industrielle Mali41, Centre
de Documentation et
Structure Nationale de Liaison d'Information en
Propriété Intellectuelle
(Carmélita 2009-2010)
De plus, comme autre problème rencontré par le
SPI, ce service n'arrive pas à mettre en évidence les actifs de
la Propriété Intellectuelle de manière distincte,
c'est-à-dire que pour les différentes sensibilisations faites au
Sénégal, le SPI s'occupant des marques, brevets d'inventions, des
dessins et modèles industriels, des noms commerciaux, fait des
sensibilisations sur tous les points énumérés
précédemment. Comme exemple on peut
considérer le panel sur les thèmes : «
Acquisition et gestion des droits de la
PropriétéIndustrielle » ; «
Valorisation des inventions et innovation rôle du FAPI et de l'ASIT
» ;
41 Source :
http://www.oapi.wipo.net/fr/OAPI/actualites/photo
cndp mali.htm (consulté en Janvier)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
19
« Protection et valorisation des inventions
africaines en matière de médicaments » à
l'Hôtel Sofitel Téranga le 13 Septembre 2007. En outre, elles sont
non spécifiques mais plutôt groupées.
Ensuite, nous pouvons citer le budget de ce service qui
s'avère insuffisant. Ce service a plusieurs projets qui faciliteraient
la vulgarisation de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal : la diffusion d'un clip, un documentaire et de spots
audio-visuels sur la Propriété Intellectuelle. Mais, la
réalité budgétaire ne lui permet pas de diffuser cela sur
les chaînes sénégalaises. Ainsi, le service est parfois
inopérant et méconnu en conséquence à
l'intérieur du Sénégal par le plus grand nombre.
Après le SPI, notre étude continue avec l'analyse
de l'Agence Sénégalaise de l'Innovation Technologique (ASIT)
2-L'Agence Sénégalaise de l'Innovation
Technologique (ASIT)42
Située sur la VDN à Dakar, l'ASIT a
été créée par le décret
n°2001-211(annexe N°2), ce qui lui donne d'être sous la tutelle
du Ministère des Mines et de l'Industrie.
Cette agence a pour objectifs de promouvoir l'invention et
l'innovation technologique au Sénégal, tout en favorisant la
protection de ces innovations. L'ASIT incite l'exploitation des
créations et des résultats de la recherche, en mettant aussi en
association l'innovation et le transfert de technologie. Elle veille à
renforcer la compétitivité des petites et moyennes entreprises et
de l'artisanat. Elle a également pour mission de renforcer le
système de la Propriété Intellectuelle et de la promotion
de l'innovation en veillant à la formation et à l'information des
inventeurs dans le but de mettre en avant leurs qualités.
42
http://www.industrie.gouv.sn/Rapport%20Annuel%20MMIP%202008.pdf,
page 10-11
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal 2.a- Réalisations de
l'ASIT
L'ASIT a eu à réaliser plusieurs
activités de sensibilisation et d'information tels que les
séminaires, les ateliers de formation de la population. Cette agence a
eu à encadrer plusieurs inventeurs43 dans le but de favoriser
l'impulsion de la population face à l'innovation.
Toutefois, il est difficile de présenter de manière
claire les détails de l'ASIT, du fait de la non-disponibilité des
archives.
A côté de l'ASIT se trouve le Centre Régional
Africain de Technologie (CRAT)
3- Le Centre Régional Africain de
Technologie (CRAT)
Situé présentement au 17ème
étage de l'Immeuble Fahd Ben Abdel Aziz Avenue Djily Mbaye à
Dakar, le CRAT a été créé en 197744 et
devient très vite opérationnel en 198045.
Ainsi « Le CRAT ambitionne d'être pour les
États Africains un instrument efficace d'impulsion, de renforcement, de
coordination et d'intégration des capacités et stratégies
technologiques nationales, sous régionales et régionales. Les
programmes opérationnels du Centre essentiellement axés sur les
domaines prioritaires de l'Alimentation, de l'Énergie et de Biens
d'équipement sont portés sur : l'étude et
l'évaluation des besoins technologiques, l'information et la
documentation, la démonstration et la vulgarisation technologiques, les
services conseils et consultatifs et la formation et le développement
des ressources humaines. »46.
Quelles sont les problèmes rencontrés ?
43
http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&idarticle=45283
(consulté en Janvier 2010)
44
http://www.fao.org/inpho/news/extnews/crat/bulletin.htm
(consulté en Février 2010)
45
http://www.iepf.org/reseaux/biomasse/fich.asp%3Fid=456.html
(consulté en Janvier 2010)
46
http://www.iepf.org/reseaux/biomasse/fich.asp%3Fid=456.htm
(consulté en Janvierl
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
3.a- Problèmes rencontrés
Pour le CRAT, un seul problème majeur ayant des
conséquences néfastes est à soulever. Il s'agit du
positionnement du CRAT. Il est situé comme précédemment
évoqué au 17ème étage de l'Immeuble Fahd
Ben Abdel Aziz Avenue Djily Mbaye et dont l'accès est interdit à
toutes personnes étrangères sauf en cas de rendez-vous. Et des
vigiles veillent à l`application de ce règlement
intérieur. Méme une prise de photo de l'immeuble s'avère
impossible. Si pour une étudiante, l'accès est impossible,
combien de fois pour un inventeur qui cherche des informations afin de mieux
cerner ses droits et obligations ?
Au-delà des institutions chargées de la
propriété industrielle, il y a des institutions chargées
de la propriété littéraire et artistique.
Paragraphe 2 : les institutions chargées de la
propriété littéraire et artistique
Le Bureau Sénégalais des Droits d'Auteur au
côté de la Brigade de lutte contre la contrefaçon et le
piratage qui sont chargés de la Propriété
Littéraire et Artistique.
a-Bureau Sénégalais des Droits
d'Auteur47 (BSDA)
Le premier bureau sénégalais s'occupant des
droits d'auteur se nommait le Bureau Africain des Gens de Lettres et Auteurs de
Conférences qui avait été institué par l'ordonnance
du 14 Avril 1943.48 Toutefois, après des études plus
avancées sur le droit d'auteur, le Sénégal
47 BSDA, Le BSDA en poche, (Guide pratique), concept
& réalisation : ECM 48
http://www.bsda.sn/presentation.html
(Consulté en Janvier 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
se dote d'un nouveau bureau appelé Bureau
Sénégalais du Droit d'Auteur (BSDA) crée en 1972 par la
loi 72-40 du 08 Mai 197249.
Le BSDA50 est un établissement public
à caractère professionnel jouissant d'une autonomie de gestion et
d'un conseil d'administration. C'est en 1973, par la loi
n°73-52 du 04 décembre que le Sénégal se
dote d'une législation nationale sur le droit d'auteur, et qui permet au
BSDA « d'assurer la défense des intérêts moraux et
matériels des auteurs dans le domaine de la musique, de la
littérature, de la dramatique, de l'audiovisuel, des arts graphiques et
plastiques.
»51. Ce bureau a pour mission d' «
établir et faire appliquer les contrats passés avec les
usagers des répertoires musical, dramatique et littéraire qu'il
gère ; à se substituer sur le territoire du
Sénégal aux sociétés étrangères
; à exécuter des contrats avec les usagers ou groupements
d'usagers ; à conclure des accords avec les sociétés
d'auteurs étrangères en vue de la représentation et de la
gestion de leurs répertoires sur le territoire du Sénégal
; à accomplir tous actes et prendre toutes dispositions
destinées à contribuer à la bonne
réalisation de son objet et de ses attributions, et, notamment, la
constitution de commissions chargées de l'étude des questions
touchant à la profession. »52
Dans le cadre de ses missions, le BSDA a réalisé
plusieurs activités au Sénégal. On peut noter la tenue des
séminaires comme énoncés ci-dessous, des ateliers, des
symposiums. On peut rajouter des émissions radio, des spots
publicitaires et bien d'autres.
Le tableau détaillé qui suit n'est pas complet
mais présente juste quelques activités du BSDA, selon la
disponibilité des documents et informations des agents du BSDA :
1.a- Realisation du
BSDA Tableau Numéro 2: Réalisation du
BSDA (Carmélita, 2009-2010)
49
http://www.bsda.sn/presentation.html
(Consulté en Janvier 2010)
50 Voir annexe
51
http://www.bsda.sn/presentation.html
(Consulté en Janvier 2010) 52
http://www.bsda.sn/presentation.html
(Consulté en Janvier 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Activités Années
|
Séminaires
|
Ateliers et Autres
|
Journées
|
2007
|
|
Emission radio 2007
Les brochures, guides, prospectus, spots radio ou TV
|
1. Journée culturelle de l'UDB : Droit d'Auteur
2. Propriété Intellectuelle comme moteur de
développement
|
2008
|
Séminaire de l'UNESCO sur la formation des formateurs
à la lutte contre la piraterie, du 15 au 18 Septembre 2008 à
Dakar53
Séminaire CISAC sur l'exploitation des OEuvres dans
l'environnement Numérique, Dakar le 21 au 23 Octobre
200854
Séminaire de renforcement des Capacités des
gestionnaires de droits : BSDA-OIF, Saly Portudal du 27 au 29
Octobre55
|
Emission radio
|
Journée culturelle de l'Institut Supérieur
d'Etude de Gestion (ISEG), au Cyber Campus de Dakar (UCAD)56 2008
Concours Birago Diop 2008
Conférence Internationale sur la
Propriété
Intellectuelle et le Développement Economique et Social
: OAPI-Gouvernement du Sénégal, Dakar du 04 au 06 Novembre
2008
|
53
http://www.bsda.sn/archives
bsda.html (Consulté en Janvier 2010)
54
http://www.bsda.sn/archivesbsda.html
(Consulté en Janvier 2010)
55
http://www.bsda.sn/archivesbsda.html
(Consulté en Janvier 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique, option
Gestion Juridique des Affaires
2009
|
1. Diourbel
2. Louga Juillet/ Août 2009
3. Nioro Durip (Kaolack)
4. Thiès les 26,27 et 28 Octobre 2009 avec
pour thème : formation des
artistes comédiens section de Thiès ;
5. émissions radios
|
Ateliers de formation sur le Droit d'auteur et les Droits
Voisins co-organisé par le
BSDA et l'UNESCO (BREDA) à Toubacouta (Îles de
Saloum), les 04, 05, 06, 07 et 08 Décembre 2009
UCAD, atelier sur la Propriété Intellectuelle et
la valorisation des résultats de recherche dans les milieux de
l'enseignement supérieur
|
|
56 http:/
www.bsda.sn/archivesbsda.html
(Consulté en Novembre 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique, option
Gestion Juridique des Affaires
1.b- Problèmes du BSDA
Le BSDA, étant un bureau tourné vers la
population, rencontre des difficultés dans le cadre de l'information et
la sensibilisation de la population. D'abord dans le reflet de cette structure
(annexe N°3), mais aussi, celui-ci doit traduire tous ses prospectus ainsi
que la loi de 2008 dans les différentes langues du Sénégal
afin que cette population soit assez ancrée sur les questions du droit
d'auteur.
Cette traduction est importante, mais très
coûteuse pour le BSDA. Et l'on peut aller plus loin pour affirmer que les
droits d'auteur au Sénégal ne s'arrêtent pas seulement
à Dakar mais cherche à aller plus loin, dans le but d'atteindre
les extrémités du Sénégal. Ainsi, le personnel doit
être renforcé afin d'être plus performant.
Ensuite, on peut citer la piraterie qui prend une importante
ampleur. Le BSDA, malgré ses sensibilisations et ses modes
d'informations de la population, perçoit toujours une forte
indifférence de la population et cela se constate par le fait que la
majorité des oeuvres littéraires et artistiques au
Sénégal sont piratées. Et le dernier constat est que
même les artistes eux-mêmes participent à la piraterie.
C'est ce qui a poussé un agent du BSDA à dire que « les
véritables pirates sont les artistes ». Car, avec le fait des
hologrammes préfinancés par le BSDA, qui sont assez coûteux
selon les usagers du BSDA, certains artistes paient les hologrammes et donnent
une autre partie à des pirates pour contrefaire leurs oeuvres.
Toutefois, dans l'optique de ralentir la piraterie tout en sensibilisant la
population, le BSDA fait des descentes aussi bien à Dakar que dans les
environs du Sénégal afin de dissuader la population face à
la contrefaçon.
Ainsi, le BSDA travaille avec la Brigade Nationale de Lutte
contre la Piraterie et la Contrefaçon Et le matériel saisit est
soit confisqué, soit détruit. Cette brigade est plus
méconnue à son tour de la population
sénégalaise.
Le BSDA essaie à son tour d'informer la population et
de montrer l'importance de cette brigade en matière de
Propriété Intellectuelle. Toutefois, présentons cette
brigade.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal 2- La Brigade Nationale de Lutte
contre la Piraterie et la
Contrefaçon57
Afin de lutter contre la piraterie et la contrefaçon,
le Sénégal s'est doté d'une Brigade vu le décret
N° 2006.1398/ portant création de la Brigade Nationale de lutte
contre la Piraterie et la Contrefaçon (annexe N°4). Cette brigade,
située à la Place de l'Indépendance à l'Immeuble
Air Afrique-Dakar et est rattachée à la Direction de la
Sécurité Publique de la Direction Générale et de la
Sûreté Nationale58 .La particularité de cette
brigade réside dans le fait qu'elle soit compétente sur tout le
territoire national59.
Ainsi, elle a pour mission selon l'article 2 de ce
décret : « de contrôler des conditions d'exploitation des
oeuvres de l'esprit, conformément à la législation sur la
propriété littéraire et artistique ; de la recherche et de
la constatation des infractions relatives à toutes les formes de
piraterie ou de contrefaçon ; de la saisie de tous produits contrefaits
et de tous appareils ayant servi ou destinés à reproduire ou
à exploiter illicitement les oeuvres protégés ainsi que
les revenus qui en sont tirés ; de l'assistance au Bureau
Sénégalais du Droit d'Auteur dans ses missions de recouvrement et
de contrôle des conditions d'utilisation du répertoire
protégé. »
Durant les trois (3) dernières années les
réalisations de la BNLCPC vont du 30/10/2007 au 15/09/ 2009, en
matière de saisine de cette brigade comme l'énonce l'article 6
soit par toute personne physique ou morale titulaire d'un droit d'auteur, soit
par le BSDA, soit par toute personne informée de la commission d'actes
de piraterie ou de contrefaçon. Même si cette brigade peut aussi
s'autosaisir d'office.
Toutefois, quelques réalisations en matière de
saisie ont été faites par cette brigade :
2. a- Réalisations du BNLPC
57
http://www.bsda.sn/brigadedeluttebsda.html
(Consulté en Janvier 2010)
58 Article 3 de la loi sur la Brigade
59 Article 4 de la loi sur la Brigade
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Tableau N° 3 : Quelques produits et oeuvres
saisis par la Brigade de lutte contre la piraterie et la
contrefaçon
Ordinateurs UC
|
27
|
Boomers
|
02
|
Lecteurs DVD
|
42
|
Splinters
|
01
|
Décodeurs
|
342
|
Clés USB
|
04
|
Imprimantes
|
14
|
Zapline
|
01
|
Lecteurs VHS
|
109
|
Home cinéma
|
02
|
Scanners
|
06
|
Hauts parleurs
|
08
|
Amplificateurs
|
13
|
Téléviseurs
|
13
|
Radios cassettes
|
09
|
Tables
|
03
|
Régulateurs
|
14
|
Onduleurs
|
04
|
Duplicateurs
|
07
|
OEuvres littéraires
|
33
|
Table mixage
|
01
|
Scooter
|
01
|
Lecteurs UC
|
10
|
Deferes
|
710
|
Source : Brigade Nationale de Lutte contre la Piraterie et
la Contrefaçon
Ainsi, d'après la Brigade de Lutte contre la Piraterie
et la Contrefaçon, celle-ci a saisi cent vingt mille deux cent soixante
quatorze (120.274) supports audiovisuels contrefaits allant du
30/10/2007 au 15/09/ 2009.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
(Enquête de terrain, Carmélita 2009-2010)
2.b-Problèmes rencontrés par la
Brigade
Le tout premier s'appuie sur les missions de la Brigade
Nationale de Lutte Contre la Piraterie et la Contrefaçon. A la lecture
de ses missions, il se dégage que cette brigade travaille de paire avec
le BSDA dans ses missions de recouvrement et de contrôle des
conditions d'utilisation du répertoire
protégé.60 Toutefois, il est important de
souligner que le SPI aussi veille à la lutte contre la
contrefaçon. Par conséquent, ce décret pose une
insuffisance, peut-être à cause d'un manque de connaissances sur
la Propriété Intellectuelle.
Aussi, les agents de la Brigade sont confrontés
à une étroitesse de leurs locaux. Les biens contrefaits saisis
par la Brigade Nationale de Lutte contre la Piraterie et la Contrefaçon
sont stoqués dans les bureaux des agents. Comme le montre la photo
suivante
60 Décret N° 2006.1398/ portant
création de la Brigade Nationale de lutte contre la Piraterie et la
Contrefaçon, Article 2
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
(Enquête de terrain, Carmélita 2010)
Ainsi, si un usager de la PI s'intéresse à eux,
l'impression qui en ressort, c'est qu'ils sont trop chargés. Or, une
institution de cette dimension doit donner à ses agents de travailler
dans de bonnes conditions.
De plus, cette brigade rencontre un obstacle lié
à son effectif. Les agents de cette brigade ne sont pas assez nombreux.
Ils sont au nombre de 18 (dix-huit) et ont pour leur déplacement une
voiture et deux motos ou tricycles. Ce qui montre encore combien de fois une
structure assez importante comme cette brigade n'est pas équipée
pour tenter de réduire la piraterie et la contrefaçon au
Sénégal. Quand cette brigade est opérationnelle et fait sa
ronde à Dakar et ses environs les malfaiteurs saisis sont
déférés au Parquet, les pirates déjouent la loi en
envoyant régulièrement sur le terrain des mineurs, qui sont
relaxés par la suite, ce qui n'aide pas la brigade et le BSDA dans leur
lutte contre la piraterie.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Antérieurement, nous avons analysé les
dispositions en matière de Propriété Intellectuelle se
référant à l'information et à la sensibilisation.
Toutefois, des institutions ont été mises en place afin de
faciliter l'information et la sensibilisation de la population en
matière de Propriété Intellectuelle. De ces institutions,
des réalisations ont été constatées, et qui par la
suite ont été suivies des différents problèmes
rencontrés par eux. Le tour revient maintenant à une autre
analyse qui porte sur la population sénégalaise, tout en
proposant des recommandations (II).
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Chapitre II : La population
sénégalaise face à l'information et à la
sensibilisation sur la Propriété Intellectuelle
Dans cette partie, il s'agira pour nous de présenter la
réalité sénégalaise face à la
Propriété Intellectuelle (Paragraphe 1), grâce aux
résultats issus de l'administration d'un guide d'entretien, et ensuite
faire des recommandations aussi bien pour la population que pour les
différentes institutions ayant la charge la Propriété
Intellectuelle (Paragraphe 2).
Section 1: La méconnaissance de la population
sénégalaise face à la Propriété
Intellectuelle
Pour constater la méconnaissance de la population
sénégalaise face à la Propriété
Intellectuelle, nous avons utilisé un guide d'entretien. Toutefois, dans
notre cas, ne pouvant pas appliquer ce guide à toute la population
sénégalaise qui s'élève à 11,9 millions
d'habitants d'après le recensement de juillet 200661,
nous avons opté pour la méthode du choix raisonné,
qui nous permet de sélectionner des interviewés en fonction de la
capacité à nous fournir des informations pertinentes.
Le guide d'entretien qui suit s'applique à 2 (deux)
catégories : professionnels (Paragraphe 1) et non professionnels
(Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le monde du travail
61
http://www.au-senegal.com/Population.html
(Consulté en Janvier 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Il s'applique à quelques personnes qui travaillent et
que nous avons jugées aptes à avoir été en contact
au moins une fois avec une activité de sensibilisation ou d'information
à la Propriété Intellectuelle. Ainsi, nos cibles sont les
avocats, les artisans, les commerçants formels ou informels et le
personnel des entreprises.
1- Avocats
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la Propriété
Intellectuelle ?
|
Avez-vous déjà eu des cas de
Propriété Intellectuelle ?
|
Avez-vous participé à des programmes de
Propriété Intellectuelle ?
|
Avocat SM
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Avocat GEHM
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Avocat MB
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Tableau Numéro 4 : Résultats des
avocats (Carmélita, 2009-2010)
De ces résultats, on peut retenir que (trois) 3 avocats
sur (trois) 3 interrogés au Palais de Justice connaissent la
Propriété Intellectuelle. Toutefois, la question qui se pose est
celle de l'étendue ou de la profondeur de leurs connaissances. S'agit-il
des connaissances élémentaires, moyennes ou expertes ?
Ensuite, deux (2) avocats sur trois (3) ont déjà
connu des cas de Propriété Intellectuelle. Ce qui veut dire que
si l'on répond à la question précédente, en ce qui
concerne les connaissances des deux (2) avocats qui ont déjà eu
des cas de Propriété Intellectuelle, on peut sous-entendre qu'ils
ont des connaissances moyennes. Car pour pouvoir traiter des cas de
Propriété Intellectuelle, il faut au moins avoir ce niveau.
Même, si ce niveau de connaissance peut être remis en cause par le
fait qu'un avocat sénégalais pendant l'année 2009, ayant
une
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
affaire sur le droit d'auteur avait utilisé la loi de
1973 au lieu de celle de 2008. Ce qui coûta très gros à son
client qui s'est vu être débouté. Par conséquent, on
peut se poser la question de savoir si ces différents avocats
s'actualisent dans la prise de connaissances des dispositions se
référant à la Propriété Intellectuelle.
Enfin, un seul avocat sur trois (3) affirme avoir
participé à un programme de Propriété
Intellectuelle. La question serait de savoir quel est le mode d'information qui
a été utilisé par l'une des institutions en charge de la
Propriété Intellectuelle afin de véhiculer le message.
Estce par le bouche à oreille ; par spots publicitaires, par prospectus,
par affiches ?
Au-delà de tout cela, deux (2) avocats n'ont pas
participé à un programme de la Propriété
Intellectuelle, or ces programmes sont généralement des mises
à niveau. De ce fait, si les avocats qui sont censés aider la
population en les défendant tout en les conseillant, sur tous les cas
que celle-ci peut rencontrer, s'agissant de la Propriété
Intellectuelle, la non connaissance des avancées permet d'induire et
fausser le jugement même de tout un chacun.
D'où l'utilité pour un avocat de connaître
de tous points surtout dans le contexte sénégalais avec la notion
du juge unique, qui renvoie la compétence du juge sur tous les points
ainsi en est il aussi pour l'avocat.
Après les avocats, il y a les artisans.
2- Artisans
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la Propriété Intellectuelle?
|
Avez-vous déjà eu des cas de
Propriété Intellectuelle ?
|
Avez-vous participé à des programmes de
Propriété Intellectuelle ?
|
Artisan 1
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Artisan 2
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Artisan 3
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal Tableau Numéro 5: Résultats des
artisans (Carmélita, 2009-2010)
Les artisans trois (3) sur trois (3) connaissent la
Propriété Intellectuelle. Ils la connaissent car chaque jour ils
frôlent l'un des actifs de la Propriété Intellectuelle.
Nonobstant ce qui précède, un (1) artisan sur trois (3) a
déjà eu une affaire sur la Propriété
Intellectuelle, c'est vrai que tous devraient avoir eu des cas. Toujours deux
(2) personnes sur trois (3) ont déjà participé à
des programmes soit comme étant acteur lors des caravanes soit comme
invité à ces programmes en Propriété
Intellectuelle.
Avec les artisans, on se rend compte qu'ils sont assez
informés et qu'ils connaissent par conséquent leurs droits.
Les commerçants à leur tour méritent de
répondre à ce guide d'entretien.
3- Commerçants
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la PI ?
|
Avez-vous déjà eu des cas de PI ?
|
Avez-vous participé à des programmes de PI ?
|
Commerçant 1
|
Non
|
Non
|
Non
|
Commerçant 2
|
Non
|
Non
|
Non
|
Commerçant 3
|
Non
|
Non
|
Non
|
Tableau Numéro 6: Résultats des
commerçants (Carmélita, 2009-2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Il ressort de ces données qu'aucun commerçant
sur trois (3) ne connait la Propriété Intellectuelle, ni n'a eu
des cas en Propriété Intellectuelle, mais encore n'a pas
participé à un programme. Dans cette analyse, on peut avancer que
les commerçants vendent des produits aussi bien littéraires et
artistiques ou bien des produits industriels sans connaître leur
portée.
Or, le Titre VI62 de l'Accord de Bangui, dans ses
articles 37 à 46 évoquent les pénalités pour toute
personne qui vend ou met en vente des produits contrefaits concernant les
actifs de la Propriété Intellectuelle. A cet effet, il s`expose
et expose les acheteurs. Toutefois, on peut se demander pourquoi est ce qu'ils
ne connaissent pas la Propriété Intellectuelle ? Est-ce par
mauvaise publicité, ou mauvais moyen de communication ? Quand on sait
que parfois la brigade et le BSDA font des descentes dans tout le
Sénégal, comment peuvent-ils ignorer la Propriété
Intellectuelle ?
Une réponse peut être proposée. La
population sénégalaise a pour langue nationale le Wolof, et la
majorité des commerçants sont illettrés donc n'ont pas
d'opportunité de prendre connaissance de ces programmes.
Analysons maintenant le cas des entreprises
4-Entreprises
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la PI ?
|
Avez-vous déjà eu des cas de PI ?
|
Avez-vous participé à des programmes de PI ?
|
Entreprise K. SA
|
Non
|
Non
|
Non
|
Entreprise VA S.A.
|
Non
|
Non
|
Non
|
Entreprise MA S.A
|
Non
|
Non
|
Non
|
62
http://www.oapi.wipo.net/doc/fr/accordbangui.pdf
(consulté en Février 2010)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal Tableau Numéro 7: Résultats des
entreprises (Carmélita, 2009-2010)
Sur trois (3) entreprises interrogées au travers de son
personnel, aucune ne connaît la Propriété Intellectuelle,
ce qui est un paradoxe, car ces entreprises sont les premiers usagers des
actifs de la Propriété Intellectuelle. Utilisant
généralement les noms commerciaux, les marques et mêmes
créant des inventions. Ces entreprises, de par leur personnel ne savent
pas qu'ils utilisent la Propriété Intellectuelle. C'est sûr
que cette tâche doit revenir au Conseiller Juridique de l'entreprise.
Toutefois, les représentants de ces entreprises ont dü participer
à un programme de Propriété Intellectuelle, mais par ces
résultats ils affirment le contraire.
Aussi, après un stage au SPI, le constat qui est fait
montre que ces entreprises ignorent non seulement les lois de ce pays en
matière de Propriété Intellectuelle, mais aussi les
dispositions internationales. Comme exemple, selon la loi, l'enregistrement au
Registre Commerce et de Crédits Mobiliers donne automatiquement droit
à l'enregistrement du nom commercial. Mais ces mêmes entreprises
se tournent encore vers le SPI afin de protéger leur nom commercial. Ce
qui conduit à un double enregistrement de leur part dû simplement
à l'ignorance de leurs droits et obligations.
La deuxième catégorie concerne les
non-professionnels
Paragraphe 2 : Le monde non professionnel
Le monde non professionnel se compose des étudiants, des
élèves, des ménages et des hommes de la rue.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
|
L'information et la sensibilisation sur la
1- Etudiants
|
protection des droits de la Propriété
Intellectuelle au Sénégal
|
|
Codes / Questions
|
Connaissez- vous la PI
|
Connaissez-vous les institutions chargées de la PI
|
Avez-vous participé à des programmes de PI
|
Etudiant B. UDB 2ème année
Langues appliquées à l'administration des
affaires
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Etudiant L. UDB 2ème année
Langues appliquées à l'administration des
affaires
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Etudiant A.S. UCAD, 3ème année
Anglais
|
Non
|
Non
|
Non
|
Etudiant F. UCAD DEA Gestion
|
Non
|
Non
|
Non
|
Etudiant S. UCAD 4ème année Droit
|
Non
|
Non
|
Non
|
Etudiant F B. ISM, 3ème année DSG
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Etudiant T. A. ISM 3ème année finance
|
Non
|
Non
|
Non
|
Etudiant E.H.M.D. ISM 1ère année
Bachelor of International management
|
Non
|
Non
|
Non
|
Tableau numéro 8 : Résultats des
étudiants
|
(Carmélita 2009-2010)
pour l'obtention du diplôme de Master II en Génie
Juridique, option Juridique des Affaires
38
Gestion
|
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE
|
Les étudiants en formation, donc les futurs dirigeants
de demain, méritent une attention particulière. Sur huit (8)
étudiants interrogés dont deux de l'Université Dakar
Bourguiba, trois (3) de l'Université Cheick Anta Diop et trois (3)
autres de l'Institut Supérieur de Management, cinq (5) sur huit (8)
affirment ne pas connaitre la Propriété Intellectuelle.
Comment des intellectuels à l'heure actuelle, où
des avancées technologiques qui nous mettent tous les jours face soit
aux inventions soit aux marques et autres, méconnaissentils la
Propriété Intellectuelle ? De plus, de nos jours dans ces
universités, on constate que tous les étudiants ont au moins une
clé USB ou un iPod et, ce malgré le coût. Car, en ce moment
il est difficile de s'en passer. Est-ce parce que les universités n'ont
pas inséré de manière obligatoire des cours sur la
Propriété Intellectuelle dans leurs programmes ? Pour ces
universités qui se démarquent, en mentionnant au moins une fois
la Propriété Intellectuelle dans leurs programmes, il faut dire
que c'est très encourageant. Toutefois, ils devront approfondir ces
cours.
A la question de savoir si les étudiants connaissaient
les institutions chargées de la Propriété Intellectuelle
au Sénégal, étant une question dichotomique, donc soit oui
soit non aucun des étudiants n'a pu dire qu'elles étaient les
institutions en charge de la Propriété Intellectuelle. Toutefois,
en évoquant les droits d'auteur trois (3) sur huit (8) on pu mentionner
le BSDA. Surement à cause de son affaire avec la radio Walfadjiri, qui a
quand méme attiré l'attention des médias et de la
population par les différentes manifestations observées à
Dakar.
Enfin, en ce qui concerne la participation des
étudiants à une activité de la Propriété
Intellectuelle au Sénégal, tous les huit (8) ont affirmé
n'avoir jamais participé à de telle activité. Méme
quand on sait que le BSDA au cours de ses trois (3) dernières
années s'est retrouvé à l'UCAD, l'UDB. Et que les
étudiants de ces universités disent ne pas connaitre et n'avoir
pas participé à de telles activités malgré les
spots publicitaires, les brochures et méme les bouches à
oreilles. De plus, rajoutons que les intellectuels sont à la recherche
du savoir car à l'école ou bien à l'université,
tout ne nous est pas donné.
Nous continuons ce guide d'entretien avec les
élèves.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation
2- Elèves
|
sur la protection des droits de la Propriété
Intellectuelle au Sénégal
|
|
Codes / Questions
|
Connaissez- vous la PI ?
|
Connaissez-vous les institutions chargées de la PI ?
|
Avez-vous participé à des programmes de PI ?
|
Elève M. Lycée Lamine Gueye, 2nde
|
Non
|
Non
|
Non
|
Elève M. Lycée Lamine Gueye,
1ère
|
Non
|
Non
|
Non
|
Elève M. Lycée Lamine Gueye, Tle
|
Non
|
Non
|
Non
|
Tableau numéro 9 : Résultats des
|
élèves (Carmélita 2009-2010)
élèves, futurs destinataires et détenteurs
des droits méritent
On constate que les élèvent ne connaissent pas
la
jamais entendu parler des institutions de la
Propriété
pendant laquelle le plus grand nombre d'actions de a
été mené. Dans ce cas, comment est-ce possible qu'aucun
lectuelle ?
MEMOIRE pour l'obtention du diplôme de Master II en
Génie Juridique, option Gestion Juridique des Affaires
40
|
Après les étudiants, les également une
attention particulière. Propriété Intellectuelle, ils
n'ont Intellectuelle. Or, 2008 a été l'année
sensibilisation et d'information élève ne connaisse la
Propriété Intel
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet,
|
3- Ménages
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la PI
|
Connaissez-vous les institutions chargées de la PI
|
Avez-vous
participé à des programmes de PI
|
Ménage 1
|
Non
|
Non
|
Non
|
Ménage 2
|
Non
|
Non
|
Non
|
Ménage 3
|
Non
|
Non
|
Non
|
Tableau numéro 10 : Résultats des
ménages (Carmélita 2009-2010)
En ce qui concerne le ménage, il s'entend dans notre
travail comme des femmes au foyer, et qui n'exercent aucune activité
mais qui sont susceptibles d'être au contact d'un spot publicité,
d'une affiche, d'une émission radio.
Ces différents ménages interrogés
à savoir trois sur trois n'ont donné aucun résultat
permettant d'évoquer la connaissance de la Propriété
Intellectuelle. Or, cette cible devrait être la plus utilisée car
elles utilisent généralement les moyens de communications pour
s'informer tels que la radio, la télévision, etc. Mais encore
l'analyse du cas de ces femmes est très intéressante dans la
mesure où elles éduquent souvent les enfants.
Après les ménages, le tour revient aux hommes de
la rue.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
4- Hommes de rue
Codes / Questions
|
Connaissez-vous la PI
|
Connaissez-vous les institutions chargées de la PI ?
|
Avez-vous
participé à des programmes de PI ?
|
Homme de rue 1
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Homme de rue 2
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Homme de rue 3
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Tableau numéro 11 : Résultats des
hommes de rue (Carmélita 2009-2010)
Trois (3) hommes sur trois (3) interrogés dans la rue
ne connaissent pas le Propriété Intellectuelle. Toutefois, trois
hommes sur trois connaissent les institutions en charge de la
Propriété Intellectuelle. En fait, il faut dire qu'ils ne
connaissent que le BSDA. De plus, ces hommes n'ont pas participé
à des programmes de Propriété Intellectuelle.
La méconnaissance de la Propriété
intellectuelle au Sénégal par ces différentes
catégories est confirmée par les flagrants délits (voir
annexe 5) enregistrés au Tribunal Régional Hors Classe de Dakar
sur les 3 (trois) dernières années, qui pouvaient porter sur le
vol, la contrefaçon des billets de banque, la contrefaçon des
oeuvres littéraires et artistiques, détournement de mineurs,
exploitation d'un réseau de télécommunication sans
autorisation administrative, occupation de terrain appartenant à autrui
et bien d'autres cas se référant aux flagrants délits.
Seuls les cas se référant à la Propriété
Intellectuelle nous intéressent (annexe N°5).
En 2007, le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar a
enregistré 6050 affaires contentieuses se référant aux
flagrants délits. Sur ces 6050 cas, seuls 57 cas de
Propriété
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Intellectuelle ont été portés devant ce
Tribunal Régional Hors Classe de Dakar. Est-ce par ignorance, ou par
négligence que cette population s'abstient ?
Ensuite en 2008, 6078 cas ont été
enregistrés par le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar, mais
sur ces 6078 cas seuls 102 cas concernaient les actifs de la
Propriété Intellectuelle. Pour cette année 2008, il faut
noter que les cas en Propriété Intellectuelle ont
été multipliés par deux. Tout en sachant que cette
méme année s'effectuait à Dakar la Conférence
Internationale sur la Propriété Intellectuelle avec une forte
médiatisation.
Enfin, en 2009, nous avons pu relever 6001 cas, soit 35 affaires
concernant les actifs de la Propriété Intellectuelle. Ici, on
constate une baisse considérable des affaires contentieuses.
Graphique 1 : Flagrants
délits de 2007 à 2009 au Sénégal
20li7s
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Ce graphique présente les différentes affaires
portées devant le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar pendant
les trois (3) dernières de 2007 à 2009.
Après ce premier graphique, nous avons les cas de
flagrants délits concernant la
PropriétéIntellectuelle de 2007 à 2009.
Graphique N°2 :
Flagrants délits sur la Propriété Intellectuelle de
2007-2009
Présentons maintenant la part totale des contentieux en
flagrants délits sur les 3 ans
Graphique N°3 :
Flagrants délits totaux sur les 3 années
écoulées
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
En estimant le fait que chaque jour est porteur d'une atteinte
aux droits de la PropriétéIntellectuelle, les trois
dernières années sont multipliées par 3. Ce qui nous donne
un total de 1095 Jours. En présentant ces résultats en
pourcentage, il revient à 15% sur 85 % des atteintes aux droits de la
Propriété Intellectuelle.
Au-delà, de cette présentation une autre devrait
attirer notre attention. Il s'agit de la suivante :
Graphique N°4 : Total
des flagrants délits sur le total des flagrants délits en
PI
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
A la lumière de ce qui précède, on peut
affirmer que la Propriété Intellectuelle n'est pas assez connue
au Sénégal. Si à la capitale la population est mal
informée, combien de fois celle des régions ?
A côté, un autre problème qui ne permet
pas la vulgarisation de la Propriété Intellectuelle reste la
langue française.
La langue nationale du Sénégal est le Wolof,
mais l'on constate que les thèmes des séminaires, des ateliers ou
des journées portes ouvertes sont en français. Un français
parfois assez soutenu qui ne favorise pas l'intérêt de la
population. Comme exemple, on peut citer le Séminaire CISAC sur
l'exploitation des OEuvres dans l'environnement Numérique,
organisé à Dakar du 21 au 23 Octobre 200863. Si l'on
arréte une personne encore dans la rue pour lui demander ce qu'il entend
par ce sujet, méme un intellectuel ne pourrait pas situer avec
exactitude le sujet. Par conséquent, le thème doit être
explicite et refléter non seulement les besoins de la population mais
encore formulé dans un français assez simple qui permettra
à
63
http://www.bsda.sn/archivesbsda.html
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
tout un chacun de trouver son intérêt. Car un
message quand il est émis doit avoir un feedback, c'est-à-dire un
retour d'information.
Dans le but d'avoir un retour d'information et un changement
de comportement invitant chaque sénégalais à se tourner
vers les actifs de la Propriété Intellectuelle, il nous semble
opportun de faire des recommandations générales.
Section 2 : Recommandations générales
Vu les différentes analyses portées sur cette
étude, des recommandations pour la population (Paragraphe 1), ainsi que
pour les institutions chargées de la Propriété
Intellectuelle doivent être proposées pour l'amélioration
des activités de sensibilisation et d'information au
Sénégal (Paragraphe 2)
Paragraphe 1 : Recommandation pour la population
Deux recommandations sont à faire :
D'abord, la population sénégalaise est une
population très fermée. Ainsi, il est important pour celle-ci
d'aller vers l'information. Elle doit se tourner vers l'information dans le
sens où, elle apparaît comme la principale exploitante des actifs
de la Propriété Intellectuelle.
Ensuite, comme autre recommandation, il est important que la
population puisse apprendre à payer le prix. Car, au bout du compte, le
paiement des droits d'enregistrement pour la protection des droits de la
Propriété Intellectuelle n'est qu'un investissement non seulement
à long terme mais aussi confère tous les droits sur l'actif
protégé. Il est d'autant plus vrai que la population
sénégalaise à un revenu bas. Mais par la protection de son
actif, un intérêt futur et conséquent naît.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au Sénégal
Enfin les recommandations pour les institutions sénégalaises
en charge de la PI. Paragraphe 2: Recommandations pour les
différentes institutions sénégalaises
Les recommandations à faire aux institutions en charge de
la Propriété Intellectuelle sont multiples.
D'abord, il est important pour les institutions de
réellement étudier le contexte sénégalais
avant de faire une sensibilisation, en d'autres termes, ces
institutions doivent contextualiser les actions de sensibilisation et
d'information. La contextualisation renvoie à adapter les actifs de la
Propriété Intellectuelle aux besoins de la population.
Ensuite, il va falloir définir les
stratégies de
sensibilisation64.
C'est-à-dire comment allez vers la population
sénégalaise ? Quelles sont les activités qui peuvent
interpeler la population sénégalaise celles qui ne leur seront
pas étrangères ?
C'est en trouvant des thèmes intéressants et
captivants dans un langage pas très soutenu, langage accessible à
toute catégorie sociale. Mais encore plus des thèmes
traduits en Wolof, en Pulaar, en Diola, en Mandingue, en Soninké, en
Bassari et Bédik ou
Sérères65 selon que l'on se trouve dans
les différentes régions du Sénégal. Le BSDA a
commencé ces types de sorties. En d'autres termes, le BSDA a
organisé des activités dans certaines langues du
Sénégal. Et en ce moment, il cherche à traduire la loi
2008 dans les différentes langues du pays afin de rendre cette loi
accessible à tout un chacun.
Méme s'il est vrai que la détermination de la
cible est très importante, car c'est elle qui va permettre de
déterminer le message à apporter. Selon que l'on se trouve en
présence des étudiants ; élèves ; entrepreneurs,
commerçants du marché de Sandaga ou autres, le message n'est pas
le méme.
64 Guide OMPI de sensibilisation a la
Propriété Intellectuelle, publication de l'OMPI N°1002 F,
page 4 65
http://www.au-senegal.com/Population.html
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Puis, il est intéressant d'évoquer les
moyens de communication66.
Les moyens de communications sont très
déterminants et varient comme le budget alloué face aux
différentes activités à organiser. Ils sont ceux qui
parleront plus forts avant l'échéance de la date correspondante
à l'activité programmée. Ils peuvent stimuler ou pas le
désir d'assister au séminaire ou autres.
Cette communication peut se faire par mails, en utilisant
internet, par la publication et autres documents imprimés ;
émissions de radiodiffusion et vidéo du service public ; relation
avec les médias ; porte-parole ; manifestations67. Par
publication et autres documents imprimés, il peut s'agir des brochures,
des prospectus, « bande dessinée accessible à tous en Wolof,
en Diola, en Sérère, en Pulaar et en français
»68 et même dans toutes les autres langues du
Sénégal. Quoique, comme mode de communication, toute institution
peut trouver un slogan facile à mémoriser et qui inviterait
simplement la population. Comme exemple pour le SPI, en prenant un actif de la
Propriété Intellectuelle on peut proposer « Protege
ta marque c'est facile !!! » que l'on peut apposer sur des
portes- clés, des autocollants.
Une communication qui paraît aussi importante c'est
celle des différentes institutions entre elles. Il semble
nécessaire que les différentes institutions puissent travailler
ensemble. Tel est le cas à améliorer entre le SPI et la brigade
nationale de lutte contre la piraterie et la contrefaçon.
Au-delà de tout, il est capital que les
campagnes de sensibilisation et d'information soient constantes, au
moins organisées tous les 3 (trois) mois ou 6 (six) mois. Tout en
prenant des mesures d'accompagnement afin de permettre l'évolution de
ces campagnes, en utilisant à la fin de chaque campagne un
système d'évaluation dans le but de connaître les
avancées de leurs investigations.
66 Guide OMPI de sensibilisation a la
Propriété Intellectuelle, publication de l'OMPI N°1002 F,
page 19
67 Guide OMPI de sensibilisation a la
Propriété Intellectuelle, publication de l'OMPI N°1002 F,
page 19
68 Ibrahima Diop, Conception d'un projet de
renforcement des capacités de sensibilisation et de promotion des droits
de la PropriétéIntellectuelle au
Sénégal, Université Lumière Lyon 2,
Faculté de sciences économiques et de gestion , septembre 2006
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Pour une meilleure sensibilisation, l'OAPI dont est membre le
Sénégal et qui est représenté par le SPI doit
revoir le tarif d'enregistrement pour les actifs de la
propriété industrielle (annexe N°6). Car même
si la population est informée, elle est reste réticente par
rapport au coût jugé élevé pour les usagers, tout en
sachant que le but recherché est le changement de comportement de la
population, il va falloir trouver encore un palliatif.
Enfin, une recommandation qui n'a pas été
soulevée tout au long de ce travail est celle de
l'établissement d'un programme scolaire et universitaire
basé sur la Propriété Intellectuelle et
institué par le Gouvernement afin de faciliter la connaissance de la
Propriété Intellectuelle, mais aussi de susciter la
création et l'impulsion de l'invention. Précisons que
l'Université Cheick Anta Diop a un programme déjà
établi mais inopérant depuis quelques années.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle a été un
sujet très vaste, nous n'avons pas la prétention d'avoir tout
traité.
Mais s'étant tourné vers l'essentiel, il
s'agissait de voir dans un premier temps la consécration juridique de
l'obligation d'information et de la sensibilisation en matière de
Propriété Intellectuelle au Sénégal. Dans cette
partie, il était question de présenter les différentes
conventions ou traités qui mentionnent l'obligation pour la population
d'être informée et d'être sensibilisée. C'est au
travers des textes internationaux comme nationaux qui doivent faire l'objet
d'une vulgarisation, que les institutions chargées de la
Propriété Intellectuelle établissent des activités
de sensibilisation et d'information au Sénégal. Toutefois, ces
institutions dans le cadre du Sénégal ont réalisé
plusieurs activités, tout en soulignant les problèmes
rencontrés par eux dans le cadre de leurs missions.
Ensuite dans la poursuite de notre travail, la deuxième
partie consistait à évoquer la population
sénégalaise face à la Propriété
Intellectuelle qui s'analysait par le fait d'appliquer un guide d'entretien
à différentes catégories, par la méthode des choix
raisonnés. On constate que la Propriété Intellectuelle est
méconnue au Sénégal par la population. C'est dans ce cadre
qu'il nous a semblé opportun de faire des recommandations
précises, dans le but d'améliorer le mode d'information et de
sensibilisation pratiqué au Sénégal.
Ainsi, l'affirmation faite par M. Kamil Idris selon laquelle
il y a « absence d'information », est très fondée.
L'information et la sensibilisation sont la base de toute avancée. La
Propriété Intellectuelle est très importante de nos jours,
car elle nous permet de jouir de nos droits. Mais, comment jouir de nos droits
si on ne les connaît pas ?
Les institutions qui ont la charge d'informer et de
sensibiliser la population doivent jouer pleinement leurs rôles au
Sénégal.
Mais au-delà de tout, la nécessité d'une
implication étatique est obligatoire pour un développement de
chaque pays, en particulier celui du Sénégal en matière de
Propriété
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Intellectuelle. En portant notre étude sur l'information
et la sensibilisation sur la protection des droits de la
Propriété Intellectuelle, d'autres sujets peuvent être
soulevés :
- la nouvelle tarification portant sur l'enregistrement des
droits des actifs de la Propriété Intellectuelle ;
- les universités sénégalaises et la
Propriété Intellectuelle ; - l'Etat sénégalais et
la Propriété Intellectuelle.
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
ANNEXE 1 : Décret N° 86-784 du 30
Juin 1986 modifiant le décret N°76-780 du 23 Juillet 1976
relatif au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier et la Loi N°
86-03 du 24 Janvier 1986 complétant l'article du code de
Commerce
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
ANNEXE 2 : Décret N° 2001-211 du 13
mars 2001 portant création et fixant les règles d'organisation
et de fonctionnement de l'ASIT
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal
ANNEXE 3 : Photos du Bureau
Sénégalais du Droit d'Auteur
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
55
ANNEXE 4 : Décret portant création
de la Brigade Nationale de lutte contre la Piraterie et la
Contrefaçon
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
ANNEXE 5 : Flagrants délits sur la
Propriété Intellectuelle enregistrés au Tribunal Hors
Classe de Dakar
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
ANNEXE 6 : Système de taxes ( OAPI) sur
les brevets, modèles et dessins industriels et les
marques
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Dictionnaire de la langue française, 2003,
édition Maxi-livres ;
- Didier Martin, Droit Civil et Commercial
Sénégalais, les Nouvelles éditions Africaines,
Dakar-Abidjan-Lomé 1982 ;
- Lexique des termes juridiques, 14ème
édition. Ouvrages spécialisés :
- Brevets, publication de l'OMPI, N° 485 (F) ;
- Comprendre le droit d'auteur et les droits connexes,
publication de l'OMPI N° 909 (F)
- - Déborah E. Bouchoux, La
Propriété Intellectuelle, le droit des marques, le droit des
brevets d'inventions et des secrets commerciaux, édition Nouveaux
Horizons ;
- Guide OMPI de sensibilisation à la
Propriété Intellectuelle, publication de l'OMPI N°1002 F,
page 4 ;
- - Guide OMPI, sensibilisation à la
Propriété Intellectuelle, publication de l'OMPI N°1002
F ;
- Ibrahima CAMARA, Le Statut Juridique de la
Contrefaçon les Phonogrammes et des OEuvres Littéraires et
Artistiques au Sénégal, Editions Juridiques Africaines,
Dakar Mars 1993 ;
- - Ibrahima Diop, Conception d'un projet de
renforcement des capacités de sensibilisation et de promotion des droits
de la Propriété Intellectuelle au Sénégal,
Université Lumière Lyon 2, Faculté de sciences
économiques et de gestion , septembre 2006 ;
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
- La Propriété Intellectuelle et toi,
publication de l'OMPI N°907 (F) ; - Le droit d'auteur,
publication de l'OMPI N° 484 (F) ;
- Liberté et Droit de Propriété,
Actes de la Conférence : « liberté et droit de
Propriété » organisée par la Fondation
Friedrich Naumann pour la Liberté, le
Samedi, 23 mai 2009 à l'hôtel Pullman Dakar
Téranga, Dakar- Sénégal - L'invention est
chez vous, publication de l'OMPI N°865 (F) ;
- Tirer les leçons du passé, créer
l'avenir : les arts et le droit d'auteur, publication de l'OMPI
N° 935 (F), édition Mars 2008 ;
- Tirer les leçons du passé, créer l'avenir
: Inventions et brevets, publication de l'OMPI N° 925 (F), Mars
2006.
Articles et contributions
- Magazine de l'OMPI, Genève-Octobre 2006, N°5, pages
4 ; 8 ; 9 et 12 ; - Magazine de l'OMPI, Genève-Décembre 2006,
N°6, page 21 ;
- Magazine de l'OMPI, Genève-Avril 2007, N°2, page 14
;
- OAPI Magazine, Janvier-Mars 2009, N°004
- OAPI Magazine, Décembre 2009, N°006
- OAPI Magazine, Novembre 2008, N°003, édition
spéciale
- Principes directeurs pour l'élaboration d'une
politique de Propriété Intellectuelle à l'intention des
universités et des instituts de recherche-développement,
publication de l'OMPI N° 848 (F)
- Revue de l'OMPI, Genève
ÀNovembre/Décembre, N°6, 2004, pages 22et 25 ;
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
Webographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_mondiale_de_la_propriété_intellectuelle
http://www.boip.int/fr/generalIP.html
http://www.bsda.sn/presentation.html
http://www.opic.ic.gc.ca/eic/site/cipointernet-internetopic.nsf/fra/accueil
http://pame.european-patent-office.org/pubs/oapi/pdf/snlsen.pdf
http://www.wipo.int/members/fr/contact.jsp?countryid=38
http://www.wipo.int/export/sites/www/about-ip/fr/worldip/2002/swf/datafr/content1.swf
http://www.wipo.int/ip-outreach/fr/
http://www.wipo.int/sme/fr/best_practices/france_awareness_raising.htm
http://www.wipo.int/wipo_magazine/fr/2006/05/article_0002.html
http://www.wipo.int/meetings/fr/doc_details.jsp?doc_id=59854
http://www.wipo.int/wipo
magazine/fr/2007/05/article 0003.html
Documents officiels
- Accord entre l'Organisation Mondiale de la
Propriété Intellectuelle et Organisation Mondiale du Commerce
(1995), Accord sur les Aspects des Droits de la Propriété
Intellectuelle qui touchent au Commerce (1994), publication de l'OMPI N°
223 (F)
- Décret N°2001-211 du 13 mars 2001, Portant
création et fixant les règles d'organisation et de fonctionnement
de l'Agence Sénégalaise pour l'Innovation Technologique (ASIT)
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
- Décret N° 2006.1398, portant création de la
Brigade Nationale de Lutte contre la Piraterie et la Contrefaçon
- Décret N°86-784 du 30 Juin 1986 modifiant le
décret N° 76-780 du 23 Juillet 1976 au relatif Registre du Commerce
et du Crédit mobilier
- Loi N° 86-03 du 24 Janvier 1986 complétant
l'article 632 du Code de Commerce
- Loi N°2008-09 du 25 Janvier 2008 sur le Droit d'auteur et
les droits voisins au
Sénégal
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
TABLE DES MATIERES
Sommaire..................................................................................................I
Dédicace...................................................................................................II
Remerciements............................................................................................III
Listes des acronymes et
abréviations...............................................................
...IV
Glossaire...................................................................................................V
Introduction................................................................................................1
Chapitre I : La consécration juridique de
l'obligation d'information et de sensibilisation en
matière de Propriété Intellectuelle au
Sénégal.......................................................5
Section 1 : L'arsenal juridique de l'information et de
la sensibilisation .........................5 Paragraphe 1 : Actes
internationaux.....................................................................5
Paragraphe 2 : Actes
nationaux.........................................................................10
Section 2: Les institutions chargées de
l'information et de la sensibilisation .................12 Paragraphe 1
: Propriété
industrielle...................................................................12
Paragraphe 2 : Propriété littéraire et
artistique........................................................22
Chapitre II : La population sénégalaise face à
l'information à et la sensibilisation sur la
propriété
intellectuelle...................................................................................32
Section 1: Evaluation de la PI au
Sénégal......... ............................................
......32
Paragraphe 1 : Le monde du travail :
..................................................................32
Paragraphe 2 : Le monde non
professionnel................... ....................................
37
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
L'information et la sensibilisation sur la protection des
droits de la Propriété Intellectuelle au
Sénégal Section 2 : Recommandations
générales~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~..47
Paragraphe 1 : Recommandations pour la population
sénégalaise~~~~~~~~~~..47 Paragraphe 2:
Recommandations pour les différentes institutions
sénégalaises~~~~~..48
Conclusion 51
Annexe ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 53
Bibliographie~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.59 Table des
matieres~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.63
Mlle Carmélita Malaîka Eteno Ozoumet, MEMOIRE pour
l'obtention du diplôme de Master II en Génie Juridique,
option Gestion Juridique des Affaires
|