Conclusion générale
Il était question dans ce travail de répondre
à la question de savoir quelle est la contribution du secteur transport
dans l'amélioration des échanges entre les pays de la zone CEMAC.
Au terme de cette étude il ressort que :
· Le système de transport dans l'espace CEMAC est
encore faible, mais il s'améliore peu à peu grâce au
bitumage progressif des axes communautaires. Le transport routier
représente 90% du transport interurbain, mais les liaisons physiques et
les services proposés sont insuffisants.
· Les réseaux ferroviaires ne sont pas assez
denses, encore moins connectés entre eux.
· De nombreux ports maritimes luttent pour offrir des
services compétitifs et les voies de navigation intérieure sont
très peu intégrées au réseau de transport.
· Le transport aérien n'a pas pleinement
bénéficié de la décision de Yamoussoukro
adopté en 1999 qui prône l'intégration régionale des
compagnies aériennes de la SR.
Sur les routes, les conditions s'améliorent lorsque les
pratiques recommandées par le programme de transport pour l'Afrique
subsaharienne (SSATP) ont été mises en oeuvre. Les frais de
transport demeurent toutefois élevés, beaucoup plus que dans
d'autres régions en développement. Ils représentent en
moyenne 14% de la valeur totale des exportations par rapport à 8,6% pour
l'ensemble des pays en développement, et, ils sont encore plus
élevés pour de nombreux pays enclavés tels que le Malawi
56%, le Tchad 52%) et le Rwanda 48% (CEA 2004).
Les pays de la SR regorgent d'un potentiel énorme en
ressources naturelles comme le pétrole, le cacao, le café, le
diamant, l'or, le bois etc. L'insuffisance ou l'absence d'infrastructures de
communication adéquates et des barrières diverses, freinent la
compétitivité de ces produits sur le plan international. Le
niveau d'échanges sous régional reflète la qualité
de son système de transport. Il est donc indispensable de
développer aussi bien les échanges intra régionaux que les
échanges multilatéraux. Ceci suppose le développement du
système de transport, la mise en place des critères permettant la
promotion des échanges. Toutefois, pour capitaliser les efforts
déjà consentis par les Etats membres de la CEMAC, la prise en
compte des échanges informels doit être accentuée. Le
système de transport contribuerait efficacement à faciliter les
échanges grâce à la réalisation des projets
d'infrastructures de transport en cours et la qualité du service qui
passe par la formation des acteurs du transport.
La facilitation des échanges ne peut prospérer
que dans le cadre d'une économie reformée. D'où la
nécessité entre autres de :
· doter les économies d'infrastructures de
qualité (routes, télécommunications, etc.) ;
· accélérer la mise en place de la
réforme portuaire du Cameroun (la modernisation en cours des
infrastructures du Port de Douala devrait accélérer la
réduction des délais de passage) ;
· réduire autant que possible les obstacles aux
échanges entre les économies ;
· appliquer les textes réglementaires notamment la
libre circulation des personnes et des biens ;
Dans cette nouvelle économie de communication
instantanée, où de plus en plus tout ce qui touche au commerce
des biens et services, se fait électroniquement, c'est plus que jamais
au niveau de la livraison, autrement dit des transports et de la logistique que
se trouve le principal goulot d'étranglement de l'économie.
Le franchissement des frontières nationales -- ports,
aéroports, postes frontières routiers -- impose aux
expéditions, à l'entrée comme à la sortie, un
ensemble complexe de formalités. Les pays qui font le nécessaire
pour que ces formalités soient effectuées dans les meilleures
conditions de coût et de rapidité possibles, en tenant
dûment compte des contrôles nécessaires pour protéger
l'intérêt du public, bénéficient de nombreux
avantages. Ils attirent les investissements étrangers directs
destinés à établir des structures d'importation, de
production et de distribution qui, de ce fait créeront des emplois. Ils
luttent contre la corruption des fonctionnaires et des milieux du négoce
et limitent les possibilités de corruption ou les incitations à
la corruption. Ils minimisent les prix à l'importation et donc
l'inflation, et ils donnent leur chance aux exportateurs, et en particulier aux
petites et moyennes entreprises, avec des livraisons fiables et rapides, et des
prix à la livraison acceptables sur les marchés mondiaux de plus
en plus compétitifs.
Mais il ne sera possible d'exploiter tout le potentiel que
présentent ces investissements au plan des échanges
internationaux que si une action est menée parallèlement pour
améliorer systématiquement l'infrastructure invisible de la
production et de l'échange de l'information qui sous-tend et permet de
contrôler tous les mouvements des biens exportés et
importés.
Bien que dans son organisation, la CEMAC ait
déjà défini et adopté par consensus régional
des itinéraires structurants de transit en zone CEMAC. Il faut tout de
même reconnaître et admettre que, jusqu'à ce jour, il
n'existe véritablement pas d'itinéraires ou de réseaux
routiers communautaires. En effet, tous les réseaux routiers et
ferroviaires actuels qui existent en Afrique Centrale, ont été
conçus et mis en service par la seule volonté de chaque Etat et
non par la volonté ou une politique communautaire quelconque
émanant de la CEMAC.
Une parfaite structuration du système de transport
actuel, le développement des modes alternatifs au transport routier,
l'entretien du réseau routier existant et enfin l'utilisation des TIC.
Sont quelques unes des recommandations que les dirigeants des pays de la CEMAC
devraient prendre en compte pour voir les échanges commerciaux
s'améliorer et s'adapter aux contraintes et caractéristiques du
21ème siècle qui sont : la vitesse la
sécurité et l'efficacité.
BIBLIOGRAPHIE
ABDELFATTEH A., WALID C. 2005. Corridors de transport et
intégration euro-mediterranéenne. Conférence
internationale à l'Université le Favre France, septembre.
BETA CONSULT, 2006. Etude relative à
l'évaluation du maillon portuaire dans l'organisation des chaînes
de transport national des marchandises Yaoundé.
BGFT, 2003. Rapport trimestriel du trafic routier inter -
états de marchandises en transit au Cameroun ; Période
d'avril à juin.
CABANIUS PH. 2003. Amélioration du transport de transit
dans la région d'Afrique Centrale Première session du
comité intergouvernemental préparatoire de la conférence
ministérielle internationale sur la coopération en transport de
transit, New York.
CEA, UA 2005. Le transport et les Objectifs de
Développement pour le Millénaire en Afrique en
collaboration avec L'UE la BAD Février.
CEA, 2006. Etat de l'intégration régionale en
Afrique Etats-Unis.
CEEAC, CEMAC, 2004. Priorisation des projets du plan
directeur consensuel des transports en Afrique Centrale Etude.
CNUCED 2006. Efficacité des transports et
facilitation du commerce pour une plus large participation des pays en
développement au commerce international 2ème
session du conseil du commerce et du développement, Genève,
Février.
Daniel EKWALLA BOUMA, 2004. Etude préliminaire sur
l'impact des coûts de la chaîne logistique des transports sur les
produits camerounais à l'exportation en zone CEMAC Rapport
d'étape, Yaoundé, Novembre.
DELTA MANAGEMENT, 2005 Etude sur l'établissement
d'un cadre réglementaire et législatif des corridors de transport
et transit pour la promotion des investissements et la facilitation des
échanges dans la zone de la (CEEAC) Yaoundé,
Décembre.
François Colin NKOA, 2005. Le leadership Economique
du Cameroun en zone CEMAC : obstacle ou atout à
l'intégration régionale ? Correspondance,
Yaoundé, Juin.
François DEPELTEAU,. 2000. La démarche d'une
recherche en sciences humaines. Les presses de l'Université Laval.
FITRD. Rapport annuel 2005
Hubert NGABMEN, 2002. Les transports routiers au
Cameroun. Volume II : (1996-2001) recueil de texte, Douala, Mars.
Id21 Insights 63, 2006. Transport : le chaînon
manquant ? Juillet.
KOULAKOUMOUNA E., 2006. Transport routier et
effectivité de l'intégration régionale dans l'espace
CEMAC : enjeux et contraintes pour le développement durable du
Congo ; Centre d'Etudes et de Recherche en Analyses et Politiques
Economiques, Brazzaville.
Le dictionnaire ESSENTIEL, dictionnaire encyclopédique
illustré, Hachette 1993
MAMADOU KOUMARE H. 2005. Les infrastructures de transport
et l'intégration régionale en Afrique centrale. Commission
Economique des Nations Unies pour l'Afrique, bureau Sous Régional pour
l'Afrique centrale, Maisonneuve & Larose , Paris.
MAMADOU KOUMARE H. , GOMA L. S. 2005. Les économies
de l'Afrique centrale Maisonneuve & Larose, Paris.
MINT,. 2004. Elaboration de la stratégie
sectorielle, rapport diagnostic, Yaoundé, Mars.
MNITP, 2008. A la découverte d'une prouesse
technologique, Génie Civil Magazine, Yaoundé, Mai.
MINTP, 2008. La protection du patrimoine routier au
Cameroun,. Génie Civil Magazine, Edition spéciale,
Yaoundé.
MINTP, 2006. Plan Directeur Routier du Cameroun
Document de synthèse Coopération Cameroun - Union
Européenne, Février.
NGOUMBE Z. 2004. Rapport sur les indicateurs de performance
du secteur des transports au Cameroun, Avril.
Philippe M. et Carol A. R. 1996. Localisation industrielle,
intégration régionale et infrastructure publique. Théorie
et implications pour l'Afrique. Document spécial n° 2 Mai.
Programme FASTRAC, 2006. Rapport intermédiaire
d'exécution, du 06 Juin au 31 Octobre.
Rapport d'activités 2004, Commission Economique pour
l'Afrique, Bureau Afrique Centrale.
Rapport d'activités de la première étape du
processus d'intégration économique de la CEMAC 1999-2004,
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale,
Secrétariat Exécutif.
Stephen BRUSHETT, 2006. Gestion et financement des
infrastructures de transport routier en Afrique. Document d'analyse
N° 4 SSATP.
TAPONFACK TEMGOUA Jean Justin,. 2007. Transports et
Intégration en Zone CEMAC. Mémoire DESS Economie des
Transports, UY II.
UE, CEMAC, 2006. Mise en oeuvre de la procédure
de Transport Inter - Etats des Pays de l'Afrique Centrale (TIPAC)
document de présentation du rapport provisoire, Décembre.
LISTE DES SITES
WEB
· http://www.cemac.cf
· http:/www.izf.net
· www.id21.org
· www.sade.int.
· www.ceeac-eecas.org
· www.comesa.int
· -
www.Cameroon-info.net
· -
www.worldbank.org
· -
www.jeuneafrique.com
· www.ifrtd.org
LISTE DES PERSONNES RENCONTREES
N°
|
Noms et prénoms
|
Fonction
|
1
|
OUOKAM Richard
|
Economiste des Transports MINT
|
2
|
TOGE Daniel
|
Chef de Service Bureau de Transit Port de Douala
|
3
|
BILONG 2 Paul André
|
Chef Service Transport Routier de Transit MINT
|
4
|
MOBIRI Célestin NONO
|
Gestionnaire Comptable BARC Douala
|
5
|
DJONGA Colbert
|
Sous Directeur des Transports Ferroviaires MINT
|
6
|
Daniel EKWALLA BOUMA
|
Consultant indépendant
|
|