Ministère de l'Enseugnement
Supérieure République du Mali
et de la Recherche Scientifique
Un Peuple-Un But-Une Foi
INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION
UNITE DE FORMATION ET DE PRODUCTION
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
THEME
LA MODERNISATION DES SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENT ET
DU FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS l'UEMOA
Présenté et soutenu par :
DAHIROU Bello
DIRECTEUR DE MEMOIRE
Membres du Jury :
Pr.
.................................................
..................................................
Mr. Kalilou N' DIAYE
:
DATE DE
SOUTENANCE
Le
.... /........../2010
PROMOTION
2006 -2008
SOMMAIRE
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABREVIATIONS
IV
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE:
LES ASPECTS INSTITUTIONNELS ET LE
FONCTIONNEMENT DES MOYENS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL DANS l'UEMOA.
5
CHAPITRE I- LES SYSTEMES DE PAIEMENT ET DE
FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS L'UEMOA
9
1.1 Les différents moyens de paiement
du commerce international
9
1.2 Les différents moyens de
financement du commerce international
13
1.3 Rôle de la BCEAO dans les
Systèmes de Paiement
20
1.4 La Commission de l'UEMOA
23
CHAPITRE II- LE CADRE THEORIQUE
25
2.1 La justification du thème
25
2.2 Les objectifs de l'étude
26
2.3 Méthodologie utilisée
27
2.4 Le champ de l'étude
27
2.5 Les difficultés
rencontrées
27
DEUXIEME PARTIE:
ETUDE ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE
9
CHAPITRE I- LA MODERNISATION DES SYSTEMES ET MOYENS
DE PAIEMENT ET DU FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS L'UEMOA
9
1.1 Rôle de la modernisation des
systèmes et moyens de paiement dans la résolution du paradoxe de
financement
9
1.2 Le Système de Transfert
Automatisé et de Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA)
9
1.3 Le Système Interbancaire de
Compensation Automatisée de l'UEMOA (SICA-UEMOA)
9
1.4 La Monétique (système de
paiement par cartes bancaires)
9
CHAPITRE II- PRATIQUE DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL DANS L'UEMOA
9
2.1 Paradoxe de financement dans l'UEMOA
(surliquidité bancaire et sous financement des activités)
9
2.2 Analyse et résultats de
l'enquête
9
2.3 Recommandations
9
CONCLUSION
9
BIBLIOGRAPHIE
9
ANNEXES
DEDICACE
A mon père
Pour l'éducation que tu m'as inculqué et les
sacrifices consentis pour ma réussite. Que la terre te soit
légère.
A ma Mère
Je n'aurai jamais assez de tes conseils, de ton amour et de
ton soutient. Tu es l'exemple d'une mère que toute personne rêve
d'en avoir. Que Dieu le tout puissant puisse te donner une longue vie pour que
tu te rendes compte à quel point tu es ma référence.
A toutes mes marâtres
Pour le soutien matériel et la joie que vous apportez
à vos enfants et aux enfants d'autrui.
A mes frères Al Hadji Amadou Dahirou, Dahirou
Ibrahim et à ma soeur Habibatou Dahirou
Votre aide morale et matérielle m'a toujours
été d'un grand secours. Hélas, vous n'êtes pas
là aujourd'hui pour voir l'aboutissement de ce travail. Qu'Allah vous
accorde son paradis.
REMERCIEMENTS
Je saisi cette occasion pour présenter mes vifs
remerciements :
- Tout d'abord, A Dieu le Tout Puissant pour m'avoir
accordé la vie, la santé, le courage pour la réalisation
de ce travail.
- Ensuite au corps professoral de l'Institut Universitaire de
Gestion pour toutes les connaissances apprises auprès de vous
particulièrement, Léopold Daniel Traoré qui m'a toujours
servi de guide et qui malheureusement nous a quitté. Je n'oublierai
jamais tes conseils et tes qualités d'enseignant qui me seront utiles
dans ma carrière. Repose en paix.
- A mon encadreur Kalilou Dia grâce à qui ce
travail à été réalisé.
- A Diallo Amadou (Enseignant, Inspecteur des Impôts)
qui a accepté de m'accompagner durant ce travail, merci pour ta
collaboration. Reçois toute ma reconnaissance.
- A mes oncles paternels et maternels Al hadji Maazou, Al
hadji Yaya, Al hadji Oumarou, Baba Adamou, Abakar Bello et pour ne citer que
ceux-là. Trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude.
- A tous mes Frères particulièrement Al hadji
Abbo, Oumarou, Al hadji Bakary, Al hadji Aliou, Youssoufa, Abba Abdoulaye, Al
hadji Wazziri Ousmane Mahamadou .Merci pour votre soutien.
- A toutes mes soeurs dont je n'oserai pas citer un nom par
peur d'oublier une. Soyez rassurés de mon affection.
- A ma femme pour son amour et surtout sa compréhension
dans les moments difficiles.
- A toute la communauté centrafricaine au Mali, tout
particulièrement : les familles Fabrice Balemo, Pascal Yabanda et
Marius Dignito. Merci pour tout.
- A mes collègues Benjamin Laoujakson et Hawa
Touré pour leur collaboration.
- A mes amis : Elenos, Maxime Théra, Alpha Kaba,
Cécile Niyos, Moussa Touré, Mohamed Sidibé, Hama, Alphonse
Théra, Mola Oumar. Merci pour votre aide pendant les moments les plus
difficiles de ma vie à Bamako. C'est dans la galère qu'on
reconnaît les vrais amis.
- A tous mes promotionnaires de l'IUG particulièrement
les membres de RECACIN, merci pour votre collaboration. Soyez rassurés
que nous ferons bon usage de la formation que les enseignants de l'IUG nous ont
donné.
- A Souleymane Diawara et à sa femme Kadiatou, recevez
toute ma reconnaissance.
LISTE DES ABREVIATIONS
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
BRVM
|
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
|
CAF
|
Capacité d'Autofinancement
|
CIMA
|
Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances
|
CMCC
|
Crédits de Mobilisation de Créances Commerciales
|
CTMI
|
Centre de Traitement Monétique Interbancaire de l'UEMOA
|
DAB
|
Distributeur Automatique de Billets
|
F CFA
|
Franc de la Communauté Financière Africaine
|
FMI
|
Fond Monétaire International
|
GIM- UEMOA
|
Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA
|
IUG
|
Institut Universitaire de Gestion
|
OMC
|
Organisation Mondiale du Commerce
|
PME
|
Petites et Moyennes Entreprises.
|
SICA-UEMOA
|
Système Interbancaire de Compensation Automatisé
dans l'UEMOA
|
STAR-UEMOA
|
Système de Transfert Automatisé et Règlement
dans l'UEMOA
|
TCN
|
Titres de Créances Négociables
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
UMOA
|
Union Monétaire Ouest Africaine
|
INTRODUCTION
Le choix du moyen de paiement dans les échanges
internationaux peut avoir une incidence sur la compétitivité d'un
pays. Ces dernières années, l'évolution des
systèmes de paiement a soulevé la question du choix des
mécanismes de financement des transactions commerciales internationales.
L'inadaptation de l'environnement réglementaire et l'absence des
infrastructures techniques causent l'insécurité des
systèmes de règlement qui influe négativement sur l'essor
des flux économiques d'un pays avec le reste du monde.
Les pays de l'UEMOA, à l'instar de ceux du monde
entier, font face aujourd'hui à un nouvel environnement international
marqué par la libéralisation totale des marchés mondiaux.
L'ensemble du tissu économique et industriel de ces pays va devoir
rapidement s'ajuster à cette nouvelle structure économique
mondiale.
Ce processus de libéralisation s'accompagne d'un
accroissement des divers risques auxquels doivent faire face les acteurs
économiques.
L'informatisation croissante des moyens de paiement,
liée à la dématérialisation des échanges
électroniques, l'internationalisation des marchés, les
innovations technologiques, la multiplicité des techniques de paiements
bancaires à distance soulève de nombreux enjeux.
Pour participer pleinement au commerce international et
bénéficier du financement de leurs économies les pays de
l'UEMOA doivent être dotés des infrastructures et capacités
matérielles et institutionnelles nécessaires pour répondre
aux exigences techniques du système actuel.
C'est pourquoi la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) a initié un important projet de modernisation des
systèmes de paiement des Etats membres de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africain (UEMOA).La mise en oeuvre de ce projet requiert
la mise en place d'une nouvelle structure dont la sécurité
technique doit aller de pair avec sa sécurité juridique au plan
légal réglementaire et conventionnel. La réponse aux
multiples exigences de sécurité nécessite la modernisation
du cadre juridique actuel par l'adoption de nouveaux textes plus
appropriés, l'abrogation des textes inadéquats ou
l'amélioration des textes insuffisants.
Les nouvelles responsabilités confiées à
la Banque Centrale doivent être accompagnées de la reconnaissance,
pour les établissements bancaires et financiers, d'une faculté de
participer aux systèmes de paiement et du financement dont la Banque
Centrale aura la charge et leur mission aux règles particulières
régissant lesdits systèmes. La sécurité de ces
systèmes implique la reconnaissance de l'irrévocabilité
des transactions qui y sont effectués à partir d'un moment
à déterminer.
Toute fois, il est à préciser que quelque soit
la pertinence de ce dispositif, l'importance de son apport dans le
développement des rapports économiques et commerciaux au sein de
l'UEMOA sera fonction de l'adhésion de plus grand nombre d'acteurs. Or
en l'état actuel, il convient de déplorer la faible utilisation
de la monnaie scripturale et l'utilisation très marginale des moyens
scripturaux de paiement notamment électroniques. Cet état de fait
est lié à un faible taux de bancarisation qui traduit une
certaine réticence vis-à-vis des paiements scripturaux et des
banques d'une manière générale.
Il faut noter que malgré une surliquidité dans
certaines banques de la zone UEMOA, des contraintes macroéconomiques,
microéconomiques rendent difficile l'accès aux financements
bancaires.
Le nouveau dispositif portant réforme des
systèmes et moyens de paiement et du financement doit, par
conséquent être complété par des mesures pertinentes
tendant à inciter les entreprises et les particuliers à utiliser
les nouveaux moyens et procédés de paiement et améliorer
ainsi le taux de bancarisation au sein de l'espace UEMOA.
De telles mesures visent principalement les banques, les
commerçants et autres particuliers mais exigent également une
forte implication des Etats membres.
C'est ainsi que, pour mieux s'insérer dans cette
nouvelle économie et lutter contre la pauvreté, les Etats membres
de L'UEMOA ont pris conscience des enjeux et de l'importance de la
modernisation des systèmes actuels. Cette reconnaissance fût
matérialisée par l'initiation, en mars 1999 d'un projet
d'envergure régionale visant à la modernisation des
systèmes de paiement dans le huit pays de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette réforme des
systèmes de paiement s'inscrit dans le cadre général de
l'approfondissement du système financier, l'amélioration du cadre
de la politique monétaire et l'accélération du processus
d'intégration économique régionale.
Alors, pouvons nous confirmer que l'inefficience du
système actuel ; l'inadaptation de l'environnement
économique et réglementaire ; les contraintes
socio-économiques, l'absence des infrastructures techniques et de
sécurité peuvent-ils influencer la croissance économique
de ces pays ? Le choix des moyens de paiement et du financement du
commerce international dans les échanges internationaux peut-il influer
la compétitivité d'un pays ? Le système financier
actuel de l'UEMOA peut-il permettre de relever ce nouveau
défit ?
Le présent mémoire comporte deux
parties :
- La première partie porte les aspects institutionnels
et le fonctionnement des moyens de paiement et de financement du commerce
international dans l'UEMOA
- La deuxième partie porte sur l'étude et
l'analyse des résultats de l'enquête
PREMIERE PARTIE
|
LES ASPECTS INSTITUTIONNELS
ET LE FONCTIONNEMENT DES MOYENS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL DANS l'UEMOA.
|
CHAPITRE I- SYSTEMES DE PAIEMENT ET DE FINANCE-
MENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS L'UEMOA
1.1 Les différents moyens de paiement du commerce
international
a) Paiements en espèces
Les paiements en espèces constituent le mode de
règlement privilégié des transactions dans l'UEMOA. Cette
forte propension à l'utilisation des pièces et billets s'explique
par :
· La difficulté d'accès aux services
bancaires et financiers ;
· Les conditions d'ouvertures de comptes et les
prélèvements de commissions jugés onéreux ;
· La prépondérance d'un secteur informel
brassant des ressources importantes et dont le mode de fonctionnement ne
répond pas à l'exigence de transparence des opérations
bancaires ;
· L'inadéquation des services et produits
bancaires aux besoins des agents économiques ;
· L'acceptation limitée des instruments de
paiement scripturaux (chèque, carte,...) par les commerçants et
les populations.
Les mesures sur la promotion et l'utilisation des moyens de
paiement scripturaux ont permis une réduction notable des
règlements en espèces par les populations bancarisées. En
effet selon les résultats d'une enquête réalisée
auprès de la population en 2005, les règlements en espèces
ont représenté un peu plus de 40% des règlements
effectués par les titulaires de comptes, contre 77% pour l'année
2001. En ce qui conserne les entreprises, il convient de relever la faible
utilisation des espèces, (2%) au profit du chèque et du
virement.1(*)
b) Paiements Scripturaux
Les principaux instruments scripturaux disponibles sont le
chèque, le virement, l'effet de commerce, l'ordre de
prélèvement et la carte bancaire.
L'utilisation des moyens scripturaux de paiement dans l'UEMOA
est généralement adossée à des comptes bancaires
à vue ou à des comptes d'épargne. L'usage des moyens
scripturaux de paiement tend à se développer.
- Le Chèque
Après la monnaie fiduciaire, le chèque
représente le moyen de paiement le plus utilisé dans les
transactions économiques. Selon une enquête réalisée
pour le compte de la Banque Centrale au cours de l'année 2005 le
chèque a représenté en moyenne 70% du volume des
instruments scripturaux de paiement échangés dans l'UEMOA et 25%
de leur valeur. Mais son acceptation et son usage sont peu répandus.
En effet, les erreurs matérielles dans le renseignement
des formules de chèque, la non-conformité des signatures, la
falsification et surtout l'absence de provision sont très souvent
à l'origine de la méfiance des bénéficiaires de
chèques. Ces phénomènes ont renforcé le
dégoût du grand public pour le chèque.
Le chèque est très souvent utilisé comme
un instrument de retrait d'espèces au guichet des banques, limitant
ainsi son impact sur la circulation fiduciaire.
Cette situation est renforcée par l'émission de
chèques non barrés permettant le retrait d'espèces aux
guichets des banques par des personnes non bancarisées.
Par ailleurs, la durée d'encaissement des
chèques, les délais d'attente non maîtrisables à un
guichet liés aux lourdeurs inhérentes au traitement des
chèques, n'est pas de nature à faciliter son utilisation et sa
promotion.
Les délais d'encaissement ne sont pas uniformes dans la
zone UEMOA, ceux-ci varient entre un ( 1) jour pour les chèques
tirés sur une même banque et plus de trente (30) jours pour les
chèques tirés sur une banque située dans un autre pays de
l'union.
Face aux exigences de sécurité dictées
par la méfiance envers la monnaie scrupturale, le nouveau cadre
juridique relatif aux instruments de paiement et le dispositif de
centralisation des incidents de paiement constituent des mesures
appropriées à la restauration de la confiance des agents
économiques en la monnaie scripturale.
- Le Virement
Le virement constitue une forme privilégiée de
réalisation des opérations interbancaires. Trois principaux
types de virement sont utilisés : Le virement intra bancaire, le
virement interbancaire et le virement international.
Le virement permet le transfert de fond d'un compte vers un
autre et à règlement presque certain dans la mesure où
l'exécution de l'ordre par le banquier suppose l'existence d'une
provision suffisante. Toutefois, il est à noter la subsistance de rejets
de virements liés en général à des erreurs sur les
coordonnées bancaires du bénéficiaire. Peu utilisé
par les particuliers, le virement est en revanche le moyen de paiement le plus
utilisé par les entreprises. En effet, plus de la moitié des
règlements des entreprises sont effectués par le biais de cet
instrument de paiement.
Tout comme pour les chèques, les virements connaissent
des délais d'encaissement différenciés suivant qu'ils sont
effectués sur une même banque ou une autre banque.
- Les Effets de commerce
L'utilisation des effets de commerce (lettre de change et
billet à ordre) dans les transactions commerciales reste encore faible
en dépit de la progression observée entre 2001 et 2005. Pour
l'année 2005, les effets de commerce ont représenté 7% du
volume (3% de la valeur) des transactions réalisées par les
entreprises contre 3% du volume (2% de la valeur) en 2001.
- Ordre de
prélèvement
L'ordre de prélèvement est un mandat que donne
le débiteur à son créancier à fin de l'autoriser
à débiter son compte. Ce type d'instrument de paiement
adapté pour des règlements récurrents est encore quasi
inexistant dans l'espace UEMOA.
Il représente moins de 2% des transactions,
effectuées par les entreprises et moins de 1% des échanges
réalisés par les particuliers.
- La Carte bancaire
La promotion de l'utilisation des cartes bancaires dans la
zone UEMOA est à mettre à l'actif des récentes initiatives
régionales à travers la réforme des systèmes de
paiement.
Ainsi, une carte émise par une banque n'est utilisable
que dans son propre réseau de Distributeurs Automatiques de Billets
(DAB) ou des commerçants.
Une interopérabilité est toute fois offerte via
les émetteurs internationaux de cartes à un coût
relativement élevé.
Cette situation a conduit à la restriction de
l'acceptation des cartes bancaires par les commerçants, les
réduisant ainsi à leur fonction de retrait d'espèces
auprès des distributeurs automatiques de billets.
Les plafonds de retraits journaliers diffèrent suivant
le type de carte et oscillent entre 60 000 F CFA pour les cartes
adossées à des comptes d'épargne et 2 000 000 F
CFA pour les cartes émises par les émetteurs internationaux.
La carte de retrait constitue le type de carte bancaire le
plus répandue dans l'UEMOA. Le nombre de cartes privatives est
estimé à environ 250 000 sur un total d'environ 400 000
cartes. Accessoirement une autorisation de découvert peut être
rattachée aux cartes de retrait émises. Le montant de ce
découvert autorisé est généralement fonction du
revenu et se situe dans une fourchette de 40 000 F CFA à
3 000 000 F CFA. Par ailleurs, les frais annuels de détention
des cartes varient entre 2000 F CFA et 9 000 F CFA pour certaines cartes
internationales.
Hormis les établissements de crédit, il est
à noter les récentes initiatives menées par les
établissements de monnaie électroniques en matière
d'émission de porte-monnaie électronique.
L'un des objectifs principaux de la réforme des
systèmes de paiement reste la mise en place d'une
inter-opérabilité régionale permettant à la carte
bancaire de jouer pleinement sa fonction d'instrument de paiement.
1.2 Les différents moyens de financement du commerce
international
a) Financement des Investissements :
- Le capital social : c'est le capital apporté
par les associés à la création de l'entreprise ou lors
d'une augmentation de capital visant à financer le développement
de l'entreprise. Les apports peuvent être en espèces ou en nature.
En contrepartie, les associés reçoivent des actions (SA) ou des
parts sociales. Le KS (capital social) assure la garantie des prêteurs ;
il détermine la capacité d'endettement de l'entreprise et il est
rémunéré par les dividendes.
- L'emprunt : Il se caractérise par son
montant, sa durée, son taux d'intérêt, le nombre de
prêteurs et les conditions de remboursement.
- Emprunt obligataire : Il est fractionné en
obligations souscrites par des porteurs multiples et remboursables par
annuités ou en totalité à l'échéance.
L'annuité comprend le remboursement du capital augmenté des
intérêts. Ceux-ci sont donc dégressifs, ce qui contribue
à soulager la trésorerie de l'entreprise. Les
intérêts sont des charges déductibles pour l'entreprise. Le
cours d'une obligation varie en sens inverse des taux d'intérêt.
Exemple : soit une obligation de valeur nominale 1000 F à 10 %
(intérêts annuels de 100 F). Si les Taux passent à 8%, la
nouvelle valeur du titre devient 100 / 0,08 = 1250 F (c'est le montant
théorique d'un titre qui rapporte 100 francs à 8 %).
- L'emprunt indivis : C'est l'emprunt classique
octroyé par les banques ou les organismes financiers
spécialisés (Crédit National, Crédit foncier)
- Le crédit-bail : Consiste en un contrat de
location (redevances = charges déductibles + option d'achat à
l'échéance du contrat). Moyen de financement assez onéreux
mais adapté à une situation de forte croissance.
b) Financement de l'exploitation
- Les Dettes fournisseurs relèvent du crédit
interentreprises (le délai de paiement accordé par le fournisseur
est de 30 à 90 jours); elles contribuent à financer le stock
correspondant) mais induisent un risque de dépendance accrue vis
à vis de ses fournisseurs.
- L'escompte bancaire 2(*): C'est l'opération par laquelle une banque
crédite le porteur d'un effet de change non échu du produit net
de ce papier, soit déduction faite des intérêts et frais,
contre transfert de la créance. Les effets de commerce (traite ou billet
à ordre) peuvent être escomptés.
- La lettre de change ou traite est un document écrit
par lequel le créancier (tireur) donne ordre à son
débiteur (tiré) de payer une certaine somme à une date
convenue et à un bénéficiaire désigné. Elle
peut être négociée (escomptée), encaissée
à l'échéance ou endossée au profit d'un tiers
auquel cas elle devient un moyen de paiement. Elle matérialise la
créance du fournisseur.
-Le billet à ordre est émis par le
débiteur qui s'engage à payer son créancier.
-L'escompte consiste à remettre à sa banque des
effets de commerce avant l'échéance pour bénéficier
du crédit correspondant moyennant des agios bancaires (commissions,
intérêts). L'entreprise peut regrouper ses factures
d'échéances voisines sur un seul billet à ordre
escompté par la banque : on parle alors de Crédit de Mobilisation
de Créances Commerciales (CMCC).
- Les découverts bancaires (concours
bancaires) : ce sont les facilités de caisse pour faire
face à des besoins ponctuels de trésorerie, les crédits
relais mis en place dans l'attente d'un financement durable et les
crédits de campagne qui financent un Besoin en Fonds de Roulement
saisonnier.
- L'affacturage :
L'entreprise vend ses créances à une
société spécialisée en contrepartie de la
rémunération du facture (commissions, intérêts).
C'est à la fois un procédé de recouvrement et de
financement.
- Les dettes financières et ressources
assimilées
Il s'agit essentiellement de dettes d'échéance
moyenne ou longue, des dettes de crédit bail et aussi des provisions
pour risques et charges.
La dette d'échéance moyenne ou longue est
composée principalement de l'endettement obligataire, des Titres de
Créances Négociables (TCN) et de l'emprunt bancaire. Elle
provient dans la plupart des cas, des professionnels de crédit en
l'occurrence les banques et le marché des capitaux. En outre, elle peut
également avoir pour origine les comptes courants d'associés
bloqués qui représentent une créance longue des
associés sur leur entreprise.
Par contre le crédit bail n'a qu'une seule origine, les
institutions financières spécialisées en crédit
bail ou leasing.
Quant aux provisions pour risques et charges qui figuraient
dans les plans antérieurs à l'intersection des capitaux propres
et des dettes financières, elles sont désormais incluses dans les
dettes financières. Considérées comme des dettes, leur
constitution doit être justifiée et sérieuse.
On peut alors distinguer plusieurs sources d'endettement pour
le financement de l'entreprise : le marché des capitaux, les
banques et les établissements financiers, les institutions de
crédit bail ou leasing, les associés de l'entreprise et
l'entreprise elle-même.
- Le passif circulant
Le passif circulant est constitué des ressources
fluctuantes essentiellement dues à l'activité d'exploitation ou
régulière de l'entreprise. Cette rubrique comporte principalement
les comptes de tiers : fournisseurs, Etat, organismes sociaux, clients, etc.
L'entreprise peut obtenir respectivement de ses fournisseurs,
des organismes sociaux et étatiques, un différé de
paiement de leurs prestations et/ou un différé de versement des
taxes et impôts. De plus, elle peut recevoir de ses clients des avances
sur des commandes et détenir pendant une courte période les
dividendes des actionnaires. On retrouve également sous la rubrique, les
comptes courants associés non-bloqués qui sont des dettes de
courte période, consenties par les actionnaires de l'entreprise.
Lorsque les dirigeants d'entreprise font preuve d'une grande
habilité de gestion, ils peuvent tirer un important
bénéfice de la gestion des flux du passif circulant en
évitant les tensions de trésorerie.
Ainsi l'entreprise dispose pour ses activités
d'exploitation des sources de financement déductibles des comptes de
tiers : fournisseurs, Etat, actionnaires, organisme sociaux et clients. En
général, la fréquence et le volume de ses comptes de tiers
dépendent de la nature de l'activité de l'entreprise. Par exemple
dans certaines activités à l'exception des crédits
fournisseurs réguliers et assez substantiels, les autres comptes de
tiers sont relativement moins fréquents et plus faibles en volume.
- La trésorerie passive
La trésorerie passive comprend, outre les
crédits de trésorerie (avances, concours bancaires et soldes
créditeurs de banques), des crédits d'escomptes, qui
correspondent au montant des effets escomptés en cours et non-
échus.
La banque est au coeur de ces opérations qu'il s'agisse
aussi bien des concours bancaires que des remises à l'escompte d'effets
de commerce. L'entreprise dispose à cet effet des services bancaires
pour couvrir ses besoins de trésorerie.
Le passif du bilan récapitule les ressources de
l'entreprise en un moment donné. Cela permet entre autres, de faire
ressortir les sources de financement possibles pour l'entreprise. Dans cette
section, il est ressorti une diversité de sources de financement pour
les entreprises parmi lesquelles : banques, entreprises, marché des
capitaux, actionnaires et établissements spécialisés en
crédit-bail.
Une fois les sources de financement identifiées, il
apparaît opportun de revenir sur chacune d'elles afin d'exposer leurs
limites.
Le recours au marché financier peut constituer pour
l'entreprise une alternative pour réaliser ses objectifs de
développement dans de bonnes conditions, profitant des avantages
multiples qu'offre une ouverture de son capital au public. Il est clair que ce
recours, on le verra dans les développements qui suivent, passe par un
processus ayant pour acteurs plusieurs intervenants sur le marché
financier et impliquant une adaptation et une acclimatation de l'entreprise aux
exigences de ce nouvel environnement
C) La diversification des sources de
financement
En entrant en bourse, l'entreprise sollicite les ressources
des épargnants, petits ou grands, et des institutionnels. Ces derniers
forment un potentiel important auquel l'entreprise peut recourir en cas de
besoin financier. La bourse et le marché financier en
général offrent l'opportunité de lever des capitaux sous
forme de fonds propres ou d'emprunts à des conditions plus avantageuses
en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue taux
d'intérêt et durée. Ceci permet à côté
du renforcement des fonds propres, de réduire les frais financiers de
l'entreprise, d'augmenter sa rentabilité et d'accroître sa
compétitivité. Aussi, la cotation des titres de l'entreprise en
bourse favorise-t-elle une meilleure appréciation du risque de
l'entreprise par la communauté des préteurs et par
conséquent, une amélioration de ses conditions de financement.
- Le financement bancaire
Le financement bancaire obéit à une logique de
négociation et d'intermédiation qui s'oppose à la logique
de marché d'un financement primaire. La banque est au coeur du
financement des entreprises Ouest Africaine. Les raisons d'un tel recours
peuvent provenir selon les dirigeants d'entreprises, des différences
entre le financement bancaire et la finance de marché ; on peut en
dénombrer principalement deux (02) : le niveau de coût (pour
certaines entreprises), et la souplesse de gestion
- Le financement par le marché monétaire
Le marché des Titres de Créances
Négociables est un compartiment du marché monétaire
où circulent des titres financiers comme les bons de Trésor, les
billets de trésorerie, les certificats de dépôt, les bons
des établissements financiers et les bons des institutions
financières régionales.
En ce qui concerne les entreprises commerciales et
industrielles résidentes de l'UEMOA, si elles remplissent certaines
conditions, elles peuvent émettre des billets de trésorerie pour
une durée allant de sept (07) jours à deux (02) ans afin de
financer leurs insuffisances de trésorerie. Le tableau de bord des
capitaux de l'UEMOA à la date du 13 aout 2002 fait l'état de
toutes les entreprises burkinabé qui ont émis des billets de
trésorerie sur le marché monétaire
- Les prêts à taux concessionnels
Lorsqu'un Etat est éligible au programme concessionnel
du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, Lui et
ses démembrements peuvent bénéficier de la part d'agences
de développement et d'organismes régionaux ou internationaux de
coopération, des prêts à un taux préférentiel
afin de financer leurs investissements.
Dans l'espace UEMOA, certaines entreprises (en
réalité les entreprises appartenant à l'Etat)
bénéficient souvent de prêts à taux concessionnels
auprès de ces institutions. Il est important pour nous ici de signaler
que les fonds reçus dans ce cadre sont souvent très
sélectifs car les fonds doivent être affectés à des
secteurs précis, les procédures d'obtentions longues et
compliquées.
- Le marché obligataire par appel public à
l'épargne
Toute entreprise ayant besoin de capitaux pour financer son
développement peut, si elle remplit certaines conditions, vendre des
titres (actions ou obligations) au public, c'est-à-dire à des
investisseurs ou épargnants qui cherchent à faire fructifier leur
épargne. On dit alors de l'entreprise qu'elle fait un appel public
à l'épargne. Les titres ainsi vendus aux épargnants, sont
admis à la cote de la Bourse Régionale, où ils sont
librement négociés lors des séances de cotation.
1.3 Rôle de la BCEAO dans les Systèmes de
Paiement
Aux termes des dispositions du Règlement
n°15/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de paiement dans les pays
de l'UEMOA, un rôle primordial est confié à la BCEAO pour
assurer le bon fonctionnement des systèmes de paiement. Ainsi, la Banque
Centrale assure les fonctions d'opérateur, de participant et de
surveillant des systèmes de paiement. En tant qu'institution
financière, la BCEAO participe pour son compte ou pour ceux des Etats
aux échanges dans les systèmes de paiement. Le rôle de la
BCEAO en matière de gestion des systèmes de paiement est contenu
dans ses statuts et dans le Règlement communautaire sur les
systèmes de paiement. A ce titre, elle :
· Veille au bon fonctionnement et à la
sécurité des systèmes de paiement. Elle prend toutes les
mesures requises en vue d'organiser et d'assurer l'efficacité et la
solidité des systèmes de paiement par compensation interbancaire
et des autres systèmes de paiement au sein de l'Union et avec les pays
tiers (article 3 du Règlement) ;
· Centralise les incidents de paiement recensés
par les établissements de crédit (article 25 des Statuts).
Les responsabilités et rôles spécifiques
dans le domaine des systèmes de paiement s'articulent autour des
fonctions d'opérateur des systèmes de paiement, de participant
à ces systèmes et de surveillant de ceux-ci.
a) Rôle d'opérateur des systèmes
de paiement
Le rôle d'opérateur des systèmes se
décline à travers l'exercice des responsabilités
d'opérateur technique et de gestionnaire des systèmes. En tant
que gestionnaire des systèmes (STAR- UEMOA et SICA-UEMOA), la BCEAO a en
charge la définition et l'application des règles de gestion des
systèmes, l'application de sanctions aux manquements
répétés d'un participant ainsi que l'organisation de la
chronologie des journées d'échanges. Dans l'exercice de la
fonction de gestionnaire technique du système, la BCEAO s'assure du bon
fonctionnement et de la sécurité des systèmes de paiement.
A cet égard, des plans de secours et de continuité des
opérations sont prévus pour les cas de défaillance
technique ou opérationnelle.
b) Rôle de participant aux systèmes de
paiement
La BCEAO participe aux échanges dans les
différents systèmes pour son propre compte et pour le compte des
Trésors Publics nationaux. En effet, la BCEAO représente les
Trésors Publics nationaux et certains établissements postaux dans
le cadre de la télé compensation et effectue des
opérations pour les Trésors Publics via STAR-UEMOA. La BCEAO
participe également à STAR-UEMOA pour le bon dénouement de
ses opérations de transfert et de politique monétaire.
c) Mission de surveillance des systèmes de
paiement
L'activité de surveillance des systèmes de
paiement de l'Union a été confiée à la BCEAO, par
le Règlement n°15/2002/CM/UEMOA du 19 septembre 2002 relatif aux
systèmes de paiement dans les Etats membres de l'UEMOA, qui aux termes
de l'article 3, titre 1 stipule que « la Banque Centrale veille au bon
fonctionnement et à la sécurité des systèmes de
paiement. Elle prend toutes les mesures requises en vue d'organiser et
d'assurer l'efficacité et la solidité des systèmes de
paiement par compensation interbancaire et des autres systèmes de
paiement au sein de l'Union et avec les pays tiers ».
L'objectif principal poursuivi par la BCEAO à travers
la mission de surveillance des systèmes de paiement est le maintien de
la stabilité financière, la promotion de l'efficacité, de
la fiabilité et de la sécurité des systèmes de
paiement au sein de l'Union.
Aux termes de la définition de la politique de
surveillance des systèmes de paiement, la BCEAO exerce la mission de
surveillance des systèmes de paiement tant sur ceux dont elle assure la
gestion opérationnelle que sur les systèmes de paiement relevant
des opérateurs privés. Ainsi, le champ de la surveillance est
élargi aux établissements d'émission de monnaie
électronique ainsi qu'aux opérateurs de transferts de fonds
domestiques et internationaux en CFA ou en devises étrangères.
S'agissant de la méthode de surveillance retenue, elle
implique la définition de principes et de normes applicables aux
systèmes surveillés par la BCEAO, la vérification de la
conformité des systèmes avec ces principes et normes par le biais
d'évaluations périodiques et la surveillance des conditions
effectives de fonctionnement et d'utilisation des systèmes.
Enfin, un cadre juridique approprié a été
mis en place, constitué d'une Instruction visant à porter
à la connaissance des gestionnaires des systèmes de paiement, des
dispositions générales arrêtées par la BCEAO en
matière de surveillance des systèmes de paiement de l'Union.
1.1 La Commission de l'UEMOA
L'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) qui a
été créée en 1962, regroupe actuellement huit pays
: le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau,
le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Elle se caractérise par la reconnaissance d'une
même unité monétaire : le franc de la Communauté
Financière Africaine (FCFA) dont l'émission est confiée
à un Institut d'émission commun, la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
L'Union, fondée sur le principe de solidarité et
d'égalité des Etats membres, est un espace monétaire
homogène reposant sur une série de règles de base
organisant notamment :
- la libre circulation des signes monétaires et la
liberté des transferts entre les Etats membres ;
- la centralisation des réserves de change ;
- l'uniformité des réglementations
monétaire, bancaire et des changes.
- d'assurer un parfait fonctionnement du marché de
l'Union ;
- de consolider le marché régional ;
- d'assurer la viabilité de l'appareil de production
communautaire et d'élargir les débouchés des entreprises
de l'Union ;
- d'assurer une participation efficiente de l'Union au
système commercial multilatéral de l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC).
En 1994, les Autorités de l'UMOA ont entrepris de
consolider la zone monétaire par le renforcement de l'intégration
économique en procédant à la création de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), qui comprend les
mêmes Etats membres. L'UEMOA constitue donc un ensemble au sein duquel le
degré d'unification du cadre institutionnel du système financier
est particulièrement élevé.
Des dispositions légales et réglementaires,
harmonisées à l'échelle communautaire, régissent la
profession bancaire et, d'une manière générale, les
activités des institutions financières.
Ainsi, les dispositions de la Loi bancaire uniforme et du Code
CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances) permet
aux banques et autres institutions financières, notamment aux
assurances, de s'installer librement et d'offrir des prestations sans
restriction sur chacun des territoires des Etats de l'Union.
L'UEMOA est donc le cadre d'application de politiques
appropriées visant la convergence des performances et politiques
économiques des États membres par l'institution d'une
surveillance multilatérale (article 4 des statuts). Ainsi, la mise en
place de l'UEMOA a permis la création, depuis 2000, de l'union
douanière, l'adoption du pacte de Convergence, de Croissance, de
Stabilité et de Solidarité et la définition de politiques
sectorielles de développement.
Par ailleurs, l'accent a été mis sur la
consolidation du système financier de l'Union dans la perspective d'une
plus grande mobilisation de l'épargne au sein de l'UEMOA. Les
principales actions entreprises à cet effet ont concerné
notamment l'appui au développement des systèmes financiers
décentralisés (loi portant réglementation des institutions
mutualistes ou coopérative d'épargne et de crédit,
adoptée en 1993), la création de la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (1997) ainsi que celle du marché des titres
publics (2001), de même que la modernisation des systèmes et
moyens de paiement (1999).
Les États membres de l'UEMOA, définit le
rôle respectif des banques, du parquet, de la Banque Centrale et du grand
public dans les systèmes de paiement, le nouveau dispositif de
centralisation des incidents de paiement ainsi que les règles
applicables aux instruments de paiement (chèque, carte de paiement,
lettre de change et billet à ordre).
CHAPITRE II- LE CADRE THEORIQUE
2.1 La Justification du thème
La mondialisation et la globalisation sont autant de facteurs
qui ont contribué à l'ouverture des économies, au
développement de la concurrence et à la multiplication des
échanges internationaux. Les pays de l'UEMOA, à l'instar de ceux
du monde entier, évoluent dans un nouvel environnement économique
marqué par le décloisonnement total des marchés mondiaux.
Ce changement structurel fait apparaître dans les échanges de
nouveaux acteurs qui se caractérisent par leur éloignement
géographique contribuant à rendre plus complexes les relations
commerciales.
Alors, cette évolution s'accompagne d'un accroissement
des risques de divers ordres qui peuvent entraver le déroulement des
relations entre les différents partenaires commerciaux.
Pour mieux assurer la promotion des échanges
internationaux, les pays de l'UEMOA tentent de sécuriser les
transactions financières par la mise en place d'un système plus
rationnel de paiement et de financement de ces opérations
internationales.
2.2 Les Objectifs de l'étude
L'objectif de ce travail est de permettre aux pays de
l'UEMOA de sécuriser leurs systèmes et moyens de paiement et
d'avoir accès au financement :
Un objectif général qui permettra de rendre les
économies de ces pays plus compétitives à fin de tirer
profit de la mondialisation. De cet objectif général
découle d'autres objectifs spécifiques dont les principaux
sont :
- Accroître l'efficacité et la
sécurité des systèmes et moyens de paiement ;
- Minimiser l'utilisation des paiements en espèces en
mettant à la disposition des agents économiques des instruments
modernes des transactions ;
- Réduire les risques ;
- Accroître l'interbancarité ;
- Accroître le taux de bancarisation ;
- Développer les échanges entre les
différents pays de l'UEMOA ;
- Développer les marchés financiers
- Créer un cadre juridique et technique pour assainir
les transactions courantes et commerciales ;
- Moderniser les économies ;
- Familiariser les cadres de banques aux outils et techniques
du financement du commerce international ;
- Créer un ensemble des réseaux pour les
banquiers africains par le développement des relations de
correspondance ;
- Avoir un meilleur accès au financement international
du commerce et des projets ;
- Accroître les échanges commerciaux ;
- Accroître les investissements intra et
interrégionaux ;
- Tirer profit des futures négociations d'accords
commerciaux internationaux.
- Etre en conformité avec les normes
internationales ;
- Améliorer leurs politiques monétaires
2.3 Méthodologie Utilisée
Il est indispensable que tout travail de recherche ait une
méthodologie3(*).
C'est ainsi que ce chapitre comprendra d'abord la description du champ de
l'étude, ensuite nous évoquerons les difficultés
rencontrées lors de la recherche.
2.4 Le Champ de l'étude
Notre étude portera sur la modernisation des
systèmes de paiement et de financement du commerce international dans la
zone UEMOA. (La présentation de la commission de l'UEMOA est en
première partie du travail).Cette étude sera faite sur les
rapports de la BCEAO à savoir :
2.5 Les difficultés rencontrées
Beaucoup des difficultés ont été
rencontrées pendant la réalisation de ce travail. Il s'agit
notamment de :
- La collecte des informations au niveau des
commerçants même si ce n'est pas le cas des banques et des
entreprises ;
- Notre obligation professionnelle ne nous permettait pas
de dégager un temps suffisamment pour ce travail ;
- Le faible niveau d'instruction des commerçants et
le manque d'information sur la modernisation du système financier
enclenchée par la BCEAO rendent difficile l'accès aux
données fiables.
- Elles concernent également la disponibilité
des cadres pour la réalisation d'interview. Cette dernière
situation m'a obligé à me contenter des entretiens informels que
j'ai pu avoir avec quelques spécialistes.
DEUXIEME PARTIE
|
ETUDE ET ANALYSE DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
|
CHAPITRE I- LA MODERNISATION DES SYSTEMES ET MOYENS DE
PAIEMENT ET DU FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS L'UEMOA
1.1 Rôle de la modernisation des systèmes et
moyens de paiement dans la résolution du paradoxe de financement
La modernisation des systèmes et moyens de paiement de
l'UEMOA enclenchée par la Banque Centrale depuis mars 1999 a pour
objectif de
« Mettre en place un ensemble de mécanismes de
paiements nationaux et régionaux tout en respectant les normes
internationales, afin de satisfaire les besoins croissants de tous les secteurs
économiques de l'UEMOA, à savoir les secteurs des consommateurs,
du commerce, de l'industrie, du gouvernement, des marchés financiers
nationaux et internationaux » (BCEAO, 2006). Il s'agit de mettre
à la disposition des différents agents économiques des
outils sécurisés, performants et modernes pour un
dénouement rapide et sécurisé des ordres de paiement.
1.2 Le Système de Transfert Automatisé et de
Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA)
Le Système de Transfert Automatisé et de
Règlement dans l'UEMOA ( STAR-UEMOA) ,conçu pour les virements
interbancaires des gros montants et dans lequel chaque transaction est
réglée sur une base brute et en temps réel, est
opérationnel depuis le 25 janvier 2004 et fonctionne à la
satisfaction de l'ensemble des participants constitués par les banques
et établissements financiers, la bourse Régionale des Valeurs
Mobilières ( BRVM) ainsi que la BCEAO.
STAR-UEMOA est caractérisé par une
rapidité d'exécution des opérations, une grande
sécurité, une disponibilité appréciable et un
coût abordable.
Les transactions effectuées par le biais de STAR-UEMOA
sont réglées généralement en moins d'une (1)
seconde d'où l'expression temps réel dès lors que la
provision au niveau du participant existe. Ainsi pour une banque A de l'union
qui initie un ordre de paiement à la demande d'un de ses clients en
faveur d'une personne domiciliée à une banque B dans le
même pays ou dans un autre pays de l'UEMOA. Ce règlement est
effectué dans la seconde qui suit.
Le système utilise une infrastructure de
sécurité fiable basée notamment sur un mode de
certification des banques et des utilisateurs conforme aux normes
internationales édictées en la matière. Ainsi, il existe
un dispositif de contrôle au niveau de chaque banque avant la
transmission des ordres dans STAR-UEMOA et les agents habilités par les
banques disposent des clés privées générées
par la BCEAO leur permettant d'accéder au système par un code
secret connu d'eux seuls.
STAR-UEMOA est fonctionnel tous les jours ouvrables de 7h30
à 18h. La BCEAO en tant qu'opérateur apporte
régulièrement son assistance à tous les participants.
A fin de favoriser la modernisation des instruments de
paiement tout en réduisant les coûts pour les utilisateurs, la
Banque Centrale en dépit des investissements importants qu'elle a
engagé pour la mise en oeuvre du système, après une
période de gratuité totale de six (6) mois subventionne à
hauteur de 50%, le système. Ainsi le coût unitaire d'une
opération facturée par la BCEAO aux banques varient de 150 F CFA
à 400 F CFA suivant le volume des transactions. Cette tarification se
situe donc largement en dessous des frais appliqués par les
sociétés de transfert opérant dans l'UEMOA et la Banque
Centrale a invité les banques à faire bénéficier
à leur clientèle de ces réductions de coût au niveau
des transferts.
1.3 Le Système Interbancaire de Compensation
Automatisée de l'UEMOA (SICA-UEMOA)
L'entrée en production progressive par pays de
SICA-UEMOA appelé également télé compensation, a
débuté au Mali, le 17 novembre 2005 et s'est poursuivie au
Sénégal, le 19 janvier 2006, au Burkina, le 29 juin 2006 et en
côte d'ivoire le 3 août 2006. Dans ces quatre pays, les banques
transmettent des fichiers électroniques de leurs opérations en
compensation (chèques, effets de commerce et virements), depuis leurs
propres locaux et dans toutes les villes où la BCEAO est
représentée. Les calculs des soldes de compensation se font sur
la base des présentations électroniques, avec en appui
l'échange d'images scannées des valeurs ayant comme support le
papier. Les soldes calculés par le système sont
réglés dans STAR-UEMOA.
Avec l'avènement de ce système, les
délais d'encaissement connaissent une réduction sensible.
Ainsi :
- Le règlement d'un virement intervient le jour
même de sa présentation ;
- Le règlement d'un chèque s'effectue le
lendemain (j+1) de la présentation à la télé
compensation ;
- Le règlement des valeurs inter-pays se fera en deux
jours au lieu de plus de 45 jours.
Le règlement n° 15/2002/CM/UEMOA du 19 septembre
2002 relatif aux systèmes de paiement fait obligation aux banques
d'imputer les opérations dans les comptes des clients dans un
délai maximum de trois jours après la compensation.
A l'instar de STAR-UEMOA, la BCEAO subventionne
également ce système à hauteur de 50%. De ce fait, la
facturation unitaire par opération aux participants ressort à 170
F CFA. Le recours à ce système devrait se traduire pour les
banques par des gains de productivité dont me bénéfice
devrait pouvoir être répercuté à la
clientèle.
1.4 La Monétique (système de paiement par cartes
bancaires)
Ce système regroupant les dispositifs utilisant
l'informatique et l'électronique dans les transactions bancaires (cartes
de paiement, terminaux de points de vente, etc.) a pour principal objectif la
promotion de l'interbancarité au niveau de l'union de sorte que la carte
bancaire puisse jouer son véritable rôle d'instrument de paiement,
acceptée par tous les commerçants affiliés et tous les
distributeurs de la région à l'instar de la monnaie fiduciaire
commune.
Dans le cadre de la mise en place du système de
paiement par cartes bancaires, la BCEAO joue un rôle de
fédérateur et d'impulsion de l'interbancarité
régionale. La gestion du système est assurée par les
banques au travers d'une structure privée commune.
A ce titre, les banques ont mis en place, en février
2003, un Groupement Interbancaire Monétique de l'UEMOA (GIM-UEMOA),
chargé de la gouvernance du système. De même en janvier
2005 un Centre de Traitement Monétique Interbancaire de l'UEMOA
(CTMI-UEMOA) a été crée, pour assurer la gestion des
moyens techniques communs et rendre opérationnel le système afin
de réduire les coûts et garantir les qualités des produits.
A l'issue de négociation avec les émetteurs internationaux ces
derniers ont donné leur accord pour une acceptation mondiale de cartes
bancaires régionales UEMOA.
CHAPITRE II- PRATIQUE DE FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL
DANS L'UEMOA
2.1 Paradoxe de financement dans l'UEMOA (surliquidité
bancaire et sous financement des activités)
Le système bancaire de l'UEMOA connaît un
excès de liquidité qui contraste avec la situation du sous
développement dans lequel se trouve l'ensemble de ses pays membres. Ces
pays dont la plupart font partie des plus pauvres du monde ont un secteur
productif et des PME qui manquent fréquemment de financement
nécessaire à leur développement.
De ce fait, ils réalisent souvent des performances
économiques médiocres en termes de croissance par rapport aux
autres pays du tiers monde. L'endettement reste la seule possibilité
pour ces pays de financer leurs projets de développement. En plus dans
la zone UEMOA le financement des projets de développement ne peut
provenir que d'une épargne préalable.
Une telle analyse associant le sous développement
à la faiblesse de l'épargne néglige les difficultés
d'accès au crédit des entreprises à la
particularité du marché bancaire dans les pays de l'UEMOA. Dans
ces pays, ce ne sont pas les ressources qui font défaut mais le
mécanisme d'intermédiation qui consiste à la
transformation des ressources en prêts aux agents à besoin de
financement.
Les banques ont des comportements qui freinent le circuit
économique. Avec une rentabilité élevée, elles
préfèrent conserver plutôt que prêter une partie de
l'épargne collectée auprès de la clientèle. Il en
résulte une surliquidité qui se traduit par l'augmentation de
leur dépôt auprès de la banque centrale.
La mise en place de la bourse régionale des valeurs
mobilières et le recours des gouvernements à l'endettement
interne n'ont pas permit d'absorber intégralement l'excès de
liquidité des banques. Cet excès se conjugue en outre avec la
difficulté d'accès au crédit des PME et du secteur
productif.
Les contraintes de financement ont été
considérées par certaines études comme le principal
obstacle au développement de ces pays. Dans la zone UEMOA les
difficultés d'accès au crédit ne se limite pas aux seules
PME .Une grande partie du secteur privé est touché par ce
problème. L'importance et les enjeux liés à la question
d'accès au crédit ont conduit la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à réaliser
des « concertations sur le financement bancaire de
l'économie dans les Etats de l'UEMOA » (rapport annuel de la
BCEAO ; 2004 p 69-76).Leurs conclusions n'ont pas été
suivies de mesures permettant un véritable changement dans le
comportement des banques. La question de sous financement des entreprises reste
donc une question centrale en Afrique particulièrement dans les pays de
l'UEMOA où elle rime avec la surliquidité du système
bancaire. Il faut souligner que le mode de recyclage de l'épargne qui
s'opère actuellement dans l'UEMOA ne constitue pas une manière
efficiente de financer l'économie.
En effet, les banques préfèrent constituer des
encaisses oisives et profiter d'une situation de rente plutôt que de
prendre les risques de financer les activités productives et, quant
elles les financent, le niveau des taux d'intérêts est tel que
seul le secteur tertiaire y trouve son compte. En l'absence de toute reforme
cette situation n'est ni profitable aux intermédiaires bancaires, ni aux
entreprises qui sont les agents à besoin de financement. Au final c'est
la croissance et le développement économique de ces pays qui se
trouvent entravés.
L'excès de liquidité des banques de l'UEMOA peut
s'expliquer par trois principaux facteurs à savoir : Les
contraintes liées à la défense de la parité du
franc CFA, l'entrée des capitaux et le niveau élevé des
taux d'intérêts.
- Les contraintes liées à la
défense de la parité du franc CFA
L'excès de liquidité bancaire a commencé
après la dévaluation du franc CFA en 1994 à la suite de
mesures prises trois règles de fonctionnement sont observables dans
l'UEMOA. La stabilité interne et externe de la valeur de la monnaie y
est devenue la préoccupation majeure, ce qui fait de la constitution des
réserves de change l'objectif principal de la politique
monétaire. L'obtention de cet objectif nécessite l'imposition des
fortes contraintes afin d'encourager les activités dirigées vers
l'extérieur qui sont rapporteuses de devises. Ce phénomène
a été accompagne par les banques qui préfèrent
financer à court terme et moyen terme le tertiaire, notamment le
commerce, tandis que la part des crédits accordés aux PME et aux
secteurs productifs tournées vers l'intérieur est plus
limitée.
- Les entrées des capitaux
L'afflux des capitaux découle de mesures
élaborées dans le domaine monétaire. Le secteur bancaire
étant favorable au financement des entreprises tournées vers
l'extérieur (agricoles, commerciales et minières), celles-ci
se sont développées et ont plus ou moins contribué
à l'augmentation de la liquidité d'ensemble de la zone UEMOA
à travers le commerce extérieur et en fonction de l'environnement
international (cours des matières premières et cours des monnaies
de cotation de ces matières).
Ensuite il faut ajouter les transferts des
émigrés de la zone. Ces transferts, aussi importants soient-ils,
sont difficiles à chiffrer en raison du nombre important des
réseaux informels de transfert d'argent. A ces facteurs, il faut
souligner le rôle joué par l'aide publique au développement
et par l'annulation de la dette de certains pays consécutive à
l'initiative pays pauvres très endettés.
Dans la zone UEMOA le solde global de la balance des paiements
est presque toujours excédentaire. Cela signifie que les entrées
des capitaux sont supérieures aux sorties, ce qui se traduit par une
augmentation systématique de la liquidité d'ensemble des pays de
l'UEMOA. Ensuite, on peut noter que la balance commerciale et les soldes des
opérations financières et des transferts courants sont souvent
excédentaires.
- Les taux d'intérêts exorbitants
entravent le financement de l'activité
Le niveau élevé des taux d'intérêts
n'explique pas en lui-même l'excès de liquidité du
système bancaire de l'UEMOA, mais il constitue un véritable frein
au recyclage de cette surliquidité à des fins productives. Cette
hausse exclut une partie des emprunteurs du circuit de financement informel et
pourrait engendrer un problème de sélection. En plus c'est un
obstacle au développement des activités tant des entreprises que
des banques elles-mêmes. En effet, le haut niveau des taux
d'intérêts peut engendrer une hausse de la proportion des
créances en souffrance. L'augmentation des risques de défaut qui
en résulte pourrait entraîner une hausse de la probabilité
de l'occurrence des crises financières. Quatre raisons principales sont
souvent évoquées pour expliquer le niveau élevé des
taux d'intérêts et du sous- financement de l'économie qui
en résulte : Le risque important de défaut des emprunteurs,
le manque de projet bancable, l'absence de normes comptables et la faiblesse du
système judiciaire.
Le problème de surliquidité de l'UEMOA est bien
un paradoxe, d'abord parce qu'elle touche une zone composée
quasi-exclusivement des pays pauvres et, qui ont fort besoin de financement,
mais ensuite parce que le mode de résorption de cette
surliquidité laisse non résolue la question du financement du
secteur privé et les PME. La suppression du financement de la banque
centrale aux Etats a eu pour but d'éviter la stérilisation de la
création monétaire et d'inscrire d'avantage l'action
monétaire dans la tradition orthodoxe. En revanche la question qui reste
posée est celle du financement des PME/TPE et de certains secteurs
d'activité qui peinent à accéder au crédit bancaire
qui est le nerf de toute activité économique.
2.2 Analyse et résultats de l'enquête
Tableau n° 1 : Connaissance des instruments de
paiement et de financement du commerce international utilisé dans
l'UEMOA :
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Oui
|
5
|
13
|
7
|
25
|
83,33%
|
Non
|
0
|
0
|
5
|
5
|
16,66%
|
Source : nos enquêtes
L'analyse des données de ce tableau montre que, bien
que l'exercice d'une activité commerciale nécessite une certaine
connaissance des instruments utilisés pour les différentes
transactions la majorité des commerçants ignore encore ces
instruments.
Ainsi, à observer ce tableau, il apparaît que du
point de vue des instruments de paiement et de financement du commerce
international les acteurs du commerce présentent différent niveau
d'instruction. Sur la question de savoir s'ils connaissent ces instruments cinq
(5) banques ont répondu positivement. Il en est de même pour les
entreprises, treize (13) ont donné une réponse affirmative. Par
contre sur douze (12) commerçants interrogés sept (7) arrivent
à répondre sans aucune difficulté. Alors que les cinq (5)
autres ont besoin d'une certaine explication. Cela peut s'expliquer par le
faible niveau d'instruction des gens qui exercent dans ce domaine. L'analyse
que pour arriver aux résultats souhaités il faut entreprendre un
travail d'information et de sensibilisation auprès de cette couche de
population analphabète dont la majorité s'en sorte à
travers le commerce.
Tableau n° 2 : Les instruments utilisés par
les acteurs économiques dans la zone UEMOA :
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Chèque
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Virement
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Transfert
|
5
|
13
|
7
|
25
|
83.33%
|
Espèce
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
STAR-UEMOA
|
5
|
1
|
0
|
6
|
20%
|
SICA-UEMOA
|
5
|
0
|
0
|
5
|
16,66%
|
Carte Magnétique
|
5
|
2
|
0
|
7
|
23,33%
|
Paiement électronique
|
5
|
0
|
0
|
5
|
16,66%
|
Source : nos enquêtes
Du tableau qui précède, il ressort que les
banques et les entreprises connaissent mieux les instruments de paiement et du
financement du commerce international utilisé dans la zone UEMOA. On
remarque aussi sur les treize (13) entreprises interrogées seule une (1)
utilise le STAR-UEMOA pour réaliser ses transactions. Par contre aucune
d'elle n'a parlé des instruments tels que : SICA-UEMA,
Monétique et le paiement électronique. Pour ce qui est des
commerçants l'enquête montre qu'ils maîtrisent parfaitement
les instruments classiques tel que : le cheque douze (12), virement douze
(12) et l'espèce douze (12). Alors seuls sept (7) qui ont
déclaré avoir des partenaires à l'étranger ont
parlé du transfert même si les autres le font sans toute fois
comprendre le mécanisme. Cela nous montre une fois de plus que la
majorité des personnes interrogés ne comprenne pas bien
l'architecture dans la quelle fonctionne les institutions de l'UEMOA.
Tableau n° 3 : Les acteurs ayant
déclaré avoir des partenaires Etrangers
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Oui
|
5
|
10
|
5
|
20
|
66,66%
|
Non
|
0
|
3
|
7
|
10
|
33,33%
|
Source : nos enquêtes
L'analyse des données du tableau ci-dessus indique sur
(5) banques enquêtées toutes ont des partenaires à
l'étranger. Sur treize (13) entreprises interrogées sur la
question de savoir si elles ont des partenaires internationaux dix (10) ont
répondu par l'affirmatif. Par contre cinq (5) commerçants sur
douze (12) entretiennent des relations avec des entreprises
étrangères. On constate dans leur majorité, les personnes
interrogées ont des partenaires non seulement dans la zone UEMOA mais
aussi dans le reste du monde. Même si les Européens restent
majoritaires les chinois confortent de plus en plus leurs relations
commerciales avec les entreprises de la zone UEMOA. Par cette analyse, nous
remarquons que les pays de l'UEMOA sont pour la plus part des importateurs.
Même si quelques uns exportent, leurs parts restent relativement
insignifiants dans le commerce international.
Tableau n° 4 : Les critères
déterminants dans le choix des instruments utilisés
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Choix du partenaire
|
5
|
6
|
12
|
23
|
76,66%
|
Frais moins élevés
|
0
|
11
|
12
|
23
|
76,66%
|
Fiabilité
|
5
|
5
|
4
|
14
|
46,66%
|
Sécurité
|
5
|
10
|
9
|
24
|
80%
|
Rapidité
|
5
|
10
|
12
|
27
|
90%
|
Simplicité
|
5
|
9
|
12
|
26
|
86,66%
|
Efficacité
|
5
|
12
|
9
|
26
|
86,66%
|
Source : nos enquêtes
En analysant ce tableau, nous constatons que plusieurs
critères déterminent les choix des opérateurs
économiques pour les instruments à utiliser lors des
opérations internationales. En ce qui concerne les banques, les frais ne
constituent par le critère essentiel. Mais, c'est surtout les
critères tels que : la fiabilité cinq (5),
l'efficacité cinq (5), la sécurité cinq (5), le choix des
partenaires cinq (5) la rapidité cinq (5) et la simplicité cinq
(5) qui sont déterminants. Pour les entreprises, l'efficacité
douze (12) et les frais douze (12) arrivent en première position suivent
ensuite la sécurité dix (10) et la rapidité dix (10).
Même si certaines entreprise choisissent les instruments en fonction des
leurs partenaires, ce critère est moins influent. En plus, elles
accordent peu d'importance à la simplicité neuf (9) et la
fiabilité cinq (5).
Pour commerçants leur choix est surtout basé sur
les critères tels que : Les frais, le choix des partenaires, la
rapidité et la simplicité. A partir de cette enquête nous
constatons que douze (12) commerçants choisissent en fonction des frais
à débourser, douze (12) selon leurs partenaires, douze (12) par
rapport à la rapidité (12) et douze (12) à la
simplicité . Sur les douze (12) personnes interrogées neuf (9)
disent avoir choisi en fonction de la sécurité et de
l'efficacité. Il faut souligner que seule quatre (4) personnes tiennent
compte de la fiabilité. Cette enquête nous a permit de voir aussi
avant de choisir un instrument il faut faire une combinaison entre les
critères énumérés. C'est pourquoi certains
commerçants combinent à la fois la sécurité et la
rapidité.
Tableau n° 5 : Les Risques rencontrés lors
des transactions internationales
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Difficulté d'échange
|
0
|
13
|
5
|
18
|
60%
|
Insuffisance de guichets
|
5
|
11
|
5
|
21
|
70%
|
Falsification
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Approvisionnement insuffisant
|
0
|
13
|
12
|
25
|
83.33%
|
Faux billets
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Risque d'impayé
|
0
|
13
|
12
|
25
|
83,33%
|
Retard
|
0
|
13
|
12
|
25
|
83,33%
|
Source : nos enquêtes
Il ressort de ce tableau qu'en réalisant des
opérations à l'international les principaux acteurs doivent faire
face à certains risques. Pour les banques il apparaît trois
principaux risques parmi lesquels on peut citer : l'insuffisance des
guichets cinq (5), la falsification cinq (5) et les faux billets cinq(5). Par
contre pour les entreprises et les commerçants les risques sont entre
autres : la difficulté d'échange, l'insuffisance de
guichets, la falsification, l'insuffisance d'approvisionnement, les faux
billets, le retard et le risque d'impayé. Par rapport aux banques, les
commerçants minimisent la difficulté d'échange et
l'insuffisance des guichets car sur douze (12) commerçants
interrogés seuls cinq (5) voient ces deux éléments comme
risques.
Tableau n° 6 : Financement extérieur aux
entreprises de l'UEMOA
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Oui
|
5
|
3
|
5
|
13
|
43.33%
|
Non
|
0
|
10
|
7
|
17
|
56.66%
|
Source : nos enquêtes
En analysant ce tableau, nous constatons que la plupart des
banques bénéficient du financement extérieur. Ces
financements peuvent provenir des partenaires étrangers ou des
actionnaires nationaux. Par contre c'est beaucoup plus compliqué pour
les entreprises et les commerçants. Même si certaines entreprises
trois (3) disent avoir bénéficié de l'appui de l'Etat ou
des lignes de crédits, on voit qu'il est toujours difficile pour la
majorité des entreprises. En ce qui concerne les commerçants
seuls ayant des partenaires à l'étranger cinq (5)
bénéficie de l'aide tels que : l'exonération, la
garantie bancaire, le crédit documentaire...
Tableau n° 7 : Les facteurs expliquant les
difficultés d'accès aux financements bancaires
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Rigidité du système
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Absence de garantie
|
5
|
4
|
8
|
17
|
56,66%
|
Peur de risque
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Non fiabilité des informations
|
5
|
6
|
7
|
18
|
60%
|
Manque de confiance
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Taux de remboursement élevé
|
5
|
13
|
12
|
30
|
100%
|
Source : nos enquêtes
Les données du tableau sept (7) nous montre à
quel point il est difficile pour les opérateurs économiques de
l'UEMOA d'avoir accès aux services bancaires. Sur un échantillon
représentatif de trente (30) personnes interrogées elles ont tous
évoquées la rigidité du système bancaire de
l'UEMOA, le manque de confiance des institutions financières, la peur de
prendre le risque et le taux élevé de remboursement. Ce constat
est le même chez les trois (3) catégories des personnes
interrogées. A ceux-ci il faut ajouter l'absence de garantie et la
fiabilité des informations fournies par les demandeurs.
Tableau n° 8 : Impression des acteurs
économiques sur la modernisation du système enclenchée par
la BCEAO
|
Banques
|
Entreprises
|
Commerçants
|
Total
|
%
|
Facilité les échanges
|
5
|
13
|
9
|
27
|
90%
|
Accessibilité au paiement dans les pays de l'UEMOA
|
5
|
13
|
7
|
25
|
83.33%
|
Rapidité des opérations
|
5
|
13
|
10
|
28
|
93.33%
|
Facilité de transfert
|
5
|
13
|
10
|
28
|
93.33%
|
Universalité du système
|
5
|
13
|
4
|
22
|
73.33%
|
Fluidité des opérations
|
5
|
10
|
7
|
22
|
73.33%
|
Harmonisation des taux d'intérêts
|
5
|
9
|
10
|
24
|
80%
|
Source : nos enquêtes
Pour ce qui est de l'impression que les enquêtés
ont sur la modernisation enclenchée par la BCEAO les avis sont
partagés. Dans leur majorité ils pensent que les nouveaux
systèmes faciliteront les échanges et le transfert, rendront les
opérations plus rapides. Les banques cinq (5) et les entreprises
treize(13) ont une impression similaire sur la fluidité des
opérations, l'universalité du système et
l'accessibilité au paiement dans la zone UEMOA. La différence
d'appréciation entre les commerçants et les personnes
interrogées s'explique par le fait ces derniers n'ont aucune information
sur le processus enclenché par la BCEAO. Cela se traduit par le non
compréhension de l'architecture. Néanmoins, sur douze (12)
commerçants interrogés dix (10) pensent que les opérations
seront rapides et harmonisées dans la zone UEMOA et que les transferts
seront faciles par contre sept (7) pensent les opérations seront
fluides et quatre (4) évoquent l'universalisation du système.
2.3 Recommandations
Suite aux informations et constats issus de cette
enquête, nous formulons les recommandations suivantes en vue
d'améliorer les systèmes financiers de la zone UEMOA et de rendre
ses économies plus compétitives :
- Réduire les investissements sur les instruments
classiques de paiement ;
- Mettre les ressources financières et humaines
nécessaires sur le paiement par cartes ;
- Développer à long terme le paiement
électronique ;
- Encourager la population à utiliser les nouveaux
instruments de paiement ;
- Mettre en place des infrastructures adéquates en vue
de réduire les risques liés au paiement et au financement
à l'international ;
- Assouplir les conditions d'accès aux
différents services bancaires ;
- Encourager les acteurs économiques de la sous
régionales à développer des relations de partenariat avec
des entreprises étrangères ;
- Mettre en place une politique incitant les entreprises et
les commerçant à exporter d'avantage ;
- Développer un système de financement vers les
entreprises et les commerçants
CONCLUSION
En résumant ce travail ; nous pouvons signaler que
les moyens de paiement et du financement du commerce international sont un
moteur de développement dans le nouvel environnement économique
marqué par la mondialisation et le décloisonnement de
marchés.
Cette étude nous a permis de répondre aux
préoccupations de la BCEAO et des acteurs économiques de
l'ensemble des pays en voie de développement particulièrement
ceux de l'UEMOA qui ont fondés cette analyse pour ensuite justifier la
pertinence du sujet.
Notre étude nous a permis d'une part de prendre
connaissance des différents moyens et instruments de paiement et du
financement du commerce international utilisé dans la zone UEMOA, de
ressortir les différents facteurs ayant conduit à la
surliquidité bancaire dans la sous région et d'autre part nous
avons pu collecter et analyser des informations qui ont conduit à
dégager des résultats et les commenter.
C'est ainsi pour confirmer les résultats de notre
étude il serait indispensable qu'une étude supplémentaire
soit réalisée sur la viabilité du nouveau
système.
Il est donc nécessaire pour ces pays de se doter des
infrastructures adéquates permettant à la fois de minimiser
l'utilisation des instruments classiques de paiement et du financement et
d'accroître leurs échanges avec les pays
développés.
Il est important d'adopter un plan de formation et de
sensibilisation pour l'ensemble des personnes participantes au processus.
BIBLIOGRAPHIE
Rapports
- Rapports sur les systèmes de paiement dans l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) réalisé par
la BCEAO en 2005
- Rapport sur le marché commun de l'UEMOA
réalisé en 2005 par Hamaciré Dicko
- Rapports sur les systèmes de paiement dans l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) réalisé par
la BCEAO en 2007
- Rapport annuel de concertation sur le financement bancaire
de l'économie dans les Etats de l'UEMOA réalisé la BCEAO
en 2004
Publications et Revues
- Républicain Niger : Les nouveaux systèmes
de paiement dans l'UEMOA
- Essor Mali : La minimisation de l'utilisation des
paiements en espèces
- Traité modifié de l'UEMOA
Sites Internet
- www. Google.fr
- www.memoireonline.com
- www.wikipédia.com
Supports de cours
- Mr MBAYA, cour sur la méthodologie de la recherche
scientifique 2006
ENQUETE SUR LA MODERNISATION DES INSTRUMENTS DE PAIEMENT
ET DU FINANCEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS
L'UEMOA
Identification de l'Enquêter
- Nom :
- Prénom :
- Fonction :
1) Connaissez-vous les instruments de paiement et du
financement du commerce international utilisé dans la zone
UEMOA ?
2) Si oui lesquels ?
3) Avez-vous des partenaires à
l'international ?
4) Pouvez-vous nous dire quels sont les critères les
plus déterminants pour choisir un instrument de paiement ?
5) Quels sont les risques rencontrés lors de vos
opérations internationales ?
6) Bénéficiez-vous d'un appui
extérieur ?
7) Selon-vous qu'est ce qui explique les difficultés
qu'ont les entreprises de l'UEMOA pour accéder au financement
bancaire ?
8) Dites en quelques lignes ce que vous pensez sur la
modernisation du système financier
Enclenché par l'UEMOA
Identification
- Nom : Eric Doumbia/BDM
- Fonction : Responsable Monétique
- Date : le 12/10/09
1.
- Tous les moyens de paiements classiques
- La carte magnétique depuis 2002
- Paiement électronique
2. Moyen électronique
3. Efficacité, flexibilité, facilité
d'acceptation
4. sécurité, efficacité, rapidité
5. Insuffisance des guichets, panne des guichets,
falsification
6. Oui, crédit documentaire
7. Conditions, manque de confiance, absence de garantie, frais
élevés
8. - Il faut revoir la politique de la banque centrale
- Non compréhension par la population de l'architecture
- Mettre en place un système de paiement de masse
- Développer à long terme les investissements sur
le paiement électronique
- Mettre plus des ressources financières et humaines sur
le paiement par les cartes
Identification
- Nom : Mamadou Sidibé
- Fonction : Commercial/BCI
- Date : le 13/10/09
1
- Tous les moyens de paiements classiques
- La carte magnétique depuis 2002
- Paiement électronique
2. Moyen électronique
3. Efficacité, flexibilité, facilité
d'acceptation
4. sécurité, efficacité, rapidité
5. Insuffisance des guichets, panne des guichets,
falsification
6. Oui, crédit documentaire
7. Conditions, manque de confiance, absence de garantie, frais
élevés
8. - Il faut revoir la politique de la banque centrale
- Non compréhension par la population de l'architecture
- Mettre en place un système de paiement de masse
- Développer à long terme les investissements sur
le paiement électronique
- Mettre plus des ressources financières et humaines sur
le paiement par les cartes
Identification
- Nom : Mme Koita
- Fonction : Comptable /MPC
- Date : le 26/10/09
1. Oui
2. Français, Ivoiriens, burkinabé, Hollandais,
Espagnol
3. Transfère Bancaire
4. Fiabilité, Choix des partenaires
5. Moins de risque
6. Appui des institutions financières
7. Ligne de crédit, Facilite le transfère, paiement
pris en charge par les banques, possibilité d'escompte,
Exonération
8. Difficile d'échanger avec l'extérieur
- Nom : Youssouf Macalou
- Fonction : Comptable SGI
- Date : le 2/11/09
1. Oui
2. Partenaires sous régionaux, Cabinets internationaux
3. Star Uemoa, Virement
4. Rapidité
5. Absence de contrôle, Exécuter par les banques
6. Non
7. Pas facile, Transaction difficile avec les pays hors UEMOA
8. Frilosité des banques, absence des dossiers de
financement fiable, Manque de confiance, absence de garantie
Identification
- Nom : Diakité
- Prénom : Youssouf
- Fonction : Commerçant Baco-Djicoroni-Golf
- Date : le 07/11/09
1. Oui
2. Français, Allemands
3. Virement, compensation
4. Simple, rapide
5. Disfonctionnement dû au retard, lourdeur, frais
élevé,
6. Difficulté par rapport aux exigences bancaires, absence
de garantie, taux de remboursement élevé
7. Oui/ garantie auprès de la banque
8. Souplesse, Harmonisation des taux d'intérêts,
Facilité des transactions
Identification
- Nom : Diawara
- Prénom : Souleymane
- Fonction : Commerçant Badalabougou
- Date : le 09/11/09
1. Oui
2. Européen, Africains
3. Chèques, Espèces
4. Choix des clients, solvabilité
5. Risque d'impayé, Approvisionnement insuffisant, faux
billets
6. Difficultés d'opérer avec l'extérieur
dû à des contraintes
7. Manque de confiance, des informations non fiables au niveau
des entreprises, population non informée
8. Facilité les transactions, Universalité
REGLEMENT N°15/2002/CM/UEMOA RELATIF AUX SYSTEMES
D E PAIEMENT
DANS LES ETATS MEMBRES DE L'UNION ECONOMIQUE ET
MONETAIRE
OUEST AFRICAINE (UEMOA)
-------------------------
Le Conseil des Ministres de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Vu le Traité de l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) en date du 10 janvier 1994, notamment en ses articles
6, 7, 16, 21, 42, 43, 44,
45, 95, 96, 98, 112 et 113 ;
Vu le Traité du 14 novembre 1973 constituant l'Union
Monétaire Ouest Africaine
(UMOA), notamment en son article 22 ;
Vu l'avis du Comité des Experts Statutaire en date
du........
Sur proposition conjointe de la Commission de l'UEMOA et de la
BCEAO ;
Edicte le Règlement dont la teneur suit :
PREMIERE PARTIE : DISPOSITIONS GENERALES
TITRE PRELIMINAIRE : Définitions
Article 1er
Pour l'application des dispositions du présent
Règlement, il convient d'entendre par :
- BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest, dénommée dans le présent Règlement la
Banque Centrale ;
- Bénéficiaire : une personne
désignée dans un ordre de paiement pour recevoir des fonds ;
- Carte de paiement : une carte émise par les
organismes visés à l'article 42 et permettant à son
titulaire de retirer ou de virer des fonds ;
- Carte de retrait : une carte émise par les
organismes visés à l'article 42 et permettant exclusivement
à son titulaire de retirer des fonds ;
- Certificat électronique qualifié : un
certificat électronique répondant en outre aux exigences
définies à l'article 26 du présent Règlement ;
- Certificat électronique : un document sous
forme électronique attestant du lien entre les données de
vérification de signature électronique et un signataire ;
- Destinataire : une personne censée recevoir
le message de données ainsi que le paiement qui doit y faire suite ;
- Dispositif de création de signature
électronique : un matériel ou un logiciel destiné
à mettre en application les données de création de
signature électronique;
- Dispositif de vérification de signature
électronique : un matériel ou logiciel destiné
à mettre en application les données de vérification de
signature électronique ;
2
- Dispositif sécurisé de création de
signature électronique : un dispositif qui satisfait aux exigences
définies à l'article 23;
- Données de création de signature
électronique : les éléments propres au signataire,
tels que des clés cryptographiques publiques, utilisés pour
créer la signature électronique ;
- Données de vérification de signature
électronique : les éléments, tels que des clés
cryptographiques publiques, utilisés pour vérifier la signature
électronique ;
- Ecrit : toutes les formes d'expression
dotées d'une signification lisible ;
- Expéditeur : une personne qui émet
l'ordre de paiement et au nom de qui le virement est opéré. Le
terme peut aussi désigner la banque expéditrice qui reçoit
l'ordre de paiement ;
- Intermédiaire : une personne qui, au nom et
pour le compte d'une autre, envoie, reçoit ou conserve des messages de
données. L'intermédiaire est astreint aux mêmes obligations
que son mandataire ;
- Message de données : l'information
créée, envoyée ou reçue par des
procédés ou moyens électroniques ou optiques ou des
procédés ou moyens analogues, notamment, l'échange de
données informatisées, la messagerie électronique, le
télégraphe, le télex, la télécopie et
l'image chèque;
- Monnaie électronique : une valeur
monétaire représentant une créance sur l'émetteur
qui est stockée sur un support électronique ou sur un support de
même nature, émise contre la remise de fonds d'un montant dont la
valeur n'est pas inférieure à la valeur monétaire
émise et acceptée comme moyen de paiement par des entreprises
autres que l'émetteur. Comme moyen de stockage électronique de
valeur monétaire reposant sur un support technique la monnaie
électronique peut être utilisée pour effectuer des
paiements à des entreprises autres que l'émetteur sans faire
intervenir nécessairement des comptes bancaires dans la transaction. La
monnaie électronique peut reposer sur un support matériel comme
la carte à puce ou sur tout autre moyen similaire. Elle peut aussi
reposer sur un logiciel intégré dans un ordinateur personnel ;
- Monnaie scripturale : tout instrument ou
procédé sur support papier ou électronique admis par le
présent Règlement comme moyen de paiement valable;
- OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique du Droit des
Affaires
- Ordre de paiement : une instruction
inconditionnelle, sous forme de message de données, donnée par un
expéditeur à une banque réceptrice de mettre à la
disposition d'un bénéficiaire une somme d'argent
déterminée ou déterminable. Le paiement effectué
sur demande du bénéficiaire, quel qu'en soit le moyen
utilisé, ne constitue pas un ordre de paiement ;
- Porte-monnaie électronique : une carte de
paiement prépayée, c'est-à-dire sur laquelle une certaine
somme d'argent a été chargée, permettant d'effectuer des
paiements électroniques de montants limités ;
- Prestataire de services de certification
électronique : toute personne qui délivre des certificats
électroniques ou fournit d'autres services en matière de
signature électronique ;
3
- Qualification des prestataires de services de
certification électronique : l'acte par lequel un tiers, dit
organisme de qualification, atteste qu'un prestataire de services de
certification électronique fournit des prestations conformes à
des exigences particulières de qualité ;
- Signataire : toute personne qui met en oeuvre un
dispositif de création de signature électronique ;
- Signature électronique sécurisée
: une signature électronique qui satisfait, en outre, aux exigences
suivantes : être propre au signataire ; être créée
par des moyens que le signataire peut garder sous son contrôle exclusif ;
garantir avec l'acte auquel elle s'attache un lien tel que toute modification
ultérieure de l'acte soit détectable ;
- Signature électronique : une donnée
qui résulte de l'usage d'un procédé répondant aux
conditions définies à l'article 23 du présent
Règlement ;
- Télépaiement : un
procédé technique qui permet de transférer un ordre de
paiement à distance par l'utilisation d'instruments ou de
mécanismes d'émission d'ordre sans contact physique entre les
différents intervenants (participants) ;
- UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine, dénommée dans le présent Règlement
l'Union ;
- UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine ;
- Virement électronique : une série
d'opérations commençant par l'ordre de paiement du donneur
d'ordre effectué par des moyens ou procédés
électroniques de paiement dans le but de mettre des fonds à la
disposition d'un bénéficiaire. Il peut notamment être
effectué au moyen d'une carte bancaire, d'un porte-monnaie
électronique ou par le procédé du
télépaiement ou de tout autre mode électronique de
paiement.
Article 2
Le présent Règlement vise la mise en place d'un
dispositif juridique relatif aux systèmes de paiement dans les Etats
membres de l'UEMOA.
TITRE I : Des participants
Article 3
La Banque Centrale veille au bon fonctionnement et à la
sécurité des systèmes de paiement. Elle prend toutes les
mesures requises en vue d'organiser et d'assurer l'efficacité et la
solidité des systèmes de paiement par compensation interbancaire
et des autres systèmes de paiement au sein de l'Union et avec les pays
tiers.
Article 4
Les banques et établissements financiers visés
aux articles 3 et 4 de la Loi portant Réglementation Bancaire peuvent
participer à tout système de paiement.
Ils sont soumis aux règles particulières
applicables aux dits systèmes sans préjudice des dispositions du
présent Règlement.
TITRE II : Des opérations
Article 5
Les opérations de règlement des
établissements bancaires et financiers effectuées par le biais
d'un système de paiement sont définies dans les conditions
fixées par les règles régissant ledit système.
Article 6
Nonobstant toute disposition contraire, les ordres de
transfert introduits dans un système de paiements interbancaires
conformément aux règles de fonctionnement dudit système,
sont opposables aux tiers et à la masse et ne peuvent être
annulés jusqu'à l'expiration du jour où est rendu le
jugement d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ou de
liquidation des biens à l'encontre d'un participant, même au motif
qu'est intervenu ce jugement.
Ces dispositions sont également applicables aux ordres
de transfert devenus irrévocables. Le moment auquel un ordre de
transfert devient irrévocable dans le système est défini
par les règles de fonctionnement dudit système.
Article 7
Nonobstant toute disposition contraire, la compensation
effectuée en chambre de compensation ou à un Point d'Accès
à la Compensation dans le respect des règles de fonctionnement du
système de paiement interbancaire concerné, est opposable aux
tiers et à la masse et ne peut être annulée au seul motif
que serait rendu un jugement d'ouverture d'une procédure de redressement
judiciaire ou de liquidation des biens à l'encontre d'un participant au
dit système.
TITRE III : De la promotion et de l'utilisation des
moyens scripturaux de paiement
Article 8
Toute personne physique ou morale établie dans l'un des
Etats membres, possédant un revenu régulier dont la notion est
définie par une instruction de la
Banque Centrale, a droit à l'ouverture d'un compte
auprès d'une banque, telle que définie par l'article 3 de la Loi
portant Réglementation Bancaire, ou auprès des services
financiers de la Poste.
En cas de refus d'ouverture de compte opposé par trois
établissements successivement, la Banque Centrale peut désigner
d'office une banque qui sera tenue d'ouvrir un compte donnant droit à un
service bancaire minimum.
Article 9
Tout commerçant, au sens de l'Acte Uniforme de l'OHADA
relatif au Droit
Commercial Général, est tenu d'ouvrir un compte
auprès des services financiers de la Poste ou d'une banque
établie dans un Etat membre. Il en indique la domiciliation et le
numéro sur les factures ou autres documents par lesquels il
réclame paiement.
Les intérêts moratoires ne sont pas dus,
nonobstant toute mise en demeure, sommation, clause contractuelle ou
disposition contraire, aussi longtemps que les indications prévues
à l'alinéa précédent n'auront pas été
communiquées au débiteur.
Article 10
L'ouverture d'un compte de dépôt donne droit
à un service bancaire minimum comprenant :
1. la gestion du compte ;
2. la mise à disposition d'au moins un instrument de
paiement, entouré des sécurités nécessaires ;
3. la possibilité d'effectuer des virements
(domiciliation, encaissement et paiement) à partir de ce compte ;
4. la possibilité d'effectuer des
prélèvements à partir de ce compte ;
5. la réception et la remise en compensation
d'opérations de paiements pour le compte du client ;
6. la délivrance au client de relevés de compte
trimestriels et, à sa demande, de Relevés d'Identité
Bancaire ou Postale.
Les conditions supplémentaires d'usage du compte, ainsi
que les pénalités encourues en cas de mauvaise utilisation ou de
fraude seront spécifiées dans la convention d'ouverture de
compte.
Article 11
Dans les relations entre commerçants agissant dans
l'exercice de leur commerce, ceux-ci ne peuvent refuser les paiements ou
versements de sommes d'argent d'un montant supérieur ou égal au
montant de référence, effectués par
virement sur un compte ouvert auprès des services
financiers de la Poste ou d'une banque, à moins qu'il n'y ait un autre
moyen scriptural de paiement approprié pour servir au paiement du
montant inférieur au montant de référence.
En outre, dans leurs relations entre eux ou avec leurs
clients, les commerçants ne peuvent refuser les paiements ou versements
de sommes d'argent d'un montant supérieur ou égal au montant de
référence, effectués par chèque pré
barré ou non, à moins qu'il n'y ait un autre moyen scriptural de
paiement approprié pour servir au paiement du montant inférieur
au montant de référence. Le montant de référence
est fixé par arrêté du Ministre chargé des
Finances.
Article 12
Les banques et services financiers de la Poste sont tenus de
déclarer à la Banque Centrale, en précisant le motif
fourni le cas échéant, par le client, toute opération
portant sur un montant fixé annuellement par arrêté du
Ministre chargé des Finances dépassant un certain seuil,
réalisée en monnaie fiduciaire, en une seule fois ou en plusieurs
fois, dans un intervalle de temps réduit fixé
par instruction de la Banque Centrale. Ils devront, dans ce cas, conseiller au
client l'utilisation d'un autre procédé, notamment un virement ou
un chèque certifié.
Cependant, cette règle ne s'applique pas aux
opérations de :
- retrait en espèces du solde d'un compte au moment de
sa fermeture ;
- dépôt d'espèces pour renflouer un compte
débiteur ;
- dépôt d'espèces par une personne ou une
entreprise dont la nature de l'activité nécessite l'usage d'un
tel procédé, notamment les entreprises de transport public, les
supermarchés et les stations services.
Article 13
L'utilisation régulière des moyens scripturaux
peut entraîner une remise sur les frais de mise à disposition et
d'utilisation dudit moyen. Elle peut également entraîner la
gratuité de la gestion du compte.
Article 14
Le délai de paiement du client, calculé à
partir du moment où l'instrument ou l'ordre de paiement initial parvient
à un guichet de banque (remise d'un ordre de
virement, dépôt d'un chèque pour
encaissement), jusqu'au moment où le compte du
bénéficiaire est crédité, est réparti en
trois périodes ainsi définies :
1. le temps de préparation de l'opération avant
remise en compensation qui ne peut dépasser quarante huit (48) heures
;
2. le délai de règlement de l'opération
au compte de la banque bénéficiaire imposé par le
système de compensation ;
3. l'intervalle appelé « délai de ``float''
» situé entre le jour où la banque a reçu les fonds
sur son compte à la Banque Centrale (résultat de la compensation)
et le jour où ils sont crédités au compte du client
bénéficiaire fixé à un maximum de trois (3)
jours.
Article 15
Les conditions liées à l'usage du compte et des
instruments de paiement doivent être clairement spécifiées
au client au moment de l'ouverture du compte et mentionnées
expressément et en caractères lisibles dans la convention
d'ouverture de compte.
Article 16
Dans le cadre de leurs activités, les banques et
établissements financiers prendront les mesures appropriées
d'information et de sensibilisation nécessaires à la
vulgarisation des moyens de paiement scripturaux auprès de leurs
clients
Tableau 1 :
Répartition du nombre de paiements réglés par place dans
STAR-UEMOA en
2006 et 2007
|
Bénin
|
Burkina
|
Côte d'Ivoire
|
Guinée Bissau
|
Mali
|
Niger
|
Sénégal
|
Siège
|
Togo
|
Total
|
Nombre de
transactions
réglées en 2007
|
30 777
|
56 566
|
81 519
|
2 790
|
72 033
|
33 125
|
53 682
|
14 600
|
28 071
|
373 163
|
Part relative en
2007 (en %)
|
8,2%
|
15,2%
|
21,8%
|
0,7%
|
19,3%
|
8,9%
|
14,4%
|
3,9%
|
7,5%
|
100,0%
|
Nombre de
transactions
réglées en 2006
|
19 542
|
47 380
|
51 412
|
1 069
|
66 242
|
26 803
|
46 821
|
14 192
|
13 941
|
287 402
|
Part relative en
2006 (en %)
|
6,8%
|
16,5%
|
17,9%
|
0,4%
|
23,0%
|
9,3%
|
16,3%
|
4,9%
|
4,9%
|
100,0%
|
Variation
annuelle
|
57,5%
|
19,4%
|
58,6%
|
161,0%
|
8,7%
|
23 ;6%
|
14,7%
|
2,9%
|
101,4%
|
29,8%
|
Tableau 2 :
Répartition de la valeur de paiements réglés par place
dans STAR-UEMOA en
2006 et 2007
|
Bénin
|
Burkina
|
Côte d'Ivoire
|
Guinée Bissau
|
Mali
|
Niger
|
Sénégal
|
Siège
|
Togo
|
Total
|
Valeur des
transactions
réglées en 2007
|
6611,1
|
6752,3
|
13492,5
|
361,8
|
6054,8
|
2324,6
|
13836,1
|
43,3
|
2436,1
|
51912,6
|
Part relative en
2007 (en %)
|
12,7%
|
13,0%
|
26,0%
|
0,7%
|
11,7%
|
4,5%
|
26,7%
|
0,1%
|
4,7%
|
100,0%
|
Valeur des
transactions
réglées en 2006
|
2346,2
|
4589,6
|
8939,0
|
220,6
|
5330,9
|
1736,3
|
9739,6
|
43,9
|
1202,1
|
34148,2
|
Part relative en
2006 (en %)
|
6,9%
|
13,4%
|
26,2%
|
0,6%
|
15,6%
|
5,1%
|
28,5%
|
0,1%
|
3,5%
|
100,0%
|
Variation
annuelle
|
181,8%
|
47,1%
|
50,9%
|
64,0%
|
13,6%
|
33,9%
|
42,1%
|
-1,4%
|
102,7%
|
52,0%
|
Tableau 3 : Evolution de
quelques indicateurs de SICA-UEMOA
Pays
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Observations
|
Nombre participants
|
Nombre participants
Indirects
|
Nombre de banques ne participant pas au
système
|
Nombre participants
|
Nombre participants
Indirects
|
Nombre de banques ne participant pas au
système
|
|
Bénin
|
14
|
1
|
1
|
15
|
1
|
0
|
|
Burkina
|
9
|
0
|
2
|
9
|
0
|
3
|
BRS, BABF, BHB ne sont pas participants
|
Côte d'Ivoire
|
18
|
1
|
3
|
20
|
1
|
1
|
Versus Bank ne participe pas au système
|
Guinée Bissau
|
-
|
-
|
-
|
4
|
2
|
2
|
|
Mali
|
11
|
0
|
2
|
13
|
0
|
0
|
|
Niger
|
-
|
-
|
-
|
10
|
0
|
1
|
Crédit du Niger ne participe pas au système
|
Sénégal
|
15
|
1
|
-
|
16
|
1
|
3
|
ICB, BRM, BIMAO ne sont pas participants
|
Togo
|
-
|
-
|
-
|
12
|
0
|
0
|
|
Total UEMOA
|
67
|
3
|
8
|
99
|
5
|
8
|
|
Tableau 4 : Les choix
interbancaires par pays
Pays
|
Période d'échange
|
Echange de support papier
|
Bénin
|
J 08h-11h (GMT+1)
|
Quotidien pour les valeurs de Cotonou et hebdomadaire pour les
autres, régi par un protocole interbancaire
|
Burkina
|
J 08h-11h
|
Hebdomadaire régi par un protocole interbancaire
|
Côte d'Ivoire
|
J15 h J-1 à 10h
|
quotidien
|
Guinée Bissau
|
J 08h-11h
|
quotidien
|
Mali
|
J 08h-11h
|
Hebdomadaire régi par un protocole interbancaire
|
Niger
|
J 11h
|
Hebdomadaire régi par un protocole interbancaire
|
Sénégal
|
15 h30 J-1 à 10h30 J
|
quotidien
|
Togo
|
J 08h-11h
|
quotidien
|
Tableau 5 : Evolution par
pays du nombre des opérations compensées dans SICA-UEMOA
|
Bénin
|
Burkina
|
Côte d'Ivoire
|
Instruments
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
27 288
|
251 287
|
820,87
|
194 241
|
428 681
|
1,21
|
932248
|
2 516 185
|
169,91
|
Virements
|
1288
|
18 837
|
1362,50
|
958
|
19 527
|
19,38
|
58 843
|
233 098
|
296,14
|
Effets de commerce
|
49
|
362
|
638,78
|
1142
|
3115
|
1,73
|
34 610
|
92 641
|
167,67
|
Prélèvements
|
0
|
0
|
-
|
234
|
1632
|
5,97
|
0
|
76
|
NA
|
Total opérations
|
28 625
|
270 486
|
844,93
|
196 575
|
452 955
|
130,42
|
1 025 701
|
2 842 000
|
177,08
|
|
Guinée Bissau
|
Mali
|
Niger
|
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
-
|
4116
|
|
262 990
|
290 491
|
10,46
|
-
|
54 233
|
|
Virements
|
-
|
-
|
|
228
|
8780
|
3750,88
|
-
|
3965
|
|
Effets de commerce
|
-
|
-
|
|
2721
|
2369
|
-12,94
|
-
|
302
|
|
Prélèvements
|
-
|
-
|
|
0
|
0
|
0,00
|
-
|
0
|
|
Total opérations
|
-
|
4116
|
NA
|
265 939
|
301 640
|
13,42
|
-
|
58500
|
NA
|
|
Sénégal
|
Togo
|
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
1 501 134
|
1 634 154
|
8,86
|
-
|
175 374
|
|
Virements
|
123 087
|
178 048
|
44,65
|
-
|
5010
|
|
Effets de commerce
|
26 917
|
30 016
|
11,51
|
-
|
192
|
|
Prélèvements
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Total opérations
|
1 651 138
|
1 842 218
|
11,57
|
-
|
180 576
|
NA
|
Tableau 6 : Evolution par
pays de la valeur des opérations compensées dans SICA-UEMOA
|
Bénin
|
Burkina
|
Côte d'Ivoire
|
Instruments
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
111
|
951
|
758
|
534
|
1164
|
1,12
|
2484
|
6863
|
176,26
|
Virements
|
2
|
30
|
1468
|
2
|
9
|
4,49
|
82
|
293
|
258,36
|
Effets de commerce
|
2
|
17
|
740
|
16
|
39
|
1,41
|
265
|
709
|
167,52
|
Prélèvements
|
0
|
0
|
0
|
1
|
8
|
11,50
|
0
|
0
|
NA
|
Total opérations
|
115
|
998
|
2967
|
552
|
1190
|
115,48
|
2831
|
7865
|
177,81
|
|
Guinée Bissau
|
Mali
|
Niger
|
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
-
|
19
|
|
1406
|
1411
|
36
|
-
|
226
|
|
Virements
|
-
|
-
|
|
0
|
14
|
-
|
-
|
10
|
|
Effets de commerce
|
-
|
-
|
|
90
|
99
|
9,59
|
-
|
21
|
|
Prélèvements
|
-
|
-
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
|
Total opérations
|
0
|
19
|
NA
|
1497
|
1525
|
1,84
|
0
|
258
|
NA
|
|
Sénégal
|
Togo
|
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
2006
|
2007
|
%évolution
|
Chèques
|
3605
|
4134
|
14,68
|
-
|
577
|
|
Virements
|
101
|
203
|
100,79
|
-
|
2
|
|
Effets de commerce
|
290
|
417
|
43,97
|
-
|
10
|
|
Prélèvements
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
|
Total opérations
|
3995
|
4754
|
18,98
|
0
|
591
|
NA
|
Tableau 7 : Evolution en
nombre des opérations compensées dans SICA-UEMOA
Instruments
|
2006
|
2007
|
Evolution (en %)
|
Chèques
|
2 917 901
|
5 354 521
|
83,51
|
Virements
|
184 404
|
467 265
|
153,39
|
Effets de commerce
|
65 439
|
128 997
|
97,13
|
Prélèvements
|
234
|
1708
|
629,91
|
Total opérations
|
3 167 978
|
5 952 491
|
87,9
|
Tableau 8 : Evolution en
valeur ( en milliards FCFA) des opérations compensées dans
SICA-UEMOA
Instruments
|
2006
|
2007
|
Evolution (en %)
|
Chèques
|
8 139,90
|
15 315,59
|
88,15
|
Virements
|
186,82
|
561,60
|
200,62
|
Effets de commerce
|
663,08
|
1 312,27
|
97,9
|
Prélèvements
|
64
|
9,01
|
1308,51
|
Total opérations
|
8990,44
|
17 198,47
|
91,3
|
* 1 D'après les rapports
UEMOA 2007
* 2 D'après le
site : www.traditiongroup.com
* 3 D'après le cours de
la méthodologie donné par Mr MBAYA
|