Ministere de l'Enseignement Supérieur
République de Côte d'Ivoire
et de la Recherche Scientifique Union-
Discipline- Travail
UFR DES SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIETE Année
Universitaire
2009- 2010
CENTRE IVOIRIEN D'ETUDE ET DE RECHERCHE EN
PSYCHOLOGIE APPLIQUEE (CIERPA)
?
SUJET :
ESTIME DE SOI ET PERFORMANCES SCOLAIRES
CHEZ DES ELEVES DE QUATRIEME A ABIDJAN
Sous la Direction de :
Professeur ASKA Kouadio Maître de
Conférences
Présenté par : Encadré par
:
KOUAME Kouassi Atjéloh Evariste Docteur KANGA
Kouakou Bruno
Etudiant conseiI I er psychoI ogue Assistant au CIERPA
DEDICACES
A la Sainte Trinité :
- Dieu le père
- Dieu le fils
- Dieu l'Esprit Saint
REMERCIEMENTS
Nous témoignons une profonde gratitude au Professeur
ASKA Kouadio qui a bien voulu diriger ce mémoire. En
effet, Monsieur le Professeur, votre disponibilité, votre rigueur, vos
critiques et suggestions nous ont été d'un apport inestimable
dans la réalisation de ce travail. Soyez en remercié !
Nous adressons nos sincères remerciements au Docteur
KANGA Kouakou Bruno, Assistant au Centre Ivoirien d'Etude et
de Recherche en Psychologie Appliquée (C.I.E.R.P.A), pour avoir
accepté d'encadrer notre travail. Cher maître, vos observations
ont été bénéfiques à la réalisation
de ce mémoire.
Nous remercions aussi tous les enseignants du C.I.E.R.P.A.
pour les connaissances qu'ils nous ont transmises. Soyez rassurés que
nous en ferons bon usage.
Nous disons merci au personnel administratif et technique du
C.I.E.R.P.A. pour son savoir-faire.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
:
- La direction du Collège Moderne Sainte Edith d'Abobo
Banco I et des élèves dudit établissement.
- La direction et des élèves du Collège
Moderne Saint Pierre Charles d'Abobo Banco I.
- Notre famille, nos amis et connaissances,
particulièrement monsieur OLAWY David, pour leur contribution à
la réalisation de notre mémoire.
- A la dix-neuvième (19ème ) promotion
des étudiants conseillers psychologues du C.I.E.R.P.A. (2008-2010) pour
son soutien moral et matériel.
SOMMAIRE
Résumé 1 Introduction .. 2 PREMIERE
PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES.................... 3
Chapitre I : Problématique 4
Chapitre II : Cadre théorique 9
Chapitre III : Revue de travaux 11
DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
18
Chapitre IV : Méthodologie . 19
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS................................................. 32
Chapitre V : Présentation et analyse des résultats
33
Chapitre VI : Interprétation des résultats . 40
Chapitre VII : Discussion des résultats 42
Conclusion 45
Perspectives .. 46
Bibliographie 47
Annexes
RESUME
Le présent travail examine la relation entre l'estime
de soi et les performances scolaires chez des élèves de
quatrième à Abidjan. L'enquête porte sur un
échantillon de trente (30) élèves de quatrième du
collège moderne Saint Pierre Charles d'Abobo-Banco I. Ces sujets ont un
âge compris entre 13 et 19 ans. Les résultats obtenus, par le
biais du questionnaire multidimensionnel d'évaluation de soi de Harter,
le Self-Perception Profile for Adolescents (SPPA), de l'entretien semi directif
et des bulletins de notes du deuxième trimestre, indiquent que les
élèves de quatrième, ayant un niveau d'estime de soi
élevé, ont des performances scolaires supérieures à
celles de leurs pairs qui présentent un niveau d'estime de soi faible.
Par ailleurs, les résultats montrent qu'à niveau égal
d'estime de soi, les moyennes des élèves de quatrième de
sexe masculin ne diffèrent pas significativement de celles de leurs
pairs de sexe féminin. Ces résultats vont dans le sens des
prédictions du modèle théorique de l'estime de soi selon
André et Lelord (1999) qui postule la supériorité, au
niveau des performances scolaires, des élèves qui ont un niveau
d'estime de soi élevé sur ceux présentant un niveau
d'estime de soi faible.
INTRODUCTION
Les problèmes d'adaptation scolaire ont toujours
préoccupé les acteurs du milieu éducatif (les parents
d'élèves, les enseignants, les autorités politiques).
C'est pour pallier ces problèmes que plusieurs travaux ont
été entrepris afin d'identifier les facteurs de la
réussite scolaire. Ces études ont incriminé les facteurs
liés à l'élève et les facteurs environnementaux.
C'est dans le cadre de l'influence des facteurs personnels sur les
résultats scolaires que s'inscrit la présente étude.
L'objectif de celle-ci est de mettre en relation l'estime de soi et les
performances scolaires des élèves de quatrième
(4ème ).
Pour y parvenir, l'étude sera organisée en trois
grandes parties. La première, dénommée
considérations théoriques, exposera en premier lieu, le
problème à l'étude, son intérêt et l'objectif
poursuivi ; en second lieu, le cadre théorique qui permettra de donner
une explication psychologique aux résultats ; en dernier lieu, les
travaux réalisés dans le domaine de l'adaptation scolaire afin de
justifier la formulation des hypothèses. La vérification de ces
hypothèses va nous conduire à la deuxième partie du
travail intitulée considérations méthodologiques.
Dans cette partie, nous présenterons les variables, la
population d'étude et l'échantillon, le matériel
utilisé pour le recueil des données et la procédure de
passation, les difficultés rencontrées et la technique
statistique utilisée pour le traitement des données. Ce
traitement statistique abouti à la troisième partie du travail
appelée résultats.
Dans la dernière partie du travail, nous allons,
d'abord présenter et analyser les résultats, ensuite
interpréter ces résultats et enfin les discuter. Cette partie
s'achève par une conclusion suivie de perspectives.
PREMIERE PARTIE :
CONSIDERATIONS THEORIQUES
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
Tout groupe social se crée une image de ce que ses
membres doivent être sur le plan physique, intellectuel et moral. La
formation, chez ces derniers, de toutes les qualités que réclame
d'eux leur groupe d'appartenance, est désignée sous le vocable
d'éducation. Dans les pays constitués de plusieurs
microsociétés, tels que la plupart des pays africains, pour que
tous les habitants reçoivent la même éducation, l'Etat se
dote d'un instrument dont la mission est de transmettre à tous, les
mêmes savoirs sans distinction de race, de sexe, d'origine sociale et
culturelle, d'opinion religieuse, philosophique, politique. Cet instrument est
l'école.
L'école prend en charge les individus depuis leur
enfance. La période cruciale, où l'Homme doit être
éduqué, est celle qui part de l'enfance à l'adolescence
(Hubert, 1961 ; Prost et Chartier, 2004 ; Troger, 2001). Cela fait que
l'école primaire reçoit les enfants généralement
à partir de six ans. Elle est chargée de l'intégration
sociale de ces apprenants en leur procurant les savoirs indispensables à
leur vie sociale (Hubert, op. cit.; Willemez, 1998).
A la suite de cette dernière, l'enseignement secondaire
continue l'éducation des individus. Par le fait qu'il suit
immédiatement le cycle d'étude primaire, l'enseignement
secondaire semble compléter et achever la préparation des
élèves à leur intégration harmonieuse dans la
société. Pour ce faire, il s'appuie sur les capacités
intellectuelles de ces élèves qui, dans leur majorité,
sont adolescents. A cette période de la vie, la pensée se
détache du concret pour s'appliquer à des hypothèses. Les
apprenants deviennent ainsi capables de résoudre des problèmes
qui portent sur des objets abstraits. Ce progrès, sur le plan
intellectuel, est selon Piaget et Inhelder (1998), la conséquence de la
différenciation que l'individu arrive à faire entre la forme et
le contenu.
Les programmes de l'enseignement secondaire favoriseraient ce
développement intellectuel. C'est pourquoi, Hubert (1961) et Mialaret
(1991) affirment qu'il permet l'adaptation au milieu social abstrait qui assure
à l'individu des conditions normales d'existence. Cela semble contribuer
à rendre l'école obligatoire jusqu'à l'enseignement
secondaire dans plusieurs pays. Dans ces pays, la scolarité obligatoire
coïncide avec la fin du premier cycle de l'enseignement secondaire ou
collège.
Le collège est organisé en trois cycles : le
cycle d'adaptation constitué par la classe de sixième
(6ème), le cycle central par les classes de cinquième
(5ème) et de quatrième (4ème) et le
cycle d'orientation composé par la classe de troisième
(3ème). Le cycle d'adaptation a pour objectif, d'une part de
faciliter la transition entre l'école primaire et le collège en
confortant les compétences acquises à l'issue de l'école
élémentaire, et d'autre part d'initier les élèves
aux disciplines et méthodes de travail propre à l'enseignement
secondaire. En ce qui concerne le cycle central, il permet aux
élèves d'approfondir et d'élargir leurs savoirs et
savoir-faire. Quant au cycle d'orientation, il propose une liaison
cohérente avec les classes de seconde et les autres formes de poursuites
d'études ou de formation (Damas, 1998 ; Gbaklia, 2006). De ce qui
précède, nous constatons que seul le cycle central du
collège paraît être libéré des
déterminations extérieures. Il permettrait donc de
réaliser la mission du collège qui est, selon les auteurs
précités, de faire acquérir aux élèves les
savoirs et les savoir-faire fondamentaux constitutifs d'une culture commune.
L'acquisition de ces connaissances commence en classe de
cinquième (5ème) pour s'achever en classe de
quatrième (4ème). En d'autres termes, des notions
enseignées en 5ème sont enrichies et
complétées en 4ème et, inversement, des
contenus du programme de 4ème peuvent faire l'objet d'une
initiation en 5ème pour mieux préparer les élèves.
La classe de 4ème permet donc d'approfondir et
d'élargir les savoirs et savoir-faire. La
maîtrise de ces connaissances se vérifie à travers des
évaluations. Les productions des élèves à ces
évaluations constituent leurs performances.
La performance est, de façon générale,
les productions réalisées par un individu au cours d'une ou
plusieurs tâches. Ce résultat, obtenu par un individu, est le plus
souvent donné sous forme quantifiée (Bloch et al., 1996). Dans ce
sens, Koné (1997) et Djè Bi (2002 ; 2007) conçoivent la
performance scolaire comme étant les scores obtenus par les
élèves à une épreuve. Elle correspond donc aux
notes obtenues par chaque élève à l'issue des
évaluations dans les différentes matières
enseignées.
Les performances scolaires, dans le cadre des recherches sur
la réussite scolaire, ont fait l'objet de plusieurs études.
Celles-ci ont identifié deux catégories de facteurs : les
facteurs intrinsèques à l'élève et ceux
inhérents aux milieux dans lesquels il évolue (Caglar, 1989).
Mais, quelle que soit la nature de ces facteurs, l'on remarque que le
succès de tout élève semble dépendre en grande
partie de sa volonté de réussir ses études,
c'est-à-dire de lui-même (Koné, op.cit.).
Ce constat amène certains chercheurs à ne
s'intéresser, dans leurs travaux, qu'aux composantes personnelles de la
réussite scolaire. Ainsi, a été étudiée
l'influence sur la réussite scolaire de facteurs tels que le quotient
intellectuel (Caglar, op. cit.), le sexe (Felouzis, 1993 ; Rosenwald, 2008), le
sentiment de compétence (Cosnefroy, 2007), l'intérêt pour
les matières scolaires, l'aspiration scolaire et la motivation scolaire
(Calixte, 2008), l'estime de soi (Alles-Jardel, Metral et Scopellitti, 2000 ;
Bawa, 2007 ; Caille et O'prey, 2005 ; Sindou, 1992). Ces travaux
révèlent que les caractéristiques intellectuelles,
physiques et affectives influent sur les résultats scolaires. Si nous
considérons le fait que les facteurs intellectuels et physiques ne
peuvent être manipulés, il va s'en dire que
les résultats scolaires dépendraient, en grande
partie, de l'affectivité. Autrement dit, avec un quotient intellectuel
moyen (QI = 90) et quel que soit le sexe, la relation que l'apprenant
établit avec les études va déterminer la qualité de
ses résultats scolaires. Ses sentiments ou émotions vont
révéler l'image qu'il a de lui-même. Cette manière
de se juger semble correspondre à l'estime de soi.
L'estime de soi est un concept polysémique. Cependant,
la plupart des auteurs s'accordent à la définir comme un
sentiment de valeur personnelle (André et Lelord, 1999 ; Danvers, 2009;
L'Ecuyer, 1978 ; Martinot, 2001 ; Monbourquette, Ladouceur et d'Aspremont, 2003
; Ramu, 2004).
Ce regard-jugement que l'on porte sur soi-même a
été mis en relation avec les performances scolaires des
élèves de classe de sixième (Alles-Jardel, Metral et
Scopellitti, 2000) et ceux de second (Bourcet, 1998). Ces deux classes, parce
qu'assurant la transition entre l'école primaire et le collège
(sixième) et entre le collège et le lycée (second),
imposent de nouvelles exigences académiques auxquelles les
élèves doivent s'adapter en mobilisant l'estime de soi, l'une de
leurs ressources adaptatives. Elles semblent ne pas être les seules
classes qui exigent la mobilisation de cette ressource adaptative. Il y a,
selon Damas (1998), la classe de quatrième chargée de faire
acquérir à tous les élèves les disciplines et
méthodes de travail propres à l'enseignement secondaire.
Cependant, à notre connaissance, l'influence de l'estime de soi, en tant
que ressource adaptative, sur les performances scolaires chez des
élèves en classe de quatrième n'est pas encore
étudiée.
C'est ce que la présente étude se propose
d'examiner afin d'apporter un certain complément d'informations aux
travaux qui recherchent les composantes de l'adaptation scolaire. Notre travail
voudrait aussi amener les parents d'élèves à comprendre
que l'amour de soi (qui découle de l'amour reçu de ses
géniteurs) amène tout individu (ici l'élève)
à résister au désespoir (parce que comptant sur
le soutien de ses parents) et à être
persévérant dans son travail (scolaire) lorsqu'il rencontre des
difficultés. Aussi, notre étude voudrait-elle amener les
élèves à prendre conscience qu'ils sont tous porteurs de
potentialités, de qualités, qui, bien exploitées, les
feront réussir leurs études. En outre, elle voudrait attirer
l'attention des enseignants sur le fait que leur soutien à
l'élève (langage valorisant, encouragement de l'effort)
développerait chez ce dernier la confiance en soi qui est aussi
importante que les dispositions intellectuelles.
Le présent travail a pour objectif de comparer les
performances scolaires des élèves de quatrième à
Abidjan en fonction de leur estime de soi.
Pour mieux comprendre le lien entre ces deux variables, nous
allons inscrire notre travail dans un domaine de recherche déjà
éprouvé par des auteurs. Ce domaine de connaissances qui va nous
servir de cadre de référence théorique est exposé
au chapitre suivant.
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
Notre travail examine la relation entre l'estime de soi et les
performances scolaires chez des élèves de quatrième. En
d'autres termes, nous voulons montrer comment une caractéristique
idiosyncrasique, telle que l'estime de soi, influence les résultats
scolaires. Dans cette perspective, l'on recourt souvent aux modèles
théoriques qui s'appuient sur les composantes de l'estime de soi pour
expliquer les différences de comportements. C'est dans ce cadre que
s'inscrit le modèle théorique de l'estime de soi selon
André et Lelord (1999). Ce dernier nous semble adapté à la
présente étude.
En effet, André et Lelord (op. cit.) affirment que
l'estime de soi repose sur trois piliers : l'amour de soi, la vision de soi et
la confiance en soi. L'amour de soi (le premier pilier) conduit l'individu
à s'aimer malgré ses défauts, ses limites et les
échecs rencontrés parce qu'une voix intérieure lui dit
qu'il est digne d'amour et de respect. Cet amour inconditionnel ne
dépend pas de ses performances. Il permet de résister à
l'adversité et de se reconstruire après un échec. Il
n'empêche, ni la souffrance, ni le doute en cas de difficultés,
mais protège du désespoir. Quant au deuxième pilier de
l'estime de soi qui est la vision de soi, elle est définie comme le
regard que l'on porte sur soi. C'est aussi l'évaluation, fondée
ou non, que l'on fait de ses qualités et de ses défauts. Dans
cette notion, l'important n'est pas la réalité des choses, mais
la conviction que l'on a d'être porteur de qualités ou de
défauts, de potentialités ou de limitations. Le troisième
pilier, la confiance en soi s'applique à nos actes. Etre confiant, c'est
penser que l'on est capable d'agir de manière adéquate dans les
situations importantes.
Ces trois piliers de l'estime de soi entretiennent
généralement des liens d'interdépendance : l'amour de soi
(s'aimer, se respecter quoiqu'il advienne)
incontestablement facilite une vision positive de soi (croire
en ses capacités) qui, à son tour, influence favorablement la
confiance en soi (agir sans crainte excessive de l'échec). Cela
entraînerait une bonne estime de soi. Mais, si l'une des composantes est
faible, les deux autres s'affaibliront aussi et par conséquent l'estime
de soi serait affectée négativement.
Ainsi, l'estime de soi élevée amène
l'élève à avoir confiance en lui et en ses
capacités de réussir. Ce qui fait qu'il utilise plus efficacement
les stratégies et les compétences qu'il a
développées. Ce dernier persévère davantage dans le
travail scolaire lorsqu'il rencontre des difficultés. Par
conséquent, il aurait de bonnes performances.
Par contre, lorsque l'estime de soi est faible, l'apprenant
croît qu'il est incapable de réussir ses tâches scolaires.
Il manque de persévérance et abandonne rapidement devant les
difficultés. Ses résultats scolaires seraient donc à
l'image de son degré d'effort, c'est-à-dire faibles.
En somme, les élèves qui ont un niveau d'estime
de soi élevé auraient des performances scolaires
supérieures à celles de leurs pairs qui ont un niveau d'estime de
soi faible.
Cette relation qui existe entre le niveau d'estime de soi et
les performances scolaires a été vérifiée par des
travaux empiriques. Ces recherches, auxquelles nous nous référons
dans la conduite de notre travail, sont exposées dans la revue de
travaux.
CHAPITRE III : REVUE DE TRAVAUX
La présente étude vise à comparer les
performances scolaires des élèves de quatrième en fonction
de leur estime de soi. Elle s'inscrit dans le cadre des recherches sur les
composantes personnelles de la réussite scolaire. Cela nous oriente vers
les travaux qui accordent une place prépondérante aux facteurs
intrinsèques à l'élève dans la détermination
des résultats scolaires. Ces travaux sont regroupés autour de
deux axes : le premier met en relation les facteurs personnels et la
réussite scolaire et le deuxième montre l'influence de l'estime
de soi sur les performances scolaires. Après l'exposé de ces
travaux, nous en présenterons une synthèse qui mettra en
évidence les concepts qui nous autoriserons à formuler les
hypothèses de la recherche.
A- Facteurs personnels et réussite scolaire
De nombreux facteurs personnels ont été mis en
relation avec l'estime de soi. Ainsi, la réussite scolaire
entretiendrait des relations avec le sexe (Felouzis, 1993), le quotient
intellectuel (Caglar, 1989), l'aspiration scolaire, la motivation scolaire
(Calixte, 2008). C'est dans ce sens que Felouzis (op. cit.), dans sa recherche
sur la réussite scolaire, se propose de montrer les différences
de réussite scolaire entre les filles et les garçons par une
analyse des interactions en classe. Pour ce faire, l'auteur observe sept cents
(700) élèves en classe de sixième et de cinquième.
Les résultats révèlent que les filles réussissent
mieux que les garçons. Ces résultats s'expliquent par le fait que
les filles développent des compétences interactionnelles telles
que la participation entre pairs, le travail en groupe, les comportements de
chahuts rares, la constance dans l'accomplissement des tâches. Rosenwald
(2008) aboutit à des conclusions
similaires. En effet, cet auteur constate que les femmes ont
de meilleurs parcours scolaires que les hommes si l'on se réfère
à la généralisation du second cycle de l'enseignement
secondaire, la réduction des sorties précoces, le
développement de la formation des adultes et l'amélioration des
compétences de base en lecture dans tous les pays de l'Union
Européenne.
Ces travaux ci-dessus révèlent que le sexe
influencerait la réussite scolaire. Mais, peut-on parler de
réussite scolaire sans faire état du niveau intellectuel ?
Calgar (1989) semble répondre par la négative.
C'est pourquoi, elle entreprend une étude sur la relation entre le
quotient intellectuel (QI) et la réussite scolaire. L'auteur soumet des
écoliers à une échelle métrique d'intelligence et
obtient les résultats suivants : les écoliers qui ont un QI
supérieur ou égal à 90 ont plus de succès à
l'école que leurs pairs dont le QI est inférieur à 90. Ce
résultat est dü au fait que classiquement il est admis qu'un
élève doit avoir un QI compris entre 90 et 110 (zone dite
moyenne) pour réussir à l'école. Le QI normal (QI
supérieur ou égal à 90) peut être
considéré comme une prédisposition à la
réussite scolaire. Mais, pour que cela soit, il faut que
l'élève ait un projet de vie qui passe par la réussite de
ses études.
C'est ce que montre Calixte (2008) dans son étude sur
la réussite scolaire. Son objectif est de montrer le lien entre les
interactions parents-adolescents axées sur l'école et la
réussite scolaire. Pour ce faire, il sélectionne soixante-trois
(63) élèves de la neuvième (9ème)
fondamentale (dernière classe du collège en Haïti) du grand
Collège Universel de Port-au-Prince. Après des entrevues avec les
parents d'élèves, l'auteur compare les notes des
élèves. D'une part, il se rend compte que les
élèves qui ont un niveau d'aspiration scolaire
élevé réussissent leurs études comparés
à leurs pairs qui ont un niveau d'aspiration scolaire faible. Ce
résultat s'explique par le fait que les élèves, ayant un
niveau d'aspiration
scolaire élevé, développent des
stratégies telles que le travail en groupe, le prêt de livre, le
copiage d'un livre dans un cahier pour pouvoir étudier afin d'aller le
plus loin possible dans les études. D'autre part, cet auteur constate
que les élèves, ayant une forte motivation scolaire, obtiennent
de meilleures performances que les autres élèves. Ce
résultat est dû au fait que les élèves qui ont la
motivation scolaire veulent réussir leurs études pour changer
leur vie et celle de leur entourage, car pour eux, la réussite scolaire
présuppose une possibilité future de réussir dans la
vie.
Au total, l'examen de ces travaux révèle que la
réussite scolaire est déterminée par des facteurs
personnels tels que le sexe, le quotient intellectuel, l'aspiration scolaire,
la motivation scolaire, le niveau d'autonomie vis-à-vis des tâches
scolaires. En nous référant à l'objectif de notre
étude et au fait que l'estime de soi fait référence au
jugement qualitatif et au sentiment attaché à la description
qu'une personne fait d'elle-même, nous constatons que l'estime de soi est
un facteur interne à l'individu. De ce fait, l'estime de soi est
susceptible d'influencer également la réussite scolaire. Cette
idée est le fondement de nombreuses études visant à relier
ces deux facteurs.
B- Estime de soi et performances scolaires
L'estime de soi a fait l'objet de plusieurs travaux en
relation avec les performances scolaires. Ainsi, Sindou (1992) met en exergue
l'influence de l'image de soi sur l'adaptation scolaire chez les enfants de
parents divorcés. Pour y parvenir, il compare les résultats
scolaires de ces enfants et les soumet à l'épreuve projective
thématique Dynamique Personnelle et Images (D.P.I.) de Perron. Les
résultats montrent que les enfants de parents divorcés, qui ont
une estime de soi élevée, réussissent en classe,
contrairement aux enfants de faible
estime de soi. Cela s'explique par le fait que les enfants qui
échouent en classe ont des difficultés à conduire et
à réussir leurs entreprises, tandis que ceux qui
réussissent n'ont pas ces difficultés.
Ce travail, qui s'est intéressé à la
relation entre l'estime de soi et les performances scolaires, n'a pas
donné nous semble-t-il suffisamment d'information sur la forme d'estime
de soi (globale ou spécifique) qui garanti le succès. C'est ce
à quoi tente de répondre Bourcet (1998).
En effet, Bourcet (op.cit.), dans une étude, tente de
montrer que l'estime de soi dans son ensemble est une ressource adaptative
contre les difficultés scolaires. Pour atteindre cet objectif, l'auteur
soumet deux cent huit (208) bons élèves, lorsqu'ils
étaient en fin de collège, à des questionnaires d'estime
de soi globale et d'évaluation de soi dans des domaines liés
à la scolarité (travail scolaire, travail avec les pairs, en
famille). L'auteur recueille, à l'aide de questionnaire et d'entretien,
leurs modalités de coping (émotions, stratégies mentales,
stratégies actives) lorsqu'ils sont confrontés au lycée
à une première difficulté. Il découvre que c'est
l'estime de soi globale qui contribue significativement à la
prédiction du succès ou non. Autrement dit, plus l'estime de soi
globale est élevée, plus l'élève a tendance
à maîtriser les situations difficiles, notamment les
difficultés scolaires. Ce résultat s'explique par le fait que les
bons élèves développent et utilisent les stratégies
adéquates.
Ce travail accorde une place importante à l'estime de
soi globale. Or, elle n'est pas égale à la somme de l'estime de
soi dans les divers domaines de la vie (Harter citée par Bariaud, 2006).
C'est pourquoi, il nous semble important d'examiner les travaux qui
étudient l'influence de l'estime de soi spécifique, notamment
l'estime de soi scolaire sur les performances à l'école. C'est
dans ce cadre que s'inscrivent les travaux de Alles-Jardel, Metral et
Scopellitti (2000), Bawa (2007) et de Caille et O'prey (2005). En effet,
Alles-Jardel, Metral et
Scopellitti (2000) étudient la relation entre les
pratiques éducatives parentales, l'estime de soi et la réussite
scolaire chez des élèves de sixième. Pour cela, les
auteurs sélectionnent quatre vingt seize (96) enfants de deux
collèges différents et leurs parents. L'estime de soi est
évaluée grace à l'inventaire d'estime de soi de
Coopersmith (S.E.I.). Quant aux pratiques éducatives parentales, elles
sont appréhendées au moyen d'un questionnaire inspiré des
travaux de Lautrey. Les résultats révèlent que le niveau
d'estime de soi scolaire influence les performances scolaires. Bawa (2007), en
utilisant le S.E.I. sur des élèves de sixième, aboutit
à des conclusions similaires. En effet, il constate que les
élèves qui ont une estime de soi positive ont un taux de
réussite supérieur à celui de leurs pairs qui ont une
estime de soi négative. Ce résultat s'explique par le fait que
les élèves, ayant une estime de soi positive, désirent
paraître bons aux yeux des autres. Ils répondent à
l'attente des enseignants, des parents et de leurs pairs.
Le travail de cet auteur porte sur l'estime de soi chez des
élèves qui font leur initiation aux disciplines et
méthodes de travail de l'enseignement secondaire. Toutefois, ce travail
ne nous renseigne pas sur les variations ou non de l'image de soi des
élèves quelques années après la classe de
sixième. C'est ce à quoi se consacrent Caille et O'prey
(2005).
Caille et O'prey (Op.cit.) se proposent d'étudier le
lien entre l'estime de soi et la réussite scolaire sept ans après
l'entrée en sixième. Pour ce faire, ils constituent un
échantillon de quatre mille sept cent trente et un (4731)
élèves de terminale générale. Pour évaluer
leur estime de soi, ces auteurs ont construit un questionnaire
multidimensionnel d'évaluation de soi couvrant l'apparence physique, les
relations avec les pairs et la confiance en soi. Ils constatent que, bien que
l'image de soi de l'élève est peu influencée par son
passé scolaire, sa réussite scolaire semble dépendre de
son niveau d'estime de soi. Les élèves qui ont une forte estime
de soi obtiennent de meilleurs résultats au Baccalauréat
général que leurs pairs de faible estime de soi.
Cela s'explique par le fait que ceux qui réussissent ont une plus forte
confiance en eux. Cette confiance en soi favorise également un taux de
réussite au baccalauréat plus élevé chez les
apprenants de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin.
Les travaux ci-dessus révèlent la relation que
l'estime de soi entretient avec les performances scolaires. En effet, ces
études montrent que le niveau d'estime de soi élevé
entretient une relation positive avec la réussite scolaire. A
l'intérieur de ce niveau d'estime de soi, il y a une différence
dans les performances scolaires selon le sexe.
Au terme de la revue de la littérature, nous pouvons
retenir que les performances scolaires sont sous l'influence de facteurs
personnels, entre autres, le sexe, le quotient intellectuel, l'aspiration
scolaire, la motivation scolaire, l'estime de soi. En ce qui concerne l'estime
de soi, il ressort des travaux, qu'une haute estime de soi pousse à
avoir des performances scolaires élevées, tandis qu'une basse
estime de soi entraîne de faibles performances scolaires. En d'autres
termes, les performances scolaires entretiennent une relation avec le niveau
d'estime de soi : plus le niveau est élevé, plus les
résultats scolaires sont meilleurs et moins il est élevé,
plus les performances scolaires sont mauvaises. La qualité des
performances scolaires semble dépendre également, à niveau
identique d'estime de soi, du sexe. Ce constat nous permet d'élaborer
les hypothèses ci-après.
HYPOTHESES
Elles regroupent une hypothèse générale et
trois hypothèses opérationnelles.
Hypothèse
Générale
Il y a une relation entre l'estime de soi et les performances
scolaires des élèves de quatrième à Abidjan.
Hypothèses opérationnelles
(H.O.)
H.O. 1 : Les élèves de quatrième qui
présentent un niveau d'estime de soi élevé ont des
performances scolaires supérieures à celles de leurs pairs qui
ont un niveau d'estime de soi faible.
H.O. 2 : Les élèves de quatrième de sexe
féminin qui ont un niveau d'estime de soi faible ont des performances
scolaires supérieures à celles de leurs pairs de sexe masculin
ayant le même niveau d'estime de soi.
H.O.3 : Les élèves de quatrième de sexe
masculin qui ont un niveau d'estime de soi élevé ont des
performances scolaires supérieures à celles de leurs pairs de
sexe féminin ayant le même niveau d'estime de soi.
La vérification des hypothèses ci-dessus
nécessite la mise en place d'une démarche méthodologique
qui est exposée au chapitre suivant.
DEUXIEME PARTIE :
CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
L'objectif de notre étude est de montrer la relation
qui existe entre l'estime de soi et les performances scolaires des
élèves en classe de quatrième (4ème)
à Abidjan. Pour ce faire, nous avons formulé deux
hypothèses opérationnelles dont la mise à l'épreuve
nécessite la définition des variables, l'identification de la
population d'étude et de l'échantillon, l'explication du choix
des instruments de mesure et de la procédure de passation, l'exposition
des difficultés rencontrées et la justification de la technique
statistique utilisée.
A- Présentation et caractérisation des
variables
La variable est une entité indéterminée
qui, dans une relation ou dans une fonction, peut recevoir une
multiplicité de valeurs (Bloch et al., 1996). En nous
référant à notre objectif, nous voyons transparaître
deux variables : une variable explicative, l'estime de soi et une variable
à expliquer, les performances scolaires. De ce fait, l'estime de soi est
la variable indépendante et les performances scolaires la variable
dépendante.
1- Variable indépendante : Estime de
soi
La variable indépendante est l'estime de soi. Elle
correspond selon Famose et Bertsch (2009), au décalage entre le soi
réel perçu (ce que je suis) et le soi idéal (ce que
j'aimerais être). Cet écart équivaut au degré
d'acceptation de soi (L'Ecuyer, 1978). Par conséquent, plus
l'écart est important, plus le degré d'acceptation de soi est
faible ; moins il est important, plus le degré est élevé.
Cette perception de soi dans un domaine, selon Bandura (cité par
Martinot, 2001), entretient un lien important avec la performance de l'individu
dans ce
domaine. Ainsi, dans le champ scolaire, le faible degré
d'acceptation de soi qui correspond à l'estime de soi faible
amène l'élève à manquer de confiance en lui. Il se
croit incapable de réussir ses travaux scolaires. Son manque de
persévérance fait qu'il abandonne rapidement la tâche en
cas de difficulté. La conséquence, c'est que cet apprenant aurait
de faibles performances scolaires.
Contrairement à lui, l'élève qui a un
degré élevé d'acceptation de soi ou d'estime de soi a
confiance en lui et en ses capacités de réussir. Il
persévère davantage dans son travail scolaire lorsqu'il rencontre
des difficultés et utilise plus efficacement les compétences et
les stratégies qu'il a développées. Cet
élève cherchera à se surpasser, même si ses
objectifs sont atteints. Cela entraînerait chez ce dernier de bonnes
performances scolaires.
De ce qui précède, il ressort que l'estime de
soi sera soit faible, soit élevée. Notre variable
indépendante a donc deux modalités : niveau d'estime de soi
faible et niveau d'estime de soi élevé.
La variable indépendante est cette variable qui est
susceptible de prendre plusieurs valeurs. Ces différentes
modalités entraîneraient des effets différents sur le
comportement des individus. Ces derniers, parce qu'induits par la variable
indépendante, constituent la variable dépendante.
2- Variable dépendante : Performances
scolaires
La variable dépendante est les performances scolaires.
Elles ont été définies comme les notes obtenues par les
élèves (cf. problématique). Dans ce sens, Semé
(2002) distingue deux types de performances scolaires : la performance globale
et la performance partielle. La première concerne l'ensemble des
matières en classe et elle est obtenue grace aux moyennes
pondérées des différentes matières
enseignées. La seconde se réfère à une
catégorie de matières ou à une discipline
particulière et elle représente la moyenne obtenue dans cette
matière.
Dans le système éducatif ivoirien, les
performances scolaires globales et partielles se calculent à la fin de
chacun des trois trimestres qui composent l'année scolaire.
Généralement, c'est la performance globale qui est
utilisée pour évaluer le niveau d'acquisition des connaissances
dispensées aux élèves durant une période
donnée. C'est ce qui nous amène à nous intéresser
à cette dernière. La performance scolaire est une moyenne
arithmétique. Elle est le quotient de la somme des notes obtenues dans
toutes les matières scolaires par la somme des coefficients qui leur
sont affectés. Le résultat de ce rapport est la moyenne du
trimestre.
Le premier trimestre, selon le ministère de l'Education
Nationale (2009), commence avec la rentrée des classes (14 Septembre
2009) pour prendre fin le 04 décembre 2009. Cette période n'est
souvent pas respectée dans plusieurs collèges et lycées
surtout privés. En effet, dans ces établissements, le faible
nombre d'élèves inscrits par classe fait que les enseignements
débutent plusieurs jours, voire plusieurs semaines après la
rentrée des classes. Malgré ce retard, des élèves
sont inscrits tardivement pour diverses raisons souvent après que des
évaluations aient été faites. Ces derniers sont
généralement non classés dans ces matières. A cela
s'ajoute, selon Bawa (2008), le fait que les élèves restent
encore attachés à leurs objets de distraction des vacances
(vidéo, football, sorties,...). La moyenne du premier trimestre ne
reflète donc pas toujours les capacités des
élèves.
Au deuxième trimestre (07 décembre 2009 au 05
mars 2010), les inscriptions ne sont plus possibles parce qu'achevées au
trimestre précédent. Les élèves sont tous au
même niveau en ce qui concerne les enseignements dispensés. De ce
fait, les notes de l'élève reflètent son niveau
d'acquisition des connaissances enseignées.
Au moment où nous effectuons notre enquête, le
troisième trimestre (08 mars 2010 au 14 mai 2010) n'était pas
encore achevé et il ne nous était pas possible, vu le temps qui
nous restait pour achever notre travail, d'attendre le calcul des moyennes du
dernier trimestre.
Au regard de tout ce qui précède, nous ne
retenons que la moyenne du deuxième trimestre parce qu'elle semble
rendre mieux compte de la valeur réelle des élèves.
La moyenne peut être aussi considérée
comme une norme. Dans notre système scolaire cette norme est de dix (10)
sur un total de vingt (20) points soit 10/20. Dans les pratiques courantes,
tout élève dont la performance trimestrielle est en dessous de
10/20 est considéré comme « n'ayant pas la moyenne ».
Mais, lorsqu'elle est supérieure ou égale à 10/20,
l'apprenant « a la moyenne ». Cette performance intervient dans le
calcul de la moyenne annuelle. Cette dernière détermine le
succès (moyenne supérieure ou égale à 10/20) ou
l'échec (moyenne inférieure à 10/20) de
l'élève. Cela nous conduit à retenir deux
catégories pour l'appréciation de la moyenne du deuxième
trimestre. La moyenne inférieure à 10/20 sera
considérée comme une mauvaise moyenne et lorsqu'elle est
supérieure ou égale à 10/20, nous la désignons de
bonne moyenne. Les performances scolaires sont bonnes ou mauvaises. De ce fait,
la variable dépendante a deux modalités : mauvaise moyenne
trimestrielle et bonne moyenne trimestrielle.
La moyenne inférieure à la norme de 10/20 est
généralement la preuve de l'existence de difficultés
scolaires chez l'apprenant. L'incapacité de pallier ces
difficultés serait due à un niveau d'estime de soi faible. Par
contre, la moyenne supérieure à la norme, qui démontre que
l'élève a une bonne acquisition des notions enseignées,
proviendrait d'un niveau d'estime de soi élevé.
La relation qui existerait entre l'estime de soi et les
performances scolaires mérite d'être vérifiée sur un
échantillon. Mais avant, nous allons identifier la population
d'étude et l'échantillon.
B- Population d'étude et échantillon
Les recherches en sciences sociales portent sur des groupes
d'individus vivant dans un milieu donné. La connaissance de ces
entités est nécessaire pour la crédibilité de la
recherche. Ainsi, il importe que certains paramètres, tels que, la
population d'étude et l'échantillon soient
précisés.
1- Population d'étude
La population d'étude est l'ensemble de sujets
théoriquement concernés par une étude donnée.
Ainsi, en nous référant à l'objectif de notre travail, la
population d'étude est constituée par l'ensemble des
élèves en classe de quatrième des établissements
à Abidjan.
C'est ensemble étant grand, il est indiqué
d'orienter ses tâches sur une partie accessible de celle-ci,
l'échantillon. Il est donc formé uniquement de sujets que le
chercheur a effectivement contactés lors de ses investigations sur le
terrain.
2- Echantillon
L'échantillon est un sous-ensemble représentatif
de la population d'étude. Pour le constituer, nous appliquons à
l'ensemble parent des critères de sélection des sujets. Ces
critères, étant des facteurs susceptibles d'influencer les
performances scolaires, doivent être contrôlés afin
d'éviter des biais éventuels
dans l'étude. Ce sont, entre autres, le fait d'avoir
différents enseignants d'une classe à l'autre, de n'avoir pas
été classé dans toutes les matières
enseignées, l'âge, le milieu social et le sexe (Alles-Jardel,
Metral et Scopellitti, 2000 ; Piaget et Inhelder, 1998).
L'échantillon, tout comme la population d'étude,
est composé d'élèves fréquentant à Abidjan.
Or, le district d'Abidjan est composé de plusieurs communes dont la
commune d'Abobo où nous résidons. Cette commune a plusieurs
collèges et lycées. L'un de ces établissements est
d'accès facile du fait de sa proximité avec la voie express. Il
s'agit du Collège Moderne Saint Pierre Charles d'Abobo-Banco I. Cet
établissement secondaire comprend deux classes de quatrième
(4ème 1 et 4ème 2).
Pour éviter que les différences de performances
scolaires ne soient dues aux enseignants qui ne sont pas les mêmes dans
toutes les matières pour les deux classes, il importe de
sélectionner les élèves d'une même classe. Ainsi,
à la suite d'un tirage au hasard, la classe de 4ème 1
a été sélectionnée. Le jour de la passation
questionnaire de mesure de l'estime de soi, il y avait quarante six (46)
élèves présents. Parmi ceux-ci, après le
dépouillement, nous avons constaté que huit (8) n'ont pas
répondu à certains items du leur questionnaire. Cela nous conduit
à les retirer du lot de quarante six (46) questionnaires recueillis
Parmi ces sujets, il y en a qui n'ont pas été
classés dans certaines matières. Pour mieux comparer les moyennes
des élèves, il faut qu'elles soient calculées sur la base
du même nombre de matières, c'est-à-dire les dix (10)
matières enseignées. C'est pourquoi, les élèves
dont la moyenne a été calculée avec moins de dix (10)
matières ne sont pas pris en compte dans notre échantillon. Ils
sont au nombre de six (6).
Dans notre étude, les moyennes des élèves
doivent être mises en relation avec leur estime de soi. Pour
évaluer cette dernière, nous utilisons un instrument
qui s'applique aux adolescents à partir de treize (13)
ans. Ce qui fait que tout sujet dont l'âge est inférieur à
13 ans et supérieur ou égal à 20 ans ne fait pas partie de
l'échantillon. Nous excluons le seul élève qui n'entre pas
dans cet intervalle d'âge car âgé de douze (12) ans.
La majorité de nos sujets sont issus du milieu social
défavorisé. Cela nous conduit à ne retenir que ce milieu
social. Par conséquent, le seul sujet dont le père est pharmacien
est éliminé du groupe.
En ce qui concerne le sexe, pour neutraliser ses effets, nous
retenons les sujets de sexe masculin et ceux de sexe féminin. La
différence entre l'effectif des garçons (13) et celui des filles
(17) n'étant pas significative, nous retenons tous ces sujets. Cette
différence non significative est aussi valable pour les deux niveaux
d'estime de soi retenus dans l'étude (voir annexe I).
Les différents tirages au sort effectués nous
ont fait perdre certes des informations mais il semble que ce soit la
façon la plus objective d'éviter des biais éventuels dans
les résultats.
En définitive, l'échantillon est
constitué de trente (30) élèves de 4ème
1 âgés de 13 à 19 ans tous issus du milieu social
défavorisé. Ils se repartitissent de la manière suivante :
quatorze (14) élèves (6 garçons et 8 filles) à
niveau d'estime de soi faible et seize (16) élèves (7
garçons et 9 filles) à niveau d'estime de soi
élevé.
L'échantillon est l'ensemble d'individu sur lequel il
est possible de travailler et donc d'appliquer les instruments de la
recherche.
C- Instruments de recherche
Il s'agit de présenter les instruments qui nous
permettent d'obtenir des informations relatives à l'estime de soi d'une
part, et aux performances scolaires, d'autre part.
1- Instrument de mesure de l'estime de soi
Dans la littérature, les instruments de mesure de
l'estime de soi les plus fréquemment utilisés, sont des
questionnaires. Il en existe deux catégories : les questionnaires
d'estime de soi globale et les questionnaires d'estime de soi spécifique
ou académique. Les premiers cités sont utilisés pour
évaluer la perception psychosociologique du bien-être, tandis que
les seconds sont plus pertinents en ce qui concerne le comportement dans un
domaine (Rosenberg, Schooler, Schoenbach, 1995). Le milieu scolaire
étant un domaine de la vie de l'élève, nous utilisons les
questionnaires d'estime de soi spécifique. L'un des plus
utilisés, dans la recherche selon Bariaud (2006), est le Self-Perception
Profile for Adolescents (SPPA) de Harter paru en 1988. Pour une meilleure
passation de ce questionnaire, nous utilisons la traduction française
réalisée au Québec (Annexe IIa, IIb et IIc). Ce
questionnaire, étant rarement utilisé dans nos recherches, nous
allons le présenter et indiquer comment il est noté.
a- Présentation du SPPA
Le SPPA est subdivisé en deux parties. La
première concerne les informations sur l'identité des sujets
telles que le nom et prénoms, la date de naissance, la classe, le sexe,
la profession du père et celle de la mère, la date de passation.
La deuxième partie est constituée des items du SPPA. Le SPPA est
un
questionnaire multidimensionnel d'évaluation de soi
dans neuf (9) domaines de la vie des individus : compétence scolaire,
acceptation sociale, compétence athlétique, apparence physique,
compétence dans le travail, attrait dans les relations amoureuses,
conduite, amitié, valeur globale de soi. Le SPPA permet d'évaluer
le sentiment qu'a l'adolescent de ses compétences ou son
adéquation
dans les huit premiers domaines, et le sentiment qu'il a,
globalement, de sa propre valeur en tant que personne (neuvième domaine
: valeur globale de soi). Chacune des neuf sous-échelles contient cinq
(5) items, ce qui fait un total de quarante cinq (45) items.
b- Cotation
Les items sont codés 4, 3, 2 ou 1. La note 4 est
attribuée à l'autoévaluation la plus favorable et 1 la
moins favorable. Les items positifs sont codés 4, 3, 2, 1 (de gauche
à droite), alors que les négatifs sont codés 1, 2, 3, 4
(de gauche à droite). Ainsi, les 45 items sont repartis comme suit :
1- Compétence scolaire : 1+ ; 10- ; 19+ ; 28- ; 37+
2- Acceptation sociale : 2- ; 11+ ; 20- ; 29+ ; 38+
3- Compétence sportive : 3+ ; 12+ ; 21+ ; 30- ; 39-
4- Apparence physique : 4- ; 13- ; 22- ; 31+ ; 40+
5- Compétence dans les petits boulots : 5+ ; 14- ; 23+ ;
32- ; 41+
6- Attrait dans les relations amoureuses : 6+ ; 15- ; 24+ ; 33+
; 42-
7- Conduite : 7+ ; 16- ;
|
25+
|
; 34- ;
|
43+
|
|
8- Amitié intime : 8+ ;
|
17+ ;
|
26- ;
|
35- ;
|
44-
|
9- Valeur globale : 9- ;
|
18- ;
|
27+ ;
|
36+
|
; 45+
|
Tous les items d'une sous-échelle doivent être
regroupés pour le calcul d'une moyenne pour chaque sous-échelle.
La codification résultera ainsi en neuf (9) moyennes des
sous-échelles qui définiront le profil d'un adolescent
donné. Lorsque la moyenne d'une sous-échelle est au dessous de
2,5, elle est faible et
donc le sujet a une estime de soi faible dans ce domaine
spécifique. Mais lorsque la moyenne est supérieure ou
égale à 3, elle est élevée et le sujet a de ce fait
une estime de soi élevée au niveau de cette
sous-échelle.
Le questionnaire multidimensionnel d'évaluation de soi
de Harter permet de déterminer le niveau d'estime de soi des sujets.
Cependant, il ne renseigne pas sur les stratégies utilisées par
ceux-ci ; lesquelles seraient à la base de la différence de
comportement. Pour une meilleure compréhension du comportement des
sujets il parait donc nécessaire de compléter le SPPA par un
entretien semi directif.
2- Entretien semi directif
Dans la littérature, il est souvent associé aux
instruments de mesure de l'estime de soi un entretien semi directif pour
recueillir les émotions, les stratégies mentales et les
stratégies actives des individus (Bourcet, 1998). Cela implique que cet
entretien se déroule autour de thèmes ou guide d'entretien. Cet
outil, dans la présente étude, permet de cerner les
compétences et les stratégies mises en place par les sujets pour
résoudre les problèmes rencontrés. De l'adéquation
des stratégies aux situations, dépend en grande partie les
performances scolaires. C'est pourquoi, il nous semble important de soumettre
nos sujets à un entretien semi directif (annexe III).
3- Instrument de mesure des performances
scolaires
Les performances scolaires sont définies comme les
moyennes obtenues par les élèves à la fin du
deuxième trimestre. Elles sont contenues dans la matrice de chaque
classe. Avec l'aide de l'éducateur du niveau d'étude
quatrième (4ème ) du collège
moderne Saint Pierre Charles d'Abobo-Banco I qui nous remis la matrice, nous
avons relevé les moyennes du deuxième trimestre des
élèves de la classe de 4ème 1.
D- Procédure de passation
Il s'agit pour nous de présenter l'utilisation des
différents instruments de mesure de l'étude : matrice de la
4ème 1, le SPPA et l'entretien semi directif.
Nous avons consulté la matrice de la classe de
4ème 1 afin de relever les moyennes du deuxième
trimestre des élèves pendant que l'éducateur des
4ème cherchait à nous trouver une période dans l'emploi du
temps de cette classe pour la passation du questionnaire multidimensionnel
d'évaluation de soi (SPPA). Cela a fait que le SPPA a été
soumis à nos sujets quelques jours après la consultation de la
matrice.
Le SPPA comme tout test, quelle que soit sa valeur, contient
des éléments du milieu culturel où il a été
élaboré. C'est ce que semble dire Bariaud (2006) lorsqu'il avance
que les contenus choisis, comme importants par Harter pour mesurer
l'évaluation de soi, ne sont pas indépendants des valeurs du
contexte américain. C'est pour cette raison que nous procédons
à une pré-enquête afin d'évaluer le niveau de
compréhension des items par les sujets (Ghiglione et Matalon, 1991).
Ainsi, la pré-enquête a été réalisée
auprès de quinze (15) élèves de 4ème. Au
terme de la passation collective, nous constatons que nos sujets
n'éprouvent pas de difficultés majeures à répondre
aux questions. C'est la
preuve que les items du SPPA sont adaptés au niveau de
compréhension des élèves. Cette étape permet
d'aborder l'enquête. Au cours de celle-ci, le SPPA est aussi
administré en groupe.
La détermination du niveau d'estime de soi de chacun
des élèves est suivie, une semaine après la passation du
SPPA, d'un entretien semi directif pour déterminer les stratégies
mises en place par les sujets appartenant à chaque niveau d'estime de
soi. En définitive, l'instrument de mesure de l'estime de soi est
précédé de la consultation de la matrice de la classe, et,
est suivi de l'entretien semi directif.
Dans l'association des différents instruments
nécessaires à l'étude, nous avons rencontré
quelques problèmes que nous exposons dans le point suivant.
E- Difficultés
Les difficultés rencontrées lors de la passation
du SPPA se résument au bavardage des élèves. En effet, ces
derniers, sachant que nous ne leur attribuerons pas de notes, ne
s'intéressaient pas à la consigne du SPPA que nous donnions. Il a
fallu l'intervention de l'éducateur de niveau pour ramener le silence.
L'éducateur nous a aidé à distribuer les questionnaires
aux élèves. Cela a eu pour avantage de montrer aux apprenants
l'importance que leur éducateur accorde à la réussite de
l'épreuve.
Une autre difficulté est liée au fait qu'une
dizaine d'élèves de 4ème 1 étaient
absents le jour de la passation du SPPA. Cela a réduit le nombre de
sujets enquêtés, d'où la taille de l'échantillon (20
élèves).
Malgré ces difficultés, nous avons pu recueillir
des données qui vont être traitées au moyen d'une technique
statistique.
F- Technique Statistique
Nous avons à comparer, d'une part, la moyenne du
deuxième trimestre du groupe d'élèves de quatrième
ayant un niveau d'estime de soi élevé à celle de leurs
pairs qui présentent un niveau d'estime de soi faible et, d'autre part,
à niveau égal d'estime de soi, la moyenne du deuxième
trimestre des garçons à celle des filles. Nous avons donc
à comparer deux à deux les moyennes de groupes
d'élèves. La technique statistique qui permet cette
opération est le t de Student. Etant donné que nos
sujets ne peuvent appartenir qu'à un seul groupe, nous sommes en
présence de groupes indépendants. Cela nous conduit à
appliquer à nos données, le t de Student dans le cas
d'échantillons indépendants.
Cette technique statistique transforme nos données en
résultats qui sont exposés dans la troisième partie. Dans
celle-ci, ces résultats sont d'abord présentés et
analysés, ensuite interprétés et enfin discutés.
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS
CHAPITRE V : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Nous allons, dans ce chapitre, présenter et analyser
les résultats auxquels nous sommes parvenus à la suite du
traitement statistique de nos données. La présentation des
résultats qui va se faire suivant les hypothèses (analyse
quantitative) est suivie d'une analyse qualitative. L'analyse quantitative
consiste à se prononcer sur la confirmation ou non des hypothèses
opérationnelles. Quant à l'analyse qualitative, elle donne une
explication au résultat de chacune des hypothèses
opérationnelles.
A- Vérification de l'hypothflse
opérationnelle 1
1- Analyse quantitative
H.O. 1 : Les élèves de
quatrième qui présentent un niveau d'estime de soi
élevé ont des performances scolaires supérieures à
celles de leurs pairs qui ont un niveau d'estime de soi faible.
Tableau 1 : Résumé des
distributions des moyennes en fonction du niveau d'estime de soi.
|
Niveau d'estime de soi faible
|
Niveau d'estime de soi élevé
|
Moyenne
|
11,07
|
12,26
|
Ecart-type
|
1,36
|
1,14
|
Variance
|
1,84
|
1,3
|
Effectif
|
14
|
16
|
Le tableau 1 montre que les élèves ayant un
niveau d'estime de soi élevé ont une moyenne supérieure
à celle de leurs pairs qui ont un niveau d'estime de soi faible. Cette
supériorité est aussi révélée par le
t de Student. En effet, à 28 degré de liberté et
au seuil de probabilité .05, le t calculé
(tc ) qui est de 2,59 est supérieur au t
théorique (tth) qui est de 2,05. Cela signifie qu'il
y'a une différence significative entre les moyennes comparées.
Nous pouvons donc dire que les élèves de 4ème
qui ont un niveau d'estime de soi élevé ont des performances
scolaires supérieures à celles de leurs pairs qui ont un niveau
d'estime de soi faible. La première hypothèse
opérationnelle (H01) est confirmée. (Les détails de calcul
sont en annexe V).
2- Analyse qualitative
La vérification de l'hypothèse
opérationnelle 1 pourrait s'expliquer par le fait que les
élèves qui présentent un niveau d'estime de soi
élevé développeraient de bonnes méthodes et
techniques d'apprentissage que les apprenants qui ont un niveau d'estime de soi
faible. En effet, devant une évaluation, les premiers cités
cherchent à en avoir une vue globale afin de résoudre les
problèmes par ordre de facilité. Cela fait qu'ils
achèvent, le plus souvent, leurs travaux dans le temps imparti. Ces
élèves nous ont aussi révélé, au cours de
l'entretien semi directif, qu'ils approchent leurs enseignants et leurs pairs
pour pallier leurs difficultés scolaires. Cela leur permet de mieux
comprendre les leçons et donc d'être mieux armés pour
affronter les diverses évaluations. Cela leur permet d'avoir de
meilleures performances scolaires.
Contrairement à eux, les apprenants qui ont un niveau
d'estime de soi faible procèdent généralement par
tâtonnement pour résoudre un problème. Lorsque leur
méthode s'avère inefficace, ils abandonnent la tâche. Or,
un travail inachevé produit dans la plupart des cas de faibles
performances scolaires.
En somme, la supériorité des apprenants qui ont
un niveau d'estime de soi élevé par rapport à leurs pairs
de niveau d'estime de soi faible semble provenir du fait qu'ils sont
persévérants et utilisent des méthodes de travail
adéquates.
B- Vérification de l'hypothflse
opérationnelle 2
1- Analyse quantitative
H.O. 2 : Les élèves de
quatrième de sexe féminin qui ont un niveau d'estime de soi
faible ont des performances scolaires supérieures à celles de
leurs pairs de sexe masculin ayant le même niveau d'estime de soi.
Tableau 2 : Comparaison de la moyenne des
élèves de sexe masculin qui ont un niveau d'estime de soi faible
à celle de leurs pairs de sexe féminin ayant le même niveau
d'estime de soi.
|
Elèves de sexe masculin ayant un niveau d'estime de soi
faible
|
Elèves de sexe féminin ayant un niveau d'estime de
soi faible
|
Moyenne
|
10,90
|
11,20
|
Ecart-type
|
1,77
|
0,91
|
Variance
|
3,14
|
0,83
|
Effectif
|
6
|
8
|
Le traitement statistique des moyennes contenues dans le
tableau 2, donne à 12 degré de liberté et au seuil de
probabilité .05, un tc qui est de 0,38. Le
tc étant inférieur au tth
qui est de 2,18, il n'y a donc pas de différence significative entre les
moyennes comparées. Par conséquent, nous concluons que les
élèves de 4ème de sexe féminin
présentant un niveau d'estime de soi faible ont des performances
scolaires semblables à celles de leurs pairs de sexe masculin ayant le
même niveau d'estime de soi. Notre hypothèse opérationnelle
2 est donc infirmée (les détails des calculs sont en annexe
V).
2- Analyse qualitative
La différence non significative des moyennes des
garçons et des filles présentant un niveau d'estime de soi faible
proviendrait du fait que pour ces
élèves l'école n'est pas la seule voie de
réussite sociale. En effet, l'analyse de leurs propos
révèle qu'ils ne s'accordent pas assez de temps pour
étudier et préfèrent s'adonner à d'autres
activités (télévision, vidéo, radio,...). La
réussite scolaire semble ne pas être leur priorité. Cette
attitude fait que les moyennes des garçons et celles des filles ayant un
niveau d'estime de soi faible sont proches.
C- Vérification de l'hypothflse
opérationnelle 3
1- Analyse quantitative
H.O.3 : Les élèves de
quatrième de sexe masculin qui ont un niveau d'estime de soi
élevé ont des performances scolaires supérieures à
celles de leurs pairs de sexe féminin ayant le même niveau
d'estime de soi.
Tableau 3 : Comparaison des moyennes des
garçons et des filles présentant un niveau d'estime de soi
élevé.
|
Elèves de sexe masculin ayant un niveau d'estime de soi
élevé
|
Elèves de sexe féminin ayant un niveau d'estime de
soi élevé
|
Moyenne
|
12,33
|
12,21
|
Ecart-type
|
1,39
|
0,90
|
Variance
|
1,93
|
0,81
|
Effectif
|
7
|
9
|
A 14 degré de liberté et au seuil de
probabilité .05, le tc qui est de 0,2 est
inférieur au tth qui donne 2,15. Il n'y a donc pas
de différence significative entre les moyennes comparées. Par
conséquent, nous concluons que les élèves de 4ème
de sexe masculin présentant un niveau d'estime de soi
élevé ont des performances scolaires qui ne diffèrent pas
significativement de celles de leurs pairs de sexe féminin ayant le
même niveau d'estime de soi. Notre hypothèse opérationnelle
3 est infirmée (les détails des calculs sont en annexe
VI).
2- Analyse qualitative
Ces résultats pourraient s'expliquer par le fait
qu'à l'intérieur d'un groupe à niveau identique d'estime
de soi, les individus ont une vision plus ou moins semblable de la vie, de
l'école. En effet, dans le groupe à niveau d'estime de soi
élevé, les élèves révèlent au cours
de l'entretien, leur volonté de réussir leur vie. Ils pensent que
cela passe par la réussite scolaire c'est pourquoi ils cherchent
à être les meilleurs possibles à l'école. Cela les
conduit à aimer les disciplines scolaires dans leur ensemble mais
d'autres encore plus. C'est le cas de la matière intitulée les
Sciences de la Vie et de la Terre (S.V.T.) qui est appréciée, par
les garçons et les filles, pour son lien avec le vécu quotidien.
Cette volonté de réussir fait que les moyennes des garçons
et filles ayant un niveau d'estime de soi élevé ne
diffèrent pas significativement.
Malgré l'infirmation de nos hypothèses
opérationnelles 2 et 3, nous constatons qu'à niveau égal
d'estime de soi le sexe influence les moyennes des élèves de
4ème. En effet, les filles qui ont un niveau d'estime de soi
faible ont une moyenne (11,20) légèrement supérieure
à celle des garçons (10,90) qui ont le même niveau d'estime
de soi. Par contre, les élèves de sexe masculin qui
présentent un niveau d'estime de soi élevé ont une moyenne
(12,33) légèrement
supérieure à celle de leurs pairs de sexe
féminin (12,21) qui ont un niveau d'estime de soi
élevé.
En définitive, au regard du test statistique
utilisé (t de Student), notre hypothèse
opérationnelle 1 est confirmée et nos hypothèses
opérationnelles 2 et 3 sont infirmées. Nous retenons, d'une part,
que les élèves de 4ème qui ont un niveau
d'estime de soi élevé ont des performances scolaires
supérieures à celles de leurs pairs de niveau d'estime de soi
faible et, d'autre part, qu'à niveau identique d'estime de soi
(élevé ou faible), le sexe n'influence pas les performances
scolaires.
Ces résultats observés doivent être
expliqués pour mieux être compris. C'est ce à quoi nous
nous attèlerons à faire au chapitre suivant intitulé
interprétation des résultats.
CHAPITRE VI : INTERPRETATION DES RESULTATS
L'objectif de la présente étude est de mettre en
relation l'estime de soi et les performances scolaires chez des
élèves de 4ème d'Abidjan. Pour ce faire, nos
données ont subi un traitement statistique qui a donné des
résultats. Ces résultats feront, dans le présent chapitre,
l'objet d'une explication au regard du modèle théorique de
l'estime de soi selon André et Lelord (1999).
Le premier résultat révèle que les
élèves de 4ème qui ont un niveau d'estime de
soi élevé ont des performances scolaires supérieures
à celles de leurs pairs qui ont un niveau d'estime de soi faible. Cela
peut s'expliquer par la vision positive de soi et la confiance en soi. En
effet, avec une vision positive de soi, les élèves qui ont un
niveau d'estime de soi élevé ont la conviction de posséder
les aptitudes requises pour réussir leurs études. C'est pourquoi,
ils se fixent des buts de réussite de plus en plus grands. Ils croient
que l'effort est la clé du succès et que l'échec, s'il
survient malgré l'effort, ne signifie pas qu'ils sont
incompétents mais qu'ils n'ont tout simplement pas utilisé de
bonnes stratégies d'apprentissage. Ce sentiment de compétence
développe la confiance en soi.
Cette confiance dans ses facultés d'apprentissage
permet d'agir de manière adéquate dans les situations
rencontrées. La confiance en soi concerne donc nos actes. Ainsi, les
élèves qui présentent un niveau d'estime de soi
élevé analysent les exigences inhérentes aux travaux
scolaires, planifient et mobilisent les stratégies cognitives
adaptées à ces exigences. D'où la qualité des
réalisations de ces apprenants.
Par contre, les élèves qui ont un niveau
d'estime de soi faible se sentent incompétents et ne croient pas en leur
capacité d'apprentissage. Ceci fait qu'ils abandonnent rapidement la
tâche devant les difficultés. Cette attitude entraîne
généralement de faibles performances scolaires.
En somme, les élèves de 4ème
qui ont un niveau d'estime de soi élevé, parce qu'ayant une
vision positive et une confiance en eux-mêmes donc capables de mettre en
place des ressources et des stratégies adaptées aux tâches
scolaires, ont des performances scolaires supérieures à celles
des élèves de 4ème de niveau d'estime de soi faible.
En ce qui concerne les résultats de nos
hypothèses opérationnelles 2 et 3, nous retenons qu'à
niveau d'estime de soi égal, les performances scolaires des
élèves de 4ème de sexe masculin ne
diffèrent pas significativement de celles de leurs pairs de sexe
féminin. L'infirmation de ces deux hypothèses pourrait être
due à la relation entre la vision de soi et la confiance en soi. En
effet, la vision positive de soi entraîne une confiance en soi tandis
que, la vision négative de soi provoque un manque de confiance en soi.
La vision positive de soi et la confiance en soi sont caractéristiques
du niveau d'estime de soi élevé, et le regard négatif
porté sur soi et le manque de confiance en soi entraîne un niveau
d'estime de soi faible. Or, les individus présentant un même
niveau d'estime de soi ont, dans leur majorité, des comportements
semblables. Donc, les garçons et les filles de même niveau
d'estime de soi (faible ou élevé), dans le domaine scolaire, ont
des performances scolaires semblables. C'est ce qui explique que leurs
résultats scolaires ne diffèrent pas significativement.
Le présent chapitre nous a permis d'expliquer les
résultats obtenus. Ces résultats feront l'objet d'une
confrontation avec ceux des travaux antérieurs dans le chapitre
discussion des résultats qui suit.
CHAPITRE VII : DISCUSSION DES RESULTATS
Dans le présent chapitre, nous avons à comparer
nos résultats à ceux des auteurs exposés dans la revue des
travaux. Pour ce faire, nous allons rappeler les résultats auxquels nous
sommes parvenus à la suite de la démarche méthodologique
afin de mieux mener la confrontation des résultats.
Ainsi, notre première hypothèse
opérationnelle étant confirmée, nous affirmons que les
élèves de 4ème qui ont un niveau d'estime de
soi élevé ont des performances scolaires supérieures
à celles de leurs pairs de niveau d'estime de soi faible. Ce
résultat va dans le sens de ceux obtenus par Alles-Jardel, Metral et
Scopellitti (2000) ; Caille et O'prey (2005) et Bawa (2007). En effet, ces
auteurs découvrent que le niveau d'estime de soi élevé
entraîne la réussite scolaire. En d'autres termes, les
élèves, ayant un niveau d'estime de soi élevé, ont
des performances scolaires supérieures à celles des
élèves qui ont un niveau d'estime de soi faible.
Cette conformité de nos résultats avec ceux de
ces auteurs proviendraient du fait que les sujets sont tous adolescents. Selon
Rathus (1991), il y a des cohérences dans les conduites des individus
d'une même génération. Ainsi, tous les adolescents sous
toutes les latitudes se ressembleraient. En effet, ils cherchent à se
créer une identité d'adulte. Dans le milieu scolaire, elle
s'exprime, entre autres, par les buts de performance qui consistent à
faire mieux que les autres. Cela provient du changement qualitatif que
l'adolescent opère dans l'évaluation qu'il fait de lui-même
(Bourcet, 1998 ; Danvers, 2009). Or, ce changement qualitatif favorise le
niveau d'estime de soi élevé qui entraîne l'obtention de
bonnes performances. C'est donc cette cohérence dans les conduites des
adolescents qui justifie la ressemblance entre nos résultats et ceux des
auteurs suscités.
En ce qui concerne notre deuxième et troisième
hypothèse opérationnelle (H.O.2 et H.O.3), nos résultats
s'opposent à ceux de Caille et O'prey (2005). Nos résultats
indiquent qu'à niveau égal d'estime de soi, les performances
scolaires des élèves de sexe masculin et celles des
élèves de sexe féminin ne diffèrent pas
significativement. Contrairement à nous, Caille et O'prey (op. cit.)
découvrent que les garçons qui ont un niveau d'estime de soi
élevé réussissent plus au Baccalauréat
général que les filles qui ont le même niveau d'estime de
soi.
La non conformité de nos résultats avec ceux des
auteurs précités pourrait s'expliquer par le faible effectif de
notre échantillon. En effet, nous avons travaillé sur vingt (20)
élèves alors que l'étude de ces auteurs a porté sur
quatre mille sept cent trente et un (4731) élèves. Les
données recueillies sur nos vingt (20) sujets ont été
traitées statistiquement par l'analyse de variance multivariée
qui est un test paramétrique. Cette catégorie de tests
statistiques est adaptée aux échantillons de grande taille.
L'effectif réduit de notre échantillon a pu empêcher
l'apparition de différence significative entre les performances
scolaires des garçons et celles des filles ayant tous le même
niveau d'estime de soi (élevé ou faible). D'où
l'opposition de nos résultats à ceux de ces auteurs.
La divergence entre nos résultats et ceux des auteurs
précités pourrait provenir du fait que nous avons utilisé
un instrument de mesure de l'estime de soi différent de celui qu'ils ont
appliqué à leurs sujets. En effet, pour évaluer l'estime
de soi de nos sujets, nous avons utilisé le questionnaire le
Self-Perception Profile for adolescents de Harter (SPPA). Ces auteurs, quant
à eux, ont construit un questionnaire de mesure de l'estime de soi
qu'ils ont appliqué à leurs sujets. Le SPPA est composé de
quarante cinq (45) items, tandis que le questionnaire de Caille et O'prey
(op.cit.) en comporte douze (12). La longueur du SPPA, conduisant à
fournir davantage d'effort, aurait accentué la fatigue
provoquée chez les élèves par les
enseignements de la matinée. Cet épuisement les aurait conduits
à répondre aux items de manière
désintéressée. Leurs résultats, entrant dans le
calcul de la moyenne générale de chacun des groupes, auraient
empêché la différence entre la moyenne des garçons
et celle des filles d'être significative. C'est ce qui fait que nos
résultats ne vont pas dans le même sens que ceux de Caille et
O'prey (2005).
L'opposition de nos résultats à ceux des auteurs
précités serait due aussi au nombre d'années
d'études secondaires accomplies. En effet, nos sujets, en classe de
quatrième, sont dans leur troisième année alors que les
sujets du travail de ces auteurs sont en classe de terminale
c'est-à-dire dans leur septième année après la
classe de sixième. Or, l'estime de soi élevée semble
être renforcée par les succès. Ainsi, les
élèves en classe de terminale qui ont six années de
réussite scolaire auraient plus confiance en eux que ceux qui sont en
classe de quatrième (nos sujets) qui n'ont que deux années de
succès. Cette différence dans la confiance en soi justifierait la
non conformité entre nos résultats et ceux des auteurs
précités.
CONCLUSION
Le présent travail veut établir une relation
entre l'estime de soi et les performances scolaires chez des
élèves de 4ème à Abidjan. Pour ce faire,
nous avons consulté la littérature pour savoir s'il existe un
lien entre ces deux variables. Il ressort que le niveau d'estime de soi
élevé entraine la réussite scolaire chez les
élèves. C'est pourquoi, nous avons mis en place une
méthodologie pour vérifier l'existence de cette relation chez nos
sujets. Pour mesurer l'estime de soi des élèves constituant notre
échantillon, nous leur avons soumis au questionnaire d'évaluation
de soi le Self-Perception Profile for Adolescents (SPPA). Quant aux moyennes,
elles ont été recueillies à partir des bulletins de notes
du deuxième trimestre. Nos principaux résultats vont dans le sens
de ceux obtenus par Alles-Jardel, Metral et Scopellitti (2000) ; Caille et
O'prey (2005) et Bawa (2007). En d'autres termes, les élèves
ayant un niveau d'estime de soi élevé ont des performances
scolaires supérieures à celles de leurs pairs de niveau d'estime
de soi faible.
Cependant, nous avons constaté qu'à niveau
égal d'estime de soi le sexe n'influence pas les performances scolaires.
Ce résultat n'est pas conforme à ceux de Caille et O'prey
(op.cit.). Cette divergence entre nos résultats et ceux de ces auteurs
révèle quelques limites à notre recherche. Ces faiblesses
nous conduisent à identifier et à tracer des pistes de recherches
ultérieures qui pourraient les pallier et conforter les résultats
du présent travail.
PERSPECTIVES
La confrontation de nos résultats avec ceux des travaux
antérieurs a révélé des limites à notre
travail. Ces insuffisances relevées pourraient servir de pistes de
réflexion pour des recherches ultérieures dans le domaine de
l'adaptation scolaire.
En effet, dans notre travail, nous n'avons pas
contrôlé des facteurs qui ont un impact sur la construction de
l'estime de soi. Il s'agit entre autres des pratiques éducatives
parentales et des valeurs éthiques au sein de la famille. Les travaux
ultérieurs pourraient étudier la relation entre l'estime de soi
et les performances scolaires chez des sujets qui ont été soumis,
soit à la même pratique éducative parentale avec les
mêmes valeurs éthiques, soit aux différentes pratiques
éducatives donc à différentes valeurs morales.
Il est aussi souhaitable, contrairement à nous qui
n'avons retenu que le milieu social défavorisé, que des
études ultérieures prennent en compte le milieu social
favorisé. Cela a pour avantage de mieux cerner l'influence du niveau
d'estime de soi sur les résultats scolaires puisque l'effet du niveau
socioéconomique est ainsi neutralisé.
Tous ces travaux ultérieurs devront utiliser, dans la
mesure du possible, des instruments moins harassants pour la mesure de l'estime
de soi et porter sur des effectifs d'échantillon de plus en plus grands
en vue de conclusions plus généralisables.
BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
ANNEXE I
Comparaison de la différence des effectifs des
garçons et celui des filles en TWFIIIoC141-1l1-Kr1nIIv1-IK 14A1-stIIE
1-141-1soi
Sexe Estime de soi
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Niveau d'estime de soi faible
|
6
|
6,07
|
8
|
7,93
|
14
|
Niveau d'estime de Soi élevé
|
7
|
6,93
|
9
|
9,07
|
16
|
Total
|
|
13
|
|
17
|
30
|
Calcul du ÷ 2
÷ 2 = ?
|
- 1-0,5)
|
|
- 6,07 1- 0,5) 2 + (1 8- 7,93 1- 0,5)
2
6,07 7,93
|
- 6,93 1- 0,5)
6,93
|
+
|
- 9,07 1- 0,5)
|
|
= 0,03 + 0,02 + 0,03 + 0,02 = 0,1
A 1 degré de liberté et au seuil de
probabilité .05, X2 calculé (= 0,1) est
inférieur au X2 théorique (= 3,84). Par
conséquent, il n'y a pas de différence significative entre
l'effectif des garçons et celui des filles. Nous retenons donc tous les
garçons et toutes les filles.
ANNEXE IIa
QUESTIONNAIRE
Le présent questionnaire s'inscrit dans le cadre d'une
recherche universitaire. Nous vous prions d'y répondre
sincèrement car vos réponses seront exploitées à
des fins scientifiques. Pour répondre aux questions de la
deuxième partie intitulée « à qui je ressemble
», il vous suffit de cocher une seule case soit à votre gauche soit
à votre droite qui vous convient par question. Soyez assuré de
l'anonymat. Merci d'avance.
PREMIERE PARTIE : CARACTERISTIQUES
INDIVIDUELLES
1) Nom et Prénoms :
2) Date de naissance :
3) Sexe :
4) Classe :
5) Profession du père :
6) Profession de la mère :
7) Date de passation :
ANNEXE IIb
DEUXIEME PARTIE : A QUI JE RESSEMBLE
Tout à fait vrai pour
moi
|
Plutôt vrai Pour
moi
|
Exemple
|
Plutôt
vrai Pour
moi
|
Tout à
fait vrai pour moi
|
|
a)
|
|
Certains jeunes aiment aller au cinéma dans leur temps
libre
|
MAIS
|
D'autres jeunes préfèrent aller à des
rencontres sportives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1)
|
|
Certains jeunes se trouvent aussi intelligents que les autres de
leur âge
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne sont pas aussi sûrs et se demandent
s'ils sont aussi intelligents que les autres de leur âge
|
|
|
2)
|
|
Certains jeunes trouvent difficiles de se faire des copains
|
MAIS
|
D'autres trouvent assez facile de se faire des copains
|
|
|
3)
|
|
Certains jeunes sont bons dans beaucoup de sports
|
MAIS
|
D'autres pensent qu'ils ne sont pas très bons en sport
|
|
|
4)
|
|
Certains jeunes ne sont pas heureux de leur apparence
physique
|
MAIS
|
D'autres jeunes sont heureux de leur apparence physique
|
|
|
5)
|
|
Certains jeunes se sentent prêts à se
débrouiller dans un petit boulot
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne se sentent pas tout à fait prêts
à se charger d'un petit boulot
|
|
|
6)
|
|
Certains jeunes pensent que s'ils sont amoureux de quelqu'un,
cette personne les aimera aussi
|
MAIS
|
D'autres jeunes, quand ils sont amoureux de quelqu'un, ont
peur que cette personne ne les aime pas
|
|
|
7)
|
|
Certains jeunes font généralement ce qu'il est
bien de faire
|
MAIS
|
D'autres jeunes souvent ne font pas ce qu'ils savent qu'il est
bien de faire
|
|
|
8)
|
|
Certains jeunes sont capables de se faire de vrais amis
intimes
|
MAIS
|
D'autres jeunes trouvent difficile de se faire de vrais amis
intimes
|
|
|
9)
|
|
Certains jeunes sont souvent déçus par
eux-mêmes
|
MAIS
|
D'autres jeunes sont assez satisfaits d'euxmêmes
|
|
|
10)
|
|
Certains jeunes sont assez lents pour finir leur travail
scolaire
|
MAIS
|
D'autres jeunes peuvent faire leur travail scolaire plus
rapidement
|
|
|
11)
|
|
Certains jeunes ont beaucoup de copains
|
MAIS
|
D'autres n'ont pas beaucoup de copains
|
|
|
12)
|
|
Certains jeunes estiment qu'ils seraient bons dans toute
activité sportive nouvelle
|
MAIS
|
D'autres ont peur de ne pas être bons dans une nouvelle
activité sportive
|
|
|
13)
|
|
Certains jeunes aimeraient que leur corps soit
différent
|
MAIS
|
D'autres aiment leur corps tel qu'il est
|
|
|
14)
|
|
Certains jeunes ont l'impression qu'ils n'ont pas assez de
capacités pour faire bien un petit boulot
|
MAIS
|
D'autres jeunes ont l'impression qu'ils ont assez de
capacités pour faire bien un petit boulot
|
|
|
15)
|
|
Certains jeunes ne donnent pas rendez- vous aux personnes qui
les attirent
|
MAIS
|
D'autres jeunes donnent rendez-vous aux personnes qui les
attirent
|
|
|
16)
|
|
Certains jeunes ont des ennuis pour ce qu'ils font
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne font pas, généralement, ce qui
leur causerait des ennuis
|
|
|
17)
|
|
Certains jeunes ont un ami intime avec lequel ils peuvent
partager leurs secrets
|
MAIS
|
D'autres jeunes n'ont pas vraiment d'ami intime avec lequel
partager leurs secrets
|
|
|
18)
|
|
Certains jeunes n'aiment pas la façon dont ils
mènent leur vie
|
MAIS
|
D'autres jeunes aiment la façon dont ils mènent
leur vie
|
|
|
19)
|
|
Certains jeunes réussissent très bien dans leur
travail scolaire
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne réussissent pas très bien dans
leur travail scolaire
|
|
|
20)
|
|
Certains jeunes ne sont pas appréciés
facilement
|
MAIS
|
D'autres jeunes sont vraiment faciles à aimer
|
|
|
21)
|
|
Certains jeunes ont le sentiment qu'ils sont meilleurs que les
autres en sport
|
MAIS
|
D'autres jeunes ont l'impression qu'ils ne peuvent pas
être aussi bons que les autres en sport
|
|
|
22)
|
|
Certains jeunes souhaiteraient que leur apparence physique soit
différente
|
MAIS
|
D'autres jeunes apprécient leur apparence physique telle
qu'elle est
|
|
|
|
ANNEXE IIc
Tout à fait
vrai pour
moi
|
Plutôt vrai Pour
moi
|
|
Plutôt vrai Pour
moi
|
Tout à fait
vrai pour
moi
|
23)
|
|
Certains jeunes pensent qu'ils sont assez mûrs pour
obtenir et assumer un travail payé
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne se sentent pas assez mûrs pour bien
exercer un travail payé
|
|
|
24)
|
|
Certains jeunes pensent que d'autres de leur age tomberont
amoureux d'eux
|
MAIS
|
D'autres jeunes s'inquiètent en se demandant si
d'autres de leur age tomberont amoureux d'eux
|
|
|
25)
|
|
Certains jeunes se sentent vraiment bien quant à la
façon dont ils agissent
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne se sentent pas bien quant à la
façon dont ils agissent souvent
|
|
|
26)
|
|
Certains jeunes aimeraient avoir un véritable ami avec
qui partager des choses
|
MAIS
|
D'autres jeunes ont un ami proche avec qui ils partagent des
choses
|
|
|
27)
|
|
Certains jeunes sont la plupart du temps heureux de ce qu'ils
sont
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne sont pas souvent heureux de ce qu'ils sont
|
|
|
28)
|
|
Certains jeunes ont des difficultés pour arriver à
trouver les réponses en classe
|
MAIS
|
D'autres jeunes peuvent presque toujours trouver les
réponses
|
|
|
29)
|
|
Certains jeunes sont très appréciés des
autres de leur âge
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne sont pas très appréciés
des autres de leur âge
|
|
|
30)
|
|
Certains jeunes ne s'en tirent pas bien dans les jeux de plein
air nouveaux
|
MAIS
|
D'autres jeunes sont bons tout de suite dans les jeux de plein
air nouveaux
|
|
|
31)
|
|
Certains jeunes pensent qu'ils sont beaux
|
MAIS
|
D'autres pensent qu'ils ne sont pas très beaux
|
|
|
32)
|
|
Certains jeunes pensent qu'ils pourraient faire mieux dans leurs
petits jobs
|
MAIS
|
D'autres pensent qu'ils travaillent vraiment bien dans les
petits jobs qu'ils font
|
|
|
33)
|
|
Certains jeunes se trouvent drôles et intéressants
lorsqu'ils sortent avec quelqu'un
|
MAIS
|
D'autres se demandent s'ils sont drôles et
intéressants lorsqu'ils sortent avec quelqu'un
|
|
|
34)
|
|
Certains jeunes font des choses qu'ils savent qu'ils ne
devraient pas faire
|
MAIS
|
D'autres jeunes ne font presque jamais des choses qu'ils savent
qu'ils ne devraient pas faire
|
|
|
35)
|
|
Certains jeunes trouvent qu'il est difficile de se faire des
amis proches en qui ils puissent avoir vraiment confiance
|
MAIS
|
D'autres jeunes sont capables de se faire des amis proches en
qui ils peuvent avoir vraiment confiance
|
|
|
36)
|
|
Certains jeunes apprécient ce qu'ils sont
|
MAIS
|
D'autres souhaiteraient être quelqu'un d'autre
|
|
|
37)
|
|
Certains jeunes se trouvent assez intelligents
|
MAIS
|
D'autres jeunes se demandent s'ils sont intelligents
|
|
|
38)
|
|
Certains jeunes trouvent qu'ils sont bien acceptés
socialement
|
MAIS
|
D'autres jeunes souhaiteraient que les autres de leur âge
soient plus nombreux à les accepter
|
|
|
39)
|
|
Certains jeunes ne se trouvent pas très
athlétiques
|
MAIS
|
D'autres jeunes se trouvent très athlétiques
|
|
|
40)
|
|
Certains jeunes aiment vraiment leur apparence
|
MAIS
|
D'autres jeunes voudraient que leur apparence soit
différente
|
|
|
41)
|
|
Certains jeunes pensent qu'ils sont vraiment capables d'assumer
un travail payé
|
MAIS
|
D'autres jeunes se demandent s'ils feraient aussi bien qu'ils le
devraient dans un travail payé
|
|
|
42)
|
|
Certains jeunes généralement ne sortent pas avec
les personnes à qui ils aimeraient vraiment donner rendez-vous
|
MAIS
|
D'autres jeunes sortent avec les personnes à qui ils
voulaient vraiment donner rendez-vous
|
|
|
43)
|
|
Certains jeunes agissent habituellement comme ils savent
qu'ils sont supposés le faire
|
MAIS
|
D'autres jeunes souvent n'agissent pas comme ils sont
supposés le faire
|
|
|
44)
|
|
Certains jeunes n'ont pas un ami proche avec qui partager
vraiment des idées personnelles
|
MAIS
|
D'autres jeunes ont un ami proche et peuvent partager avec
lui des idées et des sentiments personnels
|
|
|
45)
|
|
Certains jeunes sont très heureux de leur état
|
MAIS
|
D'autres jeunes voudraient être différents de ce
qu'ils sont
|
|
|
|
ANNEXE III
GUIDE D'ENTRETIEN
THEMES
|
RELANCE VERBALE
|
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|
1. Image du collège
|
Aimerais-tu poursuivre tes études dans ton
établissement actuel ?
Justifie ta réponse ?
|
2. Image des enseignants
|
Voudrais-tu ressembler à tes enseignants ? Justifie ta
réponse ?
|
3. Relation avec les pairs
|
As-tu un groupe de travail ? Justifie ta réponse ?
|
4. Méthodes d'études
|
Quels sont tes jours et heures d'études ? Justifie ta
réponse ?
|
|
ANNEXE IV
Distribution des moyennes des Elèves
Garçons à niveau d'estime de soi faible
|
Filles à niveau d'estime de soi faible
|
Garçons à niveau d'estime de soi
élevé
|
Filles à niveau d'estime soi élevé
|
09,24
|
10,18
|
10,59
|
11,11
|
09,61
|
10,57
|
10,79
|
11,14
|
10,32
|
10,65
|
11,96
|
11,34
|
10,75
|
10,90
|
12,17
|
12,02
|
10,80
|
11,18
|
12,19
|
12,07
|
14,65
|
11,27
|
14,13
|
12,14
|
|
11,46
|
14,50
|
13,14
|
13,37
|
|
13,24
|
Moyenne = 10,90 Ecart-type = 1,77 Variance = 3,14
|
Moyenne = 11,20 Ecart-type = 0,91 Variance = 0,83
|
Moyenne = 12,33 Ecart-type = 1,39 Variance = 1,93
|
Moyenne = 12,21 Ecart-type = 0,90 Variance = 0,81
|
ANNEXE V
· Comparaison des moyennes des élèves
selon leur niveau d'estime de soi
t =
o i o -- o i o 2
t t ~
t t o t t o 2
t t o 2
~
t=
4 4
9
=
= 2,59
A 28 degré de liberté et au seuil de
liberté .05, tc (2,59) est supérieur au
tth (2,05). Il y a une différence significative entre les
moyennes comparées. Les élèves qui ont un niveau d'estime
de soi élevé ont des performances scolaires supérieures
à celles de leurs pairs de niveau d'estime de soi faible.
· Comparaison des moyennes des filles et des
garçons qui ont tous un niveau d'estime de soi faible
~
t=
4
=
= 0,38
A 12 degré de liberté et au seuil de
probabilité .05, un tc (0,38) est inférieur
au tth (2,18), il n'y a donc pas de différence significative
entre les moyennes comparées. Par conséquent, le sexe n'influence
pas les moyennes des filles et des garçons ayant un niveau d'estime de
soi faible.
TABLE DES MATIERES
Résumé 1
Introduction 2
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES
3
Chapitre I : Problématique .. 4
Chapitre II : Cadre théorique 9
Chapitre III : Revue de travaux 11
A- Facteurs personnels et réussite scolaire 11
B- Estime de soi et performances scolaires .
13 DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES...............
18
Chapitre IV : Méthodologie 19
A- Définition des variables 19
1- Variable indépendante 19
2- Variable dépendante .. 20
B- Population d'étude et échantillon 23
1- Population d'étude 23
2- Echantillon 23
C- Instruments de recherche 25
1- Instrument de mesure de l'estime de soi 26
a- Présentation du SPPA 26
b- Cotation . 27
2- Entretien semi directif 28
3- Instrument de mesure des performances scolaires 28
D- Procédure de passation 29
E- Difficultés 30
F- Technique statistique 31 TROISIEME PARTIE :
RESULTATS........................................................ 32
Chapitre V : Présentation et analyse des résultats .
33
Chapitre VI : Interprétation des résultats 40
Chapitre VII : Discussion des résultats 42
Conclusion 45
Perspectives . 46
Bibliographie 47
Annexe
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