0. INTRODUCTION
La méningite est une infection localisée au
niveau du système nerveux. Il s'agit d'une inflammation le plus souvent
aigue, parfois chronique des enveloppes du cerveau et de la moelle
épinière.
Généralement, la méningite est
causée par une bactérie ou un virus, et le traitement
diffère selon la nature de l'agent infectieux.
La méningite bactérienne dont il est question
pour nous, est une infection très grave et doit être pris en
charge en urgence. Si l'enfant n'est pas traité de façon
adéquate, il risque de mourir ou de souffrir de graves complications
irréversibles.
I. ETAT DE LA QUESTION
Tout travail scientifique est toujours le fruit des efforts.
Nous ne sommes pas les premiers à traiter de ce sujet, nous avons
été précédés par d'autres chercheurs qui ont
parlé sous différents aspects, c'est le cas de :
1° DIOMBE MBOH, qui a parlé de « La
fréquence et la prise en charge de la méningite purulente chez le
nouveau né ».
Après ses recherches, il montré qu'en
néonatologie la fréquence de la méningite par rapport
à d'autres pathologies représentait 10 % soit 101 cas sur 1089,
et que le sexe féminin était plus concerné que le sexe
masculin soit 53 % de cas. Il finit par conclure que la méningite
néonatale atteint tous le deux sexes, le devenir d'un nouveau né
avec méningite purulente dépend de la prise en charge par les
personnels soignants1(*).
2° KALUWA TSHIBANGU : « Fréquence
et prise en charge d'une méningite dans le service de
pédiatrie », 27 cas ont été trouvés en
pédiatrie, le traitement diffère selon qu'il s'agit d'un nouveau
né ou d'en nourrisson. Le sexe masculin a été le plus
touché que le sexe féminin, et que la période
néonatale était la plus atteinte avec 33 % de cas2(*).
3) KALALA P., a parlé de la
« Mortalité infantile due aux méningites chez les
enfants de
0 - 5 ans ». Pour terminer son travail, il conclue
en disant que la méningite reste une urgence médicale et un
problème capital, elle fait parti des causes de mortalité
infantile parmi tant d'autres. Dans les statistiques le chercheur ressort 10 %
de cas soit 3 décès sur 10 cas trouvés3(*).
II. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Les enfants sont des êtres vulnérables à
qui il faut assurer une surveillance harmonieuse pour une bonne croissance. Ces
derniers sont beaucoup plus sensibles au micro-organisme parce qu'ils ont une
immaturité immunitaire. C'est à cause de cette faiblesse
immunitaire que ceux-ci sont les plus touchés et ils en sont victimes.
Les cas que nous avons pu rencontrés pendant les périodes de
stage dans les différents hôpitaux de la place, vu ses
particularités, nous ont poussé à mener une étude
et en produire un document pratique pour servir de guide aux praticiens
pédiatriques et futurs chercheurs pour l'intérêt et le bien
être de nos populations.
III. PROBLEMATIQUE
Depuis quelques années, la méningite
bactérienne se vit dans nos milieux et elle est parmi les maladies
dangereuses, surtout chez les enfants. Cette dernière frappe tous les
individus, cela a suscité certaines questions dans notre esprit à
savoir :
- Les enfants souffrant de la méningite
bactérienne sont - ils pris en charge convenablement ?
- Quelle la fréquence de la méningite
bactérienne à l'Hôpital Provincial de
Référence Jason Sendwe ?
- Pourquoi les enfants sont ils plus touchés que les
adultes ?
IV. HYPOTHESE
Face à la problématique de la méningite
bactérienne posée, il convient de souligner qu'en étant
dans un pays tropical :
- La fréquence de la méningite
bactérienne serait importante et les enfants de moins de 60 mois
seraient les plus touchés de cette dernière;
- Les efforts des chercheurs et la mise au point des
antibiotiques seraient à la hauteur d'une bonne prise en charge et que
le risque de complication est de moins en moins maîtrisé.
V. OBJECTIFS
5.1. OBJECTIF GENERAL
Notre démarche en élaborant ce travail, vise
à mettre à la mise à la disposition du praticien
pédiatrique et des futurs chercheurs un outil de travail pouvant les
servir à l'orientation d'un diagnostic et par conséquent à
l'instauration d'un traitement adéquat.
5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Déterminer la fréquence de la
méningite bactérienne à Hôpital Provinciale de
Référence Jason Sendwe ;
- Evaluer la prise en charge convenable de la
méningite bactérienne dans cet hôpital.
VI. METHODOLOGIE
Pour la réalisation de ce présent travail, nous
ferons une étude descriptive transversale à visée
rétro - prospection. Comme technique : l'analyse documentaire,
l'observation et l'interview.
VII. DELIMITATION DU
SUJET
L'hôpital provincial de Référence Jason
Sendwe étant notre cadre de recherche, précisément le
service de pédiatre, notre travail prendra une durée allant du 15
Février 2010 au 25 juin 2010 ; qui permettra de récolter les
données pour la rédaction du présent travail.
VIII. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux parties dont l'une est théorique avec 3
chapitres et l'autre, pratique qui traitera sur la présentation des
résultats, le lieu de recherche, ainsi que les discussions et
commentaires de nos résultats.
PREMIERE PARTIE
APPROCHE THEORIQUECHAPITRE I : LES GENERALITES
1.1. Définition des
concepts de base
1.1.1. Fréquence : caractère de ce qui
arrive souvent, plusieurs fois, nombre de répétition d'un
même phénomène par unité de temps ;
1.1.2. Bactérie : organisme unicellulaire de
dimension microscopique, ayant une structure très simple sans noyau bien
limité ;
1.1.3. Incidence d'une maladie : nombre de personne ayant
souffert d'une maladie par rapport à une population
déterminée ;
1.1.4. Prévalence d'une maladie : nombre de
personne souffrant de cette maladie par rapport à une population
déterminée ;
1.1.5. Pays tropical : région tropicale, branche
de la médecine qui étudie les maladies que l'on ne rencontre que
sous les tropiques ;
1.1.6. Contagion : transmission d'une maladie d'un malade
à une personne bien portante, soit de manière directe entre deux
sujets, soit de manière indirecte par l'intermédiaire d'un
contage (vecteur) mécanique transportant des selles4(*) ;
1.1.7. Morbide : qui souffre d'une maladie ou qui
l'occasionne ;
1.1.8. Morbidité : état de maladie, nombre
de personnes qui sont malades dans une population et durant un temps
déterminé5(*) ;
1.1.9. Prise en charge : c'est un moyen qui consiste
à s'occuper d'un malade afin d'améliorer son état
morbide6(*) ;
1.1.10. Méningite : c'est l'inflammation aigue ou
chronique des méninges du cerveau et de la moelle
épinière ;
1.1.11. Enfant : c'est un être humain à
l'âge allant de 0 - 14 ans7(*) ;
1.1.12. Hôpital : c'est un élément
d'une organisation à caractère médical et social dont la
fonction consiste à assurer à la population de soins
médicaux complets, curatifs et préventifs et dont les services
irradient jusqu'à la cellule familiale considérée dans son
milieu, et aussi un centre d'enseignement de la médecine et de
recherches bio - médicales8(*).
1.2. Les phases du
développement de l'enfant
1.1.13. La période prénatale : elle
commence de la conception à la naissance. Cette période est
caractérisée par le parasitisme du foetus vis à vis de sa
mère par des échanges gazeux placentaires. Elle se divise en
deux : la période embryonnaire et la période
foetale ;
1.1.14. La période néonatale : elle
s'étend de la naissance au 28 ème jour de vie. Elle set
caractérisée par un processus d'adaptation physiologique et
anatomique du nouveau né à la vie extra utérine ;
1.1.15. La période de la première enfance
(ou nourrisson) : du 29 ème jour au 36 ème mois. Elle est
caractérisée par un développement rapide sur le plan
somatique, psychomoteur et métabolique ;
1.1.16. La période préscolaire : qui
s'étend de 3 à 5 ans. Elle est caractérisée par la
découverte du monde extérieur et le négativisme ;
1.1.17. La période scolaire : qui va de 6 à
12 ans. Elle est caractérisée par une adaptation sociale et
mentale ;
1.1.18. La période d'adolescence : C'est la
période qui fait suite à la puberté et se termine à
l'âge adulte, soit allant jusqu'à 18 ans chez la fille et 20 ans
chez le garçon. Elle est caractérisée par
l'achèvement du développement génital et la
maturité sur le plan social9(*) ;
1.1.19. La période pré pubertaire : Ici on
remarque les modifications brutales e l'existence physique, apparition de la
sexualité, augmentation de la taille et du poids qui engendrent parfois
une détérioration du rapport force. Le désir d'autonomie
et le besoin d'être responsable de soi même jouent un rôle
essentiel ;
1.1.20. La période pubertaire : C'est
l'étape du développement sexuel survenant chez un garçon
entre 12 et 16 ans, et entre 11 et 14 ans chez une fille. Elle est
caractérisée par l'accélération de la croissance,
la taille et le poids ; le développement rapide du système
génital, apparition de la menarche ou de la première
éjaculation ;
1.1.21. La période post pubertaire : cette phase
se caractérise par un ralentissement de tous les paramètres de
croissance et de développement. La rapide augmentation de la taille est
remplacée par une augmentation de la carrure, les proportions
s'harmonisent et permettent d'améliorer les capacités de
coordination. La stabilisation du psychisme, l'harmonie des proportions
physiques, l'intellectualité croissante et l'amélioration de la
faculté10(*).
CHAPITRE II : RAPPEL
ANATOMO - PHYSIOLOGIQUE DU
SYSTEME
NERVEUX CENTRAL
On a longtemps comparé le SNC, c'est-à-dire
l'encéphale et la moelle épinière à un standard
téléphonique où un très grand nombre d'appels
convergent vers l'intérieur et vers l'extérieur. De nos jours,
on a plutôt tendance à comparer le SNC à un ordinateur. Ces
analogies expliquent partiellement le fonctionnement de la moelle
épinière, mais aucune ne rend justice à la
complexité et à la souplesse extra ordinaire de
l'encéphale humain. Nous pouvons tenir l'encéphale humain pour un
organe évolué, un puissant ordinateur : il est certes des
plus grandes merveilles que nous connaissons.
2.1. L'encéphale
C'est un organe qui assure le contrôle de l'ensemble de
l'organisme. ARISTOTE croyait que l'encéphale était
composé d'eau et qu'il avait pour fonction de refroidir le coeur
siège de l'âme. L'encéphale est composé de trois
structures :
1° Le tronc cérébral ;
2° Le cervelet ;
3° Le cerveau.
L'encéphale est recouvert par les méninges, qui
sont des membranes protectrices retenant également du liquide
céphalo-rachidien servant lui-même de matelas protecteur. Chaque
zone de l'encéphale possède une fonction bien
précise :
2.1.1. Le tronc
cérébral
Le tronc cérébral est la partie la basse du
cerveau, segment supérieur de la moelle épinière qui est
divisé an trois parties :
- Le mésencéphale ;
- Le pont (ou protubérance) ;
- Le bulbe rachidien qui se prolonge par la moelle
épinière en passant par le trou occipital.
1° Le mésencéphale : On appelle
mésencéphale avec les tubercules quadrijumeaux qui servent de
centre pour les réflexes de la vue de l'audition, les pédoncules
cérébraux, longs faisceaux qui forment deux cintres qui se
dirigent vers la base des hémisphères. Ils contiennent les
faisceaux pyramidaux. Les Pédoncules cérébraux servent
ainsi à l'échange d'informations motrices et sensitives entre la
moelle épinière, le bulbe rachidien, le pont, le cervelet, le
thalamus et le télencéphale.
2° Le pont ou protubérance passent au niveau
du pont le long des faisceaux qui relient les hémisphères
cérébraux à la moelle épinière. En outre, le
pont relie le télencéphale au cervelet par des faisceaux de
fibres transversales. On trouve au niveau du pont les régions d'origine,
de nombreux nerfs crâniens ainsi qu'un centre de régulation de la
respiration.
3° Le bulbe rachidien forme la partie inférieure
du tronc cérébral et donc la zone de transition avec la moelle
épinière. Il contient au niveau de sa substance blanche des
faisceaux ascendants qui se dirigent ou qui provienne de la moelle. C'est
à ce niveau que se situe le croisement de la plus grande partie des
fibres du faisceau pyramidal. A côté de ces faisceaux, le bulbe
contient dans sa substance grise, les centres de commande pour un certain
nombre de fonctions vitales comme le centre de commande respiratoire ainsi que
les centres de la déglutition, de la toux, de l'éternuement et
des vomissements11(*).
2.1.2. Le cervelet
Le cervelet correspondant à la partie de
l'encéphale évoquant la forme d'un chou-fleur, située
immédiatement sous le cerveau et en arrière du tronc
cérébral (extrémité supérieure de la moelle
épinière). Le cervelet est situé à l'arrière
du crâne et est recouvert par la partie de la boîte crânienne
appelée l'occiput, délimitant la fosse postérieure. Cette
partie de l'encéphale est recouverte par la tente du cervelet, qui
sépare le cerveau des hémisphères cérébraux
situés immédiatement au-dessus de lui.
2.1.3. Le cerveau
Le cerveau est constitué de deux hémisphères
qui sont réunis par le cerveau moyen appelé également
diencéphale et le corps calleux. Ces hémisphères
cérébraux représentent environ 83 % de la masse de
l'encéphale. On peut les comparer à un chapeau de champignon
couronnant le pied constitué lui-même par le tronc
cérébral. Le cerveau est disposé au-dessus du tronc
cérébral lui-même faisant suite à la moelle
épinière. Il repose également sur le dessus du cervelet et
est séparé de celui-ci ainsi que nous l'avons dit
précédemment par la tente du cervelet. Chaque
hémisphère cérébral contrôle la moitié
du corps se trouvant du côté opposé. C'est l'ensemble de
ces trois structures qui constitue l'encéphale à
l'intérieur de la boîte crânienne. Chaque
hémisphère est subdivisé par des scissures formant
plusieurs lobes :
· Le lobe frontal en avant.
· Le lobe pariétal au-dessus.
· Le lobe temporal sur les côtés.
· Le lobe occipital en arrière.
A leur tour ces différents lobes sont creusés par
des sillons qui forment des plis appelés également
circonvolutions. À l'intérieur du cerveau, proprement dit, on
constate la présence de cavités : les ventricules. Ceux-ci sont
remplis du liquide céphalo-rachidien qui permet de nourrir et de
protéger le cerveau. On décrit trois ventricules : deux
ventricules cérébraux latéraux, un dans chaque
hémisphère du cerveau et un troisième ventricule qui
correspond au diencéphale, au centre du cerveau. Le cerveau, comme
d'ailleurs le reste du système nerveux central, comprend deux types de
substance, la substance blanche et la substance grise :
· La substance blanche est constituée des gaines
de myéline des fibres représentant en quelque sorte le
«câblage » de l'encéphale, et permettant de relier un
point à un autre, mais également l'encéphale et la moelle
épinière.
· La substance grise, quant à elle, correspond au
corps des neurones et des synapses (contact entre les neurones), permet la
réception des messages, l'élaboration et l'analyse qui permettra
de déclencher une réponse, comme un mouvement par exemple. Ces
mécanismes sont possibles grâce à la présence de
cellules triangulaires appelées cellules pyramidales à vocation
motrice. Les cellules fusiformes qui traversent le corps calleux, quant
à elles jouent également un rôle dans ce sens. Les neurones
du cortex cérébral sont également destinés à
la réception des stimulations périphériques autrement dit
des sensations tactiles, des ondes visuelles ou des ondes sonores. De
façon générale le cortex (en latin écorce, en
anglais cortex) est le terme qui désigne la partie superficielle de
certains organes. Le cortex cérébral (écorce
cérébrale) est l'ensemble des cellules grises situées en
périphérie du cerveau. Cette substance grise se répartit
en une couche superficielle épaisse recouvrant le cerveau : le cortex et
en noyaux profonds : les noyaux gris centraux.
· Les noyaux gris des hémisphères jouent un
rôle important pour ne pas dire primordial dans la motricité
qualifiée d'extrapyramidal autrement dit qui facilite les mouvements
volontaires12(*).
2.2. La moelle
épinière
La moelle épinière est un cordon blanc d'une
longueur de 45 cm environ et de 1 cm de diamètre, elle se
présente sous forme d'un fourreau de forme cylindrique ou l'on constate
la présence des fibres nerveuses que l'on appelle des axones gagnant
d'une part le cerveau, d'autre part les nerfs périphériques dans
les 2 sens c'est-à-dire de l'extrémité vers le cerveau et
du cerveau vers la périphérie. La moelle épinière
s'étend de la partie supérieur du bulbe rachidien au niveau du
trou occipital jusqu'à la deuxième vertèbre lombaire
où ce fourreau cylindrique se termine par une partie effilée
qu'on appelle le cône terminal (queue de cheval). La moelle
épinière a deux fonctions principales :
1° Conduire les influx nerveux en provenance et en
direction de l'encéphale ;
2° Traiter partiellement l'information sensorielle, ce
qui permet le déclenchement des réponses
stéréotypées. Les réflexes médullaires qui
sont élaborées sans la participation des centres nerveux
supérieurs de l'encéphale13(*).
2.3. Les
méninges
Les méninges sont les trois enveloppes recouvrant le
système nerveux central (SNC, cerveau et moelle épinière).
Celles-ci sont composées de la dure - mère, de l'arachnoïde
et de la pie - mère.
2.3.1. La dure - mère ou
pachyméninge, épaisse et fibreuse dont le rôle est
de protéger l'encéphale (partie du système nerveux dans la
boite crânienne) et comprend le cerveau, le cervelet et le tronc
cérébral de la moelle épinière et assure le
contrôle de l'ensemble de l'organisme.
2.3.2. Arachnoïde :
L'arachnoïde est une membrane mince qui adhère à la face
interne de la dure - mère, elle est séparée de celle-ci
par un espace très étroit, l'espace sous - dural (espace sous
arachnoïdienne) entre l'arachnoïde est la plus profonde des
méninges.
2.3.3. La Pie - mère :
également leptoméninge est constitué d'une membrane
très fine qui adhère à la surface du système
nerveux directement. Richement vascularisée, formée de tissu
conjonctif lâche. Elle épouse tous les replis, scissures et
sillons dans le toit des ventricules, la pie - mère et l'arachnoïde
sont modifiées et participent à la formation des plexus
choroïdes.
2.4. Le Liquide
Céphalo-rachidien
Le LCR est surtout formé au niveau de plexus
choroïde à 2/3 de la sécrétion et de 1/3 au niveau de
l'épithélium épendymaire, sa quantité varie entre
450 à 500 ml par heure soit 520 ml par minute. Le LCR est un liquide
quoi se renouvelle constamment, il contient des sels inorganiques tels que les
protéines et du glucose. Il contient également très peu de
cellules mésothéliales ou histiocytaires venant de la pie -
arachnoïde. Le LCR sort du névraxe par des trous de LUSCHKA et de
Magendie et se répand à la face interne de l'axe
cérébro - spinal dans le tissus arachnoïdien, il se
résorbe enfin au niveau du crâne peut - être par les
granulations de Pacchioni et au niveau du rachis par les gaines péri
veineuses et dans les ganglions jus ta - vertébraux.
· Rôle du LCR
Le LCR joue un rôle de :
- Protection : enveloppe hydrique entre les
névraxes et les enveloppes ostéo -
méningées ;
- Epuration biochimique : Le LCR se charge d'albumines,
d'acide lactique ; d'ammoniaque, des immunoglobulines, des
médiateurs (dopamine et sérotonine). En effet le renouvellement
de LCR se fait à trois reprises en 24 heures, ce qui facilite
l'évacuation hors du système nerveux de ces différents
métabolites ;
- Véhicule les hormones hypophysaires (cellules de la
post hypophyse) ;
- Protection immunitaire ;
- La nutrition des parois entre lesquelles il
s'écoule.
Noter que l'analyse du LCR est importante pour l'étude
de la pression et essentiellement de la biochimie, de l'immunologie, de la
cytologie et de la bactériologie14(*).
CHAPITRE III : LA
MENINGITE
3.1.
Définition : La méningite est une
inflammation des
méninges, le
plus souvent d'origine
infectieuse.
3.2. Etiologie
- Les bactéries;
- Les virus ;
- Les parasites ;
- Le néoplasique.
3.3. Classification
La méningite est classée selon
différentes origines :
- Origine virale ;
- Origine bactérienne ;
- Origine parasitaire ;
- Origine néoplasique.
3.3.1 Origine virale :
o Dans 80 % des cas (
Coxsackie A virus
souvent en cause). Elles sont alors bénignes et le rétablissement
est le plus souvent spontané ;
o Herpès virus
(méningo-encéphalites plutôt que
« simples » méningites) : très grave
demandant un traitement d'urgence (acyclovir) ;
3.3.2. Origine bactérienne :
o Dans 20 à 25 % des cas. Ces infections sont
particulièrement graves et peuvent être fatales. Elles le sont
toujours en l'absence de traitement antibiotique adapté ;
o le
méningocoque (
Neisseria
meningitidis). En France : de type B (60% des cas) ou C (26% des
cas); plus rarement de type A, Y (dans 3% des cas) ou W135 (6% des cas),
surtout entre l'enfance et la grande adolescence. Le type A prédomine en
Afrique (80 à 85% des cas), surtout entre 1 et 29 ans.
o Haemophilus
influenzae, essentiellement chez le nourrisson entre 1 et 6 mois ou un peu
plus tard (en moyenne vers 12 mois) mais devenu rare en France depuis
l'administration de la vaccination.
o le pneumocoque (
Streptococcus
pneumoniae), surtout chez l'enfant et le vieillard (ou n'importe quand
après un traumatisme),
o le
bacille de Koch (
Mycobacterium
tuberculosis) (
tuberculose), à
tout âge, mais très prédominant chez les migrants (Afrique
sub-saharienne, Afrique du nord) récents, et dans certaines
circonstances.
o Chez le nouveau né :
§ le
streptocoque B (
Streptococcus
agalactiae)
§ Escherichia
coli K1
§ Listeria
monocytogenes
o Après neurochirurgie ou traumatismes
§ le
staphylocoque
doré (
Staphylococcus
aureus) et les autres staphylocoques,
§ autres germes divers résidant dans le
rhinopharynx.
o Germes responsables de
méningites moins aiguës et plutôt de
méningo-encéphalites :
§ Listeria
monocytogenes (
listériose),
surtout chez les immunodéficients et les personnes
âgées,
o Germes responsables de réaction
méningée et pouvant être présents dans le
liquide
céphalo-rachidien (LCR) mais pour lesquels la méningite passe
au second plan :
§ Treponema
pallidum (
syphilis),
§ Leptospira
interrogans (
leptospirose),
§ Borrelia
burgdorferi (
maladie de Lyme),
§
Pseudomonas aeruginosa,
§ Klebsiella
pneumoniae.
3.3.3. Réactions méningées sans
germes (ou exceptionnellement) dans le LCR :
o la
fièvre
pourprée des Montagnes Rocheuses et d'autres rickettsioses,
o quelques
endocardites,
o le
syndrome
de Guillain Barré,
o des infections contiguës (
sinusites, mastoïdites
(voir :
otite)...),
o les encéphalites saturnines (intoxications au plomb.
Voir :
Saturnisme),
o des réactions
« chimiques » : tumeurs se déversant dans le
LCR, chimiothérapies intra-thécales, produits de contraste et
anesthésiques intrarachidiens.
3.3.4. Origine parasitaire :
o Très rarement, un parasite peut entraîner une
méningite, et ce principalement chez les patients
immunodéprimés (méningite amibienne primitive à
amibes libres (
Naegleria
fowleri) ou méningites fongiques (
Cryptococcus
neoformans)).
3.3.5. Origine néoplasique :
o Très rares, elles surviennent dans un contexte de
cancer au stade métastatique15(*).
3.4. Contagion
La méningite bactérienne peut se transmettre par
un contact étroit ou prolongé avec une personne infectée.
La bactérie est véhiculée par la salive et les
sécrétions provenant du nez et de la gorge. On peut la contracter
par des baisers sur la bouche, en partageant des ustensiles, des verres, des
bouteilles d'eau, des cigarettes, du rouge à lèvres, etc. Selon
Santé Canada, la majorité des personnes exposées à
la bactérie ne contractent pas l'infection. De plus, la
majorité des personnes porteuses de la bactérie n'auront pas la
méningite.
La méningite est moins contagieuse que le
rhume
puisque les bactéries qui en sont à l'origine ne peuvent pas
survivre très longtemps à l'extérieur du corps
humain16(*).
La transmission peut toute fois se faire de manière
plus insidieuse. En effet, certains individus sont porteurs des
bactéries logées dans la région rhino - pharyngée
sans déclarer eux - mêmes la maladie. Ils constituent toute fois
une source de contamination pour autrui, chez qui les agents infectieux
risquent de se disséminer dans l'organisme par les coques, toutes
dangereuses. Cette « invasion » de germes évolue
d'autant plus facilement si le sujet présente des petites lésions
au niveau des muqueuses provoquées par exemple par la cigarette, des
allergies ou un état grippal.
Les facteurs climatiques jouent également un rôle
dans l'incidence de contagion et dans l'émergence
d'épidémies de méningites lors de la saison sèche,
alors que dans les zones tempérées, comme la France, les
épidémies se déclarent plutôt vers la fin de
l'hiver17(*).
3.5. Physiopathologie
La survenue d'une méningite suppose que l'agent
pathogène soit capable d'envahir l'espace sous arachnoïdien et d'y
produire une inflammation. Ceci suppose que les bactéries responsables
de méningite soient capables de franchir de façon
sélective la barrière hémato-méningée. Les
mécanismes en cause dans ce processus sont méconnus. Cependant
deux éléments semblent acquis : les bactéries
méningitogènes doivent être capables d'induire des
bactériémies intenses et prolongées. Une interaction
étroite aux cellules endothéliales des capillaires
neuro-méningés est indispensable. Les éléments
ultérieurs qui font suite à l'effraction des bactéries
dans le LCR et qui sont responsables de la survenue d'une inflammation sont
mieux connus et en rapport avec une production locale de cytokines (TNF, et IL1
surtout). Cette production de cytokines est secondairement responsable de
l'activation de l'endothélium qui est nécessaire à la
margination et la diapédèse leucocytaire18(*)
3.5. Symptômes
Les symptômes de la méningite bactérienne
se développent rapidement, en l'espace de 1 à 2 jours,
et peuvent même causer la mort en quelques heures. Appelez
immédiatement un professionnel de la santé si les symptômes
suivants apparaissent.
3.6.1. Chez les
nouveau-nés
Les cas peuvent être difficiles à déceler,
puisque les bébés ne présentent pas les symptômes
classiques de la méningite bactérienne. Ils pourront
plutôt :
· pleurer sans arrêt;
· être plus irritables ou somnolents qu'à
l'habitude;
· manquer d'appétit ou avoir des vomissements.
3.6.2. Chez les nourrissons
- Toutes altération
brutale de l'état général,
- « Signe du
lange » : L'enfant placé sur une couche dure et
prudemment soulevé par les deux pieds la nuque ne se plie pas, l'occiput
s'éloigne de la couche ;
- « Signe pieds -
tête » : On essaye encore de faire toucher le front du
bébé par ses orteils, pieds joints ;
- Fièvre,
vomissements, convulsions (généralisées ou
localisées parfois convulsion unique)
- Une irritabilité
grandissante, troubles de la conscience, parfois hémiplégie,
pâleur, céphalées et hyperesthésie cutanée,
raideur de la nuque, fontanelle est anormalement tendue.
3.6.3. Chez l'enfant plus grand
- « Signe
d'Amos » : L'enfant couché ne peut se
mettre en position assise, sans l'aide de ses deux mains derrière son
dos, s'appuyant au lit ;
- « Spin - signe » : L'enfant en
position assise ne parvient pas à l'embrasser se genoux, même si
les jambes sont pliées ;
- Signe de Kerning : Un sujet couché peut
s'asseoir sans fléchir les genoux ;
- Brudzinski : en fléchissant la tête sur
le position de façon que le menton touche la poitrine, on provoque une
douleur, la nuque se raidit et la flexion est impossible ;
- Irritabilité, pleurs gémissants,
céphalées, vomissements « en fusée »,
somnolence, convulsions, fièvre, constipation.
3.6.4. Chez les adolescents et les
adultes
Les symptômes chez l'adolescent sont les mêmes que
chez l'adulte :
- Troubles du comportement ;
- Convulsions,
- Céphalées, signes de Kerning et de
Brezinski19(*).
3.7. Personnes à
risque
On peut contracter une méningite à tout
âge. Toutefois, le risque est plus élevé dans les
populations suivantes.
· Les enfants de moins de 2 ans.
· Les adolescents et les jeunes adultes âgés
de 18 ans à 24 ans.
· Les personnes âgées.
· Les collégiens vivant en dortoirs
(pensionnat).
· Le personnel des bases militaires.
· Les enfants qui fréquentent la garderie (la
crèche) à plein temps.
· Les personnes dont le
système
immunitaire est affaibli. Cela inclut les personnes âgées,
celles ayant des problèmes de santé chroniques (
diabète,
sida),
celles qui sont en rémission d'une maladie, celles qui prennent des
médicaments qui affaiblissent le système immunitaire.
3.8. Facteurs de risque
· Avoir des contacts intimes avec une personne
infectée. Les bactéries se transmettent avec l'échange de
salive par des baisers, des éternuements, un échange
d'ustensiles, de verre, de nourriture, de cigarette, de rouge à
lèvres, etc.
· Séjourner dans les pays où la maladie est
répandue. La méningite est présente dans plusieurs pays,
mais les épidémies les plus étendues et les plus
fréquentes prennent forme dans les régions semi
désertiques de l'Afrique subsaharienne, que l'on appelle la
« ceinture de la méningite africaine ». Durant les
épidémies, l'incidence atteint les 1 000 cas de
méningite par 100 000 habitants. De façon
générale, Santé Canada estime que le risque de contracter
la méningite est faible pour la plupart des voyageurs.
Évidemment, les risques sont plus élevés chez les
voyageurs qui font un séjour prolongé ou chez ceux qui ont des
contacts étroits avec la population locale dans leur milieu de vie, les
transports en commun ou leur milieu de travail.
· Fumer la cigarette ou être exposé à
la fumée secondaire. La Clinique Mayo rapporte que, selon certaines
études, le
tabagisme
pourrait augmenter le risque de méningite puisqu'il affaiblit le
système immunitaire2. Par ailleurs, selon des chercheurs de
l'Université d'Édimbourg, les bébés dont les
parents fument sont plus susceptibles d'être porteurs de la
bactérie de la méningite et donc plus à risque de
contracter la maladie; la recherche démontre que la fumée de
cigarette facilite l'adhésion des bactéries aux parois de la
gorge et que, plus le bébé est en contact avec de la fumée
de cigarette, plus il hébergera de bactéries. L'équipe de
chercheurs a aussi examiné 250 bébés : ceux qui
étaient porteurs de la bactérie méningocoque avaient tous
une mère fumeuse.
· Être souvent fatigué ou stressé. Il
est bien connu que ces facteurs affaiblissent le système immunitaire.
3.9. Vaccination
· Vaccins disponibles : pour
prévenir les méningites bactériennes à
méningocoques trois vaccins sont aujourd'hui disponibles en France :
o Le vaccin conjugué contre le méningocoque de
sérogroupe C ;
o Le vaccin contre les méningocoques des
sérogroupes A+C ;
o Le vaccin tétravalent contre les méningocoques
des sérogroupes A, C, Y, W135 réservé aux centres
agréés de vaccination.
· Recommandations vaccinales
o En France, les recommandations vaccinales concernant les
infections invasives à méningocoques C (hors voyageurs) sont
apparues dans le calendrier 2003. Ainsi, le vaccin anti-méningocoque C
conjugué est recommandé par les autorités sanitaires pour
les groupes à risque suivants :
o Les sujets contacts d'un cas d'infections à
méningocoque C ;
o Dans les zones géographiques où les infections
méningocoque C sont fréquentes ;
o Les enfants présentant des déficiences
immunitaires.
· La vaccination contre le méningocoque C a une
efficacité de plus de 90 %. Elle se pratique en une
seule injection chez les enfants de plus d'un an, les adolescents et les
adultes et en trois injections chez les nourrissons de 2 à 12 mois.
· La vaccination est possible en France même hors
du cadre de ces recommandations.
· En Afrique, la prévention et le contrôle
des épidémies de méningite reposent actuellement sur une
détection rapide de la maladie et sur la vaccination de masse de la
population à risque avec des vaccins polyosidiques bivalents A/C ou
trivalents A/C/W135. Ces interventions réactives sont massives,
coûteuses et perturbatrices car elles détournent des ressources
limitées dans un système de santé publique
déjà surchargé. Un nouveau vaccin conjugué contre
le groupe A, spécialement conçu pour éliminer les
épidémies de méningite en Afrique, est en phase finale de
développement (
Projet
Vaccins Méningite) et pourrait être introduit sur le continent
à la fin de 2010. Ce vaccin pourra être utilisé de
manière proactive et donc empêcher la survenue
d'épidémies dues au méningocoque A. L'introduction du
vaccin dans la ceinture méningitique (450 millions d'habitants) prendra
une dizaine d'années mais contribuera à réduire le niveau
de pauvreté dans la région20(*).
3.10. Diagnostic
3.10.1. Diagnostic clinique
- Le diagnostic clinique est facilement
évoqué devant un patient qui présente un syndrome
méningé et devant toute manifestation neurologique
associée à de la fièvre.
- Le diagnostic clinique est plus difficile chez le nourrisson
qui ne peut se plaindre de céphalées. Plus qu'une raideur de la
nuque, on pourra rechercher dans ce cas une hypotonie axiale ainsi que le
bombement de la fontanelle antérieure.
3.10.2. Examens complémentaires
La ponction lombaire est la clé du diagnostic. Elle
permet de ramener du liquide céphalo- rachidien (LCR) dont l'analyse (sa
couleur, le nombre de cellules et le type de cellules retrouvées)
déterminera l'origine de la méningite.
Dans le cas de méningites bactériennes, le LCR est
typiquement trouble avec une cellularité importante à
prédominance de polynucléaires neutrophiles, une
hypoglycorrachie, une hyper protéinorachie. La coloration Gram
permet dans 60 à 90 % des cas d'identifier la bactérie. Si un
cocci à Gram positif est mis en évidence, il s'agit d'un
pneumocoque. Si un cocci à Gram négatif est mis en
évidence, il s'agit d'un méningocoque. Il est parfois difficile
de mettre en évidence le méningocoque et la Listeria à
l'examen direct. La culture et l'antibiogramme permettront d'isoler,
d'identifier le germe et de déterminer sa sensibilité aux
antibiotiques.
Un scanner peut être réalisé en cas de
signes neurologiques focaux pouvant faire évoquer un autre diagnostic ou
craindre une complication intracrânienne.
Le diagnostic clinique de méningite virale est
fortement suspecté lorsque le LCR est clair, stérile,
normoglycorachique avec une cellularité classiquement à
prédominance lymphocytaire. Dans ce cas, aucune recherche virale n'est
effectuée en raison de l'évolution le plus souvent
bénigne.
La PCR peut avoir une importance pour améliorer la
détection des bactéries dans le LCR ou pour
accélérer le diagnostic d'une méningite à
Entérovirus. En effet, une PCR à Entérovirus peut
être obtenue en 24 heures alors qu'il faut au minimum 48 heures pour
avoir les résultats d'une culture.
3.11. Traitements
3.11.1. Méningite d'origine
bactérienne
a) Traitement antibiotique
Il doit être
débuté dès le diagnostic de méningite
bactérienne posé. Il se doit d'être efficace sur :
- Streptococcus pneumoniae - Pneumocoque de
sensibilité anormale
Le traitement consiste en l'administration d'une
céphalosporine de troisième génération injectable :
céfotaxime (voire ceftriaxone). La poursuite du traitement est
établie selon les premiers résultats microbiologiques à
l'examen direct du liquide LCR.
* Méningite à pneumocoque :
céfotaxime à la dose 300 mg/Kg/j en association avec la
vancomycine à la posologie de 60 mg/Kg/j pendant les deux premiers
jours. Quatre injections par jour. Le traitement est ensuite à
adapter en fonction des résultats de l'antibiogramme. Si le pneumocoque
est de sensibilité normale à la pénicilline, le traitement
est poursuivi par céfotaxime à une posologie plus faible de 200
mg/Kg/j, la vancomycine est arrêtée. Si l'antibiogramme trouve un
pneumocoque de sensibilité anormale à la pénicilline, la
bi antibiothérapie est poursuivie. L'efficacité du traitement
est contrôlée systématiquement par une ponction lombaire
dans les 48 heures.
* Méningite à méningocoque : La
céfotaxime (200 mg/Kg/j) ou ceftriaxone (100 mg/Kg/j) est efficace. La
durée du traitement est de 7 jours.
* Méningite à Haemophilus influenzae de type b :
céphalosporines de troisième génération
administrées en monothérapie.
* Purpura fulminans : -
Ceftriaxone, 50 à 100 mg/Kg/j (ne pas dépasser 1g chez
l'enfant, 1 à 2 g chez l'adulte) - Céfotaxamine par voie
intraveineuse ou intramusculaire, 50 mg/Kg sans
dépasser 1 g chez l'enfant; 1 g chez l'adulte - à
défaut, amoxicylline par voie intraveineuse ou intramusculaire,
20 à 50 mg/Kg sans dépasser 1 g.
b) Traitement prophylactique
Il s'applique à l'entourage
proche du patient atteint de méningite à Neisseria meningitidis.
D'ailleurs, dès l'identification de l'origine méningococcique,
une déclaration obligatoire de la maladie doit être
adressée aux services départementaux afin d'instaurer rapidement
un traitement prophylactique à l'ensemble des sujets contactés.
Ce traitement repose sur la rifampicine. En cas de
contre-indication, la spiromycine peut être utilisée. On
peut aussi proposer une vaccination selon le type de méningocoque. Ce
sont des vaccins polysaccharidiques efficaces après l'âge de 2 ans
et qui concernent les sérotypes A, C, W135, Y.
Le Prevenar est le premier vaccin
antipneumococcique destiné à "l'immunisation active des
nourrissons et des jeunes enfants, âgés de 2 mois à 2 ans,
contre les maladies invasives causées par les sérotypes 4, 6B,
9V, 18C, 19F et 23F de Streptococcus pneumoniae.
Ce vaccin doit être administré par injection
intramusculaire au niveau de la face antérolatérale de la cuisse
chez les nourrissons, ou au niveau du muscle deltoïde du bras, chez les
jeunes enfants." Schéma vaccinal : - chez les nourrissons de
moins de 6 mois : 3 doses de 0,5 ml, la première dose
étant administrée à l'âge de 2 mois, avec un
intervalle d'au moins un mois entre les doses. Une 4ème
dose est recommandée au cours de la 2ème année de
vie. - chez les nourrissons de 7 à 11 mois : 2 doses de 0,5
ml chacune avec un intervalle d'au moins un mois entre les doses. Une
3ème dose est recommandée au cours de la 2ème
année de vie. - chez les enfants âgés de 12 à 23
mois : 2 doses de 0,5 ml chacune, avec un intervalle d'au moins deux
mois entre les doses. Une 3ème dose est recommandée au
cours de la 2ème année de vie21(*).
3.11.2. Méningite d'origine virale
Les méningites virales ne nécessitent
habituellement aucun traitement particulier et guérissent
spontanément en 3 à 8 jours, la ponction lombaire permet de faire
la différence entre une méningite virale et une méningite
suppurée.
Le traitement n'est pas spécifique, mais repose
principalement sur un traitement symptomatique.
3.11.3. Evolution et pronostic
L'évolution spontanée est pratiquement toujours
mortelle et ces infections constituent des urgences thérapeutiques. Le
germe le plus fréquent est le méningocoque (Neisseria
meningitidis). En France, on trouve essentiellement le type B (85 %) qui est
peu immunogène et accessoirement les types C (18 %) et A (1,5%).
Le pronostic de la méningite bactérienne
dépend de la rapidité avec laquelle l'enfant est traité
convenablement.
La difficulté majeure au cours de cette affection est
de faire le distinguo entre une réaction méningée ou une
méningite qui débute.
La réaction méningée désigne une
inflammation légère déménage survenant le plus
souvent après une infection virale ou autre affection. Il est tout de
même nécessaire, au cours de la réaction
méningée, quand il existe un doute c'est-à-dire que l'on
soupçonne une méningite purulente, de faire une ponction lombaire
qui permettra de ne pas passer à côté d'une vraie
méningite débutante.
3.11.3. Soins infirmiers
· Céphalée : isolement en chambre
seul, regroupés les soins, gant de toilette d'eau fraîche,
éviter trop de visite.
· Myalgie: aucun acte possible.
· Hyperesthésie cutanée :
découvrir la personne.
· Chaleur : humidifier la pièce,
découvrir, donner à boire.
· Photophobie : baisser les rideaux, mettre la
veilleuse.
· Sueur : laver, changer, faire boire22(*).
3.12. Complications
Les complications possibles de la méningite sont
nombreuses :
- Récidive de méningite ;
- Surdité neurosensorielle ;
- Déficits neurologiques focaux ;
- Retard mental ;
- Troubles de la mémoire ;
- Coma ;
- Décès23(*).
DEUXIEME PARTIE
APPROCHE PRATIQUE
CHAPITRE IV :
PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE
4.1. Dénomination et
situation géographique
Notre stage a été effectué à
l'Hôpital Provincial de Référence Jason Sendwe.
L'hôpital Sendwe se trouve en République
Démocratique du Congo, dans la Province du Katanga, ville de Lubumbashi,
commune de Lubumbashi. Implanté sur concession, l'hôpital Sendwe
est limité :
- Au Nord par l'avenue Likasi qui le sépare de
l'hôtel Kabby et quelques magasins ;
- Au sud par la maison de sieurs de charité et du
Lycée Wema ;
- A l'Est par l'avenus Sendwe qui les sépare de l'Ecole
tango Apo et la Direction Générale de Contribution ;
- A l'Ouest par la Division Provinciale de la Santé.
4.2. Historique
L'hôpital Prince Léopold appelé
actuellement Hôpital Provincial de Référence Jason Sendwe a
été crée en 1925. Il comprend 13 pavillons avec des
disciplines médicales suivantes :
- Médecine interne ;
- Pédiatrie ;
- Gynéco - Obstétrique (+
maternité);
- Chirurgie à urologie.
Cet hôpital fut construit en deux phases :
· La première fut la construction de la partie
pavillonnaire en 1928 et comprenait 350 lits :
· La deuxième phase fut la construction du
bâtiment en étage en 1958, deux ans avant l'accession de notre
pays à l'indépendance. On a construit qu'une aille, les travaux
ayant été arrêtés aux évènements qui
ont suivi l'accession de notre pays à la souveraineté
internationale ; jusqu'en 1961 l'hôpital Sendwe était
exclusivement un hôpital de l'Etat.
Les autorités académiques de l'Université
du Congo déménagèrent de l'hôpital de Rwashi et
vinrent s'installer à Sendwe.
Il eut à partir de cette date, le bicéphalisme
gestionnaire ; une direction de l'Etat et une direction de
l'Université. Ce bâtiment en étage comptait 437 lits.
En 1966, l'Hôpital Général Jason Sendwe,
nom d'un assistant qui, lui aussi fut l'un de partisan de l'indépendance
et qui a travaillé pendant longtemps. Cependant, en juin 1974, la
gestion fut cédée à la Gécamines sur base de
considération d'ordre social dont le plus important est le souci du
Président de la République de permettre à la population de
la ville de Lubumbashi de bénéficier des soins de
qualité.
En 1976, donc l'université déménagea et
elle alla occuper l'ancienne clinique Reine Elisabeth appelée
actuellement Cliniques Universitaires de Lubumbashi.
C'est à partir de 30 septembre 2005 que la gestion fut
confiée à l'Université de Lubumbashi officiellement sous
l'appellation de l'Hôpital Général Provincial de
Référence Jason Sendwe.
4.3. Structure de
l'Hôpital
L'hôpital Sendwe est subdivisé en deux grandes
parties :
* La première partie est la partie pavillonnaire et
elle comprend les services suivants :
- 5 salles de pédiatrie ;
- 4 salles de médecine interne ;
- 2 salles des accouchées ;
- 1 pavillon clinique.
a) Les services techniques :
- Le Laboratoire ;
- La radiologie ;
- L'échographie.
b) Les services de soutien :
- La cuisine ;
- La buanderie ;
- L'intendance ;
- Le service d'entretien ;
- La morgue.
c) Le service administratif
- La Direction ;
- Le secrétariat ;
- Les Statistiques ;
- Comptabilité ;
- La salle de conférence.
* La deuxième partie est le bâtiment es
étage qui comprend quatre niveaux abritant chacun les services
suivants :
a) Le réez de chaussée
- A gauche : La Pharmacie ;
- A droite : La chapelle saint Barthélemy.
b) Au premier niveau
- A gauche : La Gynéco salle ;
- A droite : Le trauma militaire.
c) Au deuxième niveau
- A gauche : La Chirurgie femme ;
- A droite : La Chirurgie infantile, ophtalmologie et ORL
salle.
d) Au troisième niveau
- A gauche : La chirurgie homme ou traumatologie et
Kinésithérapie ;
- A droite : La Chirurgie générale et
l'urologie.
e) Au quatrième niveau
- A gauche : La réanimation et le centre de grands
brûlés ;
- A droite : Le bloc opératoire et le service
d'anesthésie.
En plus de ces deux parties, il convient de souligner que
l'Hôpital comprend également les services de consultations
externes :
- Dispensaire ophtalmologique ;
- Dispensaire gynécologique ;
- Dispensaire ORL ; Dispensaire dentisterie ;
- PMI.
CHAPITRE V : MATERIELS
ET METHODE
5.1. Matériels et
technique
Pour la réalisation de notre travail, nous avons fait
recours à l'ordinateur comme outil informatique, au stylo bleu, au
crayon, aux papiers duplicateurs de format A4, à la calculatrice,
à la latte,...Et pour être en possession des données nous
avions eu besoin pour notre étude, des techniques suivantes :
- L'analyse documentaire (ouvrages, TFC, registres et fiches
des malades) ;
- L'observation ;
- L'interview.
5.2. Echantillonnage et
population
L'échantillonnage nous permet de tirer des conclusions
au sujet d'un tout, en n'en examinant qu'une partie. A la différence
d'un recensement où tous les sujets de la population sont «
examinés », dans l'échantillonnage, une partie des sujets de
la population est étudiée.
8628 dossiers des malades ayant consultés et
hospitalisés ont été retrouvés durant notre
période d'enquête, 5250 malades hospitalisés étaient
âgés de 0 à 59 mois, 65 seulement ont été
trouvés positifs et ont constitué notre taille de
l'échantillon vue la rareté des cas.
Il s'agit d'un échantillonnage non probabiliste
exhaustif, tous les cas de méningite bactérienne qui
présentent sont pris en compte.
5.3. Méthode
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours
à la méthode d'observation avec comme type d'étude
descriptive transversale. La rétro - prospection nous a servi comme mode
et technique dans la récolte de nos données dont :
· L'observation directe ;
· L'analyse documentaire ;
· Et l'interview directe en fait aussi parti.
CHAPITRE VI :
RESULTATS OBTENUS
6.1. Présentation
des résultats obtenus
Tableau I : Distribution des sujets
selon le sexe
Sexe
|
Effectifs
|
%
|
Masculin
|
30
|
46.1
|
Féminin
|
35
|
53.8
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Ce tableau montre une légère fréquence du
sexe féminin avec 53,8% des cas contre 46,1 % des cas.
Tableau II : Répartition des cas
selon l'âge
Tranches d'âge
|
ni
|
%
|
Xi
|
ni.Xi
|
[0 - 11 mois]
|
54
|
83,1
|
5,5
|
297
|
[12 - 23 mois]
|
5
|
7,7
|
17,5
|
87,5
|
[24 - 35 mois]
|
3
|
4,6
|
29,5
|
88,5
|
[36 - 47 mois]
|
2
|
3
|
41,5
|
83
|
[48 - 59 mois]
|
1
|
1,5
|
53,5
|
53,5
|
TOTAL
|
65
|
100
|
147,5
|
609,5
|
Moyenne = 1 ?Xi.ni ? 609,5 =
9,4
n 65
Nous constatons dans ce tableau que la tranche d'âge la
plus touchée par la méningite bactérienne est celle de [0
- 11] mois avec une proportion de 83,1 % contre celle de [48 - 59] mois avec
1,5 % de proportion.
La moyenne d'âge la plus touchée par la maladie
est de 9 mois.Tableau III : Répartition des sujets
selon le lieu de provenance
Communes
|
Effectifs
|
%
|
Lubumbashi
|
8
|
12,3
|
Kampemba
|
33
|
50,7
|
Kenya
|
10
|
15,4
|
Katuba
|
7
|
10,7
|
Kamalondo
|
5
|
7,7
|
Ruashi
|
2
|
3
|
Annexe
|
0
|
0
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Nous remarquons dans ce tableau que la commune Kampemba reste
la plus touchée avec 50,7 % des cas contre 3 % des cas pour la commune
de R.
Tableau IV : Répartition des
patients selon le motif d'admission
Motifs
|
Effectifs
|
%
|
Convulsions
|
27
|
41,5
|
fièvre, céphalées, raideur de la nuque, et
vomissements.
|
33
|
50,7
|
Autres
|
5
|
7,8
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Il ressort de ce que la moitié de tous les cas de
méningite bactérienne avait comme motifs d'admission la
fièvre, les céphalées, la raideur de la nuque, et les
vomissements (50,7%) et dans 41,5% était ceux qui avaient des
convulsions.
Tableau V : Distribution des sujets
selon la raison d'hospitalisation
Raison
|
Effectifs
|
%
|
Méningite Bactérienne
|
65
|
1,2
|
Autres
|
5185
|
98,8
|
TOTAL
|
5250
|
100
|
1,2% représente la proportion de cas de
méningite bactérienne de toutes les autres pathologies, comme
raison d'hospitalisation en pédiatrie de l'hôpital Sendwe
Tableau VI : Répartition des cas
de méningite bactérienne par année
Années
|
Effectifs
|
%
|
2008
|
25
|
38,5
|
2009
|
35
|
53,8
|
2010 (janvier-mai)
|
5
|
7,7
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Ce tableau nous montre que les deux années
précédente 2008 et 2009 l'hôpital avait enregistré
plus des cas de la méningite bactérienne et représente
près de 90% de cas, l'année en cours (2010), très peu de
cas enregistré jusqu'au mois de mai 2010.
Tableau VII : Distribution des patients
selon l'aspect du LCR
Aspect du liquide
|
Effectifs
|
%
|
Moins Clair
|
20
|
30,7
|
Trouble
|
45
|
69,2
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Ce tableau nous montre que le LCR était trouble dans
69,2 % des cas contre 30,7 % de LCR moins clair.
Tableau VIII : Distribution des cas
selon le nombre de leucocytes dans le LCR après analyse de
Laboratoire.
Leucocytes
Aspect du liquide
|
<5 leucocytes
|
5-100 leucocytes
|
>100 leucocytes
|
TOTAL
|
Moins Clair
|
7
|
13
|
0
|
20
|
Trouble
|
0
|
18
|
27
|
45
|
TOTAL
|
7
|
31
|
27
|
65
|
Ce tableau nous montre que plus le LCR était trouble,
le nombre de leucocytes augmentait et moins il était un peu clair, moins
encore on observe moins des leucocytes.
Tableau IX : Distribution des sujets selon
les pathologies associées à la méningite
Sexe
|
Pathologies associées (portes d'entrée)
|
Neuro-palu et paludisme (%)
|
Bron Chio-
Lite (%)
|
Broncho-
Pneumonie (%)
|
Aucune (%)
|
TOTAL (%)
|
Masculin
|
10 (15,3)
|
0
|
2(3,1)
|
20(30,7)
|
32 (49,2)
|
Féminin
|
14 (21,6)
|
4(6,2)
|
0
|
15(23,1)
|
33(50,8)
|
TOTAL
|
24 (36,9)
|
4 (6,2)
|
2(3,1)
|
35 (53,8)
|
65 (100)
|
53,7 % des cas dans les deux sexes ont fait la
méningite bactérienne sans autres pathologies associées
comme porte d'entrée, 14 cas soient 21,6 % de sexe féminin contre
10 cas soient 15,3 % avaient comme porte d'entrée (ou pathologie
associée) la neuropaludisme et paludisme, 6,2 % des cas de sexe
féminin avaient pour porte d'entrée la Bronchiolite.
Tableau X : Répartition des cas
selon le traitement instauré contre la
Méningite.
Traitement instauré
|
Effectifs
|
%
|
- Ampicilline
- Céfotaxine
- Diazépam
|
61
|
93,8
|
- Ampicilline
- Gentamicine
- Phénobarbital
|
2
|
3,1
|
- Oxygénothérapie
|
2
|
3,1
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Tableau XI : Distribution des cas selon
l'issue de la maladie
Issue
|
Effectifs
|
%
|
Guérison
|
46
|
70,7
|
Décès
|
19
|
29,3
|
TOTAL
|
65
|
100
|
70,7 % des enfants admis en pédiatrie étaient
sortis guéris de la méningite, contre 29,3 % de ceux qui
étaient décédés.
Tableau XII : Les Facteurs de mauvais
pronostic de la méningite
Bactérienne.
Facteurs
|
Guérison
|
Décès
|
Age < 1 an
|
25
|
11
|
Age > 1 an
|
32
|
5
|
Délai d'hospitalisation < 3 jour
|
28
|
7
|
Délai d'hospitalisation > 3 jours
|
31
|
10
|
Méningite pure
|
31
|
14
|
État nutritionnel normal
|
43
|
12
|
Malnutrition
|
3
|
1
|
Ce tableau nous montre la répartition de facteurs de
mauvais pronostic de méningite bactérienne en pédiatrie.
Il y avait eu plus de décès avec les cas de méningite pure
avec 28 cas contre 17 cas de guérison bien sûr en rapport avec les
facteurs de mauvais pronostic ; mais aussi 11 cas de décès
des enfants de moins de 1 ans d'âge contre 25 enfants sortis
guéris. 10 patients sont décédés 3 jours
après leur hospitalisation et 7 autres en sont mort bien avant 3 jours
de leur séjour en pédiatrie. 12 cas de décès
avaient été enregistrés des enfants dont l'état
nutritionnel était normal et sur 3 enfants malnutris un seul
était mort suite de la méningite bactérienne.
6.2. Discussion et
commentaires
La présente étude n'a certes pas recruté
la totalité des cas de méningite bactérienne admis
à l'Hôpital Provincial de Référence Jason Sendwe
entre 2008 et 2010 sachant que l'Hôpital gère en son sein un
personnel presque mal motivé qui, par conséquent gère
aussi mal la tenue des fiches des patients que nous n'avons pas pu recruter,
certains patients n'avaient pas été enregistrés et que
d'autres s'étaient évadés pour consulter les
tradi-praticiens.
Nos résultats montre que
- les patients de sexe féminin prédominaient
(53,8%) sur ceux de sexe masculin (46,1%) contrairement à DIOMBE MBOH,
qui a parlé de « La fréquence et la prise en charge de
la méningite purulente chez le nouveau né ».
Après ses recherches, il montré qu'en
néonatologie la fréquence de la méningite par rapport
à d'autres pathologies représentait 10 % soit 101 cas sur 1089,
et que le sexe féminin était plus concerné que le sexe
masculin soit 53 % de cas. Il finit par conclure que la méningite
néonatale atteint tous le deux sexes, le devenir d'un nouveau né
avec méningite purulente dépend de la prise en charge par les
personnels soignants.
Une autre étude menée à Abidjan montre
que les garçons avaient une fréquence un peu plus
élevée que les patients du sexe féminin sur une proportion
de 55% contre 45% avec un sex ratio de 1,2 pour 172 garçon avec
méningite bactérienne chez les enfants de 0 à 59 mois
(24(*)). Dans cette
étude, le constat est contraire.
Dans notre étude, la tranche d'âge la plus
touchée par la méningite bactérienne est celle de 0
à 11 mois avec une proportion de 83,1 % ; et la moyenne d'âge
des enfants touchés est de 9 mois à l'Hôpital Provincial de
Référence Jason Sendwe. Les études menée à
Abidjan ont montré que L'âge moyen des malades était de 8
mois : 80% des patients ont moins d'1 an. Un pic a été
observé entre 4-7 mois (57%). L'incidence a été de 44 cas
pour 105 enfants de 0 à 5 ans et de 77 cas pour 105 enfants de moins d'1
an (25(*)) ; ce qui
s'approche de notre étude menée à l'Hôpital
Sendwe.
Les patients en provenance de la commune Kampemba restent la
majoritaire dans cette étude et représentent 50,7 % des cas.
Il ressort de cette étude que près de la
moitié de tous les cas de méningite bactérienne avait
comme motifs d'admission la fièvre, les céphalées, la
raideur de la nuque, et les vomissements (50,7%) et dans 41,5% était
ceux qui avaient des convulsions.
La prévalence de la
méningite bactérienne à l'hôpital Provincial de
Référence Jason Sendwe est de 1,2% de
toutes les autres pathologies admis en pédiatrie. Les deux années
précédente 2008 et 2009, l'hôpital avait enregistré
plus des cas de la méningite bactérienne et représente
près de 90% de cas que l'année en cours (2010), très peu
de cas enregistré jusqu'au mois de mai 2010.
L'aspect du LCR pour la plupart d'échantillons
prélevés était trouble dans 69,2 % des cas contre 30,7 %
de LCR moins clair soit purulent et plus le LCR était trouble, le nombre
de leucocytes augmentait et moins il était un peu clair, moins encore on
observe moins des leucocytes.
Disons que 53,7 % des cas dans les deux sexes ont fait la
méningite bactérienne sans autres pathologies associées
comme porte d'entrée, 14 cas soient 21,6 % de sexe féminin contre
10 cas soient 15,3 % avaient comme porte d'entrée (ou pathologie
associée) la neuropaludisme et paludisme, 6,2 % des cas de sexe
féminin avaient pour porte d'entrée la Bronchiolite.
En rapport avec 70,7 % des enfants admis en pédiatrie
étaient sortis guéris de la méningite, contre 29,3 % de
ceux qui étaient décédés ; et les facteurs de
mauvais pronostic de méningite bactérienne en pédiatrie.
Il y avait eu plus de décès avec les cas de méningite pure
avec 28 cas contre 17 cas de guérison bien sûr en rapport avec les
facteurs de mauvais pronostic ; mais aussi 11 cas de décès
des enfants de moins de 1 ans d'âge contre 25 enfants sortis
guéris. 10 patients sont décédés 3 jours
après leur hospitalisation et 7 autres en sont mort bien avant 3 jours
de leur séjour en pédiatrie. 12 cas décès avaient
été enregistrés des enfants dont l'état
nutritionnel était normal et sur 3 enfant malnutri un seul était
mort suite de la méningite bactérienne. Dans l'étude
menée à Abidjan montre que les infections suivantes ont
été assimilées à des portes d'entrée dans
119 cas (38%) : broncho-pneumopathie (39 cas), otite (35 cas), rhino-pharyngite
(37 cas), septicémie (4 cas) conjonctivite (3 cas), arthrite (1 cas),
cellulite (1 cas) et traumatisme crânien (1 cas). Deux cas de
contamination concomitante ont été observés chez des
frères ayant précédemment présenté en
même temps un épisode de rhinopharyngite aiguë (26(*)) et l'état nutritionnel
était jugé normal 214 fois (68%), et médiocre ou mauvais
en rapport avec une malnutrition 100 fois (32%) mais dans cette étude en
rapport avec les facteurs de mauvais pronostic de la méningite
bactérienne la majorité (43 cas soit 66,1%) atteint de la
méningite bactérienne et étaient sorties guéri. Ces
résultats s'approche de l'étude menée toujours Abidjan.
.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre travail qui sanctionne la fin de nos recherches
menées à l'Hôpital Provincial de Référence
Jason Sendwe sur la « Fréquence et prise en charge de la
méningite bactérienne des enfants âgés de 0 - 59
mois», nous avons recruté 5250 dossiers des enfants
inférieur ou égal à 5 ans pendant une période de 29
mois, hospitalisés en Pédiatrie pour diverses maladies dont
65 patients hospitalisés pour une méningite bactérienne
qui constitue la taille de notre échantillon.
A l'issue de nos recherches, voici ce que nous avons
trouvé :
Ø La fréquence de la méningite
bactérienne à l'Hôpital Provincial de
Référence Jason Sendwe est de 1,2 % depuis 2008 jusqu'en
2010 ;
Ø Les patients de sexe féminin représentent
53,8 % et ont été touchés par la méningite
bactérienne légèrement prédominant sur ceux du sexe
féminin
Ø L'âge moyen de nos patients était de 9 mois
et la tranche d'âge la plus touché variait entre 0 et 11 mois.
Ø La prise en charge était basée sur les
antibiotiques en faisant une combinaison des ampicilline et cefatax.
Ainsi donc nous recommandons ce qui suit :
- Aux autorités de l'Hôpital Sendwe :
Bien motiver le personnel infirmier et médical pour la
bonne tenue des fiches médicale et la conscience professionnelle qui
permettraient aux futurs chercheurs de bien se retrouver sur les
différentes études qui pourront être menées au sein
de cette structure sanitaire de la ville.
- Aux personnels infirmier et médical de l'Hôpital
Sendwe
Chacun pour ce qui le concerne, bien remplir les fiches
médicales et les tenir selon les normes pour bien organiser le service
d'archivage de l'hôpital ;
Eduquer les mères des enfants sur les inconvénients
d'une méningite afin d'éviter les éventuelles
séquelle post méningite.
BIBLIOGRAPHIE
1. DIOMBE MBOH, Fréquence et prise en charge de la
méningite purulente chez le nouveau né, TFC, ISTM/UNILU, 2002,
inédit.
2. KALUWA TSHIBANGU, Fréquence et prise en charge d'une
méningite dans le service de pédiatrie, mémoire de fin
d'études, ISSM, 2003, inédit.
3. KALALA P, Mortalité infantile due aux méningites
chez les enfants de 0 - 5 ans, TFC, ISTM/UNILU, 2002, inédit.
4. BERNARD ET GENEVIEVE, Dictionnaire médical pour les
régions tropicales, éd Kangu - mayumbe, RDC 2002
5. JACQUES QUEVAUVILLIERS et ABE FINGERHUT, Dictionnaire
médical, 3ème édition, 1983
6. KALAMBA M, cours de pathologie générale, G1
ISTM/UNILU, 2007 - 2008
7. FINFEN D.P.H, A.B.C de pédiatrie, édition
centre de recherches pédagogiques, 1979
8. TWENDE P, Cours de Santé Publique, G2 ISTM/KATANGA
à Lubumbashi, 2008 - 2009
9. KABWE MWAMBA O, Cours de Puériculture, G2 ISTM/KATANGA,
2008 - 2009
10.
www.staps.uhp-nancy.fr/2008 - 2009 aptel enfant croissance et dpmnt.pdf
11. ELAINE N. MARIEB, Anatomie et Physiologie humaine,
4ème édition américaine, De Boeck
université 1999
12.
www.vulgaris-medical.com/.../cerveau.../anatomie.html
13. ARNESCHAFFLER et NICOLE MENCHE, Anatomie Physiologie
Biologie, 2ème édition française traduit de
la 4ème édition allemande 2004
14. SPENCE et MASON, Anatomie et Physiologie,
édition Montréal (Québec) 1983.
15. fr.wikipedia.org/wiki/Méningite
16.
www.passeportsante.net/.../Fiche.aspx?...meningite
17.
www.santepratique.fr/meningite - bacterienne.php
18. linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0399077X96800138
19. R, FINKEN D.P.H, ABC de Pédiatrie,
édition Centre de Recherches Pédagogiques, 1979
20. fr.wikipedia.org/wiki/Méningite, idem
21.
www.caducee.net/DossierSpecialises/infection/meningite.asp
22. linkinghub.elsevier.com/idem
23. File://C/Documents an settings/ FELIXI,
A/Mes documents/TFC sur le MENIN...Meningite-Wikipedia.
24. V. EDOH, P.M. GHIPPONI., Premiers résultats d'une
étude bactériologique de souches d'Haemophilus influenzae
isolées de méningites au CHU d'Abidjan, Path. Biol. 1990; 38 :
19-21.
25.
www.senego.com/cote.../chu+de+treichville+abidjan
- Sénégal
26. M. CADOZ, M. PRINCE-DAVID, I. DIOP-MAR, F. DENIS.
Epidémiologie des méningites à Haemophilus influenzae
en Afrique (901 cas). Path. Biol. 1983; 31: 128-33.
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE......................................................................................................I
DEDICACE
......................................................................................................II
AVANT-PROPOS.............................................................................................III
INDEX D'ABREVIATION
..................................................................................IV
PLAN DU
TRAVAIL..........................................................................................V
INTRODUCTION
1
I. ETAT DE LA QUESTION
1
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
III. PROBLEMATIQUE
2
IV. HYPOTHESE
3
V. OBJECTIFS
3
VI. METHODOLOGIE
3
VII. DELIMITATION DU SUJET
4
VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
4
PREMIERE PARTIE
5
APPROCHE THEORIQUECHAPITRE I : LES
GENERALITES
5
CHAPITRE I : LES GENERALITES
6
1.1. Définition des concepts de base
6
1.2. Les phases du développement de
l'enfant
7
CHAPITRE II : RAPPEL ANATOMO - PHYSIOLOGIQUE
DU
9
SYSTEME NERVEUX CENTRAL
9
CHAPITRE III : LA MENINGITE
15
3.1. Définition
15
3.4. Contagion
17
3.5. Physiopathologie
18
3.5. Symptômes
18
3.7. Personnes à risque
20
3.8. Facteurs de risque
20
3.9. Vaccination
21
3.10. Diagnostic
22
3.11. Traitement
23
DEUXIEME PARTIE
27
APPROCHE PRATIQUE
27
CHAPITRE IV : PRESENTATION DU CADRE DE
RECHERCHE
28
4.1. Dénomination et situation
géographique
28
4.2. Historique
28
4.3. Structure de l'Hôpital
29
CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODE
31
5.1. Matériels et technique
31
5.2. Echantillonnage et population
31
5.3 Méthode
31
CHAPITRE VI : RESULTATS OBTENUS
32
6.1. Présentation des résultats
obtenus
32
6.2. Discussion et commentaires
41
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
44
BIBLIOGRAPHIE
45
TABLE DE MATIERE
46
* 1 DIOMBE
MBOH, Fréquence et prise en charge de la méningite
purulente chez le nouveau né, TFC, ISTM/UNILU, 2002, inédit.
* 2 KALUWA
TSHIBANGU, Fréquence et prise en charge d'une méningite
dans le service de pédiatrie, mémoire de fin d'études,
ISSM, 2003, inédit.
* 3 KALALA P,
Mortalité infantile due aux méningites chez les enfants de 0 - 5
ans, TFC, ISTM/UNILU, 2002, inédit.
* 4 BERNARD ET
GENEVIEVE, Dictionnaire médical pour les régions
tropicales, éd Kangu - mayumbe, RDC 2002
* 5 JACQUES
QUEVAUVILLIERS et ABE FINGERHUT, Dictionnaire médical,
3ème édition, 1983
* 6 KALAMBA M,
cours de pathologie générale, G1 ISTM/UNILU, 2007 -
2008
* 7 FINFEN
D.P.H, A.B.C de pédiatrie, édition centre de
recherches pédagogiques, 1979
* 8 TWENDE P,
cours de Santé Publique, G2 ISTM/KATANGA
à Lubumbashi, 2008 - 2009
* 9 KABWE MWAMBA O,
cours de Puériculture, G2 ISTM/KATANGA, 2008 - 2009
* 10
www.staps.uhp-nancy.fr/2008
- 2009 aptel enfant croissance et dpmnt.pdf
* 11 ELAINE N.
MARIEB, Anatomie et Physiologie humaine, 4ème
édition américaine, De Boeck université 1999
* 12
www.vulgaris-medical.com/.../cerveau.../anatomie.html
* 13 ARNESCHAFFLER et
NICOLE MENCHE, Anatomie Physiologie Biologie,
2ème édition française traduit de la
4ème édition allemande 2004
* 14 SPENCE et
MASON, Anatomie et Physiologie, édition Montréal
(Québec) 1983.
* 15
fr.wikipedia.org/wiki/Méningite
* 16
www.passeportsante.net/.../Fiche.aspx?...meningite
* 17
www.santepratique.fr/meningite
- bacterienne.php
* 18
linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0399077X96800138
* 19 R, FINKEN
D.P.H, ABC de Pédiatrie, édition Centre de
Recherches Pédagogiques, 1979
* 20
fr.wikipedia.org/wiki/Méningite, idem
* 21
www.caducee.net/DossierSpecialises/infection/meningite.asp
* 22
linkinghub.elsevier.com/idem
* 23
File://C/Documents an
settings/ FELIXI, A/Mes documents/TFC sur le
MENIN...Meningite-Wikipedia.
* 24 V. EDOH, P.M. GHIPPONI.,
Premiers résultats d'une étude bactériologique de souches
d'Haemophilus influenzae isolées de méningites au CHU d'Abidjan,
Path. Biol. 1990; 38 : 19-21.
* 25
www.senego.com/cote.../chu+de+treichville+abidjan
- Sénégal
* 26 M. CADOZ, M. PRINCE-DAVID,
I. DIOP-MAR, F. DENIS. Epidémiologie des méningites à
Haemophilus influenzae en Afrique (901 cas). Path. Biol. 1983; 31: 128-33.
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