WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La question Banyarwanda du local au national: une problématique nouvelle en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Espérant MATUMAINI SAUSY
Université de Kisangani - Licence en Sciences Politiques et Administrative 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.3. Du peuplement additionnel

Jusqu'à l'occupation coloniale, le Kivu ainsi peuplé était en mouvement, mais sans se déstabiliser.

La première vague de déstabilisation date de 1916 lorsque le Rwanda passe sous tutelle belge. Ainsi un d'équilibre apparaît, provoqué par des populations imposées en provenance du Rwanda. Le gouvernement colonial, préoccupé par le problème de l'avance en main-d'oeuvre et le surpeuplement du territoire sous sa tutelle, nit en place une structure d'engagement des transplantés (1(*)). Ce fut la création de la Mission d'Immigration Banyarwanda'' M.I.B'' connue sous l `autre appellation de `'Mission HENARD''.

Les zones visées pour accueillir les nouveaux venus étaient MOKOTO (MASISI), Lubero, Baraka à Fizi, Uvira, les monts MUGILA et MARUNGU au Katanga.

Au Kivu, cependant, les chefs coutumiers ripostent, à l'exception de la chefferie Hunde de Masisi où le chef intérimaire coopéra avec la Mission, le Mwami KALINDA André étant emprisonné à Bukavu pour accusation de vol d'or (2(*)). Un acte de cession de droit indigène fut donc signé en 1939 entre la colonie du Congo - Belge et la chefferie des Bahunde à l'occasion du quel Kalinda (libéré de sa prison) perçut une somme de 29 600 FB que la pression de ses sujets poussa à restituer après s'être rendu lui -même compte que les Banyarwanda étaient implantés sur des bases non conformes à la coutume.

Des conflits ne tardent pas à surgir générés par l'incohérence des us et coutumes en présence.

Une seconde vague de nouveaux arrivants est celle de 1959. Elle est consécutive aux tueries des Tutsi qui eurent lieu à la suite de l'exécution par les extrémistes Tutsi, d'un haut cadre du parti de l'émancipation du peuple HUTU (PARMEHUTU) de Grégoire KAYIBANDA (3(*)).

Les déplacés de cette date ne furent jamais a acceptés par les autochtones. Aucun accord ne fut conclu avec les organismes chargés d'encadrer et d'installer les déplacés dans différentes chefferies car en effet, les droits coutumiers considéraient l'implantation des camps comme une expropriation foncière.

Néanmoins, certains camps furent installés à Lwiro en territoire de Kabare, à Tshigiri et Tshifunzi en territoire de Kalehe et à Yihula (Walikale).

Notons ici qu'à Masisi, les rescapés étaient installés dans la chefferie Hunde, malgré l'opposition farouche de la population autochtones due à un passé déjà conflictuel avec les Banyarwanda existants.

C'est en effet, sous la pression de Haut - Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) qu'un camp sera érigé à BIBWE.

On notera cependant au delà des implantations organisées, des migrations clandestines non négligeables et spontanées ce sont toujours effectuées étant donné que les collines fertiles du Kivu attire toujours vers le Congo, des populations rwandaises dont le pays est surpeuplé.

A celles - ci nous pouvons également adjoindre les réfugiés Tutsi de 1961 et les Hutu de 1994. Hormis la dernière catégorie des réfugiés, tous les autres devaient acquérir la nationalité congolaise par la loi n° 72 - 002 du 05 janvier 1972.

Faisons remarquer en définitive que, faute d'une politique responsable en République Démocratique du Congo, tous ceux qui y entrent soit officiellement, soit clandestinement en provenance des pays voisins s'y dissimulent jusqu'à y obtenir frauduleusement des pièces d'identité faisant d'eux des nationaux et dont la somme rend le Kivu une terre à la démographie incontrôlé et sujet à la spoliation confrontant ainsi cette région à une équation bivariée insoluble.

* 1 E., VENDERSTRAETEN, op. cit., pp. 55- 56.

* 2 P. Matthieu et MAFIKIRI TSONGO « Enjeux fonciers, déplacement des populations et escalade conflictuel (1930 - 1995) », in Cahier du CEDAF, n° 39 - 40, Tervuren, 1979, p. 43.

* 3 1 LUKONGO KALONGE, Préalables à une cohabitation inter- étatique dans la sous - région des grands - lacs Africains, opinion des enseignants de la FSSAP, Mémoire de licence en SPA, FSSAP / UNIKIS, 2003 - 2004, inédit, p. 28.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"