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Contribution à la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso : analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

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par Hina DERABE MAOBE
Institut International d'Ingenierie de l'Eau et de 'Environnement (2iE) - Burkina Faso - Master en Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement 2009

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A la mémoire de :
DIAMBAYE Luc,
Papa, ceci est le fruit des années que tu as pu investir pour moi.

N'DOUMBA Charlie,

Je n'oublierai jamais les années passées au Lycée Pie XII et a la Fac.

Tris spécialement a Neny,
Maman chérie, tu as su me montrer le bien du mal.
Chaque fois que j'étais abattue, tu as été la
Pour me consoler, me réconforter ;
Tu as toujours été pres de moi, même quand
J'étais insupportable ;
Tu m'as toujours soutenue et encouragée a aller
De l'avant, et personne d'autre ne peut être
Ce que tu as été pour moi.

A mes petites sceurs Vinaha et Rila, Gardez toujours votre dynamisme et combativité dont j'en suis si fiere.

A mes enfants Hery et Tsiory, Ayez toujours l'envie et le courage d'aller de l'avant.

REMERCIEMENTS

Tout au long du chemin nous avons besoin d'aide et de reconfort.

Avec des remerciements particuliers :

n A l'administration du 2iE et a tous nos enseignants, pour leur competence, leur disponibilite et leur patience.

n Au C REPA, pour nous avoir permis de nous rendre a Fada N'Gourma pour la conduite de ce memoire.

n A Monsieur Halidou KOANDA et Monsieur Joseph WETHE, nos directeurs de memoire, correcteurs et lecteurs a l'ceil infaillible. Vous n'avez menage ni votre temps, ni votre attention pour la reussite de ce travail.

n A toute l'equipe de l'EPCD a Fada N'Gourma pour leur accueil et leur maitrise du terrain.

n Aux familles COUMANZI-MALO a Bangui, CA RDOT-HENNEQUIN a BAVANS et DEBU a Paris pour leur soutien et leur encouragement incessant.

n A tous mes camarades de la promotion 2006-2009 pour les bons moments passes ensemble.

n A tous ceux qui ont genereusement partage avec nous leurs connaissances, nous vous en sommes reconnaissantes.

Mille mercis a ma famille pour son aide tout au long du parcours.

DEFINITION ET SIGLE DES ABREVIATIONS

· ONEA : Office National de l'Eau et de l'Assainissement

· 2iE : Institut international d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement

· CREPA : Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement

· INSD : Institut National de Statistique et de la démographie

· EPCD : Etablissement public Communal pour le developpement

· ONG : organisation non Gouvernementale

· FS : Fosse septique

· LT : latrine traditionnelle

· VIP : Ventilated Improved Pit

· RN : Route Nationale

· BV : Boues de vidange

· SEPO : Succès-Echecs-Potentialités-Obstacles

RESUME

L'urbanisation rapide et continue dans les pays en voie de développement rend de plus en plus difficile la gestion des déchets tels les boues de vidange. Le volet de la gestion des boues de vidange dans la ville de fada n'Gourma est quasiment absent des plans stratégiques d'assainissement des déchets solides et liquides de la ville, par la carence d'une filière de traitement des boues ainsi que le manque d'analyse de l'offre et de la demande des boues vidangées.

Les ouvrages d'assainissement autonomes sont prépondérants à Fada (82 % de latrines traditionnelles, 11 % de latrines améliorées et 7% sans installations). Ils produisent des boues de vidange (près de 10m³ /j actuellement), quand ils sont pleins leur contenu est déversé anarchiquement sans traitement ni aucune précaution (61 % dans les rues, 18 % dans la cour, 14 % dans les dépotages sauvage et 7 % sur d'autres sites). Ce qui crée une prolifération des sites de dépotage.et une croissance des maladies liées à la mauvaise gestion de ces boues.

Le but recherché dans le cadre de cette étude est de proposer des approches innovantes et des solutions techniques de valorisation et de gestion durable des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma. Pour atteindre cet objectif, une méthodologie axée sur les recherches documentaires et surtout les travaux de terrain (entretiens, enquêtes, analyses au laboratoire), dont le traitement des données a conduit à un certain nombre de résultats a été adoptée.

13 % des ménages enquêtés et les maraîchers rencontrés ont déjà utilisé les boues comme amendement. Les analyses au laboratoire ont révélé une forte concentration en NH4 (641 mg/l) et Phosphore (71,5mg/l). Concernant la DBO et les coliformes fécaux, les valeurs sont respectivement de 830mg/l et 9,5.10⁵ UFC/100ml. La composition de ces boues nécessite donc un traitement adéquat, afin d'être utilisées pour les activités agricoles et autres.

Des solutions d'approche allant de la sensibilisation des populations à la réalisation d'une station de traitement en passant par la vulgarisation des moyens de techniques adéquates de production et collecte des boues pourraient aider à une gestion plus saine des boues dans la ville de Fada N'Gourma.

Mots clefs : Burkina Faso, Fada N'Gourma, boue de vidange, assainissement autonome, eaux usées, tableau SEPO, gestion de boue de vidange, valorisation, station de traitement...

ABSTRACT

Rapid urbanization in developing countries makes it increasingly difficult to manage such waste sludge drain. The aspect of the management of sludge dumping in the town of Fada N'Gourma is almost absent from strategic plans to consolidate the solid and liquid waste of the city, by the failure of a chain of sludge treatment and the lack analysis of supply and demand of the sludge discharged.

The improvement of independent sanitation are paramount to Fada (82% of traditional latrines, 11% of latrines and without installations,7%). They produce sludge drain (about 10m3 / day), when full contents spilled anarchic without any care or treatment (61% in the streets, 18% in the court, 14% in the unstuffing wild and 7 % on other sites). This creates a proliferation and growth of diseases related to poor management of sludge.

The aim in the context of this study is to propose innovative approaches and technical solutions for recovery and sustainable management of sludge dumping in the town of Fada N'Gourma. To achieve this objective, a methodology based searches and especially the field work (interviews, surveys, laboratory analysis), the data processing has led to a number of results has been adopted.

13% of households surveyed and gardeners have already encountered the sludge used as an amendment. Laboratory analysis revealed a high concentration of NH4 (641 mg / l) and Phosphorus (71.5 mg / l). Concerning BOD and fecal coliforms, the values are respectively 830mg / l and 9,5.105 UFC/100ml. The composition of the sludge requires appropriate treatment to be used for agricultural and other activities.

Solutions approach, ranging from awareness to the realization of a treatment through the extension of adequate technical means of production and collection of sludge could assist in a more healthy sludge in the town of Fada N'Gourma.

Keywords: Burkina Faso, Fada N'Gourma, sludge waste, sanitation, sewage, table SEPO management sludge discharge, recovery, treatment station, ...

SOMMAIRE

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

DEFINITION ET SIGLE DES ABREVIATIONS iii

RESUME iv

ABSTRACT v

SOMMAIRE vi

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES x

INTRODUCTION GENERALE 11

PREMIERE PARTIE - 13

PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 13

Chapitre 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 14

I.1. Cadre physique et naturel 14

I.2. Cadre socio-économique 16

I.3. Occupation des sols et typologie de l'habitat de Fada N'Gourma 20

I.4. Les acteurs du secteur de l'assainissement des eaux usées et excrétas (plan stratégique d'assainissement des eaux usées et excrétas de la ville de Fada N'Gourma, 2006) 22

Chapitre 2 : PROBLEMATIQUE GENERALE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 27

II.1. Problématique et justification de l'étude 27

II.2. Objectifs de l'étude 28

II.3. Méthodologie 29

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS 39

Chapitre 3: L'OFFRE DES BOUES DE VIDANGE A FADA N'GOURMA 40

III.1. Bref aperçu sur l'échantillon enquêté 40

III.2. Les sources de production des boues de vidange 41

III.3.Typologie des boues de vidange et des eaux usées 49

III.4. Analyse critique de l'offre en boue de vidange selon l'approche SEPO à Fada N'Gourma 50

Chapitre 4 : LA DEMANDE DES BOUES DE VIDANGE 55

IV.1. Demande des BV des ménages et maraîchers 55

IV.2. Etude de marché et commercialisation 57

IV.3. Analyse critique SEPO de la demande des boues de vidange à Fada N'Gourma 59
TROISIEME PARTIE : VERS L'AMELIORATION DE L'OFFRE POUR SATISFAIRE

LA DEMANDE EXISTANTE 60

Chapitre 5 : Améliorer l'accès à la ressource 61

V.1. Les ouvrages à améliorer 61

V.2. Le traitement des boues 65

V.3. Les latrines ECOSAN : pour un meilleur accès aux BV 75

V.4. Risques sanitaires et environnementaux potentiels 79

V.5. Volonté populaire à une meilleure gestion des boues de vidange et des eaux usées 80

Chapitre 6: ORGANISER ET METTRE EN OEUVRE LA STRATEGIE 81

VI.1. Proposition de stratégie institutionnelle 81

VI.2. Proposition de stratégie réglementaire 83

VI.3. Organisation de la filière de gestion des BV 83

VI.5. Stratégie de mise en oeuvre. 84

RECOMMANDATIONS 86

CONCLUSION GENERALE 87

LISTE DES ANNEXES II

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Relevé pluviométrique de 2000 à 2007 à Fada N'Gourma 16

Tableau 2 : Répartition de la population en fonction des secteurs de Fada N'Gourma - ville 17

Tableau 3: répartition ethnique de Fada N'Gourma - ville 17

Tableau 4 : répartition par tête du cheptel 18

Tableau 5 : Evolution de la population de Fada N'Gourma-Ville. 31

Tableau 6 : Répartition de l'échantillon par secteur 32

Tableau 7 : Paramètres d'échantillons à analyser 33

Tableau 8 : Echantillons analysés au laboratoire selon leur source de provenance 35

Tableau 9 : caractéristiques des latrines traditionnelles dans la ville de Fada N'Gourma 43

Tableau 10 : Estimation de la quantité de boues en 2009 selon la production spécifique 48

Tableau 11 : Caractéristiques physiques des boues de vidange selon les sources de provenance 49

Tableau 12 : Tableau SEPO des acteurs de l'offre en boue de vidange à Fada N'Gourma 51

Tableau 13 : Tableau SEPO de la typologie des ouvrages à Fada N'Gourma 52

Tableau 14 : Tableau SEPO de la collecte et l'évacuation des boues de vidange à fada N'Gourma 53

Tableau 15 : Tableau SEPO des caractéristiques quantitatives et qualitatives des boues de vidange à Fada 54

Tableau 16 : Tableau SEPO de la valorisation des boues de vidange à Fada n'Gourma 54

Tableau 17 : Tableau SEPO de la réutilisation des boues de vidange des ménages et des maraîchers à Fada 59

Tableau 18 : critères de dimensionnement 63

Tableau 19 : Dimensions des ouvrages 63

Tableau 20 : Evaluation de la simplicité et de la fiabilité des options possibles 67

Tableau 21 : évaluation de l'efficacité des options de traitement possible des boues de vidange

Tableau 22 : Evaluation des coûts de la mise en oeuvre et d'exploitation des options possibles

Tableau 23 : Evolution de la production annuelle de boue de vidange à Fada N'Gourma 72

Tableau 24 : Evolution du volume de boues effectivement vidangées par an 72

Tableau 25 : évolution du volume de boues effectivement vidangées par jour à Fada N'Gourma 72

Tableau 26 : Cout de la première variante de la station de traitement des boues de vidange à Fada 75

Tableau 27 : Coût de la seconde variante de la station de traitement des boues de vidange à Fada 75

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Dépôt de boues dans un quartier Figure 2 : Rejet d'eaux usées 11

Figure 3: Situation géographique de Fada N'Gourma 15

Figure 4 : Prélèvement de boue dans une fosse septique 34

Figure 5 : organigramme d'intervention 37

Figure 6 : proportion de la taille des ménages 40

Figure 7 : Présence de latrines dans le ménage 41

Figure 8 : répartition des ouvrages d'aisance 42

Figure 9 : intérieur d'une latrine traditionnelle 42

Figure 10 : vue extérieure d'une latrineaméliorée 43

Figure 11 : niveau de satisfaction des latrines 44

Figure 12 : raisons de la satisfaction des latrines utilisées 44

Figure 13 : Vidange des latrines 45

Figure 14 : fréquence de vidange des ouvrages 46

Figure 15 : niveau de satisfaction du coût de la vidange 46

Figure 16 : Sites de déversement des boues vidangées 47

Figure 17 : Vue d'ensemble des techniques de traitement à faible coût des boues de vidange et

leurs combinaisons possibles 66

Figure 18 : Schéma d'une station avec lits de séchage (Philippe R., 2008) 70

Figure 19 : schéma de principe du lit de séchage des boues de vidange 70

Figure 21 : Vidange ECOSAN type tec pan au Bénin (bureau ECOSAN, 2006) 76

Figure 20 : Modèle «Tecpan» 76

Figure 22: Bidon de collecte d'urine (bureau ECOSAN, 2006) 76

Figure 23 : Connaissance des latrines ECOSAN 77

Figure 24 : Types de participation pour l'acquisition de latrines ECOSAN 77

Figure 25 : Tranche de participation financière 78

Figure 26 : proposition d'une filière de gestion des boues 84

Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso :
analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

INTRODUCTION GENERALE

Dans la plupart des zones urbanisées des pays en voie de développement, les excréta sont recueillis dans des systèmes d'assainissement individuel installés dans les parcelles d'habitations (fosses septiques, latrines traditionnelles et latrines améliorées). La mauvaise gestion de ces boues est l'une des causes majeures de graves nuisances qui affectent l'environnement urbain, la santé humaine et le cadre de vie. A Fada N'Gourma, l'évacuation de boues de vidange se fait de manière artisanale par des vidangeurs manuels. Ces boues sont déversées soit dans les caniveaux, les rues, les cours et autres espaces non construits de la ville, soit alors réutilisées directement dans des champs, une activité qui intéresse une frange importante des populations en âge d'activités.

Figure 1 : DepOt de boues dans un quartier Figure 2 : Rejet d'eaux usees

de Fada n'Gourma

Le déversement anarchique des boues et eaux usées dans la nature et leur réutilisation sans traitement effectif est une source de pollution de l'environnement, de contamination des ressources naturelles dont l'eau, de recrudescence des maladies diarrhéiques qui sévissent encore dans les villes africaines. Au vu de l'importance de ces problèmes tels que constatés lors des visites effectuées dans le cadre de ce travail il est plus que jamais urgent de mettre en place une stratégie durable de gestion des boues de vidange issues des ouvrages d'assainissement des eaux usées et excrétas dans la ville de Fada N'Gourma. Il s'agit de façon opérationnelle de proposer aux décideurs et gestionnaires de la ville de Fada des approches

techniques et durables d'organisation visant à vidanger, à collecter, à traiter et à valoriser les boues de vidange produites, sans risques majeurs pour la santé humaine et environnementale.

C'est dans ce cadre que s'inscrit le présent mémoire de fin d'études de Master qui porte sur le thème « Contribution à la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso : analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies ». Ce thème découle des travaux d'amélioration du cadre de vie des citadins de fada, travaux conduits par le CREPA et dont le 2iE est partie prenante.

Le présent rapport est la synthèse des activités menées de Février à Juin 2009 dans cette ville en respect des termes de références et d'un cadre logique validé par l'équipe d'encadrement.

Ce rapport se structure en trois parties principales. La première situe la problématique générale de l'étude et débouche sur l'approche méthodologique adoptée pour conduire ce travail. La seconde partie présente les résultats des investigations menées sur le terrain et en laboratoire. La troisième partie propose quelques stratégies visant à améliorer l'offre pour satisfaire durablement la demande en boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma.

PROBLEMATIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

PREMIERE PARTIE :

Chapitre 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

La connaissance des caractéristiques physiques, naturelles, socioéconomiques et urbanistiques de la ville de Fada N'Gourma est nécessaire pour situer le contexte dans lequel l'étude s'effectue. A l'issue de ces paramètres, le chapitre s'attardera sur la présentation brève de la situation actuelle de l'assainissement dans cette localité.

I.1. Cadre physique et naturel I.1.1. Localisation

Fada N'Gourma est la capitale administrative de la Région de l'Est et de la Province de Gourma. Cette dernière compte en son sein six départements : Diabo, Diapangou, Fada N'Gourma, Matiacoali, Tigba et Yamba. Fada N'Gourma est limitée :

> au Nord par la commune rurale de Yamba,

> au Sud par la commune urbaine de Pama et la province de Koulpélogo,

> à l'Est par la commune rurale de Matiakoali

> et à l'Ouest par les communes rurales de Diapangou et Diabo.

Elle s'étend sur une superficie est estimée à 3 400,2 km² selon les informations de la Direction Régionale de l'Economie et du Développement de l'Est. Située à 220 km de Ouagadougou, sur la route nationale RN4 reliant Ouagadougou à la frontière du Niger, cette ville est localisée aux coordonnées 00°20'44» longitude Est et de 12°03'47» latitude Nord. Elle est divisée en onze secteurs administratifs.

En la faveur de la communalisation intégrale du Burkina Faso, la commune de Fada N'Gourma s'est vue rattachées 35 villages.

Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso :
analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

Matiacoali

#Y

Yaipba

Tibga #Y

Diapanfou

#Y%U

Fada N'Gourma

%UFada

Diadt

#Y Chefs lieux de déparement

Departements du gourma DIABO

DIAPANGOU

FADA N'GOURMA

MATIACOALI

TIBGA

YAMBA

Figure 3: Situation geographiq^-ue de Fada N'Gourma

(source : Sig Burkina, 2005)

I.1.2. Relief et hydrographie

La région de Fada a un relief monotone avec de vastes pénéplaines de granite dans le massif précambrien nigéro-burkinabè. Ces plaines sont entrecoupées par des « dos de baleine » et de cuirasses latéritiques. L'altitude moyenne est de 307m (ONEA, 2002).

La ville de Fada N'Gourma est située dans le bassin versant du fleuve Niger. Le réseau hydrographique laisse apparaître des lits de rivière relativement plats, caractérisés pas des bas-fonds médiocrement drainés et à tendance marécageuse. La ville est partagée en deux par le barrage n°1 d'une capacité théorique de 4 613 000 m³ et le barrage n° 2 d'une capacité théorique de 550 000 m³.

Les nappes phréatiques du site sont peu profondes (29m à 61m) (ONEA, 2002). Les niveaux statiques au niveau des puits et des forages sont de l'ordre de 7 à 25 m et peuvent souvent remonter à 2m du sol (YIOUGO L., 2008b).

émoire de fin d'études de Master présenté par DERABE MAOBE Hina Page 15

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I.1.3. Sols et végétation

Les sols ferrugineux et lessivés sont prédominants dans cette région. Ces sols sableux en surface et argilo-sableux en profondeur, sont assez favorables à l'agriculture.

La végétation caractéristique de la région est la savane boisée (YIOUGO.L, 2008b).

I.1.4. Climat

La région de Fada est située en zone de climat soudanien marqué par une longue saison sèche (octobre - mai) et une courte saison pluvieuse (juin - Septembre). Les précipitations sont insuffisantes et irrégulières avec une pluviométrie annuelle moyenne de 750 mm à900 mm par an avec 67 jours de pluie (YIOUGO L., 2008b).

Tableau 1 : Releve pluviometrique de 2000 a 2007 a Fada N'Gourma

Années	2000	2001	2002	2003	2004	2005	2006	2007		Moyenne	Pluviométrie
945	696,6	805,7	698,8	/072	924,5	835,/	8/7	849,33

(d'après : YIOUGO L., 2008b)

Le caractère orageux et bref des précipitation entraîne des ruissellements importants qui provoquent les érosions des sols nus et charrient tous les dépôts non indurés d'ordures vers les drains et lescaniveaux d'évacuation.

Pendant la saison sèche, l'harmattan souffle dans la direction Nord Est/Sud Ouest avec des vitesses mensuelles variant entre 1,2 et 2,2 m/s. La mousson souffle du Sud Ouest/Nord Est à des vitesses inferieures à 2m/s, à l'exception des vents orageux très violents.

Les températures maximales annuelles varient autour de 35,2°C et la température maximale journalière peut atteindre 39,6°C. Les températures minimales annuelles varient autour de 22°C et celle journalière atteint souvent 17,2°C.

I.2. Cadre socio-économique

I.2.1. Données démographiques et socioculturelles

D'après YIOUGO, 2008, la population de Fada N'Gourma était de 43 150 habitants avec un taux d'accroissement de 2,15% , soit un effectif d'environ 44 078 habitants en 2009.

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En 2005, selon les données de l'enquête 2005, la population de la ville de Fada compte 4498 ménages avec en moyenne 7 personnes par ménage. Le tableau 2 montre la répartition de la population selon les secteurs en 2005.

Tableau 2 : Repartition de la population en fonction des secteurs de Fada N'Gourma -- ville

Secteurs		/		2		3	4		5		6		7		8		9		/0			//	Population totale
5	637	/	966	4	/34	86/	/	362	2	560	4	622	3	330	4	076	3	/60	3	679

(Source : enquete 2005)

Les secteurs 1, 7, 3 et 9 sont les plus peuplés et totalisent à eux seuls plus de 15 000 habitants. Les plus petits secteurs en termes de densité démographique sont les secteurs 4, 5 et 2 avec une population de l'ordre de 2 200 habitants soit environ 6,5 % de la population urbaine.

La population de Fada N'Gourma est composée de plusieurs ethnies, dont les Gourmantchés, les Mossis, les Peulhs, les Dioulas, les Dagaras (tableau 3).

Tableau 3: repartition ethnique de Fada N'Gourma -- ville

Ethnies	Gourmantché	Mossi	peulh	Dioula	Dagara	Autres		Total	Pourcentage
6/,/ %	23,/ %	3,9 %	3,/ %	/,3 %	7,5 %	/00 %

Les religions présentes sont le Christianisme (55,2 %), l'Islam (38,4 %) et l'animisme (5,0 %).

Les flux migratoires rendent difficile l'évaluation de l'effectif de la population. Néanmoins, dénombrée à 35 387 habitants en 2005, elle est estimée à 43 775 habitants en 2015 et 48 688 habitants en 2020, si l'on considère le taux constant de croissance démographique durant cette période.

I.2.2. les activités socio-économiques

La ville de Fada N'Gourma est le plus grand centre administratif de la région de l'Est. Malgré tout, son activité économique reste dominée par l'agropastoral.

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I.2.2. 1. L'agriculture

L'agriculture occupe (83%) de la population de la ville de Fada N'Gourma d'après le diagnostic socio-économique de Fada, 1996. L'agriculture vivrière occupe le plus de temps des habitants et procure le plus de revenus monétaires. Les superficies cultivées dans les années 1995-1996 étaient de 40687 ha environ.

Le développement de l'agriculture est lié aux facteurs climatiques favorables de la région. Les cultures pratiquées sont les cultures vivrières (mil, sorgho blanc, maïs, sorgho rouge) et les cultures de rente (arachide, coton, sésame, soja et niébé).

De plus en plus, on assiste à l'essor des cultures de rente, notamment le coton pour laquelle une usine d'égrenage a été installée dans la commune. Cette culture est fortement soutenue par la Société Cotonnière de Gourma (SOCOMA) ex SOFITEX et l'INERA.

I.2.2.2. L'élevage

L'activité de l'élevage est développée dans la province et la ville de Fada N'Gourma profite énormément de ce fait pour son développement. La ville abrite en effet, le plus grand marché de bétails de la région. De ce marché, partent de milliers de têtes de bétails à destination d'autres provinces du Burkina Faso et des pays tels que le Nigeria, le Togo, le Bénin, et la Côte d'Ivoire. Les espèces, objets de ces transactions, sont les bovins, les ovins, les caprins, les asins.

Les données du Ministère des Ressources animales de 2001 montrent la répartition par tête du cheptel à Fada.

Tableau 4 : repartition par tete du cheptel

Animaux	Bovins	ovins	Caprins	porcins	Asines	Equins		Volailles	Effectif
338 738	356 448	451 624	20 694	20 269	1 192	839 214

La région de Fada N'Gourma est réputée productrice de miel, commercialisé dans tout le pays. le centre apicole Selintaanba est l'un des grands centres apicoles du pays.

I.2.2.3. L'industrie

Le secteur industriel est dominé par l'implantation de l'usine d'égrenage de coton qui emploie en permanence 450 salariés. En période de pointe elle peut atteindre un effectif de

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analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

700 à 1000 travailleurs compte tenu des travailleurs occasionnels. Elle a permis le développement de la production et de la transformation partielle du coton sur place. L'usine donne un coup de fouet à l'économie communale qui bénéficie directement des impôts locaux.

La seconde unité industrielle, digne d'intérêt, est vraisemblablement l'unité de transformation du miel de Gourma. Elle permet une purification de cette production et sa commercialisation aussi bien sur le marché local qu'à l'exportation vers l'Europe.

I.2.2.4. L'artisanat

Les principales activités artisanales rencontrées dans la ville de Fada N'Gourma sont la confection, la forge, la cordonnerie, la maroquinerie, la vannerie et la sculpture.

Dans le domaine de la construction, les corps de métiers suivant ont été recensés : les menuisiers, les soudeurs, les peintres, les maçons et les tâcherons. Les artisans de la commune bénéficient de l'appui du Programme de Promotion et D'appui de l'Artisanat Burkinabé (PAB) en matière de formation et de gestion.

I.2.2.5. L'hôtellerie et le tourisme ( Plan Stratégique d'assainissement des eaux usées et excrétas, 2006)

Comme la note l'étude socio-économique de la ville, les potentialités touristiques de Fada sont intéressantes. L'ensemble de la Région de l'Est présente une faible densité de population et la richesse de sa faune et de sa flore est exceptionnelle. Elle comporte la quasi-totalité des espèces animales de la région sub-sahélienne et abrite une grande partie des espèces végétales rencontrées en Afrique de l'Ouest.

Le parc d'Arly, réserve partielle de faune à Pama, le campement du lion d'Ougarou, le campement Yentangu, le barrage et le campement de la Kompienga, sont autant d'attractions touristiques d'importance nationale et internationale. Malheureusement, la ville de Fada N'Gourma, malgré sa position privilégiée au centre de cette zone touristique, ne s'impose pas comme une halte obligée sur le chemin des réserves naturelles et des campements de chasse. Les retombées économiques pour la ville sont de ce fait, très faibles. On retrouve là, les mêmes causes que celles évoquées pour le non développement du commerce c'est-à-dire le manque d'initiatives tant publiques que privées, la faible capacité la mauvaise qualité des structures d'accueil, et enfin la promotion insuffisante des sites touristiques.

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La ville comporte cinq hôtels et quelques centres d'hébergement (Nungu, Liberté, le jardin, Avenir, panache, auberge yemmemma, Centre d'accueil Mariam Joali). De manière générale, les secteurs secondaire et tertiaire sont très embryonnaires à Fada N'Gourma (ONEA, 2002).

I.3. Occupation des sols et typologie de l'habitat de Fada N'Gourma I.3.1. occupation des sols

Depuis 1959, la commune de Fada N'Gourma a bénéficié de huit opérations de lotissement qui ont dégagé 2 721 parcelles. Le parc actuel de logement est estimé à 12 864 unités réparties comme suit :

> La zone administrative au carrefour des secteurs 2, 4 et 10, où se retrouvent les services administratifs provinciaux, les directions régionales des départements ministériels, les agences locales de l'ONEA et de la SONABEL.

> La zone commerciale à la jonction des secteurs 4 et 10 et le long de la route nationale n° 4. Dans cette zone se trouve le marché central, la gare routière, les stations de carburant, autour desquels se situe le coeur économique de la ville. C'est aussi la partie la plus développée de la ville.

> La zone résidentielle qui concerne le reste de la ville moderne à tendance intermédiaire.

> La zone traditionnelle à tendance rurale et qui occupe les secteurs 8 et 9 et où on rencontre les plus fortes densités de population. Elle a fait l'objet dans certaines de ces parties de lotissement assez récent.

A Fada, la typologie de l'habitat se caractérise par la présence de trois catégories d'habitations qui se distinguent par le niveau de standing et de desserte de la parcelle :

> Les zones d'habitation traditionnelle : Ce type d'habitat est dominant dans les secteurs 3, 6, 8 et 9 et les zones non loties de la ville. Les habitations sont légèrement construites en banco, couvertes de chaume ou de tôles sur des parcelles non clôturées, sans équipements d'eau potable et d'électricité. Ce type de logement est occupé par des agriculteurs qui cohabitent avec les animaux et pratiquent la fumure organique

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dans la cour ou dans les ruelles avoisinantes. L'accès y est rendu difficile du fait de ce mode de vie rural. Cet habitat concerne 14 % du parc de logement.

> Les zones de bas standing : elle se différencie de l'habitat traditionnel par une grande utilisation de la tôle, comme équipement des toits des maisons. La parcelle est alimentée par les services urbains, comme les bornes-fontaines de l'ONEA. Il est habité par les actifs du secteur informel et prédomine dans les secteurs 1, 11 et 7. C'est la majorité du parc de logement à Fada avec 84 %.

> Les zones de moyen standing : ce type se rencontre dans la zone de viabilisation récente, avec alimentation en eau potable par robinet de cour et de branchement à l'électricité. Les matériaux sont définitifs ou en banco mélangé au ciment. Il concerne une partie des secteurs 10, 4, 2 et 8 et couvre 10 % des logements.

Dans un tel contexte urbanistique l'on relève cependant que la situation de l'assainissement des déchets solides, des eaux pluviales et des eaux usées et excrétas à Fada N'Gourma est très préoccupante. En effet, un passage en revue des différentes composantes du problème permet de s'en rendre compte.

> En matière de voirie et de drainage des eaux pluviales, il ya lieu de noter que seuls quelques secteurs seulement disposent d'une voirie, le plus souvent en mauvais état de fonctionnement. Les quelques caniveaux de drainage des eaux pluviales qui existent servent en même temps de canaux de drainage des eaux usées et de dépotoirs de déchets solides urbains.

> Le traitement des eaux usées et excrétas à Fada, est marqué l'insuffisance des latrines notamment dans les secteurs traditionnels. De plus celles construites dans les lieux publics (marchés, gares) ne sont pas utilisées par bon nombre d'usagers qui préfèrent déféquer dans des sachets plastiques qui sont ensuite jetés dans la nature et les caniveaux. La pratique de défécation en plein air est très courante dans la ville dans la mesure où près de 25 % des concessions de Fada N'Gourma ne possédaient pas d'installations sanitaires adéquates.

> Les ordures ménagères sont, comme mentionné plus haut, déversées dans la nature, dans les caniveaux ou dans les dépotoirs créés par les populations elles-mêmes.

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I.4. Les acteurs du secteur de l'assainissement des eaux usées et excrétas (plan stratégique d'assainissement des eaux usées et excrétas de la ville de Fada N'Gourma, 2006)

L'organisation de la gestion des boues de vidange, à Fada est assurée par les institutions étatiques au niveau central et décentralisé, les collectivités locales, les organismes du secteur privé et associatifs dont les rôles vont de la conception de la politique, à la collecte et à la valorisation des matières de vidange.

I.4.1. L'administration publique > Les autorités municipales

Avec l'adoption des textes sur la décentralisation au Burkina Faso, la responsabilité de l'assainissement incombe aux autorités municipales.

L'arrêté municipal N° 2001-007/MATD du 8 Juin 2001 portant organisation de la mairie de Fada N'gourma met en place des services opérationnels parmi lesquels figure l'Etablissement Public Communal pour le Développement (EPCD) service rattaché de la mairie dont le rôle est de mettre en oeuvre tous les programmes et projets d'assainissement de la commune, d'infrastructures marchandes et sociocommunautaires, de planification locale, d'appui institutionnel, et la gestion des infrastructures marchandes.

L'essentiel des activités d'assainissement au niveau communal est de fait géré par l'EPCD à travers son volet Assainissement dont la conduite est assurée par un Assistant Technique en Assainissement, sociologue de formation.

Cependant, si la gestion des déchets solides et celle des eaux usées captent l'attention des autorités communales, la gestion des boues de vidange demeure pour l'heure sans intérêt pour celles-ci.

> L'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA)

Initialement chargé uniquement de la création, de la gestion et de la protection de installations de captage et de distribution d'eau potable des centre urbains, l'ONEA a vu ses prérogatives s'étendre au volet assainissement en juillet 1995 avec pour mission supplémentaire la création et la gestion des installations d'assainissement collectif, individuel

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ou autonome pour l'évacuation des eaux usées et des excréta en milieu urbain et semi-urbain. Elle prélève sur les factures des différents abonnés (branchement particulier, borne fontaine) des taxes servant à financer les activités relatives à l'assainissement.

> La Direction Régionale de l'Environnement et du Cadre de Vie

Elle a un rôle important dans l'assainissement du cadre de vie des populations et la préservation de l'environnement. Cela se fait à travers la lutte contre la pollution, l'étude d'impact des projets sur l'environnement et la sensibilisation des populations sur la protection de l'environnement. Ce service souffre d'une insuffisance de ressources humaines compétentes en matière d'assainissement et de moyens matériels et financiers.

> La Direction Régionale de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques

Cette Direction a pour rôle la gestion et la protection des ressources en eau. Elle mène diverses activités liées à l'eau dont la lutte contre la pollution et les effets nocifs de l'eau. Cependant, elle souffre d'un manque de moyens matériels dans l'exercice de ses fonctions.

> La Direction Régionale de la Santé à travers le Centre Régional de l'Education Sanitaire et de l'Assainissement (CRESA)

Cette structure avec l'aide des centres de santé, a pour rôle de sensibiliser les populations en matière d'hygiène et de salubrité afin de promouvoir l'assainissement.

I.4.2. Les organisations de la société civile en assainissement

Ce sont les associations et les organisations non gouvernementales.

> Les organisations non gouvernementales (ONG) et les groupements associatifs

Les ONGs opérant dans le domaine de l'assainissement ne sont pas nombreuses dans la ville de Fada. Seules l'ONG ARFA (Association pour la Recherche et la Formation en Agrécologie) et l'AFD/Buayaba (Association féminine pour le Développement « Buayaba ») interviennent dans ce secteur.

L'ONG ARFA reconnue comme ONG en 2002 a pour mission de contribuer au maintien et à la promotion d'un environnement sain et productif par la création d'une agriculture basée sur l'agro-écologie. Son volet éducation environnementale et sa cellule animation peut aider à promouvoir l'assainissement dans la ville de Fada.

L'AFD/Buayaba est créée en 1995 comme structure d'appui aux organisations communautaires de base, pour contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers l'autopromotion des femmes en particulier. Ses activités dans le domaine de la Santé et de l'éducation ainsi que ses relations internationales en font une structure qui a sa place dans la ville.

Quant aux groupements associatifs, ils sont nombreux et dynamiques dans la ville pour la collecte et l'évacuation des ordures ménagères. Constituées pour la plupart entre 1997 et 2003, elles sont actives à divers degré et peuvent avec une certaine formation contribuer au renforcement des capacités dans l'assainissement urbain.

> Les partenaires techniques et financiers (PTF)

Ils sont un maillon incontournable pour la mise en oeuvre de la stratégie d'assainissement notamment par l'appui technique et financier qu'ils peuvent faire relativement au réseau d'assainissement collectif ainsi que le lagunage de traitement des eaux usées. La ville bénéficie au travers de l'EPCD du concours du partenaire suisse le BUCO dans le domaine de l'assainissement.

> Les institutions de recherche et de formation

Spécialisées dans le domaine de l'eau et l'assainissement comme centre régional pour l'eau potable et l'assainissement à faible cout (CREPA) et le 2iE sont très actifs à FADA. Une convention tripartite a d'ailleurs été signée dans ce secteur il y a près de 12 mois entre 2iE, CREPA et la Commune de Fada.

I.4.3. Les acteurs privés
· Les vidangeurs

Ces acteurs du secteur informel se trouvent dans presque tous les secteurs de la ville où ils opèrent par petits groupes de deux à quatre personnes pour des prestations de vidange. Leur nombre est difficile à déterminer avec précision du fait du manque d'organisation et de leur multi activité. Toute fois il existe une association regroupant quelques vidangeurs manuels locaux dénommés Association pour la Gestion et la Valorisation des Boues de Vidange (AGVB). Cette association à caractère purement social a pour but principal de contribuer à l'amélioration des conditions de vie sanitaire des populations et promouvoir la valorisation

des boues de vidange comme fertilisant dans la production agricole. Elle est cependant très mal gérée du fait du manque de moyens matériels et financiers et surtout d'organisation. L'AGVB ne compte pas plus d'une quinzaine d'opérateurs mais se réunit une fois par mois en session ordinaire sur convocation du secrétaire exécutif de l'association

Jusqu'à lors la ville de Fada N'Gourma ne possède aucune société de vidange mécanique .Les vidangeurs mécaniques qui opèrent dans ville viennent particulièrement de Ouagadougou et de Pouytenga, ville située à 140km de la capitale politique.

· Les utilisateurs des boues de vidange

Les utilisateurs des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma sont en général les céréaliculteurs et les maraîchers, présents aussi bien en zone urbaine que périurbaine. Ils sont pour la plupart installés au secteur 9 le long du barrage. Leur nombre et l'usage des boues varient en fonction des saisons. En effet, le nombre est plus grand et les aires d'utilisations plus étendues en saison pluvieuse qu'en saison sèche.

· La Communauté de l'ensemble des habitants de la ville Elle apparaît comme un acteur de premier plan à plusieurs titres :

· Elle a en charge la gestion de la plupart des problèmes d'hygiène et de salubrité dans l'agglomération.

· Elle offre les biens et services d'assainissement et satisfait aux demandes d'appuis et de garanties de service public ; elle est par conséquent la principale bénéficiaire des activités et actions d'amélioration de l'assainissement

· Elle participe financièrement aux installations d'assainissement autonome et assurent l'entretien des ouvrages

Il en résulte que sa participation constitue une condition sine qua non de la réussite de toute entreprise d'assainissement dans la ville de Fada N'Gourma.

Ainsi, au terme de la description de la zone d'étude et malgré les aléas du milieu physique, la ville de Fada N'Gourma regorge d'énormes potentialités avec sa position de chef lieu d'une région administrative.

Avec un taux démographique relativement important (2,15 % par an), la ville de Fada N'Gourma comme par ailleurs la plupart des villes secondaires du Burkina Faso, connaîtra une urbanisation accélérée marquée par une forte pression foncière dans les prochaines années.

L'insuffisance des moyens matériels, financiers et humains de la ville à laquelle s'inscrit la non maîtrise de l'occupation des sols, entraîne des enjeux environnementaux et sanitaires évidents liées à la gestion des déchets solides, des eaux pluviales des eaux usées et excrétas et de l'eau de consommation. Ces différents enjeux sont encore aggravés par l'insuffisance de coordination des acteurs intervenant dans la ville.

Chapitre 2 : PROBLEMATIQUE GENERALE ET

APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, afin d'atteindre tous les objectifs imposés par cette étude, un panorama de la problématique et de la méthodologie à adopter seront présentées.

II.1. Problématique et justification de l'étude

La ville de Fada N'Gourma est considérée comme un centre secondaire du Burkina Faso. La majeure partie des habitations qui y sont présentes utilisent des installations d'assainissement individuel tels que les latrines traditionnelles, les latrines améliorées (VIP ou TCM) pour l'évacuation des matières fécales. Aujourd'hui, sur l'ensemble de la ville la Mairie doit faire face à la forte croissance démographique, à la collecte des déchets solides, aux pratiques prépondérantes de déversement des boues de vidange dans la nature ainsi qu'à leur réutilisation agricole sans traitement préalable.

Les études antérieures sur la caractérisation des boues de vidange montrent que celles-ci sont fortement chargées en matière organique et en agents pathogènes. Dans les villes d'Afrique subsaharienne, les excréta sont généralement recueillis dans des systèmes d'assainissement individuels installées dans les ménages.

La ville de Fada N'gourma au Burkina Faso n'est pas épargnée de ce cas de figure. Selon une enquête sanitaire (2iE, 2006), 70% des ménages ont des latrines traditionnelles ; 10% des ménages ont des latrines améliorées (VIP et TCM) et 5% des ménages ont des fosses septiques ; 15% des ménages ne possèdent pas de latrines. L'évacuation des boues des ouvrages d'assainissement autonome est assurée de manière manuelle et artisanale car les services techniques de l'Etat ne disposent pas des moyens techniques et financiers suffisants ainsi que de ressources humaines qualifiées pour faire face de manière efficace aux sollicitations. A cause du coût élevé du service de vidange, de l'absence d'unité de dépôt et de traitement des boues de vidange, celles-ci sont déversées de manière anarchique et clandestine sans aucun traitement préalable à l'extérieur de la ville, sur la voie publique, dans les rues, les caniveaux de drainage des eaux de pluies et sur les terrains vagues. De plus, pour des besoins de plus en plus accrus en amendements, les boues de vidanges brutes et fraîches sont réutilisées pour le développement des activités de jardinage, de maraîchage et d'agriculture

par 80 % de la population, selon le plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la ville de Fada N'Gourma.

Cependant, la filière de production et de réutilisation des boues de vidange indique une méconnaissance de l'offre et de la demande de ce produit. L'offre en boue de vidange détermine sa production et tous les paramètres qui contribuent à la rendre disponible en quantité et en qualité. La demande de ce sous produit précise l'ensemble des éléments quantitatifs et qualitatifs qui visent à sa réutilisation et sa valorisation sans danger. A Fada, ce sont les activités agricoles et maraîchères qui caractérisent la demande.

La valorisation des boues de vidange comme amendement représente un maillon important dans le système de gestion des boues de vidange, du fait de la réduction de la pollution environnementale et des impacts sanitaires. De ce constat se dégage la question centrale de cette étude qui se décline comme suit :

« Comment assurer la performance de l'emploi des boues de vidanges afin de satisfaire la demande ? »

La réponse à cette question pourrait permettre de se résoudre à proposer des stratégies organisationnelles et des solutions techniques pertinentes et innovantes en rapport avec les prélèvements, la collecte, le traitement, le conditionnement et la satisfaction de la demande exprimée par les utilisateurs potentiels des boues de vidange.

II.2. Objectifs de l'étude

L'objectif général de cette étude est de proposer des approches et des solutions techniques pertinentes de valorisation et de gestion durable des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma.

Plus spécifiquement, l'étude vise à :

- Réactualiser l'état des lieux de la gestion des boues de vidange

- Identifier et caractériser les problèmes majeurs se rapportant à l'offre et à la demande en boues de vidange

- Identifier et analyser les forces et faiblesses de la réutilisation des boues de vidange dans la ville de Fada

- Proposer une stratégie de gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la vile de Fada

- Evaluer la faisabilité de la latrine ECOSAN dans les quartiers périphériques.

Pour atteindre ces objectifs, des actions ont été identifiées et leur mise en oeuvre devraient générer des informations à générer dans une base de données géographiques.

II.3. Méthodo logie

Pour mener à bien notre étude, une démarche méthodologique précise a été proposée. Le travail a commencé par la définition d'un cadre logique (voir annexe 1). Il définissait les résultats à obtenir et les étapes du travail, correspondant aux différents aspects de la gestion durable et de la valorisation des boues de vidange.

II.3.1. Méth odes

Pour atteindre les objectifs fixés par les termes de référence, la méthodologie élaborée s'articule autour des points suivants :

II.3.1.1. La recherche bibliographique

Cette méthode a permis de rassembler et d'analyser la documentation concernant la gestion des boue s de vidange à Fada N'Gourma, en consultant :

· La documentation recueillie au 2iE notamment les anciens rapports de stages et les mémoires réalisés sur la thématique de l'assainissement et de la valorisation des boues de vidange dans les villes du Burkina Faso

· Des documents disponibles au CREPA qui ont permis d'avoir une vision globale sur la problématique de la gestion durable et de la valorisation des boues de vidange

· Des sites internet pour la monographie et toutes informations sur la thématique.

II.3.1.2. Les entretiens et enquêtes auprès des acteurs impliqués dans la gestion des

boues de vidan_ge à Fada N'Gourma _

Ces approches avaient pour but de collecter les informations sur la filière de gestion des boues de vidange y compris les activités de réutilisation des sous produits qui en découlent.

Elles ont également permis d'identifier et de caractériser les acteurs impliqués dans la gestion des boues de vidange dans la Commune de Fada.

Les entretiens ont portés sur les acteurs suivants : des opérateurs de vidange, des maraîchers, et du personnel des structures intervenant dans l'assainissement : Mairie, ONG. Pour chaque groupe d'acteurs, il a été administré un canevas d'entretien qui se retrouve en annexe de ce rapport.

Pour les enquêtes auprès des ménages nous avons opté pour l'approche par sondage aléatoire et stratifiée à trois degrés en ciblant les ménages comme unité de stratification de l'enquête. Ce choix cadre avec les contraintes de temps très limité, les moyens modestes disponibles.

> Technique

Les fiches d'enquêtes destinées aux différentes cibles, conçues en amont de la phase de terrain, sont les moyens par lesquels se sont effectuées la collecte des informations (Voir annexe 2).

Le principe consiste à choisir un échantillon représentatif de la population de référence à partir des critères de stratification suivants :

1. Les niveaux de standing de l'habitats observés dans la ville et confirmés par les études antérieures. Ils sont au nombre de trois, à savoir : l'habitat traditionnel, l'habitat de moyen standing et l'habitat de haut standing. La probabilité pour un ménage d'appartenir à l'un de ces standings est P1 = 1/3 ;

2. La représentativité spatiale qui voudrait que tous les 11 secteurs de la ville de Fada N'Gourma soit présente. Ainsi, la probabilité pour un ménage d'appartenir à l'un de ces secteurs est : P2 = 1/11.

3. La représentativité « administrative » qui correspond aux 3 zones d'habitats. La probabilité pour un ménage d'habiter dans l'une de ces zones est : P3 = 1/3.

Sur la base de ces trois critères et des probabilités spécifiques qui en découlent, nous déduisons un taux ce sondage : a = P1 x P2 x P3 = 0,0101, soit 1/99.

D'où la taille de l'échantillon : T = N x á

Avec : T = taille de l'échantillon

N = Nombre total de ménages dans la ville a = taux de sondage

> Détermination de la taille de l'échantillon

Population en 2008 : P0 = 43 150 habitants (source : Yiougo, 2008)

Nombre de ménages en 2008 : N0 = 6 164

Taux de croissance = 2,15 %

Taille moyenne d'un ménage : t = 7 personnes /ménages [source : Enquête 2005] D'où le nombre total de ménages estimés en 2009 dans le tableau 4 qui suit :

Tableau 5 : Evolution de la population de Fada N'Gourma-Ville.

Année	Population	Nombre de ménages
2008	43/50
2009	44078	6297

Alors, la taille de l'échantillon sera : T = 6297x 1/99 --> T= 64 ménages.

Afin d'avoir une très bonne représentativité des ménages de Fada N'Gourma, nous nous imposons un effectif de 100 ménages à enquêter.

> Répartition du nombre de ménage à enquêter par secteur

Le tableau 6 donne la répartition de cet échantillon par secteur par pondération selon leur poids démographique donnés par les recensements de 2006 que nous avons extrapolé sur 2009 à partir du taux de croissance de 2,15 %.

Tableau 6 : Répartition de l'échantillon par secteur

Secteurs	Population totale	Pourcentage des menages(%)	Nombre de ménages	Nombre de menages a enqueter
/	5 637	9	567	9
2	/ 966	/,7	/07	2
3	4 /34	/2,4	78/	/2
4	86/	2,9	/83	3
5	/ 362	3,5	220	4
6	2 560	/,6	/0/	2
7	4 622	/8,3	//52	/8
8	3 330	7,/	447	7
9	4 076	/4,6	9/9	/5
/0	3 /60	//,5	724	/2
//	3 679	/7,4	/096	/7
Total	35 387	/00	6297	/00

Les enquêtes se sont faites avec l'aide des interprètes assurant ainsi une introduction facile auprès des ménages à enquêter, ceci en dépit d'une perte d'informations lors de l'extraction des informations.

Les personnes ayant répondu à l'administration des fiches d'enquêtes sont majoritairement de sexe féminin (64 %) contre 36 % qui étaient des hommes. Ceci donne plus de crédibilité aux informations collectées lors de l'enquête auprès des ménages en ce que les femmes sont généralement les plus impliquées à la problématique de la gestion de l'eau et de l'assainissement en Afrique. Elles sont les plus présentes et connaissent donc mieux les problèmes rencontrés et les risques encourus.

II.3.1.3. Les observations de terrain

Elles ont été effectuées après les enquêtes auprès des ménages, des vidangeurs et des maraîchers. Elles ont consisté à sillonner toute la ville pour diagnostiquer les ouvrages d'assainissement des eaux usées et excrétas et des points de rejet des eaux usées et des boues de vidange.

II.3.1.4. Prélèvement et analyse des boues de vidange et des eaux usées en lab orato ire

La connaissance de la qualité des boues de vidange offertes ou rejetées est nécessaire pour mieux orienter le choix du type de traitement permettant une réutilisation hygiénique en agriculture.

Dans ce cadre, après les enquêtes, les entretiens et les observations, nous avons procédé aux prélèvements d'échantillons de boues de vidange et d'eaux usées dans quelques ouvrages d'assainissement et points de rejet. Les prélèvements ont porté sur 21 points et ouvrages (latrines, Fosses septiques). Ces échantillons prélevés ont été conservé dans une glacière et acheminés au laboratoire du 2iE pour des analyses. Ces analyses ont porté sur les paramètres suivants mentionnés dans le tableau 7.

Tableau 7 : Parametres d'echantillons a analyser

Par am e
pH	tres Eaux usées Boues de vidangexxnductivité xx
Co
M
DC	Exx xx0 xx xx05 xx xxxx xx
DB
NH₄
Ni i
0	trate xx xxrthophosphate xx xxxx xxcolixx xx
CF
E ,

Pour déterminer les caractéristiques physico-chimiques, bactériologiques et parasitologies des boues de vidanges et eaux usées de la ville de Fada N'Gourma, nous avons procédé aux prélèvements et analyses des boues des latrines traditionnelles et fosses septiques ainsi que des eaux stagnantes. La démarche suivante a été suivie pour le prélèvement des échantillons :

> Prélèvement des eaux usées stagnantes dans les flaques formées à la sortie du tuyau d'évacuation.

> Prélèvement des boues dans les fosses septiques à l'aide de quatre seringues fixées sur une tige de 3m sur un intervalle de 20 cm.

> Prélèvement des boues après vidange des latrines traditionnelles

> Analyse de tous les échantillons ainsi prélevés au laboratoire des eaux et sol du 2iE (voir annexe 4 pour les différents protocoles).

Il est recommandé que pour avoir des résultats statistiquement fiables, il est important de prélever environ cinquante échantillons pour livrer des résultats significatifs. A moins de trente les résultats ne présenteront que des tendances (Klingel 2002).

Lors de la campagne de prélèvements, seulement quinze échantillons d'eaux usées et six échantillons de boues ont pu être récoltés.

Figure 4 : Prelevement de boue dans une fosse septique

Pour chaque prélèvement une partie a été conservée sans traitement et une autre dans de l'acide sulfurique afin de stabiliser certains composants tels que la DCO et le phosphore

Pendant la campagne, les échantillons ont été disposés dans des bacs isothermes contenant de la glace.

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analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

L'analyse des échantillons prélevés a été réalisée dans les laboratoires du 2iE (Eaux usées et Microbiologie). L'annexe 4 donne les différentes méthodes utilisées pour les analyses des paramètres. Le tableau 8 qui suit donne l'aperçu des types d'échantillons qui ont été analysés.

Tableau 8 : Echant illons analyses au laboratoire selon leur source de provenance

Parametres	N ombre e chantillons d' d'eaux us e	N ombre ombred' e chantillons de d' es boues des FS boues des	illons de LT N e chant '	Ph
15 3 /t			Conductivi o
			Temperatu
			MES
			DCO
			DBO5
15 3 /re 15 3 /10 3 /13 3 12 2 113 3 113 2 1hate 13 2 16 2 /6 2 /			NH4
			Nitrate
			Orthophosp
			CF
			E. Coli

II.3.1.6. La méthode SEPO : Succès-Echecs-Potentialités-Obstacles.

A l'aide d'une matrice, à deux axes, la méthode SEPO permet de faire une analyse du passé (regard rétrospectif) et du futur (regard prospectif). Sur la base des conclusions de l'analyse, des stratégies peuvent être définies. Le SEPO sert à l'auto-évaluation et au suivi d'interventions. Elle peut également servir lors de la planification.

La première étape du SEPO consiste à réaliser une analyse du passé et du futur.

Le regard rétrospectif inclus l'identification des succès et échecs sur la base d'expériences vécues.

> Les succès sont les réussites (qualitatives et quantitatives), les objectifs réalisés, les
points forts, les activités suscitant une forte adhésion, les activités prometteuses,...

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analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

> Les échecs sont les points faibles, les difficultés, malaises, les inquiétudes, les peurs, les impas ses, les effets pervers, les dérives,...

Le regard prospectif englobe les potentialités et obstacles identifiés sur la base d'expériences vé cues.

> Les potentialités sont les atouts, les échecs transformables en succès, les idées, souhaits, les capacités non exploitées, les nouveaux défis,...

> Les obstacles sont les résistance, oppositions, les conditions-cadre défavorables, les limites, l es dérives possibles,...

La deuxième étape de la méthode SEPO est une synthèse soumise à la réflexion pour identifier les possibilités de solutions ou d'amélioration à mettre en oeuvre. Elles peuvent se traduire par la définition de stratégies, d'objectifs, de résultats ou d'activités à planifier.

La méthode SEPO est simple et flexible. Elle peut s'appliquer à différentes situations et problématiques. Elle révèle les différentes visions des acteurs, et facilite la recherche d'intérêts.

II.3.1.5. Le dépouillement le traitement et l'anal_yse des données recueillies

Le dépouillement des fiches d'enquête a été réalisé en deux étapes avec comme support les logiciels EPI DATA et EXCEL. Durant la première étape, grâce au logiciel EPI DATA, il était question d'élaborer un masque de saisie qui tient compte des informations recherchées et de saisir les données recueillies fiche par fiche lors des enquêtes. Ensuite, à l'aide du logiciel EXCEL, nous avons procédé au croisement des données saisies dans le but d'extraire les informations pertinentes.

Les données recueillies durant les entretiens ont été retenues pour la suite après recoupage auprès des autres acteurs et lors des visites sur le terrain.

Le traitement des données nous a permis de dégager les tendances et des informations utiles dont l'analyse a permis d'élaborer le présent mémoire de fin d'études de master d'ingénierie.

En définitive, l'ensemble des approches méthodologiques utilisées pour l'execution des activités nécessaires à l'atteinte des objectifs fixés dans cette étude peut être schématisé comme suit (figure 5).

DEBUT

/) Contact avec les encadreurs

TRAVAUX 2) Elaboration du cadre lo_gique

PRELIMINAIRES 3) Elaboration des outils de collec

terrain

te de donnees sur le

/) Enquetes et entretiens aupres des acteurs

intervenant sur la thematique

TRAVAUX DE TERRAIN 2) Observations de terrain

3) Prelevement et anal_yse des boues de vidan_ge

5) Recherche documentaire supplementaire

Existence d'erreurs ou
imprecisions

/) Depouilement et traitement des donnees DEPOUILLEMENT ET colectees

TRAITEMENT DES 2) Etablissement de l'etat des lieux de la GBV

DONNEES 3) Anal_yse criti_que par tableaux SEPO

4) Redaction du rapport final

SOUTENANCE

FIN

Oui

Non

Figure 5 : organigramme d'intervention

Cette figure montre les différentes étapes de l'étude. La démarche globale est itérative puisqu'après la collecte des données et leur dépouillement des visites de terrain ont permis de compléter les informations manquantes.

II.3.3. Limites de l'étude issues des difficultés

La présente étude peut avoir des limites dues à quelques difficultés qui se présentent comme suit :

- L'importance des travaux à réaliser par rapport à la durée impartie à ce mémoire de fin d'étude : la gestion des boues de vidange nécessite l'exécution d'activités sur une période si grande qu'on ne peut pas prétendre avoir assez de temps pour affiner certains points de l'étude ;

- La non disponibilité des chefs de ménages. La période des travaux de terrain correspond aux périodes d'activités des chefs de ménage.

- La difficulté d'accès difficile aux latrines et fosses septiques pour les prélèvements

- L'irrégularité des vidanges des boues pendant notre séjour sur le terrain. Nous voudrons bien observer les différentes étapes de la vidange jusqu'à leur déversement.

Comme nous pouvons constater, le programme d'activités mis en place pour mener à bien cette étude a était ambitieux. Compte tenu de la limite de temps et de moyens nécessaires alloués à cette étude, nous avons pu réaliser toutes les activités selon les méthodologies et les matériels décrits plus haut. Les difficultés rencontrées ne sont pas à négliger pour de tels travaux.

Cependant les travaux de terrain ont permis d'avoir des résultats dont la synthèse fait l'objet de la deuxième partie de ce rapport de mémoire.

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Chapitre 3

: L'OFFRE DES BOUES DE VIDANGE A FADA

N'GOURMA

Les résultats d'enquêtes et entretiens permettent l'évaluation de la disponibilité des boues de vidange dans la ville de fada N'Gourma, en vue d'une réutilisation sans risques. la connaissance

Cette évaluation de l'offre implique : des acteurs et des types d'ouvrages, de

la collecte, de l'évacuation et du traitement des boues de vidange.

III.1. Bref aperçu sur l'échantillon enquêté

III.1.1. Les ménages

Les ménages comptant cinq à neuf personnes sont majoritaires dans l'échantillon enquêté. Ceux compris entr

e une et quatre personnes et supérieurs à 10 personnes sont également répartis (cf. figure 6).

>10pers

Proportion de la taille des menages

29 %

5-9pers

42 %

29 %

1-4 pers

1-4 pers 5-9pers >10pers

Figure 6 : proportion de la taille des menages

III.1.2. Les vidangeurs

L'entité rencontrée est l'Association pour la gestion et la valorisation de boues de vidange. Les membres de cette association sont tous de sexe masculin exerçant une activité autre que celle d'opérateur de vidange (agriculteur, pêcheur, maçon, élève, confection et

; la vidange est pour

plomberie des latrines ECOSAN) les membres, une activité secondaire.

III.1.3. Les maraîchers

Trois groupements de maraîchers ont été enquêtés. Il s'agit de l'Union des Femme maraîchères TIN/FI (secteur 09), du groupement Yentema (secteur 10) et du groupement

Yendenamma (secteur 10). C

es groupements font du maraîchage, jardinage et autre, selon les périodes. Les personnes enquêtées sont éleveurs et gardien de fourrière, de niveau primaire, secondaire et d'école coranique.

III.2. Les sources de production des boues de vidange

Les instal

lations d'assainissement existantes à Fada N'Gourma sont essentiellement de type autonome. Elles présentent une très grande diversité dans leur conception à cause d'un manque de réglementation et une absence de contrôle des ouvrages réalisés.

III.2.1. Description des ouvrages d'assainissement autonome

III.2.2.1. Présence de latrines au sein du ménage

Presence de latrinesdans le menage

oui

Non

95 %

5 %

Non oui

Figure 7 : Presence de latrines dans le menage

A Fada, la proportion des ménages enquêtés possédant une latrine est assez considérable. Ceci dénote la prise de conscience des ménages par rapport à l'hygiène et à l'assainissement.

III.2.2.2. Typologie des ouvrages d'assainissement autonome

La figure 9 montre l'évolution de la proportion des différents ouvrages. Toute fois, les latrines traditionnelles représentent les ouvrages les plus construits dans la ville de Fada.

Repartition lieux d'aisance a Fada N' Gourma
Avril 2009

latr.
améliorée

nature

7 %

11 %

82 %

latr. améliorée Latr. tradi

nature

Latr. tradi

Figure 8 : repartition des ouvrages d'aisance

· Les latrines traditionnelles

Le parcours de la Commune a mis en exergue la prédominance de l'utilisation des latrines traditionnelles qui sont les plus répandues.

Figure 9 : interieur d'une latrine traditionnelle

Par définition, une latrine traditionnelle est un trou surmonté de bois ou de dalle dans

equel on fait directement la défécation. Elles possèdent en général une superstructure en banco ou en paille, sans toit, assurant l'intimité. On les rencontre généralement dans les

ents de moyen

logements traditionnels et de bas standing. Par contre, au niveau des logem

standing c'est un ouvrage quasiment inutilisé par le ménage du fait de la présence de latrine améliorée. Du fait de leur mise en oeuvre soit facile et de leur coût de réalisation faible, ces latrines traditionnelles sont des lieux de prédilection pour la prolifération, attraction des insectes et présentent parfois des risques d'éboulement et de pollution de la nappe.

Caractéristiques ValeursProfondeur moyenne 3,5mForme cylindriqueDiamètre moyen 1,40mFormeProfondeur moyenne 3,5mparallélépipédique Dimensions moyennes 1,40m x 1,60m

L'enquête menée auprès des ménages dans le cadre de cette étude a révélé que dans la ville de Fada N'Gourma 82 % des ménages enquêtés utilisent des latrines traditionnelles (figure 9). On les retrouve dans tous les secteurs de la ville, principalement aux secteurs 11, 7 et 9.

Les caractéristiques des latrines traditionnelles rencontrées à Fada N'Gourma sont :

Tableau 9 : caracteristiques des latrines traditionnelles dans la ville de Fada N'Gourma

· Les latrines améliorées

L'enquête menée auprès des ménages a révélé que dans la ville de Fada N'Gourma, il

y a seulement 11 % des ménages qui utilisent ces latrines améliorées (figure 9).

Figure 10 : vue exterieure d'une latrineamelioree

Les VIP possèdent chacune une fosse recouverte d'une dalle percée d'un trou de défécation dont on ventile l'intérieur à l'aide d'un tuyau débouchant au dessus du toit fait généralement en parpaing de ciment.

Ce t

ype de latrine qui à la différence des latrines traditionnelles offre les conditions minimales d'hygiène et de propreté, se rencontre généralement dans les logements de moyen standing. De plus, les boues sont bien digérées, l'entretien est facile, et il n'ya pas de risque d'éboulement. Par contre, on note un coût de réalisation un peu élevé et une possibilité de contamination de la nappe phréatique par infiltration des eaux usées.

On le trouve pr

incipalement dans les secteurs 10, 1 et 11 de la ville.

III.2.2.2. Utilisation des latrines et niveau de satisfaction des ménages concernés

L'illustration 11

suivante montre que plus de la moitié des ménages enquêtés ne sont pas satisfaits des latrines qu'elles possèdent. En effet, il s'agit majoritairement des latrines traditionnelles. Les raisons en sont diverses. Les figures 12 donnent des précisions à cela.

Niveau de satisfaction
des latrines

30 %

Non Oui

70 %

Figure 11 : niveau de satisfaction des latrines

habitude

sans avis

35 %

Raisons de la satisfaction des latrines utilisées

9 % 4 %

52 %

autonomie

bonne
constructio
n

autonomie

bonne construction

Figure 12 : raisons de la satisfaction des latrines utilisees

annoncent être

Environ la moitié des ménages satisfaits de leurs latrines qui selon eux

sont bien conçus et bien construits. Le reste sont également satisfaits à cause de l'habitude d'utilisation et de l'autonomie.

Les ménages composés de 10 à 20 personnes utilisant une latrine commune au sein du ménage suivi de ceux supérieurs à 20 personnes qui sont très minoritaires (figure 12 représentent plus de la moitié de l'échantillon Viennent ensuite ceux comprenant une à 9 personnes

III.2.2. Collecte et évacuation des boues

III.2.2.1. Origine des boues et pratique de vidange à Fada

Les boues produites dans la ville de Fada N'Gourma sont d'origines diverses infrastructures sanitaires les ménages, les établissements scolaires, les administrations et quelques lieux publics devant les marchés, les gares,....

L'enquête permet de remarquer que plus de la moitié de l'échantillon confondus n'ont pas effectué à une vidange de leur latrine (figure 15).

Non

Figure 13 : Vidange des latrines

La fréquence de vidange de 5ans est la plus développée contrairement à celle qui est faite chaque année. Les ménages effectuant une vidange à une fréquence de 4ans, 3 ans et > 5ans sont à parts égales.

émoire de fin d'études de Master présenté par DERABE MAOBE Hina

Tous les
ans

Fréquence de vidange des

ouvrages

tous les
2 ans

Tous les
3ans

Tous les
4 ans

Tous les
5 ans

>5ans

Figure 14 : frequence de vidange des ouvrages

Dans la ville de Fada, la vidange des latrines est faite manuellement. Le coût moyen est de 4 300 FCFA, prix très inférieur à celui fixé par l'AGBV qui est de 7 500FCFA /m³.

La figure 17 indique qu'un peu plus de la moitié des ménages ayant déjà effectué une vidange sont satisfaits du coût du service des vidangeurs. Par contre les non satisfaits ne doivent être négligés car ils représentent une proportion importante de notre échantillon.

Oui

Niveau de satisfactimn du emit de la vidange

57 %

43 %

Non

Non Oui

Figure 15 : niveau de satisfaction du coUt de la vidange

III.2.2.2.4. Sites de déversement des boues de vidange

Les déchets provenant de la vidange des latrines sont principalement déversées dans la rue et dans la cour.

Rue

autre Cour dépotage

sauvage

Lieux de déversement des boues vidangées

Figure 16 : Sites de deversement des boues vidangees

Quant au mode d'évacuation des boues, la solution la plus envisagée serait de procéder à une vidange mécanique des latrines. Ce qui éviterait l'entreposage des déchets dans les rues et la cour. De plus, la construction d'ouvrages adaptés tels les latrines ECOSAN ainsi que l'acheminement direct des boues vers les champs sont des pratiques proposées par les différents ménages.

III.2.3. Quantité de boues produites dans la ville > Méthodes de quantification

Pour le cas où il n'est pas possible d'obtenir des registres des entreprises de vidange, Koanda (2006) a développé quatre méthodes de quantification, basées sur les critères suivants :

· Production spécifique : cette méth ode est basée sur la production de boues en litre/jour/habitant par type de latrines.

· Demande en vidange mécanique : cette méthode consiste à recenser l'ensemble des voyages réalisés par les opérateurs de vidange et à multiplier les chiffres trouvés par l e volume des camions respectifs.

· Caractéristique des ouvrages : cette approche consiste à effectuer la somme des volumes vidangeables dans la ville et en fonction du type de latrine.

· Chiffre d'affaire du vidangeur : en connaissant le tarif d'une vidange et le volume du camion, on peut déduire la quantité de boues vidangées.

Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso :
analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

Un tableau réalisé par KOANDA (2006) (voir annexe 3) détaille les paramètres de chaque méthode, les moyens à mettre en oeuvre et les études de base nécessaires pour chacune.

Dans le cadre de cette étude, la méthode basée sur la production spécifique sera utilisée pour le calcul des quantités de boues produites. Elle se base sur la quantité de boues produite par habitant, par jour et par type d'ouvrage. Il ne s'agit pas de la somme des urines et des fécès produits par une personne en une journée, mais d'un calcul sur la base de l'accumulation de boues dans une fosse en un temps donné, divisé par le nombre d'usagers.

Dans le cas où toutes les eaux usées domestiques étaient jetées dans la fosse, elles feraient donc aussi partie de la production spécifique.

La quantité totale de boues produite dans une localité est donnée par Koanda, 2006 Hypothèses de calcul :

· Tous les habitants de la ville sont équipés en ouvrage d'assainissement ;

· Les personnes n'ayant pas d'installations sont équipées de latrines traditionnelles ;

· Les latrines améliorées sont assimilées aux latrines traditionnelles ;

· La production spécifique exprimée en litre par jour et par habitants est de 0,3 pour latrines traditionnelles et de 1 pour les fosses septiques;

· La taille de la population est de 44 078 habitants ;

· Le nombre de ménages est de 6 297.

Sur la base de ces hypothèses le tableau 10 montre la synthèse des résultats.

Tableau 10 : Estimation de la quantite de boues en 2009 selon la production specifique

Systeme d'assainissement	Taux	Nombre de menages	Nombre de personnes	Production specifique (l/j/habitant)	Quantites (l/j)	Quantites (m3/j)
Latrines	82%	5163	36144	0,3	10843	10,84
Fosses septiques	11%	693	4849	1	4849	⁴,85
Sans installation	7%	441	3085	0,3	926	0,93
Total	100%	6297	44078		16617	17

LT : latrines traditionnelles ; FS : fosses septiques ; S.I : sans installations.

III.3.Typologie des boues de vidange et des eaux usées

Les caractéristiques des boues de vidanges sont extrêmement variables et dépendent du type d'ouvrages vidangés, du mode de vidange, de la durée de stockage des boues dans la fosse, du climat (température) et des conditions du milieu, dont principalement l'infiltration des eaux parasites dans la fosse. Il est donc hasardeux de donner des caractéristiques types des boues, en l'absence de certaines analyses en laboratoire, comme c'est le cas dans cette étude.

Les analyses menées dans le cadre de cette étude permettent d'obtenir des tendances sur les caractéristiques moyennes des boues de vidange selon leur provenance ainsi que des eaux usées. Les résultats des analyses physico-chimique et bactériologique sont consignés dans le tableau 11:

Tableau 11 : Caracteristiques physiques des boues de vidange selon les sources de provenance

Parametres	Eaux usees		Boues des fosses septiques		Boues des latrines traditionnelles
Caracteristiques			Faible concentration Mineralisation et stabilisation avancees car stocka_ge pendant plusieurs annees		Concentration elevee Mineralisation et stabilisation avancees car stocka_ge pendant plusieurs annees
Conductivite	3,80		/,36		/
Temperature	30,4/		34,/2		/
pH	7,37		6,86		/
MES (m_g/l)	//,9/		6,67		/
Parametres		Eaux usees		Boues des fosses septiques		Boues des latrines
DCO (m_g/l)		8 708		8 000		6 608
DBO (m_g/l)		235		67,5		830
NH4 (m_g/l)		64/		350		7 847,4
Nitrate (m_g/l)		8,93		6,35		7
Orthophosphate(m_g/l)		7/,5		26,7		30
CF		8,5./0⁵		9,5./0⁵		/
E. Coli		/,6./0⁵		9,5./0⁵		/

Il ressort de ce tableau que :

- Pour les paramètres physiques (conductivité, température, pH, MES) il n'ya pas une différence significative entre les eaux usées et les boues dde fosses septiques.

- Pour les paramètres chimiques (DCO, DBO, N, P), les analyses sont évocatrices de quelques divergences et convergence des résultats : en matière de facilité de biodégrabilité des échantillons, le rapport DBO / DCO montre qu'il s'agit de matière difficilement biodégradable car la durée de séjour dans les ouvrages a favorisé la minéralisation des matières organiques. Les boues des latrines contiennent plus de NH4 (12 fois que les eaux usées et 22 fois les boues de fosses septiques). Si les teneurs en nitrate sont quasiment les mêmes, il n'en demeure pas moins que les eaux usées sont chargées de 2 à 3 fois plus que les boues de Fs et des latrines.

- Pour les paramètres bactériologiques, les CF et les E.Coli ont été analysés comme indicateurs. Les résultats montrent qu'il n'ya pas de différence sugnificative entre les eaux usées et les boues des fosses septiques (10⁵ - 10⁶ UFC / 100ml).

Il ya aussi une forte présence des coliformes fécaux dans les boues que dans les eaux

usées.

III.4. Analyse critique de l'offre en boue de vidange selon l'approche SEPO à Fada N'Gourma

L'analyse critique porte sur des aspects tels que les acteurs de demande, la typologie des ouvrages, les pratiques de collecte d'évacuation, les caractéristiques des boues valorisées. Pour chaque paramètre les éléments de succès et d'échec ont été identifiés.

Pour ce qui est des acteurs le tableau 12 donne les succès, échecs, potentialités et obstacles.

Tableau 12 : Tableau SEPO des acteurs de l'offre en boue de vidange a Fada N'Gourma

SUCCES

ECHECS

LES ACTEURS DE LA FILIERE
DE GESTION DE BOUES DE
VIDANGE

- Maraichers formes organises

- Utilisation de fumier d'origine organique et moins d'engrais chimique

- Utilisation de boues et urines

- Autres professions exercees par
les maraichers et vidangeurs

- Connaissance des risques et maladies liees a la manipulation des boues

- Connaissance des effets negatifs de l'insalubrite dans le milieu de vie

- Realisations des activites associatives dans le domaine de l'assainissement

- Volontariat des membres des associations du domaine de l'assainissement

- Dynamisme et participation des associations pour une gestion des boues et des eaux usees durable

- Prise de conscience de la question des boues de vidange par les autorites communales

- Existence de l'EPCD organe appuyant la mairie dans le domaine de l'assainissement

- Importante partie de la population pauvre,

analphabete et non informee du code de l'environnement, de la sante publique et surtout des risques

- Mauvaise pratique des usagers (rejet de dechets menagers dans les fosses

- Inaccessibilite pour certains menages du service de vidange a cause de la situation socioeconomique

- Niveau de vie tres bas de la population

- Pas de protection pendant les operations de vidange

- Collt du service variable, tres souvent en dessous des prix regis par l'association

- Equipement de travail rudimentaire

- Pas d'appui de la mairie pour les activites

- Meconnaissance des lois en vigueur

- Utilisation du lit du barrage en saison seche pour le

maraichage

- Niveau de vie tres bas

- Pas de cotisation des membres

- Pas ressources financieres,
materielles et humaines

- Manque de partenariat

- Difficultes de la mairie a lever

des taxes aupres des populations

	POTENTIALITES	OBSTACLES
	- volonte des acteurs a ameliorer la gestion des boues de vidange et des eaux usees	- faible ressources financieres, humaines et materielles
	- volonte des acteurs a participer pour une
LES ACTEURS DE LA FILIERE	meilleure gestion des
DE GESTION DE BOUE DE	boues et eaux usees
VIDANGE	- volonte des acteurs a
	acquerir les latrines
	ECOSA N
	- volonte des acteurs a participer pour l'acquisition des latrines
	ECOSA N par les menages

En ce qui concerne la typologie des ouvrages, le tableau 13 donne les différentes caractéristiques.

Tableau 13 : Tableau SEPO de la typologie des ouvrages a Fada N'Gourma

	SUCCES	ECHECS
	- Permet l'acces de plus de	- Nombre eleve des latrines
	la moitie des menages a	traditionnelles encombrees
	un ouvrage d'aisance	des objets solides rendant difficile l'operation de
	- Utilises comme alternative dans les	vidange
	menages possedant dejà	- Latrines non securisees et
	des VIP ou latrines a chasse d'eau	non hygieniques
		- Ouvrage ne satisfaisant pas
	- Ouvrage ameliore	la population
TYPOLOGIE DES OUVRAGES	reduisant l'insalubrite
D'ASSAINISSEMENT	cause par les latrines	- Vidange compliquee
AUTONOME	traditionnelles
		- Un peu collteux pour les
	- Rencontrees dans les residences des	menages a niveau de vie bas
	fonctionnaires	- Rencontre uniquement dans les menages habitant les moyens standings
		- Ouvrage ne satisfaisant pas la population
		- Ouvrage recevant uniquement les eaux de douche

	POTENTIALITES	OBSTACLES
	- possibilite de rehabiliter	- rarete des ouvrages
	les latrines traditionnelles	d'assainissement repondant
TYPOLOGIE DES OUVRAGES	non fonctionnelles	aux normes
D'ASSAINISSEMENT
AUTONOME	- volonte des acteurs a acquerir des ouvrages	- execution d'ouvrages d'assainissement autonome
	d'assainissement plus	sans standard de qualite
	decents	-

Pour la collecte et l'évacuation des boues de vidange le tableau 14 donne les succès, échecs, potentialités et obstacles.

Tableau 14 : Tableau SEPO de la collecte et l'evacuation des boues de vidange a fada N'Gourma

	SUCCES	ECHECS
COLLECTE ET EVACUATION DES BOUES DE VIDANGE	- Existence d'une association des vidangeurs - Connaissance de la population sur les mauvais effets d'une mauvaise vidange	- Pratique de vidange encore non admise dans les habitudes de la population - Vidange manuelle a risques - Service de vidange tres peu - coilteux - Difficultes a acceder aux ouvrages pour la vidange - Deversement anarchique des boues - Absence de vidange mecanique
	POTENTIALITES	OBSTACLES
		- Meconnaissance du marche de la collecte et du transport des boues par les parties prenantes (volumes, evolution) - La taille du marche ne permet pas aux operateurs de resider de façon permanente

Pour les caractéristiques quantitatives et qualitatives, le tableau 15 donne les succès, échecs, potentialités et obstacles.

Tableau 15 : Tableau SEPO des caracteristiques quantitatives et qualitatives des boues de vidange a Fada

	SUCCES	ECHECS
CARACTERISTIQUES QUANTITATIVES ET QUALITATIVES DES BOUES DE VIDANGE
	POTENTIALITES	OBSTACLES
		- Apport massif des boues - Saison des pluies : periode de grande demande de vidange, et simultanement d'apports d'eau important et d'evaporation difficile - Depot de dechets solides dans les latrines - Manque de ressources pour l'operation et la maintenance de la future station - Caracteristiques des boues inconnues -

En ce qui concerne la valorisation :

Tableau 16 : Tableau SEPO de la valorisation des boues de vidange a Fada n'Gourma

	SUCCES	ECHECS
VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE	- Reutilisation et volonte de reutiliser les boues par certains menages et maraichers - Connaissance des risques lies a l'epandage des boues dans les champs maraichers par les operateurs	- Manque d'initiative pour l'utilisation continue des boues en agriculture et maraichage - Absence de traitement adequat des boues de vidange avant leur reutilisation
	POTENTIALITES	OBSTACLES
	- Utilisation des boues par des maraichers - Penuries periodiques de fumier - Engrais chimique beaucoup trop cher et a effet non durable sur la fertilite du sol - Existence d'espaces verts communaux - Existence d'une demande	- Faible capacite des maraichers et des agriculteurs pour l'achat des boues sechees hygienisees

Chapitre 4 : LA DEMANDE DES BOUES DE VIDANGE

Dans ce chapitre, il sera mentionné l'aspect demande des boues au niveau des ménages et des maraîchers ainsi qu'un aperçu sur la commercialisation de ce sous produit d'assainissement des eaux usées et excrétas.

IV.1. Demande des BV des ménages et maraîchers

Depuis des siècles, dans les régions rurales comme urbaines, l'être humain utilise ses excréments pour fertiliser les champs et enrichir les étangs d'aquaculture, ainsi que pour constituer ou reconstituer la fraction organique du sol. Ce contenu élevé en matière organique le place au-dessus des engrais chimiques, qui n'en contiennent pas.

Les excréments constituent également une source riche en azote, phosphore et potassium (N, P, K, respectivement). La majeure partie de la matière organique est contenue dans les fèces, tandis que la plupart de l'azote (70-80%) et du potassium se trouvent dans l'urine. Le phosphore est distribué de manière égale entre l'urine et les fèces.

Les boues de vidange constituent donc une matière première précieuse pour les maraîchers, agriculteurs et aquaculteurs. On distingue différents types de pratiques :

- usage de boues fraîches, par le biais de déversements directs du chargement des camions dans les champs ou les étangs.

- usage de boues séchées.

Les engrais chimiques sont souvent chers et hors de portée de nombreux exploitants. Par ailleurs, il arrive fréquemment que les engrais naturels (fumiers ou compost) ne soient pas disponibles en quantité suffisante. Les boues représentent alors une ressource capitale, disponible gratuitement lorsqu'elles sont déversées sur des sites sauvages.

IV.1.1. Réutilisation des boues de vidange dans les ménages de Fada

Le niveau de connaissance des activités de valorisation des boues de vidange est établi comme suit :

· 57 % des ménages ont connaissance des activités réutilisatrices des boues

· 43 % des ménages ne connaissent pas les activités de valorisation des boues.

Parmi les ménages qui pratiquent une activité agricole, maraîchère ou jardinière, 83 % utilisent les boues et le reste dispose des autres types de fumier.

Dans le cas où les boues sont utilisées, le traitement le plus usé est l'ajout d'adjuvants tels le pétrole. Ou alors, elles peuvent être stockées dans une fosse pendant une période donnée.

L'ensemble des ménages utilisant les boues comme amendement organique affirment être satisfaits des produits obtenus, en termes de quantité et qualité. C'est surtout dans la pratique des jardins de proximité que ce type de fertilisant est utilisé par ces ménages. Ce type de culture offre comme production des légumes, fruits destinés à une utilisation immédiate.

Les utilisateurs des boues de vidange rencontrent des difficultés liées à l'accès aux boues, à leur transport et à leur épandage. Ils soutiennent :

> ne pas avoir un accès très limité aux boues

> ne pas disposer de moyens et matériels nécessaires pour le transport des boues

> ne pas avoir d'équipements adéquats pour l'épandage des boues

A ces différents problèmes, les chefs de ménages enquêtés attestent que les enfants et les jeunes ne veulent pas s'impliquer dans la manipulation de ces boues.

La question de la protection est un élément qu'il ne faudrait pas négliger, car ils connaissent tous les risques sanitaires encourus.

Pour pallier à ces différents obstacles, les ménages concernés sont tous unanimes à s'approprier des boues sous forme séchée, proposée par une structure spécialisée, et à un coût compris entre 300 FCFA et 500FCFA.

IV.1.2. Réutilisation des boues de vidange chez les maraîchers IV.1.2.1. les fertilisants utilisés

Les maraîchers rencontrés utilisent tous comme fertilisants des ordures ménagères, des déchets d'animaux, et au pire des cas de l'engrais chimique.

Les ordures ménagères et déchets d'animaux sont vendues au prix de 1000 CFA / charrette, tandis que l'engrais chimique est acheté pour certains au prix de 22 000 FCFA les 50 kg, sinon au prix détaillé de 200 FCFA le demi kilo.

Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso :
analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

L'efficacité de tous les fumiers utilisés est variable. Ainsi, par ordre de rentabilité, les maraichers prônent l'utilisation des déchets d'animaux. Ensuite vient l'utilisation des ordures ménagères qui ne donne pas les mêmes rendements que les déchets d'animaux. Enfin, vraiment en cas de nécessité, il ya utilisation d'engrais chimique. Mais cette dernière pratique est évitée, du fait de ses effets nocifs.

C'est à partir du mois de Septembre et octobre qu'est observée une pénurie de fumier. Cette période correspond au début du maraîchage.

IV.1.2.2. Utilisation des boues de vidange

Seul un des groupements rencontré a procédé à l'utilisation des boues, précisément des urines. Les conditions d'utilisations étaient celles conseillées par le CREPA.

Malheureusement, l'utilisation de ces urines n'a été que de courte durée, juste le temps de se servir des urines stockées. Après épuisement de cette réserve, il n'ya plus eu usage d'urine dans leurs activités maraîchères.

Les difficultés se rapportent à la question d'équipements pour l'épandage des urines et l'approvisionnement en boues.

IV.1.2.3. Appréciation des boues utilisées

L'expérience de l'épandage des boues a été satisfaisante pour les maraîchers, car il ya eu une nette différence de la production par rapport à la production habituelle

Comme les ménages, les maraîchers sont disposés à s'offrir des boues venant d'une structure spécialisée, sous forme séchée, à un prix < 1000 FCFA.

IV.2. Etude de marché et commercialisation

L'étude de marché consiste à déterminer la quantité de boues séchées susceptibles d'être vendue, ainsi que d'exprimer le prix auquel on peut espérer les vendre.

L'étude de marché s'est révélée difficile. D'une part, on ne sait pas combien il y a de maraîchers, à cause du fait qu'ils ne sont pas encore organisés en véritable corporation et que nombre d'entre eux ne sont que saisonniers. Par ailleurs, il est très difficile d'évaluer la quantité de boues qu'ils seraient susceptibles d'acheter. Le pouvoir d'achat varie en effet d'un maraîcher à l'autre, et la vente dépend beaucoup du contexte économique, de la localisation du maraîcher (distance par rapport à la station) ainsi que le mode de distribution du produit.

Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au Burkina Faso :
analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

Nous ne savons pas non plus combien d'agriculteurs utilisent des boues séchées. Leur nombre est probablement restreint, et leur pouvoir d'achat également. A première vue, les maraîchers semblent offrir un plus grand marché. Cependant, nous n'avons pas estimé la demande de boues. Tout juste avons-nous pu constater que l'efficacité des boues était connue et qu'il y avait un grand intérêt pour ce fertilisant.

Des mesures peuvent être prises avant même la construction de la station pour préparer le terrain de la commercialisation des boues :

- Mettre en place des parcelles expérimentales : pour ce faire, il peut être bon d'établir un partenariat avec certains maraîchers et agriculteurs et de leur proposer de partager leur expérience aux autres

- Impliquer des maraîchers et agriculteurs dans la planification de la gestion des boues de vidange. Ils pourraient par exemple être associés au raclage des boues, ce qui permettrait aux plus démunis d'y avoir aussi accès

Il faudrait que les institutions de la place puissent organiser quelques parcelles expérimentales avec les agriculteurs et maraîchers les plus intéressés, qui serviraient ensuite comme sites de démonstrations. Les autres maraîchers auraient alors l'occasion de se rendre compte des résultats de leurs propres yeux. Toutes les conditions seraient alors réunies pour une bonne commercialisation du produit.

Par ailleurs, l'étude de la position des sites de maraîchage par rapport à la station peut donner des indications quant à la manière de commercialiser et distribuer les futures boues.

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IV.3. Analyse critique SEPO de la demande des boues de vidange à Fada N'Gourma

Tableau 17 : Tableau SEPO de la reutilisation des boues de vidange des menages et des maraichers a Fada

	SUCCES	ECHECS	REUTILISATION DES BOUES DE VIDANGE DES MENAGES ET DES MARAICHERS
- Volonte de reutilisation des boues par les menages - volonte de reutilisation des boues par les maraichers	manque de protection pendant la manipulation et l'epandage des boues
	OBSTACLES
	- Meconnaissance des bonnes pratiques d'epandage - crainte des maraichers a l'achat des produits recoltes par la population - faible capacite de payer des maraichers, menages et agriculteurs pour l'achat des boues sechees hygienisees

TROISIEME PARTIE : VERS L'AMELIORATION DE L'OFFRE POUR SATISFAIRE LA DEMANDE EXISTANTE

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analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et propositions des stratégies

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Chapitre 5 : Améliorer l'accès à la ressource

Les chapitres précédents ont mis en exergue les problèmes majeurs de la gestion de l'assainissement des eaux usées et excrétas dans la ville de Fada. Ces problèmes se résument entre autre à :l'insuffisance de moyens matériels, financiers permettant la mise en oeuvre efficace des projets d'assainissement, le comportement déviant des ménages qui pratiquent sans cesse le dépotage des déchets dans la rue.

Ces chapitres montrent également les difficultés que rencontrent les ménages et maraîchers réutilisateurs des boues de vidange, à accéder à cette ressource, particulièrement à celle dont la qualité physico-chimique est favorable à leur réutilisation en agriculture.

A partir des données estimant les succès, les échecs, les potentialités et les obstacles qui découlent des investigations de terrain, ce chapitre se propose de présenter et de développer les solutions durables pour une gestion et une valorisation efficace des boues de vidange dans la localité de Fada N'Gourma et les zones riveraines.

Ces solutions vont de l'amélioration de la qualité technique des ouvrages d'assainissement municipaux, pourvoyeurs de boues de vidange, au traitement des boues afin d'offrir un produit hygiénique répondant aux impératifs de préservation de la santé humaine et environnementale de cette ville.

V.1. Les ouvrages à améliorer

La situation de l'hygiène perçue dans cette étude nous a conduit à retenir une gamme variée d'ouvrages d'assainissement des eaux usées et excréta à vulgariser dans la ville de Fada N'Gourma. Les enquêtes menées auprès des ménages ont fourni des indications montrant le déficit en ouvrage d'assainissement de cette ville. En effet, les observations et les échanges avec les concernés ont permis de déceler leurs attentes pour une meilleure hygiène et un meilleur cadre de vie.

C'est ainsi qu'au vu de tous les facteurs liés à la santé, à la prévalence du type d'habitat, au niveau de vie de la population, au mode de consommation d'eau, et pour répondre surtout aux attentes de cette étude, nous proposons comme ouvrage des latrines améliorées de type VIP « consolidées », un complexe douche lavoir puisard et la réhabilitation des ouvrages traditionnels existants.

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V.1.1. Les latrines VIP V.1.1.1. Fonctionnement

Elles fonctionnent avec deux fosses peu profondes, utilisées de façon alternative ce qui en fait un système permanent. Quand la première fosse est pleine, elle est fermée pour une période de deux ans au moins, qui permet la digestion des matières fécales et la destruction des germes pathogènes pendant que le ménage utilise la deuxième fosse pour la même période. Avant que la deuxième fosse ne soit remplie, la première est alors vidangée et les produits extraits de celles-ci sont hygiéniques et peuvent servir d'amendement agricole.

Cependant, le modèle actuellement vulgarisé ne semble pas entièrement protecteur de l'environnement en général et des ressources en eau souterraines en particulier. Les études actuelles sur le mode de contamination de la ressource en eau par les latrines montrent que celles-ci sont dans les parties des « puits d'expection » de contaminant (notamment le nitrate et les composés azotés).

Ainsi les latrines améliorées de type VIP « consolidées » que nous proposons doivent avoir des fosses à parois maçonnées et la dalle de fond en béton pour éviter l'infiltration des polluants présents dans les excrétas humains qu'elles stockent.

Le premier groupe ciblé par cette latrine est constitué des ménages qui ne disposent pas de latrines : ils représentent 5 % du total actuel.

Le second groupe est représenté dans les ménages dotés de latrines traditionnelles. Pour une meilleure utilisation de ces types de ces latrines il est recommandé de :

> nettoyer quotidiennement le plancher de la cabine éviter d'admettre dans la fosse les eaux de nettoyage corporel et autres eaux usées domestiques

> utiliser tant que possible du papier ou des matériaux biodégradables pour le nettoyage anal

> toujours fermer la porte de la cabine et le trou de défécation après usage.

L'annexe 6 donne le dimensionnement de la latrine et les tableaux 14 et 15 ci-dessous donnent les dimensions pour une famille de taille de 8 et 15 personnes.

Tableau 18 : eriteres de dimensionnement

Taux

bou

d'accumulation de

Ta 0,146 l/hab/

urée de vie Dv 5 ans

RAMETRES FORMULES VALEURS UNIT

Tableau 19 : Dime nsions des ouvrages

bre d'usagers 8 personnes 15perso

eur (m) 2

ur (m) 1,5

ndeur finale de la fosse (m) 2,25

		nnes
Longu		2,5
Large		1,5
Profo		3,22

V.1.1.2. Evaluation quantitative et coût estimatif

Pour évaluer le nombre de latrine VIP nécessaires pour couvrir la demande au niveau de la ville jusqu'en 2018, nous avons considéré les critères suivants :

> La proportion des ménages à doter de latrines améliorées : 62 % (7 % sans installations et 55 % de latrines traditionnelles)

> Proportion des ménages à doter d'un ouvrage d'assainissement d'ici 2018 (7 626) Le nombre de VIP à construire est donc de 4 729.

Le coût unitaire d'une latrine VIP est de 118 000 FCFA. Le coût total de latrines Vip à construire s'élève donc à 558 022 000 FCFA.

V.1.2. Le complexe lavoir douche puisard

V.1.2.1. Description

Il s'agit d'une installation destinée à l'évacuation des eaux usées ménagères ; elle est

composée d'une cabine, d'un lavoir et d'un puisard relié entre eux par un tuyau en PVC enterré.

La cabine est un édicule servant d'abri à l'intérieur duquel s'effectue la prise de

douche. Elle comporte 4 murs, une ouverture équipée de porte et un toit en tôles ondulées.

Le lavoir est une plateforme de forme rectangulaire qui recueille les eaux usées issues

de la lessive et de la vaisselle.

Le puisard est une fosse de forme généralement cylindrique, couverte par deux dalles hémisphériques et garnie de moellons

V.1.2.2. Fonctionnement

L'eau versée dans la cabine pendant la douche ou dans le bac à laver, est acheminée par le tuyau en PVC vers le puisard qui est un ouvrage de collecte et d'épuration. L'eau usée stockée dans le puisard est éliminée par infiltration à travers les parois de la fosse et traitée par filtration à l'aide des différentes couches de moellons ou cailloux avant de rejoindre la nappe phréatique. Les avantages du puisard résident dans ce qu'il participe à la lutte contre la prolifération des moustiques par l'élimination des eaux stagnantes et permet de préserver la qualité des eaux souterraines grâce à des dispositions techniques rationnelles tenant compte des capacités d'épuration du sol.

Pour des besoins hygiéniques, le complexe doit avoir une certaine gestion d'exploitation dont :

· l'interdiction de déféquer et d'uriner dans le lavoir ;

· le lavage de la dalle du puisard après un nettoyage domestique salissant ;

· le massif filtrant du puisard doit être périodiquement renouvelé. V.1.2.3. Dimensionnement

Hypothèses admises

· La taille moyenne du ménage est de 7 personnes;

· le taux moyen d'infiltration latérale du sol (25 l/m²/j) en moyenne à Fada N'Gourma

· le niveau statique de la nappe phréatique de 9 m estimé à partir des coupes hydrogéologiques des forages exécutés dans la zone ;

· le taux de rejet 0.8 au Burkina Faso d'après ( Wethe, 2002)

Nous avons obtenu deux fosses cylindriques identiques avec comme dimensions : un diamètre de 1.00 m et une profondeur de 2.00 m.

Les groupes cibles de ce type d'ouvrage sont :

- les ménages avec latrines traditionnelles, soit 82 %

- les ménages dotés de VIP sans puisard, soit 11 %

- les ménages n'ayant aucune installation, soit 7 %

Le nombre de lavoir-douche puisard à construire est donc 4 118 V.1.2.4. Evaluation quantitative et coût estimatif

Pour évaluer le nombre de complexes nécessaires pour couvrir la demande au niveau de la ville jusqu'en 2018, nous avons considéré les critères suivants :

> La proportion des ménages à doter de complexe lavoir-douche-puisard : 62 % (7 % sans installations et 55 % de latrines traditionnelles)

> Proportion des ménages à doter d'un ouvrage d'assainissement d'ici 2018 (7 626) Le nombre de complexes à construire est donc de 4 729.

Le coût unitaire d'une latrine VIP est de 188 600 FCFA. Le coût total de latrines Vip à construire s'élève donc à 891 889 400 FCFA.

V.2. Le traitement des boues

V.2.1. Principe du traitement des boues de vidange

Certaines caractéristiques des boues de vidange en font un produit difficile à manier. Les boues de vidange sont trop riches en polluants pour pouvoir être déversées dans les eaux de surface, dans la nature, ou traitées comme les eaux usées. Elles sont trop liquides pour être mises en décharge ou traitées comme des déchets solides. Elles sont trop riches en pathogènes pour être directement utilisées pour la fertilisation des cultures.

La première étape du traitement des boues de vidange consiste donc en général en une stabilisation des boues et en une séparation des phases solide et liquide. La fraction liquide peut ensuite être traitée séparément, en général avec des techniques de traitement des eaux usées. La fraction solide subit quant à elle un traitement visant l'amélioration de ses caractéristiques en vue d'une mise en décharge ou d'une valorisation agricole. Dans le cas de cette étude, le traitement des boues sera effectué afin de les offrir en qualité et quantité aux maraîchers et agriculteurs. Le traitement des boues de vidange doit donc comprendre

différentes étapes au cours desquelles les techniques disponibles peuvent être combinées de différentes manières en fonction des contraintes locales et des objectifs fixés.

La Figure 17 donne une vue d'ensemble des processus de traitement décrits et de certaines combinaisons envisageables.

Figure 17 : Vue d'ensemble des techniques de traitement a faible coilt des boues de vidange et leurs combinaisons possibles

(Koanda H, 2007)

V.2.2. Analyse comparative des options possibles de traitement des boues de vidange à Fada N'Gourma

L'option technique choisie pour traiter les boues de vidange dépend de leurs caractéristiques, des capacités financières de la Mairie de Fada, des caractéristiques environnementales, du site d'accueil de station de traitement et enfin des possibilités offertes pour la valorisation des sous produits (bio solides déshydratés et effluents traités) du traitement de ces boues.

Trois options sont possibles et ont déjà montré leurs preuves en Afrique (Ouagadougou, en zone de climat soudano sahélien et Accra, en zone tropical humide). Les avantages et les inconvénients de ces options sont synthétisés dans le tableau 20 ci-après :

Tableau 20 : Evaluation de la simplicite et de la fiabilite des options possibles

Parametres

Filtre plante (FP)

Lit de sechage (LS)

Decanteur + Lagunage (DL)

Description du procede

Deshydratation par percolation et evapotranspiration

Mineralisation et hygienisation des solides par entreposage prolonge

Filtration et stabilisation biochimique du liquide durant la percolation

Traitement de finition du percolât dans des bassins de stabilisation

Deshydratation par percolation et evaporation Filtration et stabilisation

biochimique du liquide durant la percolation Post-traitement

(entreposage ou compostage) des solides pour

1 , .

i'nygiemsation

Traitement de finition du percolât dans des bassins de stabilisation

pour l'hygienisation

Decantation primaire dans des decanteurs

Decantation secondaire et traitement anaerobie dans un bassin

Post-traitement (entreposage ou compostage) des solides

Traitement de finition du percolât dans des bassins de stabilisation

Criteres ou

valeurs de dimensionnement

Charge massique: 250 kg MS/m².an

Bassin allonge, L=30m et l= 4- 10m

Surface specifique : 0.006

m2/habt.

Profondeur :-- 3 m

Hauteur = -- 0,50 m

Temps de sejour 4 h

Rendement d'elimination de la matiere seche = -- 80%

MS de la boue epaissie = -- 10-

15%

Taux d'accumulation de boue -- 0.15m3/m3 BV

Charge massique: 100 - 200 kg MS / m² an

Charge hydraulique : 20 -- 30 cm par cycle

Surface specifique : 0.05

m2/habt.

Profondeur :-- 1 m maxi Hauteur = -- 0,30 m

Temps de sejour : 7 -- 14 jours

Rendement d'elimination de la matiere seche = 90%
Rendement d'elimination de

la DCO = 70 - 90% Rendement d'elimination de N, NH4 = -- 40 - 900%

Rendement d'elimination

des oeufs d'Helminthe = --

100%

Delai de chargement: 28 jours (decanteur), 1 an (bassin)

Teneur en MS atteinte dans
des boues decantees: 120 g/l

Elimination des matieres solides dans des decanteurs et filiere de lagunage: 80%

Profondeur admissible des boues: 50 cm

Structure

2 unites de FP de 100 m², filtre a gravier et a sable de 50 cm,

systeme de drainage, plante avec des plantes des marais

Bassin de reception des boues, pompage pour le chargement des

5 unites de LS de 50 m², filtre a gravier et a sable de 50 cm, systeme de drainage

Bassin de reception des boues et leur pompage vers les unites de LS

2 decanteurs de 40 m², 150 cm de profondeur, ouvrage en beton arme, murs a chicanes

1 bassin de sedimentation, 120 m², 100 cm de profondeur

unites de FP

Fosse ouverte pour la collecte et le pompage du percolât

Mode d'exploitation

Chaque unite: chargement continu pendant 4 ans, puis evacuation des boues

4Vidange des boues une fois tous les 2 ans

Chaque unite: chargement pendant 2-3 jours, sechage pendant 10-15 jours, evacuation des boues

4Vidange des boues tous les 2-3 jours

Chaque decanteur: 4 semaines de chargement, evacuation du liquide, 4 semaines de

sechage,

Bassin de vidange des boues une fois par an

(source : Wéthé et al, 2007)

Tableau 21 : evaluation de l'efficacite des options de traitement possible des boues de vidange

(source : Wéthé et al, 2007)

Parametres	Filtre plante (FP)	Lit de sechage (LS)	Decanteur + Lagunage (DL)
Qualité physique des solides	Masse initiale de matiere seche dans les boues : 3 % Teneur en eau: 70% Reduction importante du volume Basse teneur en eau et solides faciles a manier (palletables)	Masse initiale de matiere seche dans les boues: 4,5 % Teneur en eau: 60 % Basse teneur en eau et solides faciles a manier (palletables)	Masse initiale de matiere seche dans les boues: 14 % Teneur en eau: 85 % (-) Teneur en eau trop elevee
Qualite hygienique des solides	Reutilisation sans risques sans post-traitement	Reutilisation sans risques sans post-traitement	Reutilisation avec risques sans post-traitement
Qualite de l'effluent liquide	Risque de non respect des normes de rejet Respect des criteres de q-ualite prescrits si traitement de finition	Risque de non respect des normes de rejet	Risque de non respect des normes de rejet

Tableau 22 : Evaluation des coilts de la mise en oeuvre et d'exploitation des options possibles

Parametres	Filtre plante (FP)	Lit de sechage (LS)	Decanteur + Lagunage (DL)
Besoin en terrain	Surface necessaire : 200 m²	Surface necessaire : 250m²	Surface necessaire :200 m2
Investissem ent	23₉ 200 $	24,350 $	24,100 $
Exploitati on	1,400 $/an	2,010 $/an	6,180 $/an

(source : Wéthé et al, 2007)

V.2.3. Option finale retenue

De ce qui précède, il ressort que l'option de traitement des boues de vidange qui correspond au contexte socioéconomiques, climatiques et environnemental de la ville de Fada sera une combinaison des lites de séchage avec une filière classique de traitement des lixiviats par lagunage.

V.2.3.1. Les lits de séchage non plantés

Le lit de séchage constitue la première étape du processus de traitement des boues de vidange à l'entrée de la station. Il jouera le rôle d'épaississement et de déshydrations des boues, contribuant ainsi à la séparation de la partie liquide (par évaporation ou par percolation du liquide - percolât) de la partie solides (biosolides).

Figure 18 : Schema d'une station avec lits de sechage (Philippe R., 2008)

r^2- Couche de boues vidangées (25cm) r^2- Couche de sable - 5/7 (20cm)

r^2- Couche de gravier - 10/15 (20cm) Qr Couche de gravier - 20/30 (30cm) r2^- Drains de lixiviats/ percolât

Légende

Figure 19 : schema de principe du lit de sechage des boues de vidange

Les mécanismes de transformation et d'élimination des polluants, qui s'opèrent dans les lits de séchage sont les suivants :

- les matières solides en suspensions sédimentent et s'infiltrent à travers les substrats de sables et de graviers et sont drainés à partir des canalisations réalisées en saignées dans le radier inférieur ;

- les matières organiques solubles se dégradent grâce à l'action microbienne en situation anaérobie ou aérobie ;

- l'azote se dégrade selon le processus d'ammonification, de nitrification ou de dénitrification biologique ; il s'élimine également par absorption à travers le massif filtrant (de sable etd e gravier) ou par volatilisation de l'ammoniac ;

- les agents pathogènes s'éliminent par sédimentation, par prédation ou par les effets des radiations dues aux UV.

V.2.3.2. Les bassins de stabilisation

L'agencement des bassins, en série, comporte deux étapes :

- 2 bassins anaérobie pour rabattre les fortes charges organiques des boues de vidange ;

- 1 bassin facultatif, en aval du bassin anaérobie, pour finaliser l'abattement des polluants organiques et entamer la dissolution des germes pathogènes ;

- 2 bassins de maturation pour assurer la désinfection des effluents en respect des

normes en vigueur au Burkina Faso pour le rejet et la réutilisation en agriculture.

V.2.4. Dimensionnement des équipements

V.2.4.1. Evolution de la production des boues

Les tableaux 20, 21 et 22 sont établis en supposant constant, jusqu'en 2018, les ratios admis de productions spécifiques selon les types d'ouvrages et le taux de croissance démographique de la ville de Fada N'Gourma , Il ressort que la production annuelle des boues est d'environ 4 793 m³ pour les latrines traditionnelles, d'environ 2 143 m3pour les fosses septiques, et 409 m³ pour les ménages sans installations. Soit un total annuel d'environ 7 345 m³.

Tableau 23 : Evolu tion de la production annuelle de boue de vidange Fada N'Gourma

me de bones Volume de bones Volume de bones Volum

Latrine Fosses septiques Sans installations

4 130 1 847 353

4 219 1 886 360

4 30c 1 927 368

4 402 1 968 376

4 497 2 011 384

4 593 2 054 392

4 692 2 098 401

4 793 2 143 409

Aimee

	Product i on annuelle de BV ( m 3)
	*Volu*	*e total de ones*
An 2009
An 2010
An 2011		6	329
An 2012		6	465
An 2013		6	604
An 2014		6	746
An 2015		6	891
An 2016		7	039
An 2017		7	191
An 2018		7	345

Tableau 24 : Evolu tion du volume de boues effectivement vidangees par an

826

0 369 71 1 26

844 377 72 1 29

862 385 74 1 32

880 394 75 1 34

899 402 77 1 37

919 411 78 1 40

938 420 80 1 43

959 429 82 1 46

Année


	Volume de Boues effectivement vidangées par AN (m³)Volume de Volume de Volume deboues boues Fosses boues Sans Volume totalLatrine septiques insta ll
An 2009	ations de boues792 354 68 /	213 21
An 20/0
An 20//		6
An 20/2		3
An 20/3		/
An 20/4		9
An 20/5		8
An 20/6		8
An 20/7		8
An 20/8		9

Tableau 25 : evolution du volume de boues effectivement vidangees par jour a Fada N'Gourma

Année

	Volume de Boues effectivement vidangées par JOUR (m³)
	Volume de boues Latrine	Volume de boues Fosses septiques	Volume de boues Sans installations	Volume total de boues
An 20/8	2,62	/,/7	0,22	4,02

Si le pourcentage de vidange des boues est effectivement observé dans la ville de Fada N'Gourma est le même jusqu'à l'horizon du projet, c'est-à-dire 20 % l'on peut donc estimer à 2,62 m³/j la quantité journalière vidangée dans les latrines et à 1,17 m³/j et 0,22 m³/j, celles vidangées dans les fosses septiques et la quantité de boues des habitants sans installation, respectivement. Soit un total journalier de 4,02 m³/j.

V.2.3.2. Dimensionnement des lits de séchage

Pour une vidange journalière de 4,02 m³ de boues, répandue sur 0,3m d'épaisseur dans un lit de séchage, il en découle qu'il faut une superficie d'environ 13,4 m² pour un lit de séchage. Les dimensions spécifiques correspondantes sont de 14m de long et de 7 m de large (Annexe 7).

La fréquence de vidange des lits de séchage retenue est de 1 fois par semaine, ce qui correspond à une superficie totale nécessaire de près de 94 m², pour 7 lits de mêmes dimensions.

Les épaisseurs des différents substrats selon les granulométries sont donc d'environ 2,68m³ pour les sables 5/7 et le gravier 10/17, respectivement, et d'environ 4,024 m³ pour les gros graviers (20/30) dans chaque lit de séchage (annexe 8).

Pour un taux de renouvellement hebdomadaire des substrats de 5% (Wéthé et al, 2007), il en découle qu'il faut en moyenne, de 0,94m³ à 1,4 m³ d'apport de sables et de graviers par semaine.

La plate forme de collecte du percolât a 31,5m de longueur, 1m de largeur et couvre une superficie de 31,5m². Le caniveau de draînage des percolât, de section carrée a une largeur de 0,25m et une section de 0,1m² (annexe 9).

V.2.3.2. Dimensionnement des bassins de stabilisation

L'annexe 10 montre qu'il est nécessaire de mettre en série deux bassins anaérobies pour espérer obtenir en aval un effluent traité respectant les normes en vigueur pour le rejet ou la réutilisation des effluents en agriculture (Ouédraogo B., 2004). L'annexe 5 présente les normes conformes à la réutilisation éventuelle des eaux usées. Le premier et le deuxième bassin ont respectivement 4,24m et 1,53m de longueur et1,22m et 0,77m de largeur (annexe

Figure 22: Bidon de collecte d'urine (bureau ECOSA N, 2006)

10).

Le bassin facultatif mesure 1,50m de longueur et 1m de largeur (annexe 11)

Le nombre et les dimensions des bassins de maturation ont été évalués en tenant compte des normes de 10² Coliformes Fécaux formant colonie pour 100 ml d'effluent.

Ainsi, le respect des normes de rejet et/ou de réutilisation des effluents traitée nécessite la réalisation de deux bassins de maturation d'environ 6m de longueur, d'environ 3m de largeur et de 1,0 m de profondeur ; soit une superficie moyenne à mi-hauteur de 16m², un volume de 16 m3 et un temps de rétention de 5 jours (annexe 12).

V.2.3.3. Dimensionnement de la bâche de stockage des effluents traités

La bâche de stockage est prévue en aval du bassin de maturation qui rejette par jour, près de 3m3 d'effluents traités. Sa capacité est évaluée sur la base du stockage hebdomadaire des effluents. Ainsi, elle mesure environ 6,5 m de longueur et 3,5m de largeur.

V.2.4. Besoins fonciers pour l'implantation de la station d'épuration des boues de vidange

L'évaluation de la superficie nécessaire pour l'implantation de la station de traitement des boues de vidange de la ville de Fada N'Gourma est faite en admettant un taux de 40% de superficie totale des bassins de stabilisation et des lits de séchage, destinée aux aménagements divers. Ces aménagements concernent la réalisation des digues hors sol, des espaces de circulation au sommet des digues et dans le site, en enfant les espaces nécessaires à la construction des regards de connexion, etc.

V.2.5. Estimation des couts de la station

V.2.5.1. Cout d'investissement

La réalisation de la station de traitement nécessite certains coûts. Le prix total de la station est donné par Wéthé et al, 2007. Nous nous baserons sur ces chiffres pour estimer le coût total de la station de traitement à Fada N'Gourma, où nous proposons deux variantes : Une première variante dans le cas où le site de la station est localisé autour de la ville et la seconde si le site est éloigné de la ville.

Tableau 26 : Cout de la premiere variante de la station de traitement des boues de vidange a Fada

Coût investissement STEP		5 567	983
Fonctionnement 1
Latrine ECOSAN + lavoir puisard		198	000
Bureaux suivi et contrôle	7	800	000
délimitation aire	1	500	000
achat camion	20	000	000
main-d'oeuvre	1	620	000


Fonctionnement STEP 1	31	118	000

Coût STEP 1	36 685 983

Tableau 27 : Coat de la seconde variante de la station de traitement des boues de vidange a Fada

Coût investissement STEP		5 567 983
Fonctionnement 2
latrine ECOSAN + lavoir-puisard		198	000
Bureaux suivi et contr	7	800	000
délimitation aire	1	500	000
achat camion	20	000	000
forage	6	000	000
main-d'oeuvre	1	620	000

fonctionnement STEP 2	37	118	000

Coût STEP		42 685 983

Pour les deux variantes, le coût de la station varie de 36 millions à 42 millions FCFA

V.3. Les latrines ECOSAN : pour un meilleur accès aux BV

V.3.1. Description et technologie des latrines ECOSAN

Les latrines ECOSAN permettent la valorisation des déchets par la séparation des urines et des fèces en vue de leur réutilisation pour la fertilisation des sols dans l'agriculture. (Réintroduction des nutriments dans le sol tels que : azote, phosphore et potassium).

Selon le CREPA (2006), il y a différents types de latrines ECOSAN à savoir : le modèle vietnamien (photo ), le modèle Tec pan (une et deux fosses, photo ). Ils sont tous basés sur le

même principe : recevoir et stocker les urines et les fèces séparément afin de permettre une bonne hygiénisation et minimiser les nuisances de mouches et d'odeurs, avant la réutilisation dans l'agriculture ou jardinage. La différence se retrouve dans la construction de l'infrastructure. La superstructure peut s'adapter aux matériaux et architecture localement préférées. Les latrines ECOSAN sont généralement peu profondes avec les fosses qui sont souvent hors sol. Les urines sont orientées dans un bidon en plastique. Ces bidons d'urines ont une capacité variant entre 10l et 20l et sont munis d'entonnoirs couverts d'une ampoule ronde flottante pour

éviter le

départ

l'ammoniaque.

Figure 21 : Vidange ECOSA N type tec pan au Benin Figure 20 : Modele (bureau ECOSA N, 2006)

"Tecpan"

Les avantages d ' ECOSAN sont multiples, ils permettent de valoriser les urines et des produits de vidange. Ils ne polluent pas les eaux souterraines, sont très hygiéniques et facile à entretenir. De plus les latrines ECOSAN n'ont pas besoin d'eau pour le fonctionnement. Les inconvénients rencontrés sont de plusieurs types, parmi ceux-

ci, on peut citer la nécessité d'

un supplément de fonds pour l'acquisition des fûts pour le stockage d'urines. Entre autre, ces latrines n'acceptent pas d'eau pour le nettoyage anal et nécessitent l'ajout de la cendre à chaque utilisation

La connaissance des latrines ECOSAN est relativement notifiée (figure 23 ).

Connaissance des latrines separant
urines et feces

Non Oui

Oui

40 %

60 %

Non

Figure 23 : Connaissance des latrines ECOSA N

Suite à l'explication sur les avant ages de ces types de latrines, tous les ménages désirent les acquérir et 48 % des cas seraient prêtes à investir pour l'acquérir.

La figure 25 illustre une grande volonté des ménages à participer financièrement à l'acquisition de leurs latrines.

matériaux

main-
d'oeuvre

27 %

13 %

Type de participation

financière

financière main-d'oeuvre matériaux

Figure 24 : Types de participation pour l'acquisition de latrines ECOSA

Un classement est fait sur le montant de la volonté de payer (figure 24)

Pourcentage

Volonté de payer les latrines ECOSAN

Valeurs

Figure 25 : Tranche de participation financiere

A l'issue des enquêtes, 48 % de l'échantillon est prête à payer les latrines ECOSAN à 40 000 FCFA, à condition de payer à long terme et 52 % ne peuvent payer 40 000FCFA.

La quasi-totalité (76 %) est favorable à réutiliser dans leur champ les urines et les fèces ; (90 %) peuvent utiliser les fèces autres que ceux provenant des membres de leur famille. Les raisons évoquées par les 10 % restants sont la prudence et la peur de contracter des maladies provenant de ces pratiques.

V.3.2. Evaluation quantitative et coût estimatif

Pour évaluer le nombre de latrine ECOSAN nécessaires pour couvrir la demande au niveau

de la ville jusqu'en 2018, nous avons considéré les critères suivants :

> La proportion des ménages à doter de latrines ECOSAN : 27 %

> Proportion des ménages à doter d'un ouvrage d'assainissement d'ici 2018 (7 626) Le nombre de latrines ECOSAN à construire est donc de 2 060.

Le coût unitaire d'une latrine ECOSAN est de 80 000 FCFA. Le coût total de latrines Vip à construire s'élève donc à 164 800 FCFA.

V.4. Risques sanitaires et environnementaux potentiels

Les ouvrages d'assainissement autonomes, principalement les latrines traditionnelles, et dans une moindre mesure les latrines améliorées et les fosses septiques mal construites, constituent des sources de pollution diffuse et densément disséminées dans l'espaces urbain.

Les modes de vidange de ces ouvrages entraînent des risques aussi bien chez les opérateurs de vidange qu'auprès des riverains, notamment les enfants.

V.4.1. Risques relatifs à l'opération de vidange

La vidange manuelle est le mode qui prévaut dans la ville de Fada N'Gourma. Les vidangeurs sont en contact permanent avec les excrétas et sont exposés à des infections.

Les risques potentiels de contamination humaine se situent à plusieurs niveaux :

- de la population riveraine : les enquêtes menées auprès des ménages établissent que les boues vidangées sont déversées dans la rue (61% des cas), enfouies dans la cours ou déversé à l'extérieur (39% des cas). Ces espaces sont généralement les lieux privilégiés de jeux pour les enfants (sans protection) ou de passage des populations. Ces lieux représentent des risques majeurs de contamination par les germes pathogènes présents dans les boues vidangées. Ceci explique la méfiance des populations vis-à-vis des risques encourus et peut être à l'une des causes de la recrudescence des maladies liées au péril fécal évoquées par les chefs de ménages enquêtés ;

- la vidange manuelle des fosses : tous les vidangeurs manuels n'ont aucun équipement de protection corporelle (ils rentrent dans la fosse pieds et torses nus, sans gants ni combinaison encore moins de masques respiratoires) ; de plus, les équipements utilisés (seaux, pelles, pioches, houes, etc.) sont vétustes ; ces opérateurs sont ainsi en contact direct avec les excrétas et sont parfois victimes des éboulement des parois des fosses ;

Ainsi, dans la ville de Fada n'Gourma, les vidangeurs, les agriculteurs, de part les méthodes de travail sans protection s'exposent aux germes pathogènes fortement concentrés dans ces boues. Il en est de même des populations riveraines, notamment les enfants.

En effet, les ménages, comme les vidangeurs et les maraîchers sont tous unanimes aux risques encourus à la manipulation des boues de vidange (tous les maraîchers et 80 % des

ménages) et aux risques encourus à la réutilisation des boues de vidange en agriculture (56 % des ménages et tous les maraîchers enquêtés).

Tous les ménages possédant des latrines traditionnelles aspirent à acquérir des ouvrages plus décents et plus hygiéniques. Ils ont conscience des dangers environnementaux et sanitaires liés à l'absence de latrines, malgré leur faible niveau de vie, leur niveau d'éducation et les standings d'habitat auxquels ils appartiennent.

V.5. Volonté populaire à une meilleure gestion des boues de vidange et des eaux usées

Les ménages souhaitent majoritairement que la gestion des boues de vidange et des eaux usées soit améliorée à Fada N'Gourma. A cela, les enquêtés préconisent participer à plusieurs niveaux par contribution financière, matérielle ou par l'apport de la main d'oeuvre.

> Les boues de vidange

La manière la plus hygiénique et profitable pour tous serait d'abord d'équiper la ville par au moins un camion de vidange. Puis, émanent la question d'amélioration et de renouvellement des latrines pour des raisons sanitaires et environnementales et surtout pour la réalisation des vidanges aisées sans exposer les vidangeurs aux différents dangers qui en résultent.

> Les eaux usées

La précarité et la rareté des installations d'évacuations d'eaux usées posent un réel problème dans la ville. Effectivement, les enquêtés se plaignent de la manière dont est gérée l'eau provenant des activités ménagères. L'issue probable serait que de concert avec la mairie ce sujet puisse être soulevé puis entamé à être résolu.

Chapitre 6: ORGANISER ET METTRE EN OEUVRE LA

STRATEGIE

La difficulté de gérer les données demeure parmi l'un des problèmes majeurs dont fait face la mairie de Fada N'Gourma. Plus la ville s'accroît, plus la municipalité doit gérer une masse importante de données nécessaires à la compréhension de la ville, ses problèmes, ses besoins.

VI.1. Proposition de stratégie institutionnelle

La filière de gestion des boues de vidange à Fada N'Gourma prévoit l'implication de nombreux intervenants dont les actions sont diverses et complémentaires. Les responsabilités de chacun de ces intervenants doivent être bien définies et respectées afin que toutes les parties de la gestion des déchets solides soient prises en compte.

Une politique globale d'assainissement ne saurait être conçue sans concertation effective entre les services chargés de l'urbanisme, de la santé, de la voirie, des infrastructures et de l'habitat, et de l'environnement.

La mise en oeuvre de cette politique requiert en effet une concertation permanente entre les principaux responsables politiques, administratifs, communaux, techniques, et les autres acteurs de l'assainissement.

La Mairie est alors la mieux indiquée pour fournir et animer le cadre de concertation où se décideront les actions à entreprendre pour la bonne gestion des déchets dans la ville. Vu le nombre et la diversité des intervenants, des séances de travail devront être soigneusement préparées, l'ordre du jour communiqué à l'avance, les débats orchestrés, les comptes-rendus établis et diffusés.

Ceci sera du ressort d'une cellule de coordination qui devrait remplir le rôle de secrétariat technique. Dans le contexte actuel de Fada N'Gourma, nous proposons que ce rôle soit assuré par l'EPCD.

VI.1.1. l'Etablissement public communal de développement (EPCD)

Cette structure existe déjà dans la ville de Fada, mais pour une meilleure gestion des boues de vidanges, nous proposons la création de certaines structures qui appuieront cette institution dans la réalisation de ses activités dans le secteur de la gestion des boues de vidange .

L'EPCD assurera la coordination des activités des déchets urbains et sera, de ce fait redevable au conseil municipal.

Il aura pour tâche :

Organisation des ces structures ;

Réception et gestion des rapports de ces structures ou comités;

Présentation au conseil municipal, les rapports de synthèse de la gestion des déchets ; Suivi de l'adoption et mise en application des arrêtés communaux et cahiers des charges. VI.1.2. le secteur privé

Le secteur privé paraît comme un acteur essentiel à la mise en oeuvre du plan d'assainissement dans le contexte de décentralisation. Ce secteur regroupe les sociétés et entreprises privées, les associations et groupements communautaires. Liés à la Mairie par des contrats d'affermage ou de concession, ils assureront les prestations de service en se faisant rémunérer directement par les ménages (opérations de vidanges, transport des boues, commercialisation,...).

VI.1.3. les ménages

Les ménages sont comme les demandeurs de biens et services et devront s'acquitter de leurs taxes et redevances vis-à-vis des services dont ils bénéficieront. Ils représentent un maillon important dans la production de boues et la réutilisation des boues produit de leur traitement. A cela, ils pourront les mettre à la disposition des privés contre une rémunération.

Il est aussi nécessaire que la population ait une vision claire de la stratégie d'assainissement et qu'elle soit réellement sensibilisée afin que la perception des taxes soit plus facile.

VI.1.4. les bailleurs de fonds

Leur contribution est d'une importance capitale pour la mise en oeuvre et l'exécution des projets élaborés, notamment en ce qui concerne la subvention des ouvrages d'assainissement autonomes et surtout sur le fond de roulement des activités de fonctionnement de la station d'épuration des boues de vidange.

VI.2. Proposition de stratégie réglementaire

La Mairie devra mettre en place des arrêtés communaux permettant de réglementer l'assainissement des eaux usées et excrétas sur la ville notamment pour les petits métiers de rues qui prolifèrent à Fada N'Gourma mais aussi pour les comportements des ménages (sanctions pour ceux qui défèquent et urinent dans la nature), faire intervenir la police municipale en cas de besoin surtout dans la gestion des déchets au niveau du marché et l'encadrement pour la construction des systèmes d'assainissement autonomes principalement les latrines, les douche puisards, etc.

Il faut noter que l'efficience de ces textes nécessite d'une part, une clarté des délits et des sanctions encourus et d'autre part des descentes de terrain mettant en contribution la police municipale.

VI.3. Organisation de la filière de gestion des BV

La figure 26 ci-dessous désigne les différents aspects présents dans la gestion des boues de vidange. Il s'agit des filières liées à la production des boues, la collecte, l'évacuation, le traitement et enfin la valorisation.

Dans ces maillons, les différents acteurs interagirons et seront dépendants l'un à l'autre dans l'exécution de leurs diverses tâches.

Parcelles
a_gricoles

Jardins
individuels
des mena_ges

Compostiere

Station de d'ordures

traitement mena_geres (Co-

des boues compostage)

Espaces /
Jardins
publics et
municipaux

Ouvra_ges d'assainissement des eaux
usees et excretas dans les mena_ges

Vidange Vidange

manuelle

mecani_que

Sites de
transfert
amena_ges

Figure 26 : proposition d'une filiere de gestion des boues

VI.4. Stratégie de mise en oeuvre.

La filière de gestion des boues de vidange dans la ville de Fada n'Gourma devra être organisée en deux volets : un volet technique et un volet social.

VI.4.1. le volet technique

Le volet technique comprendra essentiellement :

- Des études de faisabilités environnementales à savoir la confirmation des différentes profondeurs de la nappe et de la perméabilité des sols dans la zone du projet et

l'établissement si nécessaire d'un plan d'exécution spécifique pour les zones sensibles.

- Le renforcement des capacités techniques, financières et en ressources humaines de la mairie

- La formation des artisans locaux responsables de la construction des ouvrages : maçons, ouvriers, techniciens.

- La construction effective des ouvrages

- Les activités annexes telles la formation des artisans à la valorisation des boues de vidange.

VI.4.2. le volet social

Il comprendra essentiellement :

- Les campagnes d'éducation, et de sensibilisation de la population qui sera dirigée par

l'équipe d'animateurs auprès des ménages, des associations et groupements et à travers les médias.

- La définition et l'organisation des modalités de subventionnement des ouvrages d'assainissement autonomes.

RECOMMANDATIONS

Ce rapport de mémoire contribue à la gestion durable des boues de vidanges dans la ville de Fada N'Gourma. Spécifiquement, précedement, il était question de faire l'état des lieux des différentes potentialités de production et de valorisation des boues. Mais compte tenu du temps qui nous était imparti pour son élaboration, nous recommandons et conseillons pour la suite des travaux ce qui suit :

> La réalisation d'une enquête ménage exhaustive afin de bien appréhender les ouvrages d'assainissement utilisés dans la ville

> La réalisation d'un recensement des vidangeurs manuels et tenter d'évaluer la quantité des boues vidangées par ces vidangeurs

> La caractérisation des boues sur différentes périodes (saison sèche et saison de pluie) pendant un ou deux ans

> La réalisation d'une étude d'impact environnemental sur les déversements anarchiques des boues de vidanges et la future implantation de la station de traitement

> Le géo référencement des sites de réutilisation des boues de vidange

> L'étude du mode de transport des boues de vidange aux différentes unités de valorisation :

- Concevoir des moyen de transport à faible coût : charrettes à traction animales pour vidangeurs manuels ou camions de vidange dans le cas de vidange mécanique

- Respecter les conditions d'hygiène et de sécurité.

> L'étude pour l'identification des différents sites de la filière de gestion de boues de vidange

> La sensibilisation continue de la population en matière d'assainissement individuel

> La responsabilisation et l'appui de la Commune de Fada N'Gourma.

CONCLUSION GENERALE

Cette étude portant sur la gestion durable des boues de vidange dans la ville de fada N'Gourma a été l'occasion pour nous de voir sur le terrain les réalités de la vile de Fada N'gourma en matière de pratique d'assainissement, de discuter avec les différents acteurs sur les voies et moyens à entreprendre pour l'amélioration des conditions actuelles. Nous avons pu constater combien il est important de prendre rapidement des mesures pour améliorer les conditions d'hygiène et de salubrité dans la ville.

Notre contribution a été particulièrement orientée vers la valorisation de ces matières fécales produites, évacuées et réutilisées anarchiquement dans la ville et qui constituent un risque majeur de prolifération de maladies et d'insalubrité dans l'environnement de la population.

Le fait en est qu'il existe une demande de ces boues pour une valorisation dans les activités agricoles ou maraîchères. La majeure partie de la population exerçant l'agriculture comme principale activité. C'est une évidence qui nous a permis de découvrir les principaux types d'amendements utilisés par les agriculteurs ainsi que d'avoir leur perception et leurs habitudes quant à l'utilisation des boues traitées et hygiénisées.

Par ailleurs, pour répondre à cette demande en boues séchées, il a fallu disposer des informations se rapportant aux types de latrines utilisées et les éventuels obstacles rencontrés pendant la collecte et l'évacuation.

Les solutions à ces problèmes ont été envisagées dans ce rapport. Tout d'abord, la question d'amélioration des ouvrages indécents pour un meilleur cadre de vie, puis la question d'accessibilité aisée à la vidange de ces boues. Pour ce dernier point, les latines ECOSAN, ouvrages d'assainissement autonomes répondent parfaitement à cette attente : et pour une vidange et pour une utilisation de ces boues en agriculture. En dépit de cela, il a été recommandé que les boues vidangées puissent être acheminées vers un site ou elles seront traitées afin d'être utilisées en agriculture.

Quelque soit la solution à retenir, les services chargés de la gestion de l'assainissement devront mettre un point particulier sur la sensibilisation des populations en matière d'assainissement individuel.

BIBLIOGRAPHIE

· ONEA, 2002 : Rapport de l'étude socio-économique de la ville de Fada N'Gourma

· YIOUGO L., 2008_a : Etape III de l'approche AECM : Etat des lieux détaillé de l'assainissement environnemental dans la ville de Fada N'Gourma

· YIOUGO L., 2008b : proposition de plan stratégique de gestion des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma. - Version provisoire -

· Enquête 2005 :

· KOANDA H.,2006 : vers un assainissement urbain durable en Afrique subsaharienne : approche innovante de planification de la gestion des boues de vidange. Thèse n°3530.

· OUEDRAOGO B., 2004 : Cours de traitement des eaux usées

· WETHE et al., 2007 : Centre municipal de traitement contrôle des déchets solides et
assimilés de la ville de Dori. Volet 2 : Station de traitement des boues de vidange.

· WETHE J., 2006 : Cours de traitement des Eaux usées

· Phillipe R., 2008 : Elaboration d'une méthodologie permettant de déterminer une option durable pour e traitement des boues de vidange dans une ville moyenne d'Afrique subsaharienne. Application à la ville de Sokodè, au Togo.

· 2iE, 2006 : Enquête sanitaire à Fada N'Gourma

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Cadre logique 4

Annexe 2 : Outils de collecte d'information 9

Annexe 3 : Analyse comparée des méthodes de quantification des boues 21

Annexe 4 : Protocoles d'analyses 22

annexe 5 : Normes de réutilisation des eaux usées 24

Annexe 6 : Dimensionnement de latrine VIP « consolidée » 24

Annexe 7 : Dimensionnement du lit de séchage 25

annexe 8 : Volumes des granulats dans les lits 25

annexe 9 : Dimensionnement de la plate forme de collecte et du caniveau de draînage du

percolat 26

annexe 10 : Dimensionnement des bassins anaérobie 26

annexe 11 : Dimensionnement du bassins facultatif 27

annexe 12 : Dimensionnement des bassins de maturation 27

annexe 13 : dimensionnement de la bâche de stockage 28

Annexe 1 : Cadre logique

THEME : Contribution a la gestion durable et de valorisation des boues de vidange dans la ville de Fada N'Gourma au
Burkina Faso : Analyse critique du potentiel de l'offre et de la demande et proposition des strategies de valorisation.

Obiectif general : Des approches et des solutions techniques pertinentes de gestion durable des boues de vidange dans la ville de Fada sont proposees.

OBJEC TIFS
SPECIFIQUES

AC TIVI TES

ME THODOLOGIE

RESULTATS ATTENDUS

HYPOTHESES DE
REUSSI TE

/. L'état des lieux de la gestion des BV est réactualisé

- Identifier et décrire les sources de production des BV et analyser la filiere de gestion des BV

- Recherche bibliographique

- Entretiens et enquêtes aupres des acteurs i mpliqués dans la collecte des BV

- L'Etat des lieux actuels de la
gestion des BV est établi

- Les caractéristiques physicochi miques et bactériologiques des BV selon les ouvrages d'assainisse ment sont déterminées

- L'analyse critique des données qualitative et quantitative des BV est établie

- Un SIG relatif a l'état des lieux actuel de la gestion des BV est élaboré

Disponibilité des acteurs en

présence

- Identifier et caractériser les acteurs i mpliqués dans la gestion des BV

- Recherche bibliographique

- Entretiens avec les acteurs i mpliqués dans la gestion des BV

- Déterminer les caractéristiques quantitatives et qualitatives (physico-chi miques et bactériologiques) des boues offertes. (en fonction des types d'ouvrages)

- Recherche bibliographique

- Méthode basée sur la production spécifique

- Protocoles et méthodes d'analyses en laboratoire disponibles au 2iE pour les para metres physiques (pH,

Conductivités, MES, MD, MVS), chi miques (N, P, DC0, DB05) et

bactériologiques (CF, SF, Hel minthes)

- Décrire les activités utilisatrices des BV

- Recherche bibliographique

- Entretiens et enquêtes aupres des acteurs i mpliqués dans la collecte des BV

- Observations de terrain

- Mettre en place une base de données géo référencées correspondante a l'état des lieux actuel de l'offre et de la de mande en BV

- Recherche bibliographique

- Données géographiques

- Fiches d'enquêtes destinées aux
mara5chers, ménages, Mairie

OBJEC TIFS
SPECIFIQUES

AC TIVI TES

ME THODOLOGIE

RESULTATS ATTENDUS

HYPOTHESES
DE REUSSI TE

2. Les problemes
majeurs se rapportant a l'offre et a la demande en BV sont identifiés et caractérisés

- Identifier et caractériser les problemes se
rapportant a l'offre et la de mande en BV

- Recherche bibliographique

- Interprétations des données de terrain^(enquêtes, entretiens, observations)

- Géoréférence ment des problemes rencontrés, de l'offre et de la

de mande en BV

- Les problemes sont

caractérisés, cartographiés et incorporés dans le SIG

Disponibilité des _acteurs en présence

- Etablir une analyse critique SEPO

(Succés -- Echec -- Potentialités -- Obstacles) de l'offre et de la de mande en BV

- Tableaux SEPO

- L'analyse critique de l'offre et de la de mande en BV est élaborée

Disponibilité des acteurs en présence

- Recherche bibliographique

- Géoréférence ment des parametres du SEPO

- Méthode géo matique

- Proposer des solutions a court, moyen et long terme pouvant a méliorer l'offre et la de mande en BV

- Recherche bibliographique

- Dépouille ment et traite ment des données collectées

- Analyse et Interprétations des résultats d'enquêtes et d'entretiens avec les ménages, la Mairie,

établisse ments publiques

- Une stratégie de gestion

durable et de valorisation des BV est proposée

Disponibilité des acteurs en présence

- Mettre en place une base de données géo

- Recherche bibliographique

référencée correspondante a la mise en

- Cartographie de la stratégie mise en

place des différentes stratégies proposées

place

- Fiches d'enquêtes destinées aux mara5chers, ménages, mairie et autres acteurs

OBJEC TIFS SPECIFIQUES

AC TIVI TES

ME THODOLOGIE

RESULTATS ATTENDUS

HYPOTHESES DE
REUSSI TE

5. La faisabilité de la latrine

ecosan dans les quartiers
périphériques est évaluée

Relever le niveau de

_connaissance^de_Ecosan^par_les

_parti_{es prenantes}

- Enquêtes et entretiens auprès de tous les acteurs du systè me de gestion des BV

- Recherche bibliographique

- L'étude de faisabilité

Ecosan dans la ville de Fada est congue

Disponibilité des acteurs en présence

Décrire la perception des parties prenantes sur les avantages et inconvénients de Ecosan co mparés aux autres types d'ouvrages

existant

Analyser la volonté des parties prenantes a se doter de Ecosan ainsi que leur volonté a

contribuer y co mpris les forr me de contribution)

- Analyser les capacités des parties prenantes a contribuer/payer a la mise en oeuvre des latrines Ecosan

Annexe 2 : O-utils de collecte d'information

Fiche d'enq^-uete 1 : Q-uestionnaire d'enq^-uete menage

QUESTIONNAIRE D'ENQUE TE MENAGE

Fiche N° : / / N° Secteur : / N° Rue :

Nom de l'enquêteur :. / / Date de l'enquête : / /______

100. IDENTITE DE L'ENQUÊTÉ ET DU MENAGE

101.

Sexe du chef de ménage : Masculin 1 Féminin 2

102. Taille du ménage : personnes

103. Niveau d'éducation du chef de famille :

Non scolarisé 1 Alphabétisé 2 Primaire 3

Secondaire 4 Supérieur 5 Ecole coranique 6

104. Statut d'occupation de la parcelle :

Propriétaire 1 Locataire 2 Maison familiale 3 Autre 4 Préciser :

105.

Type d'habitat : Traditionnel 1 Bas standing 2

Moyen standing 3 Haut standing 4

200. SOURCES DE PRODUCTION DES BOUES DE VIDANGE ET GESTION DES BV

201.

Disposez-vous de latrines ? Oui 1 Non 2

202. De quel type de latrines s'agit-il ? Traditionnelle 1 Améliorée (VIP) 2

Toilette à chasse manuelle 3 Toilette à chasse mécanique 4

Latrine ECOSAN 5 Nature 6 Autres 7 Préciser :

203. Caractéristiques de l'ouvrage : Rectangulaire 1 Circulaire 2 Carré 3

Longueur : m ; Largeur : m ; Diamètre : m

Profondeur réelle : m ; Profondeur des boues : m

204. Etes-vous satisfait de ce type de latrines ? Oui 1 Non 2
Justifiez :

205.

Combien de personnes utilisent ces latrines ?

206. Avez-vous déjà vidangé l'ouvrage ? Oui 1 Non 2

207. Quand date votre dernière vidange ?

208. Combien de fois avez-vous déjà vidangé la fosse par an ?

209. Combien avez-vous payé pour la vidange ?

211.

210. Etes-vous satisfait du coût de la vidange ? Oui 1 Non 2

Comment se fait la vidange ? Manuelle 1 mécanique 2

Autre 3 Préciser :

212.

Etes-vous satisfaits du service de vidange ? Oui 1 Non 2

213. Si non, que préconisez-vous ?

214.

Où déposez-vous les boues vidangées ? Cour 1 Rue 2

Champs 3 Caniveaux 4 dépotage sauvage 5

Autres 6 Préciser :

215. Avez-vous une proposition à faire quant au mode d'évacuation des boues ?

216.

Si les boues sont déposées dans les champs, a quel moment le faites vous ?

Immédiatement après vidange 1 Après traitement 2

Autres 3 Préciser :

217. Quel traitement faites-vous subir aux boues vidangées ?

Co-compostage 1 Enfouissement dans une fosse 2 Aucun 3

218. Etes-vous satisfaits de l'état actuel de la gestion des eaux usées ? Oui 1 Non 2

219. Pourquoi ?

220. Quelles solutions préconisez-vous ?

221. Etes-vous prêts à participer pour une meilleure gestion des BV ?

Oui 1 Non 2

222.

Quel type de participation pouvez-vous apporter pour une gestion améliorée des BV ?

Matériaux 1 Financière 2 Main-d'oeuvre 3

300. RISQUES LIES A LA PRATIQUE

301. Savez-vous qu'une mauvaise manipulation des BV a des risques sur la santé ?

Oui 1 Non 2

302. Si oui, quels types de risques ?

303.

Connaissez-vous les maladies liées à une mauvaise gestion des boues ? Oui 1 Non 2

304. Si oui, lesquelles ?

305. Quelle pratique envisagez-vous pour éviter tous les risques ?

400. ASPECT DEMANDE DES BOUES DE VIDANGE DANS LE MENAGE

401. Connaissez-vous des activités utilisant les BV comme amendements organiques ?

Oui 1 Non 2

402. Si oui lesquelles ?

403.

Utilisez-vous les BV pour les mêmes raisons ? Oui 1 Non 2

404. Si oui, pour quoi faire ?

405.

Si oui, comment l'utilisez-vous ? Brutes 1 Traitées 2

407. Comment appréciez-vous les BV que vous utilisez ?

408. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez :

i. A l'accès aux boues fraîches

ii. Au transport de ces boues

iii. A l'épandage

409. Quels problèmes rencontrez-vous qui soient liés à l'utilisation des boues ?

410.

Si vous n'utilisez pas de boues, êtes-vous prêts à le faire ? O 1 N 2

411. Si Oui, quelles précautions doit-on

prendre ?

412. A combien aimerez-vous acheter les boues ? (précisez le coût unitaire FCFA /kg ou litres ou charettes)

FCFA/

413. Comment ou sous quelles formes aimerez-vous qu'on vende les

boues ?

500. FAISABILITE DE LA LATRINE ECOSAN

501. Utilisez-vous de l'eau pour le nettoyage après les toilettes ?

Oui 1 Non 2

502. Quels sont les avantages de posséder une latrine ?

503. Savez-vous qu'il existe un type de latrine où les urines et les fèces sont séparées ?

Oui 1 Non 2

504. Vu les avantages de cette latrine, êtes vous intéressé à l'acquérir ?

Oui 1 Non 2

505.

Si la latrine coûtait 40 000 FCFA, pourriez-vous payer ? Oui 1 Non 2

506. Si vous êtes intéressés à l'acquérir, quel type de participation pouvez- vous apporter ?

Matériaux 1 Financière 2 main-d'oeuvre 3

507. Combien êtes-vous prêt à payer pour cette latrine ? FCFA

508. Etes-vous intéressé à réutiliser dans votre champ l'urine et les fèces ?

Oui 1 Non 2

509.

Non scolarisé 1 Alphabétisé 2 Primaire

3

Secondaire 4 Supérieur 5

Etes-vous intéressé à réutiliser les urines et les fécès des personnes autres que les membres de votre famille ?

Oui 1 Non 2

510. Si, non,

pourquoi ?

511. Pensez-vous qu'il ya des risques en utilisant les urines et les fèces en agriculture ?

Oui 1 No 2

512. Si oui, lesquels ?

Fiche d'enquete 2 : Questionnaire d'enquete aux operateurs de vidange

QUESTIONNAIRE D'ENQUE TE AUX OPERATEURS DE VIDANGE

1. GENERALITES

Fiche N° :

Nom et prénom (s) de l'enquêteur : Date de l'enquête :

Nom du secteur :

Nom du quartier :

Rue n° :

Coordonnées géographiques :

2. IDENTIFICATION DU VIDANGEUR

2.1. Noms et prénoms :

2.2. Sexe : Masculin 1 Féminin 2

2.3. Autre profession :

2.4. Niveau d'éducation :

2. ACTIVITE DU VIDANGEUR

2.1. A quel groupe de vidangeur appartenez-vous ?

Manuel 1 Mécanique 2 Ecosan 3

2.2. Qui sont vos clients :

Ménages 1 Marchés 2 Etablissements publics 3

2.3. Vidangez-vous les latrines publiques ? Oui 1 Non 2
2.4. Type d'ouvrage public vidangé :

Latrine traditionnelle 1
Latrine améliorée VIP	2
Toilette à chasse manuelle	3
Fosse septique	4
Latrine ECOSAN	5
Autres	6

2.5. Type d'ouvrage privé vidangé :

Latrine traditionnelle 1
Latrine améliorée VIP	2
Toilette à chasse manuelle	3
Fosse septique	4
Latrine ECOSAN	5
Autres	6

2.6. Coût de la vidange d'un ouvrage publique :

Latrine traditionnelle FFA 1

Latrine améliorée VIP FCFA 2

Toilette à chasse manuelle .....FCFA 3

Fosse septique FCFA 4

Latrine ECOSAN FCF 5

Autres FCFA 6

2.7. Coût de la vidange d'un ouvrage privé :

Latrine traditionnelle .CFA1

Latrine améliorée VIP FCFA 2

Toilette à chasse manuelle FCF 3

Fosse septique FCFA 4

Latrine ECOSAN FCFA 5

Autres FCFA 6

2.8. Combien de vidange de latrine publique faites-vous par jour ?

Latrine traditionnelle 1

Latrine améliorée VIP 2

Toilette à chasse manuelle 3

Fosse septique 4

Latrine ECOSAN 5

Autres 6

2.9. Pour les latrines publiques, quel volume vidangez-vous par fosse ?

2.10. Pour les latrines privées, quel volume vidangez-vous par fosse ?

2.11. Accédez- vous facilement aux fosses des latrines publiques ? Oui 1 Non 2
2.12. Si non, pour quelles raisons ?

2.13. Que proposez vous pour améliorer l'accès aux fosses des latrines publiques ?

2.14. Accédez- vous facilement aux fosses des latrines privées ? Oui 1 Non 2

2.15. Si non, pour quelles raisons ?

2.16. Que proposez vous pour améliorer l'accès aux fosses des latrines privée ?

2.17. Quels matériels utilisez-vous lors de la vidange ? 2.18. Où déposez-vous les boues vidangées ?

Dans la cour 1

Dans la rue 2

Dans les champs 3

Dans les caniveaux 4

Dépotage sauvage 5

Autres 6 Préciser

2.19. Avez-vous une proposition à faire quant au lieu d'évacuation des boues ?

2.20. Qui s'approprie des boues évacuées sur les lieux des dépôts ?

2.21. Proposez- vous les boues vidangées aux agriculteurs et maraîchers ? Oui 1 Non 2

2.22. Quels problèmes rencontrez-vous pendant les

vidanges ?

2.23. Que préconisez-vous pour pallier à cela ?

3. RISQUES LIES A LA PRATIQUE

3.1. Est -ce que vous vous protégez ? Oui 1 Non 2

3.2. Savez-vous qu'une mauvaise manipulation des BV a des risques sur la santé ? Oui 1 Non 2

3.3. Si oui, quels sont selon vous les pratiques à risque ?

3.4. Que faire pour y remédier ?

4. ORGANISATION

4.1. Comment êtes-vous organisé ?

4.2. Quels sont les atouts dont vous disposez pour effectuer votre travail ?

4.3. Que proposez-vous pour une meilleure organisation de la gestion des boues ?

4.4. Quel type de contribution pouvez-vous apporter pour une meilleure gestion des boues ?

Main - d'oeuvre 1 Matériau 2 Financière 3

Fiche d'enquete 3 : Questionnaire d'enquete aux agriculteurs et maraichers

QUESTIONNAIRE D'ENQUE TE AUX AGRICUL TEURS E T MARAICHERS

Fiche N° : / / N° Secteur : / N° Rue :

Nom et prénom (s) de l'enquêteur : /

Date de l'enquête : / / /

3. IDENTIFICATION DE L'AGRICULTEUR 101. Noms et prénoms :

102. Sexe : Masculin Féminin

104. Niveau d'éducation :

Non scolarisé 1 Alphabétisé 2 Primaire 3

103. Autre profession :

5.

Secondaire 4 Supérieur 5 Ecole Coranique 6

ACTIVITE DE L'AGRICULTEUR

6. Quelle culture pratiquez-vous ?

Fruitier 1 Plantes fourragères 2

Maraîchage 3 Préciser :

7.

Quels fertilisants utilisez-vous ?

Boues de vidanges 1 Engrais chimique 2

Ordures ménagères 3 Autre 4 Préciser :

203. A quel prix achetez - vous ces fertilisants ? Boues de vidange : FCFA 1

Engrais chimique :
FCFA 2

Ordures ménagères : FFA
3

Autres :

FCFA

204. Quelle est l'efficacité des fertilisants que vous utilisez ?
Mauvais	1
Acceptable	2
Bon	3
Très bon	4

205.

Si vous utilisez les boues de vidange, dans quel état l'utilisez-vous ?

Fraîche 1 Minéralisée 2 Compost 3

206. Si vous utilisez des boues de vidange minéralisées, combien de temps dure le stockage

207. Traitez- vous les boues de vidange avant leur épandage ?

Oui 1 Non 2

208. Où vous procurez-vous les boues de vidange ?

209. A quel coût ?

210. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez :

i. A l'accès aux boues fraîches

ii. Au transport de ces boues

iii. A l'épandage

211. Quels problèmes rencontrez-vous pendant la manipulation des boues de vidange ?

212. Que préconisez-vous pour pallier à cela ?

213. Avez-vous une proposition à faire quant au lieu d'évacuation des boues ?

214. Sur quelle superficie effectuez-vous l'épandage ?

215. Quelle quantité de boue de vidange épandez-vous par campagne ?

216. A quelles périodes de l'année avez-vous besoin de boues ?

Janv

Fév

mars

Avril

mai

Juin

Juil

Aout

Sept

oct

Nov

déc

Mettre une croix pour les mois où il ya besoin (x)

217. A quelles périodes de l'année y a - t - il un manque des autres types de fumier ?

Janv	Fév	mars	Avril	mai	Juin	Juil	Aout	Sept	oct	Nov	déc

Mettre une croix pour les mois où il ya manque (x)

300. RISQUES LIES A LA PRATIQUE

301. Avez-vous un matériel de protection lors de l'épandage ?

Oui 1 Non 2

302.

Savez-vous qu'une mauvaise manipulation des BV a des risques sur la santé ? Oui 1 Non 2

303. Si Oui, quels types de risques ?

....

304. Si oui, quels sont selon vous les pratiques à risque ?

305. Que faire pour y remédier ?

400. ORGANISATION

401. Comment êtes-vous organisé ?

..

402. Que proposez-vous pour une meilleure organisation de la gestion des boues ?

403.

Quel type de contribution pouvez-vous apporter pour une meilleure gestion des boues ? Main -d'oeuvre 1 Matériau 2 Financière 3

404.

Etes - vous prêts à acheter le compost produit à base de boues par une structure spécialisée ? Oui 1 Non 2

Si vous n'utilisez pas de boues, êtes-vous prêts à le faire ? Oui 1 Non 2

405. Si Oui, quelles précautions doit-on prendre ?

406. A combien aimerez-vous acheter les boues ? (précisez le coût unitaire FCFA /kg ou litres ou charrettes)
FCFA/

407. Comment ou sous quelles formes aimerez-vous qu'on vende les

boues ?

Fiche d'enquete 4 : questionnaire avec les responsables des ONG, Associations et Groupements

QUESTIONNAIRE D'EN TRE TIEN AVEC LES RESPONSABLES DES ONG, ASSOCIATIONS E

GROUPEMEN TS

Fiche N° : / / N° Secteur : / N° Rue : /

Nom et prénom (s) de l'enquêteur :

/ /

Date de l'enquête : / /_________/_________/

4. IDENTIFICATION DE L'ORGANISME

5. Nom de l'organisme :

102. Fonction de l'enquêté dans

l'organisme

103. Quel est votre domaine

d'intervention

104. Quelles sont vos autres

activités

105. Quel service effectuez-vous en matière d'eaux usées et excréta ?

106. De quels moyens disposez-vous pour le faire ?

> Moyens humains ? > Moyens matériels ?

> Moyens financiers ?

107. Ces moyens vous-suffisent-

ils ?

108. Quelles sont les difficultés

rencontrées ?

109. Quelles sont les solutions

apportées ?

110. Quelles sont vos contraintes majeures

actuellement ?

111. Comment réagissent les populations face à vos interventions sur le

terrain ?

112. Quelle est leur

contribution ?

113. Etes- vous satisfaits du

service ?

114. Quels sont vos projets

d'avenir ?

200. FAISABILITE DE LA LATRINE ECOSAN

201. Savez-vous qu'il existe un type de latrine où les urines et les fèces sont séparées ?

Oui 1 Non 2

202.

Vu les avantages de cette latrine, êtes vous intéressé à ce que la population puisse l'acquérir ? Oui 1 Non 2

203.

Si la latrine coûtait 40 000 FCFA, pourriez-vous payer pour les ménages qui ne peuvent pas en disposer ? Oui 1 Non 2

204. Combien êtes-vous prêt à payer pour cette latrine ? FCFA

205.

Quel type de participation pouvez- vous apporter pour la construction de ces latrines?
Matériaux 1 Financière 2 Main-d'oeuvre 3

Autre 4 Préciser :

206.

Etes-vous intéressé à réutiliser l'urine et les fèces dans le cadre des activités menées par votre institution ? Oui 1 Non 2

207. Si, non, pourquoi ?

208. Pensez-vous qu'il ya des risques en utilisant les urines et les fèces en agriculture ?

Oui 1 Non 2

209. Si oui, lesquels ?

Annexe 3 : Analyse comparee des methodes de quantification des boues

(KOANDA, 2006, p. 256)

Annexe 4 : Protocoles d'analyses

PROTOCOLE D'ANALYSE DES MES

> Peser le filtre à 0,1mg près et à température ambiante, soit M0.

> Agiter vigoureusement l'échantillon

> Filtrer une quantité d'échantillon V(ml) telle que le résidu de filtration soit d'au moins 5mg. Le volume filtré ne doit pas dépasser 1litre et la filtration ne doit pas durer plus de ¹/2 heure.

> Sécher le filtre dans une étuve à 105°C pendant 1 à 2 heures.

> Peser le filtre après l'avoir laissé s'équilibré à température ambiante, soit, M1.

> MES (mg/l) = (M1-M0)*100 / V

PROTOCOLE D'ANALYSE DE LA DCO

Dans un tube :

> 1,5ml de dichromate de potassium

> 2,5ml d'échantillon

> 3,5ml d'acide sulfurique

> On secoue légèrement et mettre dans le réacteur (appareil chauffant)

> La lecture après 2h.

> Programme 959 avec la DR / 2000.

PROTOCOLE D'ANALYSE DE LA DBO

> Dans une bouteille mettre 250ml d'échantillon

> Mettre l'agitateur

> Placer le bouchon en plastique

> Mettre 2 pastilles dans les bouchons en plastique

> Placer

> Visser légèrement

> Après 20mn, visser bien et faire la lecture après 5 jours à la même heure de montage

> NB : la date et l'heure de la mise à l'étuve thermostatée est très importante (noter sur le cahier).

PROTOCOLE D'ANALYSE DE L'AZOTE AMMONIACAL > Prélever 25ml d'acide borique et introduire dans un erlen meyer de 250ml > Placer l'erlen sous le tuyau de recupération du distillateur d'azote

> Prendre 100ml d'échantillon

> Ajouter 20ml de la solution de NaCO3

> Commencer la distillation et recueillir environ 200ml de distillat dans l'erlen : en présence d'azote, la couleur du distillat vire du violet au vert.

PROTOCOLE D'ANALYSE DE L'ORTHOPHOSPHORE

> 25ml d'échantillon filtré à 0,45um > 25ml d'eau distillée (blanc)

> Mettre dans chaque cuve 1ml de réactif molybdovanadate

> Programme 481

PROTOCOLE D'ANALYSE DU NITRATE

> 25ml d'échantillon filtré à 0,45um > 25ml d'eau distillée (blanc)

> Mettre dans l'échantillon le réactif nitra-ver 5.

> Programme 355

annexe 5 : Normes de reutilisation des eaux usees

(source : Ouédraogo B., 2004)

Mode d'irri_gation	DBO (m_g/l)	CF (nbre / 100ml)
Irri_gation des arbres, du coton et autres cultures non vivrieres	60	50 000
Irri_gation des a_grume, des cultures foura_geres et des fruits a ecale	45	10 000
Irri_gation des arbres fruitiers a feuilles caduques, de canne a sucre, des le_gumes de cuisson et des terrains de jeux	35	1 000
Irri_gation ilimitee des récoltes, irri_gation des parcs et pelouses	25	100

Annexe 6 : Dimensionnement de latrine VIP « consolidee »

Les latrines VIP sont conçues pour la famille ou une communauté de 15 personnes en moyenne. Les latrines VIP multipostes (2 à 7 postes) sont prévues pour des communautés allant de 20 à 400 personnes.

Le volume utile de la fosse sera déterminé en utilisant la formule suivante : Vu = A x U x D x F où :

A = taux d'accumulation des boues (0.15 m³ /u /an)

U = nombre d'usagers (18 personnes/mémage)

D = durée de remplissage (2 ans)

F = coefficient de fréquentation (0.5)

Annexe 7 : Dimensionnement du lit de sechage

Paramètres	Valeur	Unités
Hauteur des boues dans le lit	0,3	m
Volume journalier des boues à traiter	4,024	· m3 /i
Superficie nécessaire	13,4	m²/j
Fréquence de retrait des boues séchées	7	jours
Surface hebdomadaire de séchage	93,893333	m²
Nombre de lits nécessaires	7	lits
Longueur d'un lit	14	m
Largeur d'un lit	7	m

annexe 8 : Volumes des granulats dans les lits

Paramètres	Sable 5/7	Gravier 10/17	Gravier 20/30
Hauteur du granulat (m)	0,2	0,2	0,3
Section d'un lit (m²)	13,4	13,4	13,4
Volume de granulat dans 1 lit (m3)	2,68	2,68	4,024
Volume total du granulat dans les lits (m3)	18,78	18,78	28,168
Fréquence de renouvellement (jours)	7 jours	7 jours	7 jours
Volume renouvelé (m3)	0,94	0,94	1,4084

annexe 9 : Dimensionnement de la plate forme de collecte et du caniveau de drainage du percolat

Plate-forme de collecte du percolit
Parametres	Valeur
Longueur	31,5 m
Largeur	1,0 m
Superficie	31,5 m²
Caniveau drainant des percolât (section carrée)
Paramètres		Valeur
Volume journalier des boues à traiter (m3/j)		4,024
% d'eau dans les boues (%)		80
Volume d'eau à drainer m3/j		3,2192
Largeur (m)		0,25
Profondeur (m)		0,4
Section		0,1

annexe 10 : Dimensionnement des bassins anaerobie

Parametres	BA 1		BA2
debit (m^3/j)		3,²²		3,19
[DBO5] (mg/l)		830		332
Charge totale en DBO5 (Kg/j)		²,7		¹,¹
charge volumique admissible en DBO5		300		300
Volume requis du bassin (m^3)		9		4
Hauteur fixee (m)		3		3
Surface (m^2)		3		¹,¹8
Longueur (m)		4,24		1,53
largeur (m)		1,22		0,77
evaporation moyenne (cm)		1		1
Volume d'effluent sortant		3,19		3,¹8
Temps de sejour (j)		²,8		¹,¹
rendement previsionnel DBO (%)		60		70
[DBO5] sortant (mg/l)		332		100
Charge totale en DBO5 sortant (Kg/j)		¹,¹		0,3²
Respect des normes de rejet ou d'utilisation	Non		Non

annexe 11 : Dimensionnement du bassins facultatif

Parametres	BF
Temperature minimale (°C)	20
Charge admissible par unite de surface kg/ha/j)	280
Volume journalier entrant dans BF	3,18
[DBO5] entrant dans BF	100
charge totale en DBO5 (Kg/j)	0,3²
Surface du Bassin	1
profondeur fixee (m)	¹,5
Volume du BF	¹,7
Temps de sejour	1
Longueur	1,50
largeur	0,75
evaporation moyenne (cm)	1
volume d'effluent sortant	3,¹7
rendement previsionnel DBO (%)	80
[DBO5] sortant (mg/l)	20
charge totale en DBO5 sortant (Kg/j)	0,06

annexe 12 : Dimensionnement des bassins de maturation

Paramètres	BM
Volume journalier entrant (m^3/j)	9,60
température minimale (°C)	20
constante de vitesse de premier ordre	2,6
Nombre de CF à l'entrée	9,50E+05
Nombre de CF à la sortie	1,00E+02
nombre de bassin de maturation	1,22
temps de séjour	5
volume du BM	48,0
profondeur fixée	1
superficie	48,00
largeur	4,90
Longueur	9,80
évaporation (cm)	1
Volume d'effluent sortant	9,12

annexe 13 : dimensionnement de la bâche de stockage

Paramètres	Bâche de stockage
Volume journalier entrant	3,01
volume hebdomadaire à stocker	21,1
profondeur moyenne y compris revanche	1,5
surface au sol	21,1
Longueur	6,49
largeur	3,25

annexe 14 : Cott global de la 'iliere de gestion des boues de vidange

	VIP			Lavoir-puisard			Latrines. ECOSAN		TOTAL
Nombre en 2018		4	729		2	060		4729			11	518
Coût global (FCFA)	558	022	000	891	889	400	164	800 000	1	614	711	400
Contribution (FCFA)	167	406	600	267	566	820	139	050 000		574	023	420
Subvention (FCFA)	390	615	400	624	322	580	25	750 000	1	040	687	980

"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit." La Rochefoucault