INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
« I.S.C. »
GOMA
B.P. 67 GOMA
ETUDE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS PETROLIERS
DANS UN ENVIRONNEMENT RISQUE.
« Cas de la ville de
Goma ».
Par
SAIDI BYANIKIRO David
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du diplôme de licence en Sciences Commerciales et
Financières,
Option : COMPTABILITE.
Directeur : Professeur Seblon MPEREBOYE
Mpere
Encadreur : C.T. Paul SENZIRA
NAHAYO
ANNEE ACADEMIQUE 2009 - 2010
DEDICACE
A notre mère Marie BANTEA MBUNSU et notre
regretté père KALENDA, pour avoir imprimé les
premières lignes de conduite de notre vie ;
A notre grand frère Alfred BAHATI ELIBA et notre amie
intime Francine KASESO pour votre patience et soutiens tant moraux,
matériels que spirituels ;
A tous nos oncles, tantes, cousins et cousines, neveux et
nièces, et notre grand-père BONANE MUSOKA Eric et son
épouse Apolline MISUBA, pour vos sages conseils ;
Nous dédions ce travail
SAIDI BYANIKIRO David
AVANT PROPOS
Au terme de notre cycle de licence en sciences commerciales et
financières et dont l'orientation est la comptabilité, nous
exprimons toute notre gratitude, A TOI DIEU TOUT PUISSANT de qui émane
toute vie et qui donne un sens à l'existence, pour ta
générosité à notre égard ;
Qu'il nous soit permis d'exprimer ici, un agréable
sentiment de gratitude à l'endroit de tous ceux qui ont apporté
leur pierre à la construction de notre avenir.
Nous remercions en premier lieu et particulièrement au
Professeur Seblon MPEREBOYE Mpere, pour avoir accepté de diriger ce
travail et à qui nous reconnaissons une compétence exceptionnelle
et un esprit d'encadrement scientifique efficace ;
Au Chef de travaux Paul SENZIRA NAHAYO qui nous a
encadré dans la réalisation de ce travail et qui a mis tout son
savoir faire à notre profit, nous disons également merci.
Nous sommes également redevables aux autorités
académiques, ainsi qu'au corps professoral de l'Institut
Supérieur de Commerce de Goma (ISC-Goma), pour l'encadrement
scientifique qu'ils nous ont assuré. Nos remerciements s'adressent
également :
Au coordinateur de la Réserve des Gorilles d'Usala, RGU
en sigle, Monsieur Alfred BAHATI ELIBA et toute son équipe de la
coordination, pour les sages conseils et divers soutiens inestimables ;
A nos oncles BUIRA KALENDA, LUKOO, IMANI et cousins BYANIKIRO
KALENDA Blaise, Ushindi BYANIKIRO, Grâce BARENGEKE, Giselle BANYERE,
Apolline ELIBA, pour leur soutien tant moral, matériel que
spirituel ;
A tous nos compagnons de lutte, Pascaline KAVUSA, Jeannot
KIMBESA, Héritier NALWANGO, Pascal NDOOLE, Patrick RISASI, Carine MBUYI
MULAJI, Virginie KISHAR, Coco FURAHA, Nelly BUJIRIRI, Gaudens MAHESHE, avec qui
nous avons vécu et partagé les joies et les difficultés
ensemble durant notre deuxième cycle d'études universitaires.
Aux frères et soeurs de la grande famille unie en
Jésus Christ, que chacun trouve, à travers ces quelques lignes
nos remerciements.
Que le DIEU glorieux bénisse la conjugaison de
nos efforts et notre persévérance.
SAIDI BYANIKIRO David.
SIGLES ET ABRAVIATIONS
BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation
DRCI : Délais de Récupération du Capital
Investi
FBCF : Formation Brute du Capital Fixe
FNL : Flux Net de Liquidité
IP : Indice de Profitabilité
ISC : Institut Supérieur de Commerce
MEDAF : Modèle d'Evaluation d'Actifs Financiers
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du
Pétrole
PVD : Pays en Voie de Développement
SONAS : Société Nationale d'Assurance
TFC : Travail de Fin de Cycle
TRI : Taux de Rentabilité Interne
VAN : Valeur Actuelle Nette
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Etant donné que nous ne pouvons pas prétendre
être le premier chercheur à aborder un sujet relevant du secteur
pétrolier, nous avons consulté deux travaux antérieurs
ci-dessous :
- Le travail de mémoire de Monsieur Martin WISOBA
KANGELE, portant sur l'Analyse conjoncturelle des indicateurs
économiques face aux stockages stratégiques des produits
pétroliers dans la ville de Goma de 2005 à 20071(*).
Le but visé dans son étude était de
savoir l'impact d'importation des produits pétroliers sur le
circuit économique dans la ville de Goma, leurs évolutions
pendant la période de son étude, à une extrapolation
prévue de 2008, soit la 4ème année, quelle
serait la prévision des stockages des produits pétroliers pour
cette année ainsi que son intervalle de prédiction au seuil de
confiance de 95% et en fin quel est leur comportement face à une
situation donnée.
Pour vérifier les hypothèses qu'il s'est
fixé, il a recouru aux techniques d'analyse documentaire et l'entretien
libre par lequel il a pu échanger verbalement avec certains responsables
de la place. En ce qui concerne les méthodes, il a utilisé la
méthode statistique pour calculer la tendance générale, la
corrélation et le pourcentage de taux d'inflation.
Après analyse des données, l'auteur avait abouti
aux conclusions selon lesquelles :
- la mise en oeuvre de la stratégie exige que les bases
soient correctement posées et préalables remplis pour
réaliser les résultats escomptés. Or, ces bases et
préalables sont susceptibles de gêner la mise en oeuvre de la
stratégie et dont l'analyse de la capacité d'absorption et de
l'impact sur la situation macroéconomique de l'augmentation
substantielle des secteurs pétroliers dans la ville de Goma ;
- l'évolution des indicateurs économiques des
produits pétroliers est révélée positive.
Pour signifier que l'évolution du
phénomène observé dans le temps (T) est le mouvement des
tendances générales indiquant les dépendances de 3
variables de la conjoncture au développement d'un pays.
- A une extrapolation de 2008, l'auteur avait fait montre que
l'intervalle de prédiction à 95% de confiance est
caractérisé par l'analyse des principaux paramètres
économiques qui influencent considérablement la confiance des
détenteurs des capitaux vis-à-vis de leurs activités
économiques.
- La contrainte du comportement économique face
à une situation donnée est confrontée à une
conjoncture globalement défavorable (négative).
Il a expliqué cela économiquement, en disant
que l'efficacité de la politique de mesure d'activité
dépend du degré d'ouverture sur l'extérieur du pays,
particulièrement de la population à importer.
Ensuite, nous avons consulté le travail de fin de cycle
de Monsieur Héritier MIMO NALWANGO, lequel travail avait pour
titre : « Etude comparative de la vente des produits
pétroliers dans la ville de Goma, 2004-2007 : Cas de l'essence et
gasoil »2(*)
Sa préoccupation était de savoir :
- Quel est le produit pétrolier le plus vendu ou
consommé dans la ville de Goma entre l'essence et le gasoil ?
- Quel est le produit le produit le plus cher parmi ces deux
produits ?
- Quels sont les facteurs qui influencent cette
différence de vente si elle existe ?
Pour vérifier ses hypothèses, il a recouru
à la méthode comparative afin de déceler les liens de
causalité entre la vente de l'essence et du gasoil. Quant aux
techniques, il a utilisé les techniques documentaires, d'observation et
statistique. Il a abouti à la conclusion selon laquelle, le gasoil est
le produit pétrolier le plus vendu sur le marché par rapport
à l'essence dans la ville de Goma.
Il a constaté ensuite que les prix de ces deux produits
sont toujours les mêmes malgré leur concurrence sur le
marché ; il s'observe temporairement de légère
différence des prix.
Dans l'intervalle de temps de son étude, il n' y a
donc différence de prix qu'au niveau des mois de mai, juin, juillet et
août de l'année 2007, dont la baisse de prix de l'essence par
rapport à celui de gasoil. Les facteurs influençant la
différence de vente de ces deux produits pétroliers sont
notamment l'abondance de gros véhicules à moteurs Diesel dans la
ville ; même les petits véhicules de la ville de Goma
utilisent le gasoil.
En ce qui nous concerne, notre recherche s'inscrit dans le
même domaine que celui des travaux cités ci - haut. Cependant, ce
qui nous démarque de ces deux travaux précités est le fait
que notre étude traite des déterminants des investissements
pétroliers dans un environnement risqué, cas de la ville de Goma
et vise les objectifs suivants :
- ressortir les différents facteurs qui accentueraient
la prolifération de stations de distribution de carburant en ville de
Goma et leur degré d'influence sur les investissements pétroliers
face aux risques encourus ;
- évaluer le niveau de rentabilité des
investissements pétroliers en ville de Goma.
Mais aussi, nous avons en plus utilisé, à part
la méthode statistique, la méthode financière pour
évaluer la rentabilité dans ce secteur face aux risques encourus
pour la prise de décisions d'y investir.
0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis les temps les plus reculés, l'homme a toujours
manifesté le besoin d'épanouissement dans sa vie en
société aussi bien pour son bien-être personnel que celui
de son entourage.
En effet, l'action d'inventer est au coeur de la vie
économique de toute la société. Elle détermine la
capacité productive sans laquelle, il ne peut y avoir ni production, ni
croissance économique. Néanmoins, elle exige une accumulation
préalable des moyens financiers.
L'investissement est la composante la plus vitale du produit
intérieur brut. Lorsqu'on constate une hausse de la demande globale des
biens et services au cours d'une récession, une large part de celle-ci
peut généralement être imputée aux dépenses
d'investissement.3(*) En
suite, il est au coeur de toute analyse de croissance et par là il est
pris en compte dans l'élaboration des politiques gouvernementales.
M. GILLIS et all soutiennent que la forte priorité
fréquemment donnée, dans les pays en voie de développement
(PVD), aux investissements à forte proportion de capital constitue, dans
une certaine mesure, le résultat involontaire des politiques
gouvernementales.4(*)
Certaines approches accordent une importance majeure aux
anticipations de croissance des entreprises et au rôle de l'incertitude
dans la détermination des niveaux d'investissement. Dans la mesure
où les entreprises peuvent modifier tant le calendrier que le volume de
leurs investissements, la réussite de ces derniers, repose
essentiellement sur la période choisie et sur les circonstances dans
lesquelles ils seront réalisés.
A ce sujet, Lucas a souligné la manière dont les
gens constituent leurs anticipations quant à l'avenir. Les anticipations
sont au centre de l'économie, parce qu'elles influencent le comportement
des consommateurs, des investisseurs et de tous les autres acteurs
économiques. Or, ces anticipations dépendent de nombreux
facteurs, parmi lesquels les politiques économiques mises en oeuvre par
les pouvoirs publics.5(*)
Ainsi donc, la remise en cause de ces hypothèses et
l'incertitude de l'environnement incitent à une meilleure
compréhension du processus de prise de décision, en particulier
les décisions stratégiques.
En effet, dans un environnement risqué, comme c'est le
cas dans la ville de Goma, il est impérieux de s'interroger sur les
paramètres déterminant le niveau global de l'investissement
productif ; car il s'est observé depuis une certaine
période, et cela, après l'éruption volcanique du 17
janvier 2002, une augmentation d'investissement pétrolier, malgré
le risque lié à une prochaine éruption volcanique.
Il s'avère même qu'en dépit de son
importance, son utilité et sa rentabilité, le pétrole,
autrement appelé « or noir », ferait
partie d'une longue liste de combustibles parmi ceux qui sont sources de
multiple conflits susceptibles de préjudicier au cycle économique
d'un pays ou d'un continent.
A titre d'exemple, la montée brusque du prix de
pétrole décidée par l'Organisation des Pays Exportateurs
du Pétrole (OPEP) en 1972-1973 avait causé un choc
économique. Ce choc, même s'il n'en est pas l'unique
déterminant, déclencha une récession qui frappa l'Europe
au milieu des années 1970.6(*)
De ce fait, ce travail poursuit les objectifs
suivants :
- ressortir les différents facteurs qui accentueraient
la prolifération de stations de distribution de carburant en ville de
Goma et leur degré d'influence sur les investissements pétroliers
face aux risques encourus ;
- évaluer le niveau de rentabilité des
investissements pétroliers en ville de Goma.
Et pour y arriver, nous partons de l'interrogation principale
ci-après : ourquoi les agents économiques (investisseurs) de
la ville de Goma investissent-ils dans la construction des stations de
distribution de carburant, étant donné que Goma est un milieu
risqué ?
Des nombreuses influences sont susceptibles d'être
prises en compte pour chercher à expliquer par quoi est
déterminé l'investissement.
La macroéconomie cherche à définir par
quoi est déterminé l'investissement. Il s'avère alors
qu'en situation de plein emploi des facteurs de production, seule la
rémunération réelle des facteurs est importante alors que,
si l'entreprise est confrontée à une contrainte sur ses ventes,
ce seront le coût relatif et la demande anticipée qui seront
déterminants. Ainsi, en cas de sous emploi, la théorie de
l'accélérateur de Samuelson établit qu'une augmentation de
la demande anticipée relancera l'investissement.7(*)
Par ailleurs, la théorie néoclassique de
l'investissement se propose de déterminer un niveau de capital
d'équilibre par l'intermédiaire des variables telles que le
degré d'activités, les coûts de production, le prix des
biens d'équipements et le coût d'opportunité du capital.
Ainsi, la demande d'investissement est représentée par une courbe
décroissante étant donné qu'il existe une relation inverse
entre le taux d'intérêt et l'investissement.8(*)
Eu égard à ce qui précède, nous
nous sommes posé quelques questions en rapport avec notre
étude :
- Quels facteurs expliquent l'investissement dans la
construction des stations de distribution des produits pétroliers en
ville de Goma ?
- L'investissement initial pourra-t-il être
récupéré avant la durée de vie estimée de
l'investissement ?
- Quelles stratégies peuvent appliquer les agents
économiques de la ville de Goma pour minimiser les risques
encourus ?
0.3 . HYPOTHESES
Ce qui précède nous amène à
formuler les hypothèses suivantes :
- malgré le niveau de risque dans ce secteur, les
investissements pétroliers dans la ville de Goma seraient
expliqués par deux principaux facteurs : les facteurs réels
d'une part (la forte demande, le climat économique prometteur, le
développement de la ville et l'espérance à un avenir
politique meilleur) ; les facteurs financiers d'autre part
(rentabilité élevé, délai de
récupération court, accès facile au crédit, non
fonctionnement du circuit bancaire) ;
- ces investissements dégageraient une VAN positive,
c'est-à-dire, les flux nets de liquidité couvriraient le
coût d'investissement avant la durée de vie estimée de
l'investissement.
- les investisseurs pétroliers préconiseraient
quelques stratégies pour faire face aux éventuels risques,
notamment : conclure les polices d'assurance avec les
sociétés d'assurance (SONAS, etc.), diversifier leurs
investissements, etc.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard. En effet,
dans la ville de Goma, nous assistons, depuis l'éruption volcanique du
17 janvier 2002 à une « prolifération »
des stations de distribution de carburant pour des fins commerciales et bien
d'autres en phase de construction.
Les agents économiques qui s'intéressent aux
investissements pétroliers et différents lecteurs trouveront
dans ce travail, un modèle d'évaluation de rentabilité de
ces derniers et son impact sur le risque de l'avenir.
Les futurs chercheurs et financiers en particulier en tireront
profit, non seulement sur le pourquoi du phénomène,
c'est-à-dire la « prolifération » des
stations de carburant, mais aussi sur la liaison entre l'investissement
pétrolier et les facteurs qui l'expliquent (facteurs réels,
facteurs financiers).
En fin, ce travail servira de référence
économico-financière pour certaines prises de décision
d'investissement dans un environnement risqué.
0.5. METHODOLOGIE
Entreprendre une recherche et la mener à bon port
requiert des instruments appropriés pouvant permettre d'obtenir les
informations utiles et les méthodes adaptés.
En effet, une méthode est constituée de
l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, qu'elle
démontre et qu'elle vérifie9(*).
Ainsi, pour atteindre le but de notre recherche,
l'élaboration d'un questionnaire administré à
l'échantillon de notre population cible a été un des
moyens pour collecter les données nécessaires à notre
étude.
Nous avons également utilisé les techniques
documentaires, l'interview et l'observation libre.
La technique documentaire nous a permis d'exploiter les fiches
de suivi et différents rapports d'activités des investisseurs
pétroliers. L'interview libre a complété la
première technique par des entretiens libres avec les responsables des
stations en vue de compléter notre connaissance.
L'observation libre nous a aidés de voir les
différents mouvements des clients pour la consommation du carburant aux
stations.
En ce qui concerne les méthodes, nous avons recouru aux
méthodes statistique et hypothético-déductive. La
première méthode nous a facilité le calcul des
fréquences et de déterminer l'influence des différents
facteurs explicatifs des investissements pétroliers.
Quant à la deuxième, elle nous a permis de voir
si nos hypothèses formulées sur des bases théoriques des
déterminants des investissements s'appliquent au cas particulier de la
ville de Goma.
0.6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Les opérateurs économiques visés dans ce
travail sont ceux qui investissent leur capital dans la construction de station
de distribution de carburant.
Etant donné que l'augmentation des stations de
distribution de carburant se manifeste dans la période
post-éruption volcanique du 17 janvier 2002 à Goma, cela nous a
motivé d'étaler notre étude dans cet intervalle de temps,
dans la même ville.
0.7. STRUCTURE INTERNE DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail retient
des articulations suivantes :
- Le premier chapitre passe en revue le contour de
différents mots clés utilisés pour la compréhension
de l'étude ;
- Le deuxième chapitre est consacré aux
théories relatives à la décision
d'investissement ;
- Le troisième chapitre traite sur des résultats
et leurs interprétations ;
- Le quatrième chapitre est axé sur la
discussion des résultats et, en fin, quelques recommandations
évoquées dans la conclusion clôturent ce travail
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
Nous nous sommes heurtés à bien des
difficultés au cours de nos recherches lors de la récolte de
données, qui ont constitué un obstacle de notre travail.
Nous pouvons citer les plus importantes que sont:
- Le refus de répondre et de nous donner des chiffres
réels à notre questionnaire d'enquête par quelques uns
faisant partie de notre population d'étude ;
- La grande distance parcourue lors de nos
recherches pour atteindre nos répondants;
- L'insuffisance d'une documentation adéquate pour
certaines stations enquêtées, pouvant nous permettre l'obtention
des données objectives.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS
THEORIQUES
Il est impérieux au chercheur de définir les
principaux concepts qui seront utilisés au cours de l'étude.
Cette précision s'avère d'une grande importance car certains
vocables peuvent être entendus avec plusieurs sens. Le cadre conceptuel
a donc pour objectif de préciser l'appréhension exacte de chaque
concept principal énoncé et utilisé par le chercheur.
Comme notre étude porte sur « les
déterminants des investissements pétroliers dans un environnement
risqué » nous avons retenus les trois principaux concepts
suivants :
- L'investissement ;
- La rentabilité ;
- Le risque.
Signalons que, ce chapitre se clôture par une section
présentant le milieu d'étude.
Section I : APPROCHE THEORIQUE SUR L'INVESTISSEMENT
I.1. Définition de
l'investissement
L'investissement représente une acquisition des
machines et des moyens de production (bâtiments et équipements)
réalisée par un agent économique (entreprise,
administration, ménage) dans l'objectif de maintenir ou de
développer le capital technique dont il dispose10(*).
Le niveau des investissements dans l'économie global
est déterminé par la formation brute du capital fixe (FBCF).
L'investissement productif désigne les investissements en capital fixe
réalisés par les entreprises qui sont véritablement
destinés à produire d'autres biens, ceci exclut les
investissements en logement (réalisé par les manages) et les
dépenses de bâtiments (qui ne sont pas immédiatement
productives).
Cependant, la définition de l'investissement peut
varier selon qu'on adopte une vision comptable ou celle moins restrictive du
gestionnaire dans l'entreprise ou de l'économiste.11(*)
I.1.1. Vision comptable
Pour le comptable, un investissement est un flux qui modifie
le niveau des actifs immobilisés dans l'entreprise. Il devient et se
confond donc avec l'immobilisation. De ce point de vue, constitue donc un
investissement : tout bien, meuble ou immeuble corporel ou incorporel,
acquis ou crée par l'entreprise ou destiné à rester
durablement (plus d'un an) sous la même forme dans l'entreprise.
I.1.2. Vision économique
Pour l'économiste comme pour le gestionnaire
d'entreprise, un investissement a une définition plus large au sens
comptable auquel s'ajoute le besoin en fonds de roulement d'exploitation,
certaines charges d'exploitation et des titres financiers à court terme
faisant partie de l'actif circulant. Le besoin en fonds de roulement est
généré par le supplément d'activité
liée à certains investissements industriels ou commerciaux.
I.2. Déterminants de
l'investissement
Selon G. Abraham et G. Caire12(*), l'investissement des entreprises est
réalisé dans un objectif de rentabilité. Deux
séries des facteurs sont principalement prises en compte : les
facteurs réels et les facteurs financiers.
I.2.1. Les facteurs
réels
Parmi ceux-ci, le niveau des débouchés est un
élément essentiel, une entreprise ne cherchera qu'accroître
son capital de production que si les débouchés attendus du bien
qu'elle produit sont suffisants. Si le climat économique est morose, les
entreprises ne seront guère incitées à investir, par
contre, si l'on est dans une période d'expansion, si l'on anticipe un
développement important des débouchés, l'investissement
sera envisagé plus favorablement.
I.2.2. Les facteurs financiers
Le niveau du taux d'intérêt est un
élément essentiel. Si l'entreprise dispose de ressources de
financement provenant par exemple des bénéfices
antérieurs, elle a la possibilité de placer ces ressources sur le
marché financier au taux d'intérêt du marché. Un
investissement ne sera réalisé que si la rentabilité du
projet est au moins égal au taux d'intérêt en question
« accru d'ailleurs d'une prime de risque » dont l'ampleur
varie suivant la conjoncture, le secteur et les caractéristiques de
l'entreprise considérée. Ainsi l'investissement est une fonction
décroissante de taux d'intérêt.
Au niveau macroéconomique, l'étude des
déterminants de l'investissement apparaît indispensable tant pour
l'explication de l'évolution économique constatée que pour
la prévision de la mise en oeuvre des politiques économiques de
relance, de stabilisation ou de diminution de la demande.
I.3. Fonction d'investissement
L'investissement désigne l'augmentation du stock de
capital productif pendant une période donnée. Il est
expliqué par plusieurs facteurs dont13(*) : le profit escompté, le taux d'inflation
anticipé, le stock de capital disponible, les contraintes culturelles et
institutionnelles, le coût de production, le taux d'intérêt,
la variation de la demande finale,...
Rappelons aussi que, car nous l'avons déjà dit,
la fonction d'investissement établit donc l'existence d'une relation
négative entre le montant de l'investissement et le niveau du taux
d'intérêt, I=I[i].
Avec
Où : dI = variation de l'investissement et di =
variation du taux d'intérêt.
I.3.1. Différence entre
investissement et placement
G. Abraham et G. Caire14(*) distinguent l'investissement (Achat d'actifs
physiques) du placement (Achat d'actifs financiers) même si le langage
permet bien de confusion. Quand on investi en bourse, on opère un
placement puisqu'on achète des actions ou des obligations.
Cependant, l'investissement ne porte pas seulement sur des
biens physiques, matériels (moyens de transports, machines,
bâtiments). Une partie de la dépense peut porter sur des
investissements immatériels, achat des brevets ou des licences,
dépenses de publicités, création d'un réseau
commercial. Cependant les investissements immatériels sont
considérés comme des consommations intermédiaires et ne
sont pas amortissables.
I.3.2. Investissement et Variation
du taux d'intérêt
Selon Bernier et Simon15(*) le taux d'intérêt est une variable
clé de l'investissement, car la décision d'investir est
gouvernée par la rentabilité.
Le rôle du taux d'intérêt peut
intuitivement se comprendre lorsqu'on examine les deux modalités de
financements des biens d'investissement. Si l'entreprise emprunte des fonds,
elle doit payer des intérêts aux préteurs (ménages,
institutions financières,...). Si elle finance sa mesure par les
intérêts qu'elle aurait pu recevoir en prêtant ses fonds.
La rentabilité d'un investissement peut se mesurer en
recourant au critère de la valeur actuelle [ou actualisée] nette,
ou celui des taux de rentabilité interne (TRI).
Avec i = Taux d'actualisation
Co = Capital initial
I.4. Typologie des investissements16(*)
On peut classer les investissements selon leur fonction, leur
nature ou leur degré d'indépendance réciproque.
I.4.1. Les investissements suivant leur fonction
Selon leur fonction on distingue :
· Les investissements de remplacement ou de
renouvellement, destinés à maintenir inchangé le potentiel
de production de l'entreprise. Ces équipements neufs ont les mêmes
caractéristiques techniques que les anciens sur le plan de la
capacité et donc des coûts de production. Il peut s'agir du
potentiel de production (par exemple le renouvellement d'une machine), ou du
potentiel humain (remplacement d'un salarié lors d'un départ
à la retraite). L'accélération du progrès technique
et la nécessité d'obtenir ou de conserver certain niveau de
compétitivité font que, dans les faits, il n'est pas souhaitable
de renouveler à l'identique un matériel vétuste et on
rencontre souvent un second type d'investissements.
· Les investissements de modernisation ou de
productivité. Ces investissements visent essentiellement à
baisser les coûts de production, à améliorer la
rentabilité. On les appelle également des investissements de
rationalisation. Très souvent, ils se combinent avec les premiers.
· Les investissements d'expansion ou de capacité
liés à la croissance de l'entreprise. Ils sont destinés
à développer la production et la commercialisation des produits
existants ou encore à permettre une diversification de l'activité
de l'entreprise.
· Les investissements stratégiques qui engagent
structurellement l'entreprise et supportent un degré d'incertitude
élevé (investissements de diversification, investissement en
caractère social relatifs à la formation du personnel).
I.4.2. Les investissements suivant leur nature
Suivant leur nature, on peut distinguer :
· Les investissements matériels constitués
par les équipements : machines, bâtiments, ...
· Les investissements immatériels,
constitués par les actions de recherche et de développement,
formation, publicité, études de marché.
· Les investissements financiers qui consistent
essentiellement en des prises de participation dans d'autres
sociétés.
I.4.3. Les investissements selon le degré de
dépendance réciproque des projets
Selon leur degré de dépendance réciproque
on distingue :
· Les projets d'investissements
indépendants : la rentabilité de chacun d'entre eux n'est
pas sensiblement affectée par la réalisation ou la non
réalisation des autres projets.
· Les projets incompatibles, qui sont mutuellement
exclusifs. La réalisation de l'un rend la réalisation des autres
impensables, ou inutile. Par exemple, deux usines entre lesquelles on
hésite sont des investissements mutuellement exclusifs, s'il est
avéré que la société n'a besoin que d'investir dans
une seule usine.
· Les projets concurrents sont compatibles mais visent
les mêmes objectifs, les mêmes besoins. Il y a donc un risque de
gaspillage de ressources en cas de mauvaises coordinations.
· Les projets complémentaires : la
réalisation de l'un exige la réalisation simultanée de
l'autre (investissements de capacité concernant un produit et campagne
publicitaire pour le même produit), ce qui permet d'obtenir des effets de
synergie.
Après avoir parlé de ces quelques notions, supposez
non exhaustives sur l'investissement, plantons le décor en discutant sur
les notions fondamentales concernant la rentabilité.
Section II. LA RENTABILITE
L'étude de l'activité de l'entreprise
par l'intermédiaire de compte de résultat et des soldes
intermédiaires de gestion permet de mettre en évidence : la
performance d'une entreprise, la capacité d'autofinancement de
l'entreprise et la formation de la trésorerie17(*).
Cependant, la rentabilité est le point central
de l'évaluation, avant ou après financement. Mais l'erreur
à éviter est de ne pas dissocier les critères des choix
(ou d'acceptabilité) des projets de la décision. Cette
dernière est toujours d'ordre politique c'est-à-dire qu'elle
implique un système des valeurs, alors que les critères
relèvent d'un niveau d'étude qui reste du domaine purement
technique (financière). Cette approche des critères de choix
d'investissement sera développée dans le deuxième chapitre
de ce travail.
II.1. Définition
La rentabilité, c'est le profit (ou la rente) revenant
à celui ou ceux qui ont apporté les capitaux18(*).
L'appréciation de la rentabilité est
relative aux critères financiers et économiques. Mais il faut
aussi faire appel, dans les décisions, à des critères
qualitatifs, qui regroupent souvent l'ensemble de tout ce qui n'a pu être
quantifié dans l'analyse de performance.
Selon
Christian et M. Zambotto19(*), mesurer la rentabilité économique d'un
projet consiste à comparer les flux des recettes et des dépenses
des opérations d'investissement et d'exploitation.
II.
2. Rentabilité économique et
rentabilité financière20(*)
La distinction entre la rentabilité économique
et la rentabilité financière renvoie à l'analyse des
conditions dans lesquelles les résultats sont obtenus.
1. La rentabilité économique
met en cause le rapport entre une mesure du résultat et les actifs de
l'obtenir. Concrètement, on peut formuler plusieurs ratios exprimant la
rentabilité économique dans la mesure où des
définitions diverses peuvent être retenues pour exprimer le
numérateur et le dénominateur. Si les actifs représentent
l'outil de travail mis en oeuvre par l'entreprise, la comparaison
résultat sur actif mesure le rendement de ces outils.
Parmi les formules que l'on peut obtenir en combinant ces
différents termes, les analyses utilisent le plus souvent les
« ratios de rendement des actifs » c'est à
dire les ROA « return on Assets » ou
« ratios de rentabilité économique »
R1= Résultat de l'exercice/Actif
total ; Ratios de rentabilité des actifs
R2= Résultat d'exploitation/Immobilisation
+ BFRE
R3= Excèdent brut
d'exploitation/Immobilisation+ BFRE
Ces deux derniers mesurent les ratios de rentabilité
économique.
2. La rentabilité financière
met en jeux le rapport entre le résultat global de l'exercice
revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont
investis dans l'entreprise.
R4= Résultat/Capitaux propres
R5= Capacité d'autofinancement/capitaux propres
La notion de rentabilité financière traduit une
vision plus spécialisée des performances, puisqu'elle aborde ces
dernières du point de vue des propriétaires. Ceux-ci ont
consentis une avance à l'entreprise sous forme d'un apport en capitaux
propres, ils souhaitent donc comparer a cet apport le résultat net qui
pourrait leur revenir après déduction de toutes les charges et
les impôts.
II.3. Considération de la rentabilité dans les
critères de choix
On confond souvent le contenu (la recherche d'une
rentabilité maximale) et le contenant de la rentabilité (calcul
et interprétation du résultat).
La rentabilité peut être un objectif poursuivi,
par exemple par les apporteurs de capitaux. Mais le calcul de la
rentabilité est surtout nécessaire pour contrôler la
cohérence du projet, pour s'assurer de sa viabilité.
Une rentabilité insuffisante (si elle est correctement
estimée) conduira à un échec du projet ou à un
surtravail non rémunéré, par exemple du dirigeant21(*).
C'est l'importance de l'irréversibilité dans les
projets, qui oblige à la réflexion de rentabilité.
Traditionnellement, les critères de choix sont classés en
fonction d'un environnement type, selon qu'on est en avenir simple ou en avenir
complexe. Ces deux dernières notions, à savoir avenir simple et
avenir complexe seront appréhendées plus loin dans le
deuxième chapitre de cette étude.
En fin, un élément essentiel sera
étudié, le risque encouru par le projet et son intégration
aux différents critères de choix ou d'acceptabilité. Le
risque combiné à la rentabilité sera un
élément primordial entrant dans la décision.
Comme nous l'avons annoncé bien avant que ce chapitre
passera en revue les différents concepts clés de notre
étude, c'est pourquoi, après avoir dit un mot sur
l'investissement et la rentabilité, la section qui suit porte
essentiellement sur le risque.
Section III. LE RISQUE
III.1. De la notion de risque
« Gérer les risques, c'est
prévoir - à moindre coût - les ressources
financières, nécessaires et suffisantes en vue de leurs
manifestations éventuelles. C'est aussi les contrôler en les
éliminant si possible, en les atténuant en les
transférant, optimisant de cette manière l'utilisation qui est
faite des ressources de l'entreprise.»22(*)
En
effet, il existe plusieurs types de risques auxquels l'entreprise est
confrontée, entre autres, les risques industriels et commerciaux, les
risques financiers, les risques internationaux et d'inflation etc.
III.2. L'effet du risque sur
l'entreprise
Dans l'entreprise, la notion de risque est omniprésente
et se trouve à différents niveaux d'activités.
Définissons les différentes catégories de risques
liés à l'exploitation d'une entreprise.
III.2.1. Risque d'affaires
(Business risk)
Le risque d'affaires est en relation avec la
variabilité possible des profits avant intérêt et
impôt générés par les opérations normales de
l'entreprise. Ce type de risque est souvent relié à la
conjoncture économique, au marché ou à l'efficacité
de production de l'entreprise.
III.2.2. Risque financier
(Financial risk)
Le risque financier est le risque additionnel qui
découle de l'utilisation de modes de financement à charges fixes.
La présence de frais fixes de financement contribue à
déterminer la liquidité de l'entreprise et peut à la
limite rendre techniquement insolvable cette dernière.
III.2.3. Risque
d'investissement (Investment risk)
Ce risque est attribuable à la variabilité des
flux monétaires générés par les projets
d'investissements acceptés par l'entreprise. Dépendant de
l'ampleur des projets, ce genre de risque peut avoir un impact
considérable sur la valeur au marché de l'entreprise.
III.2.4. Risque de
portefeuille (Portfolio risk)
Le risque d'un portefeuille de projets correspond à la
variabilité des flux monétaires de l'ensemble de projets
d'investissement de l'entreprise.
III.3. Autres
classifications des risques
Selon PERARDJ23(*), il existe plusieurs sortes de risques,
notamment :
a. Risque commercial : risque
représenté par la variation des bénéfices attendus
avant impôts et les frais financiers. Il dépend de la structure
des coûts de l'entreprise, des caractéristiques de la demande et
de la situation de l'entreprise sur son marché.
b. Risque d'entreprise : risque qui regroupe le
risque financier et le risque commercial. Il est représenté par
la variabilité du bénéfice par action.
c. Risque d'exploitation : (Operating risk).
Risque lié à l'incertitude des rendements d'exploitation. Il
dépend essentiellement de la ventilation des charges entre charges
variables et charges fixes.
d. Risque d'inflation :(Inflation risk). Risque
qu'un accroissement du niveau général des prix réduise le
pouvoir d'achat des gains des investisseurs provenant d'un placement d'un
titre.
e. Risque d'un actif (asset risk) Risque
mesurant le rendement, il se compose d'après les mobiles
d'évaluation des actifs financiers, du risque systématique et du
risque spécifique.
f. Risque de base :(basis risk), risque de
variation des cours des instruments de même maturité, mais
liés à des indices différents.
g. Risque de capital : (risk of principal)
Risque de perte sur une position de change non couverte du fait de
l'évolution défavorable de la devise. Il revêt plusieurs
formes : Risques de change et de sanctions de consolidation ou des Risques
économiques. Pour évaluer ces risques, on calcule la position de
change de transaction de consolidation et économique. Plusieurs
techniques permettent de se couvrir contre le risque de change.
h. Risque de contre partie : Risque pour une
banque ou une entreprise qu'une contrepartie n'honore pas ses obligations
envers elle.
i. Risque de crédit : (crédit
risk) Risque qu'une perte se produise quand la contrepartie fait défaut,
il comprend le risque politique, le risque sectoriel et le risque de contre
partie.
j. Risque de défaut : (Default risk)
Risque qu'un emprunteur ne puisse pas verser les intérêts de
l'emprunt ou rembourser le capital.
k. Risque de liquidité : Risque qui se
produit lorsqu'un marché ne peut pas absorber des achats ou des ventes
sans influence sur les cours. Impossibilité de régler ses dettes
à l'échéance.
l. Risque de livraison :(delivery risk) Risque
qui désigne la possibilité que l'acheteur ou le vendeur d'un
instrument financier ou des devises n'honore pas ses obligations à la
date d'échéance.
m. Risque du marché : (market risk).
Risque portant sur l'évolution des taux d'intérêts ou des
cours. Il est fonction de la volatilité des taux et des cours. Il
représente la possibilité des pertes liées aux variations
des facteurs de Risque du marché comme le taux d'intérêt,
les cours de change, les cours des actions et des produits de base. Il ne peut
pas être éliminé par la diversification. Il doit être
supporté par les investisseurs.
n. Risque de portefeuille : le Risque d'un
portefeuille est mesuré par l'écart type. Cet écart type
est fonction de la pondération et du risque (écart type) de
chacun des titres et de la corrélation entre ces titres. La
diversification réduit le risque ; s'il y a une bonne
diversification, le risque du portefeuille est inférieur à la
somme des risques de chacun des titres.
o. Risque de réinvestissement :
(reinvestment risk). Risque qu'un investisseur soit obligé de placer les
revenus provenant des placements ou de ses titres à un taux plus faible
à cause de la baisse du taux d'intérêt.
p. Risque financier : Risque de ne pas couvrir
les charges financières. Il est lié à la structure
financière de l'entreprise. Il s'accroît lorsque l'entreprise
augmente son endettement et, par conséquent, ses charges de
remboursement. L'entreprise augmente alors son risque d'insolvabilité du
bénéfice par action est plus grand.
q. Risque souverain :( soverign risk, country
risk). Risque de non payement des intérêts ou de non remboursement
du principal d'un emprunt par un Etat.
r. Risque spécifique : Risque propre
à un actif considéré. C'est un risque diversifiable
c'est-à-dire qu'il peut être éliminé avec une bonne
diversification du portefeuille.
s. Risque systémique : (système
risk) Risque que l'insolvabilité d'une banque importante entraîne
l'impossibilité pour d'autres banques d'honorer leurs engagements,
d'où effet de domino, entraînant d'autres défaillances.
III.4. Sélection des
projets selon leur risque de marché
Pour Morgues N.24(*) selon la relation entre la rentabilité et le
risque mise en évidence par la théorie financière, le taux
de rentabilité d'un placement est une fonction croissante
linéaire du risque systématique qui caractérise ce
placement. Cette relation est fondamentale pour aborder le choix des projets
d'investissements dans l'entreprise.
Si le taux de rentabilité est une fonction du risque,
alors les projets d'investissement doivent être aussi
évalués en fonction de leur niveau de risque. Pour reprendre la
terminologie de la droite des actifs risque, les taux de rentabilité
minimum qui doit être exige pour un projet dépend de son
bêta, c'est-à-dire de son risque systématique.
Tout projet dont le taux de rentabilité
prévisionnel est situe sur ou au dessus de la droite des actifs risque
est un projet acceptable. En revanche, tout projet qui présente a priori
un taux de rentabilité prévisionnel en dessous de la même
droite doit être rejeté car il est insuffisamment rentable
Si l'on considère deux projets i et j dans les
conditions suivantes;
o tous deux ont une même durée de vie
o tous deux ont un même montant du capital investi
o l'espérance du flux prévisionnel est
différente
o le risque systématique est différent ;
o le taux sans risque et le taux de rentabilité du
marche différent, le taux de rentabilité requis sera plus
élevé du cote du projet qui présente le flux
prévisionnel et une bêta plus élève.
Taux de rentabilité requis d'un projet d'investissement
=taux sans risque+prime de risque du marche X le coefficient Bêta
Si l'on détermine les VAN des projets en prenant pour
chacun d'eux leur taux de rentabilité requis par la marche, on
fera :
Si la VAN est positive, le projet est souhaitable. En revanche
si elle est négative, il exige plus des ressources qu'il ne permet d'en
créer. Il doit être rejeté.
Aperçu
Section IV. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
IV.1. Bref aperçu
historique de la ville de Goma25(*)
La ville de Goma est le chef lieu de la province du Nord Kivu,
en République Démocratique du Congo ; elle a
été créée par l'ordonnance loi no88/170
du 15/11/1988, la même année que les provinces du Sud Kivu et du
Maniema, à l'issue du découpage de l'ancienne province du
Kivu.
Les origines de la ville de Goma, remontent autour des
années 1930 l'époque du Congo Belge. Il désignait un petit
village des pêcheurs des fretins au bord du lac Kivu, qui bientôt
servit de camp des travailleurs de la société de chemin de fer de
l'Est (SFE, en sigle). Allant de mieux à mieux, cette cité connue
des progrès considérables qui lui valurent le titre de chef lieu
de district du Nord Kivu où furent construit des écoles
(Athénées, lycées et Collège), des
sociétés commerciales et de transport dont quelques unes furent
détruites par l'éruption volcanique de 2002.
Aujourd'hui, la ville est dotée de plusieurs
universités, hôpitaux, écoles, etc. qui lui valent le nom
de ville.
IV.2. Situation
géographique26(*)
a) Localisation et délimitation
La ville de Goma se situe à l'Est de la RDC dans la
province du Nord Kivu au Bord du lac Kivu, à l'Ouest de la ville de
Gisenyi (Rwanda). Elle est située au Sud de l'équateur entre
10041' de latitude sud et 290 de longitude Est.
Elle est aussi limitée par :
- Au Nord par le territoire de Nyiragongo,
- Au Sud, par le lac Kivu,
- A l'Est par la république du Rwanda ;
- A l'Ouest par le parc national de Virunga
b) Hydrographie, Relief et Climat
La ville de Goma connait un climat subéquatorial
tempéré doux grâce aux vents qui soufflent du lac Kivu sur
la ville et des volcans éteints ou en activités de Karisimbi,
Sabinyo, Nyiragongo, Nyamulagira. Le total pluviométrique annuel moyen
est de 1207mm réparti sur 9 mois alors que les températures
oscillent autour de 19,60C et les saisons climatiques se subdivisent
en deux temps saisonniers à savoir une saison de pluie qui commence vers
la fin du mois d'Août et s'étend jusqu'à la première
quinzaine du mois de Mai et une plus courte saison sèche. Le sol est un
sable noir très fertile ou carrément des pierres noires issues
des éruptions volcaniques.
Les volcans actifs à savoir Nyiragongo et Nyamulagira
vomissent des flammes et sont source d'insécurité pour la
ville.
c) Subdivision administrative de la ville
La ville de Goma exerce son autorité sur deux communes
urbaines, dénommées respectivement commune de Goma et commune de
Karisimbi.
Elles sont séparées l'une de l'autre par une
artère principale allant de la petite barrière et traversant la
ligne régulière de la ville, en direction vers Sake. Chaque
commune est subdivisée en quartiers et ces derniers en avenues.
d) Aspect démographique
Lorsque nous plongeons le regard sur l'établissement
historique de la population, nous constatons que la ville de Goma connaît
un accroissement très rapide de sa population, un courant de ces deux
dernières décennies, c'est-à-dire, la période
allant de 1987 à 2007 caractérisée par les
avènements de situations marquantes ci-après :
- La proclamation de la ville en tant que Chef lieu de la
province du Nord Kivu ;
- L'exode rural causé par l'insécurité
à l'intérieur de la province suite à la guerre de
différents groupes armés et des milices ;
- La construction du camp de réfugiés à
Mugunga ;
- L'implantation des troupes armées faisant Goma la
capitale des institutions politiques ;
- La découverte de minerai dans certains coins de la
province dont les activités de vente-achat pour l'exportation transite
dans la ville de Goma, fit construire très rapidement cette
dernière et occasionna ainsi un exode rural ;
- Le passage du groupe de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) fit Goma un
centre d'accueil des troupes armées ;
- Etc.
De ce fait, à l'heure actuelle, la population de la
ville de Goma est estimée à plus d'un million d'habitants.
IV.3. Situation socio -
culturelle et économique de la ville de Goma27(*)
Toutes les activités organisées en vue de
l'épanouissement de l'homme sur le plan spirituel, sanitaire, culturel
et scientifique constituent la vie socio - culturelle de celle-ci.
a) Situation socio - culturelle
On y rencontre plusieurs Eglises, les unes issues de la
colonisation et les autres sont des associations des Eglises de réveil
au Congo ou Eglises indépendantes. Les institutions sanitaires
fonctionnent les unes sous statuts publics, les autres sous statuts
communautaires ou privés.
La ville de Goma regorge plusieurs institutions
supérieures et universitaires de diverses facultés et des
écoles secondaires avec plusieurs sections organisées. Le
média occupe une place importante aidant la population d'être
à tout moment informée.
b) Situation économique28(*)
Du point de vu économie, laquelle économie qui
se caractérise le plus souvent par la capacité de produire dans
les trois secteurs de production (secteur primaire, secondaire et tertiaire),
on peut se dire que la ville de Goma ne produit presque pas dans les deux
premiers secteurs. Elle consomme des produits vivriers en provenance des
territoires ruraux voisins : Lubero, Ruthsuru, Masisi,
Nyiragongo,... et ceux du pays voisin (Rwanda).
Presque tous les produits manufacturés consommés
à Goma sont importés de l'extérieur suite au manque
d'industrie non seulement dans la ville de Goma mais aussi dans tout le pays.
Toute fois, on peut citer, à titre d'exemple, quelques unes
d'industries que l'on trouverait dans la ville de Goma, dont la plupart d'elles
ont connu de grave difficulté de fonctionnement lié à
l'insécurité et guerre qu'a traversée la province du Nord
Kivu.
Les entreprises ALPHA SHOES et MAIZEKING fabriquent
respectivement des chaussures en plastic et des matelas en mousse. L'entreprise
brassicole connue sous le nom d' « Idjwi Fruit »
produisait du jus à partir d'ananas a malheureusement fermé ses
portes en 1997 suit aux événements de la guerre dite de
libération.
En fin, il sied de signaler qu'à l'heure actuelle, on
observe petit à petit une reforme dans l'ensemble des activités
économiques de la ville de Goma du fait de la restauration de la
stabilité politique qui s'assied par l'assistance internationale, par
conséquent, le climat des affaires paraît un peu prometteur pour
les agents économiques.
Chapitre deuxième : LA DECISION
D'INVESTISSEMENT
Qu'est-ce qu'une décision ? Pour rappel, une
décision est un acte par lequel un individu ou un groupé
d'individus cherchent à mettre fin à un problème
posé.
La décision implique au moins un choix entre deux
actions alternatives concurrentes, entre au moins deux options.
Ainsi, la décision d'investissement est une
décision stratégie en ce sens qu'elle relève du sommet
stratégique de l'entreprise pour autant qu'elle engage par ailleurs le
futur de l'entreprise à long (ou moyen) terme.
La décision d'investissement comme toute autre
décision peut être prise dans un contexte non aléatoire
(décision en avenir certain) ou dans un contexte aléatoire
(décision en avenir incertain) ou enfin en univers hostile.
II.1 Choix d'investissement en avenir certain
Le présent point analyse le choix d'investissement en
avenir certain. La plupart des notions et les formules présentées
ici sont puisées du manuel d'A. M. KEISER29(*) sur la gestion
financière.
L'investissement consiste pour une entreprise, à
engager des ressources financières et humaines en vue des
résultats à venir. Cette définition intègre la
notion de résultats futurs et donc, forcement la notion de risque.
Cette définition s'applique non seulement aux actifs
immobilises et aux besoins en fond de roulement d'exploitation BFRE, mais
aussi à tout flux engage susceptible de dégager les recettes
supplémentaires, ou de permettre d'économiser des coûts.
II.1.1 Importance de
décision d'investissement
Les décisions reliées à l'investissement
sont sans doute, pour l'entreprise les décisions les plus importantes
qu'ont à prendre les gestionnaires, l'impact de la décision
d'investir influence et détermine dans une large mesure la clause de
risque et de la rentabilité de l'entreprise.
Sur le plan opérationnel, on peut facilement expliquer
l'importance de la décision d'investissement par la mise des fonds
substantiels que nécessitent généralement les projets
d'investissement et par les problèmes sérieux de liquidité
qui peuvent surgir si les flux monétaires des projets sont
inférieurs à ceux anticipés.
II.1.2 Choix d'un taux
d'actualisation pertinent
Rappelons que la dimension temporelle constitue un
élément fort important dans l'évaluation d'un projet
d'investissement. Ainsi, pour déterminer si un investissement est
rentable, on doit le comparer avec les entrées de fonds qu'il
générera dans le futur. Pour ce faire, le choix d'un taux
d'actualisation approprié est essentiel.
En effet, c'est par le biais de l'actualisation que l'on va
transformer en dollars d'aujourd'hui les différents flux
monétaires du projet et les rendre comparables.
La valeur actuelle nette VAN permet d'évoquer les
problèmes souvent liés a la détermination :
- du montant de l'investissement ;
- des flux nets de trésorerie induits par le projet
et échelonnes dans le temps ;
- de la durée de vie du projet.
La valeur actuelle nette ou l'actualisation est la notion
réciproque de la capitalisation.
Présent
Future
Capitalisation
Actualisation
Avec :
X=
capital initial
i=le taux d'intérêt
n=Période
II.1.3 Montant de l'investissement
L'ensemble des dépenses directes ou
indirectes nécessaires à la réalisation du projet doit
être évalue. Il comprend ;
- le prix d'acquisition des biens incorporels et financiers
- les frais accessoires [frais accessoires d'achat ;
frais de transport, de douane, de manutention, d'installation de formation du
personnel]
- l'accroissement des besoins en fonds de roulement
d'exploitation.
II.1.4 Flux nets d'exploitation ou cash flow induits par le
projet
La notion de cash-flow est une notion de théorie. Le
cash-flow dégagé par un projet est égal à la
différence entre les recettes et les dépenses induites par le
projet d'investissement.
Le cash flow et la capacité d'autofinancement sont deux
grandeurs différentes30(*).
1. Cash flow= (flux de trésorerie entrant induit par un
investisseur)- (flux de trésorerie sortant induit par un
investissement)
2. capacité d'autofinancement [produit induit par un
investissement autre que calculé]-[charge produit par un investissement]
autres que charges calculées
II.1.5 Durée de vie économique
Un projet a une durée de vie qui conditionnera
l'échéancier du cash flow. L'évaluation de la durée
de vie du projet est délicate. Généralement, la
durée de vie économique d'un projet excède la durée
d'amortissement fiscal.
II.1.6 Plusieurs remarques doivent être
faites :
· Privilégier les projets a durée de vie
longue peut être dangereux, dans la mesure où les incertitudes
sont d'autant plus forte que le projet est long (conjoncture économique,
obsolescence technologique,...) ;
· Privilégier les projets à durée de
vie courte peut être aussi risqué, dans la mesure où ce
type de projet est moins porteur d'avenir ;
· L'estimation de la durée de vie
économique conditionne l'estimation de la valeur résiduelle de
l'investissement ;
· Dans certains cas, il est envisagé de conserver
l'immobilisation enfin de projet.
Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle des
immobilisations correspond à la valeur d'usages ou plus simplement,
à sa valeur nette comptable.
II.1.7 Techniques
d'évaluation de rentabilité de projet d'investissement
Il existe ;
Ø Le critère de la valeur actuelle nette
(VAN);
Ø Le critère du taux interne de la
rentabilité (TIR);
Ø Le critère du délai de
récupération des capitaux investis (DRC) ;
Ø Le critère d'indice de
profitabilité.
1. La valeur actuelle
nette [VAN]
Selon AM Keiser, la formule suivante permet de calculer la
VAN31(*)
VAN = -Io + (1+i)-n
Avec:
Io=investissement initial
CFI= cash flow dégagé par la période n
i=taux d'actualisation
n=la durée de vie du projet
Ø Critère de rejet
Sera rejeté tout projet dont le VAN au taux
d'actualisation requis est négative.
Ø Critère de
sélection
Entre plusieurs projets, sera retenu celui offrant la VAN, au
taux d'actualisation requis, la plus élevée.
2. Le taux interne de
rentabilité (TIR)
Le taux interne de rentabilité est le taux
d'actualisation pour lequel la valeur actuelle natte est nulle, autrement dit,
c'est le taux qui rend égaux le montant de l'investissement et le cash
flow induit par ce même investissement32(*).
I= (1+TRI)-n
Ø Critère de rejet
Sera rejeté tout projet dont le TRI est
inférieur au taux d'actualisation planché requis par
l'investissement.
Ø Critère de
sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont le TRI est plus
élevé, à condition qu'il excède le taux de
rendement requis.
3. Le délai de
récupération des capitaux investis (DRCI)
Le délai de récupération des capitaux
investis, aussi nommé, play-back, corresponds au délai au bout
duquel les flux nets de trésoreries générés par
l'investissement initial rembourse les flux nets de trésorerie.
Ø Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont le I est supérieur
à la norme fixée par l'entreprise.
Ø Critère de
sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont le DRCI est plus
court.
L'utilisation du DRCI en en tant que critère de
sélection n'est valable que pour des projets à durée de
vie identique. Cette remarque n'affecte pas l'opportunité du DRCI comme
critère de rejet. Elle en limite sa portée en tant critère
de sélection.
Le DRCI pourra être calculé ;
ü en tenant compte du temps donc en retenant le flux
actualisé au taux d'actualisation requis ;
ü sans tenir compte du temps, donc sans actualisation.
4. L'indice de
profitabilité
Il mesure le profit induit par un franc de capital
investis33(*) :
Ø Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'indice de
profitabilité est inférieur à 1.
Ø Critère de
sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'indice de
profitabilité est le plus élevé.
II.2. Choix des investissements en situation d'incertitude
L'investisseur cherche à maximiser son résultat
et son patrimoine dans un contexte risque. Il s'agit donc de se donner les
moyens d'évaluer cette prime de risque.
L'objet de cette section repose sur :
§ La présentation de la relation de
rentabilité - risque ;
§ La prise en compte du risque grâce à un
modèle particulier, le modèle d'équilibre des actifs
financiers (MEDAF) ;
§ Les modalités de la prise de décision
dans un contexte indéterminé.
II.2.1. La relation rentabilité en risque
Rentabilité et risque sont deux éléments
qui implique l'observation de l'évaluation des cours des titres (sur
une période déterminée, pour un produit donné)
permettant de conclure que ;
· Plus la dispersion du cours des titres est grande et
donc plus le risque est fort, plus la rentabilité est
élevée ;
· Plus la dispersion du cours des titres est faible, et
donc, plus le risque est faible la rentabilité est basse.
Ces conclusions relèvent de l'observation des faits
historiques. Les observations ne donnent pas de mesure du risque pour autant.
Il apparaît nécessaire, afin de rationaliser le choix
d'investissement, de mesurer le risque attaché à un ou plusieurs
éléments d'actif financier.
II.2.2. La mesure du risque pour un investissement
· Approche probabiliste
1.
Espérance mathématique
En avenir aléatoire, les flux de trésorerie sont
des variables aléatoires pouvant être définies par des
probabilités de réalisation.
La VAN est une variable calculée selon la
formule suivante34(*)
VAN = -Io + CF (1+t)-i
Avec :
Io = Investissement initial
CF=Cash flow
Ø Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'espérance
mathématique de la VAN est négative.
Ø Critère de
sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance
mathématique de la VAN est plus élevée.
2. Ecart type
Le critère de
l'espérance mathématique ne tient pas compte de la
dispersion des valeurs actuelles nettes, et donc du risque attaché
à la dispersion des valeurs actuelles nettes, et donc du risque
attaché à la distribution des probabilités. Plus la
distribution est dispersée, plus le risque est grand.
Le calcul de la variance ou de l'écart type, indicateur
de valeur centrale, permettra de mesurer le risque de la distribution.
Ø Critère du rejet
Sera rejeté tout projet dont l'espérance
mathématique est supérieure à la norme fixée.
Ø Critère de sélection
Entre deux projets, sera retenu celui dont l'espérance
mathématique est plus faible et le risque le moins
élevé.
Le critère écart type sur espérance
mathématique permet de mesurer le risque absolu, plus ce rapport est
faible, moins est élevé.
II.2.3. Limite de la méthode
Cette méthode n'est applicable que lorsque les
modifications des probabilités du cash flow suivent la loi normale.
II.2.4. Autres technique décisionnelle : arbre de
décision
La décision d'investir peut apparaître comme une
série de décision séquentielle, liées entre elles
et échelonnées dans le temps. Une décision dépend
des décisions antérieures et conditionne les décisions
futures. Par ailleurs, la décision est fonction d'une série
d'événements.
Un arbre de décision permet une représentation
visuelle de cette série de choix successifs. En revanche, elle offre
l'inconvénient de la lourdeur dès que de multiples choix sont
proposés.
II.2.5. Le marque du risque
pour un portefeuille de titre
1. Le risque pour une
action
Mesure du risque
Le souscripteur d'une action court un risque lié
à l'incertitude qui pèse sur l'évolution du cours de
l'action et sur les dividendes distribués. Le risque peut valablement
être mesuré par la dispersion des rentabilités,
c'est-à-dire par l'écart type ou la variance.
Le risque d'une action peut être analysé
en :
o en risque systématique ou risque de
marché : ce risque est lié à la conjoncture
d'ensemble. Plus ou moins systématiquement, le cours d'une action suit
l'évolution du marché. Ce risque n'est pas éliminable, car
il est fonction des paramètres non maîtrisables par l'investisseur
(conjoncture d'ensemble) ;
o en risque spécifique : ce
risque est lié à l'entreprise elle-même. Il est fonction de
la qualité des produits, des marchés, des hommes, de la gestion
ou encore de l'image de l'entreprise. Ce risque peut être partiellement
maîtrisé, grâce à une diversification des actions
composant le portefeuille de l'investisseur.
2. Le modèle de
marché
La composition du risque peut être mise en
évidence par la régression linéaire des taux de
rentabilité d'une action sur le taux de rentabilité du
marché (indice boursier, par exemple).
Rentabilité du titre RT var
Rentabilité du marché RM
â
L'équation de la droite d'ajustement peut alors
s'écrire RT=â+RM+.
Avec â représentant la pente de la
droite ;
á représentent l'ordonné
à l'origine
Pour trouver les valeurs observées de RT on
démontre que le RT= â+RM+á+£ avec
£= variable aléatoire spécifique au titre
T.
Spécifiquement du coefficient â
â =
Ce coefficient permet de mesurer la sensibilité du
titre T par rapport au marché. Si â est supérieur à
1, le titre est volatile. Il est plus risqué que le marché.
L'investisseur exigera de T une rentabilité supérieure à
celle du marché.
Si â est inférieur à 1 : le titre est
moins ou peu volatile : il est moins risqué que le risque du
marché : l'investisseur pourra accepter de T une rentabilité
inférieure à celle du marché.
Ce risque peut être partiellement maîtrisé
grâce à une diversification des actions composant le portefeuille
de l'investisseur.
Principe moderne en Finance : le risque d'un portefeuille
bien diversifié dépend du risque systématique de chacun de
titre contenu dans ce portefeuille.
Chapitre
troisième : PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
La décision d'investir repose sur la recherche de la
rentabilité et donc de l'augmentation de la demande
agrégée. Cependant, la recherche de celle-ci est entourée
par un élément omniprésent mais contournable qui est le
risque. Le risque combiné à la rentabilité sera un
élément primordial entrant dans la décision. Cela
étant, ce chapitre analyse et présente les données
recueillies sur terrain lors de notre enquête à l'aide d'un
questionnaire administré à notre population cible. Il comprend
quatre sections à savoir l'approche méthodologique, la
présentation des résultats, la gestion financière des
investissements et l'analyse des résultats.
Section I. Approche méthodologique
I.1.Méthode
I.1.1. Méthode
statistique
Afin de traiter et d'analyser nos résultats nous avons
recouru à la technique statistique à l'aide du progiciel Epi Info
qui nous a permis de calculer les fréquences, pourcentage et d'encoder
le protocole d'enquête exprimant les différentes opinions de nos
enquêtés.
I.1.2. Méthode
hypothético-déductive
La méthode hypothético-déductive a
été utilisée dans ce travail car cette dernière
part des hypothèses formulées à partir des théories
sur les déterminants des investissements dans un environnement
risqué afin de vérifier si elles s'appliquent au cas particulier
de notre ville de Goma.
I.2. Technique
I.2.1. Technique de
collecte des données
La technique du questionnaire nous a permis de récolter
les données auprès de notre population cible (investisseurs dans
le secteur pétrolier). Le questionnaire a été
présenté sous forme écrite à notre
échantillon. Il se présente sous forme de thème en vue de
saisir les différents aspects entourant l'investissement.
Notre questionnaire comprend trois types de
questions :
- Les questions fermées pour lesquelles
l'enquêté répond par oui ou non ;
- Les questions ouvertes pour lesquelles
l'enquêté a la possibilité de donner son point de
vue ;
- Les questions mixtes pour lesquelles l'enquêté
choisit l'occurrence correspondant à son choix.
I.2.2 Technique d'analyse
des données ou traitement des données
Cette approche a comme objet d'étudier les techniques
d'évaluation de la rentabilité des projets d'investissement
à travers les critères de choix suivants : la valeur
actuelle nette, le délai de récupération des capitaux
investis, l'indice de profitabilité et le taux de rentabilité
interne.
L'approche financière nous a permis de calculer, les
délais de récupération des capitaux investis, les valeurs
actuelles nettes, les indices de profitabilité, et donc toutes les
grandeurs utilisées dans notre travail.
I.3. Population et
échantillon
L'univers de notre étude concerne les investisseurs
dans le secteur pétrolier. Etant donné l'impossibilité
matérielle d'atteindre tous les investisseurs concernés de la
ville, nous avons été contraint de travailler avec un
échantillon empirique ayant investi dans la construction des stations de
distribution de carburant et qui ont voulu répondre à notre
questionnaire. Cet échantillon est regroupé selon:
- L'état civil ;
- Le sexe ;
- L'âge ;
- La localisation des stations.
Tableau n°01 : Etat civil de nos
répondants
1. Etat civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
1
|
4,3%
|
Marié(e)
|
22
|
95,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Notre échantillon comprend majoritairement des
mariés (95,7%)
Cela étant, le tableau n°2 présente la
répartition des répondants selon leur genre.
Tableau N°02 : Genre des
répondants
2. Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Féminin
|
1
|
4,3%
|
Masculin
|
22
|
95,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes
juin 2010
La majorité des enquêtés sont des hommes
(95,7%). La présence féminine est insignifiante (4,3%)
Selon leur âge, les répondants sont
groupés de la manière suivante dans le tableau n°3
Tableau N°03 : Age des répondants
3. Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Entre 20 à 50 ans
|
20
|
87,0%
|
Plus de 50 ans
|
3
|
13,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Comme le montre ce tableau 87,00% de nos répondants
ont l'âge situé entre 20 ans et 50 ans.
La localisation des stations par commune se présente
comme suit dans le tableau n°4.
Tableau N°04 :
Localisation des stations de nos répondants
4. Localisation de la
station (Commune)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Goma
|
8
|
34,8%
|
Karisimbi
|
15
|
65,2%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Dans le but de représenter toute la ville de Goma, dans
notre échantillon, nous sommes entrés en contact avec 15
personnes qui investissent dans la commune de KARISIMBI soit 65,2% des
stations enquêtées et 8 personnes qui investissent dans la commune
de Goma soit 34,8%.
Section II : Présentation des résultats
Cette section a pour but de présenter et de discuter
les opinions des sujets par rapport aux différents thèmes
exploités à travers le questionnaire d'enquête et quelques
documentations mises à notre disposition.
Question N°01 : Avez-vous
déjà connu une rupture de stock?
Par ce tableau, nous voulons savoir si les investisseurs
connaissent les ruptures de stock liées à une forte demande.
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
20
|
87,0%
|
Oui
|
3
|
13,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes
juin 2010
La majorité de nos répondants (87,00%) n'a
jamais connu de rupture de stock, 13,00% seulement de nos répondants
avaient déjà connus une rupture de stock due aux
formalités à remplir pour faire entrer le produit au pays.
Question
N°02 : Combien de fois vous approvisionnez-vous en moyenne par
an?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
6 fois
|
6
|
26,1%
|
7 fois
|
1
|
4,3%
|
8 fois
|
1
|
4,3%
|
9 fois
|
1
|
4,3%
|
10 fois
|
3
|
13,0%
|
12 fois
|
6
|
26,1%
|
15 fois
|
1
|
4,3%
|
20 fois
|
1
|
4,3%
|
24 fois
|
1
|
4,3%
|
48 fois
|
1
|
4,3%
|
60 fois
|
1
|
4,3%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Plus de la moitié de nos enquêtés
s'approvisionnent respectivement les uns 6 fois et les autres au moins 12 fois
par an.
Question N°3 : Comment trouvez-vous
le coût de production dans ce secteur?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Abordable
|
2
|
8,7%
|
Elevé
|
16
|
69,6%
|
Moyen
|
3
|
13,0%
|
Très élevé
|
2
|
8,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
La majorité de nos enquêtés (69,6%) trouve
que le coût de production est dans ce secteur élevé.
II.1.Facteurs explicatifs des
investissements
Ici nous avons les réponses aux questions notamment
celles de connaître les facteurs qui expliqueraient l'investissement dans
la ville de Goma.
Question n°11. Quels sont les facteurs qui vous
ont motivé à investir dans ce secteur ?
Le tableau n°5 nous donne les facteurs
explicatifs de l'investissement (Facteurs réels et facteurs
financiers).
Tableau n°05 : Facteurs
qui motivent l'investissement dans le secteur pétrolier
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Forte demande
|
12
|
52,2%
|
52,2%
|
Climat économique prometteur
|
2
|
8,7%
|
60,9%
|
Goma est une ville en développement
|
1
|
4,3%
|
65,2%
|
Espérance en un avenir politique meilleur
|
2
|
8,7%
|
73,9%
|
Taux de rentabilité élevé
|
1
|
4,3%
|
78,3%
|
Délai de récupération du capital investi
très court
|
2
|
8,7%
|
87,0%
|
Accès facile au crédit bancaire
|
3
|
13,0%
|
100,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Les facteurs explicatifs de l'investissement sont
regroupés en facteurs réels d'une part et en facteurs financiers
de l'autre part. Les facteurs réels déterminent plus
l'investissement (73,9%) suivi des facteurs financiers (26,1%).
Question N°04 : Les impôts et
taxes que vous supportez sont estimés à:
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Entre 1000$ et 5000$
|
21
|
91,3%
|
Plus de 5000$
|
2
|
8,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Il ressort de ce tableau que le montant de la grande
majorité (91,3%) de la population enquêtée couvre les
impôts et taxes entre 1000$ et 5000$ qu'ils estiment trop pesant et qui
par conséquent, accroissent le coût de production.
Question N°05 : Les charges financières
que vous supportez sont estimées à
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Entre 10000$ et 50000$
|
11
|
47,8%
|
Moins de 10000$
|
12
|
52,2%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Les résultats de ce tableau nous montrent que tous nos
enquêtés recourent à l'emprunt étant donné
les charges financières qu'ils supportent. Cela se manifeste dans deux
fourchettes différentes où une moitié (47,8%) supporte les
frais financiers compris entre 10000$ et 50000$ et l'autre moitié
(52,2%) moins de 10000$.
Question N°06 : Le
coût de votre investissement s'élève à
combien?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 100000$
|
1
|
4,3%
|
Entre 100000$ et 500000$
|
19
|
82,6%
|
Plus de 500000$
|
3
|
13,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Sur les 23 sujets de notre échantillon, la
majorité écrasante des enquêtés (87%) ont investi
entre 100000$ et 500000$ leurs constructions des stations.
Question N°07 :
Comment avez-vous financé votre investissement?
occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Par fonds propres
|
1
|
4,3%
|
Par fonds propres et crédits bancaires
|
22
|
95,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
La grande majorité d'investisseurs dans ce secteur
recourent à leur fonds propres et les crédits bancaires.
II.2. Gestion
financière
Les opinions sur les durées de
récupération des capitaux investis sont données dans le
tableau ci-après :
Question N°08 :
Dans combien de temps estimez-vous récupérer vos capitaux
investis?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Entre 11 et 15 ans
|
3
|
13,0%
|
13,0%
|
Entre 6 et 10 ans
|
20
|
87,0%
|
100,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtés juin
2010
La grande majorité de la population
enquêtée (87%) estime qu'entre 6 et 10 ans, ils pourront
récupérer les capitaux investis.
Question N°09 : A combien se chiffrent
les recettes annuelles moyennes de votre exploitation? ($)
occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Entre 100000$ et 500000$
|
20
|
87,0%
|
Plus de 500000$
|
3
|
13,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Les recettes mensuelles perçues par un la
majorité des enquêtés (87,0%) varient entre 100000$ et
500000$.
Question N°10 : A
combien s'élèvent les charges d'exploitation par an?
($)
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins de 100000$
|
23
|
100,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Il ressort de ce tableau qu'aucun de nos enquêtés
ne dépasse 100000$ pour les dépenses d'exploitation.
Question N°11 : Il y a combien de temps
que vous exploitez votre station?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
Entre 2 ans et 8 ans
|
18
|
78,3%
|
78,3%
|
Moins d'1 an
|
3
|
13,0%
|
91,3%
|
Plus de 8 ans
|
2
|
8,7%
|
100,0%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau, nous renseigne que 78,3% des enquêtés
ont construit leurs stations pendant la période post éruption du
17 janvier 2002.
Question N°12 :
Comment trouvez-vous la rentabilité dans ce secteur?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Elevée
|
1
|
4,3%
|
Moyenne
|
22
|
95,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes
La majorité (95,7%) estime que la rentabilité
dans ce secteur est moyenne.
II.3 Gestion des risques et
assurance des investissements
Ce dernier thème de notre étude comprend trois
questions allant de la treizième jusqu'à la seizième
question.
Question N°13 : Quel est le risque que
vous craignez le plus lors de votre prise de décision d'investir
à Goma
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Autres
|
16
|
69,6%
|
Eruption volcanique
|
2
|
8,7%
|
Incendie
|
5
|
21,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Eu égard à ce tableau, 69,6% de nos
enquêtés considèrent l'occurrence « Autres
à préciser » de la question n°11 comme risques
significatifs à craindre, selon les résultats
présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau N°06 : Risques à craindre
Autres à préciser
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Eruption volcanique et incendie
|
1
|
6,3%
|
Guerre
|
3
|
18,8%
|
Guerre qui cause l'insécurité
|
1
|
6,3%
|
Guerre, éruption volcanique
|
1
|
6,3%
|
Guerre, incendie
|
2
|
12,5%
|
Guerre, insécurité
|
1
|
6,3%
|
Incendie, éruption, guerres incessantes
|
1
|
6,3%
|
Incendie, guerre
|
1
|
6,3%
|
Insécurité
|
2
|
12,5%
|
Insécurité et incendie
|
1
|
6,3%
|
Insécurité, guerre
|
1
|
6,3%
|
Insécurité créée par la guerre
|
1
|
6,3%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Le résultat présenté dans ce tableau fait
montre que la guerre, l'insécurité et l'incendie sont plus
redoutables par les investisseurs pétroliers que les autres risques.
Question N°14 : Votre station est-elle
assurée?
Tableau n°07 : Présentation en pourcentage
des stations assurées dans la ville de Goma.
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
4
|
17,4%
|
Oui
|
19
|
82,6%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Ce tableau nous renseigne que la majorité des stations
(82,6%) dans la ville de Goma sont assurées, dans le but de minimiser le
risque lié à l'incendie.
Question
N°15 : Pensez-vous que le volcan constitue un grand risque pour votre
investissement?
Les opinions sur le risque du volcan sont
présentées dans le tableau ci-après :
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
18
|
78,3%
|
Oui
|
5
|
21,7%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Ce tableau permet de dire que 78,3% de notre population
n'estime pas la présence du risque de la prochaine éruption
volcanique comme un grand danger à craindre pour leur investissement.
Question n°16 : Comment pensez-vous
gérer les risques de l'éruption volcanique prochaine ?
La manière dont l'éruption volcanique prochaine
sera gérée par nos investisseurs est présentée
ci-dessous.
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Difficile à gérer
|
19
|
82,6%
|
Autres à préciser
|
4
|
17,4%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes
Eu égard à ce tableau, 82,6% de nos
répondants pensent que l'éruption volcanique étant une
catastrophe naturelle, ils ne disposent d'aucun moyen pour gérer
cela.
Question n°17 : Compte tenu des
différents risques relatifs à l'investissement pétrolier,
pensez-vous investir dans d'autre secteurs? Lesquels ?
Occurrence
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Commerce
|
6
|
26,1%
|
Commerce et construction des immeubles
|
1
|
4,3%
|
Commerce et construction des maisons
|
3
|
13,0%
|
Commerce et transport
|
4
|
17,4%
|
Commerce général et transport
|
2
|
8,7%
|
Construction des immeubles
|
1
|
4,3%
|
Petit commerce, transport
|
1
|
4,3%
|
Rien à signaler
|
2
|
8,7%
|
Transport
|
1
|
4,3%
|
Transport et construction des maisons
|
1
|
4,3%
|
Transport et construction d'immeuble
|
1
|
4,3%
|
Total
|
23
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
Les résultats de ce tableau, nous montrent que les
investisseurs dans le secteur pétrolier, pour minimiser les
différents risques, préfèrent diversifier leurs capitaux
dans divers secteurs.
Section III : Gestion financière des
investissements
Ici il est question d'examiner les différents
critères scientifiques (VAN, DRCI, IP) afin de permettre une analyse
minutieuse de la rentabilité des investissements pétroliers dans
la ville de Goma.
Nous allons évaluer les investissements en tenant
compte de l'actualisation des flux nets de trésorerie, de l'impôt,
de l'amortissement des stations et des charges financières.
Il faudra donc actualiser les flux
générés chaque année parce que, l'on ne peut
comparer des sommes à percevoir dans l'avenir de la même
manière, l'actualisation permet d'amener les sommes à percevoir
dans l'avenir à leur valeur actuelle en les multipliant par un facteur
d'actualisation donné par ou par, i étant le taux d'actualisation (coût de
capital) et n le nombre d'années de survenances des flux. La
préoccupation majeure est de déterminer le taux d'actualisation
qui doit refléter le coût du capital investi : ce taux
représente, le rendement que pouvait générer le capital
s'il est investi ailleurs. Et donc c'est le taux en dessous duquel on n'a pas
intérêt à investir.
D'où, conformément au taux d'actualisation de
10% généralement retenue par la banque mondiale dans
l'évaluation économique et financière des projets, 5% sera
ici retenu comme la rentabilité entendue de nos investissements. Le
schéma ci-après va conduire nos analyses35(*).
Recettes d'exploitations
- Dépenses
d'exploitation
- Amortissement
Cash flow brut ou Marge brute
- Frais financier
Cash flow net avant impôt
- Impôt
Cash flow net après
impôt
+ Amortissement
Flux net de liquidité
Pour notre cas, la durée de vie des stations est de 20
ans et selon le PCGC le taux d'amortissement est linéaire de 100/n =
100/20 = 5%.
Ci-après, les coûts, les recettes, les frais
financiers et les amortissements des investissements sont
présentés dans les tableaux qui donnent pour chaque station les
montants d'investissement initial, les recettes d'exploitation, les charges
d'exploitation et charges financières annuelles moyennes.
Comme il s'agit de vingt-trois échantillons
d'investissement pétrolier à construction des stations, nous
avons été contraints de calculer les moyennes de nos grandeurs
d'investissement.
Comme ces recettes moyennes sont considérées
constantes pour toute la durée de vie d'investissement, afin de
calculer la valeur actuelle nette, la formule suivante36(*) sera utilisée comme les
flux nets de liquidité sont constants.
. Cela étant, la
Tableau n° 08: Présentation des coûts
d'investissement, recettes d'exploitation, charges d'exploitation et calcul du
Flux Net de Liquidité.
INVESTISSEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Coûts
|
420000
|
380000
|
335000
|
350900
|
580000
|
395000
|
460000
|
450000
|
380000
|
350000
|
Recettes d'exploitation
|
88000
|
92000
|
110000
|
72800
|
90000
|
80000
|
150000
|
100000
|
110000
|
100000
|
Charges d'exploitation
|
29700
|
32600
|
33200
|
24200
|
35000
|
37000
|
25000
|
30000
|
28000
|
25000
|
Amortissement
|
21000
|
19000
|
16750
|
17545
|
29000
|
19750
|
23000
|
22500
|
19000
|
17500
|
Cash brut ou marge brute
|
37300
|
40400
|
60050
|
31055
|
26000
|
23250
|
102000
|
47500
|
63000
|
57500
|
Frais financiers
|
6300
|
6720
|
6600
|
7200
|
13500
|
11550
|
12550
|
8200
|
7550
|
11500
|
Cash flow net avant impôt
|
31000
|
33680
|
53450
|
23855
|
12500
|
11700
|
89450
|
39300
|
55450
|
46000
|
Impôts
|
12400
|
13472
|
21380
|
9542
|
5000
|
4680
|
35780
|
15720
|
22180
|
18400
|
Cash flow net après impôts
|
18600
|
20208
|
32070
|
14313
|
7500
|
7020
|
53670
|
23580
|
33270
|
27600
|
Flux net de liquidité
|
39600
|
39208
|
48820
|
31858
|
36500
|
26770
|
76670
|
46080
|
52270
|
45100
|
Source : Nos enquêtes juin 2010
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
TOTAL
|
MOYENNE
|
400500
|
400000
|
570000
|
410840
|
484410
|
480000
|
455000
|
650000
|
400000
|
390000
|
450000
|
350000
|
400500
|
9942150
|
432267,39
|
150000
|
108000
|
150000
|
110000
|
120000
|
130000
|
100000
|
150000
|
120000
|
100000
|
83000
|
85000
|
75600
|
2474400
|
107582,6
|
30000
|
27000
|
38000
|
35000
|
42000
|
32000
|
25000
|
37000
|
35000
|
40000
|
27600
|
32100
|
28200
|
728600
|
31678,26
|
20025
|
20000
|
28500
|
20542
|
24220,5
|
24000
|
22750
|
32500
|
20000
|
19500
|
22500
|
17500
|
20025
|
497107,5
|
21613,37
|
99975
|
61000
|
83500
|
54458
|
53779,5
|
74000
|
52250
|
80500
|
65000
|
40500
|
32900
|
35400
|
27375
|
1248693
|
54290,98
|
15000
|
12000
|
6600
|
8600
|
7200
|
17000
|
8500
|
15000
|
11000
|
16500
|
0
|
12000
|
10100
|
231170
|
10050,87
|
84975
|
49000
|
76900
|
45858
|
46579,5
|
57000
|
43750
|
65500
|
54000
|
24000
|
32900
|
23400
|
17275
|
1017523
|
44240,11
|
33990
|
19600
|
30760
|
18343,2
|
18631,8
|
22800
|
17500
|
26200
|
21600
|
9600
|
13160
|
9360
|
6910
|
407009
|
17696,04
|
50985
|
29400
|
46140
|
27514,8
|
27947,7
|
34200
|
26250
|
39300
|
32400
|
14400
|
19740
|
14040
|
10365
|
610513,5
|
26544,07
|
71010
|
49400
|
74640
|
48056,8
|
52168,2
|
58200
|
49000
|
71800
|
52400
|
33900
|
42240
|
31540
|
30390
|
1107621
|
48157,43
|
Source : Nos enquêtes Juin 2010.
Ce tableau permet juste de calculer le FNL moyen non
actualisé. Le FNL moyen est constant pour toute la période. Comme
les flux nets de liquidité sont constants tout au long de la
période (20 ans pour les stations), la formule suivante va nous servir
pour calculer la valeur actuelle nette pour ces investissements.
Ainsi, la VAN est obtenue en faisant la différence
entre la valeur des flux de trésorerie constant et l'investissement
initial37(*)
Pour nos stations, nous avons :
III.1 Indice de profitabilité
Selon P. VERNIMMEN38(*), l'indice de profitabilité est calculé
en faisant le rapport de la VAN avec l'investissement initial.
L'investissement est acceptable car l'IP est supérieur
à 1. Ceci signifie qu'une unité monétaire investie dans ce
secteur est susceptible de rapporter 0,38812623 unités monétaires
de surplus.
III.2. Délai de récupération du capital
investi
C'est la période à laquelle l'investissement
initial égalise la valeur actuelle nette. D'où il faut calculer
cette période (n).
En gestion financière, il est recommandé de
travailler avec le montant actualisé car 1$ d'aujourd'hui est
très différent d'1$ d'il y a une année ou 2 ans. Le
délai de récupération pour les investissements
pétroliers est de 12 ans et 2 mois. Dans l'hypothèse où
l'éruption volcanique survenait avant 12 ans et 2 mois,
l'investissement est envisageable car l'investisseur aurait déjà
récupéré la totalité de son capital investi.
Etant donné que l'éruption du volcan Nyiragongo
est un risque pour tout investisseur à Goma, même l'observatoire
volcanique de Goma ne sait pas dire avec exactitude à quelle
année l'éruption peut avoir lieu, il serait nécessaire de
prendre une assurance contre l'éruption volcanique.
III.3. Taux de
rentabilité interne (TRI)
C'est le taux pour lequel la valeur actuelle des
entrées des fonds prévues correspond à la mise de fonds
initiale. Si la VAN est déterminée par :
, alors, on calcul le taux (TRI) pour lequel :
Pour résoudre cette équation, nous
procédons par tâtonnement puis interpolation linéaire.
Pour
Pour
Pour
Le TRI trouvé étant de 9,238067941% qui est
supérieur au taux retenu ici (5%), est un taux acceptable pour inciter
les investissements dans ce secteur.
Section IV : ANALYSE
DES RESULTATS
Dans cette section, il est question de :
1) Commenter les résultats basés sur les
facteurs explicatifs de l'investissement ;
2) Commenter les résultats basés sur l'analyse
effective de la rentabilité et enfin ;
3) Commenter les résultats basés sur les
opinions et les déclarations.
1. Analyse des résultats basés sur les
facteurs explicatifs de l'investissement.
A l'issus de notre étude, nous avons remarqué
que les facteurs explicatifs des investissements dans la ville de Goma sont
plus liés aux facteurs réels. Concernant ces facteurs, la
plupart des investisseurs sont motivés par la forte demande :
52,2% ; climat économique prometteur : 8,7% ; Goma est
une ville en développement : 4,3% ; Espérance à
un avenir politique meilleur : 8,7%. Quant aux facteurs financiers (taux
de rentabilité élevé : 4,3% ; délai de
récupération du capital investi court : 12 ans et 2
mois ; accès facile au crédit bancaire : 13%) qui
ne représentent que 26,1%.
2. Analyse des résultats basés sur
l'analyse financière de la rentabilité
Dans l'évaluation financière des projets, un
investissement est acceptable lorsqu'il présente une VAN positive, un IP
supérieur à 1, un DRCI inférieur à la norme
fixée par l'entreprise et un TRI supérieur à celui requis
étant donné que le TRI est le taux d'actualisation pour lequel la
valeur actuelle des entrées de fonds prévus correspond à
la mise de fonds initiale.
Pour notre cas, nous remarquons que la VAN est positive, soit
167774,31$. Quant à l'IP, il est supérieur à 1, soit
1,38812623$ et le DRCI est de 12 ans et 2 mois, ce qui est encourageant car il
est inférieur à la durée de vie estimée pour la
station.
S'agissant du TRI, il est de 9,238067491, supérieur
à celui que nous avons retenu (5%). Néanmoins, par rapport
à celui requis par la Banque Mondiale pour l'évaluation des
projets (10%), ce taux n'est pas attirant pour les investisseurs
internationaux.
3. Analyse des résultats basés sur les
opinions et déclarations relatives à l'aspect risques
encourus
Hormis le risque d'incendie, la majorité des
investisseurs craignent les risques de vol, insécurité et
évaporation des produits autres que celui d'éruption
volcanique.
Ainsi, ils estiment que l'éruption volcanique n'est pas
un risque à craindre, car c'est une catastrophe naturelle incontournable
mais aussi qui n'est pas régulière. D'après le nombre de
fois qu'on a connu les éruptions, ils pensent que, le plus souvent, ces
dernières apparaissent après un bon intervalle de temps
supérieur à 20 ans qu'ils auront déjà
récupéré leurs capitaux investis. C'est pourquoi, pour eux
l'éruption volcanique n'est pas un risque à craindre que de
profiter aux opportunités offertes par le climat des affaires qui est
prometteur.
Pour minimiser les risques, les investisseurs
préfèrent conclure des contrats d'assurance contre incendie
(82,6%) et diversifier leurs investissements dans d'autres secteurs tels
que : commerce, transport, petit commerce, construction des immeubles,
etc.
Chapitre
quatrième : DISCUSSION DES RESULTATS
Nous donnons dans ce chapitre, d'abord, nos réflexions
personnelles issues des résultats obtenus après nos analyses et
ensuite, les confronter avec les théories et résultats des autres
chercheurs.
Dans ce travail, nous sommes partis de l'idée selon
laquelle les déterminants de l'investissement dans la construction des
stations de distribution des produits pétroliers dans la ville de Goma
sont, entre autres regroupés en deux :
- Les facteurs réels ;
- Les facteurs financiers.
En effet, partant de ces déterminants, il est question,
dans cette partie du travail de faire une confrontation des déterminants
jadis démontrés par d'autres chercheurs et vérifier si
cela corrobore avec le cas des investissements en construction des stations de
distribution des produits pétroliers.
IV.1. Facteurs explicatifs
des investissements
Notre étude a montré que les investissements en
ville de Goma sont expliqués par les facteurs réels relatifs au
développement du marché qui impliquent une forte demande du
produit pétrolier (73,9%).
D'après Samuelson39(*), en cas de sous emploi, la théorie de
l'accélération établit qu'une augmentation de la demande
anticipée relancera l'investissement. La demande d'investissement est
représentée par une courbe décroissante, étant
donné qu'il existe une relation inverse entre le taux d'investissement
et l'investissement.
D'autre part, A. AFTALION puis J.M CLARK40(*), associent les investissements
réalisés chaque année aux variations des réserves
en capital d'un pays résultant des fluctuations de la production
annuelle : c'est la prise en compte de la demande finale qui explique
l'investissement et le montant du prix du capital.
Associée à d'autres hypothèses, cette
approche joue un rôle considérable dans certaines théories
relatives aux cycles économiques.
Néanmoins, il s'avère que certains investisseurs
(26,1%) dans ce secteur tiennent compte aussi des facteurs financiers.
IV.2. Evaluation de la
rentabilité des projets d'investissement
La théorie sur l'investissement et surtout le
critère de choix d'investissement stipule qu'entre plusieurs projets,
sera retenu celui qui offre la VAN au taux d'actualisation requis, la plus
élevée. Si la VAN est positive, ce projet est acceptable. Par
contre, sera rejeté, tout projet dont la VAN aux taux d'actualisation
requis est négative.
Concernant l'IP, en tant que critère de
sélection, sera retenu pour tout investissement, celui offrant un IP
supérieur à 1, dans le cas contraire, il sera rejeté
Quant au DRCI, entre 2 projets, sera retenu celui dont le DRCI
est plus court. Par contre, sera rejeté tout projet dont le DRCI est
supérieur à la norme fixée par l'entreprise.
Enfin, pour ce qui est du TRI comme critère de
sélection, sera accepté pour les projets indépendants,
celui dont le TRI est supérieur au taux de rendement requis. Si les
projets sont mutuellement exclusifs, on accepte celui qui a le TRI le plus
élevé, à condition qu'il excède le taux de
rendement requis.
De ce qui précède, il s'avère que les
investissements pétroliers dans la ville de Goma répondent aux
critères de sélection d'investissement car, tout calcul
étant déjà fait : la VAN est égal à
167774,31$ (positive), l'IP est égal à 1,38812623
(supérieur à 1), le DRCI est égal à 12 ans et 2
mois (inférieur à la durée de vie fixée qui est de
20 ans) et le TRI est égal à 9,238067491 % (supérieur
à 5% retenu ici).
CONCLUSION
Le travail qui s'achève a porté sur
l'étude des déterminants des investissements pétroliers
dans un environnement risqué, cas de la ville de Goma.
Notre préoccupation, à travers cette recherche
s'est traduite par les questions ci-après :
- Quels facteurs expliquent l'investissement dans la
construction des stations de distribution des produits pétroliers dans
la ville de Goma ?
- L'investissement initial pourra-t-il être
récupéré avant la durée de vie estimée de
l'investissement ?
- Quelles stratégies peuvent appliquer les agents
économiques de la ville de Goma pour minimiser les risques
encourus ?
Au vu de cette problématique, nous avons émis
les hypothèses suivantes :
ü Malgré le niveau de risque dans ce secteur, les
investissements pétroliers dans la ville de Goma seraient
expliqués par deux principaux facteurs : les facteurs réels
d'une part (la forte demande, le climat économique prometteur, le
développement de la ville et l'espérance à un avenir
politique meilleur) ; les facteurs financiers d'autre part
(rentabilité élevé, délai de
récupération court, accès facile au crédit, non
fonctionnement du circuit bancaire) ;
ü Ces investissements dégageraient une VAN
positive, c'est-à-dire, les flux nets de liquidité couvriraient
le coût d'investissement avant la durée de vie estimée de
l'investissement ;
ü Les investissements dans le secteur pétrolier en
ville de Goma, préconiseraient quelques stratégies pour faire
face aux éventuels risques, notamment : conclure les polices
d'assurance avec les sociétés d'assurance (SONAS, etc.),
diversifier leurs investissements.
En se basant aux résultats, après étude
et analyse, nous avons faits plusieurs constats dont les principaux sont les
suivants :
- Face à l'éruption volcanique, la
majorité de notre population ne redoute pas le risque de la prochaine
éruption volcanique. 69,6% des investisseurs dans ce secteur estiment
que les risques comme incendie, vol, évaporation de leurs produits sont
plus significatifs que l'éruption volcanique ;
- C'est pourquoi, la majorité préfère
même diversifier leurs capitaux dans le petit commerce, transport et
construction des immeubles ;
- Ainsi, malgré la rentabilité qu'ils estiment
moyenne, ils préfèrent investir dans ce secteur étant
donné l'assurance non seulement à la récupération
du capital investi avant la durée de vie estimée de
l'investissement mais aussi à la stabilité politique et le climat
des affaires prometteurs.
Compte tenu des résultats obtenus ci-haut, nous
suggérons toujours, les investisseurs dans ce secteur, à face
à la gestion de la prochaine éruption, de faire des projets
à court terme afin de commencer à amortir les capitaux investis
le plus tôt possible avant la réalisation du risque. Il serait
mieux que le délai de récupération du capital investi soit
chaque fois court, étant donné qu'on ne peut pas se faire
d'illusion que l'éruption volcanique apparaît à de
manière sûre car même les observateurs volcanologues ont du
mal à connaître la date précise de la prochaine
éruption.
En outre, quant à la diversification des capitaux,
celle géographique serait recommandée pour une meilleure
minimisation des risques.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir
épuisé ce thème ; néanmoins, nous estimons
avoir jeté une étincelle sur les déterminants
d'investissement qui nous a permis d'atteindre l'objectif de cette
étude. Nous rappelons que les aspects tels que le profit attendu,
le taux d'inflation anticipé, etc. sont de déterminants
d'investissement qui n'ont pas été développés ici,
et peuvent être appréhendé par d'autres chercheurs
intéressés par notre étude.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
a. ABRAHAM, G. et CAIRE G., Dictionnaire
d'économie, 2eme éd. Dalloz, Paris, 2002
b. BERNIER et SIMON, Initiation à la
Macroéconomie, 8ème éd. Dunod, Paris,
2001
c. CHEVALIER, A. et HIST, G., Risk management, entreprise
moderne d'édition, Paris 1982, AM Keiser, Gestion
financière, 5ème éd., Eska, Paris, 1998
d. CHRISTIAN et ZAMBOTO, M., Gestion financière,
finance d'entreprise, 6è éd. Dunod, Paris,
2004
e. DAYAN, A., Manuel de gestion, Vol 2,
2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris, 2004
f. DAYAN, A., Manuel de gestion, Vol1,
2ème éd. Ellipse/AUF, 2004
g. GILLIS, M. & all ; Economie de
développement, éd. De Boeck- wesmael, s.a, 1990
h. GRAWITZ, M., et PINTO, R. ; Méthodes de
sciences sociales, Dalloz, 4ème éd. ; Paris,
1971
i. HOUDAYER, R., Evaluation financière des projets,
ingénierie de projets et décision d'investissement,
3ème éd., Ecomica, Paris 2008
j. MANKIW, G., Macroéconomie,
3ème éd. De Boeck, Paris, 2003,
k. MOURGUE, N. ; Le choix des investissements dans
l'entreprise, Economica, Paris, 1994
l. POPIOLEK, N., Guide du choix de l'investissement,
éd. D'organisation, Paris, 2006
m. RAMAGE, P., Analyse et diagnostic
financier, éd. D'Organisation, Paris, 2001
n. VIZZANOVA, P., Gestion financière,
10ème éd., Atol., 1996
2. NOTES DES COURS
a. MUTABAZI, Gestion Financière à court
terme, cours inédit, L1 ISC-GOMA, 2008-2009
b. NAMEGABE THEODORE, Gestion financière, cours
inédit, G3 ISC Goma, 2007-2008.
c. SENZIRA, P. ; Macroéconomie, cours
inédit, L2 Comptabilité, ISC Goma, 2009 -2010.
3. ARTICLES SUR SITES WEB
a. Microsoft Encarta 2008, Investissement
pétrolier.
b. Microsoft Encarta 2008, Macroéconomie,
cours des sciences économiques.
4. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYLCE
a. MIMO NALWANGO ; Etude comparative de la
vente des produits pétroliers dans la ville de Goma, 2004-2007 :
Cas de l'essence et gasoil.
b. WISOBA KANGELE, M. ; Analyse conjoncturelle des
indicateurs économiques face aux stockages stratégiques des
produits pétroliers dans la ville de Goma de 2005 à 2007.
5. DICTIONNAIRE
a. COHEN, E. ; Dictionnaire de gestion,
éd. La découverte, Paris, 1997
b. PERARDJ, Dictionnaire de finance, Vuibert, Paris,
1999
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°01 : Etat civil de nos
répondants
- 35 -
Tableau N°02 : Genre des
répondants
- 36 -
Tableau N°03 : Age des
répondants
- 36 -
Tableau N°04 : Localisation des
stations de nos répondants
- 36 -
Tableau n°05 : Facteurs qui motivent
l'investissement dans le secteur pétrolier
- 38 -
Tableau N°06 : Risques à
craindre
- 42 -
Tableau n°07 : Présentation en
pourcentage des stations assurées dans la ville de Goma.
- 42 -
Tableau n°08: Présentation des
coûts d'investissement, recettes d'exploitation, charges d'exploitation
et calcul du Flux Net de Liquidité.
- 46 -
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
AVANT PROPOS
II
SIGLES ET ABRAVIATIONS
III
0. INTRODUCTION
- 1 -
0.1. ETAT DE LA QUESTION
- 1 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 3 -
0.3 . HYPOTHESES
- 6 -
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 6 -
0.5. METHODOLOGIE
- 7 -
0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
- 7 -
0.7. STRUCTURE INTERNE DU TRAVAIL
- 8 -
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
- 8 -
Chapitre premier : CONSIDERATIONS
THEORIQUES
- 9 -
Section I : APPROCHE THEORIQUE SUR
L'INVESTISSEMENT
- 9 -
I.1. Définition de l'investissement
- 9 -
I.1.1. Vision comptable
- 10 -
I.1.2. Vision économique
- 10 -
I.2. Déterminants de l'investissement
- 10 -
I.2.1. Les facteurs réels
- 10 -
I.2.2. Les facteurs financiers
- 10 -
I.3. Fonction d'investissement
- 11 -
I.3.1. Différence entre investissement
et placement
- 11 -
I.3.2. Investissement et Variation du taux
d'intérêt
- 12 -
I.4. Typologie des investissements
- 12 -
I.4.1. Les investissements suivant leur
fonction
- 12 -
I.4.2. Les investissements suivant leur
nature
- 13 -
I.4.3. Les investissements selon le
degré de dépendance réciproque des projets
- 13 -
Section II. LA RENTABILITE
- 14 -
II.1. Définition
- 14 -
II. 2. Rentabilité économique et
rentabilité financière
- 15 -
II.3. Considération de la rentabilité
dans les critères de choix
- 16 -
Section III. LE RISQUE
- 17 -
III.1. De la notion de risque
- 17 -
III.2. L'effet du risque sur l'entreprise
- 17 -
III.2.1. Risque d'affaires (Business risk)
- 17 -
III.2.2. Risque financier (Financial risk)
- 17 -
III.2.3. Risque d'investissement (Investment
risk)
- 17 -
III.2.4. Risque de portefeuille (Portfolio
risk)
- 18 -
III.3. Autres classifications des risques
- 18 -
III.4. Sélection des projets selon leur
risque de marché
- 20 -
Section IV. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
- 21 -
IV.1. Bref aperçu historique de la ville de
Goma
- 21 -
IV.2. Situation géographique
- 21 -
IV.3. Situation socio - culturelle et
économique de la ville de Goma
- 23 -
Chapitre deuxième : LA DECISION
D'INVESTISSEMENT
- 25 -
II.1 Choix d'investissement en avenir certain
- 25 -
II.1.1 Importance de décision
d'investissement
- 25 -
II.1.2 Choix d'un taux d'actualisation
pertinent
- 26 -
II.1.3 Montant de l'investissement
- 27 -
II.1.4 Flux nets d'exploitation ou cash flow
induits par le projet
- 27 -
II.1.5 Durée de vie
économique
- 27 -
II.1.6 Plusieurs remarques doivent être
faites :
- 27 -
II.1.7 Techniques d'évaluation de
rentabilité de projet d'investissement
- 28 -
II.2. Choix des investissements en situation
d'incertitude
- 30 -
II.2.1. La relation rentabilité en
risque
- 30 -
II.2.2. La mesure du risque pour un
investissement
- 31 -
II.2.3. Limite de la méthode
- 32 -
II.2.4. Autres technique
décisionnelle : arbre de décision
- 32 -
II.2.5. Le marque du risque pour un portefeuille de
titre
- 32 -
Chapitre troisième :
PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
- 34 -
Section I. Approche méthodologique
- 34 -
I.1.Méthode
- 34 -
I.1.1. Méthode statistique
- 34 -
I.1.2. Méthode
hypothético-déductive
- 34 -
I.2. Technique
- 34 -
I.2.1. Technique de collecte des
données
- 34 -
I.2.2 Technique d'analyse des données ou
traitement des données
- 35 -
I.3. Population et échantillon
- 35 -
Section II : Présentation des
résultats
- 37 -
II.1.Facteurs explicatifs des investissements
- 38 -
II.2. Gestion financière
- 40 -
II.3 Gestion des risques et assurance des
investissements
- 41 -
Section III : Gestion financière des
investissements
- 44 -
III.1 Indice de profitabilité
- 47 -
III.2. Délai de récupération
du capital investi
- 48 -
III.3. Taux de rentabilité interne (TRI)
- 49 -
Section IV : ANALYSE DES RESULTATS
- 50 -
Chapitre quatrième : DISCUSSION
DES RESULTATS
- 52 -
IV.1. Facteurs explicatifs des investissements
- 52 -
IV.2. Evaluation de la rentabilité des
projets d'investissement
- 53 -
CONCLUSION
- 54 -
BIBLIOGRAPHIE
- 56 -
LISTE DES TABLEAUX
- 58 -
TABLE DES MATIERES
- 59 -
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Madame, Mademoiselle et Monsieur
Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de fin
de cycle de Licence en sciences commerciales et
financières, nous sommes intéressés aux
investissements Pétroliers dans la ville de Goma. Pour ce faire, nous
sollicitons votre concours en répondant d'une manière ou d'une
autre à ce questionnaire tout en vous garantissant l'anonymat et la
discrétion et que vos réponses ne serviront qu'à des fins
scientifiques.
Consignes
- pour les questions ouvertes, veuillez bien compléter
les pointillés par votre réponse. Si l'espace
réservée s'avère insuffisante, utiliser le verso de votre
copie en indiquant le numéro de la question concernée ;
- pour les questions fermées, choisissez l'occurrence
représentante en cochant la case correspondante par un des symboles
suivants : x, +, v ;
- pour les questions semi ouverte, cochez l'occurrence
correspondante à votre choix et/ou complété
« autres à préciser... » au cas où
votre occurrence a été omise.
I. IDENTIFICATION
1. Etat civil:
a. Marié
b. Célibataire
2. le sexe
a. Masculin , b. Féminin
3. Age :
a. Moins de 20 ans
b. Entre 20 et 50 ans
c. Plus de 50 ans
4. Localisation de la station : Commune
de...............................................
QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT
I. FACTEURS EXPLICATIFS
1. Avez-vous déjà connu une rupture de stock?
OUI ou NON ?
Si OUI, à quoi cela
était-elle
due ?.....................................................................00
2. Combien de fois vous approvisionnez vous en moyenne par
an?...........fois
3. Comment appréciez-vous le coût de production
dans ce secteur?
a. Très élevé
b. Elevé
c. Abordable
d. Moindre
4. Les impôts et taxes que vous supportez sont
estimés à:
a. Moins de 1000$
b. Entre 1000$ et 5000$
c. Plus de 5000$
5. Les charges financières que vous supportez par an
sont estimées à :
a. Moins de 10000$
b. Entre 10000$ et 50000$
c. Plus de 50000$
6. Le coût de votre investissement s'élève
à combien?
a. Moins de 100000$
b. Entre 100000$ et 500000$
c. Plus de 500000$
7. Comment avez-vous financé votre investissement?
a) par fonds propres...............
b) par crédits bancaires.............
c) par crédit des tiers..............
d) par fonds propres et crédits bancaires
............
e) par fonds propres et crédit des tiers
...............
f) autre à
préciser....................................................................
II. GESTION FINANCIERE
8. Dans combien de temps estimez-vous récupérer
vos capitaux investis?
a. dans moins de 5 ans........................
b. Entre 6 et 10 ans..............................
c. entre 11 et 15 ans...........................
d. plus de 16 ans.................................
9. A combien se chiffrent les recettes mensuelles moyennes de
votre exploitation? ($)
a. Moins de 100000 $..................................
b. Entre 100000$ et 500000$.........................
c. Plus de 500000$......................................
10. A combien s'élèvent les charges
d'exploitation par mois? ($)
a. Moins de
10000 $..........................................
b. Entre 10000$ et 50000$................................
c. Plus de
50000$...............................................
11. Il y a combien de temps que vous exploitez votre station?
a. Moins d'1 an
b. Entre 2 ans et 8 ans
c. Plus de 8 ans
12. Comment trouvez-vous la rentabilité dans ce
secteur?
a. Très élevée
b. Elevée
c. Moyenne
d. Médiocre
III. GESTION DES RISQUES ET ASSURANCES
13. Quels sont les risques que vous craignez lors de votre
prise de décision d'investir à Goma
a. Eruption volcanique............
b. Incendie...........................
c. Autres à
préciser...................................................................
14. Votre station est-elle assurée?
OUI ou NON
a. Si OUI, pourquoi la faites vous
assurer ?
......................................................................................................
b. Si NON, pourquoi ne la
faites vous pas assurer ?
...................................................................................................................................
15. Pensez-vous que le volcan constitue un grand risque pour
votre investissement? OUI ou
NON.
a. Si OUI, pourquoi la faites vous
assurer ?
......................................................................................................
b. Si NON, pourquoi ne la
faites vous pas assurer ?
........................................................................................................................................
16. Comment pensez-vous gérer les risques de
l'éruption volcanique prochaine ?
...............................................................................................................
17. Compte tenu des différents risques relatifs
à l'investissement pétrolier, pensez-vous investir dans d'autres
secteurs? Lesquels ?
...............................................................................................................
* 1 Martin WISOBA KANGELE,
Analyse conjoncturelle des indicateurs économiques face aux
stockages stratégiques des produits pétroliers dans la ville de
Goma de 2005 à 2007, ISC-GOMA, 2007-2008
* 2 Héritier MIMO
NALWANGO, Etude comparative de la vente des produits pétroliers dans
la ville de Goma, 2004-2007 : Cas de l'essence et gasoil, TFC,
ISC-GOMA, 2007-2008
* 3 G. MANKIW,
Macroéconomie, 3ème, De Boeck, Paris, 2003,
p.102
* 4 M. GILLIS et all,
Economie de développement, De Boeck, Bruxelles, 1990, p.319
* 5 G. MANKIW, op cit, p.110
* 6 Microsoft Encarta 2008,
Investissement pétrolier.
* 7 Microsoft Encarta 2008,
Macroéconomie, cours des sciences économiques.
* 8 C.T Paul SENZIRA,
Macroéconomie, cours inédit L2
Comptabilité ISC-Goma.
* 9 M. GRAWITZ et R. PINTO,
Méthodes de sciences sociales, Dalloz, 4ème
éd., Paris, 1971, p.128
* 10 G. Abraham et G Caire,
Dictionnaire d'économie, 2eme éd. Dalloz,
Paris, 2002, P236
* 11 N. POPIOLEK, Guide du
choix de l'investissement, éd. D'organisation, Paris,
2006.PP.2-3
* 12 G. Abraham et Caire,
op.cit.p238
* 13 Paul SENZIRA,
Macroéconomie, cours inédit, L2
Comptabilité, ISC Goma, 2009-2010.
* 14 G. Abraham et Caire,
op.cit.P237
* 15 BERNIER et SIMON,
Initiation à la Macroéconomie, 8ème éd.
Dunod, Paris, 2001,p 114
* 16 Armand DAYAN, Manuel
de gestion, Vol 2, 2èmeéd. Ellipses/AUF, Paris,
2004. p.144
* 17 Pierre RAMAGE, Analyse
et diagnostic financier, éd. D'Organisation, Paris, 2001, P.101
* 18 Armand
DAYAN, Manuel de gestion, Vol1, 2ème éd.
Ellipse/AUF, 2004. P.816
* 19 Christian et Mireille
ZAMBOTO, Gestion financière, finance d'entreprise,
6è éd. Dunod, Paris, 2004, P. 114
* 20 Elie COHEN,
Dictionnaire de gestion, éd. La découverte, Paris, 1997,
P.299
* 21 Robert HOUDAYER,
Evaluation financière des projets, ingénierie de projets et
décision d'investissement,
3ème éd., Ecomica, Paris 2008, P. 14
* 22 Alain Chevalier et Georges
Hist, Risk management, entreprise moderne d'édition, Paris
1982, P.9, cité par NAMEGABE THEODORE dans le cours de gestion
financière, inédit, G3 ISC Goma, 2007-2008.
* 23 PERARDJ, Dictionnaire
de finance, Vuibert, Paris, 1999, P.187
* 24 N.MOURGUE, Le choix des
investissements dans l'entreprise, Economica, Paris, 1994, p72
* 25 Archives Mairie de Goma,
Bureau de l'état civil
* 26 Idem
* 27 Archives Mairie de Goma,
Bureau de l'état civil
* 28 Division provinciale de
l'économie, rapport annuel, 2005-2006.
* 29 A M.Keiser, Gestion
financière, 5ème éd., Eska, Paris, 1998,
P.129
* 30 AM Keiser, op cit, p133
* 31 AM Keiser op cit, P.135
* 32 Idem, P.135
* 33 AM Keiser, op cit,
P.141
* 34 AM Keiser, op cit p154
* 35 MUTABAZI, Gestion
Financière à court terme, cours inédit, L1 ISC-GOMA,
2008-2009
* 36 Patrice VIZZANOVA, Gestion
financière, 10ème éd., Atol, 1996, p423
* 37 N.MORGUES, op.cit. p36
* 38 P. VERNIMMEN, Financier
d'entreprise, 3ème éd. Dalloz, 1998, P323
* 39 Microsoft encarta 2008,
Macroéconomie, Cours des sciences économiques
* 40 Idem