· La ressource superficielle en eau de la
zone est, principalement l'oued Oum Er Rbia, régularisée par le
barrage Al Massira et secondairement par le barrage Imfout (voir carte 6).
Les apports d'eau de surface des bassins côtiers
atlantiques d'El Jadida - Safi sont de l'ordre de 50 Mm3/an. En plus, tous les
apports non consommés à l'amont du bassin de l'Oum Er Rbia sont
récupérés par le barrage El Massira et sont
transférés en grande partie vers le bassin côtier El Jadida
- Safi :
v' Le barrage Al Massira, mis en service en
1979, permet de régulariser annuellement un volume de l'ordre de 1400
Mm3 destiné à l'alimentation en eau potable des centres
côtiers entre Rabat et Safi, à l'irrigation des
périmètres des Doukkala (Bas Service, déjà
équipé et Haut Service en cours d'équipement) et à
la production de l'énergie électrique de pointe.
La dotation réservée à l'irrigation des Bas
et Haut Services à partir du barrage Al Massira est de 1100
Mm3.26
25 Communication : « la gestion
décentralisée de l'eau au Maroc, situation actuelle et
perspectives ». M.JELLALI, Directeur Général de
l'Hydraulique. M.GEANNAH, Directeur de la Région Hydraulique de l'Oum Er
Rbia.
26 Etude Plan Directeur SBO (souss-bouregreg-oum
er-rabia).
Carte 6: Situation des barrages Al Massira et Imfout.
Safi
v' Le barrage Imfout, situé à l'aval du
barrage Al Massira, a une capacité utile de 18 Mm3. Il a
été construit entre 1939 et 1944 et sert actuellement à
dériver les eaux régularisées par le barrage Al Massira
vers le Bas Service des Doukkala et à la production de l'énergie
par turbinage au fil de l'eau.
· Les ressources souterraines en
eau, du bassin côtier atlantique El Jadida-Safi, sont
constituées par les nappes du Sahel de la Chaouia Côtière
et de la plaine des Abda. Les apports d'eau au système sont de
prés de 76 Mm3, constitués des infiltration des eaux de pluies
(53 Mm3), des retours d'eau d'irrigation (9 Mm3) et des drainances
(échanges verticaux : 14 Mm3) :
v' Nappe des Doukkala : Les entrées dans cette
nappe sont constituées des infiltrations
des eaux de pluie, des infiltrations des eaux d'irrigation et
d'apports latéraux
(souterrains, mer). Les sorties comprennent les
prélèvements pour l'AEPI et
l'irrigation et les sorties latérales.
v' Nappe de la plaine de Abda: Les aquifère du
Jurassique et des calcaires du Dridrat sont alimentés essentiellement
par les infiltrations des eaux de pluie sur les affleurements et au niveau des
secteurs recouverts directement par le Plioquaternaire, ainsi que par le
drainage des formations supérieures. Des infiltrations importantes dans
le Jurassique se produisent également au niveau de la daya de Jemaa
Shaim. Les sorties sont constituées essentiellement de sorties vers la
mer, des abouchements dans le plio-quaternaire, des pompages et de quelques
sources sur le littoral.
Les indicateurs relatifs à la baisse du niveau
piézométrique, à la réduction et à l'abandon
des superficies irriguées à partir des eaux souterraines dans
plusieurs zones du bassin, témoignent de l'ampleur des problèmes
que connaissent ces nappes.
En raison de la réduction de la pluviométrie et
de la surexploitation des nappes souterraines, la baisse des niveaux
piézométriques qui continue avec une cadence de 1 à 3
m/an,27 risquerait d'entraîner un tarissement des puits et
forages exploités pour l'eau potable et l'irrigation. Ces nappes
risquent aussi de connaître une invasion d'eau de mer.
b. Mobilisation et utilisation des ressources en eau
:
· Mobilisation de la ressource : Les
apports d'eau de surface propres des bassins côtiers atlantiques El
Jadida-Safi qui sont de l'ordre de 50 Mm3/an ne sont pas
régularisés. Par contre, la réalisation du grand barrage
Al Massira et de ses compensateurs dans la partie aval de l'Oued Oum Er Rbia a
permis de régulariser un volume de 1590 Mm3/an destiné en grande
partie à la satisfaction des besoins en eau des populations, des
unités industrielles et de l'agriculture de la zone côtière
El Jadida - Safi.
En plus des eaux de surface mobilisées à partir de
l'Oum Er Rbia, l'exploitation des nappes permet de disposer de prés de
43 Mm3/an d'eau souterraine.
· Utilisation de la ressource : Le
volume d'eau utilisé dans le bassin s'élève à 1.043
Mm3 dont 953 Mm3 pour l'irrigation et 90 Mm3 pour l'alimentation en eau potable
des agglomérations urbaines et des populations rurales (voir tableaux 5
et 6).
Tableau 5: Utilisation des eaux de surface du bassin
côtier
atlantique El Jadida-Safi
c. Qualité des ressources en eau :
La pollution observée dans la zone est due
principalement aux rejets des eaux usées urbaines et industrielles et
à l'utilisation des fertilisants et des pesticides. La pollution
industrielle est surtout due aux industries implantées dans les plaines
des Doukkala : les
27 Plateforme débat national sur l'eau. «
L'avenir de l'eau, l'affaire de tous ». Agence du bassin hydraulique de
l'Oum Er Rbia. 2006.
sucreries, les conserveries et centrales laitières qui
ont surtout un impact sur l'augmentation des taux des nitrates et les
matières organiques.
L'agriculture contribue également à la
pollution des nappes à cause de l'utilisation parfois irrationnelle des
engrais et des pesticides que les agriculteurs ajoutent afin d'augmenter la
productivité des parcelles.
La qualité des eaux de surface
transférées à partir du Barrage Al Massira est
généralement bonne. Par contre elle est dégradée
à l'intérieur des bassins côtiers en aval des rejets
urbains ou industriels.
La qualité des eaux souterraines se dégrade
continuellement, les taux des nitrates observés ont
évolués sur les dix dernières années pour atteindre
actuellement des niveaux préoccupants. S'ajoute à cela
l'observation des taux élevés en salinité dans certaines
nappes (intrusion marine). Ces aquifères ont une grande importance dans
la production de certaines cultures à haute valeur ajoutée le
long de la côte.