EPIGRAPHE
« ...les discours sur les impacts futurs de la
technologie ne peuvent être appuyés par des données
empiriques, il doit faire constamment appel à un discours d'anticipation
(future discurses) afin de légitimer ses énoncés ... c'est
par les biais de ce discours que les nouvelles technologies acquièrent
une signification sociale.
Wilson, 1988
DEDICACE
A tous ceux que j'ai rencontré au cours de ces cinq
années académiques passées à l'université de
Kinshasa, à tous ceux qui m'ont aidé à ce que le
rêve d'une licence en sciences de la communication devienne
réalité et à tous les miens d'hier, d'aujourd'hui et du
futur.
Je dédie ce mémoire.
AVANT PROPOS
« Seigneur, il t'ignore celui qui n'a pas
découvert ce que tu as accompli en lui »
St Augustin.
Comment ignorer celui qui est à la source
de tout mon être, de la vie et de la réussite du passage à
l'université de Kinshasa. Malgré les nombreux écueils
moraux, matériels et spirituels qui ont à chaque failli nous
décourager.
Pendant tous ces moments difficiles,
Dieu était là et m'a convaincu de son amour. Comme le cardinal
MALULA d'heureuse mémoire nous disons : en effet, comment
connaîtrons-nous l'infime puissance de la bonté de Dieu s'il n
y'avait pas l'infinie faiblesse de l'homme.
Pour arriver au terme de nos deux cycles universitaires, nous
avons eu la grâce de rencontrer plusieurs hommes de bonne volonté
qui nous ont fasciné par leur amour, et leur disponibilité.
Bref, il nous ont tout simplement supporté et
adopté. parmi, ces gens nous tenons à citer nommément le
Professeur LINO PUNGI, un home au grand coeur, le Professeur KIBANDA, le
Professeur KALINDYE pour sa simplicité ainsi que le Professeur NGOMA
BINDA sans oublier le chef de travaux KIYuLU qui nous ont tous
été d'une grande utilité.
Nous sérions ingrat si nous ne soulignions l'apport de
notre grande famille biologique pour son amour, les amis de BOBOKOLI et Saint
sacrement qui sont à mes yeux une deuxième famille. Les liens qui
nous unissent resteront éternels. Merci à John MAKAVANGA, papyce
SHAMAMBA, Chica KUKABUSU, les amis de la promotion Steve ,Patrick ,Issa,
Metalor, Julia ,Anne Marie,Sophie, Joël ,ainsi que Vero
Nous n'oublions pas le Padre Luciano
LOCATELLI qui a été et restera un Père pour
celui qu'il a tant aimé en lui apprenant à aimer Dieu et sa
Sainte Eglise, la vie, et les hommes. Merci à tout le staff de canal
Kin TV : à Placide pour nous avoir fais découvrir le beau
métier de la presse, à MADJO pour sa transparence, sans oublier
tous les amis de la rédaction canal Kin, de la régie d'antenne et
de la technique.
En plus de cette famille des amis de BOBOKOLI et saint
sacrement, les cinq années passées à l'université
nous ont fait découvrir des camarades certains plus importants que les
autres car nous avons pu construire de liens solides qui ne s'effaceront pas
à la sortie du trafic. Vous étés si nombreuse que je me
réserve de vous citer tous de 1998 à 2006.
Nous confirmons que les quelques noms cités dans cet
avant propos ne représentent rien par rapport aux hommes que j'ai
rencontrés pendant tous les temps passés sur les bancs de
l'université et dans les résidences universitaires.
Que tous ceux que je n'ai pas cités sache que je leur
suis tous redevable d'une grande chose l'amour ! cet amour m'a appris à
aimer et accepter d'être aimé comme mon post-nom.
Merci à la sainte des cas impossibles, ma
Sainte Rita.
THIERRY LEBIKA
INTRODUCTION
Cette étude sur le
management stratégique de l'innovation du passage de l'analogie au
numérique chez canal Kin télévision est un exercice de
compréhension du changement qu'apporte l'appropriation des nouvelles
technologies de l'information et de la communication notamment des supports
numériques dans la gestion des médias.
Il est ici, question de la
télévision et particulièrement de canal Kin TV dont le
choix a été fait du fait du contact facile avec le
phénomène à étudier et sa particularité
d'être une télévision congolaise évoluant dans une
situation de transformation en continu.
S'il est reconnu que ce processus de numérisation est
un changement capital pour les télévisions en
général et canal Kin TV en particulier, il est aussi vrai que
« chaque grande innovation technique s'est accompagnée d'un
discours utopique sur les bouleversements sociaux qu'elles peuvent
engendrer.... Ces mythes ne sont pas simplement des idées fausses :
ils participent à la mobilisation des acteurs, à la construction
et à la diffusion technique elle-même »((*)1)
Les bouleversements sociaux auxquels fait allusion
Philippe CABIN seront développés dans cette étude pour
cerner leur existence ou non au cours du passage de l'analogie au
numérique à canal Kin télévision et même
l'impact du numérique dans la gestion des ressources Humaines.
CADRE THEORIQUE
Notre étude s'inscrit dans le cadre du
domaine particulier de communication dans l'organisation qui renvoie sur le
terrain à des réalités et des domaines d'actions
radicalement différents((*)2)
Philippe CABIN ((*)3) classe ces domaines d'actions en quatre et celui qui
nous intéresse est celui qui relève du management et de la
communication entre direction et salariés : gestion des ressources
humaines, journaux, internes...
Malheureusement, se limiter tout simplement à ce
domaine d'action peut facilement prêter à des confusions par
rapport à d'autres sciences sociales qui elles aussi traiterait bien
cette question de management et de la communication entre direction et
salariés. Plusieurs mémoires en sciences politiques et
administratives l'ont déjà fait.
Pour ce faire, deux approches qui relèvent de la
théorie des sciences de l'information et de la communication donneront
plus de lumière à notre recherche.
Il s'agit des études sur l'usage et l'appropriation des
NTIC et les travaux portant sur l'innovation technique,
a.l'approche de l'appropriation
Ici, il est question de deux notions qui ne
sont pas les mêmes mais souvent utilisées dans la confusion :
« usage » et appropriation.
La première notion renvoie à une simple
utilisation tandis que la seconde dont le maître est Chambat ajoute que
l'appropriation sociale des objets techniques met en évidence la
construction sociale des usages techniques, les recherches effectuées
dans le cadre de l'appropriation sociale appliquent les usages du point de vue
des usagers.
Pour Chambat((*)4) on dirait que « le repérage des
caractéristiques propres d'un média dominant permet d'aborder
ensuite ses conséquences sur la culture et le fonctionnement de la
société.
Cette approche nous aidera à comprendre l'appropriation
sociale des NTIC, de comprendre comment les techniques s'insèrent dans
un milieu et les changements qu'ils produisent surtout sur les modes de vie des
gens.
b. L'approche de l'innovation technique
Deux courants principaux constituent cette
approche, « le socio-constructivisme » et celui du centre
de sociologie des innovations de Paris (CSI)
L'idée majeure dans cette approche est qu'il ne peut y
avoir innovation que quand il y a intéressement.
Bernard Miège((*)5) affirme, l'innovation technique est avant tout
affaire d'intéressement, c'est à dire de médiation,
d'alliance, de négociation et de mise en connexion d'acteurs, plus que
des compétences au sens strict.
A cette idée d'intéressement d'autres chercheurs
viennent ajouter d'autres approches notamment celle « la
socio-politique des usagers » : l'utilisation des techniques
dans une société se trouve au croisement de quatre logiques,
technique, sociale, d'usages et de représentation et celle coupant la
séparation radicale entre la construction technique et l'objet de sa
construction. Il n'y a donc pas de coupure entre technique et
société. La technique se mêle donc dans la technique :
telle société, telle technique.
A côté de ces deux approches dans
le domaine de la sociologie des usages, une approche systémique et
communicationnelle des organisations éclairera aussi notre étude
en explicitant et en analysant sous forme d'un modèle relationnel les
principaux thèmes de communication rituels outrés sur les
problèmes clés d'une organisation (problématique
existentielle) notamment celui « de pour perdurer, une organisation
doit s'adapter et évoluer : Comment
évoluer ? »((*)7)
Canal Kin TV n'a pas d'autres choix que celui d'un choix de
management stratégique de l'innovation
Bien que technologique, l'innovation dont il est question dans
notre étude touche aussi le domaine du social et pourquoi pas
économique par ce que l'organisation à étudier, canal Kin
TV est une entreprise privée d'audiovisuelle ayant aussi le but de faire
des bénéfices en tant que chaîne commerciale.
Pour mieux cerner l'enjeu de cette innovation technologique,
il nous importe d'ajouter un regard socio-économique qui a aussi sa
vision sur le management stratégique de l'innovation.
Les apports de l'économiste Joseph Schumpeter et des
économistes évolutionnistes permettent de renforcer les bases
théoriques pour notre recherche à travers la vision
économique de l'innovation.
« Les apports de ces auteurs nous semblent les plus
pertinents pour légitimer la gestion stratégique des ressources
humaines dans un contexte d'innovation »((*)8)
PROBLEMATIQUE
Les NTIC et notamment la numérisation
des supports dans l'audiovisuelle apportent des changements
considérables dans le fonctionnement de la société en
général et des entreprises de presse en particulier.
Ces NTIC ne changent pas en elles-mêmes l'organisation
des entreprises. C'est au cours d'un ajustement de l'offre technique et les
réactions des entreprises que le changement survient.
Il est évident qu'un tel changement technique majeur
comme c'est le cas à canal Kin TV puisse aboutir à des
perturbations des routines de production et des méthodes de
management.
Ces vérités sur les changements qui suivent
l'usage et l'appropriation des NTIC sont - elles vérifiables dans le cas
canal Kin TV ?
Telle est la question au centre duquel tournera toute la
présente recherche. Autrement dit, comment les NTIC influencent-elles le
jeu des acteurs sociaux en temps d'innovation ?
Notre étude tentera de répondre aux questions
posées en nous référant aux thèses émises
par les différents auteurs cités dans le cadre théorique
ci-haut.
Il est claire que la mutation de l'analogique au
numérique a des répercussions sur les représentations
sociales qui surviennent à la sui te de l »innovation.
Dans ce sens ou il posera aussi la question de savoir :
Quels sont les effets de l'innovation sur les représentations sociales
?
Il n'y a pas que les représentations sociales qui sont
frappées par la mutation, il est possible qu'en terme pratique, dans
l'exécution des tâches de tous les jours, qu'il y ait aussi un
changement
Pour cela, nous nous posons aussi la question de savoir :
Quels sont les nouveaux métiers qui font suite à l'innovation
numérique, y a-t-il des conversions dans le travail, y-a-t il des pertes
d'emploi puis finalement par quel mécanisme ces pertes ou conversion
arrivent-elles ?
En dehors de ces questions à la fois technique et
professionnelle, en terme de gestion des ressources, notre recherche vire aussi
les aspects culturels du management stratégique de l'innovation avec la
question de l'image de canal Kin au moment de ce passage de l'analogie au
numérique. Comment est perçu canal Kin en mutation de
l'intérieur tout comme de l'extérieur est la question à
laquelle tentera de répondre cette étude.
Un dernier aspect est celui du budget nécessaire pour
ce passage.
En effet, le numérique coûte
extérieurement cher et la question à se poser est celle de savoir
est ce que canal Kin s'est préparé pour cette mutation, a-t-elle
les moyens qu'il faut pour arriver au bout de ce voyage vers le
numérique qui du reste est un long périple sans fin ni les
avancées dans les domaines des NTIC qui sont quotidiennes.
Le nombre des questions auxquelles nous ferons face dans cette
recherche est élevé. Ceci prouve à suffisance
l'immensité de la tâche qui nous attend à travers ce
sujet.
Mais, nous tenterons d'aborder la majorité de ces
questions afin de donner une idée précise sur le management
stratégique mis en place par canal Kin en vue de passer de l'analogique
au numérique et pourquoi pas donner une esquisse de modèle pour
d'autres chaînes qui tenteront la même aventure prenant en compte
que tout travail scientifique qui se veut utile à quelque chose doit
pouvoir répondre à des questions.
Ces dernières questions peuvent être une question
spécifique d'un chercheur ou carrément « le fruit d'une
réflexion issue des lectures théoriques débouchant parfois
sur la redéfinition d'une question spécifique »((*)9)
Tremblay cité par A.Laramée((*)10) précise que la logique
de toute question, aussi précise qu'elle puisse être, suppose un
certain développement.
Il faut préciser la perspective dans laquelle il faut
répondre : cherche-t-on les causes ou les conséquences d'un
phénomène, discute-t-on d'une théorie ou d'une
interprétation, développe-t-on ou clarifie-t-on une
méthode et enfin doit ou justifier, décrire, évaluer,
comparer, critiquer, ... ?
HYPOTHESE DE RECHERCHE
Pour pouvoir démontrer le
problème posé ci haut avec les différentes questions
soulevées, il faut une pierre d'assisse à partir de laquelle
pourra s'articuler notre stratégie de démonstration :
l'hypothèse.
Bien qu'il n y' ait pas de réponse définitive
à une question de recherche surtout que l'objet de notre étude
est en perpétuel changement.
Nous présentons quand même des réponses
provisoires à notre problématique.
ü Le numérique a apporté des changements
considérables dans le fonctionnement de canal Kin TV.
ü Avec le numérique, des nouveaux postes se sont
créés à canal Kin TV.
ü Une culture de la qualité de perfectionnement
est en train de naître à canal Kin TV.
ü Le numérique est vu comme un moyen de
concurrencer les autres chaînes de Kinshasa et d'ailleurs.
ü L'opportunité technique qu'offre le
numérique sur le changement du management en vue d'une meilleure
valorisation du travail par conséquent de la productivité de
canal Kin TV est une réalité vérifiable.
ü L'organisation et les structures mis en place avant
cette mutation vers le numérique serait un frein pour le nouveau
management vu que dans certains domaines de l'administration, du plan de
travail les avancées n'ont pas suivi ; il faut combler ce vide.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
« Un bon thème de recherche doit ainsi
répondre aux critères d'intérêt, d'utilité et
de pertinence »((*)11)
L'étude sur le management stratégique du passage
de l'analogie au numérique à canal Kin TV répond bien
à ces trois critères :
a. Du point de vue intérêt, cette recherche nous
touche personnellement par ce qu'acteur depuis un bon moment dans la
télévision et cette question nous intéresse au plus haut
point car si nous voulons faire carrière dans la
télévision, il nous faut non seulement savoir écrire des
papiers, filmer ou monter mais aussi gérer la télévision
avec tout ce qu'elle peut comporter comme acquis ou changement possible, on
parlerait d'innovation.
b. Du point de vue de l'utilité, l'étude de
management stratégique de l'innovation peut donner des résultats
capables de répondre aux questions réelles de notre
société où l'informatique, la numérisation des
données est une réalité mais une réalité en
pratique sans approfondissement des changements qu'elle suscite. A la fin de
cette recherche l'on pourra arriver à saisir l'opportunité d'une
telle recherche.
S'il est vrai que les médias congolais et les
télévisions s'approprient des NTIC, il n'est pas sûr que
les changements qu'apporte ce processus d'appropriation des NTIC soient
connus.
Dans ce sens, cette étude apporte la solution à
un problème concret de changement qu'apporte cette appropriation surtout
sur les acteurs (Ressources humaines) qui sont exposés à ces
changements sociaux.
C. Enfin, du point de vue pertinence, ce travail est
réellement opportun pour mieux saisir les changements qu'apporte
l'appropriation des NTIC.
L'analyse systématique de canal Kin TV dans ce
processus d'innovation pourra servir de guide pour observer d'autres
télévisions, radios, bref d'autres médias congolais et
pourquoi pas de l'extérieur de la RDC.
Il est pertinent de traiter du thème d'appropriation
des NTIC et plus précisément du management stratégique de
cette dernière pour en tirer un meilleur profit à la fois pour la
société et les différents médias dans un contexte
congolais et mondial.
DELIMITATION DU SUJET
Notre étude se focalise sur canal Kin TV et
l'innovation du passage de l'analogie au numérique dans la
période allant de novembre 2003 en septembre2005.
Nous estimons qu'une année et demi est un temps
raisonnable pour observer des changements sociaux et managériaux qui
interviennent à la suite des interactions qui surviennent au cours du
passage de l'analogie au numérique.
DIVISION DU TRAVAIL
Notre étude s'articule au
tour des trois principaux chapitres.
ü Le premier chapitre servira à déblayer le
chemin par la définition des différents concepts clés
présents dans le titre et d'autres qu'on retrouvera dans le corps de
cette étude qui englobe à la fois les définitions et
quelques théories et notions.
ü Le deuxième chapitre abordera la
présentation de canal Kin TV et les spécificités du
passage de l'analogie au numérique dans cette télévision.
Ce chapitre est le fruit de notre observation par la descente sur terrain.
ü Le troisième et dernier chapitre s'attardera sur
le passage de l'analogie au numérique chez canal Kin TV.
Concrètement, c'est ici que nous allons faire la critique de ce que nous
aurons observé à canal Kin TV.
En outre ce chapitre servira pour un meilleur management
stratégique à canal Kin TV et pourquoi pas ailleurs dans le but
de corriger le passé s'il n'a pas été tout à fait
rose.
Nous allons tabler sur 3 notions ou concepts :
ü Le management stratégique,
ü L'innovation,
ü Et la numérisation qui est le passage de
l'analogie au numérique avec ses effets positifs et négatifs du
point de vue technologique par rapport à la profession.
METHODOLOGIE ET TECHNIQUE DE
RECHERCHE
Nous aborderons notre problématique en nous appuyant
sur l'approche éthnosociologique et sur les résultats d'un
travail de terrain consistant à la fois à des entretiens
approfondis et à l'observation participante.
L'approche éthnosociologique nous permettra d'effectuer
une analyse des usages et enjeux sociaux des médias et leurs
intégrations dans les structures de la vie quotidienne, plus
particulièrement au sein de la chaîne canal Kin TV.
Par l'ethnosociologie, nous allons décrire très
finement les pratiques qui sont nées au cours du passage de l'analogie
au numérique à canal Kin TV suivant des perspectives de type
éthnosociologique
Cette approche est essentielle adaptée pour mieux
comprendre les pratiques des techniciens de canal Kin TV. De là, nous
pourrons aussi approfondir l'étude des significations et des nouvelles
pratiques professionnelles ou mieux encore : comprendre ce que
l'appropriation du numérique peut changer dans les pratiques de ces
usagers par ce que l'on peut appeler une approche compréhensive des
pratiques.
En dehors de l'ethnosociologie qui combine l'ethnologie et la
sociologie, nous allons pour comprendre en profondeur les
phénomènes qui se produisent à canal Kin associer cette
méthode de²& technique de recherche sur terrain à des
entretiens avec les acteurs de l'innovation technologique à canal Kin TV
à savoir l'équipe dirigeante et les usagers des NTIC à
savoir principalement les techniciens de canal Kin TV.
La recherche documentaire sur les acquisitions
matérielles de canal Kin TV pendant la période à
étudier, les rapports et autres documents qui peuvent nous être
utiles.
Nous allons aussi dans cette étude présenter
quelques résultats déduits des propos et des discours d'acteurs
interrogés.
LES DIFFICULTES RENCONTREES
Comme toute recherche scientifique, notre étude sur le
management stratégique chez Canal Kin Tv pendant son passage de
l'analogie au numérique n'a pas été facile sur tout le
plan.
Si les portes de Canal Kin nous ont été
facilement ouvertes, cela n'a pas été le cas pour la
documentation étant donné que notre domaine de recherche est tout
à fait récent d'où l'on ne retrouve pas assez de
documents qui en parle.
Il nous a fallu marcher sans résultats positifs avant
de nous plonger complètement sur le Web où nous avons
trouvé un grand nombre des documents qui nous ont renseignés sur
notre recherche.
Dans une situation de crise, on peut facilement s'imaginer le
poids financier de plusieurs heures de connexion et surtout des pages à
imprimer.
En plus de cette difficulté liée à la
documentation, nous pouvons relever la difficulté à
l'immensité du sujet qui nous a obligé de lire des ouvrages non
seulement du domaine de la communication mais aussi de la gestion, de la
psychologie (gestion des ressources humaines et pourquoi pas de la
technique)
Il fallait se battre pour rendre les questions techniques
accessibles à un grand public tout en sachant que, cela n'est pas notre
domaine d'étude.
CHAP I : CADRE CONCEPTUEL
Dans ce chapitre, nous allons expliciter et
définir les notions clés de notre étude pour faciliter la
suite de cet exercice sur le management stratégique de l'innovation du
passage de l'analogie au numérique chez canal Kin
télévision.
Notre thème de recherche nous met en face de quelques
trois grandes notions qu'il faut nécessairement expliciter avant d'aller
plus loin.
Il s'agit de management stratégique, innovation et le
passage de l'analogie au numérique qui en un seul mot peut se dit
numérisation.
I.1 Définition du
management
La langue française emprunte beaucoup de mots
à l'anglais et ce malgré des correspondances qui ne
répondent souvent pas à l'idée de départ, c'est le
cas du mot management qui correspond au mot gestion en français mais qui
est moins usé que management et manager. L'impression est que management
est un peu plus spécial que gestion.
Dire « je gère » paraît
simpliste que je manage qui fait penser à des méthodes et une
démarche plus scientifique et rigoureuse et pourtant au fond les deux
disent la même chose.
Le management ou son correspondant français la gestion
s'entend non seulement comme art, science ou une discipline mais aussi comme la
fonction correspondante dans l'entreprise à un mode d'action qui traduit
dans le réel un mode de développement, un modèle
économique en motivant et en dirigeant les hommes par la combinaison de
plusieurs facteurs qui sont des ressources diverses, en vue d'atteindre
l'objectif que s'est fixé l'entreprise.
Il s'agit ici, d'une question de fournir aux entreprises des
nouvelles techniques en vue de rechercher une meilleure qualité de
travail ; un meilleur niveau de vie pour les travailleurs et un
développement fructueux pour l'entreprise.
Avec son origine européenne et principalement
italienne managiaire fait directement allusion à l'homme : Le
manager celui qui dans l'Italie du XVIème siècle
dressait les chevaux avec ses mains.
Manus duquel le mot management (des Etats Unis ) tire sa
racine.
Aux VIIIè siècle, on parle de celui
qui nourrit la maisonnée et cela en France puis a donné le terme
anglais to manager, synonyme de « to houndle » qui signifie
« tenir en main » ; manipuler. Il implique l'action
de gérer à travers et à l'aide des autres.
Le management est donc à la fois un art, une technique,
une science, un processus ou une culture.
IBULA MWANA K, définit le management comme
étant un art de combiner les ressources matérielles humaines et
morales pour atteindre aux mieux possibles les objectifs qu'on se fixe ((*)12)
Comme un art, le management aide à prendre des
décisions même quand l'information est insuffisante. Par ce
dernier, on sait faire la perspective grâce à son esprit qui en
fait un art efficace au milieu des contraintes de la vie d'une organisation,
une entreprise.
Comme technique « le management est une
série de techniques qui permettent au dirigeant de détecter plus
facilement » par l'action du manager qui adapte ses techniques de
gestion aux exigences de l'environnement de son entreprise.
Le management est une science en ce qu'il enseigne
un ensemble des connaissances systématiques accumulées et
reconnues, permettant de comprendre les vérités
générales concernant la gestion. Ces connaissances traitant de la
planification, d'organisation, d'impulsion du contrôle des ressources
humaines et matérielles, de définitions d'objectifs...
Il est plus une science qu'un art pour ceux qui subordonnent
l'excellence de la gestion à la formation pertinente des dirigeants en
matière de gestion.
Pour sa part, MUSHI M cité par IBULA M. K
((*)13) dit que
« le management est un processus expérimenté exigeant
un dosage entre le formalisme et l'informalité entre la discipline les
exercices de la discrétion, le respect, la poursuite continu de la
rationalité et l'efficacité » ((*)14)
On parle aussi d'une culture managériale c'est à
dire la manière de gérer une entreprise cette idée de
culture s'oppose à celle qui voit le management comme une science par ce
qu'ayant un langage et un objet propre.
Le management est une culture propre à une entreprise
dans le cadre de sa productivité économique, sa qualité de
travail et de vie...
Dans le cas où le manager aurait pour
mission de mettre en oeuvre les moyens techniques, financiers et humains
disponibles dans une organisation pour atteindre un des objectifs précis
et fixés, le management consiste alors à optimiser des
comportements collectifs détermines, entre autres par les circuits de
communication de l'organisation((*)15).
Plutôt que de dire gestion
stratégique, nous retenons management par ce que ce concept, bien
qu'étendu et sans une définition unique pouvant dire tout de lui,
revêt une signification plus marquée que ses équivalents en
francais notamment gestion, administration, direction, et conduite...
Toutes ces définitions et notions sur le
management révèlent la complexité du concept qui
au-delà de l'ensemble « gestion-direction » dont il
représente. Le management est un tout et peut être
considéré à la limite comme une vision du monde pour ne
pas dire vision de l'entreprise.
Bien que complexe, le management peut être facilement
appréhendé à travers les deux composantes sur lesquels il
se repose.
Il s'agit de la stratégie et l'organisation.
On ne peut donc pas parler de management sans faire allusion
à une stratégie et une organisation.
Cette nouvelle vision est aujourd'hui
caractérisée par ce devoir de transparence et
d'équité au sein de rapport de travail souple.
On parle désormais d'un management de la confiance
où le personnel peut trouver la force de se surpasser dès lors
qu'il se sent participer au destin collectif de l'entreprise.
Il est donc nécessaire d'établir une relation de
leadership qui est la manière d'exercer le pouvoir en mobilisant et
canalisant les énergies des salariés engagés dans un
projet commun.
Ce n'est quand cette mobilisation est acquise que le leader
peut prendre une décision.
La prise de décision est l'élément majeur
de toute entreprise qui veut réussir d'autant plus que « les
entreprises ont besoin d'être dirigés pour combattre leur
somnolence et pour s'adapter à l'évolution des
circonstances » ((*)16))
Comme nous l'avons dit, plus le leader a comme vous pouvez le
remarquer un grand rôle à jouer au centre de l'entreprise et plu
tard nous parlerons du manager.
Il est utile de noter tout de même que ce travail ne
fera pas la différenciation entre manager et leader car les deux
concepts seront souvent utilisés l'un à la place de l'autre et
vice versa pour exprimer une même idée, celle du dirigeant d'une
entreprise.
Trois éléments caractérisant le
leadership :
- La vision : le leader a une vision globale de
l'entreprise et doit savoir où il faut aller
- La confiance : il doit inspirer confiance et savoir la
transmettre à un groupe ;
- L'adhésion : le leader doit parvenir à
l'obtenir l'adhésion active de son personnel.
Pour être un vrai leader, le dirigeant d'une entreprise
ne pourra tirer son autorité que :
· D'une source traditionnelle, la tradition a de tout
temps désigné ceux qui doivent exercer l'autorité ;
· D'une source légale à savoir : la
loi et le statut ;
· D'une source charismatique, une forme de pouvoir
découlant d'un ensemble d'attributs personnels.
Leader exerce deux types de fonction au sein d'un
groupe.
Il s'agit d'une fonction émotionnelle qui porte sur les
efforts faits par le leader pour garantir de bonnes relations et entretenir un
climat agréable, il est ainsi appelé leader informel.
Le leader formel est celui qui exerce une fonction, des
tâches dont le but est d'évaluer les performances, de planifier le
travail.
Ces fonctions de leader nous amènent directement
à parler des théories de x et y de Mc Gregor ((*)17) qui précise mieux le
rôle du leader dans cet exercice de garantie des bonnes relations et
d'évaluer le travail avec pour finalité, la productivité.
Qui nécessite une participation de leader dans la suite du travail par
ce qu'estiment-il (Gregor).« les employés ont besoins
d'être dirigés par ce qu'ils sont paresseux (théorie x)
qu'il oppose au fait que les employés sont créatifs et cherchent
d'obtenir des responsabilités (théorie y). Ainsi, le leader de la
théorie x use de son autorité formelle alors que l'adepte de la
théorie y s'efforce d'intégrer au mieux les attends
individuelles.
Avec cette notion de leadership, « le but à
atteindre dans le management est de résoudre les problèmes
humains que pose dans la production, là où ils apparaissent
parmi ceux qui travaillent ensemble et quel que soit le niveau
hiérarchique de ces derniers »((*)18)
Cela se passe dans un milieu qui est l'organisation,
l'entreprise. De ce point de vue, le management n'est rien d'autre que
l'administration des choses :les ressources de l'organisation notamment
les sources humaines dont nous parlerons un peu plus loin.
Bien que complexe, le management peut être facilement
appréhendé à travers ses deux composantes sur les quels il
se repose : la stratégie et l'organisation.
On ne peut donc pas parler de management sans faire allusion
à la stratégie qui est une problématique centrale du
management
I.1.1 la stratégie
Terme issu d'un vocabulaire militaire et de guerre.
Dans son sens premier stratégie fait penser à
une série d'actions mises en place dans le but de gagner un combat mais
il ne faut pas le confondre avec un autre terme lui aussi utiliser dans
l'armée à savoir la tactique qui lui est plus limité en ce
que son utilisation n'est pas étendue à presque tous les domaines
de la vie comme son correspondant la stratégie.
Une stratégie évoque la conduite et la
réalisation, par les moyens bien définis, d'une politique
consistant à faire concourir des moyens hetrogenes et des actions
dissemblables à la réalisation d'objectifs globaux.
Une stratégie est un art plus qu'une science et se
concrétise par un ensemble de décisions permettant à
l'entreprise de développer son efficacité et sa
réactivité((*)19)) . Il peut aussi être
considéré comme un processus permettant à l'entreprise de
créer, de maintenir un lien étroit entre d'une part, ses
ressources et les objectifs et d'autres part, les possibilités offertes
sur le marché. Ce processus aide l'entreprise à définir et
gérer les activités dans les quels elle a choisi de
s'investir.
La formulation de la stratégie repose sur trois
questions :
- Que veut-on ?
- Quelles sont les options fondamentales souhaitées par
les dirigeants ?
- Que sommes-nous ?
- Quelles sont nos possibilités face à
l'environnement ?
- Que veut-on faire ?
- Compte tenu des contacts, quelles actions
entreprendre ?
Toute réflexion stratégique commence alors par
une analyse de l'environnement de l'organisation par ce que l'idée de
base est la maîtrise de l'incertitude, le pilotage sans surprise majeure
et le contrôle des changements sociaux.
Il existe trois modèles classiques d'analyse
stratégique :
Celui d'Harvard d'Andrews, celui sytématique de Ansoff
et celui dit modèle BCG de Boston consulting group.((*)20) L'idée de
décision s'apparente ici à des actions ou aspirations
coordonnées en vue d'atteindre un but précis.
On parle beaucoup de stratégie dans le cas de la
musique congolaise où l'artiste qui livre un concert ou sort un album
est appelé à mettre en place une stratégie c'est à
dire des actions dans le but d'emballer son public cible. Même quand le
produit n'est pas bon à cent pour cent, part des stratégies il
peut être consommé.
On voit clairement qu'une stratégie est un pilotage
à vue qui doit être orientée, motivée par la
définition d'objectifs précis.
En d'autres mots, on dirait l'orientation à une des
organisations par les managers. En utilisant une politique ou une ligne de
conduite donnée.
La culture stratégique comporte trois pôles et
constitue le fondement même du management. Nous avons donc :
- L'anticipation
- L'action
- La mobilisation
Pour être appelé stratégie, le manager
doit cumuler les trois pôles cités ci haut et ne manquer aucune
d'entre elle s'il veut réellement atteindre le but qu'il s'est
fixé.
Au premier plan, il y a l'anticipation ; qui vient du
verbe anticiper, c'est à dire posséder une vue lointaine,
précéder des éléments un peu comme un voyant qui a
cette force de voir ce qui peut arriver demain.
Le manager est donc quelqu'un qui est informé mais non
surinformé. La surinformation peut aider le manager être capable
de prévoir au sein de la multitude des signaux qu'il reçoit ceux
qui sont porteurs de sens pour l'avenir. L'anticipation est donc
nécessaire pour bien diriger. Il n'y a pas de risque zéro, il
faut une force d'anticipation pour bien conduire une entreprise.
Il ne suffit pas seulement d'avoir l'information et de penser
anticipation mais il faut aussi agir : traduire l'information en
décision puis en action. Il n'y a pas d'avenir sans action.
L'action est aussi le signe d'un développement. Le
manager est aussi celui qui est capable de faire passer ses idées. Rien
n'est possible ni les membres d'une organisation, d'une entreprise ne
s'approprie le sens de l'action menée par les dirigeants. La
mobilisation est un facteur majeur pour la réussite de l'action commune
d'une organisation. Mobiliser est synonyme de partage des valeurs communes
d'appartenance en inculquant l'idéal à l'atteindre.
I.1.2 L'organisation ((*)21)
Deuxième composante du management
dirigé ou conçu à l'intérieur de l'entreprise
à l'opposé des son complément la stratégie qui elle
demeure dirigée vers l'extérieur c'est-à-dire
l'environnement
Figure n°1 deux composantes du management
RF entreprise
1) organisation management
3) environnement
2) stratégie
RM RH
RL RT
Source NKWIMI AKOL (syllabus de théorie psychologique
des organisations, 2è licences communication, 2004 - 2005)
Par ce schéma, nous pouvons dire que l'organisation a
pour but de grouper les hommes dans les ordres d'une mobilisation autour de
l'objectif notamment.
· D'agencer les tâches et les activités
· D'établir les liens organisationnels utiles
· De faire diriger et canaliser tous les efforts
Physiques et intellectuels vers la réalisation des objectifs
proposés ou partagés avec ceux qui l'on dirigé dans le
cadre de leadership.
Une organisation n'est pas du tout facile à
définir de manière univoque car ce terme prend plusieurs sens.
Suivant un contexte donné une organisation peut être :
· Une entreprise industrielle
· Association sans but lucratif ou
bénévole,
· Un parti politique...
Organisation peut aussi dire une mise en ordre
c'est-à-dire un acte d'organiser qui s'oppose à la
première réalité sociologue.
Les anglo-saxons distingueraient aisément organisation
et organizing. Dans le cas qui est notre organisation fait allusion à
une réalité sociologique qui peut être définie de la
manière suivante : L'organisation est un groupement des gens qui
travaillent ensemble afin de réaliser un but commun. Elle a pour but de
produire des biens et/ou des services qui répondent aux besoins de ses
clients. C'est cette capacité d'apporter quelque chose d'utile à
la société qui justifie son existence.((*)22)
Cette définition nous donne les caractéristiques
clés d'une organisation :
· Une unité sociale et humaine
· Un instrument ou un outil susceptible d'atteindre un
but spécifique un ou des objectifs.
· Les éléments interdépendants
composants les structures et les systèmes.
Les éléments qui constituent l'organisation sont
repris à la figure ci-dessous :
Environnement
Objectifs
Unité sociale ne dotant d'un instrument
Stratégie
Instrument délibérément institué
Eléments, 3 interdépendances
Source : Nkwimi Akol, Idem ; p.18
I.1.3 Le management stratégique
Après avoir précisé
ce que c'est que le management et la stratégie, il nous est facile de
cerner le concept de management stratégique qui est l'ensemble des
tâches relevant de la direction du personnel qui ont pour objectifs de
fixer à l'entreprise les voies de son développement futur tout en
lui donnant moyens d'y parvenir. Si le management opérationnel est
routinier spécifique à chaque fonction avec une implication
à court terme, celui stratégique est en rapport à des
problèmes fondamentaux de l'entreprise.
Dans ce sens, il intéresse le top management de
l'entreprise c'est-à-dire les cadres de direction consacrés
à la réflexion et à la création du nouveau
potentiel.
Cette création passe par deux perspectives l'une
externe et l'autre interne autrement dit stratégique.
Le manager devra donc se poser la question de savoir quelle
stratégie appliquée ? Dans quel environnement ?
Tout cela, pour faire face à l'environnement dans
lequel évolue l'entreprise.
Ces analyses doivent nécessairement être
associées à des descentes sur terrain pour avoir plus
d'information non seulement sur leur domaine d'activité
stratégique mais également des informations susceptibles
d'influencer leurs activités connaître la position des concurrents
aidera l'entreprise à faire des choix dans le sens de rester
fidèle à ses habitudes ou évoluent vers d'autres
c'est-à-dire diversifier ses activités.
L'analyse environnementale de l'entreprise sur le plan externe
et interne est appelée « SWOT » en
référence aux initiales des termes en anglais (strength pour
forces, weaknem pour faiblesses, opportunités pour opportunités
et theaks pour menaces ((*)23))
L'opportunité et la menace ce référent
à l'analyse externe tandis que forces et faiblesses à
l'environnement interne.
a) l'analyse externe((*)24)
Il est ici question de l'opportunité et des menaces aux
quelles fait face l'entreprise, par-là le manager peut identifier la
nature de l'environnement à observer pour bien cerner à la fois
le macro environnement qui fait penser aux tendances démographiques,
économiques, politiques, légales et sous culturelles et micro
environnement (clients, concurrents, consommateurs...)
parmi les menaces et opportunités d'une entreprise on
peut citer l'environnement technologique.
La technologie est l'une des principales forces motrices de la
destinée humaine qui en dépend complètement.
Si le monde est ce qu'il est aujourd'hui, c'est par ce qu'il a
eu des innovations aussi extraordinaires que controversées. On peut
citer les outils de communication tels que le téléphone et la
radio pour ne citer que ces deux là.
Si la communauté humaine en général est
dépendante de la technologie, l'entreprise en particulier doit
identifier les changements technologiques qui interviennent pour ne pas rester
en marge de l'évolution
b. L'analyse interne
Elle vise la mise en évidence des forces et
faiblesses de l'entreprise pour mieux diriger les stratégies et mieux
les adaptées à ses ressources et à son potentiel.
Une entreprise ne peut définir ses orientations
stratégiques sans pour autant faire l'analyse interne permettant de
mettre en évidence son savoir-faire, ses capacités, ses
faiblesses mais aussi ses grands objectifs généraux.
Une entreprise qui tient compte des enjeux à la fois
interne et externe peut marier harmonieusement tous ses potentiels.
Le concept de management stratégique fut
lancé dans les années 70 pour mettre en avant les conditions
permettant aux entreprises de s'adapter à un environnement de plus en
plus instable.
A son origine, on retrouve le courant adhocratique du
psychologue canadien HENRY MINTZBERG pour qui toute organisation est
constituée de cinq éléments de base :
ü Un sommet stratégique qui commande au centre
opérationnel par l'intermédiaire d'une hiérarchique tandis
que la technostructure et la logistique assurent une aide respective en
standardisant le travail et en offrant des services de recherche, paye,
relations publiques((*)25)...
Faire de la stratégie devient donc placer l'entreprise
dans une position telle qu'elle puisse dégager durablement une
performance jugée suffisante par les dirigeants. De là
découle deux modes de management qui sont,
i. La gestion stratégique obéissant à une
logique de positionnement et d'innovation.
Elle établit un lien opérationnel entre la
stratégie générale de l'entreprise et des aspects plus
précis de la gestion comme la gestion des ressources humaines par
exemple ((*)26))
ii. La gestion courante ou opérationnelle relevant
d'une logique d'optimisation et d'amélioration du fonctionnement
quotidien.
Une entreprise ne peut donc pas parler de management sans
pour autant intégrer les facteurs environnants, son contexte technique
mais également avec la totalité de son personnel.
La gestion des ressources humaines est donc un enjeu
incontournable dans le management stratégique surtout dans une approche
du management participatif.
Le management participatif concerne essentiellement la
participation au processus et suppose un enrichissement des tâches et un
travail en équipe qui se manifeste par la participation des
salariés aux moyens, essentiellement du capital de l'entreprise, aux
résultats, primes les résultats et des bénéfices
et enfin au processus, actions visant à améliorer le
fonctionnement.
Les quelques lignes sur le management stratégique
nous pousse à approfondir le concept de gestion des ressources humaines
qui nous paraît essentiel pour mieux cerner les modifications intervenues
à canal Kin à la suite du passage de l'analogie au
numérique.
I.3 Ressources humaines
Pourquoi parler des ressources humaines dans cette recherche
surtout dans ce premier chapitre consacré au cadre conceptuel au moment
ou ce dernier concept ne se trouve pas dans le titre de la présente
recherche.
Cette question, nous pouvons nous la poser mais
heureusement que la réponse y ajoute nous paraît facile car
aujourd'hui, la compréhension et la gestion des ressources humaines est
une des fonctions clés dans les organisations (publiques ou
privées) avec un rôle stratégique à jouer face aux
grandes transformations abordées par les entreprises et la
société ((*)27)
Cette vérité est d'autant plus vrai pour notre
cas ayant trait aux transformations présentes à canal Kin
à la suite du passage de l'analogie au numérique nous allons
donner quelques pages à ce concept qui s'appréhende par le canal
de plusieurs thèmes dont la stratégie des ressources humaines et
de l'emploi, management de l'emploi et des renumérations,
compréhension du marché du travail, politiques d'insertion,
gestion individualité des compétences et des parcours
professionnels, gestion de la transformation, plan de formation, gestion
prévisionnelle de ressources, anticipation des ressources et des outils
d'évaluation, rôle des partenaires sociaux, ressources et
connaissances juridiques, informatique et systèmes d'information
appliquée à l'emploi à la gestion des ressources humaines,
institutions et politiques publiques de l'emploi, conduite de projet dans les
organisations, diagnostic territorial, pyramide des âges...
Le fait de s'appréhender par cette liste de concept
qui sont certainement eux aussi difficile à comprendre, il est
très difficile de donner une définition unique du concept
ressources humaines.
Nous allons tout de même souligné que la gestion
des ressources humaines peut être définie « dans un
contexte organisationnel et social dans lequel elle prend racine, la gestion
des ressources humaines à des fondements d'ordre administratif,
économique, juridique, psychologique et sociologique »((*)28)) tentons à
présent de donner une définition au concept des ressources
humaines et son application la gestion des ressources humaines par laquelle il
s'appréhende le mieux.
L'encyclopédie Microsoft encarta 2004 définit
les ressources humaines comme une parie de la gestion d'une entreprise traitant
des problèmes humains et sociaux. Si la conception classique constatait
une contradiction irréductible entre les aspirations du travailleur et
celle de l'entreprise, le renouvellement des relations humaines a
cherché à mieux cerner les motivations de travail, style de
commandement, satisfaction des individus et rendement.
Traiter des problèmes humains revient à un genre
d'activité on dirait technique (utilisation des tests réalisation
d'entrevue...) plutôt qu'administratif (tenue des dossiers, organisation
d'activité...) la gestion des ressources humaine peut donc être
envisagée de diverses façons. Il est notamment possible de
considérer sa définition ; ses effets et l'attention qu'on
lui accorde dans les organisations.
A coté des activités, la gestion des ressources
humaines peut aussi faire penser aux effets qu'elle est susceptible de
provoqués. Ici, deux tendances peuvent être rencontrées
dans le milieu professionnel :
ü Des dirigeants d'entreprises qui considèrent que
le succès ou la réussite de leur affaire dépend de la
gestion des ressources humaines,
ü d'autres qui eux se basent notamment sur les conflits,
de travail et sur les coûts de la main d'oeuvre et insiste sur les
problèmes que peuvent susciter les ressources humaines et les atteintes
que celles ci sont susceptibles de porter au suivi de leur entreprise.
Miller Roger((*)29) quant à lui donne une définition
que nous allons retenir vu sa prise en compte de plusieurs aspects cités
ci haut :
« la gestion des ressources humaines en un
sous-système du management général. Elle constitue un
effort d'harmonisation des relations entre les individus et le travail et une
tentative de conciliation d'objectifs susceptible de diverger. Elles se
composent d'actions à un niveau individuel et à un niveau
organisationnel, lesquelles ont des dimensions culturelles et structurelles qui
se complètent et se soutiennent mutuellement. Ces actions regroupent en
programmes interdépendants et complémentaires en fonction des
objectifs de la gestion des employés.
Ces programmes sont ceux de dotation et de
développement, d'aménagement du travail et d'encadrement. Ce
dernier sert de soutien aux trois premiers. Ces programmes influent sur la
quantité et la qualité des personnes disponibles, sur leurs
motivations et sur les diverses dimensions de la santé physique et
mentale : c'est en agissant principalement sur les facteurs qu'ils
collaborent au fonctionnement efficace et efficient des individus et des
l'organisation aidant cette dernière à assurer ses
responsabilités sociales vis-à-vis des ses employés,
contribution ainsi à assurer sa continuité »
Maîtriser la gestion de ressources humaines supposer
donc, la capacité du recul, d'analyse et d'anticipation pour mesurer les
effets directs mais surtout les effets indirects des systèmes mis en
place.
Cela étant, la fonction des ressources humaines se
définit comme étant celle qui a pour but de permettre à
une organisation d'avoir à sa disposition (en temps voulu) les
ressources humaines correspondant à ses besoins en quantité et
qualité.
Vu comme tel la gestion des ressources humaines peut
être autant stratégique que les autres grandes composantes des
ressources de l'entreprise avec pour missions :
a. définir la politique, la réglementation, les
procédures ainsi que les méthodes relatives à
l'administration du personnel,
b. procéder au contrôle de la bonne application
dans la législation du personnel en matière du travail,
c. assurer l'application des actes courants de la gestion des
ressources humaines qui sont la formulation, le recrutement, l'affectation, la
promotion, le transfert, la renumérations, la mutation, la cotation,
rupture ou rupture du contrat de travail
d. dans l'entendement du commun des mortels le rôle de
la GRH était de recruter.
Bien que cela soit une des ses missions, il faut souligner
l'aspect formation, et développement des capacités des agents
dans le but de le placer à la place où ils donneront le meilleur
rendement possible. Cette volonté de former et développer les
capacités conduit à ce qui est devenu l'un des
« maîtres mots du discours des directions des ressources
humaines à savoir la gestion des compétences »
La notion de compétence sur plante aujourd'hui la
gestion des ressources humaines fondée sur une logique de poste.
La compétence est un outil pour une entreprise qui
vient se développer surtout dans le cas d'un changement pour canal Kin
comme on le verra plu tard dans cette recherche.
Pour le Caro une la compétence est un droit de juger
une affaire ; compétence de tribunal, aptitude d'une personne
à direction, connaissance approfondie.
Dans un cadre professionnel, la compétence serait
l'ensemble des capacités démontrées par les preuves de vie
professionnelle et sociale courante.
Quelque soit la définition qu'on donne à la
compétence, les points suivants doivent être pris en
compte :
ü elle permet la production d'une performance
régulière et délimitée,
ü dans le cadre d'un processus intégré dans
le champ socio-économique à l'interface du sujet et de
l'organisation qui permet une connaissance sociale. Le prof Charles Henri
Besseye estime que le véritable enjeu de la gestion des
compétences réside dans la dichotomie entre leur transfert
difficile du savoir-faire vers le savoir et un transfert facile du savoir
((*)30)
si l'on reconnaît l'importance de la compétence
pour une entreprise cela n'est qu'une première étape.
La dernière étape est celle de se poser la
question de savoir s'il faut oui ou non renumérer la
compétence.
Pour beaucoup de théoriciens, il n'est pas utile de
renumérer la compétence d'autant plus que cela entraînerait
l'inflation salariale.
Nadine Jolis((*)31) quant à elle estime que « cette
crainte est le fruit notamment d'une mauvaise pratique des remplacements
pratiqués en matière. de postes vacants (affectation du
réel professionnalisme...) et du coût des effets de ce stade qui
reproduit les dérives à chaque vague de remplacement, sans tenir
compte des évolutions de l'environnement technique ou économique.
Dans le cadre de notre thème recherche cette question se pose avec
beaucoup d'acquitté : faille-t-il payer le même salaire
à un monteur qui travaillait sur un banc analogique et plu tard sur un
ordinateur ?
Pour elle, il faut passer par certaines méthodes
américaines, l'établissement d'une fiche d'évaluation des
compétences faisant superposer le profil du métier et le profil
de l'intéressé permettent de positionner l'individu dans les
exercices de son métier et d'établir des paliers de proposition
à promotion où à révision salariale afin d'aboutir
selon le cas à une renumérations à une double dimension
intégrant l'acquisition en nombre de compétences et
l'accroissement du patrimoine professionnel individuel (dont l'individu fait
bénéficier l'entreprise.
A cette merveilleuse idée de gestion de
compétence vient s'opposer celle de Knowledge management pour laquelle,
du fait de l'existence des ne principal réside dans la manière de
transformer le savoir-faire symbole de compétence en savoir.
Malgré le débat qui existe sur son bien
fondé, la gestion par des compétences est devenue une composante
inévitable de la vie de l'entreprise. Des lors la GRH ne peut se passer
des divers aspects de cette démarche de management qui lie l'entreprise
et ses salariés autour d'avantages communs : la réussite et
la connaissance.
Une entreprise doit nécessairement prendre en compte la
gestion des ressources humaines cela est plus qu'une exigence et vise
l'augmentation de la sagesse des décisions par l'usage de personnel, son
autonomie, sa motivation pour le groupe de celle ci ((*)32)
Comme le dit sinon yves ((*)33) la vérité est que toute entreprise
dynamique dépend des êtres humains et qu'en outre tout
problème et toute décision impliquent des facteurs humains.
I.2 LE CONCEPT D'INNOVATION
Etymologiquement innovation signifie « mettre de la
nouveauté dans », on fait ici référence à
l'existence avec une forte connotation technologique même si toutes les
innovations ne son que des simples modifications portant sur l'usage et la
manipulation de l'objet.
Les acteurs principaux de cette innovation technique sont
à chercher dans le service de recherche et développement, des
bureaux d'étude et même designer. Pour Patrice FICHY chaque grande
innovation s'est accompagné d'un discours utopique sur les
bouleversements sociaux qu'elle pourrait engendrer.
C'est le cas d'Internet qui véhicule son lot de
rêve et de peur, des idées fausses : ils participent
à la diffusion technique elle-même((*)34)
Pour que le discours utopique ne domine pas sur la réel
changement qu'apporte une innovation, il faut au départ que cette
innovation soit accompagnée d'un plan surtout où l'innovation est
également une comme « un processus social, qui se rattache aux
technologies ou système technique, comme aux marchés des
produits, au marché du travail et à l'économie. Etant
ainsi rattachés à ces ensembles de faits
sociaux »((*)35)
Avant de parler du plan d'une innovation, il importe de se
demander pourquoi une entreprise doit- elle innové et à quelle
occasion peut elle le faire ?
Dans la vie d'une entreprise, souvent les dirigeants sont
appelés à faire le choix entre la continuation du programme
existant et une modification d'un programme d'activité. On est en face
du choix de la permanence ou du changement.
Dans ce questionnement, la continuité reste en
première par ce que l'individu ou l'organisation ne recherche pas ou ne
prend pas en considération des modifications à l'état de
choses ne soit de quelque manière l'insatisfaisant » le
degré de quitté diminue au fur et à mesure que la
satisfaction augmente » lorsque la quête de nouveaux choix est
supprimée, la continuité des programmes est
facilitée »((*)36)
Au contraire, « l'initiative et l'innovation se
présentent quand la modification exige l'étude et
l'évaluation de nouveaux programmes d'activité qui n'ont pas
été cité inclus dans le répertoire
d'activités de l'organisation et ne peuvent être introduits par
une simple application des règles de changement de
programme »((*)37)
Lorsque le choix d'innover est fait, il faut en ce moment
là entrer dans un processus d'innovation qui doit nécessairement
être lié aux différents processus intellectuels que les
psychologues appellent « activité
résolutoire », « pensé
créatrice », pensée productive »,
« invention »...
Toute innovation part donc des souvenirs de l'initiateur de
l'action innovante, le souvenir joue un rôle énorme. Dans le
souvenir sont emmagasinés à la fois les répertoires des
solutions possibles pour différents problèmes qui se posent
à l'individu.
Après l'étape des souvenirs pour voir comment un
problème x a été résolu dans le passé,
intervient l'étape du processus de recherche qui peut être
physique ou perspective ou encore cognitive.
Avec : - physique : décrocher un client
en faisant du porte à porte,
- perspective : fouiller les références
à l'activité de recherche d'une société,
- cognitive : employer des associations d'idées
pour repérer des informations convenables dans la mémoire.
En quatrième lieu, il faut tracer des schémas
qui sont des processus organisateurs
On a deux sortes de schéma : chronologique et de
configuration.
En cinquième lieu, les schémas de
procédure ou de configuration, qui gouvernent les processus
résolutions ont en général une structure
hiérarchique
Il faut passer par plusieurs étapes pour aboutir
à un sous-problème à analyser en suite en
détail.
Les occasions d'innover.
Comme nous l'avons dit ci haut ce n'et pas à
toutes les occasions qu'une entreprise innove.
Le taux d'innovation a des chances d'augmenter quand les
changements du milieu rendent insatisfaisants les procédures
organisationnelles existantes.
Nous pouvons aussi ajouter le cas d'une société
dont la place sur le marché les bénéfices globaux, les
revenus des investissements vont en diminuant Prenant compte des ces conditions
la société peut aller vers l'innovation en déterminant
quelle est la condition sur laquelle elle prête le plus d'attention.
S'il n'y a pas de changement significatif du milieu on peut
penser tout de même à des exigences périodiques
d'innovation, mais à des efforts assez modérés.
L'innovation est souvent le fruit de rencontres accidentelles
avec des circonstances opportunes mais elle peut aussi être
dérivée de ces postulats selon laquelle l'innovation sera plus
immédiate et vigoureuse lorsque le stress de l'organisation ne sera ni
trop forte ni trop faible »((*)38)
Dans tous les cas, l'innovation fait suite à un stimuli
qui vient du dehors car le processus innovant n'est pas lui-même
programmé.
Les stimulus naturels de l'innovation sont l'échec du
programme existant à atteindre des niveaux satisfaisant selon les
critères établis, le taux de changement de l'activité et
aussi le taux d'innovation.
Deux facteurs affectent la progression des nombres d'une
organisation à entreprendre une activité allant dans le sens de
l'innovation.
Il s'agit de la pression du temps explicite appliquée
à une activité ; plus est grande sera, la propension
à faire cette activité
Et ensuite, la clarté des objectifs attachés
à une activité qui plus grande sera sa propension plus facilement
sera fixée des récompenses et des pénalités,
internes aussi bien qu'externes, à l'accomplissement de tâches aux
objectifs alors qu'aux autres.
Le programme d'une innovation suppose deux phases : une
première réservé à la l'élaboration et une
seconde à l'exécution. La phase d'élaboration, est le
moment choisi pour s'occuper de l'excitation du personnel qui va s'en occuper.
C'est la période où le personnel passe des heures
supplémentaires et net beaucoup d'orgueil et de plaisir à leur
travail.
Pendant cette période d'élaboration, il importe
qu'on crée une nouvelle unité pour mieux assurer une innovation
qui ne soit pas bornée et entravée de façon excessive par
la tradition et les précédents.
Ici, les dirigeants sont « des hommes
d'idées » plutôt que des fonctionnaires ponctuels.
Au moment de l'exécution du programme de l'innovation,
il faut que la conscience des objectifs fixés soit communiqué
à tous car le problème, plus la solution sera empreinte du nombre
et de la diversité des personnes qui auront en à connaître
le problème »((*)39)
Mais il faut noter que cette innovation ne porte pas sur toute
l'organisation, elle se porte à un niveau donné quelconque
à préciser de la hiérarchie.
Chaque innovation répond à la convenance de
l'innovation aux besoins de l'unité spécifique
impliquée.
Au niveau de la haute direction, d'une unité
organisationnelle, la sensibilité est plus élevée aux
besoins d'innovation qui concerneront les objectifs de cette unité on
pour les buts généraux de l'organisation.
Cela se manifeste par le genre des sujets qui attireront
l'attention et par l'ordre d'importance dominant sujets qui auront
attiré l'attention.
L'importance de l'implication de la haute direction dans ce
programme d'innovation s'implique par le fait que une puissante activité
innovante se déploient seulement dans les unités
organisationnelles auxquelles ne sont pas attribuées des
responsabilités lourdes envers une activité programmée.
La différence est nette entre les
responsabilités de la planification et celles d'exécution.
L'innovation prendra place plus au niveau des personnes ayant
des responsabilité d'exécution s'importantes que celles de
planification.
Pour Joseph Schumpeter,((*)40) l'innovation est centrale dans la stratégie
d'entreprise. Elle est le signe d'une évolution pour ne pas rester
stable éternellement mais se déplacer dans un état
d'équilibre discontinu.
Dans sa théorie Schumpeter fait intervenir deux notions
celle du circuit où les agents intervenant dans la production se
contentent d'utiliser les combinaisons de facteurs préexistantes, ils ne
sont que des exploitants. Dans ce cas c'est le consommateur qui joue le
rôle stratégique en orientant la production et celle de
l'évolution où au contraire on fait appel à la mise en
oeuvre d'innovation, des nouvelles combinaisons. On est dans le domaine d'une
réelle stratégie de développement de l'entreprise.
Cette analyse évolutionniste voit l'innovation comme un
processus social, qui se rattache aux technologies ou systèmes
techniques, comme aux marchés des produits, au marché du travail
et à l'économie.
Etant un processus social se rattachant à divers
facteurs, l'innovation technologique est ainsi incertaine, bien que non
totalement aléatoire((*)41)
En plus d'être un processus social, l'innovation est
aussi un processus d'apprentissage ou un processus cognitif. Comme nous l'avons
dit plus Schumpeter l'affirme aussi que le changement dans une entreprise ou
une organisation dépend de l'apprentissage qui elle est un processus
cognitif et de ce fait elle est aussi irréversible et
« dépendant de son sentier pour dire qu'il ne peut y avoir
innovation sans tenir compte du passé »
L'apprentissage a une importance particulière dans ce
sens que c'est d'elle que les entreprises puisent leur stratégie les
meilleurs en fonction de leurs objectifs.
L'innovation est aussi un processus interactif
complexe.
Ici, les découvertes scientifiques ne sont pas vues
comme des choses qui coulent naturellement mais l'évolutionnisme insiste
sur des effets de bouclage et de rétroaction sur des flux et des
transferts d'information complexe et interactive à l'intérieur de
la firme.
Il y a rétroaction entre les fonctions de conception du
produit, de fabrication, de marketing...
Il faut pour ce faire une forte interaction entre les
concepteurs et les ouvriers, l'accent doit être mis sur l'importance du
rôle des acteurs qui apprennent dans le cadre du processus d'innovation
sans oublier l'environnement qui devra être vu intervenant dans le
processus d'innovation.
La théorie évolutionniste de Schumpeter souligne
que « les modes de gestion des ressources humaines peuvent alimenter
ou freiner la diffusion de l'information et de l'innovation à
l'intérieur de l'entreprise (comme entre les entreprises) »,
Aussi, le milieu influence beaucoup le processus d'innovation
avec surtout les résistances possibles des groupes professionnels
où notamment les acteurs peuvent influer sur le processus lui-même
et sur son issue. L'entrepreneur est ainsi médiateur dans ce processus.
Prenant compte du rôle actif de l'entrepreneur et des
résistances possibles occasionnées par le milieu, il faut
reconnaître que les résultats de l'innovation ne peuvent se
limiter à un nouveau processus de production, une capacité de
production renouvelée, il est aussi une dynamique d'encadrement :
un modèle de nature stratégique et multidimensionnelle ;
insiste sur le fait que le milieu de propagation dans lequel se diffuse une
innovation a un effet sur le cours ou le processus même de
l'innovation.
Le schéma suivant peut bien montrer le rôle de
l'innovation dans un contexte stratégique.
A B
C
Dynamique
D'encadrement de stratégie
l'innovation d'entreprise
caractéristique
innovation de
des ressources
produit
(qualité) humaines
diversité, et
de et du
processus
système d'emploi.
· Gestion des ressources humaines
· choix technique...
Source Tremblay in Joseph Schumpeter
www.teluq.idem
A représenté la dynamique d'encadrement de
l'innovation incluant l'internationalisation des politiques du marché du
travail, l'évolution du marché du produit, les politiques
publiques, la concurrence, la technologie et le comportement des entreprises et
clients. C'est dans le coûte, ce général que sont
définies les stratégies d'entreprises, incluant l'innovation.
B est le lieu où se dessine la vision
stratégique de l'entreprise, lieu de médiation et de compromis
entre A et C, le lieu où s'expriment éventuellement les tensions
entre A et C
La gestion stratégique des ressources humaines sera
ainsi le fruit de médiation et de recherche de compromis qui se
traduiront dans la stratégie générale de l'entreprise et
dans ses stratégies particulières en ce qui concerne les
ressources humaines comme les choix techniques.
C fait allusion aux caractéristiques du système
d'emploi des ressources.
Elles doivent être vues à la fois comme des
contraintes ou des atouts selon le cas, influant sur les décisions
prises ou stratégies retenues par l'entreprise, aussi bien en terme de
mode gestion de ressources humaines que des choix techniques et comme
« un résultat » de ces mêmes
stratégies, régulièrement remodelées en tenant
compte de l'évolution de la dynamique du milieu qui encadre
l'entreprise.
I. 3 La Numérisation
Conversion d'un signal ou d'une grandeur ayant une
variation continue en une série de valeurs discrètes,
représentées dans un ordinateur par les nombres binaires 0 et 1
plusieurs types de grandeurs ou d'entités physiques peuvent être
numérisées, comme des sons, des images, des films ou simplement
la tension électrique fournie par un capteur
quelconque(température, etc..)((*)42)
Le progrès de l'économie ont
également permis de développer la technique de
numérisation du signal audio dont la présence et l'amplitude sont
codées.
Pour arriver à numériser le signal analogique est
mesuré par le convertisseur un certain nombre de fois par seconde, puis
on attribue à chaque mesure une valeur que l'on représente sous
forme binaire ayant pour base le zéro et l'unité.
Parler de la numérisation exige avant toutes choses de
bien cerner les notions de numériques autrement appelé digital et
celui d'analogique.
On parle d'un signal analogique quand il représente,
traite et transmet des données sous la forme de variations continues
d'une grandeur physique, prend ainsi la forme de ce qu'il
représente.
C'est le cas des sillons tracé par le disque en cire qui
reproduit des sons qui sont des variations de l'air par vibration
mécanique de l'aiguille de lecteur d'un phonographe.
Par contre, un signal numérique est une suite des bits,
c'est d'ordre d'élément binaire. Ainsi une suite 0 et 1 n'a plus
aucune ressemblance avec des vibrations de l'air ou d'une aiguille lisant un
sillon.
La numérisation serait donc la possibilité de
représenter les vibrations du signal analogiques par un signal
numérique((*)43).
Les deux auteurs cités ci haut ajoutent que la
numérisation de l'information consiste à transformer les valeurs
qui décrivent l'invention des sons et des couleurs perceptibles en mode
analogiques, en mesures qui sont codées ensuite de 0 et de 1 pour
être reconnues traitées et restituées au final sous forme
analogique, seule forme reconnaissable par les appareils visuels et auditifs
humains par les machines numériques((*)44)
L'encyclopédie Microsoft encarta 2004 précise que
plusieurs types de grandeurs ou d'entités physiques peuvent être
numérisés comme des sons, des images, des films ou simplement la
tension électrique fournir par un capteur quelconque.
Restons sur l'image qui nous intéresse le plus dans notre
recherche pour dire que la représentation des images peut se
résumer par la représentation des images électroniques
sous forme des codes chiffrés qui permettent d'effectuer un grand nombre
d'opération mathématiques indispensables notamment pour obtenir
des effets spéciaux aux applications interactives possibles((*)45).
Au centre de cette recherche numériser l'image
répond souci d'assurer la comptabilité des nouvelles normes de
diffusion avec des équiments actuels de transmission et de
réception pour enrichir le service de la télévision avec
plus de possibilité du genre augmentation remarquable des nombres de
programme à certains thèmes spécifiques.
Le numérique peut donner naissance à ce qu'on
appelle télévision à thèmes(films, spot, longues
étrangères, ...), en plus on a la possibilité du guide de
programme électronique avec lequel le public peut concevoir
personnellement son programme.
Nous reviendrons plus tard sur les avantages et
inconvénients du numérique.
La numérisation d'un signal sous-entend les notions de
l'échantillonnage et de la dynamique ou profondeur.
L'échantillonnage est l'opération par laquelle on
distingue les valeurs choisies à intervalle
régulier(échantillon) pour donner une représentation
discontinue d'une grandeur continue.
L'intervalle de temps séparant deux valeurs successives
est la période d'échantillonnage et son inverse la
fréquence d'échantillonnage.
Pour une image, il faut au moins 24 bits par points pour
représenter une palette des couleurs suffisamment étendue.
Un signal électrique analogique présente une
variation continue de son amplitude, alors qu'un signal numérique est
constitué de valeurs discrètes qui peuvent être
représentées par une suite de nombres1(*).
Cette suite de nombres combinés est un signal qu'on peut
dire « multiplexe » en terme simple se
référant à l'américain
I.3.1. Différence entre signal analogique et
numérique((*)47)
Les signaux analogiques évoluent de manière
analogique au phénomène, comme le phénomène
étudié lui-même. Le déplacement de l'aiguille ou du
tracé, l'intensité d'éclairement de l'ampoule
électrique est une représentation de la réalité du
phénomène étudié. Le signal analogique est continu
et variable. Il peut être détecté enregistré et
reproduit de manière diverse, sous tracé sur un papier,
déplacement d'aiguille sur un cadran intensité du courant
électrique. L'enregistrement peut être accessible directement
à nos sens, ligne sur un papier, image photographique
développé ou inaccessible sous média technique,
enregistrement magnétique ou enregistrement sur un disque de
musique.
Les organes sensoriels sont durables uniquement à des
phénomènes physiques analogiques, dans les limites
physiologiques, sont entre 20 et 20000Hz), lumière (0,4 à 0,8mm),
image supérieure à 0,1 micromètres, etc. On peut parler du
signal sans pour autant faire allusion au bruit qui n'est pas seulement
écouté comme on le pensait généralement.
Il peut aussi être la neige d'un écran de
télévision lorsqu'il ne détecte aucun signal, ce type de
manifestation existe aussi en même temps que le signal et s'y ajoute.
Le bruit vient détériorer le signal émis
en le transforme en un autre signal mais cette reproduction est imparfaite.
Les interférences et manifestations propres des sons
nouveaux sont appelés bruit, autrement appelés parasites,
l'effort à faire est celui de faire la différence entre le signal
et le bruit.
Pour éviter ce bruit ou parasite qui est
omniprésent par exemple avec le téléphone qui transmet les
sons seulement entre 100hz et 200hz. Ce son est moins bon que celui d'une radio
FM qui transmet de 30hz à 12000hz et encore moins que le disque compact
numérique qui sur une bonne chaîne HIFI passe de 20hz à
20000hz et même pour l'image qui offre une infinité de lignes de
variations de signal, verticales, obliques, horizontales, plus difficiles
à analyser, il faut décomposer l'image(aussi le son) signal,
balayé en ligne parallèle horizontales, chacune permet de
reconnaître des variations continues, analogiques comparables à
celles du signal linéaire. Pour bien faire cet exercice, il faut
explorer toutes les orientations différentes de l'image, une
infinité de ligne afin de la rendre numérique en codifiant toutes
ces variations par la transcription en binaire qui permet à ce que tout
nombre en base 10 puisse être transcrit en base 2( numérisation
binaire. La suite des nombres s'écrit : 01 10 100 101 110 111 1000
en base 2 pour 012345678 en base 10.
La conversion d'un signal numérique en analogique est
effectuée par un convertisseur qui est un circuit électronique
capable de transformer une valeur numérique codée en une tension.
Dans le cas d'un signal temporel, comme un son.
A l'opposé, un signal numérique est un signal
issu d'une numérisation, modification pour correspondre à un
nombre, une information telle qu'une lettre, un nombre ou toute autre
donnée.
Ainsi, un ensemble de 8 bits (octets) permet de compter de 0
à 255(28), ce système d'octet peut servir à
retranscrire un autre code, 256 caractères par 256 valeurs
différentes d'octets. A est ainsi lié à l'octet 97 et A
à l'octet 65. Ce code permet aussi de représenter un chiffre par
un code, 1 est l'octet 49 2 par 50..
Toute numérisation d'image fait appel à des
langages spécialisés de traitement de données
informatiques.
Pour parler de numérique, il faut au départ la
présence d'un signal analogique qui sera ensuite traité en trois
phases :
a) Echantillonnage
Où une référence de temps est choisie
par exemple 10 fois chaque seconde. Evidemment la fréquence de
l'échantillonnage dépend de cercle du signal. Si les temps
d'échantillonnage sont trop éloignés par rapport à
des phénomènes trop fréquents, un phénomène
bref ne pourra être détecté en règle, la
fréquence d'échantillonnage doit être double au moins de la
fréquence la plus élevée que l'on numérise
(théorème de Shannon).
L'échantillonnage du son du disque compact est 41000
pour une fréquence source maximale de 20.000hz.
b) Quantification
Pour chaque temps d'échantillonnage, une mesure de
l'amplitude instantanée est faite, ce nombre est un nombre entier,
c'est-à-dire qu'il arrondit les valeurs. Toutes valeurs telle que 128 en
arrondie à 1 ou à 2 soit une erreur d'approximation de
près de 100%, l'erreur d'approximation est moindre par une valeur comme
128,56 arrondi à 128 ou 129(moins de 1 pour cent. Cette quantification
gagne donc à être faite sur une échelle étendue
(100,1000, 10000 niveaux au plutôt 27, 210,
214)
c) Codage binaire
Les nombres fournis par la quantification sont transmis en
nombres binaires, bits et octets ou moins de deux octets ou plus, ces mots sont
facilement stockés ou transmis ou traités.
Cette phase de transformation d'une valeur analogique en
numérique est réalisée par un convertisseur analogique
numérique = can 4 15.5.4. l'inverse écran d'ordinateur ou la
photo d'écran qui est une image analogique.
Pour résumer, l'obtention d'une image
numérique passe par des étapes définies,
l'échantillonnage qui part de découpe de l'image en surfaces
carrées élémentaires d'une matrice carrée ou
rectangulaire, chacun des carrées éléments, d'image
appelée Pixel (Picture cell) et repéré par ses
coordonnées x et y, la quantification où les lignes sont
étudiées les unes après les autres et sur chacune, la
valeur de chaque pixel est mesurée, parfois ce pixel a une structure
hétérogène, la valeur retenu est alors une moyenne des
détails seront donc perdus. Et finalement intervient le codage selon des
règles définissant à la fois la typographie et la valeur
de chaque pixel.
Bien que numérisées, les images ne sont pas
directement utilisables, il faut les comprimer (ensemble avec les sons)
c'est-à-dire les miniaturiser avant toute émission. C'est ce
qu'on appelle la compression des données.
I.3.2. La compression des fichiers((*)48)
L'image bien plus que le son, consomme une quantité
impressionnante d'octets quand elle est numérisée.
Pour s'en rendre compte, il faut penser à ce nouveau
jayon utiliser aujourd'hui, la quantité méga pixel pour les
appareils photo numérique, cela signifie que chaque image comporte
environ un million de pixel, chaque pixel nécessitent trois octets pour
les composantes RVB (rouge, vert et bleu)
Sans compression, cela représenterait un plus de 3 Mo
pour une seule photographie. L'équivalent d'une pixel de trente six
poses occuperait ainsi 100Mo.
Ainsi il faut la comprimer. Les chercheurs ont imaginé
de nombreuses méthodes compression que l'on classe en deux
catégories. Celles qui se contentes de comprimer les données
sans les altérées, est celle qui le compact en le modifiant. Les
premières permettent de reconstituer en bit près le fichier dans
l'état où ils étaient avant la compression. On distingue
les techniques de la compression le domaine de la photo et celle de la
vidéo
I.3.2.1 LA COMPRESSION POUR LA PHOTO
a. JPEG (joint picture expert group)
il par de l'idée selon la quelle une photo contient
des informations redondante. C'est-à-dire qui se répète en
terme d'espace. Le standard JPEG fait parti de la compression sans perte
d'information, en anglais loss less. Il est conçu pour les images fixe
plutôt que la vidéo. Malheureusement le procédé est
long et complexe. Il part de la traduction de l'image RVB ( rouge vert bleu)
dans une norme propre à la photo qui défini par la
luminosité de chaque pixel ainsi que deux composantes associées
à la couleur
Au total, pour avoir une image
comprimée par le standard JPEG quatre méthodes de compression ont
été employées, résultats, une photographie de 20 Mo
peut être réduite à 1Mo. Elle peut à présent
tenir sur une disquette tout en conservant un assez bon niveau de
qualité.
a.1. La compression
fractale
Développé par la société
Iteroted systems, elle repose sur la constatation que toute image avec un
degré d'approximation plus au moins grand peut être
représentée par des portions d'une même que l'on modifie
(déplacement, rotation, changement de taille...) l'algorithme consiste
donc à découper une image en secteurs et à identifier ceux
partir desquels on va pouvoir produire les autres. Les fichiers sont alors
comparés par ces blocs de référence et par les fonctions
mathématiques servant à reculer le reste. La technique,
présente à la compression, st en revanche rapide à la
compression. Elle permet aussi quand on agrandi une image, d'éviter tout
effet de mosaïque (pixellisation) puisque l'agrandissement ne revient pas
à afficher chaque pixel en plus grand, mais à recaler l'image
mathématiquement
a2 La compression par
ondelettes
Elle est aujourd'hui inclus dans la norme JPEG 2000.
Sa qualité visuelle égale, il offre un taux de
compression moyen de 40 : 1 contre 20 : 1 jour les deux autres
méthodes citées haut.
Elle consiste à diminuer les dimensions de l'image
par un processus en cascade ( l'original produit quatre images de taille
réduite, l'une étant une véritable image en
réduction, les trois autres apportent des informations permettant de
reconstituer l'image à pleine définition. Le processus est alors
appliqué à nouveau sur l'image de taille réduite et on le
répète plusieurs fois. La compression proprement dite consiste
à ignorer les informations les moins significatives.
En dehors de ces 3 techniques citées ci haut, il y a
aussi la compression avec perte d'information, ici, l'image reconstruite
après décompression bien qu'elle reste proche de l'image
originale, n'est plus identique. Ce sont des méthodes de compressions
dites irréversibles.
Il existe un écart entre la copie et l'original, on
revoit avec les imprimantes et autres photocopieuses.
On parle des VLC, variable long ta ccoling, qui part de ce
constat qu'une compression osteux avec perte d'information n'est pas facilement
perceptible par l'oeil humain.
Ainsi, la variable lengta coding (VLC) part du fait que
certaine combinaison de pixels (point lumineux affiché par l'ordinateur)
sont plus fréquentes que d'autres pour aboutir à l'étude
de leur fréquence d'apparition dans une image pour finalement attribuer
à chaque combinaison un code dont la longueur (nombre de bits) est
d'autant plus faible que la combinaison apparaît soucieuse dans
l'image.
On peut aussi parler de DRCP (Différentiel pulse code
modulation) la compression est un ici un intra image perte de donnée
simplement en utilisant la redondance spatiale.
Pour ce qui est de la vidéo, la compression est dite
temporelle car exploitant les ressemblances existantes entre une image et les
précédentes.
I.3.2.2 COMPRESSION POUR LA VIDEO
La compression est intrant image. Une image JPEG est
compressée sans perte de donnée tout simplement en utilisant la
redondance spatiale des pixels. La compression est donc temporelle car
exploitante les ressemblance existante entre une image et les
précédentes.
a. le standard MJPEG ( motion joint picture expert
group)
il est associé aux cartes d'acquisition , il
comprimé le signal pendant l'acquisition grâce à un codec
matériel. Ce dernier une puce ultra puissante qui convertie en MJPEG
chacune de 25 images du signal vidéo. Le standard MJPEG a comme
faiblesse la dégradation de certaines images lorsque les facteurs de
compression devient plus importante. Pour ce la il ne pas utilisé par
toute la communauté vidéo
b. Le standard MPEG (motion picture expert
group)
c'est une compression qui repose sur deux
procédés complémentaires intra et inter image. Ce standard
a été utilisé pour la premier fois avec le CD vidéo
par le groupe PHILLIPS sans grand succès. On parlait alors de MPEG 1 qui
venu avec un grand renfort devenir un standard mondialement reconnu en raison
du qualité qu'il procure et de son ouverture vert la
télévision haute définition.
Bien que permettant atteindre une bonne qualité
d'image, le MPEG ne pas utilisable dans une chaîne de production
vidéo professionnelle (le cinéma).
C le Fire wire et la compression digital
vidéo
Para feu en français, il est un
dispositif informatique qui part d'une carte vidéo à
inséré dans l'ordinateur vers un enregistreur externe pour
enregistrer un signal vidéo compressé. La compression DV par
contre est un standard permettant d'obtenir une excellente qualité
d'images en première génération, pour un usage grand
public. Il y a deux types de transferts de donnée avec le fire
wire : asynchrone qui le transport traditionnel ou les
requêtes systèmes sont envoyés à une adresse
spécifique et un accusé de réception et reçu. Le
fire wire offre un types des transferts des données tels que la
vidéo numérique pour un taux prédéterminé.
Ceci est important le données multimédia dont les informations
doit arriver à temps à tout prix éliminant de ce fait tout
supplémentaire de buffers souvent coûteux((*)49).
Pour plus d'information voir en annexe les
caractéristique technique de support numérique.
I.3.2.3. Quelques domaines d'applications de la
numérisation
La compression a permis d'imaginer de nombreuses applications
qui n'auraient pas été possibles faute de moyens de stockage
d'une capacité suffisante pour éviter l'encombrement et un prix
élevé du service.
Grâce à la compression, on est aujourd'hui
capable d'atteindre les débits nécessaires pour transmettre les
images ou la vidéo et parler aujourd'hui des avancées de la
télécopie, de la diffusion d'images sur Internet de la photo
numérique, de la vidéo numérique, du DVD et finalement de
les fameuse TNT, Télévision Numérique Terrestre
lancée depuis 2000 aux Etats et arrivée en France en 2005 mais e
forte progression avec l'entrée des chaînes publiques.
En Suisse par exemple, c'est depuis juinn2004 que le public a
la possibilité de recevoir, la télévision analogique et
numérique sur un raccordement à long bande : triple play, TV
Internet et Téléphone.
1. La
Télécopie
Elle repose sur un mode de compression sans perte devenu un
standard nommé CCITTgroup3, Ce dernier est adopté aux images ne
représentant que des zones blanches ou noires. Ce mode de compression
n'est autre que le procédé de hyppnon, utilisé
après étude statistique sur le contenu des
télécopies pour définir la table de codage.
2. La diffusion d'image sur Internet((*)50)
Pour arriver à diffuser une image sur Internet, le
tout part évidemment de la numérisation comme tous les autres
emplois et utilisation vues ci-dessus.
Pour un signal bidimensionnel (son et image),
l'échantillonnage consiste à considérer l'image comme une
mosaïque de surface élémentaire (carré ou
rectangulaires) : les pixels référés par
résumé. Htm.03 février 06.
Par leurs coordonnées, x, y l'image est balayée
ligne par ligne à chaque surface une mesure ou effectué et
convertie en une valeur numérique entière, toujours selon une
règle de codage qui utilise un nombre fini de niveau
généralement équidistant (mais pas toujours.
Nous n'insistons pas beaucoup sur ce processus cas nous
l'avons déjà expliqué même pour ces images sur
Internet la numérisation repose sur deux applications :
l'échantillonnage et la quantification.
Là où les choses différent, c'est
notamment au niveau des outils de numérisation et de la restitution des
images qui se fait sur un moniteur d'ordinateur plutôt que du papier ou
autre écran ou projecteur.
Les outils de numérisation
Les scanneurs : une barre de cellules sensibles à
la lumière balaye l'image et une mesure de la lumière transmise
ou réfléchie) est effectué et ne convertie en valeurs
numériques.
Les principales caractéristiques d'un scanner
sont :
ü La résolution intra numérique ;
ü La surface qu'il peut analyser (diaprer, format
play.)
ü Le type de balayage utilisé : scanner
à moins à défilement ou à plot.
Les sommes peuvent choisir différents modes de
numérisation mais aussi de la résolution, soit au trait, en
demi-teinte (tramage), en niveau de gris ou en tailleurs pour ce qui est de
résolution, elle diffère d'une image à imprimer à
celle qui doit être affichée.
Dans le cas qui nous concerne ,des l'affichage, la
restitution sur un écran, le choix de la résolution dépend
de la place que doit occuper l'image sur écran.
Il est souvent préférable de l'afficher qu'une
vignette qualité moyenne en tant qu'image réactive, qui permet
à l'utilisateur ( en clignotant dessus de charger une image de plus
grande résolution.
Avant d'aborder les aspects relatifs à l'enregistrement
disons un mot sur la restitution des images numériques sur Internet.
Ici, l'unité de mesure est le pixel : un ensemble
des points élémentaires de taille fixe.
Sur un écran couleur, l'affichage de chaque pixel est
réalisé par trois luminophores : un pour une couleur rouge,
un pour la verte et un pour le bleu (RVB, synthèse additive.
Les principales caractéristiques d'un écran
sont :
La taille, le pas de masque ou fit, le type
d'affichage : monochrome ou couleur, la définition ou
résolution : 640 X 480 - 800 X 600 - 1024X 768... et enfin la
générale de balayage.
Les formats d'enregistrements
Les deux formats d'enregistrement des images
« raster », utilisés pour Internet sont le GIF et le
JPEG. Le format TIFF n'est pas conseillé surtout pour la sauvegarde de
l'original. Les fichiers compressés peuvent donc être
affichés par tous les moniteurs actuels (même s'ils ont des images
en couleur. Les couleurs peuvent aller du N/B jusqu'à 16,7 millions.
Pour coder par exemple une image en couleur qui occupe tout
l'écran d'un ordinateur, il faut pour atteindre cette résolution
04800X600 visuels :
- En noir et blanc 450.000 bits et donc 60.000 octets (1
octet=8 bits)
- En 16 couleurs 240.000 octets
- En RUB : 1.440.000 octets qui équivalent
à 16,7 millions de couleurs.
Le format GIF ne permet de sauvegarder que 25 millions
de couleurs ou de gris d'une image.
Il y a une perte d'information à ce niveau. Du moins il
permet de :
- définir une couleur de transparence,
- de réaliser des animations (avec couleur de
transparence ou non) en utilisant GIF Animator.
Le format qui et assez limité est conseillé
pour des images contrastées et qui n'ont pas une police de couleurs
très étendues. Le format JPEG utilise la technique de compression
de redondance spatiale. Le format qui permet la sauvegarde d'images en millions
de couleurs, est surtout utilisé pour les images qui ont une palette de
couleurs très étendue.
Les images ainsi traitées peuvent être
utilisées pour créer un lien hypertexte vers n'importe quelle
page HTML ou ressource de la toile. Il est de plus possible d'effectuer des
actions liens différentes selon la région cliquée.
Le GIF et le JPEG sont très utiles suivant leurs
spécificités : le Giff pour les images qui n'ont pas une
palette de couleurs très étendue et le JPEG pour des images qui
ont une palette de couleurs très étendue. Il faut toutes fois
noter que le volume occupé par les fichiers peut varier d'un format
à l'autre.
La photo numérique
En raison de leur capacité relativement faible ( 2 et
4 Mo à leur sortie, 128 Mo à 320 Mo actuellement, les cartes de
mémoire flash des appareils photo numériques ne conviendraient
pas au stockage d'images en haute définition, sans la compression. Le
format JPEG est majoritairement employé avec des niveaux de compression
modérés (entre 4 : 1 et 16 : 1)
Le DVD (Digital Vidéo
Distrait)
Utilise le MPEG2 pour stocker plus de deux heures ou
Vidéo sur une couche d'un disque qui peut en comporter deux sur chaque
face. Le niveau de compression est variable, les scènes très
animées consomment plus de place que les unes statiques.
Le mode traitement n'est pas très loin de la Digital
Vidéo hormis le fait qu'on n'utilise pas l'interface firewire ou
illimité pour la création de DVD.
5.1 La télévision
numérique
Elle est l'un des plus gros bénéficiaires
aujourd'hui de la numérisation du signal Vidéo bien qu'elle ne
soit pas encore à la portée de tous. La télévision
qu'on dit aussi (TVHD) à haute dimension coûte cher vu la
transmission par satellite.
Pour multiplier le nombre d'émissions diffusées,
les opérateurs , grâce au format MPEG2, divise par dix la
qualité des informations à véhiculer, cela grâce
à la réception numérique par satellite, par ondes
hertziennes, par câble et par ADSL.
La TNT (Télévision Numérique
Terrestre)
Lancée tout d'abord aux Etats Unis en
début des années 2000, elle arrive en 2005 en France qui le bat
pour atteindre d'ici 2007 une trentaine des chaînes TNT non payantes.
Pour la France pour rester dessus, diffusée depuis le
mois de mars 2005, ses zones de diffusion vont croître au fur et à
mesure que la mise en service des nouveaux heures. Mais la TNT n'est pas
uniquement un nouveau moyen technique de diffusion terrestre, c'est une
occasion de voir des nouvelles chaînes en clair, des chaînes qui
viendraient compléter l'offre existant en analogique. Aussi, selon les
prévisions officielles, la TNT devrait toucher environ 80% des foyers
français à la fin 2007.
Selon un rapport fait au Premier ministre
français((*)51). La
norme de compression autorisée pour le lancement de la TNT est le
MPEG2. Elle ne permet pas d'envisager le lancement d'une offre en haute
définition sur les multiples pour lesquels des autorisations ont
été données, en raison de la rareté des ressources
en fréquences. En effet, cette norme nécessite pour une diffusion
en haute dimension, une bande passante de l'ordre de 18
Mégabits/seconde. Or, les six multiples (planifiés) ne disposent
chacun que de 24,5 Mégabits/seconde.
L'introduction de la Haute dimension avec le nombre de
chaînes sélectionnées aujourd'hui en TNT. Cet extrait d'un
rapport officiel français montre la difficulté du choix du mode
de compression. On se poserait la question de savoir s'il faut aller en TNT
avec des décodeurs MPEG 2 qui vont bientôt être
remplacés par le MPEG 4 ?
La TNT doit se développer d'abord à travers
l'équipement des ménages en décodeur qui leur permettront
de recevoir cette nouvelle offre numérique sur leur poste de
Télévision classique. Plus tard on peut voir des
télévisons numériques intégrés comme c'est
le cas aux Etats Unis où les constructeurs sont obligés d'inclure
des tuners numériques sur tous les écrans de plus 36 jours
commercialisés à partir de juillet 2005 et sur tous les
écrans et interfaces TV (magnéto, DVD...), commercialisés
à partir de juillet 2007.
Malgré les formats de compression qui ne cessent de se
de développer allant prochainement jusqu'au MPEG 4 qui permettrait
d'ouvrir un espace à haute définition sur des réseaux aux
ressources réduits dont fait partir la TNT, cette nouvelle
télévision applique les mêmes principes de transmission que
pour l'analogie Hertzienne en y ajoutant tout supplément la
numérisation du signal avant la modulation par un décodeur.
Ce qui pose pratiquement le même problème que le
récepteur satellitaire ou ADSL.
5.2 La réception numérique par satellite
Le satellite est le premier vecteur naturel de la haute
dimension. Il offre des capacités spectrales importantes, ce qui permet
d'envisager facilement tant une double diffusion de chaînes existantes en
haute définition et en qualité standard que la diffusion de
nouvelles chaînes spécifiquement conçues pour la haute
définition (numérique)
Le client a donc la possibilité de choisir entre une
réception normale (analogique) et une autre numérique en
changeant carrément son décodeur auprès de son
opérateur de bouquet où il est abonné. Ici, le format MPEG
4 est déjà disponible dans certains pays dont la France.
Comme pour la TNT, la réception est ici, aussi
numérique mais via un satellite qui a reçu un signal analogique
mais numérisé avant la modulation. L'avantage ici ne peut
même s'il est déformé à l'émission, le signal
sera numérisé en lui attribuant une succession de 0 et 1, il est
ainsi numérisé et envoyé vers les écrans.
La réception numérique satellitaire n'a pas
beaucoup de différence celle analogique mais tout simplement elle ajout
le nombre des chaînes souvent avec une meilleure qualité d'image
qu'en analogique.
5.3. Par câble
La réception numérique par
câble pose une problématique similaire à celle du
satellite. Il est même possible de prévoir une double diffusion de
certaines chaînes si seulement on migre les décodeurs. Le choix de
la norme de compression se pose aussi ici d'autant plus que les
décodeurs existant aujourd'hui pourront sortir un signal
numérique mais il ne plus possible d'utiliser les chaînes de
réception intégrée si les magnétos et
téléviseurs existants ne sont pas capables d'interpréter
les informations numérisées.
Le câble numérisé reste tout même
le câble bien qu'il pose le problème posé ci-dessus se
référant à l'ajout d'un décodeur qui cumulerait les
fonctions du tuner, démodulateur et décodeur numérique.
5.4. La réception par les réseaux ADSL
(Assymetrical Digital Subscriber Line)
Cette technologie juriste ne permet pas
encore la diffusion des chaînes en haute définition au MPG2 car
les débits permis par l'ASDL sont compris entre 4 à 6
Mégabits/seconde alors que la diffusion en MPEG 2 numérique ou
haute dimension requiert de l'ordre de 18 Mégabits/seconde.
Il faut carrément penser à l'ASDL 2 +
(ASDL2+) pour penser à une télévision à la mission
avec une norme de compression MPEG-4 qui permet de diminuer le débit
nécessaire qui sont compris entre 4 à 6 Mégabits/seconde
alors que le MPG2 HD requiert un débit de l'ordre de 18
Mégabits/seconde.
« L'adsl permet de capter la
télévision via Internet sans pour autant utilisé tout le
PC. On fournit des récepteurs ADSL aux abonnés. Ce sont des
récepteurs qui jouent les mêmes rôles que les
récepteurs satellitaires avec un seul logiciel, celui de se connecter au
serveur diffusent les chaînes de télévision afin de
recevoir les informations numérisées et les convertir en signaux
que la télévision pourra afficher.
Avec l'évolution des normes de compression, il est
aujourd'hui possible d'avoir une télévision numérique
même avec le réseau Hertzien. Une diffusion hertzienne des images
numériques est donc possible. Cela est venu pour ne cibler que ces coins
de la menace. La télévision à haute dimension est
aujourd'hui pensable même avec les TNT.
Toute fois aussi l'analyse ne disparaîtra pas de
sitôt car pour une société en voie de développement
comme la nôtre voir même la France, il n'est pas facile de disposer
d'un dispositif numérique surtout pour toutes les familles.
Si en France, 87% des familles pouvaient en disposer d'ici
fin 2007, il faut compter sur une dizaine d'année pour que les
télévisions congolaises émettent des numériques et
reçus aussi en mode numérique par les
téléspectateurs même par voie Hertzienne. Au départ,
le signal sera toujours analogique reste qu'il soit traité par des
dispositifs dont nous avons fait allusion haute pour le rendre numérique
pensant notamment à nos postes téléviseurs qui devraient
être numériques. Il est reconnu qu'on ne poussera pas de
l'analogique qui sera toujours lié au numérique qui a pour
soubassement l'analogique.
De là, on peut se demander pourquoi cette course au
numérique si l'on sait qu'il offre seulement un peu plus de
possibilité que l'analogique duquel il tire son origine. Voyons en long
et en large les avantages du numérique sans pour autant oublier ses
inconvénients.
Différence entre Vidéo analogique et
Vidéo numérique((*)52)
Vidéo Analogique
- Copies : Dégradation
- Récupération : Difficile car physique
- Exploitation d'un résultat partiel
- Longévité : Doublement limitée
- Identification : Aléatoire
- 1 bande = 1 utilisateur : Accès 1 pour un
caractère exclusif de l'accès physique
- Doublons coûteuse
- Espace de stockage important
- Chose aux K7
Vidéo Numérique
- Copies : Copies ischurétiques aux Muscles
- Récupération : Instantanée
- Exploitation d'un résultat exhaustif
- Longévité : illimitée
- Identification : systématique
- Accès direct en quelques milli secondes à
toutes les informations archivées
- Aucune usure les bandes vidéo, tout étant
stockées sur supports numériques (Disques durs, bandes DLT8 mm,
DV ou CD ROM)
- Séquences vidéo largement documentaires au
travers d'un SGBD, performant, permettant une recherche efficace
- Télédiffusion sans aucune
dégradation
- Pas d'exclusion d'accès, pas d'égarement de
K7)
- Pas de doubles cassette
- Espace libéré est égal confort de
travail
- Plus de déplacement et de perte de temps
Le tableau comparatif analogique numérique peut
expliquer la course actuelle vers le numérique qui présente
aujourd'hui beaucoup d'espoir surtout pour une télévision haute
dimension présentant plusieurs avantages non seulement en terme de
qualité mais aussi et surtout en terme d'économie de
fréquence.
Cela constituerait un gros avantage pour notre pays par
exemple où la bande VHF qui présente plus de qualité est
déjà saturée vu la demande et le partage avec les pays
voisins. La numérisation aiderait à résoudre ce
sérieux problème pour aller jusqu'à 15 chaînes
là où une seule pouvait diffuser auparavant.
En terme de qualité comme vu dans le tableau
comparatif, le numérique offre une qualité de signal quasi
équivalent à celui de l'émission.
En numérique, la copie est égale à
l'original, sans perte aucune. Aussi, la récupération est une
histoire d'un temps limité à partir d'un disque dur qui garderait
les informations aussi longtemps que possible et cela sans altération
comme cela est le cas pour n'importe quelle bande analogique. En terme
d'accès aux informations, la numérique offre la
possibilité d'y accéder à plusieurs à pouvoir d'une
seule source.
Grâce au numérique, le montage Vidéo est
devenu un peu d'enfants où tout le monde ou presque peut rêver de
faire son petit film à l'aide de son P.C. tout en créant des
effets spéciaux. En plus de ce montage qui est résolu possible,
la rapidité est devenue le maître mot. En un rien de temps on a
son film.
Du point de vue des équipements, le numérique
a contribué à la miniaturisation des équipements
utilisés pour en Vidéo et même pour la
télévision.
Si dans le temps les caméras étaient des
grosses machines, aujourd'hui les cameras étaient numériques sont
des petits appareils faciles à manipuler mais présentant plus de
possibilités surtout en terme d'effets spéciaux mais
également en terme de coût où il n'y a as rapport entre une
mini DV et une sony Betacam par exemple.
Il est possible aujourd'hui à quiconque le veut
d'envoyer des images bien filmées à New York, à Paris sans
pour autant utiliser la cassette Betacam recommandée il y a une dizaine
d'années.
A entendre citer les mérites des numériques,
on choisirait qu'il n'a pas d'inconvénients or il en a :
ü La difficulté avec le format de compression pour
une télévision réellement haute dimension se pose
aujourd'hui avec la TNT. La difficulté avec la numérique dans la
télédiffusion se pose avec la norme MPEG2 qui n'offre pas le
nombre de chaînes à sélectionner aussi élevée
qu'en analogique ou pour une réception satellitaire. Le
téléspectateur qui suit la TNT est obligé de recevoir
qu'une seule chaîne s'il n'a pas en décodeur performant (MPEG 4
comme au Canada et aux Etats Unis)
ü La deuxième difficulté est celle de
l'équipement, vouloir le numérique veut dire suivre les
avancés au quotidien, un jour de perdre, votre décodeur ne vous
permettra plus d'avances et même votre poste téléviseur ne
vous permettre plus d'être en numérique. Comme solution, il faut
posséder deux terminaux numériques.
ü Le signal numérique peut s'avérer bien
plus délicat à capter et à véhiculer depuis la
parabole jusqu'au récepteur
ü La compression en numérique peut faire que l'on
perde certaines propriétés du signal.
Il est à noter que la qualité de l'image n'est
pas l'objectif principal en faisant cette comparaison.
Toutefois, le numérique reste un outil idéal
pour développer les capacités de la vidéo, de la
photographie voir même de la télédiffusion. Si l'on veut
entrer dans le siècle du développement des possibilités,
il faut aller vers la numérisation qui reste un but à atteindre
même dans des pays développés comme la France et Canal Kin
Télévision a fait le bon choix d'entrer dans la course au
numérique.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre et même l'introduction de cette
recherche, nous avons examiné les aspects théoriques et
conceptuels de notre sujet. Il est à noter qu'en dehors du cadre
théorique nous nous sommes évertué à donner
la lumière sur les concepts du management stratégique, des
Ressources Humaines, de l'innovation pour aboutir à celui de la
numérisation qui nous a pris le plus de temps possible vu son
caractère innovateur et le fait qu'il occupe une place centrale dans
notre recherche avec le management stratégique.
Avec cette lumière acquise dans ce premier chapitre,
nous avançons vers le deuxième chapitre de cette recherche qui
présentera le passage de l'analogie au numérique chez Canal Kin
TV.
CHAPITRE II
LE PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE CHEZ CANAL KIN
TELEVISION
La numérisation de la télédiffusion est
un long processus qui demande beaucoup de moyens et de compétence. Cela
passe par les acquisitions des matériels appropriés la
formation, et pourquoi pas l'engagement des hommes capables d' utiliser ce
matériel.
Pour nous rendre compte de l'évolution de ce
processus chez Canal Kin TV, nous nous sommes donné la peine de
descendre sur place et d'observer non pas seulement par le regard mais aussi
par nos questions comment cette numérisation s'opère.
Ce chapitre sera donc le compte rendu de notre observation
quitte à ce que le troisième et dernier chapitre de notre
recherche puisse mettre en perspective nos observations par rapport aux
théories abordées au début de notre travail avec une
approche critique de ce que nous exposons ici dans ce deuxième chapitre
.
Avant d'aller plus loin il importe de préciser que
Canal Kin TV ne peut pas encore être appelé une chaîne
numérique comme aujourd'hui la plupart des chaînes
américaines, d'Asie, de sud Est et certaines d'Europe Occidental
notamment Française.
Si au niveau du montage, de l'emploi des supports, le signal
est numérique. Au niveau de la diffusion, Canal Kin TV diffuse encore
en analogique du fait de son mixer Vidéo (Régie finale), de son
émetteur et pourquoi pas de la réception à la maison
où les Kinois n'ont pas encore de télévisions
numériques et pourquoi pas, la chaîne n'est pas encore
cryptée pour être reçu grâce à un
décodeur.
Nous insisterons donc dans les lignes qui suivent à
présenter le montage, la diffusion et on dira un petit mot sur le studio
de Canal Kin TV.
Pour la petite histoire, c'est depuis décembre 2003,
quelques jours après le retour de la guerre de son propriétaire (
Monsieur BEMBAGOMBO Jean Pierre) que Canal Kin TV a signé un contrat de
partenariat avec la chaîne gabonaise émettant sur satellite
Télé Africa. De ce partenariat, Canal Kin TV va acquérir
ses premières cameras numériques et un banc de montage
numérique.
Plu tard viendront les ordinateurs pour le montage et autres
lecteurs D.V., DVCAM et DVD pour la diffusion. Aujourd'hui, certaines
émissions sont même capturées sur l'ordinateur pour une
meilleure diffusion.
Avant d'aller plus loin, disons un mot sur Canal Kin TV, sa
présentation et son organisation.
II.1. Présentation de Canal Kin TV
II.1.1. Situation
géographique de Canal Kin Télévision
Canal Kin Télévision est situé à
la ville province de Kinshasa, dans la Commune de la Gombe, sur l'avenue du
Port n° 6, non loin du rond-point Forescom ; dans le bâtiment
à côté de celui qu'occupait l'opérateur
téléphonique COMCELL devenu aujourd'hui siège du MLC.
Elle se trouve en diagonale avec l'Ethiopian Airways et est
encadrée par Les Lignes Aériennes Congolaises (LAC) à
gauche et par la direction de l'opérateur téléphonique
Congo Chine Télécom (CCT) à droite.
II.1.2. Historique de Canal
Kin TV
La chaîne de télévision Canal Kin est une
société privée à responsabilité
limitée (SPRL) créée par l'acte notarié du 05
janvier 1993 à Kinshasa en vertu du décret du 27 janvier 1987
relatif aux activités commerciales.
Son numéro d'identification nationale est le K 25844 B,
et celui du registre de commerce (NRC) est le Kin 30886. Elle est la
deuxième chaîne privée à être
créée à Kinshasa, après l'Antenne A.
Monsieur Jean-Pierre BEMBA Gombo et sa fille Mademoiselle
Cynthia BEMBA Olofio en sont les propriétaires associés.
A sa création, le siège social se trouvait
à Kinshasa/Limete sur l'avenue des Inflammables n° 25. Peu de temps
après, il sera transféré à la Gombe sur l'avenue du
Port n° 6. La chaîne démarra ses activités en avril
1994 avec un émetteur de 750 watts. Vers 1996, elle sera dotée
d'un deuxième émetteur qui prendra l'appellation de Canal Z.
Le 17 mai 1997, date de l'avènement de l'AFDL, les
deux émetteurs Canal Kin TV (CKTV) et Canal Zaïre TV (CZTV)
deviendront Canal Kin 1 TV (CK1TV) et Canal Kin 2 TV
(CK2TV). Peu de temps après l'émetteur tomba en passe,
et sont restés jusqu'à ce jour avec un seul émetteur
CKTV.
Canal Kin TV a connu des moments tout à fait
particulier dans son histoire notamment en 2000 où ayant
été frappé d'interdiction conformément aux
dispositions légales en matière de liberté de presse en
République Démocratique du Congo, la chaîne fut
placée sous tutelle de l'Etat et prendra le 30 octobre 2000
l'appellation de RTNC3. Pendant près d'un an la chaîne deviendra
étatique dirigée par un comité de gestion dans lequel se
retrouvait des cadres de la RTNC délégué par le
gouvernement pour surtout surveiller la gestion des fonds qui ne devaient pas
servir à alimenter le propriétaire Bemba pendant sa
rébellion.
Cette étatisation ne fut qu'une perte de l'argent pour
l'Etat qui payait les travailleurs sans rien gagnait si ce n'est la propagande
de L.D.KABILA.
Elle ne reprendra son ancienne appellation, donc CKTV, que le
14 octobre 2001. Telle est la cause de notre délimitation temporelle.
Ses émetteurs sont installés sur l'avenue Kokolo à Binza
Pigeon dans la commune de Ngaliema. Il émet sur la fréquence 230
à 233 MHz en couvrant les villes de Kinshasa, Brazzaville et Kasangulu
dans le Bas Congo avec une puissance de 700 Watts installé dans le
nouveau centre de Téléconsult qui pourra dans quelques jours
placé grâce à sa station terrienne
II.1.3. Objectif de Canal
Kin TV
Canal Kin ayant un caractère
commercial a pour objectif l'exploitation commerciale d'une chaîne TV.
Cette exploitation est en rapport avec les spots publicitaires, les
communiqués et certains reportages dont le prix est pratiqué par
rubrique.
Dans le journal télévisé
- Les confessions religieuses : 15 $
- les entreprises publiques et privées : 20 $
- les reportages promotionnels : 50 $
- les réalisations portraits d'un club : 30 $
- les réalisations portraits d'un sportif : 20 $
Pour la page magazine
- informations ordinaires : 50 $
- informations promotionnelles : 100 $
- invité sur le plateau : 30 $
La fonction financière de canal Kin TV est
assurée par le service financier dont le capital s'élevait
à environ 100.000.000 Z à la création de cette
entreprise.
La totalité des parts souscrites a été
libérée par les actionnaires.
De nos jours, les recettes d'exploitation
générée proviennent à 80 % de la diffusion des
spots publicitaires.
II.1.4. Grille des
programmes de Canal Kin
Canal Kin TV ouvre chaque jour à 06h00' et la fin de
ses émissions est prévue à 02h00', sauf le lundi et le
jeudi qu'il ferme à 01h00' et le dimanche à 00h00'.
Outre les publicités, communiqués et annonces,
Canal Kin TV s'organise en sept unités de production dont :
- une unité de production musicale ;
- une unité de production culturelle et
éducative ;
- une unité de production sportive ;
- une unité de production chrétienne ;
- une unité de production film ;
- une unité de production
théâtre ;
- Une unité de production d'actualité.
Voici ci-jointe la grille de programme de Canal Kin TV en
vigueur pendant le mois de novembre.
Vous trouverez en annexe les détails sur cette grille
des programmes.
II.1.5. ORGANIGRAMME DE CANAL KIN TV
Plus que d'autres services de canal Kin T.V, la
numérisation touche d'abord la technique et la production.
La technique s'occupe de la maintenance du matériel et
de la régie finale tandis que la production entretenu qui dans le
montage et la régie plateau ailleurs appelée Studio.
Du côté de la production, les années
passées depuis la création de canal kin, le service a toujours eu
à travailler avec une section montage sur des supports analogiques VHS
avec un editing manuel sur deux machines VHS. Il fallait donc apporter des
images à monter sur des supports VHS.
Au plateau les cameras étaient toutes analogiques.
La section montage de canal Kin TV a un effectif de 3
monteurs dont 2 peuvent monter sur un banc numérique (ordinateur) et un
troisième qui ne monte que sur un banc manuel bien entretenu aussi
numérique.
A ces 3 unités, il faut ajouter un infographe qui
n'est là que pour monter les spots publicitaires et autres
génériques nécessitent l'utilisation des programmes plus
approfondis que ceux de pinnule et Adobe première avec lesquelles on
monte les émissions et les journaux télévisés.
La section plateau telle qu'on appelle utilise tous les
caméramans maison et un réalisateur chef du plateau.
Du côté de la technique, les mêmes hommes
sont restés nonobstant l'arrivée des appareils numériques.
L'effort qui a été fait est celui de l'apport d'un ordinateur qui
sert pour la diffusion des jungles, des spots publicitaires et sert aussi de
titreur pour le logo et autres écrits sur l'écran du genre titre
émission, numéro de téléphone, voir des
génériques qui sont lancés à partir de cet
ordinateur.
II.1.6. Fonctionnement de
Canal Kin TV
Canal Kin TV fonctionne avec deux directions : la
direction générale et la direction administrative et
financière. Les autres structures de décision sont des services
et sections.
La Direction
Générale
Elle supervise et coordonne les activités de la
chaîne, et veille à l'application des directives du Conseil
d'Administration et à la redynamisation des activités de
l'entreprise.
La Direction Administrative et
Financière
Elle s'occupe des recettes et dépenses
réalisées, coordonne les différentes activités en
rapport avec l'Administration et les finances ainsi que tous les services.
Les Services
D'autres services organisés après
la Direction Administrative et Financière sont :
- le service administratif
comprend la section juridique qui est chargée de traiter les
données contentieux avant d'être transmis au conseiller juridique,
et la section des ressources humaines s'occupant des dossiers du personnel, de
leur présence, des dossiers disciplinaires et de la publicité,
promotion et vente ;
- le service d'information
est chargé de la recherche, de l'enquête et magazine. Il comprend
les sections Sports, RFM et Actualité ;
- le service de programme
s'occupe des programmes de la chaîne. Il comprend les sections d'archives
et magazine
le service production est
chargé des émissions et réalisations. Il comprend les
sections plateau, l'office de prise de son et de vue ainsi que la
réalisation et le montage.
1.5.6. Les ressources humaines de canal Kin tv
Canal kin tv emploie un personnel de diverses catégories
dont les effectifs sont évalués à 35 unités dont 17
agents et 18 collaborateurs extérieurs.
Par catégorie nous avons :
- Cadres : 7
- Maîtrise : 8
- Classifiés : 5
- Collaborateurs : 18
Par service :
Services
catégories
|
Technique
|
production
|
programme
|
finances
|
Commercial
|
Ressources Humaines
|
information
|
cadres
|
01
|
01
|
01
|
01
|
01
|
01
|
01
|
Maîtrise
|
01
|
01
|
-
|
01
|
01
|
01
|
03
|
classifié
|
01
|
02
|
02
|
-
|
-
|
-
|
-
|
collaborateur
|
03
|
-
|
07
|
-
|
-
|
-
|
05
|
II.2. Numérisation du montage
Le montage est ce que l'on peut appeler la cuisine d'une
chaîne de télévision. C'est à cet endroit que sont
cuisinées les émissions, les spots, les journaux
télévisés...
Il importe donc d'y mettre beaucoup d'attention car en dehors
du direct, la plupart des productions doivent passer par le montage.
La numérisation du montage passe par l'utilisation de
l'outil informatique dans le travail pour un rendu qui se fait virtuellement
plutôt que d'une manière mécanique avec le banc de montage
analogique sur un support VHS.
Le montage sur un ordinateur passe par le tournage tout
d'abord avec une camera qui peut être soit analogique ou numérique
avec des supports qui différents.
Les caméras analogiques enregistrent sur cassettes 8 mm
ou Hi8, VHSC ou SVHC tandis qu' une caméra numérique enregistre
sur une cassette DU.
Les images sont ainsi couvertes avec une très haute
qualité, supérieure à celle des images d `un DVD.
La première étape
après le tournage est celle du transfert du contenu de votre cassette
sur le disque dur de l'ordinateur.
Il importe que votre disque dur ne soit pas trop
chargé ; qu'il ait assez d'espace pour contenir le produit de votre
tournage car l'image pèse assez .
Un petit film de 15 minutes peut réclamer
jusqu'à 10Go.
Analogique ou numérique, votre film peut toujours
être monté.
Au cas où il aurait été tourné
avec une caméra analogique, vous avez besoin d'une carte d'acquisition
vidéo. La taille des images enregistrées va dépendre des
capacités de celle-ci :
Certaines cartes ne pourront pas capturer 25 images par
seconde dans un format supérieur à 352 *288 puces.
Cela signifie que vous pouvez créer des vidéos
numériques en MRGO 1, mais pas en MPEG 2.
Si la caméra est numérique, pas question de
carte d'acquisition comme Matrox et autres mais seulement il vous faut une
carte Firewire dans le monde Macintosh ou Iink chez Sony. Cette carte revient
à moins de cinquante dollars sur la place de Kinshasa tandis que celle
Matrox utilisable avec le signal analogique car possédant des ports AV
Audio vidéo en deux câbles revient à plus de 500$.
Mieux vaut avoir une carte numérique pour plu tard
la brancher à l'aide d'un Firewire à votre ordinateur. Capturer
avec le câble firewire, les images sont enregistrées avec
pratiquement la même qualité que sur le caméscope.
Généralement sous forme d'un gros fichier dit AVI avec la
compression DV.
La deuxième étape est celle
d'après les images soient déjà enregistrées AVI
dans le disque dur.
Vous pouvez maintenant utiliser votre logiciel de montage
favori (à Canal Kin TV on utilise Pinacle studio 8 et adobe
première pro et photoshop pour les photos) pour assembler les
séquences, ajouter des bruitages, des commentaires, de la musique, des
titres, bref rendre votre film plus animé qu'au moment du tournage.
C'est cette étape qui constitue réellement le
montage de votre film d'autant plus que dans cette étape, vous savez
couper, coller une partie de votre film, doubler le son, insérer les
images qui viendraient d'ailleurs que votre tournage...
Aussi, ici vous perdez le plus de temps possible. C'est une
étape à prendre très au sérieux et à faire
avec beaucoup de concentration car si vous déroutez, c'est tout le
travail qui coule.
Plus que la capture des images cette étape
mérite une attention tout à fait particulière.
Pendant cette étape, le monteur doit être
assisté du cameraman, du réalisateur pour produire les meilleurs
films possibles, dans un esprit d'équipe. Cependant le produit final
n'est pas le fruit d'une seule personne. C'est un acquis d'un travail
d'équipe dont le moniteur ne fait que rendre sous la forme voulue.
La troisième étape est
l'enregistrement du résultat du montage directement sur cassette
à l'aide d'une machine DV compatible avec le port firewire ou avec
votre caméra si cette dernière autorise la fonction Dvin.
Faute de cassette DV qui du reste n'est pas encore à la
portée de l'utilisation grand public, vous pouvez pour un usage grand
public copier votre film sur VHS.
De plus en plus de personne préfère le CD pour
garder leurs images avec une meilleure qualité et une conservation
nettement supérieure à la VHS.
Pour ce faire, le film ainsi inventé doit être
encodé en MPEG1 ou MPGE2 avant toute gravure sur CD.
La technique de gravure est aussi simple que
l'enregistrement sur DV, à partir de votre logiciel de montage,
sauvegardez votre film au format AV1 en choisissant la compression DV. Vous
obtenez ainsi un film de plusieurs Gigaoctets qui ne tiendrait jamais sur un
petit CD ROM.
Pour arriver à votre but, il faut lancer votre
encodeur en indiquant votre fichier AVI et demandant qu'il l'enregistre au
format MPEG1, MPEG2 ou encore DIUX
Le MPEG 1 est meilleurs pour des images en 35 X
288(résolution PAL) ou 352 X 240 ( résolution NTSC)
Pour une lecture avec un lecteur DVD de salon, il faut
nécessairement que votre CD soit gravé au format VCD ou SVCD
(Super Vidéo CD).
Différent du CD-ROM le VCD peut couvrir
jusqu'à une heure de film encodé en MPEG1 alors qu'un SVCD qui a
une qualité d'image intermédiaire entre le DVD et la cassette
MPEG2 avec un débit moins rapide (deux fois, moins) que le DVD.
Les complications de lecture interviennent souvent pour
raison d'incompatibilité soit du lecteur DVD ou de l'ordinateur. Cela
est dû au choix du format d'encodage qui est un détail
important.
E, choisissant le format MPEG1 ou 2, vous pourrez utiliser
un logiciel de gravure comme Nero pour créer un VCD ou un SVCD.
En plus Nero permet de créer un menu avec des images
fixes de vos films.
Après ce petit survol des
généralités sur le montage numérique, tardons-nous
un instant sur le montage à Canal Kin TV.
II.3. La numérisation du montage chez Canal Kin
TV
A la tête de la section montage se trouve un Chef de
Section qui a à sa charge 4 ordinateurs et un banc mécanique de
montage numérique.
Il faut noter que 3 ordinateurs seulement servent pour ce
montage et le quatrième ne sert que pour le titrage avec le montage sur
le banc de montage avec le programme power point.
III.3.1. Les spécificités des
ordinateurs de Canal Kin TV
Les ordinateurs de montage de cala Kin TV présente
les spécificités suivantes :
Le premier et le principal ordinateur de montage qui sert pour
le journal télévisé et autres magazines des informations
est de marque Fujitsu computers siemens possédant un processeur Intel
Pentium IV. Il a deux disques durs de 120 Go et 40 Go qui font ensemble 160 Go
qui peut contenir jusqu'à 5 heures d'images. Il a 512 Mo de Ram, utilise
un serveur composite.
Pour le montage deux programmes y sont installés
pinacle studio SE version 8 et adobe première pro
Le deuxième ordinateur qui sert pour l'infographie,
et quelques spots publicitaires et des émissions de courte durée
est de marque Dell avec un système d'exploitation Microsoft Windows Xp
professionnel version 2002. service pack1. Il a un microprocesseur Pentium
® 4 CPU de 1500 MHZ et 512 Mo de Ram (1,50 GHZ).
Le troisième et dernier ordinateur utilisé
comme réserve en cas de panne de deux autres a les mêmes
spécificités que le deuxième mais est rarement mis en
service.
Une chose à souligner est que les 3 ordinateurs sont
des clones , c'est-à-dire, ont été retouchés par
rapport à leurs états originaux.
Ils ont été bombés pour donner une
meilleure performance.
Pour ce qui est de la capture de la voie, on utilise des
micros Karl senzer qui donne une bonne qualité de son ou
carrément les micros incorporés des caméras qui eux
malheureusement n'offrent pas un son très professionnel.
La capture des images se fait uniquement à l'aide des
caméras numériques mini DV car les machines que possède
Canal Kin TV ne sont pas compatibles avec la carte Firewire qui ne les accepte
pas. Ce ci est une difficulté qu'il faudrait résoudre.
II.3.2. Le Banc de Montage
mécanique
Autrement appelé vidéo editor, il est de
marque Sony FXE 120/120P contenants les fonctions de commutateur vidéo,
d'un mixer audio et d'un contrôleur de montage à roulement A/B. A
la différence des contrôleurs de montage conventionnels, cet
appareil n'exige pas de connexions compliquées à des appareils
extérieurs pour réaliser des effets spéciaux, tels que
mosaïque et incrustation couleur. Touts les fonctions sont disponibles
à son panneau de commande d'emploi facile.
Le raccordement d'un seul moniteur permet de visualiser les
signaux de chaque source à touts les étapes du processus de
montage, du prévisionnage à l'enregistrement programmé. Il
dispose d'un commutateur vidéo et effets spéciaux pour le
traitement numérique pour une image des signaux vidéo
entrés quantification 8 bits et traitement numérique 4 :
1 : 1 dans la suite du traitement des signaux.
Bien qu'il y ait quelques difficultés d'occupation du
montage étant donné le nombre d'émission à monter,
il faut tout de même reconnaître que les trois ordinateurs sont
venus soulager Canal Kin qui n'avait qu'un seul banc de montage.
En terme de qualité de montage numérique,
ajoute un pas pour la présentation générale de la
chaîne qui a un nouveau logo traité avec adobe première
pro.
Avec cette numérisation du montage, Canal Kin TV est
aujourd'hui capable de concurrencer d'autres chaînes internationales ne
fut ce qu'au niveau de la production si la diffusion est un autre dossier.
Déjà, des émissions produites par Cana
Kin TV sont diffusées à Télé Africa qui est sur
satellite avec l'analogique, ceci serait un rêve. Malheureusement des
productions ne peuvent pas encore conserver sur des supports numériques
étant le coût élevé de ces derniers supports qui
reviennent à des prix élevés. (10$ pour une cassette mini
DV et 2000 FC pour un DVD de grande capacité).
Sur le plan du signal au départ ( à la source
), Canal Kin TV a considérablement évolué car on ne peut
plus y voir des neiges du fait du numérique qui dans le domaine de
traitement des images a apporté une évolution
considérable.
Ainsi, même après plusieurs lectures, la
qualité du signal reste maintenue pour être plus tard
transféré vers d'autres supports.
A regarder de près ce qui se passe dans le montage de
Canal Kin, on peut affirmer sans peur d'être contredit que `les
opérations de production vidéo actuellement
réalisées sur des régies analogiques complexes et
coûteuses pourront se faire à partir d'un seul ordinateur sur
lequel seront stockés tous les logiciels permettant de monter de mixer,
d'habiller les images'' ((*)53)
II.4. La numérisation de la
diffusion
Les changements remarqués au niveau de montage sont
énormément supérieurs à ceux de la diffusion.
Diffuser ne demande pas autant d' effort que le montage.
Si les monteurs doivent réfléchir sur la forme
à donner aux produits, les exploitants comme on les appelle ne font que
l'exploitation de ce qui est cuisiné au niveau du montage.
Néanmoins quelques changements sont aussi
remarquables au niveau de l'exploitation avec l'utilisation des outils
numériques tels que des machines DVD, des lecteurs DV et surtout la
présence d'un ordinateur à la régie finale a beaucoup
modifié la présentation même de la chaîne.
Le matériel de la régie
(numérique)
1. L'ordinateur
De marque Compaq Deskpro ayant un système Microsoft
Windows xp professionnel version 2002 service Pack1.
Un processeur Intel Pentium III. De 797 MHZ, 320 Mo de Ram
pour deux disques durs de 90 Go et 30 Go.
Les programmes utilisés pour la capture des spots
publicitaires qui sont diffusés à partir du PC sont Pinacle
studio version 8 et 9 et puis adobe première pro.
2. Le lecteur DV
De marque JVC n'enregistrant qu'un
signal qui peut être pal ou NTSC.
Sa vitesse de défilement est de18, 8 12 mn/s pour une
bande NTSC et 18,831 mn/s pour le PAL.
Sa durée d'enregistrement est de276 min avec une
cassette DV ide60 minutes pour une mini DV, son format d'enregistrement en
vidéo 8 bits 13,5 MHZ 4 : 1 : 1 NTSC et 4 ; 2 ; 0
pal.
Il est capable de faire une réduction de plus 500
lignes avec un repère signal/bruit de plus de 48 dB.
Il a une compatibilité pour interface DV
entrée/Sortie par le Firewire, en plus de la sortie vidéo ligne
compatriote(Y/C). digital effets generator KN D 600 à 4 entrées
numériques pour la vidéo tandis que traité par un mixer
audio de 8 entrées de marque Max MX 888.
C'est à force de sacrifice, d'investissements
colossaux que Canal Kin TV est arrivé à acquérir tous ces
matériels de montage qui sont utilisés par des hommes ,
techniciens qui pourront favoriser le développement ou carrément
l'amélioration par leur utilisation dudit matériel qui peut
être soit d'assimilation ou de refoulement de numérique.
Ceci est important que Marc Guillaume((*)54) souligne que s'il n'est pas
accepté (un changement) au niveau des individus et surtout à
celui de l'organisation, il est rejeté définitivement ou
reporté pour plus tard.
C'est dire qu'un changement technique du genre
numérisation des outils de travail a perturbé les routines de
production et des méthodes de management ainsi que les rapports de force
établis à Canal Kin.
II.5. Effet de la numérisation de Canal Kin sur
le Personnel
Il est aujourd'hui connu que les nouvelles technologies ne
changent pas en elles-mêmes l'organisation des entreprises. C'est un
processus lent et sinueux occasionné par l'offre technique et par les
réalités des entreprises à travers notamment leurs membres
qui occasionnent des nombreux changements dans le milieu de travail.
Ce changement qui se caractérise dans le concret par
la pénétration, l'acceptation de l'innovation
qui « est communiquée selon certains canaux aux membres
du système social, elle a d'autant plus de chance de réussir
qu'elle est culturellement adoptée aux valeurs du groupe social auquel
on al destine ((*)55)»
On le sait bien que Canal Kin TV est réellement un
groupe restreint mais, dans ce groupe, les individus ont des
personnalités et appartiennent à des catégories sociales
bien différents.
Pour que la diffusion du numérique en tant que
processus soit accélérée, il faut remplir les conditions
d'adoption d'une innovation telle que nous proposer par Everett T. Moyens en
1962 dans son ouvrage The diffusion of innovation ((*)56)
Le processus de diffusion repose sur un modèle en
cinq étapes que nous vérifions pour Canal Kin TV.
a. La Knowledge ou connaissance de
l'innovation
Notre pays la RDC est un coin du monde assez ouvert, s'il
faut en juger par le mouvement des bateaux et autres avions. Cette ouverture
permet à ce que les évolutions qu'on connaît dans le monde
soient vues par les médias ou aussi arrivent chez nous. Canal Kin et ses
travailleurs connaissent depuis toujours l'évolution en matière
du numérique et ont toujours conscience à l'effort à faire
pour s'y adapter. C'est pour des raisons tout simplement accidentelles que le
numérique est arrivé en retard à Canal Kin mais du moins
ses agents connaissaient si pas avec une grande maîtrise , tous avaient
déjà vu, touché, entendu parler de l'outil
numérique avant novembre 2003 notamment dans les quatre
chaînes concurrentes et chez certains particuliers.
b. La permission
Plus que peut être les dirigeants qui n'étaient
pas technicien, les agents techniques de Canal Kin TV étaient
persuadés qu'il fallait entrer dans le numérique. Cette
affirmation peut se vérifier par leur enchantement de travailler avec
cet outil qui facilite beaucoup de choses dans leur travail pour ne pas
respecter toutes les qualités du numérique que nous avons
déjà cité.
C. Décision d'adoption
Elle n'a pas été ni difficile pour les
gestionnaires que pour les techniciens convaincus que pour perdurer , une
organisation doit s'adopter et évoluer, mais cette décision a
été notamment le fruit du lien avec Télé Africa qui
a d'office amenait le numérique à Canal Kin TV.
D. La mise en oeuvre
Elle est un long processus car Canal Kin n'est pas encore au
niveau du full numérique mais du moins, la voie est bel et bien
tracée pour atteindre ce sommet.
Cette mise en oeuvre est d'autant plus vraie que personne ne
peut encore accepter de retourner vers l'analogique. Nous ne voyons aucune
raison pouvant occasionner ce pas en arrière.
E.La confirmation
Etant donné que les mérites du numérique
sont connus à canal Kin et le processus est lancé , nous pouvons
affirmer que canal kin est résolument tourné vers le
numérique .
Plus qu'un bluff ou une utopie Canal Kin est
réellement à l'ère du numérique.
Cela se sent dans la pratique plus que dans des discours, le
numérique est réellement du vécu.
Parler d'innovation revient aussi à parler du
processus cognitif, l'innovation est aussi vue comme un processus
d'apprentissage.
Autrement dit, tout changement dans l'organisation doit
prendre en compte l'histoire qui compte énormément pour mieux
considérer les ajustements, les évolutions au sein de cette
dernière organisation.
Ronseberg((*)57) note que les formes d'apprentissage sont diverses.
On eut citer l'apprentissage interne, externe par l'utilisation (learning by
using) ou apprentissage par le partage (learning by shoring).
A Canal Kin, l'apprentissage a été tout sauf
interne, nous voulons dire organiser sérieusement comme on
organisé ailleurs.
Si digital Congo, Raga TV, Antenne A et autres ont pris en
charge la formation de leurs monteurs par des inscriptions à l'ICA
notamment, Canal Kin y `a pas pensé mais faute des moyens financiers
cette idée est reste dans la tête.
Contrairement à d'autres maisons, Canal Kin TV a pris
le risque d'acheter le matériel et de le mettre à la disposition
des techniciens sur simple promesse de ces derniers de bien les utiliser, quels
risques on peut s'imaginer par la suite de l'usage de ces matériels.
Pour Monsieur Alain KAYEMBE((*)58) chef monteur à Canal Kin, ayant appris le
montage analogique a la RTNC 2 , le passage vers le numérique n'a
été qu'un jeu d'enfant, car il avait déjà des
notions d'informatique et aujourd'hui il peut même assurer la maintenance
des appareils sous sans formation particulière.
A sa suite, un deuxième monteur a appris le
numérique sur le tas pour renforcer l'équipe composée du
Monteur infographe engagé, il y a maintenant près d'une
année pour renforcer l'équipe. Il a la grande chance
d'être mieux payé que tous les autres monteurs.
Cet apprentissage à la vie du
numérique chez Canal Kin TV peut annoncer les différents facteurs
explicatifs de l'intégration effective ou non des technologies comme
l'affirme Sammeh CHABBEH dans sa thèse de doctorat((*)59)
Les processus de banalisation ou au contraire
d'idéalisation de la technique et de l'objet permettent de distinguer la
façon dont certaines innovations viennent s'intégrer ou non dans
les modes de vie. La banalisation peut se produire soit par la greffe d'un
nouvel équipement sur un ancien soit par la valorisation de son
utilité pratique.
Le numérique est d'une utilité incommensurable
pour Canal Kin qui en profite grandement grâce à la
miniaturisation des outils de travail et d'autres avantages
déjà cités que nous nous gardons de répéter
à ce niveau de notre étude
L'idéalisation, au contraire, procède selon
une logique révolutionnaire, à titre d'illustration l'umatic a
existé et continu d'exister mais n'a pas remplacé le VHS.
Beaucoup d'autres découvertes ont été
qualifiées de révolutionnaires mais ont disparu du jour au
lendemain, elles se sont soldées par des échecs. De courte
durée l'idée d'idéalisation n'a pas tenu avec Canal Kin TV
qui a acquis l'outil numérique par nécessité plutôt
que pour d' autres considérations.
Banaliser à Canal Kin TV, le numérique est
vécu comme une valorisation de l'utilité pratique d'une
découverte, d'une révolution permettant un meilleur rendement
dans le domaine de l'audiovisuel.
Prenant en compte la définition de l'appropriation
établie par S. Prouvé((*)60) comme `'la maîtrise cognitive et technique
d'un minimum de savoir-faire permettant éventuellement une
intégration significative et créatrice de cette technologie dans
la vie quotidienne de l'individu ou de la collectivité''. Nous pouvons
confirmer que Canal Kin s'est approprié du numérique.
En dehors de la question de l'apprentissage, celle du lien
social est importante à observer dans une situation d'innovation.
Les nouveaux outils de communication sont reconnus comme
contribuant à accentuer le phénomène d'individualisation
dans la manipulation des machines.
Les relations entre individus dans un contexte d'innovation
sont conditionnées par les caractéristiques intrinsèques
de la technologie autour de laquelle elles s'organisent en créant un
mode propre à elle de résoudre les problèmes qui peuvent
survenir afin de les résoudre.
Ces problèmes sont soit pratiques ou
organisationnels. On est ici, en face des contraintes technologiques
occasionnées par la mise en oeuvre de l'innovation (l'achat d'un
onduleur pour les ordinateurs : Canal TV n'en dispose pas encore d'assez
puissant) et la logique sociale faisant référence au contexte
social dans lequel se développe l'innovation : cadre
réglementaire, schémas culturels, ressources des acteurs..
Le contexte social dans lequel se développe la
numérisation à Canal Kin TV est celui d'une sortie de crise
socio-économique d'une entreprise qui a connu le départ de son
propriétaire depuis plus de 6 ans et où chaque essai de
s'approprier quelques matériels étaient mal vues, soi disant
qu'on financerait la guerre.
Pour les agents, c'est l'aboutissement d'un long moment
d'attente car il faut souligner que Canal Kin a acquis du numérique en
retard par rapport à ses concurrents Raga, Antenne A.....
Les schémas culturels sont donc la copie des pratiques
des concurrents.
Une culture de course face au numérique pour
être concurrentiel et ne pas perdre son public.
La suite à donner au processus de l'innovation
technologique dépend en grande partie du rapport constant entre une
logique technique et une logique sociale. Le numérique a-t-il
favorisé l'égalité ou l'inégalité au niveau
de l'usage ?
Il est possible que l'innovation contribue à engendrer
certaines formes de conflit entre les acteurs utilisateurs de l'innovation.
Dans un contexte Canal Kin où la Chance était
donnée à tout le monde exploitant, et monteurs de s'approprier du
numérique, les choses se sont passées dans un climat de
collégialité et de partage celui qui connaissait devait aider
l'autre à mieux se servir de l'outil numérique.
La preuve ce que un troisième monteur qui arrive
à monter assez bien s'est ajouté dans le lot des monteurs en
numérique sans suivre une formation quelconque.
Le numérique n'a pas créé des conflits en
tant que tel au contraire, il a créé un climat de collaboration
entre ces acteurs. Du fait de sa nouveauté, il n'y a pas honte à
interroger l'autre sur ce que l'on ne maîtrise pas encore : les
erreurs sont facilement pardonnées
Heureusement qu'en plus de deux ans, il n'y a pas eu de pannes
graves or mis quelques cas de camera tombée en panne
généralement pour des raisons de conception : Les cameras
numériques amateurs ne sont pas conçues pour une utilisation
continue au-delà d'une année.
Surtout quand elles sont sur utilisées comme a canal
Kin, chaîne où il y a chaque jour des reportages à
réaliser.
L'IMPLICATION DU MANAGEMENT STRATEGIQUE DANS LE
PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE A CANAL KIN
Au cours de cette recherche, nous avons pris beaucoup de temps
pour insister sur le coté technique avec les avantages de la
numérisation.
Nous ne pouvons la boucler sans pour autant souligner avec
Lucien SFEZ ((*)61)que les
sociologues s'accordent en effet pour reconnaître dans l'évolution
technique le produit d'un processus social...enfin et surtout parce que la
technologie elle-même prise dans sa double dimension technique sociale,
n'est pas unitaire. Pas seulement par ce que
l'hétérogénéité de l'offre fait que les
machines « communiquent » peu entre elles, même si
beaucoup d'effort sont consacrés au développent de normes de
standards et à l'intégration multimédia.
Par cette pensée, Lucien SFEZ veut tout simplement nous
indiquer les facteurs sociaux (tels que le management stratégique) des
évolutions technologiques sont au moins aussi importantes que celles des
organisations qui plus est celles techniques.
Ce point de vue managérial est aussi important pour
expliquer les évolutions technologiques du genre numérisation des
outils de travail à
Rappelons que le management stratégique a pour but de
dégager durablement une performance jugée suffisante.
Dans le cas qui est notre on dirait tirer le meilleur profit
possible dans le passage de l'analogie au numérique. Non pas seulement
techniquement mais aussi socialement.
Parler de management stratégique pour ce qui est des
technologies de l'information et de la communication revient à tourner
autour d'un triptyque : analyse des dynamiques d'adaptions des
technologies par les organisations (entreprises, administrations,
communautés d'entreprises, collectivités, locales, etc.),
étude des modes de gouvernance des projets associés et finalement
l'analyse de la valeur de ces dispositifs techniques((*)62)
Étant donné que ce deuxième chapitre
largement parlé de la valeur du numérique, nous allons à
ce niveau insister sur le dynamisme d'adoption du numérique et le mode
de gouvernance des projets associés.
1. LE DYNAMISME D'ADOPTION DU NUMARIQUE CHEZ CANAL KIN
L'innovation technologique est de nature totalement incertaine
voire même chaotique dès son départ par ce que l'on va vers
un vide qui répond à des critères :
· MANAGERIAUX et
STRATEGIQUES : l'instabilité et la
diversité des objectifs des partenaires.
Les techniciens de Canal Kin qui sont mieux informés
que les décideurs sur les enjeux du numérique cela étant
les propositions du reste fondées de ces derniers techniciens sont
perçues comme des caprices,
· Des critères d'anticipations, de
prévision et de décision, il n'a pas été
facile à Canal Kin de faire un autre choix que le numérique.
L'intérêt était là mais il fallait trouver les
moyens et ensuite seulement faire le choix du matériel à
acheter : un plan approfondi de l'innovation à entreprendre
conduisant le projet de numérisation (passage de l'analogie au
numérique n'a pas été facile à Canal Kin) parce
qu'il n'existait pas en tant que tel un cadre pour ce genre d'analyse
· Les critères de l'instabilité et
l'évolution des exigences entraînant ainsi une résistance
au projet passer de l'analogie au numérique est un grand bon vers
l'inconnue qui ordonne une action instabilité d'un coté mais de
l'autre une évolution susceptible de créer une
résistance.
Heureusement, qu'à Canal Kin les choses se sont quand
même bien passées d'autant plus que les techniciens avaient
conscience du bien fondé de cette innovation nécessaire pour
suivre les concurrents.
2. LE MODE DE GOURVENANCE DES PROJETS ASSOCIES
En effet, si l'on admet que la technologie ne peut pas
d'elle-même influer sur la performance et que c'est la manière
dont on sert de cette technologie qui constitue un avantage concurrentiel
majeur, il apparaît alors opportun de s'intéresser à la
gestion du projet ,(à son intégration)((*)1) technologique dans sa
globalité (conception et usage). Ainsi, l'une des principales
conditions pour qu'une technologie constitue un catalyseur de performance pour
l'entreprise pourrait résider dans la gestion du projet qui a conduit
à son intégration.
A Canal Kin, le projet a été mené comme
n'importe quel changement : On a pas trop pris au sérieux
l'arrivée d'outil numérique. D'après des entretiens que
nous ont accordé les techniciens de Canal Kin, ils n'ont pas conscience
qu'ils sont dans un processus pouvant aboutir au Full numérique. Pour
eux, et l'ensemble des acteurs de Canal Kin TV, un jour, ils ont eu la chance
d'un partenariat avec TéléAfrica et du matériel
numérique est arrivé un point et trait.
De là, on peut dire que le numérique n'est pas
un catalyseur de performance pour Canal Kin qui n'a pratiquement pas change sa
place dans l'audimat
Bien qu'il y ait conscience de la mauvaise image que la
chaîne offrait depuis inconscient de la numérisation , il n'y a
pas un suivi des acquis et de ce qui reste à faire.
Il ne faut pas oublier qu' au centre du projet d'innovation a
Canal Kin se trouve l'homme et que la gestion stratégique établit
un lien opérationnel entre la stratégie générale de
l'entreprise et des aspects plus précis de la gestion comme la gestion
des ressources humaines qui constitue un axe particulier du management
stratégique. Il faut noter que l'efficacité globale d'une
entreprise dépend d'un certain équilibre dans l'usage collectif
ou individuel des technologies.
Avec l'introduction des nouvelles technologies de
l'information et de la technologie dans les processus d'innovation, la gestion
des ressources humaines s'est donnée un outil qui facilite et
accélère les transformations organisationnelles. Ces technologies
nouvelles modifient profondément les activités des gestions des
ressources humaines, gestion administrative, recouvrement, formation, gestion
des compétences et important à la fonction ressources humaines
une nouvelle configuration de ses missions, de ses pratiques de gestion et de
son organisation((*)1).
La question de l'usage s'oppose ici à celle des usages,
on doit indiquer une dimension transversale liée à
l'appropriation par les utilisateurs du nouveau dans ce qu'ils utilisent au
quotidien.
Pour bien réussir son innovation technologique, il faut
non seulement adopter des stratégies gagnantes techniquement mais aussi
agir dans le sens des investissements complémentaires tels que des
changements organisationnels.
Pour qu' une innovation réussisse, il faut voir le
niveau d'investissement personnel et par l'objectif visé par
l'utilisateur. Heureusement qu'à Canal Kin les techniciens
étaient totalement investis dans ce processus beaucoup plus que les
dirigeants qui loin dans leurs bureaux ne peuvent pas sentir de la même
façon le poids d'une camera grosse et analogique en face d'un cameraman
d'une chaîne concurrente qui a une petite camera.
Si l'utilisateur doit faire sentir en premier
l'intensité de l'investissement personnel pour l'innovation, la
hiérarchie de son côté a le devoir de déployer une
nouvelle stratégie allant dans le sens d'échange pour permettre
au subordonné de mesurer l'importance de cette nouvelle stratégie
de l'entreprise (numérisation par exemple).
Cet échange a bel et bien eu lieu à Canal Kin
mais pas formellement, c'étaient des entretiens en petit groupe, des
séances de rappel mais et nous semble qu'il fallait formaliser les
entretiens.
Pour que la numérisation comme innovation passe au
maximum, il fallait que la hiérarchie montre son intérêt
pour le projet et ensuite seulement transmettre cette motivation aux
travailleurs (utilisateur). Cela ne s'est pas fait au maximum.
L'introduction d'une technologie nouvelle dans une
organisation correspond à une stratégie nouvelle
déployée par la hiérarchie. L'échange permet au
subordonné de mesurer l'importance de cette nouvelle stratégie
pour l'organisation, d'où la nécessité de faire des
efforts pour s'approprier la technologie. En fait cet échange est
destiné à stimuler la motivation des personnes, à montrer
la confiance de la Direction envers la technologie((*)2).
Cette discussion permet à chaque utilisateur de
traduire la stratégie en fonction de son contexte. A coté de la
discussion nécessaire entre hiérarchie et utilisateur qui ne
doivent pas ce conformer sur la valeur de l'outil mais aller plus loin vers
leur valeur inventive en opposant l'esprit et l'appropriation. C'est pourquoi
l'outil a été crée et l'inventivité aller plus loin
que ce pourquoi l'outil a été destiné créer son
propre sens. Une notion importante intervient à ce niveau, la
dualité de la technologie et la flexibilité
interprétative.
Pour une réelle appropriation de l'outil, il faut que
la hiérarchie accepte de fermer les yeux sur les pratiques non
prévues ou non réglementaires des opérations. Cette
vérité est bien comprise à Canal Kin où nous avons
vu que le chef monteur qui n'avait que quelques séances de recyclage sur
le programme de montage et aujourd'hui capable de déceler une panne sur
un ordinateur, de l'ouvrir même sans qu'il soit dérangé.
Il y a donc une force inventive énorme mais qui doit
être canalisée le mieux possible.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans le deuxième chapitre de notre recherche, nous
avons présenté l'institution qui fait l'objet de notre
étude : Canal Kin TV avec un accent sur son fonctionnement.
Par après , nous avons démontré qu'il y
a réellement un passage de l'analogie au numérique à Canal
Kin TV bien que ce passage ne soit pas bien formalisé avec un cadre
conceptuel établi, un cahier des charges, ...
On dirait que Canal Kin va vers le numérique sans pour
autant tenir compte d'un plan de l'innovation technologique.
Ce chapitre nous a montré que Canal Kin a
réellement évolué sur le plan technologique avec un signal
qui, s'il n'a pas encore les mérites du full numérique, est
acceptable. Du point de vue managériale beaucoup reste à
faire.
C'est cela que nous allons essayer de montrer dans le
troisième et dernier chapitre de notre recherche qui porte sur
l'approche critique du management stratégique lors du passage de
l'analogie au numérique chez Canal Kin TV.
CHAPITRE III. APPROCHE CRITIQUE DU MANAGEMENT STRATEGIQUE DANS
LE PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE CHEZ CANAL KIN TELEVISION
La critique étant facile et l'art difficile, nous
allons nous appuyer sur ceux qui ont pensé avant nous pour critiquer le
style managérial de Canal Kin lors du passage de l'analogique au
numérique.
Ces grands auteurs sont ceux qui ont écrit sur
l'appropriation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication, sur l'innovation technologique et pourquoi pas sur la question
des usages des NTIC.
Pour ce faire, nous allons plus insister sur les obstacles a
un véritable passage de l'analogie au numérique à Canal
Kin TV qui nous conduiront vers des propositions concrètes qui
intéresseront à la fois Canal Kin TV et les autres médias
en voie de numérisation complète (full numérique).
S'il est clair que des choses ont changé à Canal
Kin surtout sur le plan technologique. Il faut se poser la question essentielle
pour donner encore plus de lumière à notre démarche. Cette
question est celle de savoir dans quelle position canal Kin TV s'est
placée pour dégager une performance jugée suffisante (pour
tirer le meilleur profit possible) de la numérisation ? La
réponse à cette question sera le socle de notre critique du
management stratégique de Canal Kin TV.
Avant tout débat de fond, il est étonnant de
constater que Canal Kin, comme beaucoup d'entreprises du Tiers-monde n'a pas
songé à la création d'un poste, d'une direction de
recherche ou d'un bureau d'études chargé du suivi des innovations
technologiques. Ensuite, une innovation doit être l'issue d'une
étude approfondie. Ce qui n'est pas le cas chez Canal Kin. En effet
là, seul le Directeur Général décide sur le moment
d'amorcer une démarche qui changerait toute la vie de l'entreprise. Ne
l'avions-nous pas souligné, qu'il était nécessaire de
mettre des utilisateurs dans le bain des changements qui
interviennent ?
S'il est vrai que passer de l'analogique au numérique
est un processus social, cette innovation doit aussi être vu comme un
processus d'apprentissage , ce que Canal Kin n'a pas pris en compte.
En plus de 10 ans d'existence, la chaîne n'a pas
formé un seul cadre, ce qui est tout à fait anormal d'autant plus
qu'il ne faut plus seulement payer un billet d'avion pour être bien
formé. Même ici au Congo, les offres sont disponibles pour une
formation efficace.
Ce processus d'innovation n'a pas été une
dynamique d'encadrement (pas de formation organisée), le processus ne
s'est limité qu'à un nouveau processus de production, une
capacité de production nouvelle.
Pour dégager une performance durable du
numérique, il fallait pour Canal Kin présenter un
intérêt pour cet outil : L'innovation technologique est avant
toute une affaire d'intéressement.
Comme nous l'avons déjà souligné, la RDC
notre pays comme d'ailleurs tous les pays africains, est bel et bien en voie de
la numérisation. Dans ce climat, Canal Kin n'avait pas d'autres choix
que de plonger dans cette révolution. Canal Kin a
présenté un réel intérêt pour cette
technologie.
D'après, le Directeur Administratif financier de Canal
Kin TV, `' n'eut été les difficultés économiques
actuelles, on ne trouverait plus aucun support analogique à Canal Kin
TV.''
Il a néanmoins insisté sur la volonté de
toujours s'approcher du full numérique, un rêve qui pourra un jour
devenir réalité. Cet intéressement se remarque aussi par
ce souci de dépasser le seul critère de compétences des
acteurs au sens strict pour arriver au niveau d'intéressement
conçu comme « médiation, d'alliance, ou
négociation et de mise en connexion d'acteurs »((*)1).
A partir du moment où il y a intéressement,
l'innovation peut avancer bien que sans prévision exacte car
« il n y' a pas de séparation radicale entre la construction
technique et l'objet de sa construction sociale (...) la technique et les
usages, évoluent »((*)2).
Une autre condition en dehors de celle de
l'intéressement est celle en rapport avec la culture du groupe Canal
Kin. Canal Kin a-t-il une culture managériale stratégique ?
Nous avons dit non, du moins, il faut souligner qu'une culture technologique
existait déjà suite aux contacts des techniciens de Canal Kin
avec ceux d'ailleurs.
On peut aisément affirmer qu' étant donné
que les acteurs dans l'innovation technologique, qui sont culturellement
adaptés aux valeurs numériques, l'innovation (encore en cours) a
toute sa chance d'aller jusqu'au full numérique, vu le minimum du savoir
et du savoir-faire pouvant permettre une intégration significative et
créatrice du numérique dont dispose les techniciens (acteurs de
l'innovation).
Du point de vue structurel, la numérisation n'a rien
changé à Canal Kin au niveau de la Direction technique et moins
encore, dans la section montage qui a toujours un chef de section et ses trois
unités avec qui il travaille au quotidien. Cette stabilité des
structures existantes vient confronter l'idée de Lucien SFEZ quand il
dit qu'on ne saurait s'étonner que, par exemple, dans certains cas,
« L'implication des nouvelles technologies se révèle
tout à fait compatible avec la reproduction l'éventail
très vaste des effets organisationnels possibles associables à
celles-ci et même leur neutralité
éventuelle. »((*)1)
S'il est vrai qu'il y a un changement dans certains aspects de
travail et de la conservation de produits et documents
télévisuels, il n'y a pas eu changement structurel. Loin
d'être un défaut, cela est le signe d'un degré
élevé de détermination entre une structure technique, une
structure environnementale et les structures organisationnelles. Cela tend
plutôt à faire reconnaître le caractère finalement
sociologique des répercussions organisationnelles des nouvelles
technologies((*)2).
Cette absence de changement structurel peut être
justifiée aussi par le fait que les changements technologiques ont moins
d'effets sur les organisations complexes.
Si l'on considère l'organisation de Canal Kin comme
étant complexe avec un centre de décision unique la Direction
Générale qui ne répond qu'à elle-même pour
des sujets aussi sensible que la numérisation, on peut conclure que des
forces de compensation se sont déclenchées au cours de
l'innovation en poursuivant en parallèle des anciennes
procédures, des résistances à l'utilisation des nouvelles
procédures, des nouveaux outils : certaines émissions
continuent à être montées manuellement. Il y a donc
quelque part de la résistance à une évolution.
Sur le plan sociologique encore, la numérisation a vu
la création d'un nouveau poste, le seul gros changement mais qui n'a pas
fait totalement bougé la structure de Canal Kin. L'engagement d'un
infographe bien qu'à temps assez limité (ne travaillant que de 9
heures à 16 heures sur des projets bien précis) alors que des
avantages salariales de loin supérieurs aux monteurs qu'il a
trouvé est le signe d'un changement à souligner mais reste tout
de même critiquable.
Pourquoi payer cher un nouveau plutôt que de former un
ancien qui est même engagé. Ce choix de Canal Kin dans sa
numérisation n'est pas totalement explicable.
Si les structures n'ont pas bougé, l'organisation a
connu quelques changements. La salle de montage de l'époque analogique
suffisait pour l'unique banc de montage. Aujourd'hui ; le montage de Canal
Kin TV montre un spectacle où pour poser la voie, les journalistes
doivent demander le silence au voisin qui lui utilise un autre ordinateur.
Il n'est pas normal de placer 4 ordinateurs dans une
même salle de 5 m² surtout pour le montage des produits qui
demandant un minimum de concentration pour poser la voie, voire être
inspire pour le monteur ou le réalisateur dudit produit.
Si le numérique est arrive , le climat de travail n'est
pas toujours celui requis. On ne peut pas trouver 3-4 personnes debout dans la
salle de montage sans raison majeure. Si ailleurs, à la RTNC, à
Antenne A; le montage est un lieu sacré, à Canal Kin ce n'est pas
le cas.
Il faut nécessairement une organisation dans ce
domaine. La protection de l'outil numérique est un autre souci à
Canal Kin TV qui n'arrive pas à acquérir un onduleur pour la
protection maximale de ses ordinateurs. Le montage de Canal Kin travaille avec
un courant directement puisé à la SNEL sans une protection
quelconque.
Cela représente un danger pour un investissement qui
représentant plus de 5 mille dollars, il est anormal que l'on ne puisse
pas l'associer à un onduleur de deux voir trois mille dollars
américains.
Heureusement qu'au niveau de la régie, une protection
assez conséquente est assurée grâce à un
stabilisateur et un onduleur.
Du point de vue organisationnel toujours, si nous avons
salué l'appropriation de l'outil numérique par les techniciens de
Canal Kin, nous regrettons le laissez aller qui le gangrène par le fait
que tout le monde, monteur ou non-monteur peut manipuler les machines a
souhait .
Vu la sensibilité des outils numériques, il faut
craindre des manipulations mal venues qui pourraient endommager certaines
machines. L'outil numérique est sensible, il faut donc le mettre sous
haute protection.
Ces critiques formulés doivent être
associées à d'autres points négatifs soulevés dans
notre recherche notamment ceux sur les implications du management
stratégique de Canal Kin TV dans ce passage de l'analogie au
numérique.
Somme toute, nous pouvons dire que Canal Kin s'est
placé dans une position qui ne lui permettait pas de tirer les meilleurs
profits possibles de sa numérisation. Pour pallier ce handicap, nous
proposons ce qui suit :
Ø Il importe qu'à un moment Canal Kin TV puisse
s'arrêter pour se positionner : répondre à la question
de savoir où est ce que nous en sommes 2 ans après avec la
numérisation de notre outil de travail, qu'est ce qui reste à
faire pour atteindre la numérisation full;
Ø cette réflexion ne peut être
menée que par un bureau spécialisé chargé de
numérisation ou un bureau d'études. Cela peut
nécessiter la création d'un ou de plusieurs postes ou,
carrément, recourir aux conseils d'un consultant en matière des
innovations technologiques. Celui-ci établirait un plan d'innovation
pour réparer le temps perdu à Canal Kin TV en naviguant à
vue ;
Ø Pour tout changement qui s'opère dans une
organisation, les changements doivent associer les acteurs principaux de
changement, nous voulons dire les techniciens. Que la hiérarchie de
Canal Kin TV tienne compte des avis de techniciens pour toute acquisition des
matériels non pas seulement pour le coût mais également
pour la qualité ;
Ø La formation par le recyclage des techniciens est une
réelle nécessité. Malgré le fait qu'il se
« débrouille assez bien », les techniciens de Canal
Kin n'ont pas tout le pré requis pour donner un maximum. Il faut
nécessairement penser à leur formation par des séances de
recyclages pour ceux qui ont un bon niveau et des formations
préliminaires à l'ICA par exemple pour ceux qui n'ont encore
aucune idée sur le numérique. Cela est loin d'être une
perte ;
Ø passer de l'analogie au numérique
nécessite un certain changement organisationnel. Malheureusement, cela
n'est pas utilise à Canal Kin. Il faut organiser certaines choses
relevées ci dessus pour un meilleur rendement ;
Ø Si au niveau de la maintenance technique en
générale, le problème se pose moins, au niveau de la
maintenance des outils numérique (informatique en particulier), il faut
engager un maintenancier pour éviter que des mains inexpertes touchent
aux machines. Cela est une source de création d'emplois ;
Ø la disparité salariale dont nous avons
parlé ci haut doit être corrigée dans le sens de favoriser
la numérisation des compétences en tenant compte de
l'environnement technique ou économique d'un produit numérique
qui coûte cher. On suppose donc que des monteurs en numérique
produisent choses qui coûtent cher. La conséquence de ce constant
ne peut être rien d'autre qu'une meilleure motivation ;
Ø Il n'est pas normal que gestion des ressources
humaines de Canal Kin ne puisse trop bouger pendant le passage de l'analogie
au numérique. Il faut valoriser cette gestion dans ses capacités
à se mobiliser et se communiquer d'autant plus que ces ressources
revêtent une importance centrale ;
Ø nous avons souligné l'importance d'une culture
managériale, il nous faut aussi souligner la prise en compte des
facteurs culturels dans le management pour donner des résultats
satisfaisant et tirer les meilleur de chacun de ses travailleurs, Canal Kin
se doit de travailler pour la naissance d'une culture d'entreprise, un outil
managériale capable de mobiliser le personnel. Culture
d'entreprise : ensemble des valeurs que la direction d'une entreprise
autant imposer à l'intérieur d'une entreprise. il n'y a
jusqu'à présent un manque de représentation collective
à Canal Kin TV, il n'y a pas d'habitudes partagées par
tous ;
Ø Pour que Canal Kin TV devienne une entreprise du
21è siècle, il faut nécessaire que
l'équilibre soit trouvé dans l'usage collectif ou individuel des
technologies pour ne pas créer des tensions.
Il faut que l'outil informatique atteigne tout le monde et non
pas seulement les techniciens.
CONCLUSION GENERALE
Notre recherche portant sur le management stratégique
de l'innovation du passage de l'analogie au numérique chez Canal Kin TV
est une question qui relève à la fois des usages des
médias et des technologies. En plus, elle analyse les interactions qui
résultent des ces usages dans les organisations en général
et chez Canal Kin en particulier. Au cours de cette recherche nous avions
poursuivi comme principal objectif de répondre à la question de
savoir « Quel changement a apporté l'introduction du
numérique sur le management stratégique de Canal Kin
TV ? »
Pour y répondre, nous avions commencé par
présenter Canal Kin TV et le bien fondé que l'innovation du
numérique qu' y a apportée grâce à des
avancées notables constatées sur le plan technique.
Nous avions pris le temps de développer le concept de
la numérisation avec le processus de transformation d'un signal
analogique à un signal numérique. Détails techniques
à l'appui, nous avions pu démonter que les avantages du
numérique sont plus importants par le fait qu'ils introduisent de la
nouveauté tant dans la production.
Malheureusement, ce choix n'a pas été suivi par
des changements d'ordre organisationnel. Qui dit management stratégique
dit performance. Il fallait donc que Canal Kin qui a senti les limites de
l'analogie mette en jeu des moyens organisationnels conséquents pour
tirer le meilleur profit du numérique. Nous avions souligné que
la technique à elle seule ne suffit pas. Pour numériser son outil
de travail Canal Kin avait besoin d'améliorer toute la gamme
d'éléments considérés comme préalables a une
innovation de cette taille.
BIBLIOGRAPHIE
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