DEDICACE
A Dieu tout puissant, tout vient de
toi ;
A vous regrettés chers
Parents ;
A mes regrettés Frères et
Soeurs ;
A mes Cousins et Cousines, Neveux et
Nièces ;
A My Family Association ;
Aux rescapés du Génocide des Tutsi de
1994 ;
A vous tous qui combattent pour la liberté de la
presse ;
A vous également camarades de l'APR
restés sur le champ de bataille,
vous nous êtes inoubliables.
Ce mémoire est dedié
REMERCIEMENTS
Je tiens avant tout à remercier Monsieur Jean-Pierre
GATSINZI qui malgré ses multiples et lourdes responsabilités, a
accepté de s'engager, à mes côtés, pour diriger ce
travail de recherche. Ses encouragements constants, sa disponibilité et
ses conseils avisés à chaque étape de notre travail
mérite notre gratitude. A ces remerciements, nous associons le corps
professoral de l'Ecole de Journalisme et Communication de l'Université
Nationale du Rwanda pour les connaissances transmises.
Je tiens également à remercier Madame Kije Mugisha,
directrice adjoint de l'ORINFOR qui a accepté de m'ouvrir les portes de
l'ORINFOR pour me permettre la consultation des dossiers ; sans lesquels je
n'aurais pu mener à bien ce travail de recherche et où j'ai
beaucoup acquis différentes connaissances.
Merci à Maitre François Xavier KALINDA qui m'a
beaucoup aidé et orienté dans de nombreuses démarches pour
ce mémoire.
Mes remerciements aussi vont directement à Monsieur
Dominique NDUHURA, Directeur de l'Ecole de Journalisme et Communication, en
plus de ses charges quotidiennes a accepté de lire ce mémoire,
son apport nous est d'une inestimable reconnaissance.
Je souhaite remercier, monsieur SAFARI KIZITO pour m'avoir
reçu et donné de nombreuse pistes et conseils pour mon
étude qui m'ont permis, par la suite, de charpenter au mieux ce travail
de recherche. Merci pour ton temps précieux m'accordé.
Merci à mes parents qui ont voulu que je suive le chemin
de l'école, et malheureusement n'ont pas pu me suivre jusqu'au bout. Que
vous trouviez ici notre profonde gratitude.
Merci à tous les membres de My Family
Association qui n'a pas cessé de m'encourager dans ces
moments où je n'avais guère la foi. Un grand merci à tous
mes amis qui ont fait et qui font de moi l'être que je suis aujourd'hui.
Qu'ils soient avec moi au quotidien ou à des centaines de
kilomètres, ils m'ont donné, me donnent l'envie et la force de me
battre et de m'accrocher à la vie.
Nous rendons également un vibrant hommage à
UMULISA Alice, pour son amour, son encouragement et sa compagnie dont il n'a
cessé de manifester à notre égard.
Bernard et Gervais, vous avez été de bons amis,
dignes d'être mes frères.
Enfin nos amis, collègues de classe (EJCP4) et
connaissances; vous êtes nombreux, vous ne saurez contenir sur cette
page, qu'il nous soit simplement permis de rappeler les moments instructifs et
agréables passés ensemble, que vous trouviez ici ma profonde
gratitude.
Emmanuel MUNGWARAKARAMA
SIGLES ET
ABREVIATIONS
1. Art: Article
2. BANCOR : Banque à la Confiance
d'Or
3. CD: Compact Disc
4. COGEBANQUE: Compagnie Générales
des Banques
5. CRI : Centres Régionaux
d'Information
6. Ed: Edition
7. Fig. : Figure
8. FRW: Franc Rwandais
9. J.O.: Journal Officiel
10. MIJESPOC : Ministère de la Jeunesse,
du Sport et de la Culture
11. ORINFOR : Office Rwandais d'Information
12. PECIPHO: Presse Ecrite, Cinéma et
Photo
13. SDRA : Service du Droit d'Auteur
14. Tab : Tableau
15. TV : Télévision
16. TVA : Taxe sur la Valeur
Ajoutée
17. TVR : Télévision
Rwandaise
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
TABLE DES MATIERES
v
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
vii
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
2
0.2. QUESTION DE RECHERCHE
4
0.3. HYPOTHESES
4
0.4. HYPOTHESE DU TRAVAIL
5
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
6
0.4.1. Objectif principal
6
0.4.2. Objectifs spécifiques
6
0.5. METHODOLOGIE DE TRAVAIL
6
0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
0.7. LIMITES DU SUJET
8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
CHAP I. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
8
I.1.2 LE MODÈLE DE HAROLD D.LASSWELL
10
I.2. CADRE CONCEPTUEL
11
I.2.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
11
I.2.1.1. La publicité
11
I.2.1.2 Les droits d'auteurs
13
I.2.1.3 Copyright
14
I.2.1.4 Media
14
I.2.1.5 Radiophonie
14
I.2.1.6 Station de radio
14
I.2.1.7 Un poste radio
14
I.2.2. LES FORMES DE LA PUBLICITE
14
I.2.2.1. La publicité persuasive et
informative
15
I.2.2.2. La publicité mécaniste
15
I.2.2.3. La publicité suggestive
15
I.2.2.4. La Publicité Projective Ou
Intégrative
16
CHAP II : PROCESSUS DE CONCEPTION ET
TRAITEMENT DE LA PUBLICITE A L'ORINFOR
17
II.1. PRESENTATION DE L'ORINFOR
18
CHAP. III. CADRE METHODOLOGIQUE
23
III.1. Introduction
23
III.2. Approche méthodologique
23
III.3. Les techniques de recherche
24
III.4. L'univers de l'étude
25
III.5. L'échantillonnage
25
III.6. Outils de collecte des données
26
III.7. Modalités d'administration du
questionnaire
26
III.8. Traitement et analyse des données
26
CHAP IV : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
27
IV.1. Informations générales portant
sur les personnes enquêtées
27
IV.2. Thème I : La musique, les
acteurs et le message publicitaire
30
IV.3. Thème II : Les differents
rôles dans la conception de la publicité
31
IV.4. Thème III : Les artistes et la
défense de leurs oeuvres
32
IV.5. Thème IV : Les instances
judiciaires
33
ANNEXES
39
LISTE
DES FIGURES ET TABLEAUX
Fig. 1 : Schema de communication de Jackobson
10
Tab I : Tableau montrant les prix de
publicité à la télévision
21
Tab II :Tableau montrant les prix de
publicité à la radio
22
Tab III: Tableau montrant la répartition de
ménages rwandais par possession de radio et/ou de
télévision
27
Tab IV : Répartition de
l'échantillon selon le sexe et le statut social
28
Tab V : Répartition des
enquêtés selon leur fonction
29
Tab VI : Selon le genre de la musique, de l'acteur et
du message.
30
Tab VII : Le rôle d'un chacun dans la conception
de la publicité
31Ière
Partie
INTRODUCTION GENERALE
La publicité est une stratégie d'incitation
à la consommation ciblant un public particulier. L'objet consommable
peut être matériel (les biens, les produits), immatériel
(un service, un événement), ou institutionnel (la marque
elle-même). La publicité se donne pour premier but d'attirer
l'attention du client sur le produit ou la marque, puis de familiariser le
consommateur afin de faire aller de soi, si elle le peut, l'acte d'achat.
Le second but, elle cherche éventuellement à
:
1. créer un besoin ;
2. persuader que le produit répond au besoin et
parfois ;
3. convaincre qu'il le fait mieux que d'autres
produits (publicité comparative).
La familiarisation est parfois suffisante à cette fin,
un produit dont on a entendu parler ayant souvent préférence,
toutes choses égales par ailleurs, à un autre dont le nom est
inconnu. Pour atteindre son objectif, le publicitaire fait recours au
"média". Le mot média désigne le canal par lequel cette
incitation est délivrée : annonce dans un journal, spot
publicitaire à la radio ou à la télévision, affiche
sur la voie publique, etc.
La conception et la réalisation de la publicité
doivent être minutieuses pour une fin attirante. De ce fait elle fait
recours aux belles mélodies musicales. Mais cette démarche laisse
derrière la part de l'auteur artiste de la musique. Ce qui engendre le
non respect des droits de propriété intellectuelle. L'usage de
l'oeuvre de l'autre doit suivre une certaine réglementation. Comme la
publicité est payante, l'oeuvre d'autrui requiert une
considération quelconque pour honorer le travail qu'a effectué
l'artiste.
La publicité se distingue d'autres méthodes de
persuasion, telles que la propagande, les relations publiques ou la
communication directe. Martin Mathe (1995)1(*) affirme que la « publicité sait jouer sur
les réflexes du téléspectateur-auditeur. » La
publicité joue en effet deux rôles complémentaires : elle
construit des « images » (de marque) et elle suscite le besoin. Pour
concevoir l'image de marque, son rôle est de vanter un nom de
façon que l'acheteur accepte de payer mieux pour une valeur
supposée supérieure qui n'est en réalité que
fictive. Un bel exemple : un jeune souhaiterait acheter un T-shirt
gravé Samuel Eto'o qu'un T-shirt anonyme. Notons toutefois que tous
n'accordent pas la même importance à des valeurs fictives.
Ceci va de soi que pour un embellissement de la
publicité par une belle mélodie qui précède les
messages publicitaires dont le public consomme à longueur des
journées.
Cette valeur fictive dont se sert la publicité pour
atteindre son public joue un rôle remarquable pour la réussite de
celle-ci. C'est ici qu'entre en jeu la musique ou l'acte d'un artiste.
L'importance et l'apport de la musique dans la conception et la
réalisation est incontournable.
La musique devient un ingrédient dans la
publicité et attire l'attention des auditeurs et
téléspectateurs afin de les attirer pour acheter ou
adhérer à une idée neuve.
0.1.
PROBLEMATIQUE
Au Rwanda, la présence des messages publicitaires se
manifeste partout à travers le pays: les panneaux publicitaires
bordent les rues, les publicités radiophoniques sont
écoutées tout au long de la journée et même sur les
écrans de la télévision nationale (TVR), les spots
publicitaires sont présents.
Dans la réalisation et la conception de ces messages,
certains éléments sont pris en considération : le
message, le public cible et le fond musical qui pourra inciter le public
visé à se procurer du produit. Les belles mélodies sont
utilisées pour attirer la clientèle sans que l'auteur de cette
mélodie ne soit consulté et sans même payé pour sa
création.
Or, selon les conventions internationales dont le Rwanda a
ratifié son adhésion, toute oeuvre intellectuelle appartient
à un auteur qui juge souverainement de sa diffusion pendant un temps
donné. Le Rwanda a adhéré à la convention de Berne
instituant l'Organisation Mondiale de la Propriété
Intellectuelle, signée à Stockholm par la loi no 16/1983 du 18
Août 1983 (J.O., 1983, p 667)2(*).
Selon les Codes et lois du Rwanda de 1995, il est
stipulé que toute copie, toute reproduction ou rediffusion même
partielle sans le consentement de l'auteur sont interdites.3(*)
Le droit d'auteur juridiquement forme une catégorie
autonome de droits patrimoniaux, car il n'est ni un droit réel portant
sur une chose, ni un droit de créance exercé à l'encontre
d'un débiteur.
Ces droits constituent l'élément essentiel de la
propriété littéraire, artistique et scientifique, bien
qu'ils soient tout à fait distincts du droit de propriété
puisque ce ne sont pas des droits réels. L'usage de terme
propriété intellectuelle est né d'une traduction
approximative de l'anglais « property » signifiant « bien »
et non « propriété ». Il convient d'utiliser le terme
droit intellectuel qui est plus correct du point de vue juridique.
Le droit d'auteur ou copyright s'adresse à la
propriété littéraire, artistique et scientifique. La
première relève de la famille du droit français, alors que
la seconde relève du droit anglo-saxon. Mais depuis la Convention de
Berne du 9 septembre 1886 sur le droit d'auteur ratifiée par 159 pays,
cette distinction n'a plus de raison d'être et les deux termes sont donc
synonymes. Les oeuvres étrangers bénéficient du principe
de l'assimilation aux nationaux en vertu des conventions sur les droits
d'auteur. (Art 8 de la loi sur les droits d'auteurs)
Au Rwanda, un service est crée au Ministère
ayant la culture dans ses attributions, le Service Rwandais du Droit d'Auteur
(SDRA) est chargé de la défense des intérêts moraux
et matériels des auteurs et de la gestion des droits d'auteurs4(*). Les oeuvres nationaux sont
protégés par la loi mais il n'y a pas des dispositions
légales consacrées uniquement à la protection des oeuvres
musicaux.
Quand il s'agit d'un droit intellectuel qui porte sur une
création de l'esprit, il est attaché à la personne de son
auteur (ou son éditeur). Le droit d'auteur donne à l'auteur un
droit d'exploitation sur son oeuvre. Par exemple, un écrivain a des
droits sur ses oeuvres littéraires. Il a le monopole d'exploitation de
ses oeuvres, qui lui permet de négocier la publication de l'oeuvre par
un éditeur, moyennant rémunération (droits d'auteur).
Cette exploitation de son oeuvre est un droit patrimonial car il en tire un
profit onéreux.
Selon Pierre et François Greffe5(*), la loi accorde une protection
juridique au profit de l'auteur d'une oeuvre de l'esprit, laquelle peut
être un catalogue si celui-ci, par sa composition révèle
une originalité reflétant la personnalité de son auteur.
Le droit, pour un auteur, de publier les oeuvres sous son nom
et de défendre ce droit contre n'importe quelle atteinte apparaît
comme un attribut essentiel6(*).
Le droit d'auteur repose sur l'idée d'un droit
personnel de l'auteur ou d'un éditeur, fondé sur une forme
d'identité entre l'auteur et sa création. Le droit moral est
ainsi constitutif de l'attachement du droit d'auteur à la personne de
l'auteur plutôt qu'à l'oeuvre : il reconnaît dans l'oeuvre
l'expression de la personne de l'auteur et la protège donc au même
titre.
La protection du copyright se limite à la sphère
stricte de l'oeuvre, sans considérer d'attribut moral à l'auteur
en relation avec son oeuvre, sauf sa paternité ; ce n'est plus l'auteur
proprement dit, mais l'ayant droit qui détermine les modalités de
l'utilisation d'une oeuvre. C'est en ce sens que le droit d'auteur et copyright
sont liés lorsqu'il y a litige.
Le besoin d'étudier la réalisation de ces
messages publicitaires radiodiffusés et télévisés
au sein de l'ORINFOR se fait sentir. Cette étude va être
menée pour évaluer comment ces messages qui font recours à
la création d'autrui respectent la propriété
intellectuelle et les droits d'auteurs dans sa conception et sa
réalisation au sein de l'ORINFOR (Radio Rwanda et la
Télévision Rwandaise). Cette étude se concentre sur une
période de 3 mois, de Janvier à Mars 2007.
La publicité est à caractère commerciale
et payante alors qu'une partie de celui-ci devrait être honorée,
seul l'auteur de la publicité est payé alors que l'artiste ne
l'est pas.
Les violations des droits d'auteurs sont une question
préoccupante depuis un certain temps, les journaux Umurangi et
Kinyamateka en ont fait l'objet en 19927(*). Ceci ne s'arrête pas dans les années
1992 puisqu'en 2005, l'artiste Benjamin Kayiranga a réclamé ses
droits sur sa chanson utilisée par le producteur Eric Kayihura de la
Radio Rwanda.
Pour ce faire, notre question de recherche est la
suivante :
0.2. QUESTION DE
RECHERCHE
0.3. HYPOTHESES
· Qui sont les publicistes ?
· Comment procèdent-ils ?
· Y'aurait-il une mauvaise foi d'usage abusive de la part
des publicistes qui veulent accéder à des services de moindre
coût sans payer les droits d'auteurs ? La contrefaçon,
l'exploitation d'une oeuvre artistique sans le consentement de son auteur
constitue une infraction dans la législation rwandaise.
· Comment est-ce que les intérêts moraux et
matériels des auteurs sont défendus par cette
législation ?
· Quelle est la place des droits de
propriété intellectuelle dans la conception et la
réalisation des messages publicitaires qui doivent être
diffusés sur la Radio Rwanda et la Télévision
Rwandaise?
· Est-ce la négligence des concepteurs des
messages à l'égard des artistes qui ne connaissent pas leurs
droits?
· Est-ce à cause de la négligence des
concepteurs des messages qui s'arrogent le droit de publier leurs
publicités sans le consentement des artistes ?
· Est-ce la recherche du profit des concepteurs des
messages qui n'encourent aucun risque aussi longtemps que le droit ne
spécifie pas dans le contexte du droit rwandais ?
Le Rwanda ne prévoit aucune réglementation
spécifique en matière de conception et réalisation de la
publicité. Que ce soit dans la loi régissant la presse ou
ailleurs dans les textes légaux du Rwanda. Si nous prenons l'exemple du
Cameroun, la loi no 88/016 du 16 décembre 1988 précise que la
profession de publicité s'exerce dans le cadre :
- des agences conseils en publicité
- des agences de régie de publicité
- des courtiers en publicité.
Dans son article 14, cette loi prévoit que la
publicité est soumise aux dispositions de la loi sur les droits
d'auteur, notamment en ce qui concerne la protection de la création
publicitaire.
Sur quelle base doit-on juger et protéger les droits de
protection intellectuelle au Rwanda alors que les textes juridiques et les
dispositions légales ne prévoient que peu
d'éclaircissements sur le domaine ?
0.4. HYPOTHESE DU
TRAVAIL
L'hypothèse est une réponse anticipée que
le chercheur formule à sa question spécifique8(*).
Une hypothèse peut être définie comme une
proposition de réponse au problème en cours d'analyse. Cette
réponse doit être confirmée ou infirmée à
l'aide des arguments ou des démonstrations scientifiques.
1. Eu égard à notre problématique, nous
nous proposons de confirmer ou d'infirmer les hypothèses suivantes :
Dans la conception des messages publicitaires, la place des oeuvres artistiques
est inévitable.
2. Les publicistes rwandais utilisent les oeuvres artistiques
sans payer leurs droits d'auteurs.
3. Les artistes/auteurs ne connaissent pas leurs droits et
pour ce fait ils ne savent pas comment les protéger.
4. Les producteurs-publicistes rwandais profitent de manque
de connaissance des artistes rwandais sur leurs droits pour accéder
à des services de moindre coût.
5. Aucune mesure n'est encourue pour une personne ayant
utilisé une oeuvre sans autorisation de son auteur ce qui ouvre la voie
royale à l'usage des oeuvres d'auteurs de façon abusive.
0.4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
0.4.1. Objectif principal
La conception du message publicitaire radiophonique et
télévisuelle doit respecter et considérer les droits de
propriété intellectuelle.
0.4.2. Objectifs
spécifiques
1. Etudier et analyser les messages publicitaires qui passent
sur les antennes de radio Rwanda et la Télévision
Rwandaise ;
2. Proposer des mesures sur le respect des droits de
propriété intellectuelle dans la conception et la
réalisation des messages publicitaires ;
3. Faire valoir les droits de propriété
intellectuelle.
0.5. METHODOLOGIE DE
TRAVAIL
La méthodologie est un ensemble de méthodes et
de techniques. Selon le dictionnaire encyclopédique Larousse, « la
méthode est une démarche rationnelle de l'esprit pour arriver
à la connaissance ou à la démonstration d'une
vérité ». Selon GRAWITZ9(*), une méthode est constituée de
l'ensemble d'opérations intellectuelles, par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie. Cette conception de la méthode
dans le sens général de procédure logique,
inhérente à toute démarche scientifique, permet de la
considérer comme un ensemble des règles dépendantes de
toute recherche et contenu, visant surtout des processus et formes de
raisonnement et de perception, rendant accessible la réalité
à saisir.
Les publicités prises en considération, qui ont
attiré notre attention sont les suivantes :
- Amazi ya Huye, comme publicité modèle à
la radio Rwanda
- AFRIFOAM à la Télévision Rwandaise,
dans sa réalisation, la musique ne suit que le rythme du Hip hop au top
en 2005, la chanson utilisée ici est de la chanteuse canadienne Shania
Twain - Forever and for Always.
Cette recherche est essentiellement guidée par la
méthode qualitative même si les données quantitatives n'y
manquent pas. La méthode est une démarche intellectuelle
proposée pour parvenir à un aspect de la connaissance.
Comme technique, nous avons fait appel à la recherche
documentaire, à l'enquête orale et au questionnaire.
0.6. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Dans le contexte général, la publicité
est une profession génératrice de revenus, les
concepteurs-réalisateurs des messages publicitaires sont payés
pour ce travail. Tout artiste qui sent le plaisir de faire une création
quelconque, celle-ci lui coûte énormément de forces et de
moyens financiers. Son effort ne devrait pas rester ignoré et être
exploité sans contrepartie. Certains auteurs rwandais comme MAVENGE Sudi
ont sombré dans les oubliettes alors que certaines de ses chansons
constituent des indicatifs d'émissions de Radio Rwanda. Et comme au
Rwanda il y a peu d'études menées sur la publicité en soit
et que la protection des droits de propriété intellectuelle n'est
pas assuré, il est de bon augure pour un avenir prospère des
artistes rwandais de mener une recherche en vue de contribuer à diminuer
l'ampleur et envisager des solutions possibles.
0.7. LIMITES DU
SUJET
Cette recherche va se concentrer sur l'étude des
publicités10(*)
Amazi ya Huye et Afrifoam qui ont été diffusées sur les
ondes de la Radio Rwanda et la Télévision Rwandaise
respectivement pendant la période de Janvier 2007 et Mars 2007. C'est
une période de 3 mois.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail est divisé en cinq chapitres. Le premier
met l'accent sur l'introduction et la présentation
générale de la question de recherche. Il présente aussi
les objectifs, les hypothèses, la démarche et l'approche
méthodologique qui va guider notre étude. Le deuxième
chapitre porte sur les généralités de la publicité
et les droits d'auteurs. Elle fait d'abord une brève
présentation de la publicité et les concepts-clés des
droits de propriété intellectuelle.
Etant donné que notre étude s'inscrit dans le
domaine socio-économique et que les hypothèses de notre
étude tentent de retrouver des réponses aux questions d'ordre
juridique, nous avons jugé nécessaire d'insérer dans notre
travail un deuxième chapitre qui dégage le processus de
réalisation et de conception de la publicité au sein de
l'ORINFOR. Sur ce nous avons consulté les services juridiques et
marketing pour voir comment les contrats entre les annonceurs et l'ORINFOR sont
conçus.
Le troisième chapitre vient étudier le
rôle de l'oeuvre musical dans la conception et la réalisation de
la publicité. Il essaie de répondre à nos questions de
recherche, permet de vérifier nos hypothèses et répond
à nos objectifs.
L'avant dernier chapitre dégage les résultats de
notre étude et le cinquième chapitre donne la conclusion
générale de notre recherche ; ce qui nous emmène
enfin à donner les recommandations générales.
IIème PARTIE
CHAP I. CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
I.1. CADRE THEORIQUE
I.1.1 LE MODELE DE JAKOBSON11(*)
Le modèle de Jakobson développe une
réflexion sur le message dans la communication verbale. Ce modèle
est composé de 6 facteurs : le destinateur, le message, le destinataire,
le contexte, le code, le contact. Le message suppose un codage et un
décodage, d'où l'introduction du facteur code. Le contact est la
liaison physique et psychologique entre l'émetteur et le
récepteur. Le contexte est l'ensemble des conditions sociales.
La principale originalité de ce modèle, c'est
qu'à ces 6 facteurs correspondent 6 fonctions:
La fonction expressive : il s'agit de la
fonction relative à l'émetteur. Elle est utilisée par le
destinateur pour informer le récepteur sur sa propre personnalité
ou ses propres pensées : pour Jakobson, « elle vise
à une expression directe de l'attitude du sujet à l'égard
de ce dont il parle. Elle tend à donner l'impression d'une certaine
émotion, vraie ou feinte ; c'est pourquoi la dénomination de
fonction "émotive", proposée par Marty12(*) cité par
Jackobson13(*) s'est
révélée préférable à "fonction
émotionnelle" La couche purement émotive, dans la langue, est
présentée par les interjections ».
Dans un contexte informatique, la fonction expressive pourrait
être remplie par des méta-informations ou
métadonnées exprimant l'état psychologique de l'agent
émetteur.
La fonction conative : cette fonction va
efforcer le destinateur à agir sur le destinataire (inciter à
écouter, à agir, à émouvoir). Cette fonction
apparaît clairement dans les situations ou la finalité de la
communication est de faire agir le destinataire, dans le sens souhaité
par le destinateur.
La fonction phatique : cette fonction est
relative au contact. Elle permet de provoquer et de maintenir le contact.
(Utilisée dans la publicité, elle est souvent visuelle, couleurs
flashs. Il peut s'agir aussi des figures de rhétoriques.)
La fonction métalinguistique : Cette
fonction s'exerce lorsque l'échange porte sur le code lui-même et
que les partenaires vérifient qu'ils utilisent bien le même code.
Cette fonction consiste donc à utiliser un langage pour expliquer un
autre langage. Fonction de traduction. (Dans une publicité, un slogan
écrit en anglais dans une publicité française, rappel
l'origine de la marque.)
La fonction référentielle :
Cette fonction est orientée vers le contexte dans la mesure où
c'est de lui que va dépendre le message.
La fonction poétique : Ne se limite
pas à la seule poésie, car tout message est expressif. Cette
fonction se rapporte à la forme du message dans la mesure où elle
a une valeur expressive propre. (Puis-je me permettre d'emprunter votre crayon
? - File moi ton crayon - peux tu me passer ton crayon?)
En analysant ces 6 fonctions du langage, dont Jakobson dit
qu'elles "ne s'excluent pas les unes les autres, mais que souvent elles se
superposent" on peut remarquer que :
- 3 d'entre elles (expressive - conatif - phatique) sont du
domaine du langage analogique, donc de la relation.
- Les 3 autres (référentielle -
métalinguistique - poétique) sont du domaine du langage digital,
c'est à dire du contenu.
Le modèle Jakobson dans la publicité sert
à rapprocher le récepteur du message à l'annonceur
puisqu'il incite le vendeur ; qui est aussi le rôle primordial de la
publicité.
Fig. 1 : Schema de communication de
Jackobson14(*)
I.1.2 LE MODÈLE DE HAROLD
D.LASSWELL
Il fut l'un des premiers à s'intéresser à
la communication de masse. Selon lui, on peut décrire "convenablement
une action de communication en répondant aux questions suivantes " :
Qui, dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ? "
- QUI : correspond à l'étude sociologique des
milieux et organismes émetteurs (motivation de communiquer). Ceci
autrement dit, c'est le sujet.
- DIT QUOI : se rapporte au message, à l'analyse de son
contenu.
- PAR QUEL CANAL : désigne l'ensemble des techniques
qui à un moment donné et pour une société
déterminée, diffusent à la fois l'information et la
culture. Ceci réfère au medium utilisé pour diffuser le
message.
- A QUI : vise l'audience, les publics avec des analyses selon
des variables (âges, sexe...)
- AVEC QUEL EFFET : suppose une analyse des problèmes
d'influence du message sur l'auditoire.
Le modèle de Lasswell conçoit la communication
comme un processus d'influence et de persuasion. L'intérêt
essentiel de ce modèle est de dépasser la simple
problématique de la transmission d'un message et d'envisager la
communication comme un processus dynamique avec une suite d'étapes ayant
chacune leur importance, leur spécificité et leur
problématique. Il met aussi l'accent sur la finalité et les
effets de la communication.
Il s'agit d'un modèle assez simpliste. Le processus de
communication est limité à la dimension persuasive. Il y a
absence de toute forme de rétroaction et le contexte sociologique et
psychologique n'est pas pris en compte.
Avec ce modèle, la communication est vue comme un
processus linéaire centré sur le transfert d'informations. De
plus, il présente des situations de communication dégagées
de tout contexte. Ce modèle est tiré des héritiers d'une
tradition psychologique. Le rôle de l'émetteur et du
récepteur est totalement différencié. Le récepteur
est considéré comme un sujet passif dominé par
l'émetteur.
I.2. CADRE CONCEPTUEL
Pour pouvoir bien mener cette recherche sur le mariage de la
publicité et les droits d'auteurs, il importe de définir certains
concepts clés qui composent le sujet de cette étude et bien
d'autres qui sont en rapport avec lui nous permettant de le comprendre
davantage.
I.2.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS
CLES
I.2.1.1. La
publicité
Différents auteurs ont donné des
définitions différentes à la publicité. Selon
Bronchard15(*), dans son
livre le nouveau publicitor, la publicité est l'ensemble des insertions
payantes de messages dans les médias de masse : presse,
télévision, affichage, radio, cinéma, auxquels on ajoute
aujourd'hui l'Internet. Robert LEDUC16(*)la définit simplement comme étant la
« vérité bien dite ». Des critiques contre la
publicité sont nombreuses, certains la considèrent comme une
forme mensongère d'attirer un public vers un produit, ce qui n'est pas
du tout le cas. Bien que l'auteur se contente de la définir comme
étant une vérité bien dite, il oublie que la
publicité utilise différents médiums pour atteindre son
objectif.
1 Quant à Alain B.L. Gérard17(*), « la
publicité est une technique d'information et de persuasion qui a pour
base l'étude approfondie des idées qu'elle doit communiquer, des
personnes auxquelles elle doit s'adresser et des conditions dans lesquelles ces
personnes peuvent être touchées ; et qui, pour atteindre son
but, utilise les moyens d'investigation et tous les procédés de
transmission qu'elle juge adéquats. »
Pour Belch, E.G and Belch, A.M.18(*), la publicité est toute
forme de communication interactive utilisant un support payant mis en place
pour le compte d'un émetteur en tant que tel.
Ceci ne différencie pas la publicité avec
d'autres formes que l'entreprise utilise pour faire connaître leurs
services comme la promotion de vente.
EVERETTE cité par UMUGIRANEZA19(*) souligne que pour les tenants
de la publicité, celle-ci est utile parce qu'elle est le meilleur outil
pour écouler la marchandise produite :
1. En contribuant à accroître la consommation, et
par conséquent la production, elle permet une diminution des
prix ;
2. Elle subventionne les médias d'information ;
3. Elle favorise le dynamisme nécessaire à une
économie compétitive ;
4. Elle concourt à étendre les marchés,
source d'une plus grande production ;
5. En accroissant la production, elle contribue à
créer des emplois.
La publicité est une technique comme le confirme
Brochand20(*). Elle est
également à la disposition non seulement des entreprises qui
l'utilisent mais aussi aux institutions, des groupements et des services
publics. Elle est une forme payante de faire vendre le produit mais aussi avec
son évolution, elle n'est pas quasiment commerciale. Elle est
concernée non seulement par le consommateur mais aussi par le citoyen,
l'usager, l'adhérent, l'administré pour les intérêts
non lucratifs, donc pour intérêts collectifs. Ici nous pourrions
dire du marketing social. L'Etat ou autres institutions ayant dans ses
attributions l'éducation l'utilise comme outil de persuasion.
Elle se distingue d'autres méthodes de persuasion,
telles que la propagande, les relations publiques ou la communication directe.
Martin Mathe21(*) affirme
que la « publicité sait jouer sur les réflexes du
téléspectateur-auditeur. »
La publicité joue en effet deux rôles
complémentaires : elle construit des « images » (des images de
marque) et elle suscite des besoins. En ce qui concerne l'image de marque, son
rôle est de vanter son nom de façon que l'acheteur accepte de
payer davantage pour une valeur présumée supérieure qui
n'est en réalité que symbolique. Par exemple, les jeunes
consommateurs sont prêts à payer plus cher un t-shirt Nike ou
Adidas qu'un t-shirt anonyme. C'est le prix supplémentaire payé
pour cette valeur symbolique qui assure des marges bénéficiaires
plus grandes aux multinationales. Notons toutefois que tous n'accordent pas la
même importance aux valeurs symboliques.
Alain B.L. Gérard découle de toutes ces
définitions que la publicité est une stratégie
d'incitation à la consommation ciblant un public particulier. L'objet
consommable peut être matériel (les biens, les produits),
immatériel (un service, un événement), ou institutionnel
(la marque elle-même).
I.2.1.2 Les droits
d'auteurs
Le droit d'auteur repose sur l'idée d'un droit
personnel de l'auteur ou d'un éditeur, fondé sur une forme
d'identité entre l'auteur et sa création. Le droit moral est
ainsi constitutif de l'attachement du droit d'auteur à la personne de
l'auteur plutôt qu'à l'oeuvre : il reconnaît dans l'oeuvre
l'expression de la personne de l'auteur et la protège donc au même
titre. Le droit d'auteur s'applique à des créations de forme
originale, expression de la personnalité de l'auteur. A travers
l'oeuvre, c'est la personne du créateur que l'on veut
protéger22(*).
I.2.1.3
Copyright
Dans les pays anglo-saxons, on trouve un concept juridique
cousin du droit d'auteur, le copyright. Il protège légalement les
auteurs d'oeuvres originales, littéraires, dramatiques, musicales,
artistiques ou répondant à d'autres qualificatifs.
I.2.1.4 Media
Le mot media désigne le canal par lequel cette
incitation est délivrée : annonce dans un journal, spot
publicitaire à la radio ou à la télévision, affiche
sur la voie publique, etc.
I.2.1.5
Radiophonie
La radiophonie définit la transmission des sons : la
voix humaine et les signaux audios par les ondes.
I.2.1.6 Station de
radio
Une station de radio est une installation qui émet des
ondes électromagnétiques à l'aide d'un émetteur
radio et d'une antenne.
I.2.1.7 Un poste
radio
Un poste radio ou récepteur radio est un appareil
permettant de recevoir les ondes radio, en extraire la modulation et restituer
les sons sur un haut parleur.
I.2.2. LES FORMES DE LA
PUBLICITE
Selon Dunn et al.23(*), la publicité se présente sous diverses
formes.
I.2.2.1. La
publicité persuasive et informative
Dans cette théorie, le consommateur est avant tout un
être rationnel dont l'acte d'achat dépend d'un jugement
après réflexion murie. Il agit avec raison et calcul pour
satisfaire au mieux ses besoins. L'objectif de ce type de publicité sera
de convaincre avec des évocations dialectiques (informer, expliquer...)
L'objet essentiel de l'annonce sera la mise en évidence du besoin
à satisfaire. Cette stratégie est maintenant critiquée :
La décision d'achat n'est pas toujours issue d'un raisonnement
rationnel, aussi avec la standardisation des produits et la concurrence, la
simple information sur un produit rend difficile la différenciation.
Enfin, l'individu a tendance à rejeter ce type d'annonce parce qu'il
refuse l'influence de la publicité.
I.2.2.2. La
publicité mécaniste
Cette théorie affirme que le comportement
économique du consommateur n'est ni rationnel, ni conscient. Ce
comportement est passif, soumis au conditionnement et adopte des
réflexes par habitude. La publicité mécaniste se
réfère à PAVLOV24(*) et s'appuie aussi sur le comportementalisme selon
lequel l'homme serait un animal éduqué. L'objectif de ce type de
publicité étant de créer un automatisme chez le
consommateur. Le processus implique l'omniprésence de l'identité
du produit ou de la marque en utilisant la technique du matraquage
publicitaire. Les critiques ont dénoncé dans cette conception
l'image dévalorisante de la publicité qu'elle aspergeait chez les
gens.
I.2.2.3. La
publicité suggestive
Selon Dunn et al.25(*), avec l'application des découvertes les plus
récentes de la psychologie de la consommation et la psychanalyse dans la
construction des stratégies suggestives, l'action culturelle de la
publicité va devenir déterminante. Les motivations à
l'achat font alors appel aux émotions et à l'inconscient :
le discours publicitaire lie alors implicitement les désirs inconscients
des consommateurs potentiels, aux caractéristiques des produits/services
à vendre. A travers l'objet qui s'offre, le consommateur achète
une certaine image de lui-même, et vit, par imaginaire interposé,
un certain style de vie qu'il désire. Là, nous sommes en face de
la publicité suggestive.
Comme l'on peut s'en rendre compte, la publicité n'est
pas seulement une technique commerciale visant, par ses incitations
mécanistes ou suggestives, à rendre nécessaire pour
certains individus, l'achat des biens ou des services spécifiques ;
elle est un produit d'ordre socioculturel, un élément moteur et
constitutif de la « culture de masse » ; bref, elle
est une culture dont il faut savoir comprendre le langage et la
nécessité dans une société où les individus
cherchent toujours à se différencier socialement.
Avoir la culture publicitaire, c'est pour un individu avoir la
capacité de comprendre que le problème aujourd'hui n'est plus de
produire, mais de vendre pour assurer un cycle d'écoulement permanent de
marchandises et empêcher toute stagnation économique.
I.2.2.4. La
Publicité Projective Ou Intégrative26(*)
Le principe étant que le consommateur appartient
à plusieurs groupes sociaux ayant chacun leurs normes. La
stratégie du publicitaire sera de conférer au produit, ou
à la marque, les signes d'un groupe valorisant. Ce type de
publicité pourra avoir une influence sur le consommateur en agissant sur
le renforcement d'une norme ou bien sur le changement de normes. Ce qui a trait
aux freins du comportement social normal.
Exemple : La COGEBANQUE offre un service de consultation sur
le Web. (Banking at home), visualiser les mouvements de votre compte sur
l'Internet
Motivations : Ne pas se déplacer / Accès au
compte chez soi / Ne pas voir son banquier
Frein : Comportement antisocial.
Nokia vend un téléphone mobile qui vibre (signal
silencieux).
Motivations : Discrétion / Ne nuit pas à
l'entourage.
Frein : Obligation d'un contact physique avec le
téléphone pour pouvoir le sentir.
Il faut noter que la vision classique attribue à la
publicité un rôle réduit à la simple
information : éclairer le consommateur qui a le plein pouvoir de
choisir modérément entre les produits qui lui sont
présentés.
Une approche économique nouvelle tente depuis, de
dépasser cette première vision très restrictive. En effet,
en intégrant les découvertes de la psychosociologie et de la
psychologie de la consommation, en s'ouvrant aux résultats des nombreux
travaux sémiologiques et psychanalytiques qui insistent sur l'importance
des caractéristiques du consommateur en tant que « sujet
désirant », les nouvelles visions économiques
insèrent successivement dans leurs modèles des
éléments comme des « motivations » et la
« capacité de choisir » du sujet, sa
« capacité de résistance » et de
« détournement » de biens offerts, son désir
d'être séduit, son environnement socioculturel, son style de vie
etc., comme facteurs déterminants de la décision d'achat.
CHAP II : PROCESSUS DE
CONCEPTION ET TRAITEMENT DE LA PUBLICITE A L'ORINFOR
II.1. PRESENTATION DE
L'ORINFOR
ORINFOR est un organe étatique
chargé de la diffusion et la médiation des informations oeuvrant
sur le territoire rwandais.
L'ORINFOR a été créé le 9 octobre
1974. En 1983, les premiers CRI (Centres Régionaux d'Information) ont vu
le jour à Butare et à Gisenyi. C'est en 1990 que toutes les
préfectures du Rwanda étaient dotées d'un CRI.
Avec la structure actuelle, chaque district est doté
d'un centre en plus de la ville de Kigali.
L'ORINFOR est régi aujourd'hui par la loi no
47/2006 du 5 octobre 2006 paru dans le journal officiel no 24 bis du 15
décembre 2006.
La loi27(*) précise la ligne directrice de cette
institution comme suit :
-Assurer au public rwandais et étranger des
informations à caractère national et international ;
- Assurer au public rwandais et étranger des
informations éducatives et formatives dans les domaines
variés ;
- Fournir au public des chroniques des informations
créatrices ;
- Contribuer à la promotion de la liberté de la
presse et de la liberté d'opinion ;
- Contribuer à la promotion de la culture
rwandaise ;
- Assurer la gestion des ressources et des activités
de l'Office et en assurer l'exploitation
- Donner l'appui et l'avis techniques, autant que possible,
aux organes concernés par la presse ;
- Conseiller le gouvernement sur la politique de la presse et
sur sa mise en application
- Etablir des relations et collaborer avec les autres agences
tant régionales ayant les attributions similaires
Structure de l'ORINFOR
Comme la loi no 47/2006 en son article 7 le stipule, l'ORINFOR
est doté de deux organes administartifs, qui sont le Conseil
d'administration et la Direction.
La direction comprend six services qui ont changé
d'appellation après la restructuration et sont appelés les
Unités.
Les Unités sont les suivantes:
1 Unité administration et finances
2 Unité radiodiffusion
3 Unité CRI (Centres Régionaux d'Information)
et radios communautaires
4 Unité Presse Ecrite
5 Unité Télévision
6 Unité technique
Unité administration et finances:
Elle est chargée de la gestion des ressources humaines,
la comptabilité, le patrimoine et la logistique, la gestion de stocks,
la gestion et l'approvisionnement et la documentation.
Unité radiodiffusion
Elle s'occupe du journal parlé, animation,
théâtre, phonothèque et la régie des programmes.
Unité CRI et Radio Communautaire
Elle est chargée des centres régionaux
d'informations (dans chaque district en plus la ville de Kigali) et de la radio
communautaire installée dans différentes régions du
pays.
Unité Télévision
Elle s'occupe du journal télévisé, de la
production interne et externe, de la vidéothèque, du montage, de
prise de vues et du son, de l'éclairage et du décor de
studios.
Unité Presse Ecrite
Cette unité s'occupe de la rédaction d'Imvaho et
de la Nouvelle Relève, de la composition et archives photo et journaux
écrits, de l'impression des journaux Imvaho Nshya, la Nouvelle
Relève, The New Times, Izuba rirashe etc.
Unité Technique
Son rôle est de coordonner les départements
techniques de l'ORINFOR, de donner des suggestions et planification sur la
nouvelle technologie ainsi que des projets techniques relatifs à
l'amélioration des services techniques offerts par l'ORINFOR.
II.2. PROCESSUS DE CONCEPTION DE LA PUBLICITE A
L'ORINFOR
La publicité constitue 60%28(*) du contenu du journal pour
faire fonctionner celui-ci. Elle occupe une place primordiale dans la gestion
et la bonne marche du médium quelconque.
Dans la pratique, il y a, selon Sylvie CARRIER-DAFOUR29(*), deux possibilités
d'utilisation:
- Utilisation d'une musique existante, connue ou
non. Dans ce cas, il faut verser des droits d'utilisation aux concepteurs et
éditeurs du morceau choisi. La somme est prévue dans le devis de
production pour une durée limitée ou illimitée.
- Création originale de 30 secondes, 2
minutes ou 10 minutes de musique par des musiciens professionnels. La
mélodie et le rythme souhaités sont déterminés par
les créateurs et le producteur, en fonction du ton et du style à
donner au message.
La voix ou les voix sont également choisies par les
créateurs de la maison de production. Ce sont des comédiens
professionnels qui ont une expérience des messages publicitaires radio
ou TV.
A la radio, la publicité est plus
qu'omniprésente : elle est la colonne vertébrale de cette
industrie. Elle est une partie importante de la programmation, occupant
plusieurs minutes de chaque émission et elle est l'une des source de
revenu. Bellanger30(*)
affirme qu'un Américain adulte moyen est bombardé quotidiennement
par 7 000 stimulations commerciales. La production d'un message radio/TV est un
résultat d'une étroite collaboration entre le concepteur du
message qui a rédigé le texte et le producteur extérieur
qui lui donne une forme publicitaire par le choix d'une musique, d'une voix et
d'un ton.
A l'ORINFOR, la publicité constitue une source
génératrice de revenus mais il est difficile de le comptabiliser
et donner son pourcentage faute de procédure de l'institution non encore
bien établies.
L'enregistrement se fait dans un studio
spécialisé loué pour l'occasion. Le producteur se charge
de la location et de toute l'organisation de la séance. En quelques
heures, le message est enregistré et mixé avec la musique. Les
bandes magnétiques ou CD peuvent être adressés aux
différentes radios chargées de diffuser le spot. Avec la
restructuration de la fonction publique en 2002, à l'ORINFOR le service
marketing qui héberge les services traitant les dossiers en rapport avec
la publicité (radio, télévision et presse écrite)
est partie intégrante du service administratif et financier. Avant 2002,
avec le consentement du service marketing, la publicité était
conçue par un groupe de gens intéressé, dirigé par
Dismas MUKESHABA-
TWARE connu pour son sens humoristique. Il s'organisait avec
son groupe de théâtre et concevaient des messages publicitaires.
La radio mettait à leur disposition le studio de production que
lui-même devait payer une somme de vingt cinq mille francs (25 000
Frw) par production. Sur d'autres radios, les prix sont négociables
alors qu'a l'ORINFOR ils sont invariables. Aujourd'hui la radio ne
reçoit que des publicités bien montées et finies.
Et pour la télévision, il s'agit de la simple
vente de l'espace. Le service ne produit rien. L'annonceur se débrouille
pour concevoir son message et le met sur un support que les services de
programmes de la télévision ne fait que chronométrer le
temps qu'il lui faudra pour être diffusé.
Un contrat est signé entre le service marketing de
l'ORINFOR et l'annonceur s'il s'agit d'une publicité pouvant aller
jusqu'à un mois. L'ORINFOR ne prend aucune autre responsabilité.
Tout litige du contenu pouvant résulter de n'importe quelle
publicité ne regarde que son producteur. Le contrat dont l'annonceur
signe avec l'ORINFOR dans son article 4, la tache de l'ORINFOR ne se limite
qu'à la vente de l'espace, et l'annonceur fournit la publicité
dument produite. (voir annexe II)
Tab I : Tableau montrant les prix de
publicité à la télévision
Catégorie
|
Périodicité
|
Coût (TVA non inclus) en FRW
|
Commentaires
|
Marketing social
|
Seconde
|
90
|
|
Ministères et Institutions parastatales
|
Seconde
|
90
|
|
Privés
|
Seconde
|
500
|
période >2mois
|
|
|
400
|
Entre 3 et 6 mois
|
|
|
300
|
Entre 6 mois et une année
|
|
|
200
|
1 an
|
|
|
100
|
Documentaire
|
|
|
150
|
Invité sur plateau
|
|
3 heures
|
3.551.000 TVA inclus
|
Emission en direct
|
* Tous les prix sont comptabilisés en franc
rwandais.
Source : service marketing ORINFOR en date du 28
juin 2007
Tab II :Tableau
montrant les prix de publicité à la radio
Catégorie
|
Périodicité
|
Coût (TVA non inclus) en FRW
|
Après le journal parlé
|
Seconde
|
300
|
Après le journal de 12h45
|
Seconde
|
150
|
Le soir
|
Seconde
|
200
|
Insertion au théâtre radiophonique
|
|
400
|
* Tous les prix sont comptabilisés en franc
rwandais.
Source : service marketing ORINFOR en date du 28
juin 2007
CHAP. III. CADRE
METHODOLOGIQUE
III.1. Introduction
A titre de rappel, notre étude veut répondre
à une grande interrogation portant sur la problématique de la
publicité radiophonique et télévisuelle avec les droits
d'auteurs, cas de la Radio Rwanda et de la Télévision Rwandaise,
deux médiums de l'ORINFOR. Comme on le verra dans les pages suivantes,
un questionnaire a été élaboré et adressé
à certaines personnes-ressources, afin de nous rendre compte de la
réalité sur terrain, ce qui nous a permis de faire ressortir
différentes opinions de nos répondants.
Les publicités prises en considération, qui ont
attiré notre attention sont les suivantes :
- Amazi ya Huye, comme publicité modèle à
la radio Rwanda. La chanson qui précède la narration du message
est originale. L'artiste Mugabo Justin qui est le producteur de cette
publicité est lui-même le compositeur de la chanson
utilisée.
- AFRIFOAM à la Télévision Rwandaise,
dans sa réalisation, la musique ne suit que le rythme du Hip hop au top
en 2005 (la chanson de Shania Twain - Forever and for Always).
Selon PINTO et GRAWITZ31(*), « une méthode est un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, et les
démontre ». Ces auteurs ajoutent que l'on peut aussi
définir une méthode comme « étant un
ensemble concentré d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un
ou plusieurs objectifs, un corps de principes présidant à toute
recherche organisée et un ensemble de normes permettant de
sélectionner et coordonner les techniques ».
III.2. Approche
méthodologique
L'approche méthodologique décrit le chemin suivi
pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche.
Pour arriver aux objectifs que nous nous sommes fixés, confirmer ou
infirmer nos hypothèses, nous avons fait recours aux méthodes et
techniques de recherche suivantes :
a) La méthode quantitative
Cette méthode nous servira au traitement des
données recueillies auprès de nos enquêtés surtout
en tenant compte de la fréquence des réponses. En effet, il
sera question de calculer le pourcentage d'apparition d'une réponse et
tirer une conclusion sur base de la fréquence la plus
élevée.
b) La méthode dialectique
Cette méthode sert à étudier des
contradictions qui résultent des pensées. Ainsi, Madeleine
GRAWITZ32(*) la
définit comme « la plus complète, la plus riche et,
semble-t-il, la plus achevée des méthodes conduisant à
l'explication sociologique. Elle part de la constatation la plus simple des
contradictions qui nous entourent. »
En effet, à travers cette méthode, nous avons pu
étudier et comparer les réactions et les points de vue de nos
répondants face au spot publicitaire vis-à-vis des droits
d'auteur.
III.3. Les techniques de
recherche
Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des
procédés de collecte de données adaptés à la
fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse et
surtout, au point de vue qui guide la recherche.
a) La recherche documentaire
Elle consiste à épuiser les données
existantes dans les ouvrages et les textes en rapport avec le sujet.
b) L'entretien personnel
face-à-face
Décider de faire usage d'entretien, c'est le choix
d'entrer en contact direct et personnel avec les sujets. Cette technique reste
la plus utilisée pour recueillir des informations recherchées.
D'après TREMBLAY Marc Adéland dans son ouvrage
Initiation à la recherche dans les sciences humaines33(*), « l'entretien est une
technique qui se fonde sur une communication entre deux ou plusieurs individus
dont l'un est l'observateur et le(s) autre(s) observé(s) et dont le but
du premier est de recueillir des données dans ces échanges
verbaux avec l'informateur ».
c) L'enquête par questionnaire
Le questionnaire d'enquête est un instrument de collecte
des données et des informations au moyen de questions. Ces questions
écrites sont adressées au groupe cible qui y répondent par
écrit.
Selon Grawitz34(*), le questionnaire « est un moyen de
communication essentiel entre l'enquêteur et l'enquêté. Le
questionnaire comporte une série de questions concernant les
problèmes sur lesquels on attend de l'enquêteur une
information.»
Quant à Mucchelli, R35(*) cité par M. Uwangarambe36(*) le questionnaire constitue une
suite de propositions ayant une certaine forme et un certain ordre sur lesquels
on sollicite le jugement ou l'évaluation d'un sujet
interrogé.
Pour notre cas, nous avons utilisé trois types de
questions : questions fermées à choix multiples, questions
fermées de type oui ou non et des questions ouvertes.
III.4. L'univers de
l'étude
La question qui se pose à ce niveau est de savoir qui
interroger exactement pour avoir des informations fiables. L'univers de notre
étude est constitué par des gens de préférence
pouvant posséder des postes de télévision et postes radios
ou pouvant avoir accès à ces deux médiums. Comme nous
l'avons vu précédemment, notre étude n'a pas pu porter sur
toute la population du Rwanda. Ainsi, nous nous sommes limités à
cent personnes.
III.5.
L'échantillonnage
Selon G. Delanshkeere (1963 :163), « faire
un choix de l'échantillon, c'est choisir un nombre limité
d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet
de tirer des
conclusions ou inférences applicables à la
population entière à l'intérieur de laquelle le choix est
fait. »
c) La détermination de
l'échantillon
Pour arriver à déterminer l'échantillon
nous avons adopté la méthode du sondage au hasard. Cette
méthode s'intéresse à une population sans autre
préoccupation que d'assurer à chaque individu la même
chance de participer à l'enquête. En effet, nous avons
distribué notre questionnaire à toute personne qui a voulu le
prendre, à condition qu'elle ait accès aux médiums
cités ci-haut qui sont la radio ou la télévision
rwandaise.
d) La taille de l'échantillon
L'échantillon de notre étude est
constitué par des hommes et des femmes ayant accès à la
radio et la télévision. Cependant, suite aux contraintes de
temps et de finances, pouvoir enquêter sur toute la population nous
paraissait quasiment impossible. En adoptant le procédé du choix
raisonné, nous avons choisi 100 personnes à qui nous avons
distribué le questionnaire d'enquête et elles nous l'ont rendu
dûment complété.
III.6. Outils de collecte
des données
Nous avons utilisé le questionnaire et l'entretien
face-à-face pour récolter les informations auprès des
répondants.
III.7. Modalités
d'administration du questionnaire
La distribution de notre questionnaire a été
lancée en octobre 2007 auprès de 100 personnes habitant la ville
de Kigali. Tous y ont répondu. En effet, il est encourageant que toutes
les personnes à qui le questionnaire a été
présenté y répondent toutes. L'intérêt du
sujet nous a par ailleurs apparu dans l'entretien face à face avec nos
répondants pendant la distribution et le ramassage du questionnaire.
Tous en effet étaient contents de discuter du sujet. Dans la mesure du
possible, l'enquêté remplissait le questionnaire que nous
ramassions tout de suite, sinon le récupérer plus tard.
III.8. Traitement et
analyse des données
Les réponses ouvertes ont été
réduites en catégories avant d'être regroupées en
tableaux. Les questions à réponses de type fermées ont
donné lieu à des tableaux regroupant toutes les
réponses. Ce qui nous a permis de procéder à une analyse
statistique.
L'analyse s'est faite à partir des occurrences et des
pourcentages afin de comparer les alternatives de réponses
données et d'en tirer les conclusions qui s'imposent. Les commentaires
obtenus de nos répondants ont été exploités
pendant l'interprétation des résultats et ont
complété ainsi les informations reçues.
CHAP IV :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Le présent chapitre nous présente les
résultats de l'enquête sur terrain. Sur base de notre
hypothèse nous allons voir si réellement les artistes et
producteurs des messages publicitaires tant radiophoniques que
télévisuels respectent les droits d'auteurs. Le cas de l'ORINFOR
étant notre lieu d'étude, deux mediums sont pris en
considération : la radio Rwanda et la Télévision
Rwandaise.
IV.1. Informations
générales portant sur les personnes
enquêtées
Les tableaux suivants nous donnent des informations sur la
population rwandaise et sur l'identité des répondants :
Tab III: Tableau montrant la
répartition de ménages rwandais par possession de radio et/ou de
télévision
Possession de Radio et/ ou de
télévision
|
Milieu Urbain
|
Milieu Rural
|
Ensemble
|
|
Nombre de ménages
|
Effectif de la Population
|
Nombre de ménages
|
Effectif de la Population
|
Nombre de ménages
|
Effectif de la Population
|
Rwanda
|
272.981
|
1.249.444
|
1.484.445
|
6.714.365
|
1.757.426
|
7.963.809
|
Radio
|
143.015
|
683.066
|
589.110
|
3.014.558
|
732.125
|
3.697.624
|
Télévision
|
1.134
|
6.436
|
88
|
441
|
1.222
|
6.877
|
Radio/ Télévision
|
23.488
|
154.316
|
2.352
|
15.694
|
25.840
|
170.010
|
Aucun
|
103.121
|
396.707
|
885.613
|
3.652.247
|
988.734
|
4.048.954
|
Source : Résultat définitif du
3ème Recensement général de la population et de
l'habitat du Rwanda - août 2002, p.49.
Le tableau ci-dessus montre que la Radio reste toujours la
principale source d'information au Rwanda. En effet 43,19% (732.125+25.840)
de tous les ménages possèdent des récepteurs radios tandis
que seulement 1,53% (25.840 + 1.222) des ménages possèdent des
télévisions. Toutefois le résultat d'une étude
faite sous l'égide de Timothy Longman, chercheur de
l' International Center for Transitional Justice37(*)
révèle que plus de 72% de la population rwandaise écoute
la radio comme source d'information alors que 11,7% de cette population
recourt à la télévision pour savoir ce qui se passe au
Rwanda.
Tab IV : Répartition de
l'échantillon selon le sexe et le statut social
RépondantsEffectif%CélibatairesM4343%F2828%MariésM1818%F66%VeufsM11%F22%DivorcésM11%F11%Total100100%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Source : Notre enquête, octobre 2007
Il ressort de ce tableau que 63% des répondants sont de
sexe masculin et 37% sont de sexe féminin. Parmi les 63% du sexe
masculin, 43% sont célibataires, 18% sont mariés, 1% sont veufs
et 1% sont divorcés. Parmi les 37% du sexe féminin, 28% sont
célibataires, 6% sont mariées, 2% sont veuves et 1%
divorcée. Au total, nous avons 100 répondants et ont tous
répondu au questionnaire.
La différence entre le nombre des enquêtés
de sexe féminin et masculin est due au fait que normalement, les hommes
ont plus de temps d'écouter la radio et regarder la
télévision que les femmes. Cela fait, qu'en
général, le nombre des hommes est plus élevé que
celui des femmes. Et en deuxième lieu, partant du départ le
nombre de femmes était moins nombreux que celui des hommes. Selon mes
constatations, dans notre societe rwandaise, les femmes s'occupent des affaires
du menage plutôt que leuers maris. Les hommes profitent du temps que les
femmes s'occupent des enfants, de la cuisine et d'autres besognes de menage au
quotidien pour se régaler a la Télévision qu'á la
radio.
Tab V : Répartition des
enquêtés selon leur fonction
RépondantsEffectifs%Journalistes4343%Chauffeurs1717%Etudiants88%Artistes2525%Autorités
locales11%Fonctionnaires66%Total100100%
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Source : Notre enquête, octobre 2007
Le tableau et la figure ci-dessus nous renseignent sur les
fonctions des répondants. La plupart de nos répondants sont
journalistes. En effet, 43% sont des journalistes et quelques uns d'entre eux
sont des agents de la publicité, disons les producteurs des
publicités que ce soit de la radio ou soit de la
télévision. Beaucoup de journalistes et animateurs sur les radios
rwandaises finissent par embarquer dans le secteur publicité. Ceci me
semble logique puisque l'objectif de l'étude est de voir comment est
conçue la publicité et aussi étudier comment elle est
réalisée. Puisqu'ils profitent beaucoup de la non
applicabilité de la loi qui protègent les droits d'auteurs, le
terrain reste inexploité et au profit de l'annonceur.
Par ailleurs, 17% des répondants affirment être
des chauffeurs de taxi soit voitures ou minibus. Cette catégorie de gens
rassemble un grand nombre d'adeptes de radios. Presque tout leur temps de
travail ils sont à l'écoute de la radio. 8% sont des
étudiants; 25% sont des artistes toutes les catégories
confondues. Cette catégorie d'artistes n'exclu pas ceux qui ne sont pas
chanteurs et compositeurs de chansons. Elle englobe tout genre d'artistes ; 1%
sont des autorités locales et 6% exercent d'autres fonctions mais de
l'Etat. Ce ne serait pas logique de mener une enquête sur un sujet
impliquant une certaine capacité intellectuelle, celle d'analyse et
échapper à la rencontre des concepteurs des programmes de l'Etat.
Elle inclut aussi les agents de la police et de la magistrature puisqu'ils sont
les premiers à faire respecter ce droit. Ils sont garant de la droiture
de la société.
IV.2. Thème
I : La musique, les acteurs et le message publicitaire
Tab VI : Selon le genre de la musique, de l'acteur et
du message.
Les adeptes de la musique des années 1970-1980 et
au delà retrouvent l'intérêt dans une publicité
accompagnée d'un style de mélodie de leur âge et les
adeptes de la musique d'aujourd'hui aiment le genre « rap »
ou « hip hop » se retrouvent dans une publicité
conçue avec une musique dite moderne. Et comme les gens aiment tout ce
qui est nouveau, et surtout selon la loi de proximité38(*), une place importante est
aussi accordée à la musique locale et régionale. Au
Rwanda, la musique souvent utilisée ne vient que des pays
limitrophes.
A part la musique, la publicité est aussi
préférée suite au choix des acteurs. Le choix des acteurs
n'est pas dû au simple hasard. Ils doivent en effet se faire des fans
parmi les auditeurs-téléspectateurs et une solide amitié
les lient fortement.39(*)
Partant du principe de la popularité de l'acteur, 65%
des répondants affirment qu'ils sont attirés par quelqu'un qu'ils
reconnaissent bien sa façon de jouer dans une publicité
quelconque. 33% ne se soucient de ce principe tandis que 2% cela importe peu.
Que se soit la musique ou l'acteur la popularité n'y joue aucun
rôle.
a. La musique doit être
significative
« Bien que la musique soit un ingrédient de
la publicité, celle-ci doit être en rapport avec le
message40(*) »
«Le message bien conçu est le message qui contient
toutes les informations dont le public a besoin pour un service ou un produit
quelconque41(*) »
Ceci nous montre combien le public ne se soucie pas de la
musique et même les acteurs, ce qui importe le plus pour eux est le
message bien compréhensible, explicatif et informatif. Le message qui
contient les détails pouvant orienter le public cible.
Bien que certains de nos répondants le confirment, nous
constatons que la conception d'un message de publicité prend recours
à un embellissement de la mélodie bien choisie. Une
publicité muette n'est pas attirante. Elle doit beaucoup à la
musique pour pouvoir atteindre son public-cible.
IV.3. Thème
II : Les differents rôles dans la conception de la
publicité
Tab VII : Le rôle d'un chacun dans la conception
de la publicité
QuiEffectifs%Publiciste4646%Annonceur1717%Rédacteur
en chef88%S'abstiennent2929%Total100100%
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Les répondants ne voient pas la distinction entre le
rôle de l'annonceur, le producteur de la publicité et le
propriétaire du medium. Le tableau ci-dessus nous montre la connaissance
du public sur le processus de la publicité. Faute de la
réglementation de la publicité dans le pays, elle se fait d'une
manière désordonnée. La loi régissant la presse au
Rwanda ne se prononce pas sur le processus de la publicité
audio-visuelle. Le choix du message, l'usage de l'acte d'un artiste, ce qui
entraîne la passivité des producteurs et annonceurs dans la
conception et la réalisation de ces messages selon leur modèle
qui n'est pas adéquat avec la loi protégeant les droits
d'auteurs. Par exemple, au Cameroun, les publicistes sont regroupés au
sein d'une institution qui à son tour est chargé de
réguler sur le contenu du message publicitaire, la façon dont il
est présenté et en général comment la
publicité est conçue elle-même.
Comme nous le montre le tableau suivant, il y a un grand
nombre d'abstinence (29%), ceci est dû à la sensibilité du
sujet lui-même, les gens le trouvent touchant et culpabilisant les
instances juridiques qui ne se prononcent pas sur les violations qu'encourent
les artistes alors que la loi les protégeant est en place. Il y a de
quoi se poser la question. Pourquoi de telles violations ? Qui doit en
premier défendre les droits d'auteurs ? Les artistes ne savent pas
plus pour se défendre et les publicistes et annonceurs sont ignorant et
profitent de cette faiblesse.
IV.4. Thème
III : Les artistes et la défense de leurs oeuvres
Les artistes Rwandais, selon nos répondants ne
connaissent pas leurs droits. Peu d'artistes savent qu'il y a un service de
droit d'auteur au sein du MIJESPOC.
Un cas du publiciste Eric Kayihura, producteur de la radio
Rwanda poursuivi pour avoir fait usage de l'oeuvre de l'artiste Benjamin
Kayiranga sans son autorisation nous donne l'exemple. L'usage de son oeuvre est
présent mais la défense du producteur est simple.
« Lors du dépôt de la chanson à l'ORINFOR,
l'artiste n'a pas spécifié selon quelles modalités son
oeuvre serait utilisée. Dans ce cas, l'administration de la station
prend l'avantage de l'exploiter comme elle l'entend. »42(*)
Aucune sanction ne s'est produite à l'égard d'un
publiciste ayant utilisé l'oeuvre d'un artiste sans son autorisation.
Bien sûr si l'oeuvre est dite protégée.
Partant de notre analyse et notre propre obseravation, bon
nombre de publicistes sont au courant de la loi protégeant les droits
d'auteurs mais son applicabilité reste lettre morte.
« Nous artistes rwandais ne connaissons pas les
droits qui devraient nous protéger, peu connaissent le service du
MIJESPOC.43(*) »
Néanmoins certains artistes rwandais connaissent ces
droits, à titre d'exemple, les producteurs eux-mêmes font partie
de cette catégorie, ils sont sensé protéger les oeuvres
des pairs qui ne sont pas en mesure de le faire.
L'ORINFOR exploite à 100% les oeuvres
artistiques44(*).
IV.5. Thème
IV : Les instances judiciaires
La protection des droits d'auteurs et de la
propriété intellectuelle est dotée par la
loi45(*). Un service de
gestion et de protection du droit d'auteur au sein du Ministère ayant la
culture dans ses attributions fut créé en 1983. Toute oeuvre
artistique est protégée par la loi, son utilisation partielle ou
complète repose sur la volonté de son auteur. La contrefacon est
interdite. Aucune action contre les violations de ce droit n'est encourue par
qui que ce soit.
« La loi sur les droits d'auteurs est mise en place
en 1983 est publié au journal officiel46(*), chose étonnante, personne ne se soucie de son
applicabilité 47(*)»
CHAP V : CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude sur la problématique de
la publicité radiophonique et télévisuelle avec les droits
d'auteurs, une interrogation majeure surgit, plus aiguë que jamais :
Pourquoi les autorités Rwandaises, la Police Nationale et les instances
judiciaires ne peuvent-ils pas être interpellés pour qu'ils aident
dans le processus du respect des droits d'auteurs dans le pays ?
L'objectif de ce travail était de voir dans quelles
mesures la conception et la réalisation du message publicitaire
(radiophonique et télévisuel) respecte et considère les
droits d'auteurs au Rwanda. Notre travail était guidé par les
hypothèses suivantes :
· Les publicistes utilisent les oeuvres artistiques sans
payer leurs droits.
· Dans la conception des messages publicitaires, la place
des oeuvres artistiques est inévitable.
· Les artistes/auteurs ne connaissent pas leurs droits et
pour ce fait ils ne savent pas comment les protéger.
· Les artistes ne connaissant pas leurs droits, les
producteurs-publicistes profitent à accéder à des services
de moindre prix.
· Aucune mesure n'est encourue pour une personne ayant
utilisé une oeuvre sans autorisation de son auteur ce qui entraîne
son usage abusive.
Pour ce qui est de l'analyse du spot publicitaire, tous les
adhérents affirment qu'ils ne comprennent rien de sa conception, pourvu
que le message soit complètement reçu. En effet, ils ne savent
pas si la musique est adaptée, ou si les effets sonores sont pertinents
bien que la musique embellisse le message. Ils sont conscients que l'auteur
doit être payé mais suivant quelles modalités ? Telle
est la question. Et encore personne ne peut se passer de belles voix
féminine et masculine qui sont un ingrédient pour une bonne
publicité.
En concluant, nous devons avouer que nous ne prétendons
pas avoir épuisé tout ce qui est en rapport avec la
publicité et les droits d'auteurs. En effet, au cours de notre travail,
nous avons seulement touché quelques aspects de la conception et la
réalisation du message publicitaire. Nous croyons ainsi, que nous avons
contribué, à travers ce travail, et modestement certes, au
développement du concept « publicité »
vis-à-vis des droits d'auteurs au Rwanda.
Au terme de ce travail, nous pouvons dire que nos
hypothèses de travail ont été vérifiées et
que nos questions de recherche ont trouvé des réponses. Notre
contribution n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. D'autres
études dans le domaine de la publicité peuvent être
entreprises et nous compléter, par exemple :
- La publicité, les agences de publicité et la
réglementation,
- La publicité, source de revenue,
- L'impact de la publicité sur le produit,
- La publicité déloyale et mensongère,
etc....
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Après l'analyse des données portant sur notre
recherche en rapport avec la publicité et les droits d'auteurs d'une
part et tenant en considération de notre propre observation d'autre
part, nous avons pu dégager les problèmes liés à
cette problématique.
Nous dégageons les recommandations suivantes :
Au Gouvernement Rwandais :
- La publicité au Rwanda est un domaine des moins
contrôlés par l'Etat. La mise en place d'un Bureau de
Vérification de la Publicité qui regrouperait des
professionnels de la communication, des annonceurs et des agences de
publicité. Sa mission principale serait d'assurer une publicité
loyale et saine, respectant les caractéristiques d'une bonne
publicité.
- Renforcer la mise en exécution de
la loi existante sur les droits d'auteurs afin de garantir la protection des
oeuvres artistiques
- Mettre en place une loi régissant la
publicité
- Mettre en place le mécanisme de l'implantation des
agences de publicité dans le pays
- A travers le MIJESPOC, organiser les colloques et
séminaires sur les droits d'auteurs rassemblant les publicistes et les
artistes
A l'ORINFOR:
- L'ORINFOR devrait orienter les artistes sur l'usage de leurs
oeuvres, donner le cadre d'utilisation par ses services.
- Orienter ses producteurs et les sensibiliser sur le respect
des droits d'auteurs
- Organiser des séminaires et colloques regroupant les
artistes et producteurs pour discuter sur l'usage des oeuvres artistiques dans
la conception et la réalisation des messages publicitaires
Aux partenaires du secteur
privé :
- En collaboration avec les hommes d'affaire, faire une
étude de faisabilité et l'implantation des agences de
publicité au Rwanda. Les artistes sont une des catégories
d'hommes d'affaires qui doivent combattre pour la défense de leurs
professions.
- Renforcer la mise en exécution de la loi sur les
droits d'auteurs afin de garantir la protection des oeuvres artistiques
- Mettre en place le mécanisme de l'implantation des
agences de publicité dans le pays
- Exhorter les investisseurs tant locaux qu'internationaux
d'investir dans le domaine de la publicité
Aux artistes :
- Se créer des associations et forums pour discuter de
leur profession
- A travers le Service du droit d'auteur au MIJESPOC, faire
enregistrer leurs oeuvres afin de les valoriser
BIBLIOGRAPHIE
1. Alain B.L. Gérard, La publicité,
branche-clé du marketing, Paris, Dunod, 1972.
2. Belch, E.G. & Belch, A.M. Introduction to Advertising
and Promotion Management. Boston: Library of Congress, 1990
3. BELLANGER, P., C., La radio du futur, Paris, Armand Colin,
1992.
4. DAFOUR., S., L'agence de publicité, Montreuil, Coll.
Synergies, 1991
5. DELANSHKEERE, G., Introduction à la recherche en
pédagogie, Tome I, Liège, 1963.
6. Dunn, et al. Advertising: its role in Modern marketing. New
Jersey: The Dryden press, 1996
7. Emmanuel Derieux, Droits des medias, 3eme édition,
Paris, Dalloz, 2005
8. Frankfort-Nachmias, C., & Nachmias, D. Research
Methods in the Social Sciences (fifth ed.). London: Arnold, (1996).
9. GRAWITZ, M., Lexique des sciences sociales, Paris, Dalloz,
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Poetics , Style in langage, New-York, T.A. Sebeok, 1960.
11. Le Petit Larousse, Dictionnaire encyclopédique,
Paris, Larousse, 1994
12. LEDUC R., Le pouvoir publicitaire, Paris, Bordas, 1968.
13. LENDREVIE Bronchard., Le nouveau Publicitor, Paris,
Dalloz, 5e Edition, 2001
14. MACE, G., et PETRY, F., Guide d'élaboration d'un
projet de recherche en sciences sociales, 3ème éd. Belgique, De
Boeck Université, 1996.
15. MATHE, M., La radio, Les essentiels, Milan, 1995
16. Mucchelli, R, Le questionnaire dans l'enquête
psycho-sociale. Paris, Editions ESF, 1967
17. Pierre Greffe, François Greffe, La publicité
et la loi, Litec, 10eme édition, Paris 2004
18. PINTO, R. et GRAWITZ, M., Les méthodes de recherche
dans les sciences sociales, 4ème éd., Paris, Dalloz, 1971
19. TREMBLAY M., Adéland, Initiation à la
recherche dans les sciences humaines, Montréal, Hill Editeurs, 1968.
MÉMOIRES
20. UMUGWANEZA, M., F., Les consommateurs rwandais face
à la publicité par affichage des boissons alcoolisés de la
Bralirwa, Mémoire en Communication, Butare-UNR, 2001
21. UWANGARAMBE, M., Les difficultés d'apprentissage
des étudiants chefs de ménages, Kigali 2004.
AUTRES OUVRAGES NON PUBLIES
22. Notes de cours, Principe et Gestion des Medias, Butare
2007
JOURNAUX ET RAPPORTS
23. Journal Umurangi no 11 du 7 octobre 1992
24. Kinyamateka no 1375 de l'Aout 1992
REFERENCES ELECTRONIQUES
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C3%A9,
L'encyclopédie Wikipédia, Publicité, consuté le 28
novembre 2006
ANNEXES
MUNGWARAKARAMA Emmanuel
Université Nationale du Rwanda
Ecole de Journalisme et Communication
Monsieur, Madame, Mademoiselle
Je viens auprès de votre haute personnalité afin de
vous demander de me consacrer un peu sur votre temps précieux pour
répondre à ce questionnaire.
Je suis au terme de mes études universitaires dans la
faculté ci-haut citée. Comme il est obligatoire pour un
étudiant finaliste de procéder à la rédaction d'un
projet de recherche. Mon projet de recherche s'intitule « La
problématique de la publicité radiophonique et
télévisuelle avec les droits d'auteurs. »
Les informations recueillies seront strictement utilisées
pour cette recherche comme le stipule le règlement régissant les
mémoires au sein de l'Université Nationale du Rwanda.
Nous vous en sommes reconnaissants pour votre contribution.
Emmanuel MUNGWARAKARAMA
Identification du répondant
Sexe :
Age :
Fonction
Statut social : Marie Célibataire
Veuf Divorce
QUESTIONNAIRE (cocher la bonne réponse)
Questions destinées aux dirigeants de Radio
Rwanda et de la Télévision Rwandaise
1. Qui fait le choix des mots à utiliser dans le message
publicitaire ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
d. Peu importe la personne
2. Qui détermine le public cible ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
3. La conception du message publicitaire
- Qui détermine la chanson qui accompagne ce message ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
- Sur quelle base détermine-t-on la chanson ?
a. Rythme b.
Popularité c. Auteur
- Est-ce nécessaire d'utiliser un fond sonore pour ce
message ?
a. oui
b. non
c. pas nécessairement
- Comment obtenez-vous la chanson que vous désirez
utiliser ?
- Quel est l'apport de la musique dans la conception d'un message
publicitaire radiophonique ou télévisé ?
4. Qui sont les acteurs de la publicité ?
- Qui choisit les acteurs ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
- Sur quelle base les acteurs sont-ils choisis ?
5. Qui procède à la réalisation et à
la conception de la publicité ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
6. Y aurait-il de la procédure à suivre dans la
conception du message publicitaire
OUI
Non
7. Y aurait-il des agences en publicités qui oeuvrent pour
des annonceurs ou pour des stations radios dans le pays ?
OUI
Non
8. Y a-t-il un code de déontologie et le règlement
qui régissent de la publicité ?
OUI
Non
9. Est-ce l'usage d'une création d'autrui sans son accord
constitue un délit au Rwanda ?
OUI
Non
10. Y aurait-il une loi en vigueur qui protège les droits
d'auteurs dans le pays ?
OUI
Non
11. Quel est le rôle doit jouer le gouvernement pour
promouvoir la protection du droit de propriété intellectuelle
?
12. Que devrait faire un publiciste pour satisfaire ses besoins
en respectant le droit de propriété intellectuelle ?
Questions destinées aux
artistes
Sexe :
Age :
Fonction
Statut social : Marie Célibataire
Veuf Divorce
1. Quel est l'apport de la musique dans la conception d'un
message publicitaire radiophonique ou télévisé ?
2. Est-ce l'usage d'une création d'autrui sans son accord
constitue un délit au Rwanda ?
OUI
Non
3. Comment vous sentez-vous lorsque vous croisez un
vétéran artiste rwandais traînant sur la rue alors que sa
musique constitue un indicatif ou un fond musical d'une publicité sur
les antennes d'une radio quelconque ?
4. Y aurait-il une loi en vigueur qui protège les droits
d'auteurs dans le pays ?
OUI
Non
5. Que fait (que devrait faire) l'artiste rwandais pour
protéger sa création ?
6. Quel est le rôle doit jouer le gouvernement pour
promouvoir la protection du droit de propriété intellectuelle
?
7. Que devrait faire un publiciste pour satisfaire ses besoins en
respectant le droit de propriété intellectuelle ?
8. Le propriétaire de la radio Contact FM étant
artiste, quelle attitude devrait avoir face à la protection de la
propriété intellectuelle ?
Questions destinées aux
publicistes
Sexe :
Age :
Fonction
Statut social : Marie Célibataire
Veuf Divorce
1. Qui fait le choix des mots à utiliser dans le message
publicitaire ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
d. Peu importe la personne
2. Qui détermine le public cible ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
3. Est-ce le message lui-même suffit-il sans un fond
musical ?
- Qui détermine la chanson qui accompagne ce message ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
- Sur quelle base détermine-t-on la chanson ?
a. Rythme b.
Popularité c. Auteur
- Est-ce nécessaire d'utiliser un fond sonore pour ce
message ?
a. oui
b. non
c. pas nécessairement
- Comment obtenez-vous la chanson que vous désirez
utiliser ?
a. consulter la phonothèque
b. consulter l'annonceur
c. celle qui est à ma portée
- Quel est l'apport de la musique dans la conception d'un message
publicitaire radiophonique ou télévisé ?
4. Qui sont les acteurs de la publicité ?
- Qui choisit les acteurs ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
- Sur quelle base les acteurs sont-ils choisis ?
a. La voix
b. Le sens comique
c. La connaissance
5. Qui procède à la réalisation et à
la conception de la publicité ?
a. Annonceur
b. Publiciste
c. Rédacteur en chef
d. Tous les trois
6. Y aurait-il de la procédure à suivre dans la
conception du message publicitaire ? (si oui expliquer)
Oui
Non
7. Y aurait-il des agences en publicités qui oeuvrent pour
des annonceurs ou pour des stations radios dans le pays
Oui Non
8. Est-ce l'usage d'une création d'autrui sans son accord
constitue un délit au Rwanda ?
Oui Non
9. Comment vous sentez-vous lorsque vous croisez un
vétéran artiste rwandais traînant sur la rue alors que sa
musique constitue un indicatif ou un fond musical d'une publicité sur
les antennes d'une radio quelconque ?
10. Y aurait-il une loi en vigueur qui protège les droits
d'auteurs dans le pays ?
Oui Non
11. Que fait (que devrait faire) l'artiste rwandais pour
protéger sa création ?
12. Quel est le rôle doit jouer le gouvernement pour
promouvoir la protection du droit de propriété intellectuelle
?
13. Que devrait faire un publiciste pour satisfaire ses besoins
en respectant le droit de propriété intellectuelle ?
14. Quel rôle joue l'annonceur dans la conception et la
réalisation d'une publicité ?
* 1 MATHE, M., La radio, Les
essentiels, Milan, 1995
* 2 Adhésion par la loi
no 15/1983 du 18 août 1983 et AP no 141/18 du 22 mars 1983. Voir JO no 9
du 1er mars 1983 et JO no 19 du 1er oct. 1983
* 3 Codes et lois du Rwanda, vol
III, UNR, 2eme édition, 1995, p1551
* 4 Art. 75, Codes et Lois du
Rwanda, UNR, 1995, p 1556
* 5 Pierre Greffe,
François Greffe, La publicité et la loi, Litec, 10eme
édition, Paris 2004, p71
* 6 Idem, p83
* 7 Journal Umurangi no 11 du 7
octobre 1992, p15 et Kinyamateka no 1375 de l'Août 1992 p3. Dans les deux
journaux, il est question de prendre les mesures sévères à
l'encontre de l'Orinfor et toute les formes de violations du droit d'auteurs.
Une commission au sein du Ministère de l'Education a été
mise en place pour statuer sur les cas.
* 8 Frankfort-Nachmias, C.,
& Nachmias, D. (1996). Research Methods in the Social Sciences (fifth ed.).
London, Arnold.
* 9 GRAWITZ M.,
Méthodes des sciences sociales, 4éme
éd., Dalloz, Paris, 1979, p 343
* 10 Annexe sur CD
* 11 www.fr.wikipedia.org
* 12 A. Marty :
Untersuchungen zur Grundlegung der allgemeinen Grammatik und
Sprachphilosophie, vol. 1, Halle, 1908
* 13 Jakobson R., Closing
statements : Linguistics and Poetics , Style in langage,
T.A. Sebeok, New-York, 1960.
* 14 www.fr.wikipedia.fr
* 15 LENDREVIE, Bronchard., Le
nouveau Publicitor, Paris, Dalloz, 5e Edition, 2001, p14
* 16 LEDUC, R, Le pouvoir
publicitaire, Bordas, Paris, 1968, p 23
* 17 Alain, B.L. Gérard,
La publicité, branche-clé du marketing, Dunod, Paris, 1972
* 18 Belch, E.G. & Belch,
A.M. Introduction to Advertising and Promotion Management. Boston: Library of
Congress, 1990, p7
* 19 UMUGIRANEZA, M., F., Les
consommateurs rwandais face à la publicité par affichage des
boissons alcoolisés de la Bralirwa, Mémoire en Communication,
Butare-UNR, 2001, p44
* 20 LENDREVIE, Bronchard.,
Le nouveau Publicitor, Paris, Dalloz, 5e Edition, 2001
* 21 MATHE, M., La radio, Les
essentiels, Milan, 1995
* 22 Emmanuel Derieux, Droits
des médias, 3ème édition, Dalloz, Paris 2005, p123
* 23 Dunn, et al. advertising:
its role in Modern marketing. New Jersey: The Dryden press, 1996
* 24 Médecin et
physiologiste russe (Riazan, 1849 - Saint-Pétersbourg, 1936).
Après des études au séminaire, Ivan Petrovitch Pavlov
s'oriente vers les sciences naturelles à l'âge de vingt-deux ans.
Il suit les cours de l'Académie de chirurgie et de médecine et
obtient son diplôme en 1879. Il soutient alors sa thèse de
doctorat quatre ans plus tard. A partir de 1889, il entame ses travaux sur le
chien. Il démontre alors que la sécrétion de la salive
peut être provoquée soit par le contact direct de la nourriture,
soit par un stimulus associé à la nourriture (un son de cloche
par exemple). Pavlov introduit là la notion de réflexe
conditionné et d'activité nerveuse supérieure. L'oeuvre de
Pavlov a profondément influencé le développement de la
psychophysiologie et de la psychologie expérimentale
* 25 Op. cit.
* 26
http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C3%A9, L'encyclopédie
Wikipédia, Publicité, consuté le 28 novembre 2006
* 27 Art 3 de la loi
no 47/2006 du 5 octobre 2006
* 28 Notes de cours, Principe
et Gestion des Medias, Butare 2007
* 29 DAFOUR., S., L'agence de
publicité, Coll. Synergies, Montreuil, 1991, p 77
* 30 BELLANGER, P., C., La
radio du futur, Armand Colin, Paris 1992, p. 154
* 31 PINTO, R. et GRAWITZ, M.,
Les méthodes de recherche dans les sciences sociales,
4ème éd., Dalloz, Paris, 1971, pp.288-289.
* 32 GRAWITZ, M.,
Léxique des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1986 , p 458
* 33 TREMBLAY Marc
Adéland, Initiation à la recherche dans les sciences humaines,
Hill Editeurs, Montréal, Canada, 1968, p. 312
* 34 GRAWITZ, M., Lexique des
sciences sociales, Paris, Dalloz, 1986, p 728
* 35 Mucchelli, R, Le
questionnaire dans l'enquête psycho-sociale. Editions ESF, Paris 1967
p84
* 36 UWANGARAMBE, M., Les
difficultés d'apprentissage des étudiants chefs de
ménages, Kigali 2004.
* 37 International Transitional
Justice, Evaluation of the Internews newsreel Project, Rwanda,
février, 2005
* 38 La loi de
proximité : « Principe journalistique » par excellence,
elle s'appuie sur l'idée qu'il faut capter l'intérêt du
lecteur, de l'auditeur ou du téléspectateur. Celui-ci se sentira
d'autant plus concerné par l'information qu'elle est proche dans le
temps (l'actualité du moment), dans l'espace (on sera plus sensible
à des événements situés près de chez soi),
de ses idées, de sa situation socio-professionnelle, de son quotidien,
ou qu'elle touche sa vie affective ou émotive. Rares sont les
médias qui échappent à cette loi.
* 39 Dismas Mukeshabatware est
l'un des publicistes de renommé au Rwanda pour son sens humoristique
* 40 Répondant
no 7
* 41 Répondant
no 12
* 42 Entretien avec le chef des
programmes de la radio ainsi complété par Dismas
Mukeshabatware.
* 43 Répondant
no 10
* 44 Le bureau du programme de
la radio nous confirment que les artistes donnent leurs chansons à
l'usage non limitée par la radio et ou la télévision, le
producteur ne sera par ou limiter son utilisation.
* 45 Art. 75, Codes et Lois du
Rwanda, UNR, 1995, p 1556
* 46 Loi no 27/1983
du 15 novembre 1983 (J.O., 1984, p8)
* 47 Répondant
no 10
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