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Analyse des performances commerciales de l?Afrique et de son intégration au commerce international

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par Erik Vekamenako Vengo
Université Protestante au Congo - Licence en Economie Monétaire et Internationale 2006
  

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Section 2. Libéralisation des échanges

Avec la crise de la dette au début des années 80, il était devenu clair que les stratégies d'import-substitution avaient leurs limites. Les pays en développement se sont retournés vers l'ouverture des économies en faisant de l'exportation le principal moteur de la croissance et d'intégration dans le commerce mondial.

Comme l'explique l'auteur Hakim Ben Hammouda (70(*)), la stratégie de libéralisation était adoptée par le fait que certains pays d'Asie et d'Afrique, comme la Tunisie ou l'Ile Maurice, avaient dès le début des années 70 ouvert leurs économies et orienté une partie de leurs ressources et de leurs investissements vers la promotion des activités exportatrices et ont alors enregistré une croissance forte et surtout une progression rapide de la part des exportations dans la formation du PIB.

1. Ouverture des économies africaines sur l'extérieur

Avec la crise de la dette, la plupart des pays africains vont adopter dès le milieu des années 80 des Programme d'Ajustement Structurel (PAS) avec l'appui des institutions de Bretton Woods.

Ces nouvelles politiques commerciales adoptées par les pays africains cherchaient ainsi à favoriser une plus grande ouverture des économies afin de relancer les dynamiques de croissance et une insertion compétitive des économies du continent dans le processus de globalisation.

On assistera ainsi à une plus grande libéralisation des échanges extérieurs à travers la réduction des barrières non tarifaires et la diminution des tarifs douaniers appliquées sur les importations dans un grand nombre de pays. On enregistre même de la part des pays africains l'abandon de la fixité des taux de change et de leur forte évaluation par le biais de dévaluations successives afin d'encourager les exportations et d'aider les firmes à construire leur compétitivité.

Cependant, les politiques commerciales en Afrique ne connaîtront pas non plus d'importantes transformations dans le cadre des PAS et les stratégies de libéralisation commerciale très poussées suscitent actuellement certaines inquiétudes de la part des décideurs quant à leur impact sur les économies du continent africain.

L'auteur Hakim Ben Hammouda parle de trois préoccupations qui sont au coeur de ses craintes (71(*)) et que nous résumons dans les points qui suivent.

1.1. Impact des réformes sur la compétitivité

La première préoccupation est donc liée à l'impact des réformes sur la compétitivité des économies africaines et cela après avoir constaté que la libéralisation commerciale ne s'est pas traduite par l'accélération de la croissance promise et l'amélioration de l'insertion internationale de l'Afrique.

Au contraire, comme nous l'avons vu au chapitre précédent, nous assistons à la poursuite de la marginalisation de l'Afrique dans le commerce international.

Ainsi, les réformes économiques et la libéralisation des échanges internationaux ne se sont pas traduites par une amélioration du positionnement international de l'Afrique et n'ont pas été en mesure de faire face à la tendance à la marginalisation croissante des économies africaines.

1.2. Conséquences sur les recettes fiscales

Le second motif d'inquiétude est lié aux conséquences de la libéralisation commerciale sur les recettes fiscales des pays africains et comme nous le savons, les recettes budgétaires des pays africains dépendent étroitement des recettes douanières.

Entre 1999 et 2001, ces dernières ont représenté près de 34 % des recettes publiques dans les pays les moins avancés (PMA) d'Afrique. Pour le reste des pays africains n'appartenant pas au groupe des PMA, la part des taxes douanières dans les recettes publiques (22 %) est encore plus élevée que la moyenne des pays en développement (15 %) (72(*)).

Nous comprenons donc par là que la libéralisation des échanges commerciaux devrait se traduire par un important manque à gagner pour les recettes fiscales et pourrait entraîner un approfondissement des grands déséquilibres macroéconomiques.

1.3. Le maintien du protectionnisme

Le troisième motif d'inquiétude en Afrique dans le contexte de libéralisation des échanges est lié au fait que les pays développés continuent, en dépit de leurs engagements dans le cadre des négociations commerciales multilatérales, à défendre leurs produits sensibles et à protéger leurs marchés.

Comme nous l'avons déjà évoqué, les pays développés continuent d'apporter un appui important à leurs agricultures à travers les subventions à l'exportation, la protection des marchés et le soutien interne aux producteurs au moment où les pays en développement, et en particulier les pays africains, ont opéré dans le cadre des PAS d'importantes réductions à toutes les formes d'appui à leur agriculture. Le secteur industriel n'échappe pas lui aussi à cet interventionnisme des pouvoirs publics dans les pays développés à travers notamment les crêtes tarifaires et la progressivité des droits de douanes qui sont surtout appliquées à des produits intensifs en main d'ouvre et exportés par les pays en développement.

Ainsi, la question de l'accès aux marchés des pays développés pose encore d'importantes difficultés et constitue un sujet de préoccupation majeur pour les pays en développement, et notamment les pays africains, dans le cadre des négociations commerciales multilatérales.

2. Echec des deux stratégies

Nous venons de voir que les stratégies centrées autour du développement du marché intérieur avec une politique commerciale assez restrictive expérimentées par la plupart des pays africains durant les années 60 et 70 ont été revus à partir des années 80 et suite à cet échec, les économies africaines se sont orientées vers une plus grande ouverture sur l'extérieur. Malheureusement, cette libéralisation s'est également soldée par un échec

Ainsi dans les lignes qui suivent, nous partons des expériences asiatiques pour essayer de comprendre les politiques commerciales qui ont permis à ces pays d'augmenter leurs compétitivités enfin d'améliorer le niveau de leur intégration au commerce international.

* 70 BEN HAMMOUDA Hakim, op. Cit., p.14

* 71 BEN HAMMOUDA Hakim, op. Cit., p.4-5

* 72 BEN HAMMOUDA Hakim, op. Cit., p.17

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