5- Situation économique
L'agriculture reste la principale branche des activités
économiques de Bantè et la superficie cultivée
s'évalue à 145.000ha (53,80%) tandis que le taux
d'activité est de 63,57%. Le maïs, l'arachide, l'igname, le manioc,
le coton, le niébé, l'anacarde, le piment, le sésame, le
haricot, le soja, le pois d'angole et les fruitiers sont les produits qui
procurent de l'argent aux habitants. L'importance des terres affectées
à chaque plante varie d'une localité à une autre.
Les potentialités de la commune restent encore
énormes (jeunesse de la population, disponibilité des ressources
naturelles), régression progressive de l'immigration et une forte
émigration des ruraux). Elle reste auto-suffisante sur le plan
alimentaire et le reste des produits est vendu sur les marchés locaux
(Bantè, Gouka, Agoua, Pira) ou sur les marchés de Dantokpa
(Cotonou), de Kamboli ou d'Anié au Togo. Toutefois, les marchés
ruraux ont un rayonnement d'envergure locale. Les voies sont impraticables pour
la plupart pendant la saison des pluies. Les villages sont coupés les
uns des autres; dans ce cas, le petit commerce est réduit à une
activité saisonnière. On arrive parfois à la
mévente des produits vivriers. Les activités artisanales sont
bien développées dans le milieu. La commune dispose au total de 3
marchés quotidiens, 8 marchés périodiques et 42 boutiques
et de trois gares routières.
La région regorge également des groupements qui
sont repartis en trois catégories : production (206);
commercialisation (38) et transformation (07).
L'économie de la commune de Bantè repose
essentiellement sur l'agriculture et l'élevage qui occupe plus des trois
quarts de la population active. À l'instar des autres communes du
Bénin, celle de Bantè est confrontée à un
environnement économique difficile depuis plusieurs décennies.
Avec un PNB par habitant très faible, et un IDH de 0,302 Bantè
est classé parmi les communes les plus pauvres au Bénin.
Ce bilan peu reluisant de la situation économique de la
commune de Bantè, avec un niveau de pauvreté grandissant dans la
population sont de nature à avoir un impact négatif sur la lutte
contre les mutilation génitales féminines. En effet, la dot de la
femme excisée est plus chère dans cette communauté.
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