L'EXPLOITATION COMMERCIALE DES SERVICES POSTAUX EN
RDC
Une analyse financière sur l' OCPT Nord
kivu »
2003-2006
Par :
Joseph KYAKIMWA MULERE
ABSTRACT
About the creation of post office did function as all
the administrative services. Although it was a wish, the financial revenue was
not an imperative. The post office does benefit and keep on the benefit the
subvention of fele communication
Our study has confirmed the cost character of the post
office and does mention some causes related to that cost. The main of the
latter remains the mission of public services. The public services have not a
price but do they have a cost. That is to mean that the cost character of post
office in RD Congo is not difficult to make a change. All change depends up on
the abilities of the actors (the government and the responsibles of the post
office) to develop a participative approach in the process of decision taken.
It is value to promote the political independence of managers it is about of a
collective responsability which involves the two actors, but also the
customers.
Through ration method our study has put out that the
density of post office net work does constitue an obstacle about the the sector
development. These networks are collecting no efficacity and no efficiency. The
solution to make them useful is ot create the post office that in the locality
where there a real post office request and avoid to create post office with
political terminology with no needs about commerce and no economic rentability
principles.
The post office which is managed in such condition is
very for to reach the objective which is the financial equilibrium and that of
rentability.
1. INTRODUCTION
1.1. PROBLEMATIQUE
La problématique de la rentabilité de la
Poste a fait l'objet de réflexions de plusieurs travaux de recherche.
Certains auteurs ont abordé ce problème dans sa globalité.
D'autres par contre l'ont abordé, en parlant d'une partie des
activités postales.
Ainsi, dans ses recherches sur les communications en Afrique,
MBANGALA (2001) a remarqué qu'en général «dès
que l'on se penche sur l'analyse de la performance des entreprises publiques,
on est directement confronté à la multiplicité des
objectifs qui leur sont assignés ». Ce constat témoigne
de la complexité de l'évaluation de la rentabilité des
entreprises publiques telles que la Poste. Pour résoudre ce
problème, l'Union Postale Universelle n'a cessé de mener des
efforts importants1(*) .
Le colloque sur le développement postal a reconnu que
« malgré les efforts déployés, la situation des
services postaux des pays en développement ne s'est pas
améliorée. Elle se serait même dégradée dans
certaines régions »2(*). Des mesures de redressement et des modalités
d'utilisation efficace de l'assistance technique ont donc été
définies en vue d'assurer la survie du secteur postal. Ces mesures sont
entre autres :
1. Changement de statut, c'est-à-dire que l'OCPT doit
être doté d'un statut lui assurant une plus grande
autonomie financière;
2. choix des structures adaptées et conclusion avec
l'Etat d'un contrat de programme ;
3. mise en place et développement des moyens et
techniques modernes de gestion.
Dans le cas précis du secteur postal Congolais, Raphiou
Seïbou SANNY résume le problème de la performance
économique du secteur postal en terme d'inefficacité du
système d'information, de gestion et de communication,
c'est-à-dire : insuffisance des mesures de performance,
inefficacité du tableau de bord de gestion, absence d'une approche
systémique de l'entreprise3(*).
TIDJANI (1990) dans ses recherches sur la rentabilité
des prestations « courrier » définit la
rentabilité comme la profitabilité ou l'aptitude des prestations
à générer des bénéfices. Après une
analyse du management des prestations, il a proposé une méthode
de calcul des prix de revient complet et celle du << direct
costing4(*) >>.
Selon la première, le prix de revient complet d'un type
de produit et de prestation est déterminé en divisant le total
des charges fixes qui lui sont imputables et de ses charges variables relatives
à une période donnée, par le nombre de ce type de produit
ou de prestation produit au cours de cette période.
La théorie du <<direct costing>> ou
coût variable consiste à exclure du prix de revient d'un produit,
soit ses charges fixes spécifiques et ses charges fixes communes avec
les autres produits ( cas du <<direct costing>> simple ) ou soit
seulement les charges fixes communes (cas du <<direct costing>>
évolué). Le bénéfice ou la perte est
dégagé par la réduction du total des charges fixes
communes, du total des marges sur coût variable.
MARTIN (1997) quant à lui, s'est
préoccupé des forces et faiblesses des services para bancaires de
la Poste. Dans son travail, il a ressorti les maux qui menacent la
pérennité de la Caisse National d'Epargne et du Centre des
Chèques Postaux5(*).
BABIN (1988) a fait le diagnostic financier de la Poste et a
conclu que « le compte d'exploitation de la Poste est
structurellement déficitaire. La Poste ne couvre que 60% de ses
charges».6(*)
L'analyse des revenus de l'activité postale et des
coûts du centre de tri postal pour l'exercice au 31/12/1995, a
été réalisée par M.M Charles Assouline de CRC
SOGEMA, A Bonaventure et O. Josaphat de la DSPF. Leur étude a conclu que
le seuil de rentabilité de la Poste est supérieur à son
chiffre d'affaires, ce qui correspond à une situation de
déficit7(*).
Cette liste non exhaustive, témoigne de la taille des
difficultés que pose la gestion du secteur postal en
général et celui de la République Démocratique du
Congo en particulier.
Quant à nous, nous voulons tenter de définir les
conditions dans lesquelles la Poste Congolaise peut connaître un
équilibre de gestion dans la couverture de ses dépenses à
partir des ressources générées par ses activités
tout en assumant sa mission de service public.
Depuis très long temps le secteur de
télécommunication est en train de subir une forte concurrence
suite à la libéralisation qui s'impose au travers le monde. Cette
situation qui se fait sentir positive pour la population suite à la
compétitivité -prix et bien d'autres variables comme la
rapidité dans la serviabilité.
Evidemment, cette appréhension n'est pas identique en
général car elle paraît contraignante de la part l'Office
Congolais de Poste et Télécommunication ;une institution
publique.
Cette situation a attiré notre curiosité en
matière de la capacité de la dite institution à
secréter une plus value; ceci constitue notre mobile de recherche.
Pour mieux cerner le problème, il est
intéressant de rappeler ici la mission confiée à la Poste
par l'Etat. « La mission de la Poste est d'assurer avec une garantie
de sécurité, de fiabilité, de rapidité et
d'accessibilité au plus grand nombre, les services universels de
courrier, la collecte de l'épargne et les services financiers postaux,
à travers une entreprise financièrement équilibrée,
reconnue pour la qualité de ses prestations et sa capacité
d'adaptation, par l'ensemble de sa clientèle et notamment par les
opérateurs économiques et les gros clients »8(*)
A travers la lecture de cette mission, notre
préoccupation consiste à déterminer les différentes
variables qui peuvent être à la base de la performance ou non de
la Poste. Aussi, étions préoccupés non seulement par la
productivité de la Poste mais aussi de sa rentabilité au vu
même des charges engagées ainsi que la réaffirmation de la
mission de service public tout en ayant un équilibre de gestion
1.2. HYPOTHESES
La Poste serait performante si elle avait une gestion
financièrement équilibrée. C'est-à-dire, à
défaut de dégager des bénéfices, les revenus
devraient couvrir les charges. Elle pratiquerait alors, la politique de
réduction des coûts d'exploitation et en augmentant sa
productivité afin d'atteindre l'équilibre financier. Elle
remplirait sa mission de service public à travers ses services qui
devraient être accessibles par tout le monde afin d'assurer une
meilleure couverture territoriale.
L'objectif poursuivi dans le cadre de notre étude est
d'examiner les possibilités de rentabiliser la Poste tout en maintenant
la caractéristique des services publics. Il s'agira pour nous, de
déterminer les obstacles internes et externes et d'en rechercher les
causes. En termes clairs, il faudra tenter de définir les conditions
dans lesquelles la Poste Congolaise peut connaître un équilibre de
gestion, tout en assumant sa mission de service public.
1.3. METHODOLOGIE9(*)
La recherche exige un ensemble de moyens coordonnés
dont l'application permet d'obtenir des résultats cohérents et
fiables. Ainsi, nous nous servirons des techniques et méthodes
ci-dessous :
- La méthode analytique : à partir
de cette méthode nous avons analysé l'évolution des
variables susceptibles de mesurer la performance de la poste depuis
l'année 2002 jusqu'à 2006
- La méthode comparative (méthode des comptes de
surplus) nous a permis de comparer les résultats après avoir
calculer le surplus de productivité globale de facteurs des variables
en étude.
Quant à ce qui concerne les techniques, nous nous
sommes servis de la technique documentaire et de l'interview.
- la technique documentaire a
été déterminante dans la conduite du travail de recherche,
notamment dans la phase théorique de l'analyse permettant de
rédiger la revue de littérature et de compléter les
données recueillies à la poste.
- la technique d'interview nous a permis
d'interviewer les responsables des services administratifs, financiers ainsi
que certaines structures et les services communs aux deux branches de l'OCPT
pendant notre descente.
II : LA RENTABILITE DE LA
POST : Analyses et perspectives
· Notion
- Au niveau des affranchissements, nous avons regroupé
tous les produits envoyés à l'aide de timbres-poste ainsi que les
frais et taxes y afférents. Il s'agit entre autres de : produits de la
machine à affranchir, produits de philatelie-Congo, affranchissement
correspondance- Etat, affranchissement correspondance Timbres-poste,
affranchissement correspondance OBSS, frais terminaux et de transit, produits
des coupons-réponses.
- Au poste "boîtes postales", nous avons regroupé
les abonnements boîtes postales ainsi que les redevances y
afférentes.
- Au sein de "EMS-DISFLASH", nous avons regroupé les
recettes du courrier accéléré ainsi que les taxes
déséquilibre y afférentes.
- Dans "Autres produits", nous avons regroupé les
produits qui bien que générant de grandes recettes, ne font pas
partie de l'activité principale de la Poste. Il s'agit entre autres de :
produits des Cartes postales et emballages, produits des photocopieurs,
locations immeubles, commissions sur vente de journal, produits d'appel
d'offre, commission sur Internet ; ainsi que les produits financiers, les
transferts de charges d'exploitation, les produits hors activités
ordinaires constatés.
- Au niveau de REP, nous avons pris en compte toutes les
redevances payées par les entreprises ou particuliers
propriétaires des Radio Phonie c'est- à-dire les
fréquences,
- Radio phonie comprend les recettes des usagés de
services de radio phonie de la poste.
· Orientation
Dans cette partie, nous présentons les données
obtenues au cours de nos recherches, et procédons à l'analyse des
résultats obtenus. Les données d'analyse retenues pour notre
étude portent essentiellement sur les comptes de résultat. La
Direction Financière et Comptable (DFC) de l'OCPT n'a pu mettre à
notre disposition que les balances des exercices comptables, au lieu
des comptes de résultats de ces exercices. Nous nous sommes donc servi
de ces balances pour établir les comptes de résultat que nous
avons ensuite restructurés afin d'obtenir des agrégats plus
significatifs. Notre étude concerne les exercices de 2003 à 2006.
Il est de coutume pour certaines entreprises publiques de supposer que le
bénéfice est facultatif du fait qu'elles ne supportent pas
d'impôts sur le bénéfice et surtout que le recrutement au
poste de Dirigeants ne tient pas compte de la compétence mais plus
tôt de l'appartenance à un parti politique. Ce qui est
supposé être l'une des grandes causes de la mauvaise gestion des
entreprises de l'Etat.
Tableau 1: Evolution des charges et des recettes
en USD
LIBELLES
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Boites postales
|
4 475,00
|
5 374,00
|
10 561,63
|
3 438,22
|
Machine à affranchisement
|
1 776,00
|
1 931,00
|
1 772,83
|
791,15
|
Recettes EMS
|
10 289,80
|
5 650,00
|
621,20
|
1 136,88
|
Radio phonie
|
1 650,00
|
93,00
|
258,74
|
70,21
|
Autres Produits
|
9 952,00
|
10 907,00
|
10 760,68
|
21 352,43
|
Subvention d'exploitation
|
2 035,73
|
4 934,00
|
621,2
|
2502,42
|
Différences de change
|
13,33
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
TOTAL PRODUITS
|
30 191,87
|
28 889,00
|
24 596,28
|
29 291,31
|
Matières et F. consommées
|
8 154,00
|
7 448,98
|
8 147,56
|
3 895,00
|
Transport Consommées
|
264,00
|
970,00
|
822,00
|
1 095,60
|
Autres services Consommés
|
1 015,00
|
1 171,00
|
1 293,20
|
3 391,00
|
Pertes et charges divers
|
424,00
|
134,00
|
810,00
|
487,00
|
Charges du Personnel
|
15 429,00
|
14 589,00
|
13 932,00
|
21 173,00
|
Impôts et taxes
|
4 912,00
|
4 725,00
|
135,00
|
231,00
|
Différences de change
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
Frais financiers/bancaires
|
158,45
|
192,00
|
181,50
|
33,41
|
TOTAL CHARGES
|
30 356,45
|
29 229,98
|
25 321,26
|
30 306,01
|
Résultat net d'exploitation
|
-164,58
|
-340,98
|
-724,98
|
-1 014,70
|
Source : Réalisé par nous-même,
à partir des Etats financiers de 2003-2006
Les comptes de résultats ainsi obtenus seront
restructurés et regroupés afin d'en dégager des
agrégats plus significatifs sur le plan de l'analyse financière.
La multitude des produits de la Poste nous contraint à procéder
à un regroupement plus ou moins homogène de ces produits et
à établir pour chaque groupe le prix moyen. Nous avons
procédé de la même manière, en ce qui concerne les
facteurs de production. Deux modifications essentielles par rapport à la
présentation comptable sous- tendent la version restructurée que
nous proposons.
Les charges ont été subdivisées en quatre
postes dénommés comme suit : fret et voyage, charges de
personnel, frais financiers, autres charges. Tandis que les produits sont
regroupés en six postes dénommés comme suit :
affranchissements, boîtes postales, Radio Phonie, REP, EMS-DISFLASH, puis
autres produits.
1.
Après restructuration et regroupement, les comptes de
résultats des exercices 20003 à 2006 de la Poste se
présentent comme suit :
Tableau 2 : Comptes de résultats
restructurés exercices (2003 à 2006) en USD
LIBELLES
|
2003
|
3004
|
2005
|
2006
|
Montant
|
Montant
|
Montant
|
Montant
|
Services rendus +
|
18 190,80
|
13 048,00
|
13 214,40
|
5 436,46
|
Fret et voyage -
|
8 418,00
|
8 418,98
|
8 969,56
|
4 990,60
|
Valeurs ajoutées brutes (VA)
|
9 773
|
4 629
|
4 245
|
446
|
Autres produits +
|
9 952,00
|
10 907,00
|
10 760,68
|
21 352,43
|
Subvention d'exploitation +
|
2 035,73
|
4 934,00
|
621,2
|
2502,42
|
Charges du Personnel -
|
15 429,00
|
14 589,00
|
13 932,00
|
21 173,00
|
Autres charges -
|
6 351,00
|
6 030,00
|
2 238,20
|
4 109,00
|
Excédent Brut d'exploitation (EBE)
|
-19,47
|
-148,98
|
-543,48
|
-981,29
|
Différences de change (Gain)
|
13,33
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
Différences de change (Perte)
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
Frais financiers/bancaires
|
158,45
|
192,00
|
181,50
|
33,41
|
Résultat Financier
|
-145,12
|
-192,00
|
-181,50
|
-33,41
|
Résultat Net d'Exploitation (RNE)
|
-164,58
|
-340,98
|
-724,98
|
-1 014,70
|
Source : Réalisé par nous-même,
à partir des Etats financiers de 2003-2006
Au regard de ce tableau, nous constatons que sur toute la
période de notre étude, le résultat net de la Poste est
resté négatif.
La décomposition de ce résultat en ses
différents sous-comptes (exploitation et financier) montre bien
l'origine de ces grands déficits. Le compte de résultat hors
exploitation ordinaire est excédentaire sur la période
d'étude, ce qui signifie que durant cette période, les
opérations hors activités ordinaires ont influencé
positivement les résultats de la Poste. Le résultat financier est
déficitaire partout. ce résultat a connu un déficit
chronique de l'ordre de 1014,70dollars américains uniquement pour
l'exercice 2006 du fait que les clients de la poste sont abonnés pour
la plupart au Rwanda et pour les courriers internes aux services
DHL. On observe aussi que les compagnies
aériennes offrent le même service..
II.2 LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
Tableau 3 : (EBE/CAx100)= Capacité
d'autofinancement
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
EBE
|
-19,47
|
-148,98
|
-543,48
|
-981,29
|
CA
|
28 142,80
|
23 955,00
|
23 975,08
|
26 788,89
|
CAF
|
-0,0007%
|
-0,0062%
|
-0,0227%
|
-0,0366%
|
Source : tableau N° 2.
EBE : Excèdent brut d'exploitation
CA : chiffre d'affaires
Au vu de ce ratio, nous pouvons dire que le déficit
global de la Poste n `est donc pas imputable aux opérations
financières, ni aux opérations hors activités ordinaires.
Il est plutôt dû à l'exploitation même de
l'entreprise. Ce déficit provient de l'excédent brut
d'exploitation qui était déjà négatif. Si
l'excédent brut d'exploitation est déficitaire, c'est soit
parce que les consommations intermédiaires sont élevées
par rapport au chiffre d'affaires réalisé, et /ou soit parce que
les charges salariales sont élevées par rapport à la
valeur ajoutée dégagée. Ceci est un problème
lié à l'exploitation même de la poste.
II.3. PERFORMANCE FINANCIERE
Tableau 4: (CI/CA x100)= Performance
commerciale
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
C.I
|
9 433,00
|
9 589,98
|
10 262,76
|
8 381,60
|
C.A
|
28 142,80
|
23 955,00
|
23 975,08
|
26 788,89
|
Performance commerciale
|
33,52%
|
40,03%
|
42,81%
|
31,29%
|
Source : tableau N° 2
Ces ratios montrent que les consommations
intermédiaires ont certes connu sensiblement une croissance au cours de
la période, mais elles sont restées généralement
inférieures à quarante trois pour cent du chiffre d'affaires (CI
< 43% CA). Ce taux n'est quand même pas élevé lorsqu'on
sait qu'on ne peut produire sans consommer.
II.4. TAUX DE PROFIT POUR UN DOLLAR DU CHIFFRE
D'AFFAIRES
Tableau 5 : Taux de profit pour un dollars
du CA ( RN/CAx100)
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
RN
|
-164,58
|
-340,98
|
-724,98
|
-1 014,70
|
CA
|
28 142,80
|
23 955,00
|
23 975,08
|
26 788,89
|
RN/CAx100
|
-0,0058
|
-0,0142
|
-0,0302
|
-0,0379
|
Source : tableau N° 2
Ce ratio indique le taux de profit réalisé par
la poste pour un dollars de chiffre d'affaires qui est largement
négatif. Ceci prouve à suffisance que la poste est loin d'assurer
son équilibre de gestion tout en accomplissant sa mission.
3.1. Ratios de Valeur
Ajoutée
Tableau 6: Charges salariales /VA) x 100
Année
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Charges salariales
|
15 429,00
|
14 589,00
|
13 932,00
|
21 173,00
|
V.A
|
9 772,80
|
4 629,02
|
4 244,84
|
445,86
|
Charges salariales /VA) x 100
|
157,88%
|
315,16%
|
328,21%
|
4748,77%
|
Source : tableau N° 2
Ce ratio croissant sur toute la période indique la
supériorité nette des charges salariales sur la valeur
ajoutée.
Cela signifie que l'effectif du personnel de la Poste est
pléthorique par rapport à sa capacité de
générer les recettes ou que l'OCPT a une politique de
rémunération élevée. De toutes les façons,
ce ratio prouve que la richesse créée par la Poste ne suffit
même pas à couvrir les seules charges salariales. En
définitive, les charges salariales expliquent beaucoup plus l'origine du
déficit du résultat net de la Poste. On peut être
tenté de dire que la post fonctionne du fait qu'il s'agit d'une
entreprise de l'Etat, si non elle déposerait sa candidature à la
faillite.
Tableau 8: VA/CAx100= Performance
commerciale
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
VA
|
9772,80
|
4629,02
|
4244,84
|
445,86
|
CA
|
28142,80
|
23955,00
|
23975,08
|
26788,89
|
VA/CAx100
|
34,73%
|
19,32%
|
17,71%
|
1,66%
|
Source ; tableau N° 2
Source : tableau N° 8, 4ème
ligne
La Valeur Ajoutée sur chiffre d'affaires connaît
une nette régression pendant la période de notre étude
soit de 34,73% pour l'année 2003 à 1,66% en 2006. Ce qui confirme
la contre performance commerciale réalisée par la Poste, contre
performance liée à sa structure de charges d'exploitation
(charge salariales, frets et voyages, ...) et qui risque, suite à sa
séparation des Télécommunications, de mettre l'entreprise
en péril.
Compte tenu de toutes ces difficultés, la
méthode des comptes de surplus (CERC 1980) présente des
avantages, elle présente un grand intérêt dans
l'évaluation de l'entreprise publique où un des objectifs est de
satisfaire l'intérêt général. Elle s'appuie sur les
comptes de résultats qui sont moins difficilement accessibles.
OCPT/RDC
Quelle sera la situation de la post pour l'avenir en RDC du
Cinquantenaire
Tableau 16 : Surplus de productivité
(en % sur la valeur de la production), Variation des
quantités (SPGF)
|
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
Moyenne
|
Production
|
Affranchissements
|
-0,22
|
-0,75
|
0,71
|
-0,09
|
Boîtes postales
|
0,40
|
2,67
|
-0,74
|
0,78
|
Radio phonie
|
-0,03
|
-0,02
|
-0,03
|
-0,02
|
EMS et DISFLASH
|
0,23
|
1,00
|
-0,86
|
0,12
|
Autres Produits
|
-0,92
|
2,09
|
-0,73
|
0,15
|
|
Total (1)
|
-0,53
|
4,99
|
-1,64
|
0,94
|
Facteurs de productions
|
Fret et voyage
|
-0,22
|
-0,75
|
0,71
|
-0,09
|
Charges du Personnel
|
0,60
|
1,63
|
-0,22
|
0,67
|
Autres charges
|
0,08
|
0,15
|
0,00
|
0,08
|
Total (2)
|
0,46
|
1,03
|
0,49
|
0,66
|
SPGF (1) - (2)
|
-0,99
|
3,96
|
-2,13
|
0,28
|
Sources : réalisé par nous-même
à partir des états financiers
Tous les résultats correspondent à des moyennes
sur la période d'analyse.
Sur le tableau (1) nous constatons que la poste a
dégagé une perte de productivité sur toute la
période sauf au cours de la période 2004-2005 où elle a
connu un surplus de productivité
Au cours de la période 2004-2005, les gains de
productivité réalisés par la poste proviennent d'une
variation positive de la production suivie d'une variation positive des
facteurs de production.
La perte de productivité est due au fait que la baisse
de la production a été suivie d'une augmentation des facteurs de
production. Dans ce cas si, la poste devait recourir à la méthode
d'imputation rationnelle des charges fixes telles que le salaire et le loyer
des cadres.
Il existe d'ailleurs peu de statistiques et le champ de
celles-ci est irrégulier et insuffisant pour être vraiment
fiables. Corrélativement à ce manque d'informations, les
responsables de la Poste n'exprimaient pas de jugement critique sur les
résultats de l'exploitation et, par conséquent, pas de
volonté d'amélioration des services dans l'intérêt
du public en général ou d'un public en particulier. La
qualité de service est considérée comme une
résultante, non pas comme une exigence.
Sur instruction des institutions financières
internationales, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International, l'Etat ne peut plus subventionner le déficit des
entreprises publiques. Même si ce n'était pas le cas, vu
l'acuité des problèmes de développement dans les autres
secteurs de l'économie (santé, éducation, agriculture,
routes etc.) auxquels l'Etat doit faire face, la Poste ne constitue pas une
priorité pour le gouvernement. Néanmoins, l'Etat a un grand
rôle à jouer et une grande responsabilité dans les mesures
que doivent prendre les managers de la Poste pour assurer le
développement harmonieux de celle-ci.
CONCLUSION
La Poste peut être rentabiliser tout en poursuivant sa
mission de service public. Pour ce faire, il faut :
- clarifier les règles de gestion ;
- rentabiliser les services de production ;
- accroître la production ;
- améliorer la qualité des prestations, des
produits et services existants ;
- diversifier les produits en tenant compte des besoins de la
clientèle ;
- définir une planification stratégique et
opérationnelle de développement,
- appliquer la reforme selon laquelle les entreprises
publiques devraient être géré comme des entreprises
commerciales. Ceci est une solution impérative. Il est souvent
observé que l'absence de contrôle et le faut argument selon
lequel la poste ne poursuit pas le profit, font que les organes de gestion
s'intéressent à satisfaire leur partis politiques qui les a
placé au post alors que la société commerciale devrait
s'intéressé à la possibilité pour l'entreprise de
dégager une richesse (cash flow). Ils devraient rendre compte à
une assemblée générale des associés dans laquelle
le bénéfice doit être distribué absolument. Ceci est
un stimulant au respect des normes de la gestion transparente et de la bonne
gouvernance des entreprises commerciales.
La Poste doit continuer de jouer son rôle
économique démontré dans notre étude en
transcendant le cadre bureaucratique, les contraintes légales et
administratives et en optant à une stratégie de
développement axée sur l'utilisation des nouveaux outils de
gestion à savoir : la comptabilité analytique de gestion, le
contrôle de gestion et l'audit interne.
Après analyses, on peut conclure que la Poste,
gérée dans des conditions contraires à cette proposition,
est loin d'atteindre son objectif d'équilibre financier et de
rentabilité.
BIBLIOGRAPHIE
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* 1 MBANGALA ,
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* 2 BABIN Jean
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* 3 SANNY Raphiou Séibou
( 2001) « Contribution à l'amélioration des
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postal
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* 4 TIDJANI Ibraïma ( 1990
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Congo », mémoire de
Maître
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* 5 A. Wilfrid. et MARTIN Serge
( 1997 ) « Contribution à la définition d'une
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Chèques Postaux et de la Caisse d'Epargne du Congo», Mémoire
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Maîtrise ES-Sciences Economiques (FASJEP - UNB )MARTIN (1997) p45
* 6 BABIN Jean (1988 )
«Diagnostique et Recommandation concernant le secteur postal et
Financier de l'Office
des Postes
et Télécommunications de la République du
Congo». OCPT p 65
* 7 OCPT - BENIN (1996)
« Rapport sur l'analyse des revenus de l'activité postale et
les coûts du Tri postal
pour
l'exercice au 31/12/1995 » p 28
* 8 Journal Officiel de la RDC,
Loi sur la Poste N°012/2002 du 16 Octobre 2002
* 9 E John - MONGBO Roch
Méthodologie de la Recherche Projet UNB/LUW/SVR
1992, p 234
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