UNIVERSITE DE
KINSHASA
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE
LA PRESSION DE L'HABITAT SUR LE SITE MARAICHER DE
LUKUNGA DANS LA COMMUNE DE NGALIEMA
MASPY YETA SUKISA
DEDICACE
A Dieu tout Puissant créateur du ciel et de
la terre, le Seigneur des Seigneurs qui nous a donné le souffle de
vie.
A mon père, Dominique YETA BAKU, pour
avoir imprimé en moi le rythme et le destin de la formation scientifique
et culturelle ; pour tous les sacrifices notamment de l'argent qu'il
a dépensé pour mes études.
A ma mère, Alphonsine MAYIMONA ZOLA,
pour son affection sans cesse, elle qui a consenti plusieurs années
de sacrifice pour les études de son fils.
A mes frères et soeurs : Guy
YETA, Huguette YETA, Ange YETA, Princesse YETA,
Steven YETA, Bob YETA, Vanessa MAYIMONA et
Naomi.
A ma chérie Claudette MPUTUBALA pour son
soutien inconditionné et aussi à vous mes futures
enfants.
REMERCIEMENTS
« L'homme se découvre en se mesurant face
à l'obstacle »
Nous a dit Antoine de saint Exupery
Au moment de remettre le manuscrit à la saisie
et soumettre ce travail au public, nous pensons à la mission
véritable d'un géographe aménageur dans un pays
condamné par une désorganisation de l'espace qui a gagné
tout le pays.
Ainsi, notre gratitude va d'abord tout droit à
tous les professeurs, chef des travaux et assistants qui nous ont formé
et plus particulièrement au professeur LELO NZUZI Francis qui
n'a aménagé aucun effort à nous dispenser son riche et
profond cours d'aménagement du territoire, base de ce travail. Ses
remarques, suggestion et observation avant, pendant et après
l'élaboration de ce travail ont été d'une importance
capitale pour notre formation de géographe.
Qu'ils trouvent ici, mes profonds sentiments de
reconnaissance.
Nos remerciements vont également à
l'endroit de nos compagnons de tout le temps : Chimène MPUTUBALA,
Papy TAYAYE, Sony MAKIADI, Stéphane MAYALA, Papy DJEKEMBO et tous les
autres dont les noms n'ont pas été citées, et Dieu sait
qu'ils sont nombreux, trouvent dans cette phrase toute notre gratitude pour
leur soutien et attention et la réalisation de notre indéfectible
attachement.
Que tous trouvent ici, nos sentiments de
gratitude.
0. INTRODUCTION GENERALE
1.
Problématique
Aucun pays du monde ne reste à l'écart des
grands phénomènes de concentration des populations dans les
métropoles (Broutin et al, 2005). Selon l'Organisation des Nations Unies
(2001), la population mondiale a atteint 6 milliards d'habitants à la
fin du siècle dernier et chaque année, elle augmente de 90
millions. Dans les pays en voie de développement (PVD), on en compte
10.000 personnes de plus qui naissent toutes les secondes (Günter,
1996).
L'augmentation de la population urbaine a des
conséquences sur l'habitat. En Occident, le gouvernement met souvent en
place des politiques de l'habitat pour la population, au moins à court
et à moyen terme. Cette évaluation variant actuellement selon les
sources entre 320 000 et 500 000 nouveaux logements par an. C'est le cas de la
France, mais dans le pays du Tiers Monde, les villes connaissent une crise de
l'habitat. Plusieurs pays essayent de fournir des efforts pour faire
accéder aux populations les logements sociaux, mais dans d'autres par
contre, les populations sont abandonnées à leur triste sort pour
se loger. C'est comme cela que les bidonvilles prolifèrent dans le pays
sous développés. En République Démocratique du
Congo ; 76,4% de la population urbaines vivent dans des bidonvilles
(Congo Kinshasa statistique-mondiales.com).
La ville de Kinshasa connait une croissance
démographique moyenne de l'ordre de 3,63% en 2009 (Congo Kinshasa
statistique-mondiales.com), posant des sérieux problèmes dans la
ville en grignotant les espaces naturels et agricoles et engendrant des
conflits d'usage de la terre. Or, ces zones où apparaissent des signes
d'intensification des systèmes de production, jouent un rôle
déterminant dans l'approvisionnement des villes et marchés
d'exportation et sont sources de revenus et d'emplois pour les populations. Le
maintien des espaces agricoles et naturels et de la productivité des
écosystèmes fragilisés par une exploitation irrationnelle
des ressources nécessite une négociation complexe, impliquant les
populations urbaines et périurbaines, ainsi qu'a l'Etat et les
élus locaux. Cette croissance démographique est due à la
fois à la natalité élevée à la quelle les
enfants sont considérés comme une richesse pour les uns et
coutumes de certaines personnes et à l'exode rural ainsi observé
s'explique, par la quête d'un revenu plus élevé notamment
de la part des jeunes, à la recherche, quelquefois temporaire (voire
symboliquement quand il s'agit du passage à l'âge adulte) de
l'expérience d'un autre mode de vie (Lenoir ,1984).
Il faut souligner aussi que l'exode rural est évident
parce que le coût de la vie dans les grandes villes étant
artificiellement abaissé, et que les emplois industriels et commerciaux
sont crées en majorité en ville où se trouve installer le
pouvoir politique, avec ses administrations et ses offices.
Après son indépendance, Kinshasa a connu une
explosion démographique conduisant à une crise en logement. Ce
dernier a contraint les kinois à rechercher des nouveaux espaces
à lotir y compris les espaces agricoles avec comme conséquences
le manque d'espaces vert publics, la diminution progressive et rapide des
superficies des espaces agricoles qui compromet gravement l'approvisionnement
de la ville en produits vivrières.
Cette croissance démographique se traduit par une
augmentation des besoins en produits vivriers. Par manque d'espaces
appropriés dû au manque d'une politique urbaine en matière
d'habitat, la réponse à cette demande s'exprime par la
multiplication des activités agricoles dans des zones non
adaptées qui transforme la ville de Kinshasa en un énorme
village.
Les zones périurbaines, en particulier, sont en train
de s'étendre autour des villes. Elles sont souvent le
théâtre des mutations les plus visibles dans les domaines de la
mise en valeur des terres et de l'augmentation des populations à mesure
que les établissements urbains et les activités urbaines
empiètent sur les terres agricoles (Van den Berg, 2003).
Malheureusement, à cause de la crise du logement qui a
entraîné l'urbanisation anarchique et galopante, le site
maraîcher de Lukunga situé dans la commune de Ngaliema fait
l'objet des convoitises de la part de lotisseurs véreux. Or, il est
connu que le site maraîcher de Lukunga, non seulement il crée de
l'emploi, mais aussi nourrit une grande partie de la ville Kinshasa.
2. Hypothèse
La croissance démographique et la crise du logement ont
pour conséquence directe la disparition de la ceinture verte, la
disparition des espaces agricoles qui accentue le nombre de sans emplois et la
problématique de l'approvisionnement de la ville de Kinshasa en produits
vivriers.
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