Audit des projets financés par une banque multilatérale de développement : l'experience de la banque africaine de développement( Télécharger le fichier original )par Didier Yomi Djamen Time Université (ESM) Tunis - Master Spécialisé en Audit 2008 |
Conclusion GénéraleIl apparait incontestable l'apport de l'Audit interne dans la compréhension et les solutions apportées à notre problématique. En adoptant une approche systématique et méthodique, nous avons pu identifier les problèmes liés à la mise en oeuvre des projets par l'emprunteur et par la suite donner des recommandations pour les résoudre. Ainsi, il devient clair que les raisons pour lesquelles les projets n'atteignent pas souvent les résultats escomptés, sont dues : - à la non compréhension des règles et procédures de la banque, - au manque de ressources humaines (compétences) au niveau de l'emprunteur (cellules de gestion) - à la non mise en oeuvre des règles et procédures pour mener à bien les projets. En liaison aux problèmes liés au management des projets qui sont l'objet de la thèse, les recommandations émises sont susceptibles d'apporter des solutions aux difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des projets de développements. Par ailleurs, il ne serait pas intéressant d'imputer toute la responsabilité de la non atteinte des objectifs fixés aux projets à l'Emprunteur (cellule de gestion des projets), mais aussi de voir d'autres causes impliquant les partenaires techniques Financiers. C'est ainsi qu'une récente étude dénommée `` Aide à l'agriculture : des promesses aux réalités de terrain''14(*) menée par l'ONG Oxfam International (extrait Annexe 3), dans trois Pays d'Afrique de l'Ouest ( Burkina Faso, Ghana et Niger) fait ressortir principalement que les Partenaires Techniques Financiers peinent à progresser vers une meilleure coordination de leurs interventions, rendant inefficace l'Aide à l'Agriculture dans ces Pays, en ce sens que : « .... le suivi des procédures et les missions d'évaluation propres à chaque Partenaire Technique Financier rendent souvent peu cohérente leur action globale » Par conséquent, l'Emprunteur accuse des difficultés dans la mise en oeuvre des projets cofinancés par plusieurs partenaires au développement (BAD, PNUD, Banque Mondiale etc.), car ceux-ci exigent des normes et procédures différentes pour le suivi et la coordination des projets, ceci est de nature à rendre l'organisation et les tâches d'exécution bien plus compliquées. Une des solutions étant, à notre avis, l'harmonisation des règles et procédures qui va en droite ligne avec le troisième pilier de la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide au développement qui s'articule autour de cinq (5) grands piliers : appropriation, alignement, harmonisation, gestion axée sur les résultats, et responsabilité mutuelle. C'est-à-dire, en ce qui concerne l'harmonisation « ....Mettre en place, lorsque c'est possible, dans les pays partenaires, des dispositifs communs pour la planification, le financement (montages financiers conjoints, par exemple), les versements, le suivi, l'évaluation et la notification aux pouvoirs publics de leurs activités et apports d'aide. Un recours plus grand aux modalités d'acheminement de l'aide fondées sur les programmes peut contribuer à cet effort.... »15(*) * 14 Rapport de Recherche OXFAM International, novembre 2009. * 15 OCDE, Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide au développement, 3eme pilier « Harmonisation » http://www.oecd.org/dataoecd/53/38/34579826.pdf |
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