CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Au terme de notre travail ayant pour thème
« Organisations paysannes et financement de l'agriculture en
territoire de Lubéro : cas du SYDIP », nous
récapitulons certains points essentiels méritant une attention
particulière et dégager quelques Suggestions.
La préoccupation principale de notre étude
était d'analyser le niveau d'intervention des organisations paysannes,
surtout du SYDIP, dans le financement de l'agriculture pour la promotion
socio-économique du paysan agriculteur. En effet, ce dernier est
appauvri par l'improductivité du sol, le manque de techniques agricoles
adaptées, des prix qui lui sont imposés sur le marché par
des intermédiaires qui s'enrichissent à son détriment.
Face à cette problématique, nous nous sommes
assigné les objectifs spécifiques ci-après :
- Présenter d'une manière brève la
mission des organisations paysannes dans le secteur agricole ;
- Evaluer le financement de l'agriculture
réalisé par SYDIP en nous basant pratiquement aux
interventions ;
- Donner une vision réelle aux organisations paysannes
et particulièrement au SYDIP pour le financement de l'agriculture pour
l'édification de l'agriculteur et du consommateur.
Ainsi, après analyse des données recueillies sur
terrain, il s'avère que le SYDIP Intervient dans le financement de
l'agriculture par l'octroi des crédits des semences
améliorées, des géniteurs animaux de races
améliorées, l'appui technique (méthodes culturales,
matériels aratoires) à ses membres. C'est la que notre
première hypothèse se confirme en référence au
tableau N° 2 et N° 3 .Pour la rentabilisation de ces crédits
le SYDIP fixe un taux d'intérêt élevé compris
entre 20% et 50% ; Mais d'après nos enquêtes, les taux de
rembourssement réalisés sont toujours inférieurs aux
rembourssements attendus et les causes majeures évoqués sont le
manque de suivi, l'absence des techniques agricoles appropriées et
l'infertilité du sol qui entraîne la faible production, cela nous
a conduit à affirmer que le crédit des géniteurs animaux
est plus avantageux que celui des semences car il est rotatif et le membre ou
bénéficiaire reste avec le géniteur et remboursse
seulement un agneau ou, un chevreau ou encore,15oeufs par poule, 5 lapereaux
par lapin etc.
Le SYDIP s'occupe aussi de la commercialisation des produits
agricoles de ses membres, de leur éducation en matière de
technique culturale et l'accompagnement juridique car l'agriculteur est
lié a la terre.
Par ailleurs, les principaux bénéficiaires de
financement du SYDIP sont tous ses membres groupés sous forme des
fédérations agricoles. Il compte 12 fédérations
agricoles, tout bénéficiaire étant libre d'adhérer
à telle ou telle autre fédération de son choix. Les
bénéficiaires indirects de ce financement sont constitués
de toute la population consommatrice des différents produits agricoles
fournis par les membres bénéficiaires directs. C'est à ce
point que notre deuxième hypothèse est confirmée.
Pour clore cette étude, nos suggestions se
résument en ces termes :
- Que les organisations paysannes, surtout le SYDIP, puissent
continuer à financer l'agriculture, mais tout en accentuant les
opérations de suivi car sans suivi la production agricole est moindre.
Ce suivi permet aux agronomes et vétérinaires de savoir la
situation évolutive des différents produits et bétails
accordés aux bénéficiaires ;
- Que le SYDIP puisse continuer à garantir à
l'agriculteur des produits phytosanitaires, des engrais pour l'amandement de la
terre et un bon traitement des plantes pour la productivité agricole,
mais aussi de bétails ;
- En matière d'octroie de crédits agricoles, que
le SYDIP puisse les offrir selon la demande de la fédération car
la pratique actuelle met le bénéficiaire dans le
déséquilibre en accordant des crédits non demandés.
Ainsi par exemple,pour la demande d'une chèvre on offre la semence de
pomme de terre ;
- Pour la vente, que le transport des produits agricoles ou
leur retrait chez l'agriculteur après récolte soit rapide en vue
d'une bonne rentabilité, mais aussi faire de sorte que le personnel soit
bien équipé et rémunéré, Car sans cela rien
ne peut progresser aisément.
Tout travail scientifique étant réalisé
par l'être humain ne manque jamais des insuffisances, nous ne
prétendons pas avoir épuisé ce thème ni être
parfait ; que d'autres chercheurs scientifiques aient le courage de
l'approfondir dans leurs études ultérieures pour nous
compléter.
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