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Organisations paysannes et financement de l'agriculture en territoire de lubero "cas du SVDIP"( Télécharger le fichier original )par MATUMO John MUMBERE Université Libre des Pays des Grands Lacs - Gradué en sciences économiques et de gestion. 2009 |
CONCLUSION PARTIELLEDe ce chapitre, qui a été borné sur l'étude de la description générale du SYDIP,Il est a noter que SYDIP est le fruit de la réflexion de la société civile de Butembo-Beni au Nord Kivu, au lendemain de l'annonce du pluralisme syndical dans le discours présidentiel du 24 Avril 1990 qui mettait fin au parti unique,Il a comme objectifs d'assurer un accompagnement juridique auprès des membres pour défendre leurs intérêts professionnels et tous les droits relatifs au statut et á la vie paysanne ; assurer une formation professionnelle, technique dans le domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'artisanat et promouvoir puis défendre le paysan agriculteur en cas de conflits, mais aussi aider ce dernier á reconnaître ses droits en vue d'un épanouissement laborieux de son métier. Il comprend 12 fédérations avec comme ressources les cotisations des membres, les résultats des activités d'autofinancement, les taxes négociées auprès du pouvoir public par le syndicat en totalité ou en partie et les dons reçus localement ou de l'extérieur ayant comme partenaires étrangers, la FOPAC, l' AGRITERRA et VECO et á la base la LOFEPACO, la COOCENKI, le CO.TE.DE.R, le CAUB etc qui interviennent pour l'avancement et la relance des activités ou programmes du SYDIP. CHAPITRE TROISIEME : INTERVENTIONS DU SYDIP DANS LE FINANCEMENT DE L `AGRICULTUREDans leur programme d'action, les organisations paysannes ont la mission d'assurer le bien-être de la population paysanne. C'est pourquoi elles sont appelées à rendre accessible et pratique leur tâche de promotion de ce bien-être sur tous les plans (politique, économique, culturel, social). Cela nécessite un financement orienté dans tous les domaines de la vie car un bon développement est celui qui doit être intégré, c'est-à-dire qui touche toutes les couches de la population.. De ce fait, ces organisations devraient mettre a la disposition de cette dernière les atouts nécessaires pour son épanouissement par différentes natures de financement de l'agriculture (semences améliorées, argent liquide, géniteurs animaux, Engrais, produits phytosanitaires), mais aussi assurer à cette population un appui technique pour l'atteinte de son objectif qui est de générer un profit.. Face à la non subvention des organisations paysannes par le gouvernement, le financement du SYDIP repose sur l'autofinancement issu des cotisations des membres, des intérêts tirés des produits agricoles de ceux- ci après leur vente, mais aussi de l'intervention des organisations non gouvernementales tant nationales qu'internationales qui renforcent celui-ci pour la réalisation de sa mission de financer l'agriculture. C'est cette dernière mission de financement qui attire notre attention dans ce présent travail. Dans ce chapitre, nous essayons d'ébaucher les différentes formes de financement du SYDIP, ses principaux bénéficiaires ainsi que les stratégies et contraintes de financement de l'agriculture.42(*) III.1. FORMES DE FINANCEMENT DU SYDIPLe financement étant entendu comme l'action de financer, il ne signifie rien d'autre que de fournir de l'argent, des fonds, des capitaux. Elle est une méthode nécessaire à toute acquisition d'actifs et qui en permet le paiement.43(*) Il existe diverses formes de financement : le financement interne (Autofinancement) et le financement externe qui font aussi l'objet de notre étude sur le SYDIP III.1.1 Le financement interne (Autofinancement)L'Autofinancement total (maintien et enrichissement) est à comparer à la notion de <<cash-flow>> utilisée par les analystes financiers américains. Le cash-flow est constitué par l'ensemble des flux de trésorerie alors que l'autofinancement se calcule après la capitalisation des opérations.44(*).Il sert a maintenir le patrimoine de l'entreprise par la constitution des fonds d'amortissement et des diverses prévisions. Avant de recourir au financement extérieur, le SYDIP fonctionne et mène ses actions avec des fonds propres généres par les activités organisées par ses différentes structures locales. Plus concrètement, l'autofinancement du SYDIP comprend les cotisations des ses fédérations agricoles, des comités locaux et des centres a la base. Les montants des cotisations réunies annuellement sont repartis entre le bureau central et la base en raison de 50% pour les deux parties. Les différentes structures mobilisatrices des ressources du SYDIP sont reprises dans le tableau ci-dessous avec leurs cotisations annuelles. Tableau N°1 : structure de base du sydip et leur contribution à l'autofinancement
source : Nos enquêtes Commentaire : Comme on peut le lire dans ce tableau, il ressort que les ressources financières internes du SYDIP atteignent annuellement un montant total de 4121dollars américains. Ces ressources proviennent essentiellement des cotisations des membres qui sont les structures locales du SYDIP. Parmi celles-ci on observe une contributiopn plus remarquable des comités locaux, atteignant ainsi 76,1% du financement total. Les centres agricoles interviennent aussi à 23,1% et enfin les fédérations agricoles à 0,8%. * 42 SYDIP, Rapport Annuel 2008,p2 * 43 MASIKA KALUMBI, op.cit, 2004-2005,p4 * 44 Janine Bremond, Alain Geledan, Dictionnaire économique et social, Hatier,p227 |
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