ORGANISATIONS PAYSANNES ET FINANCEMENT DE
L'AGRICULTURE EN TERRITOIRE DE LUBERO
« CAS DU
SYDIP »
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U.»
Université Libre des Pays des Grands Lacs
(U.L.P.G.L.)
FACULTEES DELOCALISEES DE BUTEMBO
B.P 368 GOMA
NORD - KIVU
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FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Par :
John MUMBERE MATUMO
Travail de Fin de Cycle présenté et
Soutenu en vue de l'obtention du diplôme de gradué en sciences
économiques et de Gestion.
Directeur : Kennedy MUSUBAHO KIVUYIRWA,
Assistant
Année académique : 2008- 2009
DEDICACE
- A nos grands parents KASEREKA MATUMO et
MULISHA ;
- A nos parents PALUKU MAHINDULE Déogracias et KAVIRA
NZIAVAKE suzanne ;
- A nos frères et soeurs ;
- A nos ongles et tantes ;
- A tous nos cousins, cousines, neveux et
nièces ;
- A notre connaissance KAHINDO KAVUGHE noélla et tous
nos amis ;
- A tous ceux qui,de près ou de loin, ont
participé à notre formation.
REMERCIEMENTS
L'expérience des études montre que rien ne peut
s'obtenir sans effort. Il est vrai que le succès n'est pas le fruit des
efforts exclusivement personnels, mais le résultat des efforts
conjugués de plusieurs personnes ; le présent travail a
aussi connu le concours des certaines personnes à qui nous voulons
témoigner de nos gratitudes.
Nous adressons nos sentiments de gratitude :
A l'Assistant Kennedy MUSUBAHO KIVUYIRWA qui a
accepté de diriger ce travail en dépit de ses multiples
occupations ;A notre grand frère Godefroid KAKULE KAVENE pour ses
conseils et sa contribution pour la réalisation de ce travail ;
Aux autorités de L' U.L.P.G.L, membres du corps
académique et scientifique, pour leur apport tant intellectuel, moral et
spirituel qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui.
Nous associons à cet hommage nos parents
Réverend Pasteur PALUKU MAHINDULE Déogracias et KAVIRA NZIAVAKE
Suzanne qui nous ont supporté financièrement, nonobstant la
conjoncture économique qui ronge notre pays la R.D.C ;
Nous serions ingrat dans ce mot de remerciement de faire
abstraction à nos camarades de lutte pour les joies et les peines
partagées ensemble : KAMBALE KARUMBA Nicolas, Espérance
KAGHENI, Grâce SYALYAKULA , Ghislain MUHIWA, Darlaine VIKAHINGAKI,
MUHINDO MBUYIRO, Gaston LUGHUMA, Roger SYAHINGA, Amina MUSAYI,Charline
KAYISIRIRYA,Gedéon VANGISIVAVI, Solanges KAMATHE, Safi KAMATHE,Trefy
ANGELANI REHEMA, Denise MUSAYI.
Nous n'oublions pas, enfin, tous nos bienfaiteurs pour leurs
soutiens de tout genre.
Nous aurions pu les citer ici, mais la modestie nous oblige de
garder leur identité sous silence ;
Qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.
John MUMBERE MATUMO
SIGLES ET ABREVIATIONS
COOCENKI : Coopérative centale du Nord-kivu
CAUB : Consortium de l'agriculture urbaine de Butembo
CO.TE.DE.R : Conseil Technique de Développement
Rural
CRONG : Conseil Régional des organisations non
gouvernementales
EAFF : Eastern African Farmers Federation
FOPAC : Fédérations des organisations des
producteurs agricoles au Congo
FIPA : Fédération Internationnale des
producteurs Agicoles
ILD : Initiative Locale de Développement
LOFEPACO : Ligue des organisations des femmes paysannes
du Congo
OP : Organisation paysanne
ONG : Organisation non Gouvernementale
SYDIP : Syndicat de défense des Interêts
paysans
O. INTRODUCTION
O.1. PROBLEMATIQUE
Le rôle de l'agriculture familiale dans la
sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté ne
peut être surestimé.
La production agricole devrait garantir à la population
rurale, d'une part, son autosuffisance alimentaire et d'autre part, un revenu
monétaire. Ce revenu monétaire est d'ailleurs devenu d'autant
plus indispensable pour avoir accès aux services de base qui ne sont
plus garantis, les soins médicaux, le marché,...
Cependant, en RDC, comme on le sait bien, pour une grande
partie de la population rurale, la production agricole n'est pas actuellement
à mesure d'assurer l'autosuffisance alimentaire et encore moins de
générer un revenu monétaire suffisant. La rélance
agricole est donc cruciale pour assurer le bien-être de la population
rurale.
Actuellement, la population rurale est condamnée
à une agriculture de subsistance caractérisée par une
productivité extrêmement faible, des coûts de
commercialisation exorbitants et des marchés quasi-inexistants.
Le faible niveau de la production est le résultat d'une
multitude de facteurs dont les principaux sont :
La diminution de la fertilité des sols et les
attaques des plantes par des maladies et des prédacteurs ;
Le manque d'intrants (semences améliorées,
matériels aratoires adaptés, engrais, etc.)1(*) ;
L'absence d'appui technique (conseils) et de crédit
agricole.2(*)
Au cas où les producteurs seraient, malgré tout,
capables de générer un surplus, la commercialisation de ce
surplus devient de plus en plus difficile.
Ces difficultés qui alourdissent sérieusement la
structure des coûts des produits sur le marché sont entre
autres :
· Le mauvais état des infrastructures
routières ;
· La pression fiscale, que ce soit de la
fiscalité formelle ou informelle. En effet, le peu d'activités
productives constituent souvent l'unique source de revenu pour les pouvoirs
publics et pour leurs représentants civils ou militaires ;
· L'absence d'acteurs économiques performants
dans la commercialisation et la transformation représente une lacune
importante dans la chaîne de valeur agricole. 3(*)
En territoire de Lubero, certaines organisations paysannes
interviennent pour tenter de résoudre certains des ces
problèmes.Parmi elles, le syndicat de défense des
intérêts des paysans (SYDIP) se veut de protéger les
paysans de son rayon d'action contre les abus dont ils ont toujours
été victimes de la part des populations urbaines et/ ou des
pouvoirs publics.
Pour mettre en évidence l'opportunité et le
rôle de cette organisation en milieu rural du territoire de Lubero, nous
nous proposons, à travers ce travail, de répondre aux principales
questions ci- après :
1. A quoi consiste l'intervention du SYDIP dans le financement
de l'agriculture en territoire de Lubero ?
2. Quelles sont la nature et les stratégies
observées dans ce financement ?
3. Quels en sont les principaux
bénéficiaires ?
O.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
Partant de l'articulation des questions de notre
problématique, nous pouvons y répondre anticipativement de la
manière suivante :
· Il semble que le SYDIP intervient dans le financement
de l'agriculture en territoire de Lubero de diverses manières dont les
plus importantes seraient l'appui financier direct, l'appui technique, l'octroi
des semences et des géniteurs, etc.
· La nature et les stratégies de financement du
SYDIP seraient l'octroi des crédits semence et bétail suivit
d'une formation éducative, d'un suivi avec un taux de rembourssement
plus aumoins élevé.
· Les principaux bénéficiaires de ce
financement seraient, semble-t-il, les paysans groupés au sein des
associations paysannes de base et membres actifs du SYDIP ; Toutefois, il
est aussi possible que les autres paysans en bénéficient
indirectement à travers les actions des bénéficiaires
directs.
0.3. CHOIX ET INTERET
DU SUJET
Le développement doit être globale et holiste.
Cela revient à dire que tous les aspects doivent être
touchés, voire même toutes les couches de la société
humaine.
Cependant, il apparaît que certaines couches accusent le
problème de financement dans le secteur agricole en territoire de
Lubero. Ainsi, nous voulons, à travers ce travail contribuer à
l'éveil de l'esprit du SYDIP pour évaluer ses voies et ses
stratégies de financement de l'agriculture.
Ceci permettra à toute la masse paysanne de trouver
satisfaction en bénéficient d'une action repensée du
SYDIP.
Sur le plan économique, en fournissant certaines
recommandations, cette étude permettra aussi aux
bénéficiaires d'augmenter leur revenu et éradiquer la
pauvreté.
Du point de vue scientifique, ce travail servira de banque de
données aux futurs chercheurs qui voudront travailler dans le domaine
des organisations paysannes oeuvrant dans le secteur agricole.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Le choix judicieux des méthodes sur la description
constitue un gage de succès dans la recherche.
0.4.1. LES METHODES UTILISEES
La méthode est l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie.4(*)
C'est un ensemble des règles indépendantes de
toute recherche et de tout contenu particulier qui vise surtout des processus
et des formes de raisonnement et de perception rendent accessible la
réalité à saisir.5(*)
C'est donc une manière dont le chercheur s'organise
pour atteindre un objectif déterminé dans la résolution
d'un problème précis.6(*) Ainsi, pour la réalisation de notre travail,
nous nous sommes servi des méthodes ci-après :
a) Méthode descriptive
GRAWITZ. M. écrit que la méthode descriptive
constitue la phase la moins élaborée de la science et consiste
à décrire tous les aspects d'une réalité
quelconque, tous les symptômes d'une situation sociale. Elle correspond
à l'observation ou à la monographie. Pour ce faire, cette
méthode nous a permis d'ébaucher brièvement la description
des organisations paysannes oeuvrant en territoire de Lubero en collaboration
avec SYDIP et d'apporter quelques considérations sur le champ de notre
étude.
b) Méthode Comparative
A l'aide de cette méthode, nous sommes arrivé
à appréhender l'objectif et les réalisations de chaque
organisation paysanne membre du SYDIP et procéder à des
comparaisons afin de bien cerner la situation globale du problème de
financement de l'agriculture.
La méthode étant considérée comme
une voie principale que prend un chercheur pour atteindre un objectif
donné, la technique en est alors le moyen d'aboutissement ;
d'où elle est un instrument utilisé pour récolter les
données.
Ainsi nous avons utilisé les techniques
suivantes :
a) La technique documentaire : C'est la technique par
laquelle nous avons recueilli des informations théoriques et
quantitatives dans différents ouvrages et autres documents (rapports,
monographie etc.) en vue de bien circonscrire notre recherche par rapport aux
antérieurs.
b) L'interview : Cette technique a été
utilisée pour recueillir des informations auprès des responsables
du SYDIP et des organisations paysannes de base. Il s'agit d'une interview
structurée sur base d'un questionnaire pré établi,
prévu en annexe de ce travail.
c) La technique documentaire : La tâche nous a
été allégée par la consultation des
livres,revues,monographie,mémoires et notes de cours ainsi que les
archives du SYDIP pour compléter ce travail.
d) Technique d'enquête :Elle nous a permis d'entrer
en contact avec les agents du SYDIP ainsi qu'avec les différents
bénéficiaires de ces actions.
e) Technique Statistique : Elle nous a été
utile dans le traitement des données issues de nos enquêtes.
0.5. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
Les objectifs de notre travail s'inscrivent dans la logique
de :
Ø Présenter, d'une manière succincte, la
mission des organisations paysannes ;
Ø Evaluer le financement de l'agriculture
réalisé par le SYDIP en nous basant pratiquement sur ses
interventions ;
Ø Donner une vision réaliste aux organisations
paysannes et particulièrement au SYDIP dans le financement de
l'agriculture pour l'édification de l'agriculteur et du consommateur.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
Les années 2004 à 2008 nous intéressent
plus dans nos recherches tout en restant en territoire de Lubero, même si
le SYDIP oeuvre présentement dans deux territoires (Lubero et Beni).
Ceci nous permet de bien cerner la réalité des organisations
paysannes dans un champ d'action et une période bien circonscrits.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
L'introduction et la conclusion hormis, notre travail comporte
trois chapitres.
Le premier chapitre est consacré aux
généralités sur les organisations paysannes et le
financement de l'agriculture.
Le deuxième chapitre présente l'aperçu
général du SYDIP qui est la cible de notre étude.
Enfin, le troisième chapitre présente les
interventions du SYDIP dans le financement de l'agriculture en territoire de
Lubero.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LES ORGANISATIONS PAYSANNES ET LE FINANCEMENT DE
L'AGRICULTURE
É.1. LES
ORGANISATIONS PAYSANNES
Avant de parler des organisations paysannes, il s'avère
important de dire un mot sur la problématique du développement
rurale et l'origine des organisations paysannes.
É.1.1. BREVE HISTOIRE
DES ORGANISATIONS PAYSANNES
Le milieu rural du tiers monde apparaît comme un monstre
problématique et sans issus.
En effet, il connaît des multiples problèmes,
notamment le manque de maîtrise des besoins fondamentaux (alimentation,
soins de santé, éducation, logement, loisir, sport + culture et
l'habillement).
On peut se demander par où commencer cette
complexité de problèmes. Tout peut se résumer dans la
pauvreté qui est à la fois matérielle, spirituelle, et
morale, idéologique et politique, intellectuelle,...
En fait, chaque fois qu'il manque quelque chose, on est pauvre
dans ce domaine. En effet, la pauvreté est institutionnelle dans la
mesure où tous n'ont pas d'égales chances de se tirer d'affaire.
Les pouvoirs publics par des injustices, népotisme, dictature, gabegie
des finances publiques exercent un impact très négatif sur les
paysans de nature à les rendre plus pauvres.
Partant de ce qui précède, l'origine des
organisations paysannes semble lointaine. Cependant, les années 60, sous
l'impulsion de la théorie évolutionniste de ROSTOW, les Etats
africains nouvellement indépendantes s'engagent sur une voie de
développement où la création des initiatives locales de
développement voie jour.
Disons que les organisations paysannes ont été
opérationnelles après l'instauration du développement
communautaire qui est né après la seconde guerre mondiale. De ce
processus, on pouvait éduquer des masses pour l'alphabétisation,
l'éducation des femmes, mener des travaux communautaires pour
équiper les villages sur le plan social, mener des campagnes de
vulgarisation agricole. D'où le principe clé était d'aider
les gens à s'aider eux-mêmes suite aux causes et
conséquences de la pauvreté soulignées dans les
paragraphes précédents.
En Afrique, l'organisation des paysans, sous sa forme
traditionnelle (les groupes d'entraide pour les travaux agricoles, les
tontines,...), reste encore en vigueur dans la plupart des
sociétés rurales. Depuis les indépendances, les Etats
Africains ont développé des politiques agricoles dont un des
objectifs implicites était de prélever des surplus pour financer
un appareil d'Etat naissant. De ce fait, ils ont déployé leurs
efforts dans les zones ( et avec les productions) où ils pouvaient
espérer tirer de l'agriculture des revenus substantiels à
partir des mécanismes plus au moins complexes basés sur des
systèmes de prélèvements7(*)
Dès les premières années
d'indépendance (et même par fois avant, surtout sous l'impulsion
des églises), mais de manière plus importante depuis les
années 70, des organismes privées ont travaillé aux
cotés des populations dans des zones <<à l'écart
>> et sur des thèmes délaissés par les pouvoir
publics : maraîchage, crédit rural...ce travail s'est
accompagné en général de la création
d'organisations à l'échelle villageoise chargées de
gérer les activités mises en place.
Un grand nombre d'organisations paysannes autonomes se sont
ainsi créées. Au niveau du village, les formes d'organisations
paysannes prennent plusieurs noms : groupements, Associations
villageoises8(*)...
Ainsi pour mieux comprendre l'organisation paysanne, la
création, le rôle, l'évolution et la classification des
organisations paysannes sont développés dans les lignes
suivantes :
I. 1.2. DEFINITION ET OBJECTIFS
D'UNE ORGANISATION PAYSANNE
D'après LAZARE
BASSOLE, l'ONG( organisation non gouvernementale) est une organisation
créée par un ou plusieurs personnes et qui est
indépendante de tout gouvernement ipso facto libre de ses choix, de ses
orientations, de ses méthodes et de ses structures. Elle a toujours un
projet d'utilité,c'est-á-dire répondre á un besoin
social pas immédiatement solvable. Elle se distingue de l'entreprise
commerciale ou industrielle par un caractère sans but lucratif, ASBL.
Nous basant sur cette
définition, nous pouvons définir l'organisation paysanne comme
une ONG, soit une organisation créée par un ou plusieurs paysans
et qui est indépendante de tout gouvernement ipso facto libre de ses
choix, de ses orientations,de ses méthodes et ses structures afin de
répondre a un besoin social ou économique de la population
paysanne.
Sur le plan structural,
l'organisation paysanne peut être classée parmi les ONG de base
dont on distingue deux types ; les organisations locales d'appui aux
initiatives locales de développement et les initiatives locales de
développements. Les premières appuient les secondes et s'
interposent comme intermédiaire,entre celles-ci et les ONG
financières. Ces derniers concluent des contrats de partenariat. Les OA
(organisations d'appui) peuvent se constituer de deux manières :
soit de féderations des initiatives locales de développement
déjà existantes (coocenki), soit en organisation d'appui qui
crée et structu
re ses initiatives
locales de développement (SYDIP).
Les ILD (Initiatives locales de
développements), quant à elles, sont des groupements à la
base dont l `action est concentrée au niveau de la population.
Elles peuvent être des syndicats d'initiative professionnelle ou des
syndicats paysans, des coopératives, des associations, des mutuelles des
clubs, des alliances. Une ILD (initiative locale de développement) est
aussi définie comme toute action autonome menée par un groupe
des personnes dont l'objectif est de modifier les conditions de vie
(économie, sociale, culturelle) et de promouvoir un
développement local ; elle a un caractère collectif et
communautaire, elle répond à un problème local, bien
précis, elle manifeste la capacité de créativité,
de mobilisation des énergies et de gestion du milieu dont elle
émane.
Au regard de ces définitions, les objectifs d'une
organisation paysanne dépendent de leur domaine d'intervention
(élevage, agriculture, finance, défense d'intérêt).
Le mobile du groupement et la manière dont ce dernier est
créé peut aider á la classification des organisations
paysannes.
Dans les pays en développement, les organisations
agricoles de niveau national traversent actuellement une période de leur
histoire qui met á contribution toutes les capacités. Ces
organisations doivent relever les défis existants en poursuivant le
renforcement de leur base et de leurs activités, et en parvenant
á vivre de leurs propres ressources.9(*) Ainsi, les organisations agricoles existantes sont
obligées de décentraliser leurs activités, en
conférant davantage de responsabilités au niveau du district et
au niveau local. Ils leur faut également procéder á des
restructurations, d'une manière qui leur assure un nombre optimal de
membres actifs et la représentation la plus large possible.10(*)
Les organisations agricoles doivent avoir les moyens de former
les dirigeants et les membres à la base afin de garantir une pro
activité suffisante á ce niveau.11(*)
Dans les pays oú il existe plus d'une organisation
agricole, il convient que celles-ci explorent les possibilités de
complémentarité et de coopération. De tels efforts de
coopération ont produit, dans le passé, des résultats
positifs entre les organisations agricoles représentant les plus gros et
les plus petits exploitants agricoles.12(*)
I.1.3. ROLE ET CARACTERISTIQUES
D'UNE ORGANISATION PAYSANNE
I..1.2.1. Rôle principale d'une organisation
paysanne
On a souvent réduit la fonction de l'organisation
à l'enrichissement de ses promoteurs ou de l'entrepreneur.
Aujourd'hui, certains définissent son rôle en
terme de service à la société et la soumission au bien
commun.13(*)
Cependant, son rôle n'est pas étranger á
l'intérêt global ou de la société dans son ensemble,
elle doit donc assumer la difficulté, la création
économique du changement et de l'innovation.
Elle doit aussi assumer le progrès économique et
technique : c'est-á-dire., la coordination des activités, le
travail d'équipe, l'affrontement de l'incertitude,la vision, le sens du
risque ; d'où l'objectif général des organisations
consiste á savoir une logique de changement : toute organisation a
donc pour objectif de créer du neuf. Ce changement doit
représenter la véritable toiture, la logique première
d'une organisation.
Une organisation existe pour créer, pour progresser,
pour produire un mieux être, un surplus, un profit14(*)
Quant au résultat de chaque organisation, il doit
être avant tout, une réalité materielle avant d'être
une réalité financière, ce qui veut dire qu'elle doit
d'abord créer un bien ou un service qu'elle met à la disposition
des consommateurs, elle doit procurer un emploi à tous ceux qui
l'accomplissent. Pour qu'elle soit préférable, elle doit
normalement créer du progrès.
I.1.2.2. Caractéristiques essentielles d'une
organisation paysanne
Plusieurs caractéristiques peuvent être
attribuées à une organisation. Cependant, les plus importantes
sont les suivantes :
Ø L'organisation est une unité des
intérêts et de caractères
hiérarchisés ;
Ø Ensuite, elle doit avoir une ouverture maximum sur
l'environnement pour y percevoir rapidement les menaces et les
opportunités ;
Ø Elle doit avoir un degré suffisant
d'indétermination pour garder toutes les flexibilités et la
vitesse de réaction nécessaire au changement ;
Ø Elle doit avoir un effet visible pour
l'environnement ;
Ø Elle doit aussi créer la hiérarchie,
elle produira plus qu `elle ne consomme, son « out put» devra
être supérieur á son « in put».15(*)
I.1. 3. STRATEGIES D'UNE
ORGANISATION PAYSANNE
Le concept « stratégie» implique une
perspective de longue durée, la préparation systématique
de l'avenir, la volonté de maîtriser le destin.
D'où les décisions stratégiques se
distinguent des simples décisions de gestion. Celles-ci consistent
à faire fonctionner une entreprise ou une organisation, une fois que les
orientations générales sont données. Ces stratégies
relèvent donc des choix fondamentaux, grandes orientations des options
de base. Elles doivent mettre en oeuvre certaines politiques dont les quatre
ci-après nous paraissent principales.
L'ouverture au progrès technique, l'adaptation au
progrés (innovation et dynamique de fonds et de sources), la
flexibilité et la qualité de direction et de développement
d'un pouvoir d'action et justification de son image.15(*)
I.1.4. CLASSIFICATION DES
ORGANISATIONS PAYSANNES
La diversité des organisions paysannes entraîne
de fait une diversité d'approches permettant d'obtenir maintes
possibilités de classification. Ainsi nous distinguons la classification
selon le statut des groupements professionnels et la classification selon les
domaines d'intervention.
I.1.5.1. Classification selon le statut
a) La coopérative
La coopérative est une association des personnes
d'égalité de droits fondamentaux pour promouvoir les
intérêts communs sans perdre de vue l'intérêt
général dans une Entreprise qu'ils dirigeront eux-mêmes.
Les caractéristiques distinctives de l'Entreprise coopérative se
résument á travers les éléments relatifs qui sont
l'un social, l'autre économique.
Se référant au degré de maturité,
On distingue la coopérative de type primaire ou classique et la
coopérative de développement primaire ou coopérative
secondaire.
La première est l'organisation coopérative dans
laquelle domine la création d'un organe ou d'un instrument
spécifique permanent et distinct pour atteindre un but économique
précis. C'est par exemple une coopérative de producteurs de
choux, des haricots, d'éleveurs des porcs,...
La seconde quant à elle est un groupement en union, en
fédération de diverses entreprises coopératives primaires
pour avoir un rayon d'action régionale. Ce qui domine dans ce type de
coopératives c'est :
Ø L'aspect organisationnel développant une forte
diversification et une spécialisation des fonctions économiques
exigeant des moyens très importants ;
Ø Le lien étroit qui continue á exister
avec les besoins des coopérateurs de la base (coopérative
primaire) ;
Ø L'instauration d'une collaboration avec l'Etat
(reforme agraire, crédit,...) ;16(*)
Ø La régionalisation.
Dans cette optique, la COOCENKI (coopérative centrale
du Nord Kivu) englobe plusieurs coopératives primaires des agriculteurs
pratiquant diverses cultures afin de résoudre le problème
économique et social du paysan, d'une part et alimenter les villes en
vivres, d'autre part. D'une manière générale, il existe
des coopératives d'achat, des coopératives de production, de
coopératives d'épargne et de crédit ( micro finance), les
coopératives mixtes(ayant plusieurs fonctions), coopératives de
transformation,...17(*)
b) La mutuelle
Une mutuelle est une association des personnes physiques
s'unissant librement selon soit le rang social, l'aire géographique, la
classe sociale... dont l'objectif est de résoudre les problèmes
sociaux souvent rencontrés par la population cible. L'aspect le plus
souligné est l'entraide sociale.
Elle se différencie de la coopérative sur
l'unique point social (l'entraide) excluant le point économique qu'on
retrouve aussi traité dans une coopérative. En titre exemplatif,
nous pouvons citer la mutualité de ressortissant de Batangi,
mutualité de ressortissants du Sud- Kivu, d'isale, mutualité
d'anciens élèves du collège de Kambali, mutualité
des jeunes de Kitulu,...
La mutuelle fonctionne par des cotisations des membres, alors
que dans des coopératives, nous parlons des parts sociales. De leur
exploitation, elles peuvent engendrer des ristournes aux membres.
c) La tontine
La tontine est une « Association regroupant des
membres d'un clan d'une famille des voisins ou des particuliers, qui
décident de mettre en commun des biens ou des services au
bénéfice de tout un chacun, et cela à tour de
rôle »
Elle est une association d'épargnants se regroupant
pour investir en commun et bénéficier, au terme échu, de
l'intégrité des fruits de la gestion. Mais aussi, elle est une
forme d'épargne et de crédit. Ce mécanisme de financement
existe dans toutes les sociétés traditionnelles.
Le principe de la Tontine est celui d'un échange
circulaire et égalitaire d'un service ou d'argent à
l'intérieur d'un groupe de personnes qui appartiennent le plus souvent
au même cercle ethnique.
La tontine d'argent est vivace au sein de communautés
où les banques refusent d'intervenir. Des groupes d'amis, de voisins ou
de collègues peuvent alors se constituer afin de proposer, sur la base
de la confiance, des aides à chacun des membres : les cotisations
des membres et les remboursements permettent de financer les projets.Ce
système fonctionne car les relations sociales créent un
équilibre du système (pression par les pairs). Dans des contextes
moins communautaires, individuels, ce seront plutôt des organismes de
micro crédit qui conviendront18(*).
d) Le syndicat
C'est une association permanente de personnes ayant pour but
primordial de sauvegarder les intérêts des paysans dans tel ou tel
autre domaine d'intervention pour un développement intégral.
Ce syndicat paysan peut englober plusieurs associations
paysannes de type primaire. C'est le cas du sydip qui regroupe les cultivateurs
de quinquina, café, cultures vivrières,... ayant souvent des
problèmes fonciers.
De ce fait, la défense juridique aide les cultivateurs
de bien émerger dans leur domaine agricole.19(*)
I.1.4.2 classification selon le domaine
d'intervention
a. l'association
Le terme « Association » comporte deux
points de vue différents.
En un sens générique, il sert à designer
tout groupement volontaire permanent formé par plusieurs personnes
qu'elle qu'en soit la forme. L'objet ou but en un sens spécifique
proprement juridique, il désigne la convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun, d'une manière ou de façon,
permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans le but autre que
de partager les bénéfices. Cette définition
empruntée à la loi française du 01/07/190120(*), chargé fondamentale du
droit de l'association en ce pays, diffère de la
précédente en ce qu'elle exclut les groupements constitués
en vue d'un enrichissement du patrimoine des associés, groupements
désignés en droit français par le terme de
« société ».
La notion de corporation coïncide avec un
phénomène sociologique universel, la propension des hommes
à se grouper pour toutes sortes de motif, la défense de leurs
droits, la recherche d'un gain, etc.21(*)
L'association, une fois créée
conformément à la législation nationale dont elle
relève, constitue un système social autonome dont la
cohésion est assurée par l'existence de normes qui gouvernent les
rélations internes au groupement. Ces normes sont énoncées
dans les statuts adoptés par les fondateurs du groupement ; elles
se rapportent notamment à la structure des organes dirigeants de
l'association, à leur mode de désignation, aux pouvoir qui
incombe à chacun d'entre- eux, à la procédure et aux
sanctions disciplinaires applicables aux membres qui commettraient des
infractions à la loi du groupement
Le code Italien ajoute que les décisions de
l'association qui seraient contraires à la loi ou aux statuts peuvent
être portées devant le juge qui en prononce, s'il y a lieu,
l'annulation ou la suspension. C'est là une faculté qui existe
dans l'ensemble de droits nationaux même lorsque aucune disposition ne
l'exprime explicitement.
Cette intervention du juge marque à la fois
l'étendue car le juge est lié par les dispositions contenues dans
le statut.
Les associations poursuivent une action qui s'apparente
à celle de l'Etat et des collectivités, territoires : elles
gèrent des intérêts collectifs et leur finalité
n'est pas lucrative22(*)
b. Le groupement
Le groupement a une même structure que l'association et
une même forme. Mais la différence s'observe au niveau de la
finalité de chacun d'eux, l'un ayant une finalité non lucrative
et l'autre étant économique. Il présente ou envisage trois
finalités principales :
1. La gestion de biens communautaires, où des objectifs
sont fixés pour l'ensemble du village ou un groupe social (les femmes
par exemples) : ces groupements répondent à des objectifs
d'intérêt général et combinent des objectifs
économiques et sociaux.
2. L'Organisation à la participation plus volontaire,
sous forme d'entreprise collective à vocation prioritairement
économique ;
3. Le groupements à vocation de représention ou
négociation avec l'extérieur (opérateurs privés,
Etat,...)23(*).
I.1.4.3. Classification selon le niveau de
professionnalisme
Cette classification est établie à partir de
l'appréciation du niveau de maturité des organisations
(organisation provoquées ou spontanées) et de leur degré
d'autonomie ( prise de décision, définition des objectifs,
planification,...)24(*)(
un ligue ou un réseau).
a) le réseau
le terme générique<<réseau>>
définit un ensemble d'entités (objets, personnes, etc)
interconnectées les unes avec les autres. Un réseau permet ainsi
de faire circuler des éléments matériels ou
immatériels entre chacune de ces entités selon des règles
bien definies.25(*)
Dans le domaine agricole le réseau regroupe l'ensemble
des federationsou centres agricoles interconnectées entre-eux, la
liaison ou les relations qu'ils entretiennent les uns aux autres ou leur
correlations.
I.2. Financement de
L'agriculture
I.2.1 Cadre
général
Il est connu de tous que l'activité économique
couvre essentiellement la production, la distribution et la consommation des
biens et services.
Pour la pérenisation et l'édification de cette
activité économique, le soutien financier s'avère
utile.
D'une manière général, le financement
consiste à fournir des fonds ou capitaux pour l'acquisition de l'actif
et pour le fonctionnement des services entrepris.
Dans le cadre, « d'un développement par
l'Etat » les organismes Etatiques et para Etatiques mettent en place
des organisations paysannes pour faciliter leur action sur la
société locale. L'organisation mise en place devient
l'interlocuteur de l'intervenant extérieur, elle est aussi son relais
car c'est par elle et, notamment par ses responsables, que transitent les
messages et les différents apports matériels de l'intervenant
extérieur ; cependant, l'organisation est aussi le lieu
d'expression des producteurs adhérents : elle offre un cadre,
codifié certes par l'intervenant extérieur, où se
rencontrent « l'encadreur » et les
« encadrés » Mais où s'articulent aussi deux
types de logiques, celle(s) de la société locale et celle de
l'intervenant extérieur, et souvent « deux systèmes de
sens » (olivier de sardan).26(*)
De façon implicite ou explicite, l'intervenant
extérieur attend de l'organisation nouvelle qu'elle médiatise ses
rélations avec la société locale ; il attend en
quelque sorte que les responsables de l'organisation régulent les
interférences et les éventuels conflits qui naissent de
l'intervention et des modes d'action qu'elle propose.27(*) Dans ce schéma,
l'efficacité de l'organisation sera appréciée par
l'intervenant extérieur à relayer les messages transmis et
à relayer les tensions qu'ils peuvent créer dans la
société locale.
Lorsque les organisations paysannes se rendent autonomes ou
lorsqu'elles se créent sur l'initiative des paysans, elles sont un moyen
que la société locale se donne pour agir sur son environnement
pour accroître sa capacité de négociation vis-à-vis
des acteurs extérieurs avec les quels les individus et les groupes
sociaux qui la composent sont en rélation.
Dans le domaine agricole, le financement a un sens d'appui qui
peut toucher plusieurs aspects à l'occurrence, le crédit, la
technique, le don.
Par ailleurs, le financement des organisations paysannes des
pays africains soulève des difficultés en aval et en amont. A
travers les organisations paysannes se développe davantage des experts
parfois appelés partenaires, volontaires, coopérants, consultants
qui viennent vendre leurs services au tiers-monde. Ces derniers, grassement
rémunérés, ne sont toujours pas efficaces à cause
des différences culturelles des milieux. La mauvaise gestion et les
malversations financières y sont visuelles. Il y a souvent mauvaise
gestion des ressources humaines, manque de concentration claire entre
dirigeants et les bénéficiaires, népotisme, conflit
d'organisation, maffia financière. Les organisations paysannes
paraissent comme des clubs d'amis et des frères. Ce sont les
administratifs qui jouissent du financement décroché en se tapant
des villas et moyens de déplacement de luxe.28(*)
Des fois, les outils ou matériels aratoires ne
conviennent pas a la réalité du terrain car ignorant les besoins
réels ressentis et exprimés par les paysans. Les semences
améliorées vulgarisées ne sont pas du tout
pérennes. Au contraire elles appauvrissent précocement le sol.
C'est le cas par exemple de l'espèce de manioc appelé
communément « Dieu merci » qui, à la
première récolte, soulage l'exploitant, alors qu' à la
culture suivante, le paysan est exposé à plus de problème
qu'avant.
I.2.2 le crédit agricole
Les organisations paysannes ont souvent soulagé le
problème de financement suite au manque de fonds. Le fonctionnement des
organisations paysannes tient compte du paiement des outils aratoires, du
personnel, de l'investissement et autre fournitures.
Cela étant, certains partenaires financiers offrent des
crédits à court, moyen et à long terme pour la relance
agricole, comme les institutions financières octroyant des
crédits sous réserve des certaines clauses. Ces crédits
peuvent concerner la commercialisation des produits agricoles, la
réalisation des produits agricoles, la réfection des routes de
desserte agricole. A cause de peu de garantie que peuvent offrir les
producteurs agricoles, la plus grande partie des crédits agricoles est
orientée vers la commercialisation de ces produits.
Ces institutions financières sont des agents dont le
fonctionnement principale est d'effectuer les opérations
financières, c' est à dire des opérations d'emprunts et de
prêt de fonds par opposition aux agents dont la fonction principale est
la production ou la consommation des biens et services.
Les banques, les caisses d'épargnes et de
crédits, les sociétés d'assurance, les actionnaires
financiers indépendants regroupés en organismes financiers
entrent dans cette catégorie29(*).
Le crédit peut être rotatif ou non. Dans le
premier cas, la somme d'argent reçu, une fois exploitée, est
confiée à une autre organisation, ainsi de suite.
L'intérêt peut être consigné ou non.
Pour des crédits en nature, le même principe est maintenu. La
particularité se situe au niveau de production car ici on tient sur la
récolte connue.30(*)
Une autre manière de financer l'agriculture est
d'initier de coopératives d'épargne et de crédit où
les membres actionnaires peuvent bénéficier des
intérêts engendrés par des débiteurs.
Parallèlement aux institutions financières, les pays
étrangers sont des partenaires économiques, financières,
non négligeables dans le circuits économiques nationaux. D'abord,
ils constituent des débouchés pour les produits nationaux dans la
mesure où toutes les productions agricoles ou industrielles ne sont pas
forcement consommés sur les marchés locaux. Ensuite, entant que
bailleurs ou accepteurs des fonds, ils entrent dans le processus de
développement des pays tiers en leur assurant un apport financier sur
les recettes gouvernementales au cours d'une période
déterminée31(*).
De même, certaines O.N.Gs internationaux appuient
l'agriculture en octroyant des semences améliorées, des
géniteurs, des outils aratoires et autres outils d'exploitation agricole
sans s'attendre à un remboursement.
Souvent une telle façon d'agir ne permet pas aux
organisations paysannes de fournir des efforts pour leur émergence, ceci
par le fait d'avoir adopté la politique de mains tendues.
I.2.3. appui technique
La production agricole s'amenuise de fois par l'utilisation
des techniques agricoles traditionnelles. Pour remédier, le recours aux
experts à la matière pouvant fournir des conseils aux paysans
s'avère très capital, alors que trouver un spécialiste et
se donner aux activités de l'organisation paysanne ne sont pas chose
facile.
C'est ainsi que les agronomes, les zootechniciens, les
animateurs sont utilisés pour accompagner les paysans à la
poursuite d'un bon rendement.
L'appui technique ne se limite pas au simple fait d'octroyer
des matériels et des semences améliorées, mais aussi
à l'apprentissage de la gestion, la technologie appropriée, la
production, la conservation et la commercialisation des produits agricoles et
la formation de para juriste. Ce dernier élément est
souligné étant donné que l'agriculteur est lié
à la terre qui est source permanente des conflits.
En outre, l'établissement des infrastructures agricoles
telles que le traçage des routes de desserte agricole, le marché
et les coopératives de production aide le paysans à quitter son
impasse.
Ayant réussi ce processus, la vulgarisation agricole
est entamée après des recherches agronomiques et le
développement agricole bat son record.
CONCLUSION PARTIELLE
Cependant, dans ce chapitre qui traitait des
généralités sur les organisations paysannes et du
financement de l'agriculture,nous sommes aboutit á définir une
organisation paysanne comme une ONG, soit comme une organisation
créée par un ou plusieurs paysans qui est indépendante de
tout gouvernement, libre de ses choix, de ses organisations, de ses
méthodes et de ses structures pour répondre á un besoin
social ou économique de la population paysanne et que ses objectifs
dépendent de leur domaine d'intervention ( élevage, agriculture,
finance, défense d'intérêt),dont le rôle est
d'assumer le progrès économique et technique d'où la
coordination des activités, le travail d'équipe, l'affrontement
de l'incertitude, la vision et le sens du risque ayant comme stratégies
les choix fondamentaux, les grandes orientations des options de base par
l'ouverture au progrès technique,l'adaptation au développement,
la flexibilité et la qualité de direction d'un pouvoir d'action
et justification de son image. Elle (l'organisation paysanne) comprend trois
classifications : la classification selon le statut, selon le domaine
d'intervention et la classification selon le niveau de professionnalisme qui
est établie á partir de l'appréciation du niveau de
maturité et de leur degré d'autonomie, tandis que le financement
de l'agriculture se fait par l'octroi des crédits agricoles et les
appuis techniques.
CHAPITRE DEUXIEME :
DESCRIPTION GENERALE DU SYDIP
Cette partie concerne la présentation
générale du Syndicat de défense des intérêts
paysans « SYDIP »en sigle, à travers le
contexte général de sa création, son fonctionnement et ses
principaux partenaires.
II.1. CONTEXTE GENERAL DE
CREATION DU SYDIP
Le Syndicat de Défense des intérêts
paysans a été crée en 1993 suite aux problèmes
rencontrés dans le secteur agricole, entre autres :
1. L'injustice observée à l'égard de la
population rurale .
2. L'absence d'une politique de promotion de l'agriculteur
dans le pays où l'absence des routes, l'abandon de centre des
produits agricoles ,l'imposition de prix aux produits des paysans, les conflits
fonciers interminable, la corruption face aux conflits fonciers, la destruction
des champs des paysans,...sont les causes de la faim et de la pauvreté
en milieu rural.
3. La désorganisation des producteurs causée par
l'ignorance, l'inconscience des paysans au développement,
l'analphabétisme et la naïveté, la discrimination des femmes
devant les hommes, etc.
SYDIP est un fruit d'une réflexion de la
société civile de Butembo- Beni au Nord -Kivu, au lendemain de
l'annonce du pluralisme syndical dans le discours présidentiel du 24
Avril 1990 qui mettait fin au parti unique.
Les organisations paysannes et d'appui sont à
l'origine des premières idées sur le Sydip, mais COTEDER
BENI-LUBERO faisait de l'accompagnement du Sydip, un programme à son
sein jusqu'au sevrage du Sydip dans son deuxième congrès d'Avril
1996.
II.1.1. Objectifs du
SYDIP
Pour mieux atteindre sa vision d'aider le paysan à
s'organiser, le sydip s'est fixé des objectifs globaux et des objectifs
spécifiques.
De manière globale, le Sydip se propose de contribuer
à l'amélioration des conditions économiques et sociales
des agriculteurs paysans en augmentant leur capacité de
négociation face aux autres acteurs socioprofessionnels tout en
améliorant le métier agricole .
Cependant, de manière spécifique, ce syndicat
vise à :
Ø Assurer un accompagnement juridique auprès des
membres pour défendre leurs intérêts professionnels et
tous les droits relatifs au statut et à la vie paysanne ;
Ø Assurer un accompagnement et une formation
professionnelle, technique dans les domaines de l'agriculture, de
l'élevage, de la pêche et de l'artisanat ;
Ø Rechercher activement le marché des produits
agricoles, construire un observatoire des conflits fonciers très aigu
particulièrement au Nord -Kivu ; servir de cadre d'expression des
paysans sur les questions touchant leurs intérêts.
Ø Promouvoir et défendre le paysan agriculteur
en cas de conflits, puis aider ce dernier à reconnaître ses droits
en vue d'un épanouissement laborieux de son métier.
Au regard de ces objectifs, SYDIP voudrait que le paysan soit
un professionnel agricole dans son milieu rural ayant la fiertée dans
l'exercice de son métier, en vivant en bonne rélation avec les
autres pour sa considération par rapport a son droit et vivre dans un
milieu bien choisi.
Après avoir formé un paysan professionnel dans
un monde rural laborieux, solidaire, juste et équitable, sa
structuration par rapport à son métier faciliterait son suivi et
son édification.32(*)
II.1.2. Le fonctionnement et
les activités du SYDIP
Le Sydip est un syndicat d'agriculteurs paysans de droit
congolais(RDC) enregistré sous l' arrêté N°032 du
4/09/1993 du ministre du travail, main d'oeuvre et prévoyance sociale.
C'est un syndicat d' encadrement. IL est opérationnel au Nord -Kivu,
une province qui compte environ 4000000 d'habitants et dans la province
orientale, précisément à MAMBASA et IRUMU ainsi que dans
une partie de la province du sud -Kivu à KALEHE .
SYDIP oeuvre pour un paysan professionnel dans un monde rural
laborieux, solidaire et juste. IL se définit toujours par rapport
à un idéal national par ce qu'il croit à une
fédération nationale des syndicats paysans en RDC en voulant
contribuer à l'expansion du syndicat paysan au niveau national33(*).
II.2. STRUCTURE DU
SYDIP
L'étude de la structure du SYDIP nous amène
à décrire les services organisés ainsi que les organes de
gestion de cette organisation paysanne.
II.2.1 Les services
organisés au sein du SYDIP.
Au niveau du secrétariat général, SYDIP
organise plusieurs services pour son épanouissement.
a) L'Accompagnement juridique et défense des
intérêts des paysans. Ce service s'occupe de plusieurs
activités, notamment : l'observatoire des conflits fonciers,
l'Assistance juridique des paysans ,la formation des para-juristes ruraux,
la traduction des textes juridiques en langue swahili(La loi foncière,
le code de la famille, la procédure judiciaire), la dénonciation
de la coutume foncière, la vulgarisation des principes coutumiers
fonciers.
b) L'accompagnement agricole. Il est chargé de la
relance de la culture du café robusta(4parcs à bois) et du
quinquina(3parcs à bouture), du crédit rotatif en bétail ,
récheptelisation des ménages, les fermes semencières
(pomme de terre, riz, soja), la promotion des chèvres laitières(3
chevreries),l'importation de nouvelles variétés de pomme de
terre(du Pays-Bas),la formation des moniteurs agricoles paysans et
l'accompagnement technique aux producteurs.
c) L'Animation et formation syndicale. Ce service consiste
à la structuration paysanne, la structuration des
fédérations agricoles, accompagnement de la FOPAC / nord
-Kivu, l'implantation syndicale et la production du bulletin et émission
Radiodiffusées.
d) Le département femmes et promotion du genre. Il
s'occupe de la syndicalisation des femmes paysannes, la défense des
droits de la femme paysanne, des micro-crédits, l'élaboration
d'une politique genre, la défense du droit foncier en faveur de la
femme, l'identification des pratiques coutumières contraignant le genre,
du Renforcement des capacités des femmes et le monitoring sur les
violences sexuelles.
e) L' Autofinancement. Ce service s'occupe du marketing
agricole, des outils de transformation sur la commercialisation collective des
produits agricoles et sur les outils de gestion.
Sur ce, notons que SYDIP a prévu la façon dont
il gère sa trésorerie en mettant en place un comité de
gestion composé du président de la véranda centrale, du
secrétaire général, de L'Assistant technique et de
l'Assistant administratif et financier.
Le rôle principal de cette commission est d'assurer le
suivi bimensuel d'exécution des différents programmes
d'activités du budget y afférent et de l' administration du SYDIP
en général. Elle disponibilise son rapport aux assises de la
véranda centrale.
f) Département des jeunes agriculteurs, pécheurs
et éleveurs. Il s'occupe de l' identification, de la structuration et de
l'autofinancement des jeunes, de la formation technique, de la concertation
entre les jeunes du SYDIP et les jeunes des autres organisations.
Pour bien assurer le bon fonctionnement de ces services,
plusieurs organes ont été mis en place.
Sur ce, le SYDIP regroupe les paysans engagés dans
l'agriculture, l'élevage et la pêche. En fin 2007, il totalise 627
comités locaux, 95 centre agricoles, 19 secteurs agricoles
représentant 40 000 familles dont 15610 membres effectifs et 204390
sympathisants.
II.2.2. Structure
Organisationnelle
La structure du SYDIP comprend les organes suivants : le
congrès, la véranda centrale, la commission de contrôle, la
fédération agricole, le centre agricole et le secteur
agricole34(*).
1. Le Congrès : C'est l'organe
suprême et souverain du SYDIP. Il se réunit sur convocation du
président de la véranda centrale ou sur demande de 70% des
centres agricoles. Il se réunit une fois l'an au siège social du
SYDIP ou dans un lieu déterminé par la véranda
centrale.
2. La véranda centrale : La
véranda centrale est un organe de conception et de suivi des
activités du syndicat au niveau national. Elle se réunit une fois
par trimestre sur convocation de son président. Les membres de la
véranda centrale ont un mandat de cinq ans une fois renouvélable.
3. La commission de contrôle :
Elle est l'organe d'audit interne qui fait le suivi financier et évoque
le niveau d'exécution des décisions techniques prises par les
différents membres. Elle est composée de trois membres
élus en congrès et justifiant d'une probité morale. Les
membres de la commission de contrôle ont un mandat de trois ans
renouvélable une fois.
4. Les structures de base :
a) La fédération agricole : Elle regroupe
les membres d'une même branche professionnelle spécifique. Elle
est dirigée par un comité de la fédération
élu en assemblée générale de la
fédération. Chaque fédération agricole se
réunit pour examiner les problèmes spécifiques à la
branche professionnelle.
Par ailleurs, la fédération syndicale se forme
lorsque les membres se promettent de ne pas accepter d'emplois à des
conditions inferieures à celles des conventions collectives. Elle
s'éfforce cotinnuellement de faire progresser des conditions d'emploi et
de toujours négocier des conditions d'emplois et des conventions
collectives améliorées.
b) Le secteur agricole : Il est le regroupement des
centres agricoles dans un même rayon géographique donné.
C'est un cadre de concertation des centres agricoles,Les centres agricoles
étant des sites ou des lieux regroupant les agriculteurs d'un secteur
donné ou d'une entitée quelconque.
c) Le centre agricole : Celui-ci se définit comme
un cadre de concertation géographique des comités syndicaux. Ses
limites sont dictées par la convergence économique ou sociale des
comités concernés. Le centre agricole est dirigé par un
comité élu pour un mandat de cinq ans. Il se réunit une
fois le mois.C'est un site ou un lieu regroupant les agriculteurs d'un secteur
donné ou d'une entitée quelconque.
d) Le comité syndicale local : il est la cellule
du syndicat à la base regroupant directement des membres physiques d'un
ou plusieurs villages voisins . il est dirigé par un comité
élu pour un mandat de cinq ans . les membres du comité
locale se réunissent au moins une fois le mois.Par ailleurs, le
comité des finances locales est un organisme destiné à
défendre les interêts financièrs des collectivités
territoriales et chargé de les concilier avec ceux de L'Etat .Il se
réunit plusieurs fois chaque année,notamment dans le cadre de
l'examen de la loi de finances de l'Etat et constitue une instance essentielle
du dialogue financier entre l'Etat et les collectivités
territoriales35(*).
5. le secrétariat générale :
il est l'organe permanent et d'exécution au niveau national qui
travaille sous la responsabilité de la véranda centrale. Le
personnel du secrétariat général est lié au
syndicat par des contrats de travaille et leurs conditions d'engagement sont
déterminées par le règlement d'ordre
intérieur .
Le secrétariat général est
coordonné par un secrétaire général. en
définitive , tous ces organes fonctionnent en parfaite collaboration
selon les relations hiérarchiques schématisée par
l'organigramme repris en annexe de ce travail.
II.2.3. Les membres du
SYDIP
Avant d'ébaucher ou de parler des membres des du SYDIP,
il importée donner la différence entre : les comités
locaux ,le comité de finance local , les centres agricoles , les
fédérations , les membres effectifs et les membres
sympathisants36(*) .
II.2.3.1 les comités locaux
Le comité local est un organisme composées des
personnes destinées à défendre les intérêts
de ses membres ou au nivau local . ils établissent des liens entre
les organisations paysannes et les paysans. Il constitue une force de
proposition et d'action au plus près de s acteurs locaux37(*) .
II.2.3.2 les membres effectifs
Est membre effectif tout membre du personnel, y inclus le
personnel rémunéré sur contrats extérieurs , en
possession de sa carte de membre à la date de la constitution de l'
organisation , ayant un an d'affiliation à l'organisation .Ils sont
le plus de droits et des obligation fixés par la loi. Par ailleurs , les
adhérents comprennent tout le personnel rémunérée
sur contrats extérieurs , ayant moins d'un ou d'affiliation à
l'organisation.
Après un an d' affiliation , ce membre
adhérents peut de venir membre effectif. Les membres sympathisants sont
toutes les personnes intéressées par les actions de
l'organisation et celles qui sont hors cette entitée , mais qui
participent activement aux actions menées par celle-ci en quand des
besoins financiers38(*).
Sur ce, le sydip regroupe les paysans physique engagés
dans l'agriculture, l'élevage et la pêche. En fin 2007, il
totalisant 627 comités locaux, 95centres agricoles, 19secteurs agricoles
représentant 40 000familles dont 15610membres effectifs et 204390
sympathisants.
II.2.3.3.Condition d'Adhésion
Etant d'abord agriculteur paysan, le requérant devra
adresser une demande d'adhésion au comité local du Sydip. Il doit
aussi être réputé de bonne vie et moeurs. et s'engager
à respecter les textes statutaires. Ayant payé 2$ comme frais d'
adhésion, la carte de membre d'une valeur d'1$ lui sera aussi
livrée pour son identification comme membre. Ainsi en
réunissant ces conditions on devient membre du sydip.
II.2.3.4. Fédérations agricoles du
Sydip
La fédération étant un regroupement des
membres d'une même branche professionnelle spécifique, le Sydip
regroupe 12 fédérations agricoles catégorisées
selon le genre de culture(Pomme de terre et
blé ;manioc ;café arabica et robusta ; palmier
à huile ;riz et
arachide ;papaïne ;quinquina ;vivres ;
Elevage ;pêche ;fédération fruits et
légumes ainsi que la fédération banane). Leur
structuration progressive fait partie du programme pluriannuel du
Sydip39(*).
II.2.4. Ressources et
réalisations du Sydip
Les cotisations des membres, les résultats des
activités d'autofinancement, les taxes négociées
auprès du pouvoir public par le syndicat en totalité ou en partie
et les dons reçus localement ou de l'extérieur sont les
ressources financières aidant à l'avancement et à la
rélance des activités ou programmes du Sydip.
Ainsi, avec ces ressources, dès son existence, Sydip a
réussi à structurer les paysans, à représenter les
paysans congolais, introduire des boutures au niveau local, introduire les
mécanisations en commençant par les tractions bovine ainsi
d'entamer les programmes de formation des leaders paysans voire même le
financement de l'agriculture paysanne.
Les perspectives d'avenir étant le moyen
nécessaire à apporter une certaine mesure sur la
résolution des difficultés connues, le Sydip, pour la
résolution des certaines failles connues se propose les résoudres
par le moyen de la formation de ses membres en matière de gestion et de
comptabilité, l'identification et la formation des agri - pilotes dans
les fédérations agricoles, l' identification des membres
dynamiques pour une bonne sélection en vue d' une meilleure production,
le renforcement des suivis de crédits rotatif, l'adoption du plan
stratégique 2008-2010 ainsi que l'organisation des mutuelles dans tous
les comités locaux40(*).
II.3. LES PRINCIPAUX
PARTENAIRES DU SYDIP
L'homme vivant sur la terre éprouve une multitude des
besoins aux quels il veut toujours subvenir, soit par ses moyens propres, soit
en recourant à la force extérieure. Il en est de même pour
l'entreprise qui, elle-même prête ses ressources à une
autre. C'est pourquoi cette partie nous conduit à énumérer
les différents partenaires du Sydip que nous classifions sous deux sens,
en Amont et en Aval.
II.3.1. En Amont
Ici nous énumérons les différents
partenaires qui financent les différents projets du Sydip dans son
programme de financement de l'agriculture se succèdent de la
manière suivante :
1. Fédération des organisations des producteurs
agricoles du Congo ( La FOPAC)
La « FOPAC »(Fédération des
organisations des producteurs agricoles du Congo) qui a pour vision
l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs en instaurant un
monde rural solidaire, équitable et prospère, participe à
la réalisation de différentes missions du SYDIP dans le domaine
de l' accompagnement juridique tels que la formation des para-juristes ;
la concertation mixte entre producteurs et autres acteurs, les autorités
politico-admistratives pour le problème foncier et le
développement agricole en général, l' accompagnement
technique aux producteurs par rapport à la pêche et
l'élevage, l'octroi des semences améliorées et des
géniteurs ainsi que la formation des paysans.
2. L' AGRITERRA
Elle est une organisation hollandaise qui accompagne le sydip
dans le renforcement institutionnel comme juridique, le paiement du personnel
et l'équipement.
3. VECO
cette organisation finance les projets du sydip par l'
intensification agricole en leur octroyant des semences, le financement
macro-programme, crédit des bêtes et agriculture.
II 3.2. EN AVAL
Cette partie concerne les partenaires
bénéficiant du financement du sydip qui sont toutes les
organisations paysannes qui collaborent avec lui telles que : la LOFEPACO,
LA COOCENKI, LE CO.TE.DE.R, LE C.A.U.B, ...
Celles-ci s'inter finançant mutuellement en temps de
besoins financiers de l' une ou de l' autre pour le renforcement des projets de
l'une ou de l'autre organisation41(*).
CONCLUSION PARTIELLE
De ce chapitre, qui a été borné sur
l'étude de la description générale du SYDIP,Il est a noter
que SYDIP est le fruit de la réflexion de la société
civile de Butembo-Beni au Nord Kivu, au lendemain de l'annonce du pluralisme
syndical dans le discours présidentiel du 24 Avril 1990 qui mettait fin
au parti unique,Il a comme objectifs d'assurer un accompagnement juridique
auprès des membres pour défendre leurs intérêts
professionnels et tous les droits relatifs au statut et á la vie
paysanne ; assurer une formation professionnelle, technique dans le
domaines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de
l'artisanat et promouvoir puis défendre le paysan agriculteur en cas de
conflits, mais aussi aider ce dernier á reconnaître ses droits en
vue d'un épanouissement laborieux de son métier. Il comprend 12
fédérations avec comme ressources les cotisations des membres,
les résultats des activités d'autofinancement, les taxes
négociées auprès du pouvoir public par le syndicat en
totalité ou en partie et les dons reçus localement ou de
l'extérieur ayant comme partenaires étrangers, la FOPAC, l'
AGRITERRA et VECO et á la base la LOFEPACO, la COOCENKI, le CO.TE.DE.R,
le CAUB etc qui interviennent pour l'avancement et la relance des
activités ou programmes du SYDIP.
CHAPITRE TROISIEME :
INTERVENTIONS DU SYDIP DANS LE FINANCEMENT DE L `AGRICULTURE
Dans leur programme d'action, les organisations paysannes ont
la mission d'assurer le bien-être de la population paysanne. C'est
pourquoi elles sont appelées à rendre accessible et pratique leur
tâche de promotion de ce bien-être sur tous les plans (politique,
économique, culturel, social). Cela nécessite un financement
orienté dans tous les domaines de la vie car un bon
développement est celui qui doit être intégré,
c'est-à-dire qui touche toutes les couches de la population..
De ce fait, ces organisations devraient mettre a la
disposition de cette dernière les atouts nécessaires pour son
épanouissement par différentes natures de financement de
l'agriculture (semences améliorées, argent liquide,
géniteurs animaux, Engrais, produits phytosanitaires), mais aussi
assurer à cette population un appui technique pour l'atteinte de son
objectif qui est de générer un profit..
Face à la non subvention des organisations paysannes
par le gouvernement, le financement du SYDIP repose sur l'autofinancement issu
des cotisations des membres, des intérêts tirés des
produits agricoles de ceux- ci après leur vente, mais aussi de
l'intervention des organisations non gouvernementales tant nationales
qu'internationales qui renforcent celui-ci pour la réalisation de sa
mission de financer l'agriculture.
C'est cette dernière mission de financement qui attire
notre attention dans ce présent travail. Dans ce chapitre, nous essayons
d'ébaucher les différentes formes de financement du SYDIP, ses
principaux bénéficiaires ainsi que les stratégies et
contraintes de financement de l'agriculture.42(*)
III.1. FORMES DE
FINANCEMENT DU SYDIP
Le financement étant entendu comme l'action de
financer, il ne signifie rien d'autre que de fournir de l'argent, des fonds,
des capitaux. Elle est une méthode nécessaire à toute
acquisition d'actifs et qui en permet le paiement.43(*) Il existe diverses formes de financement : le
financement interne (Autofinancement) et le financement externe qui font aussi
l'objet de notre étude sur le SYDIP
III.1.1 Le financement interne
(Autofinancement)
L'Autofinancement total (maintien et enrichissement) est
à comparer à la notion de <<cash-flow>>
utilisée par les analystes financiers américains. Le cash-flow
est constitué par l'ensemble des flux de trésorerie alors que
l'autofinancement se calcule après la capitalisation des
opérations.44(*).Il sert a
maintenir le patrimoine de l'entreprise par la constitution des fonds
d'amortissement et des diverses prévisions.
Avant de recourir au financement extérieur, le SYDIP
fonctionne et mène ses actions avec des fonds propres
généres par les activités organisées par ses
différentes structures locales.
Plus concrètement, l'autofinancement du SYDIP comprend
les cotisations des ses fédérations agricoles, des comités
locaux et des centres a la base. Les montants des cotisations réunies
annuellement sont repartis entre le bureau central et la base en raison de 50%
pour les deux parties.
Les différentes structures mobilisatrices des
ressources du SYDIP sont reprises dans le tableau ci-dessous avec leurs
cotisations annuelles.
Tableau N°1 : structure de base du sydip et
leur contribution à l'autofinancement
Structures
|
Effectifs
|
Cotisation annuelle par structure (en$)
|
Montant des cotisations
|
Pourcentage (%)
|
Fédérations agricoles
|
12
|
3
|
36
|
0,8
|
Comités locaux
|
627
|
5
|
3135
|
76,1
|
Centres agricoles
|
95
|
10
|
950
|
23,1
|
TOTAL
|
734
|
18
|
4121
|
100
|
source : Nos enquêtes
Commentaire :
Comme on peut le lire dans ce tableau, il ressort que les
ressources financières internes du SYDIP atteignent annuellement un
montant total de 4121dollars américains. Ces ressources proviennent
essentiellement des cotisations des membres qui sont les structures locales du
SYDIP. Parmi celles-ci on observe une contributiopn plus remarquable des
comités locaux, atteignant ainsi 76,1% du financement total. Les centres
agricoles interviennent aussi à 23,1% et enfin les
fédérations agricoles à 0,8%.
III.1.2. Le financement externe
Le financement externe est constitué de tous les fond
qui viennent de l'extérieur pour financer l'entreprise. Il peut provenir
de dettes à long et moyen terme ou des dons accordés à l'
entreprise. Pour les dettes, l'entreprise peut faire appel à deux types
de marché : soit le marché bancaire (la firme s'adresse
à une banque ou à une institution financière pour obtenir
un prêt), soit le marché financier (l'entreprise émet des
obligations ou des actions qui seront finalement placées dans le
public).45(*)
Contrairement aux entreprises économiques, les
organisations paysannes entretiennent des relations de partenariat avec les
bailleurs des fonds qui sont soit des ONG internationales, soit des ONG
nationales. Des contrats de parténariat qui prévoient les
domaines et les montants d'intervention sont donc conclus entre les
parténaires en présence relation.
C'est ainsi que SYDIP entretient des rélations de
partenariat avec certaines ONGS telle que FOPAC, AGRITERRA/ Hollande qui lui
accordent des financement pour la réalisation de ses activités et
projets. Dans cette optique, le SYDIP avec le soutien de ses
parténaires, finance l'agriculture sous forme des crédits
agricoles. Ces crédits sont octroyés à des
fédérations agricoles. Au sein du SYDIP nous comptons 12
fédérations dont la fédération agricole pomme de
terre et blé ; la fédération agricole café
Robusta et Arabica ; la fédération agricole Manioc, la
fédération agricole Quinquina ; la fédération
agricole pêche ; la fédération agricole Elevage; la
fédération agricole de fruits et légumes ; la
fédération agricole de vivres et la fédération
agricole Banane. Le crédit octroyé est soit en nature, soit en
espèce.
En outre ce ne sont pas seulement les
fédérations agricoles qui sont financées mais aussi la
formation des para juristes et l'éducation des membres.
A ce niveau, SYDIP est considéré comme un
intermédiaire dans le financement du secteur agricole.
Etant donné que les 12 fédérations sont
éparpillées dans différents territoires du rayon d'actions
du SYDIP, nous analyserons celles se situant dans le territoire de Lubero. Il
s'agit entre autre de la fédération agricole pomme de terre et
blé, la fédération agricole pêche, la
fédération fruits et légume, la fédération
Elevage, la fédération de vivre et la fédération de
quinquina.46(*) Cependant,
de ces 6 fédérations agricoles nous aurons à analyser le
financement ou l'évolution du financement de 4 fédérations
agricoles qui sont : la fédération agricole pomme de terre
et blé ; la fédération agricole Fruits et
légumes, la fédération agricole vivres et la
fédération agricole Elevage.
III.1.3. Evolution des
crédits accordés au secteur agricole (en kg)
Dans cette partie nous voulons présenter
l'évolution globale des différents crédits accordés
par le SYDIP de 2004 à 2008 pour en dégager la
fédération qui a bénéficié de plus des
quantités que les autres. Elle comprendra deux points
essentiels ,Notamment :
Ø l'Evolution des crédits semences et
l'évolution des crédits
Ø élevage dont les résultats seront
présentés sous forme des tableaux et graphiques.
III.1.2.1. Evolution des crédits- semences
Dans ce point nous allons présenter d'une façon
générale, le niveau d'évolution des crédits
semences pour les différents produits vivriers pris en compte dans la
politique du SYDIP (blé, haricot, pomme de terre et légumes).Nous
faisons remarquer au passage que certains des ces produits ont
été mis en écart de la fédération agricole
vivres suite à une confusion entretenue par les concepteurs des
fédérations agricoles du SYDIP. Ainsi les quantités de
semences accordées par le SYDIP à ses membres à la base
sous forme de crédit sont reprises dans le tableau ci-dessous.
Tableaux N° 2 : Evolution de
crédits semences accordés par le SYDIP de 2004 à 2008 (en
kg)
Années
Nature
de crédits
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Total
|
Blé
|
80
|
55
|
78
|
65
|
94
|
372
|
Haricot
|
130
|
190
|
220
|
285
|
310
|
1135
|
Pomme de terre
|
170
|
125
|
115
|
165
|
200
|
775
|
Légumes
|
90
|
73
|
72
|
100
|
116
|
451
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Au regard de ce tableau,il ressort que les quantités de
semences accordées par le SYDIP sous forme de crédit ont
évolué à la hausse tout en enregistrant des fluctuations
au fil des années. Seul le haricot a connu une hausse continue des
quantités. Il faut signaler ici que les semences accordées sont
des variétés améliorées dont on fait des essais
dans les différents milieux.
L'évolution des quantités observées dans
ce tableau peut être illustrée par le graphique
ci-après.
Graphique n°1 :Evolution des
crédits-semences de 2004 à 2008
Ce graphique montre clairement que les quantités de
semences de haricot ont évolué plus vite que toutes les autres.
Ce ci peut s'éxpliquer par le fait que la culture de haricot est
pratiquée dans toutes les régions où le SYDIP intervient
en territoire de Lubero.
Il est donc contraint de disponibiliser des quantités
importantes de ce produit pour satisfaire ses membres à la base.
Toutefois,les quantités de pomme de terre ne sont pas à
négliger aussi. Leur croissance est aussi remarquable par rapport
à celles de blé et des légumes.
III.1.3.2. Evolution des crédits-Elevages
Le crédit bétail ou la cheptelisation est l'un
des sources de financement importantes pour la promotion économique.
C'est ainsi que, nous analysons dans la présente partie, le niveau
d'évolution des crédits élevages octroyés par SYDIP
à ses membres.
Notre étude se borne sur les différentes
espèces d'animaux qui ont connu notre connaissance lors de
l'enquête menée sur le terrain ; il s'agit de chevres,
poules, Lapins, moutons qui sont des espèces améliorées
dont l'évolution se présente dans le tableau suivant :
Tableau n° 3 : Evolution de crédits.
Elevage accordés par SYDIP de 2004 à 2008(en unités de
bétail)
Année
Nature de crédit
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
TOTAL
|
Chèvres
|
66
|
75
|
108
|
96
|
98
|
443
|
Poules
|
260
|
180
|
270
|
195
|
566
|
1471
|
Lapin
|
26
|
35
|
48
|
48
|
52
|
209
|
Mouton
|
55
|
60
|
45
|
85
|
94
|
339
|
Source : nos enquête
Commentaire :
Ce tableau nous révèle que les crédits
accordés à la fédération élevage
(chèvres, poules, lapin et moutons) ont évolué de
façon croissante. Ainsi, il convient de remarquer que les
éleveurs des poules ont bénéficié de plus des
quantités que ceux des trois espèces restantes. Les
éleveurs qui ont reçu moins des quantités sont ceux
élevant les lapins.
L'évolution des crédits - élevages
accordés report du graphique suivant :
Graphique N° 2 Evolution des crédits
bétails SYDIP 2004-2008
Comme nous l'avons indiqué précédemment,
ce graphique montre aussi que l'effectif des poules accordées sous forme
de crédit-bétail est plus élevé que celui des
autres.
Ainsi donc, les poules mais aussi les chèvres ont
été plus demandées par les bénéficiaires.
III.1.4. Le remboursement des
crédits agricoles
Le remboursement étant le paiement d'une sommes
emprunté ou une dette, il permet à l'emprunteur de garder sa
confiance envers le prêteur, car l'accord d'un crédit est
basé sur la confiance qui inspire le demandeur du crédit.
Par ailleurs, le remboursement des crédits agricoles
s'effectue souvent après récolte et après la mise bas pour
le crédit bétail.
III.1.4.1. Modalités de remboursement
Le SYDIP applique la même méthode de
remboursement comme expliqué précédemment. Ainsi, pour les
crédits agricoles, le remboursement s'effectue juste après la
récolte; le crédit élevage est toujours rotatif et son
remboursement s'accompliet après la mise bas de la bête et le
petit est remis directement à un autre bénéficiaire de la
même fédération. Cependant, pour les crédits
agricoles le remboursement se fait à 100% avec un intérêt
de 20% pour les légumes et les haricots et de 50% pour la pomme de
terre et le blé. Pour les poules, le débiteur est tenu de
rembourser par la remise de 15 oeufs au SYDIP.
III.1.4.2. Etude du taux de remboursement
Les crédits accordés par le SYDIP à ses
membres sont susceptibles d'être remboursés à la fin de la
campagne agricole, pour les crédits semences, ou à la mise-bas de
la bête pour le crédit-élevage.
Cependant, suite à des multiples raisons les
bénéficiaires des crédits peuvent éprouver des
difficultés de remboursement. Le non remboursement peut s'expliquer
surtout par une mauvaise récolte pour les produits agricoles ou une
perte de bétail par maladie, vol, ...
Pour nous impraigner de la capacité de remboursement
des paysans bénéficiaiaires des crédits accordés
par SYDIP, nous présentons dans les tableaux ci-dessous les
quantités des semences et les têtes de bétails
accordées ainsi que le remboursement réalisées pendant la
période de notre étude.
Tableau n° 4 : Evolution du remboursement
des crédits agricoles en kg
Année
Nature Crédit
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
crédit
|
remb
|
Taux
|
crédit
|
remb
|
Taux
|
crédit
|
remb
|
Taux
|
crédit
|
remb
|
Taux
|
crédit
|
remb
|
Taux
|
Blé (en kg)
|
120
|
95
|
79.1%
|
82,5
|
73
|
88.4%
|
117
|
85
|
72.6%
|
97,5
|
75,5
|
77.4%
|
141
|
89
|
63.1%
|
Haricot (en kg)
|
156
|
85
|
54.4%
|
228
|
117
|
51.3%
|
264
|
148
|
56%
|
342
|
125
|
36.5%
|
372
|
215
|
57.7%
|
Légume (en kg)
|
108
|
47,5
|
43.9%
|
87,6
|
41,5
|
47.3%
|
86,4
|
47,5
|
54.9%
|
120
|
57
|
47.5%
|
139,2
|
70,2
|
50.4%
|
Pomme de terre(en kg)
|
255
|
105
|
41.1%
|
187,5
|
68
|
36.2%
|
172,5
|
45
|
26%
|
247,5
|
98,5
|
39.7%
|
300
|
135
|
45%
|
Chèvres(en tête de bétail)
|
66
|
15
|
22.7%
|
75
|
23
|
30.6%
|
108
|
48
|
44.4%
|
96
|
35
|
36.4%
|
98
|
38
|
38.7%
|
Poules (en tête de bétail)
|
3900
|
1900
|
48.7%
|
2700
|
1450
|
53.7%
|
4050
|
2650
|
65.4%
|
2925
|
1200
|
41%
|
8490
|
4900
|
57.7%
|
Lapins (en tête de bétail)
|
130
|
57
|
43.8%
|
175
|
75
|
42.8%
|
240
|
98
|
40.8%
|
240
|
85
|
35.4%
|
260
|
108
|
41.5%
|
Mouton(en tête de bétail)
|
55
|
23
|
41.8%
|
60
|
25
|
41.6%
|
45
|
21
|
46.6%
|
85
|
35
|
41.1%
|
94
|
46
|
48.9%
|
Source : nos calculs après
enquêtes.
Commentaire :
Ce présent tableau nous révèle que le
pourcentage entendu pour toutes ces sous fédérations
étudiées n'a pas été réalisé à
100% et que la sous fédération de blé est celle qui a
connu une croissance en taux de rembourssement soit pour tous les 5ans
étudiés plus que les trois autres concernant les
crédits-semences, Celle qui présente un résultat
néfaste que les autres est la sous fédération pomme de
terre.
Cependant,pour les crédits bétails,la sous
fédération qui a connu une évolution croissante en taux de
rembourssement est celle des poules alors que celle qui a
présenté un résultat le plus moindre en taux de
rembourssement est la sous fédération de crédit
chèvres pour toutes les années de notre étude.
III. 2. LES PRINCIPAUX
BENEFICIAIRES DES CREDITS AGRICOLES DU SYDIP
Un Bénéficiaire étant
une personne avantageuse de telle ou telle autre activité (don,
promotion, financement, gain, ...) , le SYDIP compte au total dans tout
son rayon d'action opérationnel ( province du Nord-kivu, province
orientale « MAMBASA et IRUMU » et une partie du
Sud-kivu à KALEHE ),16000 Bénéficiaires qui sont ses
membres ou bénéficiaires directs dont 9750 Femmes et 6250 Hommes
qui bénéficient des différentes actions
engagées.
Pour mieux assurer le bon encadrement de
ces bénéficiaires si nombreux, Le SYDIP les a
catégorisé ou regroupé sous forme des
fédérations Agricoles où tout bénéficiaire
est libre de se choisir la fédération agricole qui lui parait
bénéfique. Il compte au total 12 fédérations comme
indiquées plus haut.
Bref, Ce sont ces fédérations qui constituent
les bénéficiaires directs des actions menées par le SYDIP,
tandis que les bénéficiaires indirects comprennent toute la
population consommatrice des différents produits vendus par les
différentes fédérations agricoles du SYDIP.
III. 2.1. Population
d'étude et taille de l'échantillon
Eu égard à ce qui précède et
compte tenu du fait que notre travail connaît une délimitation
dans le temps et dans l'espace, nous nous limiterons à analyser les cas
des Bénéficiaires se situant dans la province du Nord Kivu
précisément ceux du territoire de Lubero qui constituent notre
population cible. Le SYDIP compte dans le territoire 4800
Bénéficiaires dont 2925 Femmes et 1875 Hommes regroupés
dans 7 fédérations agricoles telles que la
fédération pomme de terre et blé, la
fédération Quinquina, Vivres, Fruit et Légumes, la
fédération pêche ,Manioc et à fin la
fédération Elevage.
Cependant, étant doné que notre population est
vaste dans, notre étude s'est bornée sur quatre
fédérations agricoles (la fédération pomme de
terre et blé, la fédération fruits et
légumes « légumes », la
fédération vivres et la fédération Elevage) qui
comptent 1051 Bénéficiaires dont 574 femmes et 477 hommes. C'est
parmi ces membres que nous avons prélevé notre échantillon
dont l'effectif a été trouvé par l'application de la
formule de LUNCH ci-après ;
d' où
n = taille de l'échantillon
P = prévalence ou proportion d'obtenir un bon
échantillon
1-p = La proportion d'obtenir un échantillon
médiocre
d = marge d'erreur qui peut être 5%, 2.5%,10%,...
N = Taille de la population d'étude
Z =1.96 = valeur de la variable normale pour un degré
de confiance de 0.95
Ainsi, connaissant la taille de la population estimée
à 1051 membres, nous obtenons les résultats
ci-après :
= 221,9247 222 personnes
Si la population d'étude est < 10 000, il faut
utiliser la formule de n révisé
(nf) : nf =
La population totale étant de 1051, notre
échantillon est de 184 personnes après avoir calculé le
nf car notre population est de moins de 10 000.
nf = = 184 Beneficiaires.
III .2.2 : Technique
d'échantillonnage
Notre population d'étude
étant homogène sur le plan culturel et
hétérogène du point de vue des produits exploités,
nous avons usé de la technique d'échantillonnage aléatoire
stratifié et proportionnel pour nous rapprocher de la
réalité. Ces strates sont présentées dans le
tableau ci-dessus où les tailles des strates sont obtenus en multipliant
la taille retenue pour l'échantillon par la fréquence ou le
pourcentage correspondant dant l'ensemble de la population.
Tableau N° 7 : Calcul de l'échantillonnage
stratifié
Fédérations
|
Population totale
|
|
échantillon
|
F
|
M
|
TOTAL
|
%
|
F
|
M
|
TOTAL
|
Blé
|
45
|
30
|
75
|
7.1
|
8
|
5
|
13
|
Légumes
|
65
|
49
|
114
|
10.9
|
11
|
9
|
20
|
Pomme de terre
|
25
|
53
|
78
|
7.4
|
4
|
10
|
14
|
Haricots
|
36
|
40
|
76
|
7.2
|
6
|
7
|
13
|
Chèvres
|
165
|
185
|
350
|
33.3
|
29
|
32
|
61
|
Poules
|
147
|
0
|
147
|
14
|
26
|
0
|
26
|
Lapins
|
17
|
24
|
41
|
3.9
|
3
|
4
|
7
|
Moutons
|
74
|
96
|
170
|
16.2
|
13
|
17
|
30
|
Total
|
574
|
477
|
1051
|
100
|
100
|
84
|
184
|
Source : Nos calculs après
enquêtes
III .3. STRATEGIES ET
CONTRAINTES DE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE
La stratégie est toute action ménagée qui
permet d'atteindre un ou plusieurs objectifs assignés.
Les stratégies peuvent être nombreuses et
constituer ainsi un domaine stratégique selon les potentialités
offertes à l'entreprise et à son activité.
III.3.1. Octroi des
crédits aux membres des fédérations
«Faire crédit, c'est faire confiance : c'est
donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien
réel ou d'un pouvoir d'achat (monnaie) contre promesse que le même
bien équivalent vous sera restitué dans un délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru
(intérêt),danger de perte partielle ou totale que comporte la
nature même de ce service » .c'est aussi « un
échange,dans le temps, par lequel une personne cède
volontairement à une autre la disposition économique d'un bien
moyennant une contre prestation »47(*).
Cependant, Comme il est bien indiqué
précédemment, la politique de financement de l'agriculture par le
SYDIP consiste à appuyer les fédérations à la
base.
En d'autres termes le financement du SYDIP ne va pas tout
droit aux paysans, mais plutôt il transite par leurs
fédérations qui sont des associations ou organisations de base.
Ce sont alors ces dernières qui orientent les crédits vers leurs
demandeurs.
Ainsi, dans le tableau suivant nous regroupons les membres
des fédérations enquêtés selon la nature des
crédits dont ils ont bénéficié.
Tableau N°8 : Répartition des membres selon
les crédits obtenus
Nature de crédit
|
Effectifs
|
Fréquence (%)
|
Crédit semence
|
55
|
30
|
Crédit élevage
|
120
|
65
|
Crédit espèce(en argent)
|
9
|
5
|
TOTAL
|
184
|
100
|
Source : Nos calculs après enquêtes
Commentaire :
Au regard de ce tableau, il ressort que 65% des membres des
Interprétation graphique
Fédérations du SYDIP ont
bénéficié des crédits - élevage.
35% seu
Lement des membres enquêtés reconnaissent avoir
bénéficié des crédits - semences (30%) et des
crédits - espèces (5%).
Ces différents proportions peuvent être
représentées par le diagramme à secteur ci-après
Graphique N° 3 :Fréquence des
enquêtés selon le type de crédit dont ils ont
bénéficié.
Il se dégage de ce diagramme que le crédit
élévage occupe une proportion importante dans
l'échantillon étudié. Ce crédit est suivi par celui
des semenes et enfin celui accordé en numéraire.
III.3.2. Les contraintes
liées au financement de l'agriculture
Le secteur agricole est caractérisé par la
dépendance de la production des facteurs naturels non ou difficilement
maîtrisables par l'homme. Cette situation constitue une véritable
contrainte pour le financement de l'agriculture d'autant plus qu'elle n'offre
pas des garanties de remboursement.
Du coté des bénéficiaires de
crédits, les raisons de non remboursement sont multiples et peuvent
être résumées dans le tableau ci-après :
Tableau N°9 : Raisons de non remboursement des
crédits
Causes de non remboursement
|
Effectif
|
Fréquence ( % )
|
Faible production
|
91
|
49
|
Absence de suivi
|
93
|
51
|
Aucune raison
|
0
|
0
|
TOTAL
|
184
|
100
|
Source : Nos Enquêtes
Commentaire :
Comme on peut le lire à travers ce tableau, les raisons
de non remboursement sont évoquées presque equitablement par les
membres des fédérations du SYDIP enquêtés.
En effet, il apparaît de ce tableau que 51%
d'enquêtés peuvent ne pas rembourser leurs crédits
simplement en raison de l'absence de suivi, tandis que 49 évoquent la
faible production comme cause principale de non remboursement. Les
fédérations du SYDIP autant que celui -ci devraient donc
redoubler de leurs efforts pour rendre ces contraintes en
opportunités.
III.3.3. Stratégies de
bonne gestion et rentabilisation des crédits
D'une manière générale, le SYDIP, dans la
réalisation de sa mission, utilise certaines stratégies
présentées dans le tableau suivant.
Tableau n° 8 : Les pratiques
stratégiques du SYDIP
N°
|
Actions Stratégiques
|
Situation pratique
|
1.
|
L'EDUCATION
|
- A la vulgarisation de la loi (civil, familiale,
foncière, coutumière,...à
- A l'organisation des réunions, des séminaires,
des ateliers, des sessions pour les nouveaux apprentissages ou leur
approfondissement ;
- A la notion du genre, du leadership et l'émancipation
de la femme.
- A l'information, la communication orale et écrite,
à la notion de la démocratie.
|
2.
|
LA FORMATION
|
- A l'esprit syndical et l'animation participative d'un
groupe ;
- Au processus d'accompagnement juridique ;
- A la pratique des nouvelles techniques agricoles.
- Des dirigeants, des para juristes et monagri ruraux ;
- Aux pratiques d'automatismes généraux et
d'auto financement dans les organes décentralisés.
|
3.
|
LA NEGOCIATION
|
- Par des rencontres de partenariat ;
- Par l'accompagnement juridique, la pacification non
violente, la réconciliation locale ;
- Par l'action Marketing et la commercialisation des produits
agricoles en synergie avec COOCENKI, AAA, Pharmakina.
- Par la demande des nouvelles semences de la hollande, INERA
MULUNGU, OUGANDA,...
|
4.
|
LA CONCENTRATION
|
- Comme les réflexions civiles à la veille de la
création du SYDIP ;
- Comme au congrès du SYDIP, toute rencontre et prise
de décision des SYDIPISTES, dans des conseil des dirigeants des organes
décentralisés, tout est prévu, préparé,
décidé ;
- SYDIP est à bon terme avec ses partenaires locaux et
étrangers : COOCENKI, COTEDER, RESEAU WIMA, CEPROSAN,
PAA/BUNYUKA ; AGRITERRA/HOLANDE, VECO, FIDA (Fédération
internationale des producteurs agricoles) de Eastern African Farmers
Fédération (EAFF), FOPAC Nord-Kivu et du crong (CRONG), Conseil
Regional des organisations non gouvernementales
|
Source : Les quatre stratégies de la charte
paysanne du SYDIP, 1999, p4
Spécifiquement, en matière de gestion et
rentabilisation des crédits, le SYDIP préfère s'occuper de
la commercialisation des récoltes. C'est-à-dire, s'occuper du
transport des produits jusqu'à la vente. L'agriculteur n'attendra son du
qu'après l'écoulement de son produit vendu par le SYDIP.
Le rembourssement du crédit n'est pas à 100%
mais plutôt à un pourcentage un peu élevé qui est
soit de 150% soit 120%, l'intérêt au remboursement est
situé entre 20% et 50%, même si l'échéance ne sera
pas respectée.
A la lumière de ce qui précède, la
garantie pour une bonne gestion du crédit est de ne pas laisser
l'exploitant consommer le produit comme il le veut, mais plutôt l'aider
à bien produire et à lui trouver le marché pour
l'écoulement de sa production et s'acquitter de sa dette.
Pour clore ce chapitre, qui traite des interventions du SYDIP
dans le financement de l'agriculture, il est à noter que SYDIP octroi
des crédits agricoles qui seront remboursés avec
intérêt. Malgré cette stratégie, les
bénéficiaires ne réalisent pas leur convention telles que
prévue suite à certains aléas. C'est ainsi que s'observent
des nounelles variétés des produits agricoles et bétails
sur le marché. Ces variétés touchent l'aspect quantitatif
sans résoudre le problème qualitatif, alors qu'elles toucheraient
les deux aspects à la fois pour augmenter le revenu du paysan. Ceci
réduirait la pauvreté du paysan du territoire de Lubero.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Au terme de notre travail ayant pour thème
« Organisations paysannes et financement de l'agriculture en
territoire de Lubéro : cas du SYDIP », nous
récapitulons certains points essentiels méritant une attention
particulière et dégager quelques Suggestions.
La préoccupation principale de notre étude
était d'analyser le niveau d'intervention des organisations paysannes,
surtout du SYDIP, dans le financement de l'agriculture pour la promotion
socio-économique du paysan agriculteur. En effet, ce dernier est
appauvri par l'improductivité du sol, le manque de techniques agricoles
adaptées, des prix qui lui sont imposés sur le marché par
des intermédiaires qui s'enrichissent à son détriment.
Face à cette problématique, nous nous sommes
assigné les objectifs spécifiques ci-après :
- Présenter d'une manière brève la
mission des organisations paysannes dans le secteur agricole ;
- Evaluer le financement de l'agriculture
réalisé par SYDIP en nous basant pratiquement aux
interventions ;
- Donner une vision réelle aux organisations paysannes
et particulièrement au SYDIP pour le financement de l'agriculture pour
l'édification de l'agriculteur et du consommateur.
Ainsi, après analyse des données recueillies sur
terrain, il s'avère que le SYDIP Intervient dans le financement de
l'agriculture par l'octroi des crédits des semences
améliorées, des géniteurs animaux de races
améliorées, l'appui technique (méthodes culturales,
matériels aratoires) à ses membres. C'est la que notre
première hypothèse se confirme en référence au
tableau N° 2 et N° 3 .Pour la rentabilisation de ces crédits
le SYDIP fixe un taux d'intérêt élevé compris
entre 20% et 50% ; Mais d'après nos enquêtes, les taux de
rembourssement réalisés sont toujours inférieurs aux
rembourssements attendus et les causes majeures évoqués sont le
manque de suivi, l'absence des techniques agricoles appropriées et
l'infertilité du sol qui entraîne la faible production, cela nous
a conduit à affirmer que le crédit des géniteurs animaux
est plus avantageux que celui des semences car il est rotatif et le membre ou
bénéficiaire reste avec le géniteur et remboursse
seulement un agneau ou, un chevreau ou encore,15oeufs par poule, 5 lapereaux
par lapin etc.
Le SYDIP s'occupe aussi de la commercialisation des produits
agricoles de ses membres, de leur éducation en matière de
technique culturale et l'accompagnement juridique car l'agriculteur est
lié a la terre.
Par ailleurs, les principaux bénéficiaires de
financement du SYDIP sont tous ses membres groupés sous forme des
fédérations agricoles. Il compte 12 fédérations
agricoles, tout bénéficiaire étant libre d'adhérer
à telle ou telle autre fédération de son choix. Les
bénéficiaires indirects de ce financement sont constitués
de toute la population consommatrice des différents produits agricoles
fournis par les membres bénéficiaires directs. C'est à ce
point que notre deuxième hypothèse est confirmée.
Pour clore cette étude, nos suggestions se
résument en ces termes :
- Que les organisations paysannes, surtout le SYDIP, puissent
continuer à financer l'agriculture, mais tout en accentuant les
opérations de suivi car sans suivi la production agricole est moindre.
Ce suivi permet aux agronomes et vétérinaires de savoir la
situation évolutive des différents produits et bétails
accordés aux bénéficiaires ;
- Que le SYDIP puisse continuer à garantir à
l'agriculteur des produits phytosanitaires, des engrais pour l'amandement de la
terre et un bon traitement des plantes pour la productivité agricole,
mais aussi de bétails ;
- En matière d'octroie de crédits agricoles, que
le SYDIP puisse les offrir selon la demande de la fédération car
la pratique actuelle met le bénéficiaire dans le
déséquilibre en accordant des crédits non demandés.
Ainsi par exemple,pour la demande d'une chèvre on offre la semence de
pomme de terre ;
- Pour la vente, que le transport des produits agricoles ou
leur retrait chez l'agriculteur après récolte soit rapide en vue
d'une bonne rentabilité, mais aussi faire de sorte que le personnel soit
bien équipé et rémunéré, Car sans cela rien
ne peut progresser aisément.
Tout travail scientifique étant réalisé
par l'être humain ne manque jamais des insuffisances, nous ne
prétendons pas avoir épuisé ce thème ni être
parfait ; que d'autres chercheurs scientifiques aient le courage de
l'approfondir dans leurs études ultérieures pour nous
compléter.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. CORDAID Congo, Enje
ux actuels de la
société civile de la R.D.C et perspective de
coopération, CEPAS, 2003.
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l'agriculture en Afrique de l'EST et Australe, M.BRADLEX, FIDA, 2001,
Dakar 2184 janvier 2002.
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14. DARRIGAUD,J, Association : la révolution
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16. Doc WOOT, pour une doctrine de l'entreprise de
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II. MONOGRAPHIE
MASIKA KALUMBI, Mécanismes de financement du
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memoire inedit, U.C.G L2,2007-2008
III. WEBOGRAPHIE
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Locaux-école-entreprises-clée.php.htm 2009
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IV. DICTIONNAIRES ET SEMINNAIRES
P . PROBERT , Dictionnaire Alphabétique et
Analogique de la langue Française,société de la nouvelle
lettre,paris,1962
Janine Bremond,Alain Geledan,Dictionnaire économique et
social,Hatier,
Séminaire atelier international MURESA du 02 au 04
novembre 1992,in ONG nation Démocratique et développent dans le
NORD KIVU et les pays du grands lacs,Facultés catholiques de kinshasa
1994
V. NOTES DE COURS
VAHAVI MULUME Bertrand, Economie politique II,cours
inedit,U.L.P.G.L,G2 F.S.E.G,2007-2008
MUSUBAO KIVUYIRWA,Economie Rurale,cours inedit,G3
F.S.E.G,U.L.P.G.L campus de Butembo,2008-2009
VAHAVI MULUME , ECONOMIE MONETAIRE,cours inedit,G3
F.S.E.G,U.L.P.G.L campus de Butembo,2008-2009
KARAFULI, principes, conception et méthodes de
recherche,L1 SADEC,U.L.P.G.L campus de Butembo,2005-2006
VI. RAPPORTS ANNUELS ET ARCHIVES
Archives ;SYDIP 2008
SYDIP,Rapport Annuel,2008
Encyclopédia universalis
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
O. INTRODUCTION
1
O.1. PROBLEMATIQUE
1
O.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
2
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
4
0.4.1. LES METHODES UTILISEES
4
0.4.2. LES TECHNIQUES UTILISEES
Erreur ! Signet non
défini.
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
5
0.6. DELIMITATION DU SUJET
6
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LES
ORGANISATIONS PAYSANNES ET LE FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE
7
É.1. LES ORGANISATIONS
PAYSANNES
7
É.1.1. BREVE HISTOIRE DES ORGANISATIONS
PAYSANNES
7
I. 1.2. DEFINITION ET OBJECTIFS D'UNE
ORGANISATION PAYSANNE
8
I.1.3. ROLE ET CARACTERISTIQUES D'UNE
ORGANISATION PAYSANNE
10
I.1. 3. STRATEGIES D'UNE ORGANISATION
PAYSANNE
11
I.1.4. CLASSIFICATION DES ORGANISATIONS
PAYSANNES
12
I.2. Financement de L'agriculture
17
I.2.1 Cadre
général
17
I.2.2 le crédit
agricole
18
I.2.3. appui technique
20
CONCLUSION PARTIELLE
20
CHAPITRE DEUXIEME : DESCRIPTION GENERALE DU
SYDIP
22
II.1. CONTEXTE GENERAL DE CREATION DU
SYDIP
22
II.1.1. Objectifs du SYDIP
22
II.1.2. Le fonctionnement et les
activités du SYDIP
23
II.2. STRUCTURE DU
SYDIP
24
II.2.1 Les services organisés au
sein du SYDIP.
24
II.2.2. Structure
Organisationnelle
26
II.2.3. Les membres du SYDIP
27
II.2.4. Ressources et réalisations
du Sydip
29
II.3. LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DU
SYDIP
30
II.3.1. En Amont
30
II 3.2. EN AVAL
31
CONCLUSION PARTIELLE
31
CHAPITRE TROISIEME : INTERVENTIONS DU SYDIP DANS LE
FINANCEMENT DE L `AGRICULTURE
32
III.1. FORMES DE FINANCEMENT DU
SYDIP
32
III.1.1 Le financement interne
(Autofinancement)
33
III.1.2. Le financement
externe
34
III.1.3. Evolution des crédits
accordés au secteur agricole (en kg)
35
III.1.4. Le remboursement des
crédits agricoles
39
III. 2. LES PRINCIPAUX BENEFICIAIRES
DES CREDITS AGRICOLES DU SYDIP
41
III. 2.1. Population d'étude et
taille de l'échantillon
42
III .2.2 : Technique
d'échantillonnage
43
III .3. STRATEGIES ET CONTRAINTES DE
FINANCEMENT DE L'AGRICULTURE
44
III.3.1. Octroi des crédits aux
membres des fédérations
44
III.3.2. Les contraintes liées au
financement de l'agriculture
46
III.3.3. Stratégies de bonne gestion
et rentabilisation des crédits
46
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
49
BIBLIOGRAPHIE
52
TABLE DES MATIERES
54
ANNEXES
56
ANNEXES
I. ORGANIGRAMME ET LEGENDE DU SYDIP
CL
FA
CONGRES
C.C
S.G
V.C
AJ
AA
AFS
DF
MA
AUTF
AF
DJAPE
AGSA
SA
CA
AGFA
FA
FA
LEGENDE
AGSA :Assembée Générale des secteurs
Agricoles
AGFA :Assemblée Générale de
Fédérations Agricoles
AJ :Accompagnement Juridique
AA :Accompagnement Agricole
AUTOF :Autofinancement
AetF :Administration et Finance
CC :Commission de Contrôle
CA :Centre Agricole
CL :Comité Locale
DF :Département Femme et promotion de genre
DJAPE :Département des Jeunes Agriculteurs
Pêcheurs et Eleveurs
FA :Fédération Agricole
MA :Marketing Agricole
VC :Véranda Central
II. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DU SYDIP
1. Quel est le contexte de création du SYDIP ?
2. Ce la étant, quel est l'objectif poursuivi ?
3. pouvez - vous énumérer les différents
programmes opérationnels du SYDIP ?
4. Travaillant dans le secteur agricole, intervenez-vous dans le
financement de l'agriculture ?
5. Si oui, comment intervenez-vous ?( différents
appuis)
6. Quelle contrainte observez-vous dans ce financement ?
7. Quelles opérations financez-vous ?(
production,commercialisation,formation,...)
8. Dans l'octroi et le recouvrement des crédits agricoles,
quelle politique ou stratégie appliquez-vous ?
9. Quels sont vos principaux partenaires (financiers) et dans
quel angle interviennent-ils ?
10.Y-a-t-il des conditions exigées pour accéder au
financement de l'agriculture ? si oui lesquelles ?
11. Quels sont les bénéficiaires directs du
financement du SYDIP ?
12. Y-a-t-il des bénéficiaires indirects ?
13. Comment justifier cela ?
14. Quels sont vos principales difficultés et comment
comptez-vous les résoudre ?
15. Quelle est la nature des crédits
accordez-vous ?(semences,géniteurs animaux,espèces,...)
16. Quelles sont les modalités d'octroi et de recouvrement
et ou de recouvrement de ses crédits ?
17. Quelle est l'évolution de ces différents types
de crédit pendant les 5 dernières années ?
18. Quel est le taux de remboursement pendant la même
période ?
19. Quelles sont les principales causes de non
remboursement ?
20. Quelles stratégies adoptez-vous pour vous assurez de
la bonne gestion et rentabilisation des crédits ?
III. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX BENEFICIAIRES DU SYDIP
1. Avez-vous déjà bénéficié
d'un crédit du SYDIP ?
2. Si oui, de quelle nature ?
A. semence, B. argent liquide, C.géniteur animal,
D.Engrais, E.Produits phytosanitaires, F.Autre (à préciser)
3. Sous quelles conditions avez-vous
bénéficié de ce crédit ?
4. Combien de fois en avez-vous
bénéficié ?
5. Quelles ont été les conditions de
remboursement ?( délai,intérêt,capital à
rembourser)
6. A quoi avez-vous affecté ce crédit ?
7. Quels avantages avez-vous tiré de ces
crédits ?
8. Etes-vous prêt à solliciter un autre
crédit ?
9. Quels reproches adressez-vous aux responsables du SYDIP dans
le domaine de crédit ?
10. Avez-vous déjà remboursé la
totalité du crédit ?
Sinon, pourquoi ?
Si oui, quelles stratégies avez-vous appliquées
pour rembourser ?
IV. LA CARTE DU TERRITOIRE DE LUBERO
* 1 CORDAID Congo, Enjeux
actuels de la société civile de la RDC et perspectives de
coopération, CEPAS, 2003, P1.
* 2 FIDA, La
problématique du financement de l'agriculture en Afrique de l'est et
Australe. (M. BRADLEX, FIDA, 2001, DAKAR 2184 janvier 2002.P2.
* 3 FIDA, Op.cit, page
3.
* 4 MULUMBATI NGASHA.
Manuel de sociologie générale, ed, Africa, Lubumbashi,
2001, P16.
* 5 M. GRAWITZ,
méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz,
7eéd, 1996, P360.
* 6 Ch. W. K.
MILLS,Imagination sociologique, Paris, Maspero, 1997, P14.
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inédit, G2 FA. S.E.G, UPGL /Bbo, 2007-2008.
* 7L. BRENNEMAN. Les
organisations paysannes et rurales, Document technique N°199,1994. Page
10
* 8G. BELLONCLE., Les
paysans et le pouvoir en Afrique noire, Karthala, politique Africaine
N°14,juin 1984,Page10.
* 9 FIPA / IFAP :
pauvreté rurale et Développement Durable, 1946, p31
* 10 Idem
* 11 Idem
* 12 Idem
* 13 Idem
* 14 DOC WOOT,pour une
doctrine de l'entreprise de management,seuil, paris1968,p42
16 Idem,p413
* 15Séminaire
atelier inernational MURESA du 02 au 04 Novembre 1992, in ONG nation
Démocratique et développent dans le Nord-kivu et les pays du
grands Lacs, Facultés catholiques de Kinshasa 1994.p63
* 16 Eric Tollens,K.U,
Leuven,Principales orientations et avantages coopératif de
l'agriculture en R.D.C,2004.www.google.fr
* 17 FERAILLE J.N et ROSSIN.
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1992,P14./www.Google.fr.
* 18
http://www.
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* 19 J. DARRIGAUD,
Association : la révolution nécessaire, éd,
Librairie Arthène Fayard, paris 1990,161p,p74
* 20 FRANCIS
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sociale, comptable au jour du 15 Avril 1988,éd., Francis
lefebre,5eme Rue, Jacques Burgen 75017,Paris, P125.
* 21 Encyclopedia
universalis p 637, 53
* 22 Enyclopedia universalis
p637,54
* 23 BEAUDOUX E, et GANDIN J.P,
les organisations paysannes et, objectif du groupement, 1993.p13
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* 31 MUSUBOHO KIVUYIRO,op
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