MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE
D'IVOIRE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Union-Discipline-Travail
UNIVERSITE DE COCODY ABIDJAN
UFR-SEG/CIRES
PROGRAMME DE FORMATION EN GESTION DE LA POLITIQUE
ECONOMIQUE
THÈME
L£ PkRT£NkRIkT PUBLIC PRIV£ £T
Lk
STRkTéGI£ D£ RéDUCTION D£
Lk PkUVR£Té
EN CÔTE D'IVOIRE
D.E.S.S.
Hautes Etudes en Gestion de la Politique
Economique 11èmePromotion (2009-2010)
REALISE PAR :
TRAORE Brahima
|
SOUS LA DIRECTION DE
Dr COULIBALY
Doté Enseignant-chercheur UFRSEG Université de
Cocody-Abidjan
|
Mars-Avril 2010
THE AFRICAN CAPACITY Programme de formation en gestion de
la politique économique WORLD BANK
BULDING FOUNDATION Boulevard Latrille, près du
lycée classique d'Abidjan INSTITUTE 8 BP: 1295
Abidjan 08,Tél : 22486212;Fax: 22488284
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d?abord le tout puissant ALLAH, de m?avoir
donné la force de terminer ce travail.
Ensuite mes remerciements vont à l?endroit de :
la Fondation pour le Renforcement des capacités en Afrique
et à la Banque Mondiale pour le concours financier ;
Docteur SECA Paul Assaba, Directeur du Programme GPE et
à travers lui, toute la direction du programme GPE et le personnel
d?encadrement qui n?ont ménagé aucun effort pour assurer le bon
déroulement des enseignements.
Docteur COULIBALY Doté, Enseignant #177;Chercheur/UFR-SEG
qui a bien voulu diriger ce travail malgré son emploi du temps
chargé ;
tout le personnel du CIRES, pour leur franche collaboration
pendant toute la durée de notre formation.
Enfin je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail.
ii
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
AVANT PROPOS
Dans le but de renforcer les capacités des cadres des
administrations publiques et privées des pays en développement,
la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) et
l?Institut de la Banque Mondiale, aident à la formation des
spécialistes en gestion de la politique économique à
travers le programme de formation en Gestion de la Politique Economique
(GPE).
Cette formation a pour objectif de doter les auditeurs d?un
ensemble d?instruments de gestion de la politique économique leur
permettant d?aider les autorités de leurs pays respectifs à la
prise des décisions de politique économique.
Le présent dossier de politique économique est
élaboré dans ce cadre. Il consiste pour l?auditeur à
choisir un problème de politique économique, à l?analyser
et à proposer des solutions idoines aux autorités.
Nous avons choisi le thème « Le
partenariat public-privé et la stratégie de réduction de
la pauvreté». Ce thème nous permettra de voir
l?impact du partenariat public-privé sur la réduction de la
pauvreté, à l?amélioration du bien-être de la
population.
ACRONYMES ET ABREVIATIONS ACBF : African
Capacity Bulding Fundation
AGEFOP : Agence Nationale de Formation Professionnelle AGEPE :
Agence d?Etude et de la Promotion de l?Emploi
APD : Aide Publique au Développement APO : Accord
Politique de Ouagadougou APRI : Administration Privé
APU : Administration Public
BAD : Banque Africaine de Développement BM: Banque
Mondiale
BOO : Build #177; Operate - Own BOT : Build #177; Operate #177;
Transfer
BTP: Bâtiment et Travaux Public
CGECI : Confédération Générale des
entreprises de Côte d?Ivoire
CIRES : Centre Ivoirien de Recherche Economique et Social CNO :
Centre Nord Ouest
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CSUCOM : Centre de Santé a Base Communautaire
DRSP : Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté FCFA : Franc de la Communauté Financière
Africaine
FMI : Fonds Monétaire International
FRPC : Facilite pour la Réduction de la Pauvreté et
pour la Croissance FSUCOM : Formation Sanitaire Urbain Communautaire
GPE : Gestion de la Politique Economique
INS : Institut National de la Statistique
ME : Ministère de l?Education
MEF : Ministère de l?Economie et des Finances
MI : Ministère de l?Industrie
MLS : Ministère de Lutte contre le Sida
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
iv
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
PAA : Port Autonome d?Abidjan
PIB : Produit Intérieur Brut
PME-PMI : Petite et Moyenne Entreprise-Petite et Moyenne
Industrie PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPP : Partenariat Public Privé
PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
SAPEP : le Service Autonome de Promotion de l?Enseignement
Privé TVA : Taxe à la Valeur Ajoutée
UE : Union Européenne
VIH/SIDA : Virus de l?Immunodéficience Humaine/Syndrome
d?Immino Déficience Acquise
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique
_ GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
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SOMMAIRE
NOTE DE SYNTHESE vii
INTRODUCTION 1
I. Approche théorique du partenariat public-privé
et de la pauvreté 4
I.1. Les caractéristiques des différentes formes de
partenariat public-privé 4
I.2 Les conceptions et mesures de la pauvreté. 6
II. Analyse du partenariat public privé en Cote d?Ivoire
et son impact sur la pauvreté. .. 7
II.1. La réalité du partenariat en Côte
d?Ivoire et son fonctionnement . 8
II.2. Les insuffisances du partenariat public privé en
Côte d?Ivoire: 9
II.3. Les impacts du partenariat public privé sur la
pauvreté 9
III. Les recommandations pour l?efficacité du partenariat
public-privé dans la stratégie de réduction
de la pauvreté. 15
III.1. La gouvernance des biens publics-privés. 15
III.2. Régulation du partenariat public-privé.
16
III.3. Tarification et l?accessibilité des pauvres 17
CONCLUSION 20
vi
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique
_ GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
NOTE DE SYNTHESE
Les contraintes budgétaires énormes,
conjuguées à la situation de crise militaro-politique ont
aggravées le niveau de pauvreté (48,9% en 2008). Ce dossier de
politique économique s?intéresse au rôle et à
l?impact du Partenariat Public Privé (PPP) dans la stratégie
globale de réduction de la pauvreté en Côte d?Ivoire.
Le dossier présente d?abord une approche
théorique du partenariat public-privé et de la pauvreté.
Les différentes formes de PPP (contrat de gestion, affermage, concession
(BOT), approches communautaires) sont présentées avec leurs
avantages et leurs limites. Et un diagnostic de la pauvreté à
partir des dimensions (économique, sociologique, psychologique).
Ensuite, l?étude a analysé la contribution du
PPP dans la lutte contre la pauvreté. Il en ressort que le PPP facilite
la réalisation et la gestion des infrastructures de base (l?eau,
l?électricité, les centres de santé, les routes, les
ponts, écoles ) et améliore l?accessibilité des pauvres.
C?est un instrument de lutte contre le chômage par la création
d?emplois et d?amélioration du bien-être de la population et
d?appui au processus de décentralisation.
Enfin, le dossier fait des recommandations pour une
efficacité des PPP dans la stratégie de réduction de la
pauvreté en CI : l?amélioration de la gouvernance des biens
publics-privés, la réglementation des PPP par un Etat devenu
régulateur plutôt que producteur, une tarification
sélective pour garantir l?accès des pauvres.
L?opérationnalisation du partenariat
public-privé nécessitera donc la mise en place d?un dispositif de
suivi et d?évaluation, l?implication de tous les acteurs
économique. L?Etat doit continuer les reformes institutionnelles et
réglementaires pour faciliter l?émergence des PME/PMI locaux,
améliorer le mécanisme de passation des marchés publics,
accroitre sa capacité de négociation pour protéger les
populations contre d?éventuels abus du promoteur privé. L?Etat
doit assumer le moins de risques et de garanties possibles pour réaliser
des projets dans les meilleures conditions, dans l?intérIt des
populations.
INTRODUCTION
Z ?intIRGuFtiRnIsera constituée de cinq(5) points,
à VIRiL; IlIIFRQtIx1II1pQtlEE, Il?inAWIIGu IsuitIt I Wité,
IlIREitIFtiIIgPQAal, IGIsIREitIFtiIsIsSPFiIiDIs IIt IGI Ila IP PWRGRlRgiI
IGXIGRsAiIr.
Contexte général
L'enquête de l'tQAitutIll IIiRMIGII1aISITAistiINIITINS)
sur le budget des ménages de 2008 a confirmé que la
pauvreté continuait de progresser et atteignait à présent
le niveau record de 48, 9 %. $ uitRDrGVOi,
IunIISIrsRnnIIsurIGIuxIIsNISIKAIIFRQUIIuQI personne sur dix en 1985. La
pauvreté a ainsi connu une hausse tendancielle passant de 10,0% en 1985
à 36,8% en 1995 et à 33,6% en 1998 avant de remonter à
38,4% en 2002 puis à 48,9% en 2008, rIP IMIntIVIiIusIP IntIInIFaX\I
IIIISRViEilité IG93AIinGrIIlIs Objectifs du Millénaire
pour le Développement(OMD). La pauvreté n'a chuté qu'une
seule fois au cours des 20 dernières années, alors que le PIB a
augmenté de plus de 5 % par an entre 1995 et 1998.
K QIROtrI, IIRISIKAIW IIstISlusIIFFIQ1éIIIQIP
iliIIIrXDI1,4IQIP iliI1IurEain. IZ II11K[ IGII
pauvreté est passé de 49% en 2002 à 62,45% en
2008 en milieu rural contre 24,5% et 29,45% sur la même période en
milieu urbain. La progression de la pauvreté est plus importante dans
CIIviOIIG?$ EiGitIn, IINIFIIIviIRnI50% IIQISlus,
IINIIGansIlIsIaXIIIIIviaIsIquiII1rI1i31AIntIuQISIuI moins de 20% de hausse. En
matière de santé, les pauvres ont difficilement accès aux
centres de santés. En effet, 52.0% des pauvres consultent un
tradi-praticien en premier, en cas de maladie. &IItIIAiADiRnItAIGuitIlIIP
EQIuIIRuIlVlRigQIP IntIGIsIFITtrINIGIINanté IItIlI IFREtI
élevé des prestations de santé moderne. En ce qui concerne
OpGuFaAiRn, 46% des pauvres QRQISIsIaFFqsIIN
IuIivIIIitésIIAIgIEnGINIOFRlII, IEM Ià Il1 ·FRlIIP
DILnIIlIIIII2TEIà Il?pFROII \IFRnGEirII IZ
I1IFKôP I1r1IsR4tIP aitRritairIP IntIitItrIs, IFarIlIAIEE IG?IntII II1[
IRntIP Rins IGI I 30 ans. Les infrastructures routières sont
insuffisantes et ont un niveau de dégradation avancé,
(1IDIFR)rantI IIlIl?électricité ne sont pas accessible
a une majorité de la population. &1I1tIslnsI GROGI
ISROUuRiIl?K IltIivRiriIQIIIFRWF10IG4iP SRrtantIs IrIssRurFIs Iau
IsIFtIur IsRFial IFIs I dernières années. Entre 1985
à 2002, les dépenses publiques dans les secteurs sociaux de
l?éGuFatiRn IIt Ila Isanté IRnt IFRnnu IunI
ItInGanFIIglREEEIIà InEIfaussI, ISDADQtIGI IEEE IP illi1IGsIGII F CFA
à 407,25 milliards de F CFA. Ces dépenses devraient
améliorer les conditions de vie
GIsISRSuIMiRnsIIIIIaIRrisIIIl?EFFqsIGVnISlusIIland nombre aux services de base.
Cependant, P ifiliIGIsIIIIRItsIEuGTOirIsIEIlDiNIP IQtIiP
SRTINQA,Il?inFiGInFIIGIIIaISIKAItéIIIsAI IInFREII
élevée.
1
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
En effet, les efforts entrepris par le gouvernement ont
été contrariés par les crises économiques
(1980-1990) et militaro-politique (1999 et 2002) détériorant les
conditions de vie des populations. A partir des années 80, les
investissements public et privé diminuent à un rythme moyen de 8%
et 9% jusqu'en 1993. L'investissement privé tarde à prendre le
relais d'un investissement public fortement restreint par les programmes de
stabilisation et d'ajustement structurel. Entre 1993 et 1996, les taux
d'investissements publics et privés se sont améliorés mais
ils sont restés inférieurs à ceux de la première
période de croissance (1960- 1970). Ils ont commencé à
décliner dès 1997. Les troubles politiques, la faible marge de
manoeuvre en matière de financement intérieur et l?arr~t de
l?aide internationale ont réduit le taux moyen de l'investissement
public, par rapport à celui de la période 1994-1997. Par
ailleurs, les investisseurs privés qui ne sont pas rassurés,
à cause de la persistance de la crise, ont différé les
investissements prévus ou ont procédé à une
délocalisation de leurs capitaux. La faiblesse des ressources
domestiques d'une part et, les besoins de financement d'autre part, imposeront
aux décideurs, après le conflit, de faire un arbitrage entre le
financement, par l'Etat, des infrastructures de base et l'expansion du secteur
privé, de manière à mieux contribuer à la
réduction de la pauvreté en Côte d'Ivoire. Le partenariat
public privé se défini comme l'ensemble des relations possibles
entre secteurs public et privé pour assurer la délivrance de
services qui sont traditionnellement fournis par l'Etat par une gestion plus
efficace du capital public ou une meilleure mobilisation de l'épargne
privée, intérieure ou extérieure. Les PPP peuvent ainsi
tenir une place importante dans une stratégie de développement
des infrastructures de base (routes, électricité, eau et
assainissement etc. )
Intérêt de l'étude
Le dossier traite de l?apport du partenariat public privé
(PPP) à la réalisation des objectifs de croissance et de
réduction de la pauvreté.
Elle cherche à répondre à une question
clé : comment est-il possible d?améliorer le niveau de vie des
populations en CI par le partenariat public privé ?
Objectif général
Dans ce dossier, il est question de montrer que le partenariat
public privé peut accélérer la lutte contre la
pauvreté et améliorer le niveau de vie des populations.
Cet objectif général peut se décliner en
trois(3) objectifs spécifiques.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques du dossier sont de montrer que
les ppp permettent : -D?Accroitre la réalisation aux infrastructures de
base.
-De réduire le prix des biens marchands, non marchands,
les biens collectifs et accroitre l?accès des pauvres.
-De lutter contre le chômage par la création
d?emploi et accroitre les revenus en vue de permettre une meilleure
accessibilité aux biens et produits de base.
Méthodologie
Compte tenu des difficultés d?accès et du manque
de données, l?analyse sera faite sous la forme empirique. L?étude
s?appuie principalement sur une approche analytique et descriptive basée
sur la recherche documentaire, à travers des ouvrages économiques
d?une part et des entretiens avec des responsables de l?administration publique
et privée impliqués dans le PPP d?autre part.
Le dossier traitera :(I) d?abord de l?approche
théorique du PPP et de la pauvreté, (II) ensuite de l?analyse du
PPP en CI et de son impact sur la pauvreté et enfin (III) des
recommandations pour la réussite du partenariat.
3
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
I. Approche théorique du partenariat
public-privé et de la pauvreté
Les classiques et néo-classiques voient dans toute
intervention étatique une perte d'efficacité car le secteur
privé ferait mieux à moindres coûts. Ils considèrent
par ailleurs que les dépenses publiques, financées par les taxes
et la dette, privent le secteur privé de ressources rares et que
l'accroissement de la demande du secteur public pour les biens et services
entraîne une hausse des taux d'intérêt. Cette hausse
accroît le coût de capital et décourage l'investissement
privé.
Les courants socialistes et keynésiens, par contre,
considèrent l'intervention de l'Etat comme une occasion de financer des
projets parfois non rentables économiquement mais socialement utiles, et
de relancer une économie en situation de crise ou de soutenir la
croissance.
En investissant dans les infrastructures de base, le secteur
public crée un environnement favorable à l'expansion du secteur
privé. La complémentarité entre capital privé et
capital public conduit à attribuer à ce dernier un impact positif
d'amélioration de la productivité du secteur privé (Barro
et Sala-I-Martin, 1995 ; Berthélemy, Herrera et Sen, 1995).
En Côte d?Ivoire, comme dans la plupart des pays en
développement, l'investissement trouve difficilement à se fiancer
sur les ressources nationales. Le taux d?épargne nationale brute a
toujours été inférieur au taux d?investissement domestique
brut, ce qui dénote l?importance des capitaux extérieurs pour
assurer une partie des investissements.
I.1. Les caractéristiques des différentes
formes de partenariat public-privé.
Une multiplicité de définitions existe
soulignant les réalités multiformes et complexes que peut
revêtir un PPP. Selon le PNUD (1999), le terme de partenariat
public-privé décrit les relations possibles entre les secteurs
publics et privés pour assurer la délivrance de services en
étroite collaboration. Les acteurs privés peuvent inclure des
entreprises privées, des organisations non gouvernementales et aussi des
organisations communautaires.
I.1.1. Les contrats de service
Le contrat de service est le moyen par lequel un service
public recourt à une organisation privée pour réaliser des
services spécifiques (par exemple, une réparation, le ramassage
des ordures, le nettoyage des rues, la sécurité ou encore la
collecte de taxes) sur une période courte (en général de
six mois à deux ans). Le service public reste le principal fournisseur
mais sous traite certaines opérations aux acteurs privés,
généralement à travers des appels d'offre
compétitifs. Dans le contrat de service, l'infrastructure
nécessaire à la réalisation de l'activité n'est pas
construite par l'opérateur, mais rendu disponible par le public.
I.1.2. Les contrats de gestion
Un contrat de gestion est un arrangement par lequel des
opérations de gestion et de maintenance d?une entreprise publique sont
confiées à une entreprise privée distincte qui
reçoit en échange un paiement. Un contrat de gestion peut porter
sur de nombreuses fonctions de l?entreprise comme la gestion
d?équipements, la gestion du personnel, de la comptabilité ou
encore des services de marketing. Ce type de contrat, de trois à cinq
ans, est utile pour améliorer la performance d?une entreprise dans un
délai rapide. Il repose sur le suivi d?indicateurs de performance.
L?investissement reste à la charge de la puissance publique.
I.1.3. / If4174Etf STEHI4P EaI
Dans un contrat d?affermage (lease contract), l?Etat
délègue la gestion d'un service public à une entreprise
privée moyennant une rémunération. Le capital de
l'entreprise reste la propriété de l'Etat et l'investissement est
à sa charge, à travers une société holding.
L?entreprise privée, fermier (ou lessee en anglais), a la
responsabilité exclusive de la gestion et de la maintenance des
infrastructures et des services qui lui sont confiées. Elle paie
à l?Etat le droit d?exploiter ses infrastructures. Cette
rémunération est prédéterminée par le
contrat ou fondée sur le volume des ventes. Dans le premier cas, le
risque commercial lié à l?incertitude des ventes reste à
la charge de l?Etat ; dans le second cas, plus fréquent, il passe
à la charge du secteur privé. Un contrat d?affermage est d?une
durée de cinq à quinze ans. Un des points faibles du contrat
d'affermage est le financement des investissements nouveaux qui peuvent
être négociés avec l?opérateur privé lors de
la signature de la convention.
I.1.4. Les concessions et BOT
Les concessions autorisent le secteur privé à
construire une nouvelle infrastructure conformément aux normes
établies par l'Etat et à l'exploiter sur une période
suffisamment longue (généralement de dix à vingt ans) pour
être remboursé de l'investissement initial et réaliser un
profit. L'Etat redevient propriétaire au terme du remboursement et peut
louer l'infrastructure au secteur privé. Généralement, les
concessions ne concernent que les infrastructures de base (transport,
énergie, eau) et présentent une complexité juridique qui
peut ralentir leur mise en °oeuvre. Du fait du peu de candidats
concessionnaires, le processus d?octroi d?une concession est peu concurrentiel.
Une approche concession ou BOT ne semble pas appropriée dans un secteur
où le gouvernement peut obtenir des prêts concessionnels à
des taux intéressants.
5
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
I.1.5. / 1111FIAM311F1KRPHIP 1e
Un PPP de type institutionnel se présente sous la forme
d'une entité autonome détenue conjointement par l'État et
des acteurs privés (par exemple société d'économie
mixte), ayant pour mission de veiller à la livraison d'un ouvrage ou
d'un service au bénéfice du public. Les formes de contrats issus
d'un PPP de type institutionnel sont conclues en vue de confier la
réalisation, la transformation, l'entretien, l'exploitation et le
financement d'équipements ou la gestion et le financement de services,
ou une combinaison de ces différentes missions au secteur privé.
La coopération directe entre le partenaire public et le partenaire
privé dans une enceinte ayant une personnalité juridique
donnée, permet au partenaire public de garder un niveau de
contrôle relativement élevé des opérations. Les
sociétés d?économie mixte répondent à une
tradition ancienne en Afrique (Hibou et Blanc 2007).
I.1.6. Les approches communautaires
On parle d'approche communautaire pour désigner les
systèmes oil des communautés (individus, familles, micro
entreprises~) qui n'ont pas accès aux services publics de base (eau,
électricité, éducation, ramassage d'ordures ),
s'organisent par elles-mêmes pour obtenir ou fournir ces services. Ces
systèmes sont généralement appuyés par les
collectivités territoriales, des partenaires au développement ou
des organisations non gouvernementales.
I.2. Les conceptions et mesures de la
pauvreté.
Selon l?économiste Amartya SEN, la pauvreté est
avant tout une privation des capacités élémentaires
même si "cette définition ne vise en aucune maniqre à
nier l'évidence : un revenu faible constitue bien une des causes
essentielles de la pauvreté, pour la raison, au moins, que l'absence de
ressources est la principale source de privation des capacités d'un
individu" (SEN, 2000). Adam Smith et Karl Marx, considéraient
l?accumulation et l?enrichissement comme un moyen d?éliminer la
misère et la pénurie. La pauvreté est un concept
multidimensionnel et complexe, généralement
représenté sous trois dimensions : la dimension monétaire,
sociologique et psychologique. La mesure de la pauvreté en Côte
d?Ivoire est btie autour de la dimension monétaire. Cette mesure
s?appuie sur deux éléments : un indicateur de bien-être
(dépense de consommation des ménages) et un seuil de
pauvreté. Le seuil de pauvreté permet de distinguer les
populations en deux groupes. Les populations dont la dépense de
consommation est en dessous du seuil sont qualifiées de «pauvres
» tandis que celles dont la consommation est au-dessus du seuil sont dites
« non pauvres ».
I.2.1. Sur le plan économique
La pauvreté est définie comme l?état
d?une personne ou d?un groupe de personnes qui manque de ressources
matérielles ou financières pour satisfaire ses besoins vitaux,
à savoir : se nourrir, avoir accès à l?eau potable, se
soigner, scolariser ses enfants, se loger décemment, se vêtir. Le
pauvre est celui qui ne peut pas se prendre en charge .La pauvreté se
rapporte à la situation d?une personne morale (Etat, collectivité
territoriale) qui n?arrive pas à satisfaire les besoins de base de ses
populations. Dans l?ensemble des pôles de développement, aussi
bien en milieu urbain que rural, la faiblesse du pouvoir d?achat des individus
et des ménages est perçue comme un signe de pauvreté.
I.2.2. Sur le plan sociologique
La pauvreté se traduit par la perte d?autonomie et
l?exclusion des réseaux de solidarité. C?est aussi
l?incapacité de vivre selon les normes en vigueur dans la
société. De ce fait, la pauvreté est synonyme de
dégradation des valeurs morales, ce qui se traduit par des fléaux
tels que la délinquance juvénile, la prostitution, la
criminalité, la débauche et par des pratiques comme le
népotisme, le clientélisme et le laxisme : la pauvreté,
c?est la perte des valeurs spirituelles, morales et civiques, la
catégorisation des individus dans la société,
définissant ainsi des catégories sociales dont certaines sont
dites pauvres ou inférieures et d?autres dites riches ou
supérieures.
I.2.3. Sur le plan psychologique
La pauvreté s?apparente à un sentiment de
précarité, Le pauvre est celui qui attire la pitié, la
commisération, de vulnérabilité, état de
déchéance mentale et incapacité de participer à une
prise de décisions, état d?une personne qui manque d?idée
ou d?imagination, d?impuissance. Le terme pauvreté se définit
comme l?impuissance de l?homme à trouver des solutions aux
problèmes auxquels il fait face et d?insécurité. Par
ailleurs, la culture du complexe d?infériorité chez certaines
personnes ou catégories de personnes les conduisant à s?exclure,
« la perte de la dignité » ainsi que la « peur du
lendemain » sont perçues comme d?autres formes de
pauvreté.
II. Analyse du partenariat public privé en
CRNMOIvoire et son impact sur la pauvreté.
Cette analyse sera faite sur la réalité et le
fonctionnement du partenariat public-privé en Côte d?Ivoire, ses
insuffisances et son impact sur la réduction de la pauvreté.
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TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
II.1. La réalité du partenariat en
Côte d'Ivoire et son fonctionnement
Il importe de faire le diagnostic de la plate forme entre le
public et le secteur privé en Côte d?Ivoire afin de mieux
appréhender les enjeux de ce partenariat.
II.1.1. Diagnostic du cadre de la plate forme public
privé
La plate forme public-privé en CI fonctionne sur la
base d?une matrice d?actions prioritaires pour le privé dans un cadre de
concertation permanent entre les deux parties à travers des structures
représentatives. Ainsi, au niveau du privé il existe plusieurs
organisations dont le plus important est la CGECI (Confédération
Générale des Entreprises de Côte d?Ivoire. La CGECI (560
entreprises et plus 1OOOOO employés) est chargé de faire des
plaidoyers auprès du gouvernement par des saisines adressés au
Comité de Concertation du Ministère de l?industrie (Conseil
d?Orientation et le Ministre). Les revendications du privé sont diverses
et surtout orientées vers les secteurs en difficultés. Les
saisines portent sur les problèmes de fiscalité (TVA), de
parafiscalité(FRI), des subventions et des facilités à
l?importationexportation. On peut citer la suspension des taxes à
l?importation des groupes électrogènes depuis le début des
délestages, le problème du Formulaire de Renseignement à
l?Importation(FRI)~.
Ainsi, Le dispositif d?appui à l?entreprenariat est
régi par un cadre institutionnel, réglementaire et juridique pour
le développement du secteur privé. Outre, le Ministère en
charge de la promotion du secteur privé, il ya les chambres consulaires,
les Cours d?Arbitrage de CI et de l?OHADA. Ce dispositif est renforcé
par un ensemble de mesures d?incitation à l?investissement
prévues par le code des investissements, le code minier, le code des
télécommunications, le code de l?environnement et le code du
travail. Dans ce cadre, des allègements fiscaux ont été
consentis pour créer les conditions d?une relance durable du
secteur privé. En effet, le taux d?imposition sur le BIC est
réduit de 35% à 27% pour les particuliers et à 25% pour
les entreprises et personnes morales. Quant à l?Impôt Minimum
Forfaitaire (IMF), il est passé de deux à un million de FCFA
(Annexe fiscale de 2006). En outre, dans le cadre de l?intégration
économique sous régionale, des reformes douanières,
fiscales et sectorielles ont été initiées en faveur des
entreprises. Cependant, certains facteurs d?ordre structurel et
organisationnel, institutionnel et financier freinent encore le
développement du secteur privé ivoirien.
II.2. Les insuffisances du partenariat public
privé en CI :
II.2.1. Au niveau structurel et organisationnel
Ces obstacles se rapportent à la faible promotion de
l?entreprenariat, aux coEts élevés des facteurs de production,
à la baisse de la compétitivité des entreprises
nationales, à l?inadéquation entre l?offre de formation et les
besoins de l?économie. A cela s?ajoutent la concurrence déloyale
et la recrudescence de la fraude et de la contrebande.
II.2.2. Au niveau institutionnel et
réglementaire
Les contraintes sont relatives à l?absence d?une loi
d?orientation sur les PME, l?inexistence d?une plate forme spécifique de
concertation entre l?Etat et les PME , l?inexistence d?une véritable
politique industrielle nationale et de relance des activités de
production post crise , la faiblesse des capacités des structures
institutionnelles d?appui au développement et à la promotion du
secteur privé. Il faut aussi noter la lourdeur des procédures
judiciaires et administratives.
II.2.3. Au niveau financier
Le secteur privé est confronté aux
difficultés d?accès aux crédits, au non paiement ou au
retard dans le règlement de ses créances vis-à-vis de
l?Etat et à l?insuffisance de l?épargne longue. De mrme,
l?insuffisance des capitaux privés nationaux ne favorise pas le
développement de ce secteur. Les institutions de micros crédits
ne sont assez performantes pour faire face aux besoins du privé.
Les problèmes du secteur privé peuvent se
résumer en : l?inexistence d?une véritable politique
d?industrialisation et de promotion du secteur privé, un code
d?investissement peu attrayant et les difficultés de la justice à
garantir les droits de propriété, une insuffisance de financement
des activités, la faiblesse des capacités techniques et
financières des structures d?appui et de promotion du secteur
privé.
II.3. Les impacts du partenariat public privé
sur la pauvreté
Un contrat PPP stipule les résultats à atteindre
et établit un partage des risques, des responsabilités, des
investissements et des bénéfices dans un objectif
d?amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens.
Le PPP peut être source de création d?emploi,
d?amélioration de l?accès aux services sociaux de bases, de
préfinancement de l?investissement public par l?épargne
privée, d?accroissement de l?aide public au développement et
soutenir le processus de décentralisation.
9
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
II.3.1. Le partenariat public-privé est source
de création Ol1P SOiAHAOlamélioration du PIB/tête.
Selon les statistiques de la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale(CNPS), sur 26.000 entreprises déclarées
avec 550.000 emplois avant la crise de 2002, le pays ne comptait plus que
13.124 entreprises en 2006 pour moins de 300.000 emplois, soit une baisse de
l?offre de 44% des emplois du secteur privé moderne au cours de la
période 2002-2006. Dans le même temps, seul un départ
à la retraite sur dix est aujourd?hui remplacé dans la fonction
publique.
L?analyse en termes de contribution des secteurs
d?activités sur le niveau de vie permet de définir
les secteurs stratégiques dans la lutte contre la pauvreté.
Tableau1 : Evolution du niveau de vie et des PIB
sectorielles.
Variables
|
1970-1984
|
1981-1984
|
1985-1989
|
1990-1993
|
1994-1998
|
1999-2002
|
Croissance de consommation par tête
|
0,72
|
-3,34
|
-1,32
|
-3,03
|
3,56
|
-6,14
|
Croissance du
|
5,92
|
-0,73
|
2,3
|
-0,37
|
5,23
|
0,59
|
PIB réel
|
|
|
|
|
|
|
Croissance du
|
3,82
|
-1,40
|
2,43
|
1,96
|
4,61
|
2,72
|
PIB agriculture réel
|
|
|
|
|
|
|
Croissance du
|
1,18
|
-1,33
|
9,22
|
-0,59
|
9,12
|
-3,94
|
PIB industrie réel
|
|
|
|
|
|
|
Croissance du
|
6,08
|
-0,08
|
0,08
|
-1,21
|
4,17
|
-0,64
|
PIB service
|
|
|
|
|
|
|
Source : World development indicator
Le tableau 1 montre qu?il y a une forte corrélation
entre le niveau de vie en CI et le dynamisme du secteur privé. Ainsi, la
baisse(3,94) de la croissance du PIB industrie réel a entrainé
une détérioration importante du niveau de vie (6,14) de 1999
à 2002. On constate aussi une forte baisse au niveau des secteurs de
l?agriculture et des services de 1990 à 2002.
II.3.1.1. Au niveau du secteur informel
Le PPP permet d?améliorer l?efficacité de la
gestion. Il permet egalement une meilleure
organisation du secteur informel ou les emplois sont precaires
et mal remuneres. L?organisation du secteur va permettre à l?Etat de
faire des gains en termes de fiscalite et d?ameliorer le niveau de vie des
populations qui auront des revenus stables, consistant pour faire face aux
besoins sociaux.
II.3.1.2. Au niveau du secteur formel
Le secteur privé s?appuie aussi sur une main-d?oeuvre
qualifiee et jeune, ainsi que sur la
disponibilité de matières premières et
d?infrastructures economiques competitives. Le secteur primaire represente plus
du quart du PIB. Le PPP permet la construction des routes, ponts, des grands
marches modernes avec toutes les commodites et securises.
II.3.2. Le partenariat public-privé facilite la
réalisation des infrastructures de base sur préfinancement de
ei1YFs7MFP F174SXECFSDEMpSDrg1FISUYpF
Pour relancer la croissance et lutter contre la pauvrete, la
Côte d?Ivoire aura à developper de nombreuses infrastructures dans
les secteurs de l?eau et de l?assainissement mais aussi des
routes, de l?énergie, des télécommunications, etc.. Les
PPP, notamment les concessions et BOT, constituent un instrument de
préfinancement des investissements publics par l?épargne privee,
nationale ou etrangère. Ils permettent ainsi d?assouplir la contrainte
budgétaire de l?Etat à court et moyen terme.
II.3.2.1. Au niveau du transport
Le PPP repond à un besoin de financement prive pour le
secteur public. La construction du
3eme pont reliant Rivera-Marcory et l?axe Abidjan- Bassam par
système de peage contribueraient à réduire efficacement
les problèmes d?embouteillages et de retard dans la capitale economique.
Le financement du prolongement de l?autoroute du nord par le concours des
partenaires va accroitre les echanges commerciaux avec les pays de l?hinterland
(Mali, Burkina, Niger..) et ameliorer les performances du port autonome
d?Abidjan. Par ailleurs, le partenaire prive peut faire pression sur le
gouvernement pour faire baisser certaines taxes. La grève des
transporteurs du lundi 12 au samedi 17 avril 2010 a permit de maintenir le prix
du transport et d?éviter la flambee generale des prix donc maintenir le
niveau de vie des populations.
11
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
II.3.2.2. Au niveau de l'électricité et
l'eau
En zone rurale, le partenaire privé peut faciliter
l?accès a l?eau potable par l?installation des fontaines ou pompes
publique et l?accroitre l?hydraulique villageoise par la formation des
populations dans la maintenance. L?installation du système solaire et la
connexion au réseau national d?électricité gr~ce au
concours de certains partenaires sont des voies à explorer.
Ainsi, dans le cadre d?approches communautaires, l?Aide
Publique au développement(APD) finance des infrastructures
demandées par les populations et inscrits au programme
d?investissement public (forages, ponts, routes, «~).
Sur le graphique 2, on remarque que l?investissement
privé est supérieur à celui du public sur la
période (1970-2008). Les deux courbes ont sensiblement la même
tendance. On observe une forte hausse de l?investissement privé 753
milliards entre (1994-1998) et au public environ 455 milliards. Il ya une
baisse des investissements tant publics que privés atteignant 147
milliards pour le public a cause du coup d?Etat en 1999 suivi de la guerre en
2002.
Graphique 2: évolution de l'investissement public,
privé en CI
400,0
200,0
900,0
700,0
600,0
300,0
800,0
500,0
100,0
0,0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Investissement du secteur privé
Investissement du secteur public
Source : MEF/DGE/DCPE.
II.3.3. Le partenariat public-privé et la
décentralisation ; un instrument d'aide public au
développement
Le processus de décentralisation consiste en un
transfert de responsabilité vers les collectivités locales
surtout en direction des communes, départements et districts pour
un certain nombre de services de base. Par contrat d?affermage, concession,
décentralisation et
PPP se renforcent mutuellement. En zone rurale les besoins
s?expriment en termes d?accès permanent à l?eau potable,
l?électricité et à l?information, la mécanisation
de l?agriculture.
II.3.3.1. Au niveau de l'agriculture
La coopération avec les pays Asiatique dans
l?agriculture notamment le riz peut aider a l?autosuffisance alimentaire et
lutter contre la faim. Le partenariat permet le transfert de technologie et
a l?introduction de nouvelles cultures source de revenu pour
les populations. Le transfert de technologie va permettre la
mécanisation de l?agriculture à travers des partenariats
objectifs et ciblés. Le développement de la micro finance
facilite l?accès aux crédits, encourage l?entreprenariat surtout
des femmes et la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
II.3.3.2. Au niveau de la santé
Le Programme National de Promotion de la Médecine
Traditionnelle en 2001 a formé plus de 8500 tradi-praticiens de
santé (TPS) dont 689, en anatomie, en hygiène conventionnelle et
60 aux droits de propriété intellectuelle en 2007. Le dispositif
d?offre de soins dans le public en matière d?infrastructures se
composait de 1.591 établissements sanitaires de
premiers contacts dont 27 CSUCOM et 20 FSUCOM, 4 centres hospitaliers
universitaires et 5 instituts nationaux spécialisés. Le secteur
privé compte de 813 infirmeries, 175 centres et cabinets
médicaux, 113 cabinets dentaires, 75 cliniques et 11 polycliniques.
Les centres de santé a base communautaire ont
améliorer l?accès des population aux soins de santé
moderne a des prix souvent abordable grâces au système de
subventions et autres facilités accordées par l?Etat
(fiscalités, fournitures en médicaments et en personnels ). Mais,
un accent doit être mis la zone centre nord ouest (CNO) qui a durement
souffert de la guerre.
Le partenariat entre le ministère de lutte contre le VIII
/SIDA et les groupes sociaux économiques (ONG, entreprises, associations
) portent de bon résultats.
Le graphique ci-après montrent une baisse des
coûts d?hospitalisation (134500000- 19000000), frais funéraires et
des couts d?absentéismes dus à l?infection au VIH/ SIDA. Et une
hausse du fonds de solidarité en faveur des malades à la CIE
(18856500-105712500) sur la période 1999 a 2005.
13
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
Graphique 3: Evolution des couts médico-sociaux
durant cinq années de partenariat CIE-MLS.
40000000
20000000
60000000
80000000
16000000
14000000
12000000
10000000
0
cout hospitalisation
frais funeraies
cout de l'absenteisme
fonds de solidarité santé
Source: MLS/CIE.
II.3.3.3. Au QIITKAIIIl'éducation et de la
formation
Pour faire face au besoin éducatif sans cesse
croissant, l?Etat a développé un partenariat raisonnable avec le
secteur privé (loi sur l?enseignement de 1995). L?Etat accorde des
subventions par nombres d?élèves orientés dans le
privé. Les données de la Direction chargée de la
planification de l?éducation indiquent pour l?année scolaire
2000-2001, que les effectifs scolarisés dans le secteur privé
représentent 12% des effectifs du primaire, 38 % des effectifs dans le
premier cycle secondaire 43% des effectifs du second cycle. L?effectif des
élèves est passé de 28.066 en 2002 à 48.624 en 2007
avec 23.699 filles. Celles-ci représentaient 40,86% de l?effectif total
au public contre 52,27% au privé. Toutefois, l?efficacité du
système est entravée par l?inadaptation des formations aux
exigences du marché de l?emploi issue de l?insuffisante collaboration
entre les structures de formation professionnelle et le secteur privé,
d?une part, l?inexistence d?une carte scolaire et la faiblesse institutionnelle
liée aux changements successifs de tutelle, d?autre part.
L?exemple de la ville de Tiassalé en matière de
partenariat : En septembre 2000, 189 Chefs d?Etat se sont réunis
à New York pour adopter la « Déclaration du
Millénaire » qui vise à atteindre huit (8) objectifs majeurs
parmi lesquels se trouve la réduction de l?extr~me pauvreté dans
le monde. C?est dans le cadre de ce programme que 5 villes ont
été choisies dans le monde pour la phase pilote. La Commune de
Tiassalé a été retenue parmi plusieurs
autres localités du pays suite à un processus de
sélection. Le choix de Tiassalé a été possible
grâce a la disponibilité au niveau local de données
sociodémographiques et économiques, l?existence de
projets/programmes de lutte contre la pauvreté en cours
d?exécution dans la localité et le dynamisme des autorités
locales en faveur du partenariat avec la Direction générale des
collectivités locales et le privé pour le développement
durable. La commune bénéficie d?importants projets
d?investissement, d?entretien des infrastructures en vue de réduire
l?extr~me pauvreté d?ici 2015.
III. Les recommandations pour une efficacité du
partenariat public-privé dans la stratégie de réduction de
la pauvreté.
Les PPP sont parfois critiqués car ils
accroîtraient les difficultés d?accès des pauvres aux
services publics et favoriseraient des multinationales peu soucieuses du
respect des normes sociales ou de l?environnement. Pour relever ces
défis, l?Etat doit accorder la plus haute au management des biens
publics, à la régulation et à la tarification de
l?operateur privé car le succès du PPP dépend du suivi et
l?évaluation.
III.1. La Gouvernance des biens
publics-privés.
La gouvernance des biens privés ou collectifs sera
examinée en liaison avec le leadership.
III.1.1. Gouvernance et le leadership
La bonne gouvernance est la gestion publique ou privée
grâce à des institutions, des mécanismes et des
procédures connues, dans l?efficience et l?équité en vue
d?un bien-être des individus et des collectivités. La bonne
gouvernance est fondamentale pour l?ordre et l?égalité, la
fourniture efficiente des biens et services, la responsabilisation dans
l?exercice du pouvoir, la protection des droits humains et des libertés,
et le maintien d?un cadre organisationnel dans lequel chaque personne peut
pleinement contribuer à la recherche de solutions novatrices aux
problèmes courants. Le rôle du leader consiste à donner une
vision à l?ensemble des actions pour la construction d?un idéal
commun de bien-être partagé.
La bonne gouvernance est fondée sur cinq principes de base
:
1. Obligation de rendre compte aux agences de financement, aux
acteurs, à l?autorité juridique, aux employés et aux
bénéficiaires.
2. Efficacité et efficience dans l?utilisation des
ressources et l?obtention des résultats ;
15
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
3. Intégrité et justesse dans toutes ses
transactions et opérations, d?où une gouvernance qui soit
honnête, loyale et diligente.
4. Responsabilité, d?où un leadership qui soit
capable, responsable, représentatif et conscient de ses obligations.
5. Transparence et leadership ouvert avec une divulgation
opportune d?informations relatives
aux activités d?une organisation.
III.2. La régulation du partenariat
public-privé.
L?Etat passe aujourd?hui d?un rôle d?opérateur
direct à un rôle d?organisateur, de régulateur et de
contrôleur. L?Etat doit veiller à mettre en place un environnement
favorable aux affaires, fournir des garanties dans l?exécution du
contrat en minimisant les risques de non mise ou de mauvaise mise en
°oeuvre des contrats, adopter des règles comptables et
financières publiques.
III.2.1. Un cadre réglementaire favorable aux
affaires et au partenariat.
L?amélioration de l?environnement général
des affaires constitue d?abord un préalable au développement des
PPP. La rentabilité souvent différée des projets PPP pose
le problème de stabilité politique et macroéconomique. Il
apparaît nécessaire de mettre en place des lois et
réglementations spécifiques pour mieux encadrer les PPP. La
réglementation des contrats doit insister davantage autant sur la place
des inputs que sur la livraison des produits attendus. Elle doit être
imprécise sur le partage du risque entre secteur public et secteur
privé.
III.2.2. Adopter des règles comptables et
financières publiques
Les PPP peuvent contribuer à réduire les
contraintes budgétaires. Mais le gouvernement peut rester exposé
à de lourdes charges budgétaires, à moyen terme notamment.
Recourir à l'octroi de garanties pour mobiliser un financement
privé en particulier, peut exposer l'État à des risques
importants qui s'accompagnent de coûts invisibles et souvent plus
élevés que les financements publics classiques. Lorsqu'un projet
PPP ne donne pas lieu à un transfert significatif de risque au secteur
privé, les meilleures pratiques en vigueur consistent à en
classer les actifs dans les actifs publics.
III.2.3. Fournir des garanties et minimiser les risques
de non mise ou de mauvaise mise
11 2oeX1111111f 4101Itf
L'octroi d'une garantie est un engagement juridique que prend
le gouvernement d'honorer une obligation au cas où un
événement hypothétique se matérialiserait.
L?incertitude est le principal facteur de complication de
l'appréciation du coût budgétaire des PPP. La garantie
de
recettes minimum limite le risque de demande auquel s'expose
l'opérateur privé. Les risques sont liés à la
politique gouvernementale et le taux de change. Mais les garanties peuvent
souvent avoir des conséquences budgétaires non
négligeables. Ainsi, l'une des clés de la réussite tient
à la qualité contractuelle des services. Les pouvoirs publics
peuvent spécifier la qualité des prestations qui sont requises du
secteur privé et y associer des indicateurs de production quantifiables.
Moins précis est le cahier des charges, plus on court le risque d'une
renégociation coûteuse du contrat durant la période
d'exploitation. Il faut aussi qu'il existe des conditions de concurrence ou une
réglementation fondée sur les incitations. Plus il subsiste de
risque à la charge de l'État, moins le PPP a des chances de
constituer une solution de rechange efficace à l'investissement public
et à la prestation de services par les pouvoirs publics.
Les gouvernements doivent par conséquent être en
mesure de gérer leur exposition aux risques liés aux
garanties.
III.2.4. La transparence dans les mécanismes de
passation, l'acc~s à l'information
Au titre de l'information, le partenaire privé doit
avoir accès à l'information pour formuler correctement son offre
en toute connaissance de cause. L'information est un élément
essentiel de la réussite du PPP car elle permet à
l'opérateur de l'intégrer dans l'analyse de son risque et de la
rentabilité économique et financière de son
investissement. Sur ce plan, le partenaire public a l'obligation de jouer la
transparence surtout en ce qui concerne les données techniques et les
données sur le public bénéficiaire. La direction des
marchés public du ministère de l?économie et des finances
est en charge de la passation des appels d?offre du gouvernement doit publier
toutes informations nécessaires dans la presse.
III.3. La tarification et l'accessibilité des
pauvres
En Afrique, les PPP prennent souvent le relais d?entreprises
publiques subventionnées qui pratiquaient des prix ne permettant de
recouvrir qu?une faible partie des coEts (Farlan 2005). Le PPP doit pratiquer
une tarification qui garantissant l?accès universel par un
mécanisme de suivi et évaluation.
III.3.1. Tarification et développement
humain
La politique tarifaire d?un service public joue un rôle
important dans l?accès des pauvres par une sélectivité
favorable aux catégories sociales défavorisées.
17
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
II.3.1.1. Le coût de financement
Dans les pays africains, l?avantage relatif de l?Etat est
souvent limité par sa propre solvabilite ainsi que sa capacité
à recouvrer les recettes fiscales. Mais avec l?aide publique au
developpement, sous forme de dons ou de prêts concessionnels, un Etat
africain dispose d?un avantage comparatif certain par rapport à un
emprunteur prive levant des fonds sur les marches financiers. La baisse des
coûts permet de diminuer les prix pour favoriser l?accès des
pauvres et de degager des profits.
III.3.1.2. La situation de monopole naturel
Avec l?apparition de la téléphonie mobile, les
connexions fixes entre utilisateurs et fournisseurs ont disparu et le reseau a
pu être partage entre plusieurs opérateurs tel n?est pas le cas de
secteurs comme l?eau ou l?électricité qui restent de monopole
naturel parce que reposant sur un reseau national. L?entreprise concessionnaire
peut masquer certaines informations sur ces coEts réels afin que l?Etat
ou l?agence régulatrice les surestime et autorise des hausses de prix
sans rapport avec les coûts de production reels. La capacite de la
puissance publique à definir et negocier des règles tarifaires
pertinentes puis à en surveiller l?application doit donc être
renforcee.
III.3.2. Le suivi et l'évaluation
L?Etat doit créer un consensus autour des PPP par la mise
en place d?un organe de régulation et d?un mécanisme de suivi et
d?évaluation.
III.3.2.1. Rôle GF lIRLIMQFISXElic
La construction d?un consensus en faveur d?un PPP
repose notamment sur : la formulation d?objectifs cohérents avec les
politiques sectorielles en matière financière,
d?efficacité et d?équité. Le secteur privé cherche
d?abord à réaliser des profits tandis que l?Etat s?attaque
à la réduction de la pauvreté, par exemple à
travers l?extension des infrastructures sur l?ensemble du territoire et
garantir l?accès universel. Les conditions d'efficacite et de
succès du PPP sont reunies si le secteur public accepte d'engager un
veritable dialogue avec le secteur prive (cadre de concertation permanent). Le
rôle du secteur prive ne peut être reconnu et accepte durablement
par les populations que s?il existe un mécanisme de suivi regulier des
performances des entreprises privees et de leur contribution aux objectifs de
developpement.
III.3.2.2. / prationnalisation du suivi et
l'évaluation (organe de régulation)
Le comité de suivi et d?évaluation ou
régulateur doit disposer d?une large autonomie et des capacités
techniques nécessaires pour influer sur les choix du partenaire pendant
toute la durée du contrat. Ce comité peut se situer au sein
même du ministère de l?économie et des finances ou chaque
département ministériel peut avoir sa propre cellule PPP. Le non
respect des cahiers de charges pouvant faire l?objet de sanction. Mais cet
organe doit être au dessus de tout soupçon avoir pour chaque
secteur, un mécanisme de régulation adapté. Cette
autorité comptabilisera, contrôlera et publiera les engagements
d?affectation des bénéfices socioéconomiques. Mais les
entreprises peuvent être très puissantes et détourner
l?autorité du régulateur à leur profit. Il est donc
conseillé d?instituer un mécanisme obligeant l?autorité de
régulation à rendre compte aux différents groupes
d?acteurs concernés par le PPP : l?Etat, les opérateurs
privés mais aussi les usagers, la société civile et les
associations. Certains analystes (Meleu 2004) ont pu proposer un audit externe
de l?organe de régulation. Le rôle du parlement pourrait
être renforcé non seulement dans le suivi-évaluation d?un
PPP mais aussi a la signature du contrat et du choix des partenaires
privés. Cette approche aurait à notre avis l?avantage de diminuer
le risque de corruption propre à des négociations
bilatérales.
19
TRAORE Brahima _ Dossier de politique économique _
GPE d'Abidjan _ 11ème Promotion (2009-2010)
CONCLUSION
Les PPP se définissent comme des ensembles de relations
possibles entre secteurs public et privé pour assurer la
délivrance de services qui sont traditionnellement fournis par l'Etat.
Ce sont des structures alternatives possibles comprises entre deux situations
extrêmes : l'entreprise publique, d'une part, et l'entreprise totalement
privée, d'autre part. Les PPP peuvent contribuer à la
stratégie globale de lutte contre la pauvreté par la
réalisation de projet de meilleur rapport qualité/prix tout en
préservant les objectifs d?intér~t général.
L?Etat au delà de ses fonctions régaliennes
devient régulateur. Le PPP ne peut être source
d?amélioration du niveau de vie, du développement que dans le
cadre d'un environnement de paix et de stabilité. Le public doit
minimiser le risque de non mise en °oeuvre ou de mauvaise mise en
°oeuvre des contrats, adopter des règles comptables et
financières publiques et fournir des garanties sont des
éléments qui, bien prisent en compte, peuvent permettre la
réussite des PPP. La tarification constitue le deuxième facteur
important pour la réussite d?un PPP : il s?agit ici de concilier
l?objectif de profit du secteur privé et les objectifs de
réduction de la pauvreté de l?Etat (extension des
infrastructures, accès universel). Enfin, les PPP ne peuvent se
développer que si un véritable consensus de la
société existe autour de cette approche. L?Etat doit renforcer
ses capacités pour définir les modalités pratiques des
PPP. La gestion quotidienne doit ~tre supervisée par des organes
indépendants tant de l?Etat que du secteur privé. Le renforcement
du rôle du parlement dans l?approbation d?un PPP et son suivi
évaluation constitue une voie à explorer pour que les ambitions
placées dans les PPP soient pleinement
X
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d?infrastructures à partir de projets BOT, Serie etude generale.
xi
ANNEXES
xii
Tableau1 : évolution des couts
médico-sociaux CIE durant cinq années de programmes.
ANNEES
|
1999N=3482
|
2000N=3645
|
2001N=3728
|
2002N=3722
|
2003N=3582
|
2004N=3389
|
cout de l'absentéisme
|
118200000
|
9900000
|
4700000
|
4500000
|
3800000
|
4400000
|
cout hospitalisation
|
134500000
|
37900000
|
12900000
|
10200000
|
11000000
|
19000000
|
frais funéraires
|
69900000
|
13700000
|
8400000
|
5700000
|
4600000
|
3800000
|
fonds de solidarité santé
|
18 856 500
|
110 672 301
|
111 960 065
|
112 459 516
|
108 913 500
|
105 712 500
|
Source : MLS /CIE
Tableau 2: Répartition des actifs du secteur
informel par tranche de rémunération
RUBRIQUES
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
PAS REMUNERE
|
19,2
|
27,4
|
22,9
|
INFERIEUR AU
SMIG
|
29,9
|
48,7
|
38,5
|
SUPERIEUR AU
SMIG
|
50,9
|
23,9
|
38,6
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : INS, enquête niveau de vie des ménages
2002
Tableau 3 : Structure par branche des unités de
production informelles.
RUBRIQUES
|
Effectifs
|
%
|
Secteur informel
|
secteur formel
|
Industries:
|
173 731
|
28,5
|
19,9
|
20,1
|
- Confection, chaussure, cuir
|
75 691
|
12,4
|
9,5
|
4,0
|
- BTP
|
40 628
|
6,7
|
3,8
|
1,8
|
- Autres ind. & agro-aliment.
|
57 412
|
9,4
|
6,6
|
14,2
|
Commerce:
|
243 684
|
40,0
|
46,8
|
7,2
|
- Dét ds mg. & Com de gros
|
67 625
|
11,1
|
24,0
|
6,0
|
- Dét hs mg., Carburants
|
176 060
|
28,9
|
22,8
|
1,2
|
Services:
|
192 241
|
31,5
|
33,3
|
72,7
|
- Restauration & débit de boiss
|
42 430
|
7,0
|
5,2
|
2,3
|
- Réparation
|
36 655
|
6,0
|
7,0
|
1,9
|
- Transport, communication
|
25 231
|
4,1
|
7,7
|
10,2
|
- Autres activités de service
|
87 924
|
14,4
|
13,4
|
58,3
|
TOTAL
|
609 656
|
100
|
100
|
100
|
Source : INS, enquête de niveau de vie 2002.
CARTOGRAPHIE DE LA PAUVRETE EN CI.
xiv
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ii
SOMMAIRE iii
ACRONYMES iv
NOTE DE SYNTHESE vii
INTRODUCTION 1
Contexte general 1
Intér~t de l?étude . 2
Objectif general 2
Objectifs specifiques 3
Methodologie 3
I. Approche theorique du partenariat public-prive et de la
pauvrete 4
I.1. Les caracteristiques des differentes formes de partenariat
public-prive 4
I.1.1. Les contrats de service 4
I.1.2. Les contrats de gestion 5
I.1.3. Les contrats d?affermage . 5
I.1.4. Les concessions et build operate transfer 5
I.1.5. Les sociétés d?économie mixte .
6
I.2. Les conceptions et mesures de la pauvrete. 6
I.2.1. Sur le plan economique 7
I.2.2. Sur le plan sociologique 7
I.2.3. Sur le plan psychologique 7
II. Analyse du partenariat public privé en Cote d?Ivoire
et son impact sur la pauvreté. .. 7
II.1. La réalité du partenariat en Côte
d?Ivoire et son fonctionnement . 8
II.1.1. Diagnostic du cadre de la plate forme public prive 8
II.2. Les insuffisances du partenariat public privé en
Côte d?Ivoire: 9
II.2.1. Au niveau structurel et organisationnel 9
II.2.2. Au niveau institutionnel et reglementaire 9
II.2.3. Au niveau financier 9
II.3. Les impacts du partenariat public prive sur la pauvrete
9 II.3.1.Le partenariat public-prive est source de creation d?emploi et
d?amélioration du produit
interieur brut/tête 10
II.3.2. Le partenariat public-prive facilite la realisation des
infrastructures 11
II.3.3. Le partenariat public-prive et la
decentralisation ; un instrument d?aide public au
developpement 12
III. Les recommandations pour l?efficacité du partenariat
public-privé dans la stratégie de réduction de
la pauvreté. 15
III.1. La gouvernance des biens publics-privés. 15
III.1.1. Gouvernance et leadership 15
III.2. Régulation du partenariat public-privé.
16
III.2.1. Un cadre réglementaire favorable aux affaires et
surtout à l'exercice du PPP 16
III.2.2. Adopter des règles comptables et
financières publiques 16
III.2.3. Fournir des garanties et minimiser les risques
de non mise ou de mauvaise mise en
°oeuvre des contrats 16
III.2.4. La transparence dans les mécanismes de passation,
l?accès a l?information . 17
III.3. Tarification et l?accessibilité des pauvres 17
III.3.1. Tarification et développement humain 17
III.3.2. Suivi et évaluation 18
CONCLUSION 20
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUE x
ANNEXES xi
|