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La part des produits pétroliers dans la fixation des prix des biens et services dans la ville de Goma

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par Rwachinihuzi Guy BISENGIMANA
ISIG/Goma - Licence 2008
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION

0.1 PROBLEMATIQUE

L'approche socio-économique du 21ème siècle souligne que l'énergie pétrolière est en quelque sorte une voie respiratoire et une condition sine qua none du développement de la plupart des sociétés modernes.1(*)

Le pétrole est important en tant que produit de base pour l'industrie manufacturière et en tant que source énergétique essentiellement utilisée dans le monde2(*).

Durant ces dernières années, le pétrole produit et échangé dans le monde entier, connaît une forte volatilité des cours sur le marché international. Cela entraîne une déstabilisation politique, sociale, économique du monde en général, de l'Afrique et en particulier de la République Démocratique du Congo, particulièrement à cause de différents problèmes qu'elle traverse durant ces deux dernières décennies.

Les Nations Unies soulignent que la récente instabilité du marché mondial du pétrole peut s'expliquer par la récession économique du monde industrialisé, par l'accroissement des approvisionnements du pétrole provenant notamment de la mer du Nord, de l'ALASKA, du MEXIQUE, de la CHINE, .... , par le stockage des produits pétroliers, du pétrole brut et par diverses mesures de conservation3(*).

La République Démocratique du Congo malgré ses potentialités en produits pétroliers, n'exploite pas le pétrole, notamment à cause des différentes crises qu'a connues le pays depuis les années 1990 jusqu'à nos jours. Ainsi le pays est dans l'obligation d'importer les différents dérivés du pétrole pour la satisfaction des besoins de sa population.

Cette importation des produits pétroliers, si elle est facilitée par le port de Matadi à l'Ouest, la partie Est de la République Démocratique du Congo est enclavée ; c'est-à-dire qu'elle ne touche pas sur l'un ou l'autre Océan. Ainsi, la province du Nord Kivu est obligée de s'approvisionner à partir des ports de Mombasa et Dar-es- Salem respectivement distant de plus de 2000 Km et 2500 Km du chef lieu de la province du Nord Kivu à savoir la ville de Goma. Et par conséquent, l'importateur des produits pétroliers commercialisés sur cette partie du pays ne parvient pas à satisfaire les problèmes pouvant atténuer les conséquences des fluctuations desdits produits dans la province et en particulier dans la ville de Goma.

Cela peut nous pousser à confirmer que la fixation et la modification des prix du carburant dans la province du Nord Kivu et en particulier dans la ville de Goma sont sujettes aux facteurs tant endogènes qu'exogènes, ce qui explique la complexité du phénomène de la fluctuation du prix du carburant surtout de l'Essence et de Gasoil. Comptant le nombre des bâtiments abritant les stations services dans la ville de Goma, nous nous disons que ces bâtiments et la prolifération de ces stations ne sont pas égaux ou comparables aux prix des produits pétroliers sur le marché et ceci est à la base des hausses des prix de transport et des biens et services. Certains analystes penseraient que la prolifération des stations services serait un palliatif aux problèmes quotidiens de transport que vit la population dans la ville de Goma.

Soulignons également que le prix des produits pétroliers est soumis à des fluctuations. Les mécanismes économiques montrent que les analyses en matière de formation des prix du pétrole s'effectuent en raison du prix à long terme. Ce dernier est structurellement gouverné par le coût de la source marginale. Le Moyen Orient à lui seul avait 66% des réserves mondiales. D'où le droit de veto en matière de réglementation du marché. Dans cette optique, il s'agit de mise en commun de tous les pays producteurs du pétrole, tout en créant des marchés communs dans lesquels ils réglementent les prix. C'est le cas de l'OPEP »4(*).

Face à cette situation mondiale de la commercialisation du pétrole des différentes fluctuations qui affectent cette activité, et au regard des avantages particuliers de celui-ci, les différents marchés des produits de consommation et des services dans la ville de Goma connaissent parfois des profonds changements des prix à la hausse.

Partant de ce qui précède, nous nous posons la question principale suivante : « Quelle serait l'influence de la hausse du prix de pétrole sur la vie socio-économique de la population de la ville de Goma ? »

Cette question nous amène aux interrogations suivantes :

1. L'augmentation (variation) du prix du pétrole entraine-t-elle une hausse proportionnelle de prix des produits de première nécessité et des services sur le marché ?

2. La hausse de prix de l'Essence et du Gasoil ne provoque-t-elle pas de changement ou des variations sur la vie Soci-économique de la population de la ville de Goma ?

Ces deux questions constituent la motivation et le fondement de notre étude .Et donc la problématique de notre recherche.

0.2 HYPOTHESE

Etant donné les différentes questions soulevées dans notre problématique, la présente recherche est sous-tendue par les hypothèses suivantes :

1. Dès qu'il y a une petite variation du prix des produits pétroliers, le prix de transport et autres biens et services varierait non proportionnellement à la variation du prix du pétrole. D'ou le manque à gagner pour les ménages consommateurs et le surprofit pour les transporteurs et commerçants de la ville de Goma ;

2. La hausse du prix de l'Essence et du Gasoil causerait le changement de comportement des acheteurs en provoquant le manque de confiance envers les distributeurs locaux et envers le gouvernement.

0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET.

Le présent travail a pour objet de tenter de montrer les conséquences néfastes des fluctuations de prix des produits pétroliers sur la population citadine de la ville de Goma. Quand il y a fluctuation de prix des carburants, la variation de prix d'autres biens de consommation est ou non proportionnelle avec cette fluctuation. Ce qui cause un manque à gagner pour la population de la ville de Goma. Ces fluctuations des prix de produits pétroliers ne resteraient-elles pas le seul facteur qui influencerait la variation de prix des biens et services dans la ville de Goma.

L'intérêt de ce sujet ne peut résider que dans le rôle prépondérant que joue le secteur pétrolier dans la vie des nations, plus particulièrement le rôle du Gasoil et de l'Essence dans la vie quotidienne de la société Congolaise.

Ainsi ces différentes raisons nous motivent dans le choix de ce sujet intitulé : La part de produits pétroliers dans la fixation des prix des produits de première nécessité dans la vie socio-économique de la population de Goma.

0.4 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL

Sur le plan temporel, nous avons choisi la période allant de 2004 à 2008 car c'est une période qu'on peut appeler de petite stabilité politique après les accords de cessez- le feu suivie de la mise en place du gouvernement de transition qui aboutira aux élections libre et démocratique en République Démocratique du Congo après une décennie des guerres.

Sur le plan spatial, notre étude se limitera à la République Démocratique du Congo dans la province du Nord Kivu et plus précisément dans la ville de Goma. Soulignons également que nous nous limitons sur deux produits à savoir l'Essence et le Gasoil pour des raisons pratiques d'une part et l'importance que ces deux produits représentent au niveau de la population de Goma.

CHAPITRE I ANALYSE CONCEPTUELLE

Dans ce présent chapitre, nous parlons de différentes notions sur les produits pétroliers, la production et le stockage du pétrole dans certains pays du monde et en fin la notion sur les coûts et prix sans oublier les fluctuations des prix.

I.1. LES PRODUITS PETROLIERS

Dans cette section, nous parlons d'abord du concept pétrole et les différents aspects du pétrole.

A. Concept

Comme le souligne DUROUSSET.M « Le pétrole est d'origine organique, hypothèse confirmée par des expériences de laboratoire qui ont montré que des matières organiques animales ou végétales peuvent donner naissance à des hydrocarbures. Le pétrole dérive de la substance d'êtres vivants incorporés dans les sédiments lors de leur dépôt. La matière organique provient d'organismes vivants en milieu marin, sur les terres voisines et transportée par les rivières »5(*). Selon l'encyclopedia universalis, le pétrole est l'huile minérale naturelle, de couleur très foncée, douée d'une odeur caractéristique plus au moins prononcée, d'une densité variant de 0,8 à 0,95 composée en presque totalité d'hydrocarbures paraffinages, naphténiques et aromatiques et souvent d'un peu de souffre à l'état de combinaisons organiques et de traces de composantes oxygénés et azotés6(*).

B. Les différents aspects du pétrole

Ce point parle du pétrole brut, du pétrole raffiné, de l'essence super et ordinaire, le pétrole lampant ou kérosène et enfin les carburants.

B.1. Le pétrole brut

Notons que dans cette étude, nous ne faisons pas un cours de chimie. Seulement la problématique des fluctuations des prix de pétrole sur la vie socio économique. C'est pourquoi ces différents aspects sont conceptualisés d'une façon globale sans beaucoup de détails.

Le pétrole brut est un mélange complexe d'hydrocarbures des différentes familles, donc paraffiner, naphténiques et aromatiques associés à des composés oxygénés, azotés et sulfurés de carbures saturés.

B.2. Le pétrole Raffiné

Le raffinage du pétrole est l'ensemble des opérations et procédés industriels mis en oeuvre pour traiter et transformer le pétrole au moindre coût en produits finis.

Le raffinage du pétrole est une industrie alors très lourde qui transforme un mélange d'hydrocarbures (pétrole brut) en produits énergiques tels que matières premières pétrochimiques, lubrifiants, paraffines et bitumes.

B.3. L'essence super et ordinaire

Ce sont des types de carburants essentiellement différenciés par la valeur de leurs indices d'octane, qui est plus élevée pour l'essence super. La spécification de ces essences a pour but de caractériser le couple : carburant- moteur dans ses performances.

B.4. Le pétrole lampant ou Kérosène

C'est une coupe d'hydrocarbure située immédiatement au dessous des essences. On l'appelle lampant par ce que on l'utilise pour l'éclairage, mais actuellement, son utilisation est en train de disparaître dans les grandes villes et il est utilisé aussi pour la cuisine en remplacement de réchauds électriques.

Dans cette rubrique, nous pouvons y ajouter les produits pétroliers consommés par les avions à savoir l'AVGAS100 et le KEROSENE (JP1) utilisé par les avions à turbo- réacteurs, etc.

B.5. Les lubrifiants

Les lubrifiants du latin « lubricus » signifient « glissant ». Ce sont des produits qui interposés entre les surfaces d'un mécanisme, réduisent le frottement et par voies de conséquences, l'échauffement, combattent ainsi l'usure des organes en mouvement.

I.2. LA PRODUCTION ET LE STOCKAGE DU PETROLE DANS CERTAINS PAYS DU MONDE

I.2.1 La production pétrolière dans certains pays du monde

Nous essayerons de parler de la production des USA, Moyen Orient, l'Extrême Orient, l'Océanie et enfin l'Afrique, l'Europe Occidentale et l'Europe Orientale

I.2.1.1 Les USA7(*)

Depuis les débuts de l'industrie du pétrole, en 1859 jusqu'en 1975, les USA ont été le premier producteur du monde. Signalons qu'ils ont été dépassés par l'URSS en 1975, puis par l'Arabie Saoudite en 1980. Aux USA, vingt neuf Etat sont producteurs ; parmi eux, dix-neuf fournissent plus d'un million de tonnes par an. Environ 85Mt de la production sont fournis par six d'entre eux notamment : le Texas 32Mt ; l'Alaska 16,4Mt ; la Louisiane 15,9Mt ; la Californie 13,3Mt ; l'Oklahoma 4,6Mt ; et le Wyoming 4Mt.

En Amérique Latine, le Venezuela, producteur depuis 1917, est rapidement devenu le deuxième producteur du monde derrière les USA ; rang qu'il a gardé jusqu'à ce que l'URSS le dépasse en 1961. Après avoir atteint un maximum de 193Mt en 1970, la production Vénézuélienne n'est que de 113Mt en 1980, ce qui le place au cinquième rang mondial.

Le Venezuela exporte actuellement sa production sous forme brut et sous forme de produits surtout à destination des USA.

I.2.1.2 Le Moyen Orient

Le Moyen Orient est resté depuis 1980 la plus importante région productrice du pétrole dans le monde (956Mt) malgré une baisse de 12,4Mt par rapport à 1979, due essentiellement aux conflits Irako Iraniens .L'Arabie Saoudite est maintenant le second producteur du monde avec 495Mt, ayant porté sa production au dessus de l'objectif officiel (425Mt) pour compenser en fait le déficit des exportations Irakiennes et Iraniennes. Pour ce qui est de la capacité de raffinage, le Moyen Orient possède 186Mt de la capacité annuelle, alors que sa consommation actuelle est d'ordre de 80Mt par an.

I.2.1.3 L'Extrême - Orient et Océanie8(*)

La chine, septième producteur du monde, a stabilisé sa production à 106Mt en 1979 et vers l'année 1980(soit six fois la production de 1970). L'Indonésie faisait partie des dix premiers producteurs mondiaux vers l'année 1960. En 1980, il était au treizième rang avec 77,5Mt après avoir atteint un plafond de 84Mt en 1977. L'Australie où la production n'a débuté qu'en 1965 était au vingt et unième rang mondial avec 18,7Mt en 2000.

Parmi les autres régions productrices, on peut citer la Malaisie, la Brunei, l'Inde, la Birmanie, la Philippine, le Japon, la Taiwan et la Nouvelle Zélande.

I.2.1.4 L'Afrique9(*)

Notre continent n'a aucune firme qui a fourni une production pétrolière jusqu'en 1958. C'est la Libye qui a commencé à produire le pétrole vers les années 1962. Et actuellement, le Nigeria est le premier producteur africain malgré une baisse de sa production en 1999 (soit de 114Mt à 101Mt en 1999). Cette baisse est due à des restrictions de production appliquées par le gouvernement Nigérien. Actuellement en Afrique, les pays comme l'Algérie, le Nigeria, le Gabon, la Libye, et autres pays Arabes sont les plus consommateurs et exportateurs du pétrole.

I.2.1.5 L'Europe Occidentale

En Europe, le Royaume Unie est maintenant le 12ième producteur du monde avec 80Mt, vient ensuite la Norvège, qui avait 18,3Mt en 1979 ; 23,7Mt en 1980 pour arriver à 31,7Mt en 1999. Du coté de la mer du Nord, nous pouvons mentionner la zone Danoise avec une petite production (0,32Mt en 1994) ; 4,6Mt en Allemagne de l'Ouest ; 2Mt en Italie et en France ; 1,6Mt aux Pays Bas ; 1,5Mt en Autriche et en Espagne.

Selon l'Agence Internationale de l'Energie, en 2001, l'Europe Occidentale constituait une grande région importante du pétrole au niveau mondial, et elle dispose une capacité de raffinage de un milliard de tonnes par an qui est sous employée.

I.2.1.6 L'Europe Orientale

Vers les années 1980, l'URSS était le principal producteur du pétrole au niveau mondial. On a remarqué très rapidement un accroissement majeur de sa production passant de 603Mt à 610Mt en 1981. La Roumanie dont la production plafonne à 12Mt en 1995 est le deuxième producteur de l'Europe Orientale. La capacité de raffinage de l'Europe est d'environ 720Mt par an et parait largement suffisante pour satisfaire la consommation de cette zone.

I.2.1.7 En République Démocratique du Congo

Nous venons de constater que la R.D.Congo ne se situe nulle part parmi les pays producteurs du pétrole ni sur le plan mondial, même en Afrique .Malgré la potentialité en produit pétrolier, le pays est extraverti, en plus il est obligé d'importer tous les dérivés du pétrole de l'extérieur par le port de Matadi pour la partie Ouest du pays et par les ports de Mombasa et Dar-Salam pour la partie Est du pays.

La RDC renferme 6% des réserves pétrolières de l'Afrique, selon les données disponibles. Pourtant, l'exploitation pétrolière ne s'y fait jusqu'ici que dans le bassin côtier, les travaux dans la Cuvette centrale et dans les bassins de la branche ouest du Rift Est-africain n'étant encore qu'au stade d'exploration. II faut noter que pour faire exploiter son pétrole, la RDC pour des accords de concession avec les opérateurs  économiques du secteur qui, pour la plupart, sont des multinationales. Selon certaines analyses, ce sont ces accords qui sont à la base du culte de secret qui entoure l'exploitation du pétrole congolais. Les activités pétrolières en R.D.Congo s'organisent autour de l'exploration/production, du raffinage, transport-stockage et de distribution des produits pétroliers.

A ce jour, les hydrocarbures pour le secteur amont sont régis par l'Ordonnance loi n° 81-013 du 02 avril 1981 qui réglemente l'octroi des droits miniers par Convention. Ils sont accordés uniquement aux personnes morales dont l'objet social est limité à la reconnaissance, à l'exploitation et au traitement des hydrocarbures, sans porter préjudice au droit de propriété de l'Etat sur le sol et le sous-sol congolais. Les intervenants en amont de la chaîne pétrolière en RDC sont respectivement, l'Etat qui joue le rôle de régulateur, dicte les lois et procède également au contrôle de leur applicabilité et les sociétés multinationales. Celles-ci sont associées en vue de l'acquisition des permis dans les zones ouvertes aux activités d'exploration/production sur les trois bassins sédimentaires (bassin côtier, Cuvette centrale, Grabens Albertine et du Tanganyika). L'Etat détient dans chacune des sociétés opérationnelles 20% de participation. A ce jour, trois conventions pétrolières sont en vigueur dans le seul bassin en production, le bassin côtier, situé à l'Ouest du pays et faisant partie intégrante du Bassin du Congo.

La société nationale a, entre autres comme mandat, l'application de la politique pétrolière nationale dans ce secteur d'exploration/production. Elle doit développer ses activités, seule, ou en joint venture. C'est dans ce cadre qu'elle a des participations dans l'association PERENCO REP-LIREX.

Les sociétés parapétrolières, constituées principalement d'une pléiade de sociétés internationales de sous-traitantes, assurent divers services de soutien à l'activité d'exploration/production dans les concessions en exploitation.

En aval, les activités obéissent au régime de droit commun. L'Etat réglemente les activités économiques en rapport avec la commercialisation des produits pétroliers. Les prix sont fixés par le ministère de l'Economie après concertation avec les sociétés commerciales. Ici, il existe plusieurs catégories d'intervenants : les filiales multinationales regroupées en GPDPP (Groupement professionnel des distributeurs des produits pétroliers), COBIL (une SARL née des cendres de la compagnie MOBIL OIL), CONGO-OIL (une SARL d'intérêt suisse (X-OIL : 50%) et congolais (COHYDRO : 50%), SONANGOL (une SARL filiale de la société angolaise SONANGOL dans laquelle l'Etat congolais détient 40% d'actions) et COHYDRO, la société nationale10(*).

I.2.2 Le stockage Pétrolier 11(*)

Dans ce paragraphe nous nous limitons à définir la notion du stock, le stockage du pétrole, la fonction essentielle du stockage et les différents types de stockage.

I.2.2.1 La notion du Stock

Le stock vient du verbe stocker ; c'est-à-dire : « garder en réserve »12(*)

Le stock est essentiellement une quantité variable d'un produit augmenté par les entrées et diminuée par les sorties. Ainsi, on dira gérer un stock, c'est faire en sorte qu'il soit constamment apte à répondre aux demandes des utilisateurs. D'où la notion même de stock de sécurité. Le stock de sécurité permet d'éviter l'attente et le dérangement des consommateurs, les délais d'obtention et les arrêts d'activité des services concernés.

Soulignons également que la hausse des cours, l'inflation monétaire, la pénurie, justifie aussi l'importance de la détention du stock.

I.2.2.2 Le stockage du pétrole

Pour les nations industrielles dont la production nationale ne courre qu'une faible partie de besoins (Europe Occidentale) ou dont la dépendance des importations est quasi-totale (Japon, Corée du Sud), le stockage s'est fortement accru par la nécessité vitale de protéger leur économie contre les crises d'approvisionnement en créant d'énormes réserves.

Il en est de même aux USA, le Stratégie Program of Reserves, réalisé presque exclusivement en souterrain, va porter les stocks de quelques semaines en 1973 à 250 millions de barils à la fin de 1982, soit 40jours d'importation, et à 750 millions de barils à la fin de 1985, soit 120 jours d'importation.

I.2.2.3 La fonction essentielle du stockage

Les fluctuations de la demande sont nombreuses et entraînent souvent des points de consommation :

Soit journaliers : combustibles à usage domestique

Soit hebdomadaires : carburants automobiles

Soit saisonnières : les combustibles de chauffage, etc.

I.2.3 Les différents types de stockage

CHEVALIER, J.M. dira : « actuellement, les stockages aériens et les stockages souterrains constituent les deux types de stockage plus utilisés au niveau mondial. Les premiers sont les plus répandus, en raison de leur aptitude à s'adapter à la presque totalité des sites.

Les seconds constituent la solution d'avenir. Ils sont déjà compétitifs pour les grands stockages et ils ont, de plus, des avantages déterminants sur le plan de l'environnement le respect du paysage et la préservation des espaces verts, la sécurité totale »13(*)

I.3 NOTION DES COUTS ET DES PRIX

La présente section est subdivisée en deux grandes parties à savoir le coût et le prix. Pour mieux appréhender la notion du prix, il est préférable de parler du coût, car le prix de vente par exemple est fonction du coût de revient.

Ainsi, nous parlerons de différentes approches de fixation des prix, les types des

coûts, les éléments pris en compte dans la fixation de prix de vente et enfin la stratégie des prix.

I.3.1 Notion

«Le coût est une expression quantitative ou qualitative de la valeur d'une chose, d'un service ou d'un fait. Pour arriver à le qualifier, on utilise l'expression monétaire de la valeur d'une chose (Transaction) entre pôles ou agents externes à l'entreprise »14(*)

Les prix sont un mode de communication entre divers agents économiques. Le principe selon lequel les prix sont déterminés pour la loi de l'offre et de la demande est l'une des idées qui ont le plus résisté au temps et la plus communément admise par les économistes. Sur les marchés concurrentiels, les prix sont déterminés par la force de la loi de l'offre et de la demande. Soulignons également que le prix est un élément déterminant le sort de l'entreprise (le chiffre d'affaire dépend du niveau de prix fixé) permettant d'expliquer le comportement du consommateur, utilisé par les distributeurs comme variable pour attirer les consommateurs, facilitant la différenciation par le consommateur ; détenant une valeur symbolique.

I.3.2 Les type de coûts

Il existe différents coûts dont les principaux sont :

- Le coût d'achat : constitue tout ce qu'a coûté l'élément pour lequel il est calculé, hors taxes récupérables jusqu'à son entrée en magasin ou à sa mise en état d'utilisation.

- Le coût de production : est la somme de coût d'achat majoré de toutes les charges directes et indirectes de fabrication de l'entreprise dans les opérations de production.

- Le coût de distribution : c'est le coût qui représente toutes les opérations liées à la vente (transport, entrepôt)

- Le coût de revient : c'est le dernier stade dans le calcul des coûts de l'entreprise

Le coût de revient représente tout ce qu'à coûté un produit. C'est un coût complet dans lequel il convient de distinguer pour chaque catégorie de produit, le coût de production, le coût hors production qui regroupe le coût de distribution, les charges d'administration générale, de gestion financière, le coût de la recherche-développement, etc.

Comme tout autre coût, le coût de revient peut être calculé à posteriori (coût de revient constaté) ou à priori (coût de revient estimé)

En plus, l'expression « coût de revient » a remplacée celle de « prix de revient » dans la terminologie officielle du plan comptable général.

I.3.3 Autres types des coûts

Nous avons deux à savoir : le coût d'opportunité et le coût marginal.

I.3.3.1 Le coût d'opportunité

Selon Raymond BARRE, le coût d'opportunité est « le sacrifice en termes réels que subit un sujet économique qui procède à un choix entre plusieurs actions »15(*)

Le coût d'opportunité de la production d'un bien ou d'un service est le coût économique réel associé au processus de production. Il montre ce à quoi il faut renoncer, en termes réels, pour produire une unité d'un bien ou d'un service.

Dans l'ouvrage de BURLAU. A ; « Analyse des coûts et contrôle de gestion », on définit le coût d'opportunité comme « le manque à gagner résultant du renoncement qu'implique tout choix, sa mesure est un élément important du calcul économique »16(*)

I.3.3.2 Le coût marginal

La notion du coût marginal constitue un élément de base de la théorie microéconomique de la production. Son application en gestion reste limitée, mais permet de justifier une approche différentielle en analyse des coûts, ainsi que certaines décisions de tarification et de gamme. Pour une production donnée, le coût marginal représente la variation de coût global induite par la dernière unité produite.

Sur base de son analyse des coûts, la théorie microéconomique préconise d'augmenter la production jusqu'au niveau pour lequel le coût marginal égale le prix de vente fixé sur le marché.

Lorsque le prix de vente est supérieur au coût marginal, chaque unité nouvelle produite par l'entreprise augmente son profit total de façon (P-CM) xQ

En revanche, lorsque le coût marginal devient supérieur au prix de vente, chaque unité nouvelle appauvrit l'entreprise. En conséquence, le profit sera maximum pour la production Qo qui permet d'assurer l'égalité stricte entre le coût marginal et le prix de vente.

I.3.4 Différentes sortes de coûts

A. Les coûts fixes

On appelle le coût fixe, un coût qui ne varie pas avec le volume de production.

Le coût fixe pour l'entreprise est souvent à ce qui concerne le loyer, les amortissements des immeubles, les assurances des véhicules, maisons, le salaire,...

B. Les coûts variables

Les coûts variables sont des coûts qui varient directement et proportionnellement avec le volume de production. Il s'agit des coûts telle que la consommation des matières premières ; la main d'oeuvre directe, les fournitures diverses, les autres services consommés, etc.

Il arrive parfois que ces coûts dits variables ne varient pas exactement proportionnellement avec le volume de production, les employés effectueront des heures supplémentaires ou encore avec le volume de production accroissant ainsi les coûts de matières premières de manière plus que proportionnelle.

Néanmoins, il sera exact de dire qu'en première approximation et pour une variation de production pas trop importante, l'hypothèse de linéarité reste vérifiée.

C. Les coûts semi variables ou semi fixes

Les coûts semi variables ou semi fixes sont des coûts qui varient directement et linéairement avec le volume de production de manière proportionnelle. A cette catégorie appartiennent des dépenses des machines, les frais généraux d'usines, etc.

L'hypothèse de base est qu'un coût tel qu'il soit, ne peut résulter que de la combinaison de trois éléments des coûts fixes, les coûts variables, les coûts semi variables.

I.3 .5 La fixation du prix de vente

Dans ce paragraphe nous parlerons de différentes approches de fixation des prix de vente et enfin la stratégie des prix.

I.3.5.1 Approche de fixation des prix

La fixation des prix dans l'entreprise est une décision importante en marketing. Cette décision constitue dans les nombreux cas une boite noire, en raison du nombre variable interne et externe à l'entreprise et de l'incertitude qui affecte la plupart de ces variables.

Ainsi pour comprendre la démarche de la fixation de prix, nous allons partir de deux approches à savoir : l'approche traditionnelle et l'approche volontariste.

A. L'approche traditionnelle

«La démarche traditionnelle de fixation de prix de vente consiste à déterminer le coût de revient du produit auquel on ajoute la marge souhaitée »17(*)

B. L'approche volontariste

Dans cette approche « l'entreprise n'a pas de pouvoir sur la fixation du prix ; ce dernier est fixé par divers acteurs. Le contrôleur de gestion doit alors jouer sur les coûts afin d'accroître la marge de l'entreprise »18(*). Ici on parle souvent que le prix est une donnée du marché. Elle est l'approche la plus utilisée actuellement.

I.3.5.2 Les éléments pris en compte dans la fixation du prix de vente

La fixation du prix de vente nécessite la prise en compte :

- du prix de revient,

- de la demande,

- de la concurrence,

- de la réaction du marché,

- de la législation.

Comme nous avons parlé du prix de revient nous parlerons de ces autres éléments.

A. La demande

Ici, il faut pratiquer le prix du produit à ses qualités telles que reconnues par le client. Ce prix se situe obligatoirement entre deux limites ; le prix plancher et le prix plafond.

B. La concurrence

Les prix ont tendance à se fixer autour de la moyenne pratiquée par la concurrence sur un segment.

C. De la réaction du marché

La qualité du produit acheté et le type de consommateur visé, différents niveaux de prix pourront être pratiqués

D. La législation

Il existe un certain nombre de lois sur les pratiques du commerce et sur la protection du consommateur, qui réglemente l'établissement des prix.

I.3.5.2 La stratégie des prix.

La fixation des prix peut se faire de trois manières :

- La politique d'écrémage qui consiste à choisir un prix relativement élevé de manière à toucher, pendant la phase du lancement, une demande limitée. Il s'agit en effet de pratiquer un prix relativement élevé soit en s'adressant à des segments particuliers du marché, soit en présentant des produits aux clients innovateurs.

- La politique de pénétration : pour réduire un grand nombre de clients potentiels, il convient d'offrir un produit à un prix bas. Il s'agit de diminuer le prix afin d'augmenter le chiffre d'affaires et de lutter contre la concurrence. Donc, en pratiquant un prix inférieur aux prix des produits concurrents, on cherche à augmenter le volume produit et donc, la part du marché.

- En pratiquant un prix évolutif ; dans un premier temps, on recherche à récupérer plus rapidement les investissements consentis en pratiquant un prix d'écrémage. Ensuite, dès que la particularité du produit s'estompe sous la pression de la concurrence, on réalisera une baisse de prix en menant ainsi une politique de pénétration décourageant l'entrée des concurrents moins expérimentés.

S'agissant de la modification d'un prix d'un produit, la baisse peut provenir de la réduction des coûts de production tandis que la hausse des prix peut être motivée par la recherche d'une rentabilité accrue.

I.4 LA FLUCTUATION DES PRIX 

Les fluctuations économiques sont des mouvements cycliques de l'activité économique, où alternent des phases d'expansion et des phases de dépression .La fluctuation du prix, c'est donc une alternance de hausse et de baisse de prix de l'un ou plusieurs produits pendant une période bien déterminée. Selon l'échelle d'observation que l'on adopte, on peut distinguer ; les fluctuations à longues durées, les fluctuations intra décimales, les fluctuations saisonnières et les fluctuations accidentelles, aléatoires ou stochastiques.

I.4.1 La fluctuation à longues durées

L'activité économique connaît dans le cas des changements qui vont d'une année à plus au moins cinq ans.

I.4.2 Les fluctuations intra décimales

Ce sont des mouvements cycliques de l'activité économique dont les intervalles qui séparent deux minima d'une courbe varient au moins dix ans. C'est-à-dire que les prix redeviennent les mêmes tous les dix ans. Dans le domaine économique, il s'agit de la régularité d'un mouvement sur un cercle et, on parle du cycle de KITCHIN

I.4.3 Les fluctuations saisonnières

Ce sont des mouvements cycliques de l'activité dont le relèvement d'une seule notation annuelle qui se fait à l'intérieur de l'année des variations moyennes de moins à moins que l'on appelle traditionnellement « variation saisonnière ».

I.4.4 Les fluctuations accidentelles, aléatoires ou stochastiques

Ce sont des mouvements cycliques de l'activité économique qui traitent des écarts subsistants d'une façon beaucoup plus irrégulière que les trois précédentes. Elles se reproduisent pendant les moments de guerre ou des calamités.

Les fluctuations économiques sont constituées des mouvements conjoncturels qui peuvent se succéder dans le temps et qui sont l'expansion ; la récession ; la reprise ; la crise. D'après ces quatre phases de la situation économique, les fluctuations économiques sont généralement décomposées par quatre variables. Il s'agit de la variable saisonnière, la variation conjoncturelle, la variation séculaire et la variation accidentelle.

A. La variation saisonnière

C'est une variation qui décrit un mouvement qui se produit chaque année au rythme des saisons.

B. La variation conjoncturelle

C'est une variable qui décrit le mouvement de longue durée telle que la croissance économique, la récession, etc.

C. La variation séculaire

Cette variable décrit le mouvement de longue durée telle que la croissance.

D. La variation accidentelle

Est une variable qui résulte du hasard et décrit les événements irréguliers que seul le hasard peut faire intervenir dans le marché des affaires.

Ces différentes variables agissent en même temps car, un mouvement de reprise d'une variable aléatoire à s'inscrire dans une période de croissance séculaire et peut se situer au moment de l'année où intervient la reprise saisonnière.

Après l'analyse de ces différents concepts, nous venons de comprendre ce à quoi nous voulons étudier, à savoir les conséquences de la variation des prix des produits pétroliers dans la vie socio-économique des ménages de la ville de Goma. Ainsi nous voulons aborder la façon dont se fait la distribution de ces produits à Goma.

CHAPITRE II : LA DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA

Après une brève introduction, nous parlerons de l'importation des produits pétroliers en République Démocratique de Congo, les principaux produits pétroliers commercialisés à Goma, le processus d'importation des produits pétroliers à Goma, la pénurie des produits pétroliers dans la ville et en fin les difficultés que rencontrent les importateurs de ces produits dans la ville de Goma.

II.1 INTRODUCTION

La province du Nord Kivu connaît d'énormes problèmes qui entravent l'épanouissement de l'activité économique. Ces problèmes sont entre autres les guerres ethniques, civiles que traverse le pays en générale et des problèmes politiques et la mégestion du pays, le mauvais état des routes qui enclave certaines régions et certaines villes ou village.

Jadis dans notre pays, il existait une entreprise pétrolière de l'Etat appelée «  PETRO CONGO (ZAIRE) qui avait pour mission d'importer et de commercialiser les produits pétroliers sur l'ensemble du territoire national. Suite à la mauvaise gestion de celle-ci et à d'autres problèmes d'ordre techniques, elle n'a pas atteint son objectif. C'est ainsi que des entreprises multinationales obtinrent l'autorisation de s'implanter dans le pays.

De nos jours, les entreprises pétrolières existantes au pays sont de deux catégories : les entreprises multinationales (SHELL, FINA, TEXACO, MOBIL, ELF) et les entreprises pétrolières nationales, c'est-à-dire de nationalité congolaise (JAMBO SAFARI, TMK, CONGO TRADING COMPAGNY, ......)

Toutes ces entreprises importent des produits pétroliers à partir du port de MOMBASA via OUGANDA et RWANDA pour atteindre la ville de Goma.

II.2 L'IMPORTATION DES PRODUITS PETROLIERS EN R.D.CONGO

Dans cette section nous soulignerons beaucoup plus le circuit de distribution des produits pétroliers et les contraintes de l'importation des produits pétroliers et les contraintes de l'importation des produits pétroliers en R.D.Congo ainsi que sa commercialisation.

II.2.1 Organisation d'importation des produits pétroliers en R.D.Congo

Les entreprises pétrolières se retrouvent dans une organisation appelée « Organisation des Pétroliers du Congo ». Celle-ci a été créée pour faire le pont entre le ministère des finances et les entreprises pétrolières.

En théorie, cette organisation n'est formée que par les entreprises pétrolières multinationales. Ces dernières n'autorisent pas aux privés (aux nationaux) de prospérer dans l'importation et la commercialisation des produits pétroliers. Ainsi, elle a accouché la Société S.E.P/Congo (Service des Entreprises Pétrolières/Congo) qui a pour mission d'entreposer et par ricochet, d'analyser les produits pétroliers.

En pratique, suite à l'immensité du territoire national et suite à d'autres difficultés d'ordre technique, les entreprises privées font partie de l'Organisation des Pétroliers du Congo. Pour qu'une entreprise privée bénéficie des services de S.E.P/Congo, elle doit être couverte par une entreprise multinationale. Ceci se fait seulement en province, car dans la capitale, les entreprises multinationales couvrent tout le marché.

Signalons qu'il existe un secteur informel dans la commercialisation des produits pétroliers, c'est-à-dire qu'il existe des entreprises ou des agents économiques non identifiés par les services étatiques qui importent et commercialisent les produits pétroliers sans payer les taxes. Celles-ci troublent les lois du marché quelquefois.

II.2.2 Les prix des produits en R.D.Congo

Le prix est fixé par le ministère des Finances, après concertation avec l'Organisation des Pétroliers du Congo. Une structure de prix donne le prix à la pompe des produits pétroliers. Ceci, c'est dans le cadre des bureaux d'étude du ministère des Finances et celui de l'Energie qui font des analyses dans le domaine énergétique, des hydrocarbures et contrôlent le prix sur le marché. Il s'agit de la commission nationale de l'énergie, SOCIR qui sont des branches spécialisés du ministère de l'énergie chargées de faire des analyses et des recherches dans le domaine de production de l'énergie et des hydrocarbures, le comité de suivi structure qui est une branche du ministère des Finances chargée de faire respecter le prix, d'étudier l'évolution des prix, d'étudier les conditions du marché et de proposer des nouveaux prix.

II.2.3 Circuit de distribution des produits pétroliers en R.D.Congo

Dans ce paragraphe, nous parlons d'abord de ce qu'on attend par circuit de distribution, et en fin nous parlerons du circuit de distribution proprement dit du pétrole en R.D.Congo.

II.2.3.1 Circuit de distribution

La distribution recouvre l'ensemble des opérations par lesquelles un bien sortant de l'appareil de production est mis à la disposition des consommateurs ou des utilisateurs finals. Le circuit de distribution est constitué alors par l'ensemble des canaux utilisés pour distribuer le bien.

Il convient de dire encore que le circuit de distribution est le chemin suivi par un produit ou un service pour aller du stade de la production à celui de la consommation. Cet itinéraire est fait d'un ensemble des personnes ou d'entreprises que l'on appelle les intermédiaires comme l'indique le schéma ci-dessous :

Figure n°1 : Circuit de distribution d'un Produit19(*)

Central d'achat

Producteur

Vente directe

Hypermarché

Consommateurs

Détaillants

Grossiste

La distribution consiste donc à rendre les produits disponibles chez celui qui les consomme. Elle doit être envisagée comme le processus qui dirige donc les produits à leur destination finale appelée les consommateurs.

Cependant, pour qu'un canal de distribution puisse parvenir à satisfaire le consommateur, il faudra que chacune des entreprises composant le canal agisse sous la direction d'un leader comme la figure ci-après le montre20(*) :

Fabrication

Entreprises grossistes

Entreprises détaillantes

Consommateur

Figure n°2

Signalons que la concurrence extrêmement serrée sur divers marchés exige le maintien des relations harmonieuses au sein des canaux de distribution.

Dans le circuit de commercialisation, il y a ce qu'on appelle circuit de commercialisation qui est une succession d'intermédiaires des marchés par laquelle passent les produits depuis les producteurs jusqu'aux consommateurs. D'où, il existe deux circuits de commercialisation à savoir :

- le circuit long qui prend plusieurs intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs,

- le circuit court, qui comprend un seul agent intermédiaire entre le producteur et le consommateur.

II.2.3.2 Circuit de distribution en R.D.Congo

Les activités pétrolières en République Démocratique du Congo s'organisent autour de l'exploration/production, du raffinage, du transport -stockage et de distribution des produits pétroliers. A ce jour, les hydrocarbures pour le secteur amont sont régis par l'Ordonnance loi n° 81-013 du 02 avril 1981 qui réglemente l'octroi des droits miniers par convention. Ils sont accordés uniquement aux personnes morales dont l'objet social est limité à la reconnaissance, à l'exploitation et au traitement des hydrocarbures, sans porter préjudice au droit de propriété de l'Etat sur le sol et le sous-sol congolais.

Les intervenants en amont de la chaîne pétrolière en République du Démocratique Congo sont respectivement, l'Etat qui joue le rôle de régulateur, dicte les lois et procède également au contrôle de leur applicabilité et les sociétés multinationales. Celles-ci sont associées en vue de l'acquisition des permis dans les zones ouvertes aux activités d'exploration/production dans trois bassins sédimentaires (bassin côtier, cuvette centrale, grabens Albertine et du Tanganyika). L'Etat détient dans chacune des sociétés opérationnelles 20% de participation. A ce jour, trois conventions pétrolières sont en vigueur dans le seul bassin en production, le bassin côtier, situé à l'Ouest du pays et faisant partie intégrante du bassin du Congo. La société nationale a, entre autres comme mandat, l'application de la politique pétrolière nationale dans ce secteur d'exploration/production. Elle doit développer ses activités, seule, ou en joint venture.

C'est dans ce cadre qu'elle a des participations dans l'association PERENCO REP-LIREX. Les sociétés parapétrolières constituées principalement par une pléiade de sociétés internationales de sous traitantes, elles assurent divers services de soutien à l'activité d'exploration/production dans les concessions en exploitation. Pour le secteur aval, les activités obéissent au régime de droit commun. L'Etat réglemente les activités économiques en rapport avec la commercialisation des produits pétroliers. Les prix sont fixés par le Ministère de l'Economie après concertation avec les sociétés commerciales. On distingue plusieurs catégories d'intervenants en aval: les filiales multinationales regroupées en GPDPP (Groupement Professionnel des Distributeurs des Produits Pétroliers), COBIL (une SARL née des cendres de la compagnie MOBIL OIL), CONGO-OIL (une SARL d'intérêt suisse [X-OIL : 50%] et congolais [COHYDRO : 50%], SONANGOL (une SARL filiale de la société angolaise SONANGOL dans laquelle l'Etat congolais détient 40 % d'actions) et COHYDRO, la société nationale. En ce qui concerne les fournisseurs des produits pétroliers, les opérateurs nationaux généralement constitués de PME ou PMI, dotés d'une assiette financière assez significative qui leur permet de s'incruster dans le circuit d'approvisionnement des produits pétroliers constituent la première catégorie d'opérateurs. Toutefois leur importance est marginale.

La société de raffinage dont l'activité du raffinage du pétrole brut est actuellement exercée par la SOCIR. C'est une SARL dotée d'une participation paritaire (50%) entre l'Etat et X-Oil. Sa capacité nominale est de 16.000 barils/jour. Elle est en arrêt depuis dix ans et ne sert plus qu'au stockage transitaire des produits pétroliers importés. Les sociétés de transport - stockage réalisent les activités de service aux entreprises pétrolières. SEP Congo une société à économie mixte dans laquelle l'Etat congolais détient, par le biais de COHYDRO, 36,6%, assure pour le compte des entreprises pétrolières, l'exploitation des dépôts et la mise en place des produits pétroliers à travers le réseau des dépôts et les moyens de transport jusqu'aux structures de distribution. Les autres actionnaires sont: ARISTEA (36,6%), SHELL (13,0%), COBIL (7,6%), SCP (6%). Un droit de passage est exigé aux autres utilisateurs non associés. Alors que l'exploration bat son plein dans plusieurs provinces, le Bas-Congo reste le seul producteur de pétrole du pays. Il présente aussi un potentiel minier confortable. Et de nombreux projets liés aux industries extractives. Toutefois, Moanda peut se prévaloir d'être le centre pétrolier du pays, et le Bas-Congo d'être, pour le moment, sa seule province productrice d'or noir.

À Moanda, la filiale locale du groupe français PERENCO produit plus de 22000  barils/jour, dont 12000 offshore. En partenariat avec l'américain Chevron et le japonais Teikoku, la compagnie opère 6 champs offshore (rachetés à Chevron en 2004) et 4 onshore (rachetés à Fina en 2000). Étant donné que ses blocs ont des réserves suffisantes pour maintenir un bon niveau de production, PERENCO se limite à l'exploitation et, pour renouveler ses réserves, investit quelque 100 millions de dollars par an. L'exploration pétrolière est donc, quant à elle, assurée par d'autres compagnies, qui opèrent sur la base de contrats de partage de production. Dans le bassin côtier, au large de Banana, la SOCO-RD Congo (filiale de la multinationale SNEUDER Oil Corp., basée à Londres) prospecte sur le bloc NGANZI, ENERGULF AFRICA (filiale de l'américain ENERGULF RESOURCES Inc.) explore le bloc LOTSHI, tandis que SURESTREAM-RDC (filiale de la britannique SURESTREAM-PETROLEUM Ltd.) se concentre sur ceux de YEMA, MATAMBA-MAKANZI et NDUNDA. Enfin, dans la zone d'intérêt commun Angolo-Congolaise (couloir maritime de 375 km de long et 10 km de large qui couvre l'offshore profond), c'est le britannique NESSERGY qui prospecte, en partenariat avec la COHYDRO (Congolaise des hydrocarbures), dont les premiers barils devraient être livrés en 2009. Le Bas-Congo est aussi actif dans l'aval pétrolier. Moanda abrite la Société congolaise des industries du raffinage, la SOCIR, dont le capital est réparti entre l'État congolais et XRD, filiale du suisse GLENCORE.

La SOCIR a cessé ses activités de raffinage depuis 1999. Le redémarrage de la raffinerie est conditionné, entre autres, par le changement du système de contrôle, actuellement analogique, l'achat d'un groupe électrogène et de deux chaudières. Soit un investissement de 5 à 6 millions de dollars. L'entreprise n'a pas fermé ses portes pour autant. Célèbre pour son laboratoire, la SOCIR est chargée de l'analyse des produits et de la certification de leur qualité, elle assure aussi la réception et l'allègement des cargaisons de produits pétroliers importés, ainsi que leur stockage et leur acheminement, par barges ou tankers, de Moanda à Matadi, où le relais est pris par la Société congolaise d'entreposage des produits pétroliers (SEP-CONGO), entreprise d'économie mixte.21(*)

II.3 LES PRINCIPAUX PRODUITS PETROLIERS COMMERCIALISES A GOMA

Pour ce qui concerne la consommation des produits pétroliers dans la ville de Goma, nous pouvons dire qu'elle est caractérisée par les produits ci-dessous :

- L'essence ; Gasoil ; Jet A1 et Kérosène

Notons que ces produits sont achetés par les entreprises pétrolières de Goma par intervenant Kenya (Entreprise de Kenya) qui livre directement le produit à l'acheteur congolais qui à son tour passe le produit aux consommateurs finals, les propriétaires des engins mobiles, les ménages, les « Kadhafi », les sociétés qui utilisent de machines de production comme les grues, groupes électriques, les machines d'imprimerie, etc. 

II.4 LE PROCESSUS D'IMPORTATION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA

Dans cette section, nous parlons des voies d'acheminement et les moyens d'approvisionnement et de stockage de ces produits à Goma.

II.4.1. Les voies d'acheminement des produits pétroliers à Goma

Notre pays regorge des gisements de pétrole. Mais ces gisements exploités au Bas Congo produisent un pétrole brut qui est exporté pour être raffiné en Italie.

Pour faire face à la demande des produits pétroliers, les opérateurs économiques de la province du Nord Kivu et de la ville de Goma trouvent une seule solution : « l'importation ».

L'importation permet à la province du Nord Kivu et de la ville de Goma en particulier d'avoir des produits pétroliers relativement à un bon prix car le transport de Mombasa à Goma est généralement moins cher s'ils étaient amenés du Bas Congo. Ainsi, avant de parler des voies d'acheminement des produits pétroliers à Goma, disons un petit mot sur l'ensemble du territoire.

A. Les voies d'acheminement des produits pétroliers sur le territoire national

Basée à Matadi, la société des entreprises pétrolière (S.E.P CONGO) où débarquent environ 700.000 m3 de produits pétroliers par an, soit 80 % de la consommation nationale, Sep-Congo dispose de 33 réservoirs, d'une capacité de stockage de 68.000 m3, au terminal pétrolier ANGO-ANGO. Deux pipelines évacuent les produits vers Kinshasa, d'où ils sont acheminés vers la province voisine du Bandundu, vers l'Équateur, le Kasaï occidental et la province Orientale.22(*)

B. Les moyens d'approvisionnement des produits pétroliers dans la ville de Goma

Les produits pétroliers importés à Goma sont d'origine Asiatique. Les entreprises pétrolières de Goma les achètent au Kenya ou en Tanzanie.

Figure n°3: Modèle opérationnel des approvisionnements des produits pétroliers à Goma

Revendeur Kenya ou Tanzanie

Congo SEP

Goma

OFIDA

Installation et dépôts des stations

Compagnie d'aviations

Kadhafi

Entreprises privées

Entreprises publiques

Ménages

Taximan

Les firmes Asiatiques approvisionnent les entreprises Kenyanes et Tanzaniennes. Celles-ci redistribuent aux entreprises Congolaises qui par le canal de la S.E.P/Congo en collaboration avec l'OFIDA Goma perçoivent les différent impôts et taxes pour le compte du trésor public. Après cette opération, on décharge le carburant dans les installations et dépôts des différentes entreprises pétrolières de la place. Celles-ci vont vendre aux entreprises publiques, aux privées et aux Kadhafi qui font la même chose aux Taximen (voiture, moto, mini bus, camions, etc.) et dans les ménages.

Signalons que les produits pétroliers utilisés par les avions, seule S.E.P/Congo a le monopole de sa distribution (vente), en plus pour le Kérosène, les stations vendent ce dernier aux ménages, plutôt les ménages de Goma s'approvisionnent dans de mesure de 20Litres (bidons) déjà emballé.

II.4.2 Le stockage des produits pétroliers à Goma

Arrivé à Goma par route dans le camion ou bidons, les produits pétroliers qui transitent au Kenya ou à Tanzanie sont soumis au contrôle de la qualité à la société S.E.P/Congo, à l'exception de ceux distribués en dehors de la ville. Après le contrôle, le carburant d'aviation stocké chez S.E.P/Congo et le carburant terrestre dans les installations ou dépôts privés où ils peuvent être distribués par jets fûts ou bidons.

II.5. LES ENTREPRISES DE DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA

Nous considérons comme entreprises de distribution pétrolières à Goma toutes les entreprises intervenant dans l'acquisition finales des produits pétroliers. Elles sont subdivisées en deux catégories :

II.5.1. Les groupes professionnels

Ce sont les multinationales ou des firmes internationales qui opèrent dans le secteur pétrolier dont les filiales à vocation commerciale sont en R.D.Congo. Il s'agit notamment des sociétés : SHELL, TEXACO, FINA, MOBIL OIL, ELF

La seule condition d'être admis comme membre est le consentement à la condition nationale.

II.5.2. Les secteurs indépendants

Sont les groupes des sociétés locales ou nationales qui opèrent dans le secteur pétrolier. Ce groupe des sociétés servait de dépannage quand le groupement professionnel défaillit à leur mission d'approvisionnement des produits pétroliers en R.D.Congo dans un premier temps. Actuellement leur mission n'est pas seulement limitée à ce point. Ils opèrent même au-delà de leur limite, néanmoins ne commercialisent pas le JET A1. Il s'agit des sociétés privées dans le secteur pétrolier telles que les stations services.

Voici quelques stations services dans la ville de Goma.

Tableau I Les stations pétrolières de la ville de Goma

Station Service

Capacité de stockage/m3

Produits stockés/m3

Année de création

Gasoil

Essence

Pétrole

1

TMK

30

30

0

0

1985

2

Mobil

122

51

71

0

1995

3

Shell

230

150

80

0

1986

4

Jambo Safari I

230

90

90

50

1998

5

Jambo Safari II

70

20

30

20

2006

6

Simba I

120

65

55

0

2004

7

Simba II

150

74

76

0

2006

8

Ni Yetu

69

43

26

0

2007

9

Congo Pétrole

200

80

120

0

2007

10

Amani I

80

30

50

0

2006

11

Amani II

75

29

46

0

2007

12

Amani III

110

76

34

0

2008

13

La Victoire

175.9

59.3

116.6

0

2008

14

K.S

150

60

60

0

2006

15

IBB I

87

37

50

0

2004

16

IBB II

200

105

50

45

2005

17

Fakam

214

114

100

0

1996

18

Congo Oil

78

35

43

0

1998

19

Ihusi

297.5

178.5

119

0

2009

20

CPK

163

108

55

0

2009

21

La Commette

178.5

119

59.5

0

2008

22

KJM

75

30

25

20

2004

23

New NSS

117

72

45

0

2005

24

SIPET

165

78

60

27

2007

25

Sylkas Oil

180

87

76

17

2008

26

Munsad P.

122

51

71

0

2005

27

Africom

290

170

120

0

1998

28

NR

110

75

30

5

2008

29

AERO

120

60

60

0

2008

30

Koweit

65

40

25

0

2007

31

Grâce à la groire

128

66

62

0

2005

32

Bravo

120

60

60

0

2007

33

Super.Statio.Service

105.1

54.6

16.5

34

1994

Source : Rapport APENOKI Avril 2009

Ce dernier temps on remarque une prolifération des entreprises pétrolières dans la ville de Goma. Ces entreprises sont soumises à une réglementation pour une exploitation légale. Elles importent des produits pétroliers et sont soumises à un permis d'ouverture et d'exploitation dont les frais sont ainsi répartis23(*):

A l'ouverture du dossier : payer une autorisation d'importation des produits pétroliers de 100$ US et une autorisation de commercialisation des produits pétroliers de 50$ US. Une caution pour autorisation d'importation des produits pétroliers de 500$ US et une autorisation de commercialisation des produits pétroliers de 215$ US. Ces deux formalités sont à remplir à la division provinciale de l'Energie à l'ouverture. Une taxe annuelle pour autorisation d'importation des produits pétroliers de 1000$ US et une autorisation de commercialisation des produits pétroliers de 430$ US à payer aux trésors publics sur son compte de la banque centrale au taux officiel du jour.

Le dossier doit comporter en plus :

- Une demande écrite en trois exemplaires à adresser au ministère des terres, mines et énergies avec copies au chef de division de l'énergie et hydrocarbures ;

- Un numéro de registre de commerce ;

- Un numéro d'identification nationale ;(le numéro de la personne physique coûte 200$ US et celui de la personne morale 70$ US ;

- Autorisation d'import-export délivrée à la division du commerce extérieur.

En fin de l'exercice, l'entreprise est soumise aux paiements des contributions sur le revenu professionnel, dont le taux est de 40%ou35% selon qu'il s'agit d'une société ou d'un individu.

La catégorie informelle est constituée des revendeurs communément appelés « Kadhafi ». Ce nom a été attribué aux revendeurs depuis la deuxième république, puisque les produits consommés durant cette période étaient en majorité importés de la Libye. Ils sont à l'origine de files d'attentes qui s'observaient lorsqu'il y avait pénurie du carburant et surtout lorsque PETRO CONGO avait le monopole avec les multinationales qui avaient des filiales en R.D.Congo. Ces revendeurs sont éparpillés partout dans la ville de Goma et contribuent à la simplification de distances qui séparent les stations du lieu où la panne sèche a été constatée. Selon eux, chacun a son fournisseur avec qui il s'arrange pour jouer sur le prix d'achat en vue de lui permettre de générer un bénéfice. C'est pourquoi, de fois l'on observe une égalité de prix à la station tout comme chez le Kadhafi ; de fois un prix inférieur chez le Kadhafi par rapport à la station (pompe). En période de pénurie, chose étonnante, à la pompe ordinaire il n'y a pas souvent du carburant, mais les Kadhafi distribuent avec un prix initial de la station majoré de plus de 50%, cela se fait aussi lorsque les pétroliers (entreprises) sont en grève. Avec leur association A.P.PE.NOKI (Association des Petits Pétroliers du Nord Kivu), celle de Goma étant appelée A.KA.GO (Association des Kadhafi de Goma) les réunissent pour défendre leurs intérêts.

II .6 LA FIXATION DU PRIX DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA

Dans cette section, nous allons parler de la manière dont se fixent les prix de vente des produits pétroliers légers à Goma. Mais avant d'en arriver, rappelons quelques principes généraux sur la formation des prix.

En effet, il importe de signaler les principaux facteurs qui contribuent à cette formation. Nous pouvons en citer quatre ci-joint :

· les facteurs de l'offre et de la demande : on se sert souvent de ces deux expressions pour parler du marché. La demande ne se confond pas à l'achat ni avec la consommation, pas plus que l'offre ne s'identifie avec la vente ni la production.

· La formation des prix à partir des coûts : elle consiste à ajouter une marge au prix de revient pour fixer le prix de vente,

· La fixation du prix par l'Etat : l'Etat intervient dans la fixation de certains prix, par ce que les marchés auxquels ils correspondent revêtent une importance particulière et qu'il souhaite corriger les conséquences, en terme de revenu pour les producteurs et en terme d'achat pour le consommateur, de la rareté ou de l'abondance relative qui existe sur le marché,24(*)

· La formation de prix en situation de concurrence : deux situations de concurrence peuvent se retrouver sur le marché lors de cette formulation du prix ; la concurrence parfaite, chaque firme ne doit se préoccuper que de la quantité d'out put qu'elle désire produire.25(*)

En concurrence parfaite l'une ou l'autre condition de la concurrence parfaite n'est pas réalisée : atomicité de l'offre et de la demande et de la fluidité du marché.26(*)

Pour ce qui est des produits pétroliers, leur formation est fixée par l'Etat Congolais. Leur formation est fixée par l'Etat congolais. Leurs composantes sont les suivantes : les prix moyens frontières, les frais de distribution, la parafiscalité et les fiscalités. Leur définition ainsi que leur clé de répartition sont représentées dans la partie suivante.

II.6.1. L'exploitation de la structure des prix des produits pétroliers légers consommés à Goma

Dans ce paragraphe, il sera question d'énumérer les charges liées à l'importation des produits pétroliers dans la ville de Goma, de même que les charges liées à l'exploitation des entreprises pétrolières, un tour d'horizon sera effectué sur le prix à la pompe.

A. Les types des charges liées à l'importation des produits pétroliers légers

en ville de Goma

Lors de l'élaboration de la structure des prix des produits pétroliers, l'on a souvent considéré que tous les frais jusqu'à la frontière congolaise sont pris en charge par le vendeur. C'est ainsi que dans notre étude, nous avons considéré comme prix CIF, les prix moyens frontières qui sont les prix des produits pétroliers légers dès le lieu d'approvisionnement (lieu d'achat) jusqu'à la frontière finale du pays avant incorporation des impôts et taxes ainsi que les charges locales de l'importateur sont considérées alors comme chargés liés au prix CIF des produits pétroliers légers consommés à Goma :

A.1. Les prix d'achat

Le prix d'achat est le prix d'acquisition des produits pétroliers ; le prix pour lequel l'entrepreneur paie ces produits sur le marché d'approvisionnement. Il varie suivant la politique commerciale des pays producteurs regroupés au sein de l'OPEP.

A.2. Le transport

C'est le frais du camionnage. Dans tous les cas, les frais de trous sont constitués des frais d'allocation du tank (camion citerne) pour l'embarquement, les frais d'entretien du véhicule en cours de route (frais de dépannage), le prix payé au chauffeur d'équipage. L'état des routes des pays en transit est important pour leur fixation.

A.3. L'assurance

Les frais d'assurance sont des valeurs calculées sur base d'oscillation de 2,5% et de 2% de la valeur de la sommation du prix d'achat et le transport pour les quatre produits.

A.4. Les frais bancaires

Réservés aux transferts d'argents ; sont compris entre 0,95%et2% de la valeur de la sommation du prix d'achat et du transport.

A.5. Le coulage et l'évaporation

Sont des frais de compensation de la perte due à l'évaporation et au coulage des produits pétroliers légers lors de l'acheminement. Leurs valeurs sont estimées entre 0,7 et 1% du prix d'achat pour les produits pétroliers légers terrestres et 0,5 et 0,7% pour les produits pétroliers aériens.

B. Les charges considérées comme des impôts à l'importation

De part les caractéristiques de l'impôt ainsi que ses actions, nous pouvons relever les charges considérées comme les impôts à l'importation dans la structure des prix des produits pétroliers légers consommés en ville de Goma

B.1. L'OFIDA

A part le droit d'entrée, l'OFIDA perçoit aussi le droit d'accise ou le droit à la consommation des produits pétroliers. Le d'accise était fixé à 15% des prix moyens frontières de quatre produits.

B.2. Le prix moyen frontière fiscal

Est un, impôt qui frappe l'importation des produits pétroliers et qui intervient à la rémunération des services affiliés au pouvoir public, à l'intervention de l'Etat dans l'activité économique ainsi qu'à la rémunération de fonctionnaires et agents du secteur public, des magistrats, des militaires aussi des médecins.

C. Les charges considérées comme des taxes lors de l'importation

Nous avons deux catégories : la surtaxe de transport qui était payée comme voiries (péage) route, maintenant cette taxe n'existe plus d'autant plus que les entreprises pétrolières importent libéralement ce produit ; et la taxe parafiscale qui est une taxe qui permet d'assurer le financement des ministères et des divisions de tutelle ainsi que le financement de la province pour la reconstruction des avenues, des quartiers ainsi que la desserte en courant électrique et en eau potable.

La sommation de transport et de la parafiscalité donne le total de la parafiscalité ou des charges considérées comme des taxes à l'impôt des produits pétroliers légers consommés à Goma.

II.6.2. Les charges liées à l'exploitation des entreprises pétrolières ou charges de distribution

Pour les entreprises exploitant le secteur pétrolier à Goma, toutes les charges liées à l'exploitation constituent les coûts ou frais de distribution. Celles-ci constituant la réalisation de cette rubrique à Goma sont : la société commerciale du secteur pétrolier ou la marge bénéficiaire ainsi que les charges d'exploitation de l'entreprise sont prises en compte ; la Commission Nationale de l'Energie (CNE), les charges de distribution de la société S.E.P/Congo, le fonctionnement de la PETRO Congo et le comité de suivi de structure de prix que nous avons considéré comme des sociétés intermédiaires.

II.6.3. Le prix à la pompe

Le prix moyen frontière augmenté du total de la fiscalité, ainsi que du total de la fiscalité de la parafiscalité et les frais de distribution donne le prix à la pompe. Le prix A la pompe est le prix de vente par excellence ou le prix de référence réel pour les unités de mètre cube et prix de référence appliqué pour les unités par mesure d'un litre. Le comité de suivie de structure de prix au niveau de chaque territoire devra veiller au strict respect de la structure en vigueur.

Notons que les clefs de répartition sont les mêmes pour des régimes politiques ainsi que pour des genres des charges exception faite de temps d'urgence. Il nous faudra retenir que hormis le prix moyen frontière qui est à la charge de l'entreprise exploitant dans le secteur pétrolier, toutes les charges sont payées par les consommateurs, mais versées auprès des tutelles par l'entrepreneur servant de recouvrement direct.

II.6.4. La pénurie des produits pétroliers et les difficultés que rencontrent les importateurs de Goma

II.6.4.1 La pénurie des produits pétroliers à Goma

Elle est caractérisée par :

- la perturbation du marché mondial du pétrole,

- la pénurie des devises à l'importation,

- les crises dans les pays de transit (Ouganda, Rwanda, Kenya,...) ;

- insuffisance des moyens de transport des produits pétroliers (pas de pipe line servant la ville, mauvais état des routes, etc.) ;

- les coupeurs des routes ;

- la crise financière actuelle ;

- etc.

Le ministère du commerce procède alors à l'encadrement de la distribution des produits pétroliers (Essence et Gasoil) par le truchement d'une commission mise en place par le ministère. Cette commission doit vérifier si chaque station-service respecte les instructions données.

II.6.4.2 Les difficultés que rencontrent les importateurs

Les difficultés majeures sont le paiement de leurs approvisionnements à cause du manque de confiance que leur témoignent leurs fournisseurs étrangers. En effet, ces derniers exigent à leurs clients Congolais de payer en avance ou par moyen de crédit documentaire confirmé par les banques étrangères. Ce genre de paiement (crédit documentaire) engendre des frais considérables dont notamment ; les frais d'ouverture de crédit, les frais de confirmation, les frais de négociation, les frais bancaires ainsi que les taux d'intérêts élevés. Actuellement, il n'y a pas de politique imitant les fournisseurs étrangers à alléger complètement les conditions de paiement accordées à certains clients Congolais.

En plus de ces difficultés, nous pouvons souligner la situation politique que traverse la R.D.Congo ; le blocage des routes par les inciviques armés ; les mauvais états des routes et la dépréciation monétaire de la monnaie locale. A cela, le problème majeur reste aussi le pouvoir d'achat du citoyen Congolais, qui reste parmi les plus faibles de la planète accompagné par la corruption des services de douane et l'insolvabilité des administrations publiques.

CHAPITRE III  PRESENTATION DE L'ENQUETE ET DES RESULTATS

III.1. Objectifs De l'enquête

Dans ce chapitre nous voulons présenter :

Les causes de la hausse du prix du carburant ;

L'attitude des opérateurs économiques et agents sociaux face à la hausse du prix du carburant ;

Les conséquences de la fluctuation du prix de carburant au près des opérateurs économiques et agents sociaux de la ville de Goma ;

La part du gouvernement dans la fixation du prix du carburant ;

Les éléments qui perturbent souvent le prix de biens et services en cas de la hausse du prix du carburant ;

La considération du prix de carburant dans le déterminant de prix de vente de biens et services dans la ville de Goma ;

III.2. Méthodologie de l'enquête

a. Déroulement de l'enquête

Nos enquêtes ont été réalisées de 26 août au 15 septembre 2009 sur différents sites localisés dans la ville de Goma précisément dans les quartiers : Les volcans, Mikeno, Mapendo, Himbi, Kahembe, Katindo, Katoyi, Mabanga Nord, Murara, Kyeshero, Ndosho, Virunga.

b. Echantillonnage de l'enquête

Nous avons utilisé la technique d'échantillonnage aléatoire stratifié qui consiste à diviser les populations en sous groupes ou strates et à effectuer un tirage aléatoire simple d'un échantillon en groupes. L'échantillon de notre enquête a été constitué de 136 individus que nous présentons les détails dans le tableau n°2

TABLEAU n°2: Répartition de l'échantillon par sites et par opérateurs économiques dans la ville de Goma

Enquêtés

Quartiers

Commerçant détaillant

Commerçant grossiste

Armateur

Maître d'hôtel et bar

Commerçant des produits pétroliers

Kadhafi

Autres

TOT

1

Les volcans

3

2

-

6

-

-

4

15

2

Mikeno

4

-

-

-

-

-

-

4

3

Mapendo

7

4

-

-

-

7

-

18

4

Himbi

9

-

-

-

3

4

8

24

5

Kahembe

4

-

3

-

-

-

-

7

6

Katindo

8

-

5

-

4

2

5

24

7

Katoyi

-

-

-

-

-

-

6

6

8

Mabanga Nord

-

-

-

-

4

-

-

4

9

Murara

-

-

-

-

-

-

2

2

10

Kyeshero

6

-

4

-

-

-

3

13

11

Ndosho

4

-

-

-

4

3

4

15

12

Virunga

-

-

-

-

-

-

4

4

Tot

-

45

6

12

6

15

16

36

136

%

-

33

4.45

8.8

4.45

11

11.8

26.5

100

Source : Résultats de nos enquêtes

Le tableau n°2 montre que : 45 soit 33% sont des Commerçants détaillants enquêtés, 6 soit 4.45% sont des commerçant grossistes, 12 soit 8.8% sont des armateurs et transporteurs, 6 soit 4.45% sont des maîtres d'hôtel et bar, 15 soit 11% sont des commerçants des produits pétroliers, 16 soit 11.8% sont des Kadhafi( Petit commerçants pétroliers) et 36 soit 26.5% sont ceux qui représentent autres activités commerciales et services libéraux.

c. Techniques de collecte des données

Nous avons proposé un questionnaire comprenant 8 questions. Parmi ces questions ; 2 sous questions sont du type fermé et 6 questions sont semis ouvertes. Nous avons procédé à l'interview et à l'entretien avec les enquêtés pour tirer l'essentiel de réponses aux questions posées. Il n'y a pas eu des questions appropriées à des catégories des enquêtés.

d. Etude comparative de la variation des prix des biens de première nécessité et la variation du prix de carburant dans la ville de Goma

Dans cette section nous voulons passer en revue la situation de l'évolution de prix des biens sur le marché en comparaison avec l'évolution de prix des produits pétroliers sur le marché de la ville de Goma.

Notre étude s'étend sur la période allant de 2004 à 2008. Les statistiques que nous allons présenter dans le tableau n° 3 sont les résultats de l'évolution de prix des biens dits de première nécessité ou biens de consommation que nous avons tiré sur la liste de 45 biens choisis par la division de l'économie. Ces statistiques sont des structures de prix annuel présentés par les moyennes semestrielles telles que nous présenté par la division de l'économie. Nous allons essayer de faire une étude sur les variations de certains biens de consommation par rapport à la variation de prix de produits pétroliers dans la ville de Goma.

Les tableaux et graphiques ci dessous nous présentent les variations de prix des biens choisis sur la liste du tableau n°3 où nous présenterons les variations de prix des produits pétroliers (Gaz oil, Essence, Pétrole), des produits importés (locaux (Haricots multicolore, Haricots Soja et Riz local)

Tableau n°3 :

Structure de prix des biens de consommation dans la ville de Goma 2004-2208

Produits

Unités

2004

2005

2006

2007

2008

1er

Semestre

(Frc)

2ième Semestre (Frc)

1er Semest (Frc)

2ième Semestre (Frc)

1er Semestre (Frc)

2ième Semestre

(Frc)

1er Semestre (Frc)

2ième Semestre (Frc)

1er

Semestre (Frc)

2ième Semestre (Frc)

Gaz oil

Litre

320

330

377

493

510

593

655

641

797

685

Essence

Litre

320

330

377

473

485

588

655

641

803

805

Pétrole

Litre

240

240

362

388

385

569

646

634

786

730

Pétrole lampant

Bouteille

249

275

360

433

510

 

692

850

800

900

Haricots multicolores.

Sac100kg

8673

8375

20317

22600

17528

21818

25298

23248

35075

77880

Haricots soja

Sac100kg

11702

14539

24933

22950

24455

40100

40637

47167

46833

54167

Huile de Palme

Bouteille

-

-

258

267

283

331

467

572

683

600

huile Végétale

5litres

 
 

467

492

422

558

7333

8267

7260

6090

Omo

Verre

 
 

100

100

100

110

130

120

137

242

Savon de ménage

Pièce

159

145

105

118

127

138

167

185

250

300

Savon Moganga

Pièce

 
 

117

310

113

130

165

187

200

250

Sucre

1kg

329

440

535

533

-

 

667

720

742

627

Sel marin

Sachet

97

87,5

100

100

107

120

135

160

250

240

Riz importé

50kg

15500

19850

17773

18400

15972

18275

1941

19877

28833

40833

Riz local

100kg

25100

35667

36900

40200

31210

35800

33900

34600

51500

75800

Pomme de terre

Tas

35

59

90

97

77,5

97,5

150

150

135

192

Farine de froment

50kg

13827

13455

17557

19117

16563

17453

19583

22587

26482

35200

Farine de maïs

1kg

122

120

225

200

200

241

250

250

217

433

Maïs en graine

100kg

4868

8476,8

12720

14503

10758

14051

35042

14733

16992

23880

Source : Archive de la division de l'Economie de la province du Nord Kivu (rapports 2004-2008)

N.B : Ce tableau présente les moyennes semestrielles des structures de prix, l'évolution mensuelle des prix des biens est reprise en annexe de ce travail

Tableau de variation Prix des produits pétroliers partie Est de la R.D.Congo

Produits

Unités

2004

2005

2006

2007

2008

Gaz oil

Litre

320

330

377

493

510

593

655

641

797

685

Essence

Litre

320

330

377

473

485

588

655

641

803

805

Pétrole

Litre

240

240

362

388

385

569

646

634

786

730

Source : Archives division de l'Economie Nord Kivu

Ce tableau nous présente l'évolution de prix des produits pétroliers sur la partie Est de la République Démocratique du Congo

Nous remarquons une variation de presque 3% ; 14% ; 24% pour une période moyenne respectivement pour les semestres allant entre les années 2004 ; 2005 et 2008. Au contraire une variation vers la baisse de 1.9% et de 2.1% pour la période semestrielle moyenne entre le premier et le second semestre de l'année 2007 respectivement pour les produits Pétrole et les deux autres produits (Gaz oil et Essence)

Graphique n° 1

Sur ce graphique nous constatons une variation de prix des produits pétroliers (gaz oil, Essence et Pétrole) que nous présentons pour les semestres des années 2004 jusqu'à 2008. Nous remarquons une baisse de prix à un certain niveau pour certains produits comme aussi une hausse de prix pour les autres suivant les périodes moyennes.

Dans le tableau suivant nous essayons de comparer la variation de prix de biens de consommation importés à la variation du prix de produits pétroliers où nous avons remarqué une hausse comme une baisse suivant les périodes précitées.

Tableau variation prix des biens de consommation importés dans la ville de Goma

Produits

Unités

2004

2005

2006

2007

2008

Riz importé

50kg

19598

17773

18400

15972

18275

19417

19877

28833

40833

16000

Farine de froment

50kg

13455

17557

19117

16563

17453

19583

22587

26482

35200

13827

Source : Archives division de l'Economie Nord Kivu

Graphique n° 2

Tableau de variation prix de Biens de consommation produits localement

Produits

Unités

2004

2005

2006

2007

2008

Haricots multicolores

Sac

100kg

8673

8375

20317

22600

17528

21818

25298

23248

35075

77880

Haricots soja

Sac

100kg

11702

14539

24933

22950

24455

40100

40637

47167

46833

54167

Riz local

1kg

25100

35700

36900

40167

31060

35766

33933

34600

51500

75800

Source : Archives division de l'Economie Nord Kivu

Nous constatons une variation vers la hausse de 64% et 16% pour les semestres de l'année 2006 et les semestres de l'année 2008 pour le prix de haricots multicolore et ; pour le riz local une variation vers la hausse de prix de 42.2% et 47.2% respectivement pour les semestres des années 2004 et 2008. A contrario, nous constatons une variation vers la baisse pour les semestres de l'année 2005 de 22.7% pour le produit Riz local et de 3.5% pour le produit Haricots multicolore sur les semestres de l'année 2004 et 7.9% pour les semestres 2005-2006 le produit Haricots Soja.

Graphique n°3

Commentaires :

Dans les graphiques précédents nous avons remarqué que les prix des produits ne varient pas proportionnellement les uns par rapport aux autres, la hausse comme la baisse des prix sont des variables liées à une cause qui ne dépend pas de l'influence que les produits pétroliers ont sur les autres biens de consommation qui sont produits localement ou importés.

Par exemple dans le graphique n°3, la baisse du prix du riz produit localement au premier semestre de l'année 2006 n'est pas liée à la variation du prix de produits pétroliers à la même période.

Les prix moyens d'un sac de haricots multicolores a varié à la hausse de 21818Frc jusqu'à atteindre 77880Frc pour la période allant du deuxième semestre de l'année 2006 au deuxième semestre 2008 ; ce qui donne une évolution des prix de plus de 26% ; ce qui n'est pas le cas pour l'évolution des prix des produits pétroliers avec l'exemple du Gaz Oil où les prix moyens par litre ont évolué de 593Frc jusqu'à atteindre 685Frc ; ce qui donne une moyenne de 15.5%. Nous avons une différence presque de 10% d'évolution des prix entre ces deux produits pris comme exemple. Cet exemple peut être élargi aux autres produits comparés aux produits pétroliers.

III.3 Présentation des résultats portant sur le questionnaire

TABLEAU n°4 : Résultats de la question relative à ce qui cause la hausse du prix du carburant

Quartier

Hausse des taxes et impôt

Hausse du baril

Vouloir du commerçant

Coût de transfert

Total

Les volcans

6

4

0

4

14

Mikeno

3

0

0

0

3

Mapendo

14

0

0

3

17

Himbi

18

4

5

0

27

Kahembe

8

0

0

0

8

Katindo

11

5

9

0

25

Katoyi

0

0

4

0

4

Mabanga Nord

0

0

5

0

5

Murara

0

0

3

0

3

Kyeshero

12

0

0

0

12

Ndosho

14

0

0

0

14

Virunga

4

0

0

0

4

Total

90

13

26

7

136

%

66.17

9.56

19.12

5.15

100

Source : Nos résultats d'enquête.

Il ressort du tableau n°4 :

Parmi les 136 personnes ayant répondu à notre préoccupation de savoir les causes de la hausse du carburant ; 90 personnes soit 66.17% des enquêtés pensent que la hausse des taxes et impôts est la cause de la hausse du prix du carburant ; 13 personne soit 9.56% des enquêtés pensent que la hausse du prix du carburant est causée par la hausse du baril au niveau mondial ; 26 personnes soit 19.12% des enquêtés pensent que le vouloir du commerçant d'augmenter le profit serait à la base de la hausse du prix du carburant ; 7 personnes 5.15% des enquêtés prétendent que le coût de transfert influence la hausse du prix du carburant dans la ville de Goma.

Ceci peut se résumer dans le tableau que nous présentons dans le tableau ci-dessous :

TABLEAU n°5 : Ce qui cause la hausse du prix du carburant

Variables

Fréquences

%

Hausse des taxes et impôt à l'importation

90

66.17

Hausse du baril au niveau mondial

13

9.56

vouloir du commerçant d'augmenter la marge bénéficiaire

26

19.12

coût de transfert

7

5.15

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête.

TABLEAU n°6 : Résultats relatifs à la question sur l'attitude face à la hausse du prix du carburant

Quartier

Augmentation de la production

Suspendre les activités

Changer le secteur d'exploitation

Adapter la politique de vente

Appliquer la spéculation

Total

Les volcans

0

0

0

12

3

15

Mikeno

0

0

0

4

0

4

Mapendo

0

0

0

18

0

18

Himbi

0

0

0

20

4

24

Kahembe

0

0

0

5

2

7

Katindo

2

0

0

20

2

24

Katoyi

0

0

0

0

6

6

Mabanga Nord

0

2

0

2

0

4

Murara

0

0

0

2

0

2

Kyeshero

0

4

0

9

0

13

Ndosho

0

2

0

10

3

15

Virunga

1

0

0

0

3

4

Total

3

8

0

102

23

136

%

2.2

5.9

0

75

16.9

100

Source : Nos résultats d'enquête.

Il ressort dans ce tableau que 3 personnes soit  2.2% des enquêtés pensent augmenter leur production en cas de la hausse du prix du carburant ; 8 personnes soit 5.9% des enquêtés pensent suspendre leurs activités quand il y a hausse du prix du carburant ; 0% de enquêtés pensent changer le secteur d'exploitation quand intervient une hausse du prix de carburant dans la ville de Goma ; 102 personnes soit 75% des enquêtés adaptent la politique de vente à la situation du marché au moment de la hausse du prix du carburant ;23 personnes soit 16.9% des enquêtés appliquent la spéculation des produits de vente à la période de la hausse du prix du carburant ; Ce qui se résume dans le tableau n°7 ci après :

TABLEAU n°7 : Résultats relatif à la question sur l'attitude des enquêtés face à la hausse du prix de carburant

Variables

Fréquences

%

Augmentation de la production

3

2.2

Suspendre les activités

8

5.9

Changer le secteur d'exploitation

0

0

Adapter la politique de vente à la situation du marché

102

75

Appliquer la spéculation des produits de vente

23

16.9

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête.

TABLEAU n°8 : Résultats relatifs à la question portant sur l'application de la spéculation des produits de vente

Quartiers

Oui

Non

Total

Les volcans

8

7

15

Mikeno

4

0

4

Mapendo

12

6

18

Himbi

16

8

24

Kahembe

2

5

7

Katindo

7

17

24

Katoyi

0

6

6

Mabanga Nord

4

0

4

Murara

2

0

2

Kyeshero

10

3

13

Ndosho

10

5

15

Virunga

3

1

4

Total

78

58

136

%

57.4

42.6

100

Source : Nos résultats d'enquête.

De ce tableau n°8, il ressort ce qui suit : 78 personnes soit 57.4% de nos enquêtés ont répondu oui à la question relative à l'application de la spéculation des produits de vente quand il y a hausse du prix du carburant et 58 personnes soit 42.6% des enquêtés ont répondu non à la question relative à l'application de la spéculation des produits de vente quand il y a hausse du prix du carburant.

Ceci est repris dans le tableau n°9 ci après :

TABLEAU n°9: Résultats relatifs à la question portant sur l'application de la spéculation des produits de vente

Variables

Fréquences

%

Oui

78

57.4

Non

58

42.6

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête

TABLEAU n°10 : Résultats relatifs à la question portant sur la fluctuation des prix et la perte dans les opérations de vente

Quartier

Oui

Non

Total

Les volcans

11

4

15

Mikeno

3

1

4

Mapendo

16

2

18

Himbi

16

8

2

Kahembe

4

3

7

Katindo

18

6

24

Katoyi

6

0

6

Mabanga Nord

4

0

4

Murara

1

1

2

Kyeshero

10

3

13

Ndosho

12

3

15

Virunga

4

0

4

Total

105

31

136

%

77.2

22.8

100

Source : Nos résultats d'enquête

Ceci nous donne des éclaircissements suivants : 105personnes soit 77.2% des enquêtés ont accepté que la fluctuation des prix de carburants (essence et gasoil) leur entraine une perte dans opérations de vente et 31personnes soit 22,8% des enquêtés qui ont dit non à la question relative à la perte que peut entrainer la fluctuation des prix de carburant dans les opérations de vente.

Ceci est résumé dans le tableau n°11 ci après :

TABLEAU n°11 : Résultats relatifs à la question portant sur la fluctuation des prix et la perte dans les opérations de vente

Variables

Fréquences

%

Oui

105

77.2

Non

31

22.8

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête

TABLEAU n°12 : Résultats relatifs à la question sur ; En quoi le gouvernement aide en matière de fixation de prix de vente des carburants

Quartier

Aide à convaincre les consommateurs

Défendre les commerçants

Rien du tout

Total

Les volcans

5

0

10

15

Mikeno

0

1

3

4

Mapendo

6

0

12

18

Himbi

2

2

20

24

Kahembe

3

0

4

7

Katindo

6

0

18

24

Katoyi

2

1

3

6

Mabanga Nord

0

1

3

4

Murara

1

0

1

2

Kyeshero

3

1

9

13

Ndosho

3

1

11

15

Virunga

1

0

3

4

Total

32

7

97

136

%

23.5

5.2

71.3

100

Source : Nos résultats d'enquête

De ce tableau il ressort ce qui suit : 32personnes soit 23.5% des enquêtés ont signalé que l'Etat leur aide à convaincre les consommateurs en matières de la fixation du prix du carburant ; 7personnes soit 5.2% des enquêtés ont dit que le Gouvernement défend les commerçant au près des autorités publiques en cas de difficultés et 97personnes soit 71.3% des enquêtés ont répondu que le Gouvernement ne fait rien du tout en matières de la fixation du prix du carburant.

Ceci est repris dans le tableau ci-dessous :

TABLEAU n°13 : Résultats relatifs à la question sur ; En quoi le gouvernement aide en matière de fixation de prix de vente des carburants

Variables

Fréquences

%

Aide à convaincre les consommateurs

32

23.5

Défendre les commerçants

7

5.2

Rien du tout

97

71.3

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête

TABLEAU n° 14 : Résultats relatifs à la question de la perturbation de prix de vente en cas de hausse du carburant

Quartier

La hausse de frais de transport

La carence des produits pétroliers

La non flexibilité sur le marché

La concurrence moins flexible sur le marché

Total

Les volcans

8

4

3

0

15

Mikeno

3

0

1

0

4

Mapendo

6

12

0

0

18

Himbi

8

16

0

0

24

Kahembe

2

5

0

0

7

Katindo

8

16

0

0

24

Katoyi

4

2

0

0

6

Mabanga Nord

0

4

0

0

4

Murara

1

1

0

0

2

Kyeshero

8

5

0

0

13

Ndosho

10

4

1

0

15

Virunga

2

2

0

0

4

Total

60

71

5

0

136

%

44.1

52.2

3.7

0

100

Source : Nos résultats d'enquête

De ce tableau il ressort ce qui suit ; 60personnes soit 44.1% des enquêtés pensent que la hausse de frais de transport est un élément qui perturbe le prix de vente en cas de hausse du prix du carburant ; 71personnes soit 52.2% des enquêtés pensent que la carence des produits pétroliers est l'élément perturbateur du prix de vente des biens et services en cas de la hausse du prix du carburant ; 5personnes soit 3.7% des enquêtés ont répondu que la non flexibilité sur le marché est l'élément qui perturbe le prix de vente en cas de la hausse du prix du carburant et 0personnes soit 0% des enquêtés ont répondu que la concurrence moins flexible sur le marché est l'élément qui perturbe le prix de vente en cas de la hausse du prix du carburant.

Nous le traduisons dans le tableau n° 15 ci-après :

TABLEAU n°15 : Résultats relatifs à la question de la perturbation de prix de vente en cas de hausse du carburant

Variables

Fréquences

%

La hausse de frais de transport

60

44.1

La carence des produits pétroliers

71

52.2

La non flexibilité sur le marché

5

3.7

La concurrence moins flexible sur le marché

0

0

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête

TABLEAU n°16 : Résultats relatifs à la question du prix du carburant comme référence à la détermination du prix de vente de produit ou service

Quartier

Oui

Non

Total

Les volcans

13

2

15

Mikeno

4

0

4

Mapendo

15

3

18

Himbi

20

4

24

Kahembe

7

0

7

Katindo

21

3

24

Katoyi

5

1

6

Mabanga Nord

4

0

4

Murara

2

0

2

Kyeshero

12

1

13

Ndosho

12

3

15

Virunga

3

1

4

Total

118

18

136

%

86.8

13.2

100

Source : Nos résultats d'enquête

Il ressort de ce tableau; 118 personnes soit 86.8% des enquêtés qui estiment que le carburant est considéré comme référence à la détermination du prix de vente de produits ou services dans la ville de Goma et 18personnes soit 13.2% des enquêtés qui ont répondu « Non » à la question du prix du carburant comme référence du prix de vente de produits ou de services.

Ce qui est représenté dans le tableau n°17 ci-dessous :

TABLEAU n°17 : Résultats relatifs à la question du prix du carburant comme référence à la détermination du prix de vente de produit ou service

Variables

Fréquences

%

Oui

118

86.8

Non

18

13.2

Total

136

100

Source : Nos résultats d'enquête

TABLEAU n°18: Résultats relatifs à la question de la proposition à ajouter en matière de règlement de prix de carburant

Quartier

Stabilisation de la monnaie

Renforcement des relations économiques

Contingentement douanier de certains produits

Libéralisation des prix

Taxation moyenne

Total

Les volcans

3

0

7

0

3

13

Mikeno

4

0

0

0

0

4

Mapendo

10

0

0

0

5

15

Himbi

11

0

0

3

6

20

Kahembe

7

0

0

0

0

7

Katindo

13

4

0

0

4

21

Katoyi

5

0

0

0

0

5

Mabanga Nord

4

0

0

0

0

4

Murara

0

0

0

1

1

2

Kyeshero

6

2

4

0

0

12

Ndosho

7

0

0

0

5

12

Virunga

2

1

0

0

0

3

Total

72

7

11

4

24

118

%

61

5.9

9.4

3.4

20.3

100

Source : Nos résultats d'enquête

Il ressort de ce tableau 72 personnes soit 61% des enquêtés proposent la stabilisation de la monnaie comme ajout en matière de réglementation du prix du carburant ; 7personnes soit 5.9% des enquêtés proposent le renforcement des relations économiques en matière de réglementation du prix du carburant ; 11 personnes soit 9.4% des enquêtés proposent ajouter le contingentement douanier de certains produits en matière de réglementation du prix du carburant ; 4personnes soit 3.4% des enquêtés proposent ajouter  la libéralisation des prix en matière de réglementation du prix du carburant et 24 personnes soit 20.3% des enquêtés pensent ajouter à la réglementation du prix du carburant  la taxation moyenne.

Ceci est repris dans le tableau n°19 ci :

TABLEAU n° 19 : Résultats relatifs à la question de la proposition à ajouter en matière de règlement de prix de carburant

Variables

Fréquences

%

Stabilisation de la monnaie

72

61

Renforcement des relations économiques

7

5.9

Contingentement douanier de certains produits

11

9.4

Libéralisation des prix

4

3.4

Libéralisation des prix

24

20.3

Total

118

100

Source : Nos résultats d'enquête

III.4 Interpretation des Résultats

A l'issue de notre enquête, les principaux résultats que nous pouvons retenir en rapport avec la part des produits pétroliers dans la fixation des prix de vente des biens et services dans la ville de Goma sont les suivant :

Dans les douze quartiers où nous avons mené notre enquête, nous avons été en contact avec différentes personnes qui ont comme activités principales les commerces de biens et services et qui sont composées des commerçants détaillant et grossistes des articles divers, des armateurs et transporteurs, des maîtres d'hôtel et bar, des commerçants des produits pétroliers et des Kadhafis et enfin autres fournisseurs des services (pharmaciens ; menuisiers ; services libéraux...)

En ce qui concerne les causes de la hausse du prix du carburant, 66.7% des personnes contactées estiment que c'est la hausse des taxes et impôts serait à la base, par rapport à 9.56%, 19.12% et 5.15% qui pensent respectivement que cette hausse serait due à la hausse du baril sur le marché mondial, du vouloir de commerçant d'augmenter le profit et enfin du coût de transfert qui pousse les commerçants à se conformer aux réalités économiques aux quelles ils sont soumis ( cfr tableau n°5)

Dans le tableau n°6 ; 75% de personnes contactées pensent adapter la politique de vente à la situation du marché tandis que 16.9% pensent appliquer la spéculation des produits de vente quand il y a hausse de prix des produits pétroliers, aucune personne ne pense changer le secteur d'exploitation à cette période et enfin 5.9% et 2.2% pensent respectivement à suspendre les activités et à l'augmentation de la production. En ce qui concerne l'application de la spéculation des produits de vente ; 57.4% pensent le faire proportionnellement à la hausse ou à la baisse des prix des produits pétroliers et 42.6% disent passer à une majoration presque de 20% de leur prix de vente quand il y a 10% de l'augmentation du prix du carburant (cfr tableau n°9); 77.2% de personnes que nous avons contactées ont estimé que la fluctuation des prix du carburant leur occasionne une perte dans les opérations de vente et ceci pour des raisons différentes découlant de l'instabilité provoquer par cette fluctuation ; tandis que 22.8% ont donné un avis contraire. Pour eux la fluctuation des prix de carburant n'occasionne guère de perte dans les opérations de vente (cfr tableau n°11). En ce qui concerne l'intervention du gouvernement les personnes contactées ; 71.3% estiment que le gouvernement ne fait rien du tout en matière de fixation de prix de vente des carburants ; 5.2% estiment que le gouvernement est là pour défendre les commerçants tandis que 23.5% pensent que le gouvernement aide à convaincre les consommateurs quand il y a fluctuation des prix des carburants. (cfr tableau n°13)

A la question que nous avions soumise à nos enquêtés relative aux éléments qui perturbent souvent le prix de vente en cas de hausse du prix du carburant nous avons les proportions de réponses suivantes ; 44.1% sont ceux qui pour la hausse de frais de transport comme la cause principale ; 52.2% nous montrent que la carence des produits pétroliers est la base de la perturbation de prix de vente en cas de hausse du prix du carburant et enfin 3.7% et 0% estiment respectivement que la non flexibilité sur le marché et la concurrence moins flexible sur le marché influencent ou non la perturbation de prix de vente en cas de hausse du prix du carburant (voir tableau n°15). 86.8% des personnes contactées pensent que le prix du carburant fait référence à la détermination du prix de vente des biens et services tandis que 13.2% estiment non réelle la pensée selon laquelle le prix du carburant serait la référence de la détermination du prix de vente des produits ou services (cfr tableau n°17)

Nous nous sommes intéressés à la question relative en matière de réglementation du prix du carburant et quelle serait l'apport des nos enquêtés à la matière ; 72% de personnes contactées estiment qu'il faudrait une stabilisation de la monnaie ; 5.9% pensent ajouter le renforcement des relations économiques dans la réglementation de prix du carburant ; 9.4% et 3.4% proposent respectivement le contingentement douanier de certains produits et la libéralisation des prix dans ce règlement. (cfr tableau n°19)

CONLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail qui a pour titre « La part des produits pétroliers dans la fixation de prix des biens et services dans la ville de Goma ». L'augmentation (variation) du prix du pétrole qui entrainerait une hausse non proportionnelle de prix des produits de première nécessité et des services sur le marché ainsi que la hausse de prix de l'Essence et du Gaz oil qui provoquerait de changement ou des variations sur la vie socio-économiques de la population de la ville de Goma ; voilà deux préoccupations qui nous ont intéressées pendant notre étude.

Exprimées sous forme de problèmes ce qui précède, nous a menés à des hypothèses que nous avons exprimées à ces termes : dès qu'il y a une petite variation du prix du pétrole, le prix de transport et autres biens varieraient non proportionnellement à la variation du prix du pétrole d'où le manque à gagner pour les ménages consommateurs et le surprofit pour les transporteurs, et en plus de ceci, la hausse du prix de l'Essence et du Gasoil causerait le changement de comportement des acheteurs en provoquant le manque de confiance envers les distributeurs locaux et envers le gouvernement, Ces hypothèses peuvent être infirmées ou confirmées, soit nuancés selon les données d'enquête sur terrain.

Pour bien mener nos enquête sur terrain, nous avons utilisé les méthodes documentaire appuyées des techniques d'observation libre et d'interview ; un questionnaire a été soumis à nos enquêtés regroupés dans les douze quartiers de la ville de Goma pris comme échantillon.

Au cours de ces travaux réalisés, nous avons remarqué les résultats suivants :

- Une variation à la hausse de prix des produits pétroliers (Gaz oil et Essence) 3% ; 14% ; 24% pour une période moyenne respectivement pour les semestres allant entre les années 2004 ; 2005 et 2008 mais aussi une variation vers la baisse de 1.9% et de 2.1% pour la période semestrielle moyenne entre le premier et le second semestre de l'année 2007 respectivement pour les produits Pétrole ainsi que le Gaz oil et Essence.

- Une variation vers la hausse de 64% et 16% pour les semestres de l'année 2006 et les semestres de l'année 2008 pour le prix de haricots multicolore et ; pour le riz local une variation vers la hausse de prix de 42.2% et 47.2% respectivement pour les semestres des années 2004 et 2008. A contrario, nous remarquons une variation vers la baisse pour les semestres de l'année 2005 de 22.7% pour le produit Riz local et de 3.5% pour le produit Haricots multicolore sur les semestres de l'année 2004 et 7.9% pour les semestres 2005-2006 le produit Haricots Soja.

Ces résultats recueillis nous prouvent à suffisance qu'il n'y a pas une variation proportionnelle de prix de produits pétroliers par rapport aux variations des prix de biens de consommation dans la ville de Goma.

Concernant les réponses recueillies sur terrain nous avons à confirmer les hypothèses répondant aux deux questions de notre problématique s'appuyant aux idées évoquées ; la hausse du prix de l'Essence et du Gasoil causerait le changement de comportement des acheteurs en provoquant le manque de confiance envers les distributeurs locaux et envers le gouvernement et en plus de ceci, dès qu'il y a une petite variation du prix du pétrole, le prix de transport et autres biens varieraient non proportionnellement à la variation du prix du pétrole d'où le manque à gagner pour les ménages consommateurs et le surprofit pour les commerçants et transporteurs. Les principaux résultats que nous pouvons retenir en rapport avec la part des produits pétroliers dans la fixation des prix de vente des biens et services dans la ville de Goma sont les suivant :

En ce qui concerne les causes de la hausse du prix du carburant, 66.7% des personnes contactées estiment que c'est la hausse des taxes et impôts serait à la base, par rapport à 9.56%, 19.12% et 5.15% qui pensent respectivement que cette hausse serait due à la hausse du baril sur le marché mondial, du vouloir de commerçant d'augmenter le profit et enfin du coût de transfert qui pousse les commerçants à se conformer aux réalités économiques aux quelles ils sont soumis. 75% de personnes contactées pensent adapter la politique de vente à la situation du marché tandis que 16.9% pensent appliquer la spéculation des produits de vente quand il y a hausse de prix des produits pétroliers. À ce qui concerne l'application de la spéculation des produits de vente ; 57.4% pensent le faire proportionnellement à la hausse ou à la baisse des prix des produits pétroliers et 42.6% disent passer à une majoration presque de 20% de leur prix de vente quand il y a 10% de l'augmentation du prix du carburant.

77.2% de personnes que nous avons contactées ont estimé que la fluctuation des prix du carburant leur occasionne une perte dans les opérations de vente et ceci pour des raisons différentes découlant de l'instabilité provoquer par cette fluctuation ; tandis que 22.8% ont donné un avis contraire. Pour eux, la fluctuation de prix de carburant n'occasionne guère de perte dans les opérations de vente ;

En ce qui concerne l'intervention du gouvernement; 71.3% des personnes contactées  estiment que le gouvernement ne fait rien du tout en matière de fixation de prix de vente des carburants ; 5.2% estiment que le gouvernement est là pour défendre les commerçants tandis que 23.5% pensent que le gouvernement aide à convaincre les consommateurs quand il y a fluctuation des prix des carburants.

Par rapport aux éléments qui perturbent souvent le prix de vente en cas de hausse du prix du carburant ; 44.1% sont ceux qui sont pour la hausse de frais de transport comme la cause principale ; 52.2% montrent que la carence des produits pétroliers est la base de la perturbation de prix de vente en cas de hausse du prix du carburant.

86.8% des personnes contactées pensent que le prix du carburant fait référence à la détermination du prix de vente des biens et services tandis que 13.2% estiment non réelle la pensée selon laquelle le prix du carburant serait la référence de la détermination du prix de vente des produits ou services.

72% de personnes contactées estiment qu'il faudrait une stabilisation de la monnaie en matière de réglementation du prix du carburant.

De tout ce qui précède, l'analyse des résultats des nos enquêtés et l'hypothèse de réponse à la deuxième question posée dans notre problématique ; selon laquelle dès qu'il y a une petite variation du prix du pétrole, le prix de transport et autres biens varieraient non proportionnellement à la variation du prix du pétrole d'où le manque à gagner pour les ménages consommateurs et le surprofit pour les commerçants et les transporteurs. Il existerait d'autres facteurs qui influencent la fluctuation des prix des biens et services sur le marché à part celle qui dépendrait de la variation de prix des produits pétroliers.

Ainsi, Cette question pourrait être approfondie et élargie à d'autres biens qui, la fluctuation de leurs prix pourraient influencer la variation non proportionnelle des autres biens ; nous laissons à d'autres chercheurs qui peuvent continuer et enrichir ce sujet de recherche.

ANNEXES

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE D ENQUETE

INSTITUT SUPERIEUR

D'INFORMATIQUE

ET DE GESTION

ISIG/ GOMA

BP : 841 GOMA

Concerne : Questionnaire d'Enquête Madame, Mademoiselle, Monsieur ; 

Nous avons l'honneur de vous adresser le présent questionnaire dans le but de récolter auprès de vous certaines données pouvant nous permettre d'élaborer notre travail de recherche (Mémoire de licence en gestion de développement) qui a pour titre : « La part des produits pétroliers dans la fixation des prix de vente des biens et services dans la ville de Goma »

Soyez rassuré d'avance que les avis et opinions que vous aurez à nous communiquer seront traités avec plus d'anonymat possible.

Tout en vous remerciant de votre franche collaboration, nous vous assurons, Madame, Mademoiselle, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.

L'étudiant

Guy BISENGIMANA Rwachinihuzi.

I. IDENTITE

Quartier :

Quel est votre Etat civil :

Marié(e) : ------- Célibataire : -------- Divorcé(e) : --------- Veuf (ve) :-----------

Profession :

- Commerçant détaillant

- Commerçant grossiste

- Transporteur/Armateur

- Maître de Restaurant et Bar

- Commerçant des produits pétroliers

- Kadhafi

- Distributeur d'essence

- Fonctionnaire de l'Etat

- Fonctionnaire d'entreprise privée

- Autres : ---------------------------

Quel est votre âge :

- Entre 15 - 25 ans, - Entre 26 -35 ans, - Entre 36-45 ans, - Entre 46-55 ans,

- Supérieur à 55 ans

Depuis combien d'années exercez-vous votre activité :

1 an , 2 ans, 3ans, 4ans, Plus de 5 ans

II.QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT

1. Selon vous, qu'est ce qui cause la hausse du prix du carburant ? 

Réponse :

- La hausse des taxes et impôts à l'importation,

- La hausse du baril au niveau mondial,

- Le vouloir du commerçant d'augmenter la marge bénéficiaire,

- Le coût de transfert,

2. Quelle est votre attitude face à la hausse du prix du carburant :

-Augmentation de la production,

-Suspendre les activités,

-Changer le secteur d'exploitation,

-Adapter la politique de vente a la situation du marché,

-Appliquer la spéculation des produits de vente.

3. a Si vous appliquez la spéculation des produits de vente, le faites-vous proportionnellement à la hausse ou à la baisse remarquée sur le marché

Oui ou Non

b. Si non, de combien de pourcentage majorez-vous le prix de vente de votre produit, par exemple, si le prix de carburant augmente de 10 pourcent

4. La fluctuation des prix de carburants (essence et gasoil) ne vous -est-elle pas de perte dans les opérations de vente. OUI ou NON

Pourquoi : -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

5. En quoi le Gouvernement vous aide en matière de fixation de prix de vente des carburants :

- Aide à convaincre les consommateurs

- Défendre les commerçants auprès des autorités publiques en cas de difficultés

- Rien du tout

6. Parmi les éléments suivants, quels sont ceux qui perturbent souvent votre prix de vente en cas de hausse du prix du carburant :

-La hausse des frais de transport,

- La carence des produits pétroliers,

- La non flexibilité sur le marché,

-La concurrence moins flexible sur le marché.

7. a. Pensez-vous que le prix du carburant fait référence à la détermination du prix de vente de votre produit ou services :

OUI ou NON

b. Si Oui, que pensez-vous ajouter en matière de règlement de prix de carburants qui est votre référence dans la détermination des prix de revient :

- Stabilisation de la monnaie

- Renforcement des relations économiques

- Contingentement douanier de certains produits

- Libéralisation des prix

- Taxation moyenne

8. Que pensez-vous de cette recherche que nous entamons par rapport à l'activité économique que vous exercez

Réponse : --------------------------------------------------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Merci

ANNEXE 2

2004

Produits

Unités

Janv.

Févr.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Pétrole lampant

Bouteille

225

225

325

225

225

270

255

245

233

300

306.7

340

Haricots multicolores

Sac100kg

8425

9375

9250

8495

7995

8500

6750

10000

13866.7

20133.3

18266.7

19666.7

Haricots soja

Sac100kg

11200

11340

12500

12180

10190

12800

10400

11900

8735

19800

17900

18500

Huile de Palme

Bouteille

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

huile Végétale

5litres

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Omo

Verre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Savon de ménage

Pièce

130

115

140

270

140

117.5

118

167

150

146.7

136.7

136.7

Savon Moganga

Pièce

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sucre

1kg

313.3

305

330

335

345

357.5

377.5

322.5

343.33

383.33

383.33

440

Sel marin

Sachet

82.5

85

105

105

105

85

85

90

73.33

103.33

106.7

123.33

Riz importé

1kg

300

300

326.7

326.7

330

336.7

360

366.7

400

350

425

450

Riz local

1kg

112.5

230

260

255

260

247.5

247.5

280

303.3

320

403.33

470

Pomme de terre

Tas

35

37.5

52.5

36.7

37.7

38.3

47.5

55

60

70

60

50

Farine de froment

50kg

13400

13740

13740

13160

15980

12940

12940

12340

13530

11960

14960

15000

Farine de maïs

1kg

107.5

87.5

102.5

95

185

85

97.5

93.3

120

133.33

153.33

143.33

Maïs en graine

100kg

3625

3700

5505

5540

5415

5425

5450

6950

9613.3

10507

11000

9433.33

2005

Produits

Unités

Janv.

Févr.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Pétrole lampant

Bouteille

320

320

320

400

400

400

400

400

400

500

400

500

Haricots multicolores.

Sac100kg

19500

19200

20000

21000

21100

21100

20000

22000

22000

22000

20000

29600

Haricots blancs

Sac100kg

23000

21000

25000

26800

26900

26900

26900

28000

28000

26000

26000

2800

Huile de Palme

Bouteille

250

250

250

250

250

300

300

250

300

250

250

250

huile Végétale

1litre

400

400

400

500

550

550

450

500

500

500

500

500

Omo

Verre

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

Savon de ménage

Pièce

100

100

100

100

120

110

110

120

120

120

120

120

Savon Moganga

Pièce

100

100

100

120

140

140

150

150

120

1200

120

120

Sucre

1kg

500

480

550

560

560

560

560

560

560

560

480

480

Sel marin

Sachet

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

100

Riz importé

50kg

16000

15360

16000

19760

19760

19760

19000

19000

19000

18000

17200

18200

Riz local

100kg

30000

38800

38000

38200

38200

38200

39000

39000

39000

39000

39000

46000

Pomme de terre

Tas

80

90

90

90

95

95

150

150

90

90

50

50

Farine de froment

50kg

16500

15840

16840

18720

18720

18720

18720

19500

20000

20000

18240

18240

Farine de maïs

1kg

200

250

250

250

200

200

200

200

200

200

200

200

Maïs en graine

100kg

12000

10560

13000

13520

13620

13620

15000

15500

15500

15000

13520

12500

2006

Produits

Unités

Janv.

Févr.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Pétrole lampant

Bouteille

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Haricots multicolores

Sac100kg

17120

17120

17130

16800

18500

18500

16500

19160

18200

23400

23400

30250

Haricots blancs

Sac100kg

19200

19200

17130

19200

36000

36000

33800

36800

36200

37200

41600

55000

Huile de Palme

Bouteille

250

250

300

300

300

300

300

300

330

330

330

400

huile Végétale

1litre

400

200

450

480

500

500

500

500

550

600

600

600

Omo

Verre

100

100

100

100

100

100

100

100

100

120

120

120

Savon de ménage

Pièce

120

120

130

130

130

130

130

130

140

140

140

150

Savon Moganga

Pièce

100

100

120

120

120

120

120

120

130

130

140

140

Sucre

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Sel marin

Sachet

100

100

100

100

120

120

120

120

120

120

120

120

Riz importé

50kg

14840

14840

15750

16800

16800

16800

17500

17500

18200

18200

19000

19250

Riz local

100kg

30080

30080

32000

33000

30100

31100

33100

34500

36500

36000

36000

38500

Pomme de terre

Tas

70

70

70

75

90

90

90

100

95

100

100

100

Farine de froment

50kg

16840

17840

17840

15360

15750

15750

16750

16750

17420

17420

17680

18700

Farine de maïs

1kg

200

200

200

200

200

200

200

200

250

250

250

300

Maïs en graine

100kg

9900

9900

10350

11000

11700

11700

12000

12500

13000

13000

14560

19250

2007

Produits

Unités

Janv.

Févr.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Pétrole lampant

Bouteille

600

650

650

750

750

750

750

800

800

850

950

950

Haricots multicolores.

Sac100kg

24200

24640

25650

25650

25650

26000

26000

19760

19760

19760

19760

34450

Haricots blancs

Sac100kg

43000

44800

34200

34220

46000

41600

41600

41600

41600

41600

58300

58300

Huile de Palme

Bouteille

400

400

500

500

500

500

550

550

550

580

600

600

huile Végétale

5litres

6000

6000

8000

8000

8000

8000

8000

8500

8500

8200

8200

8200

Omo

Verre

120

120

150

150

120

120

120

120

120

120

120

120

Savon de ménage

Pièce

150

150

200

200

150

150

150

160

200

200

200

200

Savon Moganga

Pièce

140

150

200

200

150

150

160

160

200

200

200

200

Sucre

1kg

600

600

700

700

700

700

700

700

730

730

730

730

Sel marin

Sachet

120

120

120

150

150

150

160

160

120

120

200

200

Riz importé

50kg

19360

19300

19360

19360

19300

19760

19760

19700

19760

19760

20140

20140

Riz local

100kg

33000

33600

33600

34200

34200

35000

35000

35000

35000

35000

33800

33800

Pomme de terre

Tas

150

150

150

150

150

150

150

150

150

150

150

150

Farine de froment

50kg

19250

19600

19900

19900

19300

19550

18720

20800

20800

20800

27200

27200

Farine de maïs

1kg

250

250

250

250

250

250

250

250

250

250

250

250

Maïs en graine

100kg

137500

14000

12500

14250

17500

14500

14560

14560

14560

15600

14560

14560

2008

Produits

Unités

Janv.

Févr.

Mars

Avril.

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept

Oct.

Nov.

Déc.

Pétrole lampant

Bouteille

800

800

800

800

800

800

800

800

800

1000

1000

1000

Haricots multicolores.

Sac100kg

35750

35750

35750

34200

34200

34800

34800

75400

78000

78000

78000

80000

Haricots blancs

Sac100kg

40000

41000

50000

50000

50000

50000

50000

50000

50000

55000

60000

60000

Huile de Palme

Bouteille

800

800

700

600

600

600

500

500

750

500

500

750

Huile Végétale

5litres

7770

7200

7200

7800

7500

6090

6090

6090

6090

6090

6090

6090

Omo

Verre

130

130

130

130

150

150

300

180

180

300

250

300

Savon de ménage

Pièce

250

250

250

250

250

250

300

300

300

300

300

300

Savon Moganga

Pièce

200

200

200

200

200

200

250

250

250

250

250

250

Sucre

1kg

650

750

850

600

800

800

600

580

580

600

600

800

Sel marin

Sachet

250

250

250

250

250

250

250

250

200

250

250

250

Riz importé

50kg

24000

24000

30000

30000

35000

30000

40000

40000

40000

40000

40000

45000

Riz local

100kg

45000

45000

45000

58000

58000

58000

72000

75000

72000

75000

72000

85000

Pomme de terre

Tas

120

120

120

150

150

150

200

150

200

200

200

200

Farine de froment

50kg

19800

19800

26950

30780

30780

30780

30780

34800

34800

37000

34700

34700

Farine de maïs

1kg

200

200

200

200

250

250

300

300

500

500

500

500

Maïs en graine

100kg

15400

15400

14300

14250

18800

23800

23200

23200

31200

33000

16000

16000

Source : Division de l'Economie Nord Kivu à Goma

BIBLIOCRAPHIE

OUVRAGES

BARRE.R, Economie Politique, P.U.F, Paris, 1956

BOUQUIN H., Comptabilité de gestion, éd. Girey, s.d, 1999

BURLAU.A., Analyse des coûts et contrôle de gestion, Lib. Ibert, Paris, 1981

CHEVALIER.J.M Le nouvel enjeu Pétrolier, 108 Perses, 3éd. 1970

CHOLLET de M. Le marketing-mix, éd. Bordas, Paris, 1976

DACOZ J.P Monnaie, encyclopédie universalis, corpus 12, Paris, 1986

Dictionnaire méthodique, LE ROBERT METHODIQUE 107, avenue Parmentier, Paris 1986

DURAND. D., La politique pétrolière internationale, 3ième éd., PUF, Paris, 1970

DUROUSSET M. Le marché du Pétrole, Ellipses, éd Marketing S.A, Paris 1999

DUROUSSET M. Les Plastiques aujourd'hui, Ellipses, éd. Marketing S.A, Paris 1995

EINSETLER. J.C., Gestion commerciale, éd. Foucher, Paris, 1998

Encyclopedia Universalis, corpus 17, Paris, 1992

LENDEVI LINDON, Mercator, 5ième éd. Dallor, Paris, 1997

SAMUELSON, L'économie 2, Nouvelle éd. Armand Colins, Paris, 1984

VARIAN R. Introduction à l'analyse micro économique, éd. Nouvel horizon, Bruxelles, 1992

ARTICLES DE REVUE ET PUBLICATIONS

BAERE D., Les produits pétroliers en R.D.Congo, du 22 avril 2008, disponible sur www.digitalcongo.net, consulté le 27 juin 2009

Jeune Afrique Par : Muriel Devey RD Congo - Economie pétrole(179) - mines(44) - matière première(20) - Bas Congo(17) 08/12/2008

O.N.U, L'énergie dans les années 2000, Siège de l'O.N.U 14-18 décembre 1999

Archives de la commission nationale de l'énergie à Goma

TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

KABILA-MBALI BWALE R., Impact des filières d'approvisionnement de la ville de Goma en produits vivriers sur la Province du Nord Kivu, Travail de fin cycle de licence, inédit, option Gestion de Développement ISIG, 2004-2005

MUMBERE SIKIMINYWA J. G., La proliferation des Stations Pétrolières et son impact sur la vie socio- économique et environnementale dans la ville de Goma, Travail de fin cycle de licence en Développement Rural, inédit, option Planification Régionale, ISDR-GL/Goma, 2007-2008

NOTES DE COURS

KASUKU KAHUYEGE J.P, Notes de cours de Planification Régionale et Nationale, inédit, ISIG, 2008-2009

KISANGANI ENDANDA, Cours de Politique et Stratégie des Entreprises, cours inédit, ULPGL GOMA 2005-2006

TABLE DES MATIERES

Dédicace .......................................................................................................................i

Remerciements...............................................................................................................ii

Sigles et abréviations  .....................................................................................................iii

0. INTRODUCTION 1

0.1 PROBLEMATIQUE 1

0.2 HYPOTHESE 3

0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET. 3

0.4 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL 3

CHAPITRE I ANALYSE CONCEPTUELLE 5

I.1. LES PRODUITS PETROLIERS 5

I.2. LA PRODUCTION ET LE STOCKAGE DU PETROLE DANS CERTAINS PAYS DU MONDE 6

I.2.1 La production pétrolière dans certains pays du monde 6

I.2.3 Les différents types de stockage 10

I.3 NOTION DES COUTS ET DES PRIX 11

I.3.1 Notion 11

I.3.2 Les type de coûts 11

I.3.3 Autres types des coûts 12

I.3.4 Différentes sortes de coûts 13

I.3 .5 La fixation du prix de vente 14

I.4 LA FLUCTUATION DES PRIX 15

I.4.1 La fluctuation à longues durées 16

I.4.2 Les fluctuations intra décimales 16

I.4.3 Les fluctuations saisonnières 16

I.4.4 Les fluctuations accidentelles, aléatoires ou stochastiques 16

CHAPITRE II : LA DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA 18

II.1 INTRODUCTION 18

II.2 L'IMPORTATION DES PRODUITS PETROLIERS EN R.D.CONGO 18

II.2.1 Organisation d'importation des produits pétroliers en R.D.Congo 18

II.2.2 Les prix des produits en R.D.Congo 19

II.2.3 Circuit de distribution des produits pétroliers en R.D.Congo 19

II.3 LES PRINCIPAUX PRODUITS PETROLIERS COMMERCIALISES A GOMA 23

II.4 LE PROCESSUS D'IMPORTATION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA 23

II.4.1. Les voies d'acheminement des produits pétroliers à Goma 24

II.4.2 Le stockage des produits pétroliers à Goma 25

II.5. LES ENTREPRISES DE DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA 26

II.5.1. Les groupes professionnels 26

II.5.2. Les secteurs indépendants 26

II .6 LA FIXATION DU PRIX DES PRODUITS PETROLIERS A GOMA 29

II.6.1. L'exploitation de la structure des prix des produits pétroliers légers consommés à Goma 30

II.6.2. Les charges liées à l'exploitation des entreprises pétrolières ou charges de distribution 31

II.6.3. Le prix à la pompe 32

II.6.4. La pénurie des produits pétroliers et les difficultés que rencontrent les importateurs de Goma 32

CHAPITRE III  PRESENTATION DE L'ENQUETE ET DES RESULTATS 34

III.1. OBJECTIFS DE L'ENQUÊTE 34

III.2. MÉTHODOLOGIE DE L'ENQUÊTE 34

III.3 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PORTANT SUR LE QUESTIONNAIRE 42

III.4 INTERPRETATION DES RÉSULTATS 42

CONLUSION GENERALE 42

ANNEXES 42

BIBLIOCRAPHIE 42

TABLE DES MATIERES 42

* 1 DURAND D., La politique pétrolière Internationale, 108 Perses, 3éd. 1970

* 2 DUROUSSET M. Les Plastiques aujourd'hui, Ellipses, éd. Marketing S.A, Paris 1995 p15.

* 3 O.N.U, L'énergie dans les années 2000, Siège de l'O.N.U 14-18 décembre 1999

* 4 O.N.U, Op.cit.

* 5 DUROUSSET M. Le marché du Pétrole, Ellipses, éd Marketing S.A, Paris 1999, p8

* 6 Encyclopedia Universalis, clopus 17

* 7 Encyclopedia Universalis, corpus 17, P 990- 991

* 8 MAHMOUD, M, Z. op cit p62

* 9 Ibidem

* 10 BAERE D., Les produits pétroliers en R.D.Congo, du 22 avril 2008, disponible sur www.digitalcongo.net, consulté le 27 juin 2009.

* 11 DURAND. D., La politique pétrolière internationale, 3ième éd., PUF, Paris, 1970, p47

* 12 Dictionnaire méthodique, LE ROBERT METHODIQUE 107, avenue Parmentier, Paris 1986

* 13 CHEVALIER.J.M Le nouvel enjeu Pétrolier, éd. Dalloz, Paris, 1993, p. 302.

* 14 EINSETLER. J.C., Gestion commerciale, éd. Foucher, Paris, 1998, p120.

* 15 BARRE.R, Economie Politique, P.U.F, Paris, 1956, p. 509

* 16 BURLAU.A., Analyse des coûts et contrôle de gestion, Lib. Ibert, Paris, 1981, p.123.

* 17 BOUQUIN H., Comptabilité de gestion, éd. Girey, s.d., p43

* 18 Idem.

* 19 LENDEVI LINDON, Mercator, 5ième éd. Dallor, Paris, 1997, p.332

* 20CHOLLET de M. Le marketing-mix, éd. Bordas, Paris, 1976, p.18

* 21 RD Congo - Economie pétrole(179) - mines(44) - matière première(20) - Bas Congo(17)

08/12/2008 13:02:02 | Jeune Afrique | Par : Muriel Devey

* 22 Ibidem

* 23 Archives de la commission nationale de l'énergie à Goma

* 24DACOZ J.P Monnaie, encyclopédie universalis, corpus 12, Paris, 1986, p1001

* 25 VARIAN R. Introduction à l'analyse micro économique, éd. Nouvel horizon, Bruxelles, 1992, p 384

* 26 SAMUELSON, L'économie 2, Nouvelle éd. Armand Colins, Paris, 1984, p178.






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon