CHAPITRE IV :
La micro finance peut se définir comme l'ensemble des
dispositifs permettant d'offrir de très petits
crédits(« micro crédits ») à des
familles très pauvres pour les aider à conduire des
activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises
(micro entreprise ) . C'est à ce titre que « le micro
crédit est considéré comme un moyen de promouvoir le
micro entrepreneuriat ». Cette étude qui consiste à
apprécier la contribution des MUCODEC dans le domaine du micro
entrepreneuriat a été réalisée grâce
à une enquête menée auprès des promoteurs de la
micro et petite entreprise (MPE) ayant bénéficiés des
crédits MUCODEC Bacongo.
L'échantillon des promoteurs enquêtés (25)
a été sélectionné de façon aléatoire
par le chargé de crédit de la CLM Bacongo. Alors les
résultats de cette enquête doivent faire l'objet d'une analyse et
d'une interprétation avant de procéder à quelques mesures
correctives.
Le but de cette enquête ici est de comprendre la
situation du crédit telle que vécue par les promoteurs de la MPE
(commerçants, artisans, agriculteurs, éleveurs,...) et surtout de
déceler les implications éventuelles de ce nouveau mode de
financement (qui est la micro finance) dans le comportement des
bénéficiaires. Dans le même ordre d'idée,
l'appréciation des bénéficiaires de ce système de
financement par les MUCODEC de leurs activités, intéresse au plus
haut point cette étude.
On retient que, quel que soit la méthode,
l'enquête dans la rue, l'enquête par téléphone ou
encore l'enquête par correspondance, on se trouve toujours en
présence d'une masse de questionnaires anonymes dont il convient de
tirer les résultats exploitables. L'utilisation du logiciel sphinx a
été un outil indispensable pour le dépouillement
informatique des questionnaires
SECTION I : Caractéristiques
sociodémographiques des bénéficiaires des crédits
MUCODEC Bacongo
Les initiateurs des unités de production ayant
bénéficiés des crédits MUCODEC Bacongo et en
direction desquels une enquête a été menée
présentent des caractéristiques sociodémographiques
ci-après :
Ø Une prédominance des promoteurs de sexe
masculin, soit 80% de l'échantillon global ;
Ø Une majorité de personnes situées dans
la tranche d'âge comprise entre 30 et 55 ans. L'on enregistre un
pourcentage identique (16%) de plus jeune de 25 à 29 ans et de plus de
55 ans. Il faut relever la faiblesse du nombre des jeunes entrepreneurs ainsi
que le révèle la figure suivante :
Quelle est votre tranche d'âge ?
Age
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
18 à 24 ans
|
1
|
4%
|
25 à 29 ans
|
4
|
16%
|
30 à 55 ans
|
16
|
64%
|
Plus de 55 ans
|
4
|
16%
|
TOTAL OBS
|
25
|
100%
|
Source : l'auteur, résultats d'enquête
La figure suivante illustre bien que les promoteurs
enquêtés sont pour le plus grand nombre compris dans la tranche
d'âge allant de 30 à 55 ans. Soit 16 promoteurs de
l'échantillon global.
ü Des promoteurs majoritairement mariés à
64% suivi de 32% des célibataires. Pour la plupart, ils le sont à
une épouse (40%). Il faut relever la réticence des
enquêtés à livrer cette information, des
non-réponses ayant enregistrées un pourcentage de 56% des chefs
d'entreprises. Seuls 16% ont contracté un mariage officiel ;
ü Des promoteurs totalement alphabétisés.
L'enquête a révélé que toutes les personnes
interrogées sont scolarisées : 44% ont effectué des
études de niveau secondaire et 28% sont diplômés de
l'enseignement supérieur.
Quel est votre niveau d'étude ?
Niveau d'étude
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Jamais scolarisé
|
O
|
0, 00%
|
Primaire
|
7
|
28, 00%
|
Secondaire
|
11
|
44, 00%
|
Supérieur
|
7
|
28, 00%
|
TOTAL OBS.
|
25
|
100%
|
Source : l'auteur, résultats d'enquête
Ce critère d'instruction permet de vérifier la
capacité intellectuelle des promoteurs et leurs aptitudes à
gérer le crédit reçu. Le fait que les promoteurs soient
totalement alphabétisés, ceci a un avantage car très
souvent, les programmes de micro finance sont associés à des
modules de formation à la gestion des petites affaires. Ces formations
nécessitent quand même une certaine capacité
intellectuelle, bien que ce genre d'activité (formation des promoteurs)
n'existe pas encore au niveau des MUCODEC ;
ü Des ménages possédant en moyenne 4,48
enfants. Plus précisément 52% ont moins de quatre enfants tandis
que 20% comptabilisent cinq enfants. L'on n'enregistre 16% des enfants qui ne
vont pas à l'école et une moyenne de 4,00 des enfants par foyer
qui sont en âge scolaire ;
Ø Des promoteurs étant pratiquement tous chefs
des ménages, dont 28% de pourcentage élevé ont des
personnes à leur charge avec une moyenne de 5,04 personnes à
leur charge;
Tableau présentant le nombre de personnes à la
charge des promoteurs :
Personne à charge
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Moins de 2
|
2
|
8,00%
|
De 2 à 4
|
7
|
28,00%
|
De 4 à 6
|
5
|
20,00%
|
De 6 à 7
|
4
|
16,00
|
De 7 à 9
|
6
|
24,00%
|
De 9 à 11
|
0
|
0,00%
|
11 et plus
|
1
|
4,00%
|
TOTAL OBS.
|
25
|
100%
|
|
Source : l'auteur, résultats d'enquête
Section 2 : Visages des micros entreprises
bénéficiaires des crédits MUCODEC Bacongo
Cette section présente les multiples facettes des
micros entreprises ayant bénéficiées des crédits
MUCODEC Bacongo et les caractéristiques qui en découlent.
En l'absence d'une définition universelle donnée
au micro entrepreneur, le concept du micro entrepreneur est relativement
nouveau caractérisant un entrepreneur d'une très petite
entreprise exerçant une activité génératrice de
revenu(AGR) et évoluant généralement dans un secteur
informel.
Ø L'enquête menée montre bien que le plus
grand nombre des promoteurs des micros et petites entreprises
interrogées évoluent dans un secteur d'activité informel.
76% évoluent dans le secteur informel contre 16% seulement de ceux qui
évoluent dans le secteur formel.
Le promoteur de la micro et petite entreprise (MPE) dans
le cadre de cette étude, est la personne qui a une activité
génératrice de revenus (AGR) que ce soit seul ou avec d'autres
personnes.
Ø L'enquête a montré que 80% de ces
promoteurs ont une entreprise individuelle contre 20% de ceux qui ont une
entreprise de groupe.
Taille de l'entreprise
Les différents facteurs qui concourent à
définir la taille de l'entreprise dans le cadre de cette étude
sont:
ü le capital investi
ü la présence et/ou le nombre des
salariés
ü le chiffre d'affaires
La taille de l'entreprise est donc soit mesurée en
chiffre d'affaires, en présence ou nombre de salariés et en
capital investi.
Ø Le capital de démarrage des activités
des promoteurs des MPE auprès desquels l'enquête a
été menée, est relativement très faible. Car 68%
des promoteurs ont eu un capital de départ de moins de 600.000 francs
CFA. On note également la réticence de certains à
répondre à cette question, soit un pourcentage de 20%. Ce
résultat est donné dans le tableau ci-après :
Quel est votre capital de départ ?
Capital de départ
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Non réponse
|
5
|
20,00%
|
Moins de 600.000
|
17
|
68,00%
|
De 600.000 à 1.200.000
|
0
|
0,00%
|
De 1.200.000 à 1.800.000
|
1
|
4,00%
|
De 1.800.000 à 2.400.000
|
0
|
0,00%
|
De 2.400.000 à 3.000.000
|
0
|
0,00%
|
De 3.000.000 à 3.600.000
|
1
|
4,00%
|
De3.600.000 et plus
|
1
|
4 ,00%
|
TOTAL OBS.
|
25
|
100%
|
|
Source : auteur, résultats d'enquête
Ø S'il s'agit plus d'une entreprise individuelle dans
cette étude comme monté plus haut, on note quand même la
présence des salariés dans l'ordre de 60% des micros entreprises
ayants des salariés et 40% de celles qui n'ont pas des
salariés.
La présence des salariés est
déterminée à une moyenne de 2,13 salariés par
promoteurs, en sachant que cette moyenne est calculée sans tenir compte
des non réponses.
Ø Le manque des moyens nécessaires à une
saine gestion, notamment l'absence totale de la comptabilité a rendu
difficile la question portant sur le chiffre d'affaires. Bon nombre des
enquêtés ont donné des réponses en hésitant
et on note également 24% des non réponses. Il est donc à
noter que les réponses ci-dessus sont approximatives. C'est ce qui rend
difficile l'interprétation du résultat. Le tableau suivant en
donne les précisions :
Quel est votre chiffre d'affaires mensuel ?
CA mensuel
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Non réponse
|
6
|
24,00%
|
Moins de 300.00
|
4
|
16,00%
|
De 300.000 à 600.000
|
4
|
16,00%
|
De 600.000 à 900.000
|
6
|
24,00%
|
De 900.000 à 1.200.000
|
3
|
12,00%
|
De 1.200.000 à 1.500.000
|
0
|
0,00%
|
De 1.500.000 à 1.800.000
|
0
|
0,00%
|
1.800.000 et plus
|
2
|
8,00%
|
TOTAL OBS.
|
25
|
100%
|
Source : auteur, résultats d'enquête
Section III: Financement des activités et part
des crédits MUCODEC Bacongo
Le financement des micros et petites entreprises (MPE)
provient généralement de trois différentes sources
suivantes: les fonds propres, les prêteurs traditionnels et les banques.
Or, en raison de la spécificité même des MPE, elles n'ont
malheureusement pas la possibilité d'accéder à ce type de
financement et ce pour trois raisons :
ü le niveau de leurs fonds propres est
généralement faible du fait de la modicité des moyens
financiers de leurs propriétaires ;
ü les taux débiteurs pratiqués par les
prêteurs traditionnels en général les usuriers sont trop
élevés ;
ü les financements bancaires s'appuient sur l'existence
d'éléments comptables fiables que ces derniers n'ont pas.
Cependant la principale source de financement des MPE est de
nos jours la micro finance. Cette partie du questionnaire examine le niveau de
financement des MUCODEC aux MPE.
Type de crédit
Ø La variété des formes de crédit
est énorme au sein de la micro finance. Toutefois, on distingue au sein
des MUCODEC plusieurs types de crédits pouvant permettre le financement
d'une micro activité. Ainsi le tableau suivant montre le type de
crédit obtenu par les enquêtés.
Quel de crédit avez-vous obtenu ?
Type de crédit
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Prêt à l'agriculture
|
1
|
4,00%
|
Prêt à l'élevage
|
0
|
0,00%
|
Prêt à l'artisanat
|
1
|
4,00%
|
Prêt au commerce
|
13
|
52,00%
|
PAP
|
2
|
8,00%
|
POP
|
0
|
0,00%
|
POS
|
0
|
0,00%
|
Prêt social
|
4
|
16,00%
|
Autres, à préciser
|
4
|
16,00%
|
TOTAL.OBS.
|
25
|
100%
|
|
Source : auteur, résultats d'enquête
A première vue, ce tableau montre qu'à peine 8%
des enquêtés ont obtenu des crédits sur l'agriculture,
l'élevage et sur l'artisanat; contre 13% de ceux qui ont reçu le
crédit de commerce. L'insuffisance de crédit à
l'agriculture, à l'élevage et à l'artisanat est due par le
manque de structure disponible à la CLM Bacongo de pouvoir mener des
études sur les projets agricoles, artisanaux et d'élevage.
Cependant l'absence d'obtention des PAP et POP par nos enquêtés
est due par le fait que ces prêts sont destinés aux
salariés et retraités. Nos enquêtés ne faisant donc
pas partie de cette catégorie des salariés.
Ø L'enquête révèle aussi que le
crédit obtenu peut être utilisé à d'autres fins que
cette étude qualifie de détournement de crédit. En effet
,92% des promoteurs ont investi le crédit obtenu dans une
activité génératrice de revenus (AGR) tandis que 2% l'ont
utilisé à d'autres fins. Certes que les promoteurs
interrogés déclarent en majorité avoir investi le
crédit reçu à une AGR, cependant bon nombre d'entre eux
reconnaissent avoir utilisé une partie de crédit à
d'autres fins que pour celles qu'il a été demandé. Les
enquêtés déclarent donc avoir détourné le but
de crédit pour plusieurs raisons notamment pour les raisons de frais de
scolarisation des enfants, pour les raisons de maladie mais aussi et souvent
pour répondre à une situation d'urgence dans le ménage.
La prise en compte de ce phénomène
(détournement du crédit) nous conduit à constater que
l'utilisation du crédit, pourtant sollicité aux fins d'une AGR,
se répercute et se dilue dans diverses activités à tel
point que l'on ne parvient plus à identifier sa destination finale.
L'absence donc de délimitation claire par les promoteurs des MPE
enquêtés entre les besoins de l'entreprise et les besoins
familiaux renforce cet effet de dilution. Cette situation a pour
conséquence de rendre difficile l'étude d'impact du crédit
sur l'activité pour laquelle il a été sollicité.
Assistance des MUCODEC
Ø Plusieurs initiatives sont actuellement prises au
niveau des institutions de micro finance (IMF). Ces initiatives consistent
à suivre ou à accompagner sinon d'assister sous diverses formes
les promoteurs des MPE. La question n° 29 du questionnaire a
été posée pour vérifier si les
bénéficiaires de crédit ont bénéficié
aussi de l'assistance de la CLM lors de la constitution du dossier de la
demande de crédit afin d'apprécier la qualité de servie de
la CLM rendue à ces promoteurs des MPE.
Il ressort de cette question qu'à peine 36% ont
reconnu avoir été assisté par la CLM. Les 64% restants
déclarent avoir recouru à des tierces personnes (voir question
n°36).
Niveau de crédit
Ø La moyenne des montants accordés aux
enquêtés est de 1.342.272,73 francs CFA. Soit 48% de
l'échantillon global ont obtenu un crédit de moins de 900.000
francs CFA et 20% de crédit entre 900.000 et 1.800.000 francs CFA. Ce
qui montre que les montants de crédit oscillent entre 50.000 et
1.800.000 francs CFA en notant 12% de non réponse. Au regard donc du
tableau ci-après, les montants de crédits sont loin d'être
suffisants pour couvrir les besoins d'investissements ont déclaré
les enquêtés; car juste 8% de l'échantillon ont pu obtenir
un crédit compris entre 3.600.000 et 5.400.000 francs CFA, ce qui est
quand même appréciable. Cette question a montré que les
micros et petits entrepreneurs sont autant conscients de leurs besoins en
financement de l'investissement que leur besoin de trésorerie à
court terme, ce qui vient contredire de façon fort intéressante
un propos assez répondu selon lequel ce serait la demande des micros et
petits entrepreneurs qui serait faible en matière de financement de
l'investissement, au prétexte nombre d'entre eux auraient tendance
à gérer leur affaire le jour au jour et auraient de grandes
difficultés à entrer dans un cycle d'innovation .
Quel est le niveau (montant) de votre crédit ?
Niveau de crédit
|
Nb.cit.
|
Fréq.
|
Non réponse
|
5
|
12,00%
|
Moins de 900.000
|
12
|
48,00%
|
De 900.000 à 1.800.000
|
5
|
20,00%
|
De 1.800.000 à 2.700.000
|
2
|
8,00%
|
De 2.700.000 à 3.600.000
|
1
|
4,00%
|
De 3.600.000 à 4.500.00
|
0
|
0,00%
|
De 4.500.000 à 5.400.000
|
1
|
4,00%
|
5.400.000 et plus
|
1
|
4,00%
|
TOTAL OBS.
|
25
|
100%
|
|
Ø La faillite des banques commerciales ces
dernières années et le véritable coup subit par la
population congolaise vis-à-vis de la fermeture brusque de la
banque BRADA OUMBERTO, constituent deux des raisons qui ont poussé
ces promoteurs des MPE à adhérer les MUCODEC. Selon des
promoteurs la principale raison pour eux d'adhérer les MUCODEC est
l'image de cette institution, et pour la plupart c'est la première IMF
qu'ils ont eu à connaître en répondant à la question
n°32.
Difficulté d'obtention de crédit et les
garanties présentées
Ø Les questions n° 33, 34 et 35 du questionnaire
ont été posées aux promoteurs des MPE pour voir s'il y a
des difficultés au niveau de la CLM pour ces promoteurs d'obtenir le
crédit. Si les difficultés existent, pour qu'on examine l'origine
de ces difficultés et en fin voir les différentes garanties
présentées par ces promoteurs.
Ø L'enquête a révélé que
76% des micros entrepreneurs ont déclarent avoir prouvé des
difficultés pour obtenir le crédit. De l'avis des micros
entrepreneurs l'absence de moyens de garantie suffisants est la principale
raison qui les empêche d'accéder au crédit de la CLM, ce
qui les amène à considérer comme excessives les mesures de
sécurisation exigées par la CLM en matière de garantie.
Ø Les micros entrepreneurs déclarent avoir tous
présentés comme garanties les cautions solidaires et de
l'épargne. Cependant ces promoteurs des MPE prouvent des énormes
difficultés pour présenter les cautions solidaires
communément appelées « avaliseurs ». Car
les cautions solidaires ne sont pas gratuites. Tout de même, on constate
la réticence des autres sociétaires des CLM de se faire cautions
solidaires des micros et petits entrepreneurs puisque dans la majorité
des cas les cautions solidaires sont des salariés ou fonctionnaires dont
les salaires sont domiciliés à la CLM. Ces derniers n'ayant
toujours pas confiance aux promoteurs des MPE à pouvoir honorer à
leur engagement, sollicitent une rémunération avant de se faire
caution d'un demandeur de crédit.
Lors des entretiens avec les enquêtés, ces
dernier ont déclaré que les MUCODEC enlever ce système de
caution solidaire et qu'elles mettent en placent le système de
prêts de groupe comme celui pratiqué par la CAPPED.
Recours à une tierce personne pour l'obtention
du crédit
Ø Cette enquête a montré que 64% des
promoteurs des MPE font recours à des tierces personnes pour la
constitution du dossier de demande de crédit. Chose qui devrait
être faite par le rédacteur de crédit ou par une
équipe spécialisée. On constate également que les
64% ayant recourus à des tierces personnes pour la demande de
crédit, il y a 44% qui ont payé ces tierces personnes
qualifiées de « démarcheurs ».
Montant payé au
« démarcheur »
Certains enquêtés pensent qu'il ne serait pas
normal de donner le montant payé au
« démarcheur » car il s'agit quelque fois des
membres de famille et des connaissances du quartier. Cette pratique de
démarcheur devient très répondue au niveau de la CLM.
Le démarcheur dont il s'agit ici, peut être
à la fois «l'avaliseur » et/ou la personne ayant
effectuée les démarches nécessaires en vue d'obtenir le
crédit.
Satisfaction des promoteurs
Comme il peut être remarqué dans le tableau
suivant, 52%des promoteurs des MPE ne sont pas satisfaits de ce qu'ils
attendaient du crédit. 48% par contre sont satisfaits des attentes du
crédit. Ce qui serait plus intéressant, est de voir les causes
de non satisfaction. Pour les promoteurs non satisfaits, les principales causes
de non satisfaction sont les suivantes :
Ø les montants des crédits sont moins
importants ;
Ø l'utilisation de crédit à d'autres
fins ;
Ø rémunération des cautions solidaires
(souvent à un taux de 10%).
Il ressort de cette analyse que, une formation
supplémentaire serait appréciable aux micros et petits
entrepreneurs dans la gestion de leurs activités. Ce qui a
été d'ailleurs demandé par ces entrepreneurs de petite
taille.
Affectation du crédit
La quasi-totalité des enquêtés
déclarent avoir affecté principalement le crédit
reçu à une AGR, à l'exception de 12% d'entre eux l'ayant
affecté à autres besoins
Périodicité, délai et convenance
du crédit
La périodicité de remboursement de crédit
est mensuelle ont répondu 92% des enquêtés. Les
crédits sollicités par les promoteurs des AGR sont donc
remboursés mensuellement dans délai convenu lors du contrat de
crédit.
La question n°50 sur le délai a été
posée pour apprécier la satisfaction des
bénéficiaires des crédits MUCODEC Bacongo dans le
délai qui leur est accordé pour le remboursement de
crédit. En effet 76% des enquêtés se disent satisfaits du
délai.
Pour la question portant sur la convenance du crédit
(question n°51) l'enquête à montré que 68% des
promoteurs arrivent à supporter le rythme de remboursement du
crédit. Ce qui permet de dire que la CLM est souple en ce qui concerne
le délai de remboursement de crédit. Ce qui est difficile c'est
l'obtention du crédit.
A coté de ceux qui remboursent le crédit sans
problème, il y a des promoteurs des MPE qui n'arrivent pas à
rembourser le crédit dans les délais requis par le fait d'avoir
détourner souvent l'objet du crédit. 36% font recours à
d'autres moyens pour le remboursement du crédit (emprunt auprès
des amis, recours à des fonds propres,...).
|