Introduction
Le marché pétrolier occupe une position
originale dans l'analyse macroéconomique. Actuellement, ce marché
est caractérisé par une instabilité continue et
imprévisible des prix, ce qui a de nature à engendrer de
flagrants risques de déséquilibres des grandeurs
économiques : un choc des termes de l'échange,
une variation des revenus du pays, des effets sur la demande et l'offre des
biens, des variations du taux de chômage, des variations du taux de
l'inflation ....
Dans cette partie empirique, on privilège l'inflation,
ou la hausse du niveau général des prix, vu l'importance
primordiale accordée a cet indicateur dans l'appréciation de
l'état de l'économie et la réservation du niveau de
vie.
A ce niveau, on note que l'objectif de cette partie est
d'effectuer une analyse empirique qui tient compte de l'effet d'une hausse des
prix des produits pétroliers sur l'inflation suivant une approche
macro-sectorielle. Selon cette approche, l'effet passe par trois principaux
canaux ; l'effet sur l'inflation énergétique, l'effet sur
l'inflation alimentaire et l'effet sur l'inflation sous-jacente.
Afin de mener cette analyse, la première section de ce
chapitre sera consacrée à la méthodologie de
modélisation qui s'inspire d'un modèle proposer par Benjamin
Richard, William Roos dans les Documents de travail de la Direction
Générale du Trésor et de la Politique Economique (DGTPE)
en juin 2008 et intitulé « Prévoir l'inflation en zone euro
: une approche macro-sectorielle ». Néanmoins, le témoignage
de l'authenticité de la relation inflation-prix du pétrole dans
le cadre de l'économie tunisienne s'inflige au préalable, vu les
spécificités de cette économie en tant qu'un pays
producteur et exportateur du pétrole ainsi que sa politique de
subvention aux prix des produits pétroliers.
Après l'exposition de la méthodologie de
l'estimation, la deuxième section fait l'objet de l'estimation des
modèles, déjà établis dans la première
section. Notre support d'estimation est le logiciel EViews, version 5.0 et nos
résultats sont présentés corrélativement à
la structure de la modélisation.
Section 1 : Introduction à la modélisation
de la relation inflation-prix du pétrole pour le cas de la
Tunisie
L'effet des variations des prix des produits pétroliers
sur l'indice des prix à la consommation est ordinaire vue la hauteur du
poids de ces produits dans le panier de consommation.
La description des canaux de transmissions peut être
comme suit : une hausse des cours pétroliers se manifeste d'abord par un
renchérissement de la facture énergétique. Elle induit par
la suite, une hausse des coûts de production des entreprises qui, selon
leur comportement de marge, peuvent répercuter totalement ou
partiellement le relèvement du coût des inputs sur leurs prix de
vente, cet effet se manifeste notamment sur les prix des produits alimentaires
surtout quant-ils reflètent les coûts de transformation (tel que
le transport). Il en résulte ainsi une hausse de l'inflation qui exerce
des effets négatifs sur la
demande et l'offre des biens en déformant les prix des
facteurs, ce qui conduit à une baisse du revenu du pays et risque ainsi
de provoquer une hausse de l'inflation sous-jacente par les effets de
«second tour», alimenter par les tentatives des entrepreneurs et des
salariés dans le but de maintenir intact leurs revenus (augmentation
compensatoire des salaires, répercussion des hausses de coûts par
les entreprises).
Afin de mener cette analyse, nous nous somme basé sur
un modèle intitulé « Prévoir l'inflation en zone euro
: une approche macro-sectorielle » et proposer par Benjamin Richard,
William Roos dans les Documents de travail de la Direction
Générale du Trésor et de la Politique Economique (DGTPE),
Juin 2008.
Ce modèle a été utilisé dans le
but de prévoir, par une approche macro-sectorielle, l'inflation en zone
euro, tout en accordant l'importance aux variables qui expliquent les
différentes composantes de l'inflation, et notamment le pétrole
dont l'effet s'étends à l'explication de ces trois composantes.
Dans ce mémoire, nous allons nous s'inspirer du modèle en
question, et notamment de la relation entre prix du pétrole inflation,
pour l'appliquer sur le cas de la Tunisie.
Par ailleurs nous soulignons que l'application de ce
modèle diffère d'un pays à un autre ; les
répercussions des variations du prix du pétrole est plus ample et
rapide dans le cas d'un pays qui applique le régime de
vérité des prix, le pouvoir des entreprises à
répercuter intégralement la hausse des coûts sur leurs prix
de vente est plus faible dans le cadre d'un contexte concurrentiel fort, le
modèle ne peut pas être appliqué dans un pays totalement
exportateur du pétrole, etc. De ce fait, la vérification de
l'authenticité de la relation dans le cadre de l'économie
tunisienne s'impose au préalable.
1-1 Authenticité de la relation inflation-prix du
pétrole pour le cas de la Tunisie
Avant tout traitement économétrique, il est
indispensable de rappeler la situation pétrolière de la Tunisie
en ce qui concerne les propriétés de son marché
pétrolier, du point de vue offre et demande de pétrole, ainsi que
les objectifs de sa politique monétaire, afin d'apprécier
l'authenticité de la relation hausse des prix du
pétrole-inflation, pour le cas de la Tunisie.
1-1-1 Etude de la situation pétrolière de
la Tunisie
La Tunisie constitue un cas particulier pour notre
étude, dans la mesure qu'elle se situe dans l'échantillon des
pays qui sont à la fois importateurs et exportateurs de pétrole.
Cependant, la détérioration de la balance commerciale du secteur
énergétique, enregistrée
au début des années 90, a amenée
directement à l'altération de la situation
pétrolière de la Tunisie. Ce déclin ne peut être que
la résultante des mutations qu'ont connues les importations et les
exportations, qui se trouvent fortement corrélées aux variations
de la consommation et de la production du pétrole.
Commençant par la description de l'état des
exportations, selon les statistiques de l'Institue Nationale des Statistiques
(I.N.S), la part des produits pétroliers dans les exportations totales
s'est considérablement détériorée pour chuter de
40% en 1985 aux alentours des 9% en 2007. Si ce déclin peut être
expliqué par la naissance de nouvelles industries potentiellement
exportatrices, à l'image du textile, la baisse des exportations se
trouve directement liée au fléchissement des productions
pétrolières tunisiennes. En effet, après un taux de
croissance de 15% par an entre 1975 et 1980 et un pic d'extraction de 6
millions de tonnes en 1980, l'exploitation des stocks a butée sur des
baisses considérables pour atteindre la moyenne des 4.5 millions de
tonnes à la fin des années 80, les baisses continues et la
production du pétrole table sur 4 millions de tonnes en 1997 et 3.1
millions de tonnes en 2006 et 3.5 millions de tonnes en 2008. Le déclin
de la production s'explique notamment par l'épuisement des principaux
gisements pétroliers d'EL Borma et d'Achtart, qui représentent
46% de la production, mais aussi par l'accroissement rapide des besoins
intérieurs en énergie, dont le pétrole été
demandé à hauteur de 67% en 2006 et affecter à raison de
42% pour le secteur des transports. C'est ainsi que le rythme
décroissant de la production été parallèle à
des hausses considérables de la consommation. Amorcer par l'expansion
économique des années 90, la consommation
pétrolière évolue à un taux de croissance moyen de
5% entre 1990 et 2008 et augmente de 5.5 millions de tonnes en 1990 à
7.6 millions de tonnes en 2000 pour atteindre les 8.88 millions de tonnes en
2008. Ces hausses spectaculaires emportent sur les niveaux de la production qui
ne couvre, actuellement, que 46% des besoins en pétrole. Dans la mesure
où le reste des besoins est satisfait par les importations, qui sont
estimées à (72%) des besoins nationaux en gasoil, (58%) en
essence, (90%) en GPL, et (100%) en kérosène. Au total, les
importations tunisiennes sur le marché pétrolier international
croissent d'une année à l'autre ; les importations des produits
énergétiques ont été passées, selon les
statistiques de l'INS, de 1456.2 million de dinars tunisien au titre de
l'année 2003, à 1658.0 en 2004, 2267.7 en 2005, en 2006 ces
importations sont élevées à 2859.0 pour atteindre un
montant record de 3001.6 million de dinars tunisien en 2007.
C'est ainsi que la Tunisie se trouve face à de
nouvelles exigences d'oeuvrer en vue d'éviter les effets négatifs
de l'augmentation des prix du pétrole sur le rythme de
développement du pays, ce qui explique l'intervention de l'état
d'une manière directe et indirecte pour contenir ces effets.
1-1-2 Politique d'intervention sur le plan
énergétique
En ce qui concerne la situation locale, il importe de rappeler
que les quantités d'hydrocarbures produites par la Tunisie, demeurent
insuffisantes pour satisfaire les besoins d'une économie nationale, qui
connaît un véritable essor économique et une progression
des besoins en produits pétroliers, résultant d'un rythme de
croissance important.
De ce fait, les évolutions sur le marché
pétrolier international ont des répercussions importantes sur
l'économie tunisienne, sur l'oeuvre de développement du pays et
sur le budget de l'Etat d'une manière particulière. Afin de
contenir ces effets, et surtout quand l'inflation sera un objectif prioritaire
pour la Banque centrale, la Tunisie adopte une politique interventionniste,
dans le but d'absorber les effets de ces variations sur l'indice des prix
à la consommation, et d'assurer la bonne marche au processus de son
développement. L'intervention de l'Etat est faite d'une manière
directe et indirecte :
~ L'intervention directe a lieu à travers l'allocation
d'une prime de compensation des
hydrocarbures intégrée dans le budget de l'Etat. Le
montant de cette prime s'est élevé à 450 millions de
dinars au cours de l'année 2007.
~ Concernant l'intervention indirecte, il y a lieu de signaler
que les bénéfices de
l'entreprise tunisienne des activités
pétrolières (ETAP), provenant de sa participation dans plusieurs
champs pétroliers ou gaziers, et toutes les parts de l'Etat
générées par cette production ou par les redevances
prélevées sur les gazoducs transitant par le territoire tunisien,
sont destinés à compenser la filière des hydrocarbures. La
majeure partie de ces ressources est cédée à la
société de raffinerie du pétrole "STIR" et à la
société tunisienne de l'électricité et du gaz
(STEG) à des prix préférentiels, estimés à
28 dinars le baril de pétrole, alors que le prix mondial
s'élève à 98 dinars le baril ou encore 91 dinars la tonne
équivalent pétrole (TEP) de gaz alors que le prix mondial est de
l'ordre de 366 dinars (toujours pour l'année 2007).
Au total, et au titre de l'année 2007, le montant des
subventions allouées aux hydrocarbures en comparaison avec les prix en
vigueur à l'échelle mondiale est de 2000 millions de dinars sous
forme de subventions directes et indirectes.
Cette intervention constitue un moyen de comprimer les prix
à l'intérieur, ce qui a de nature à affaiblir les
résultats de notre modèle. Cependant, l'effet des variations du
prix du pétrole sur les prix locaux persiste encore, et comme on a
souligné dans le mécanisme de transmission, les hausses record
des prix du Brut en 2007 ont provoquées des variations vers la hausse
des prix des hydrocarbures à l'image de l'essence super sans plomb et
l'essence super qui se vendent à 1,320 dinar/litre et gasoil qui se vent
à de 960 millimes/litre, selon un communiqué du ministère
tunisien de l'Industrie, de l'Energie et des
PME rendu public en Juillet 2008. Parallèlement
à ces hausses, la flambée des prix a également
touché les produits de consommation de base subventionnés par
l'Etat, à l'instar des céréales et des huiles
végétales qui ont vu leur prix grimper de manière
fulgurante en l'espace d'une année. Ces augmentations peuvent être
expliquées par le faite que les variations des prix du pétrole
sur le marché international sont irrégulières et
imprévisibles ; en 2008, et selon la même source, les estimations
retenues pour le budget de l'Etat ont tablaient sur un baril à 75
dollars alors que le prix du pétrole sur les marchés
internationaux a atteint des niveaux records en dépassant le seuil des
145 dollars le baril.
En guise de conclusion, il en résulte que même
avec la mise en oeuvre d'une politique interventionniste, l'effet des
variations du prix du pétrole sur les marchés internationaux
s'étend aux prix locaux, suivant un mécanisme de transmission
macrosectoriel, pour affecter les trois composantes de l'inflation (l'inflation
énergétique, alimentaire et sous-jacente) qui seront
modéliser dans les parties suivantes du mémoire, tout en
s'inspirant, comme on a signaler, du modèle de base proposer par
Benjamin Richard et William Roos dans leurs document de travail de la DGTPE.
1-2 Méthodologie de modélisation de la
relation inflation-prix du pétrole
Dans ce mémoire, nous allons nous s'inspirer du
modèle intitulé « Prévoir l'inflation en zone euro :
une approche macro-sectorielle » et proposer par Benjamin Richard, William
Roos dans les Documents de travail de la Direction Générale du
Trésor et de la Politique Economique (DGTPE), Juin 2008. Ce
modèle traite la relation entre variations des prix du pétrole et
l'inflation suivant une approche macro-sectorielle. Selon cette approche, la
méthodologie de modélisation de la relation inflation-variations
des prix du pétrole, vise à désagréger l'inflation
en trois composantes afin de disséquer l'effet des variations des prix
du pétrole sur l'inflation énergétique, l'inflation
alimentaire et sur l'inflation sous-jacente. Ces effets seront
modélisés dans ce qui suit.
1-2-1 La modélisation de l'inflation
énergétique
Les prix énergétiques dépendent fortement
des cours du pétrole. La prévision de cette composante de
l'inflation repose sur l'idée que les prix des produits
énergétique (carburant, fuel, domestique,
électricité, gaz naturel, etc.) réagissent tous aux
variations du prix du pétrole, on note que les réactions sont
plus ou moins rapide, selon les produits, vu quelles dépendent du poids
du pétrole dans le panier des inputs et du caractère
réglementé des produits. On a alors affaire à l'effet
direct du premier tour.
La modélisation prend ainsi la forme d'une
équation simple qui explique les évolutions trimestrielles des
prix de l'énergie par les évolutions trimestrielles
contemporaines et passées des prix du pétrole, le modèle
peut s'écrire de la façon suivante :
n
nrj
? = +
c á i ?
|
pétrole t i
-
|
i = 0
Où ?nrj
et?pétrole désignent, respectivement,
l'indice des prix de l'énergie et le
prix du pétrole en dinar tunisien. Le prix du brut
obtenu est libellé en dollar, baril du Brent daté à
Londres, en le multipliant par le taux de change du dollar en dinar, il sera
converti en dinar. Le coefficient ái représente
l'effet direct de premier tour.
Le modèle sera estimé sur des données
trimestrielles s'étalant du premier trimestre de 1990 au dernier
trimestre de 2008. Nos sources de données sont :
· L'Institue Nationale de la Statistique (INS) pour
l'indice des prix énergétique.
· L'Agence Internationale de l'Energie (IEA) pour le prix
du Brent.
· Le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour le
taux de change dollar/dinar.
1-2-2 La modélisation de l'inflation
alimentaire
Les prix des produits alimentaire dépendent fortement
de l'évolution des prix des produits énergétique surtout
quant-ils reflètent les coûts de leurs transformation (notamment
le transport). On peut conclure ainsi que l'effet des variations des prix du
pétrole sur l'indice des prix alimentaire n'est pas direct, il est
sous-jacent par les prix des produits énergétique. On a alors
affaire à l'effet indirect du premier tour.
De ce fait, la modélisation de l'inflation alimentaire
peut être faite par une simple équation qui relie les
évolutions trimestrielles cette dernière à ses propres
retards et aux évolutions trimestrielles contemporaines et
passées des prix du pétrole en dinar tunisien.
On cherche donc à estimer le modèle suivant :
n n
a lim a lim pétrole
? = +
c á i ? + â i ? t
i
- t i
-
i = 1 i = 0
Où ? a lim et ?pétrole
désignent, respectivement, l'indice des prix
alimentaire et le prix du pétrole en dinar tunisien (présenter
plus haut). Le coefficient âi représente l'effet
indirect de premier tour.
On note que les prix des produits alimentaires sont
très sensibles aux événements exogènes tels que les
phénomènes climatiques ou les crises sanitaires. L'introduction
d'une variable muette qui tient compte de ces événements au cours
de la période de l'estimation ne semble
pas pertinente dans le cas de notre étude, vu qu'elle
n'a pas d'influence sur la relation entre le prix du pétrole et les prix
des produits alimentaire, de plus ces phénomènes ponctuels sont
incorporés dans le profil de l'inflation alimentaire.
L'estimation de ce modèle sera faite sur de
données trimestrielles s'étalant du premier trimestre de 1990 au
dernier trimestre de 2008 et nos sources de données sont :
· L'Institue Nationale de la Statistique (INS) pour
l'indice des prix alimentaire.
· L'Agence Internationale de l'Energie (IEA) pour le prix
du Brent.
· Le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour le
taux de change dollar/dinar.
1-2-3 La modélisation de l'inflation
sous-jacente
Comme l'on a mentionnée au premier chapitre,
l'inflation sous-jacente peut être définie comme étant
l'essence de l'inflation, c'est la composante durable et structurelle de
l'inflation, corrigé des influences tendancielles et permanentes sur le
cycle économique, c'est-à-dire séparée des causes
externes de l'augmentation des prix, tel que la synchronisation des mouvements
cycliques, les crises du système monétaire international, les
variations des prix des matières premières....
En ce qui concerne la mesure de l'inflation sous-jacente, nous
nous somme baser sur le rapport du Fond Monétaire International sur
l'économie tunisienne (Octobre 2007). La méthode la plus la
fiable est celle qui fait l'exclusion des composante de l'énergie et de
l'alimentation qui sont perçu comme extrêmement volatils.
Définie comme l'évolution des prix hors
énergie et alimentation. La prévision de l'inflation sous-jacente
fait dépendre l'accélération des prix sous-jacents des
anticipations d'inflation que forment les agents (Ðt a), des
variations du PIB, des prix réels du pétrole
(oil-dollar-réel) et du taux de change effectif nominal (change).
La modélisation est inspirée du modèle
« wage setting - price setting » noté WS-PS qui suppose que
l'évolution des prix dépend de la confrontation de deux types de
comportement :
1- les travailleurs négocient les salaires (W) en
fonction des anticipations des prix à la consommation
(Pca) avec plus de succès que le
taux de chômage est faible, tout en tenant compte des facteurs
structurels (z) affectant le chômage :
2- les producteurs fixent les niveaux des prix en fonction de
l'évolution des coûts de production (les salaires, les marges (m),
coûts des matières premières, etc.)
WS: W/Pc a = F (U, z) / F'U 0
PS : P = G (W, m, pétrole, change) / (G'W, G'm,
G'pétrole) (0,0,0) et G'change 0
Les formulations linaires sur les variables prisent en
logarithme, sauf le chômage, des deux équations aboutissent
à la relation suivante :
(1 ) : log(
|
P ) log( )
P k U
a
= + - á+ ç log( )
oil ì change
t t t i t - + log(
1 j
|
) t j
-
|
i j
En retranchant log (Pt-1) des deux cotés de
l'équation, on obtient :
Ðt = Ðt a + k - áUt + ?i çi log
(oil-dollar-réelt-i) + ?j pj log (changet-j)
Notant U* = k/á ; le taux de chômage au point de
NAIRU c'est-à-dire le taux de chômage naturel qui
n'accélère pas l'inflation (illustré par la courbe de
Phillips en 1958) où Ðt = Ðta on obtient :
(2) : Ðt = Ðt a + á (U* - U) + ?i
çi log (oil-dollar-réelt-i) + ?j pj log (changet-j)
Notant OGt = ó (U* - U)t ; la position de
l'économie dans le cycle, appréhendée par l'indicateur des
tensions sur les capacités de production (Output gap), et en tenant
compte que et que â = á/ ó, on obtient :
(3) : Ðt = Ðt a + âOG + ?i çi
log (oil-dollar-réelt-i) + ?j pj log (changet-j)
A ce niveau, et vue l'indisponibilité des
données concernant la position de l'économie dans le cycle, on va
introduire la loi d'Okun « le chômage décroît lorsque
la croissance est supérieure à la croissance potentielle »
c'est-à-dire lorsque l'Output gap s'accroît, d'où
l'équation suivante :
OG = (PIBt - PIBt pot) = -c (Ut-Ut-1)
Pour PIBt pot = p = cte, et en tenant compte des
problèmes liés à la mesure de l'output gap, on peut
estimer le modèle en différence, ce qui fait apparaître le
taux de croissance du PIB, il en ressort ainsi la forme générique
suivante :
Allt = - âp + llt a +
âPIB + ?i ii d (oil-dollar-réelt-i) + ?j ptj d (changet-j)
Avec : - oil dollar réel : le prix réel du
pétrole en dollar (prix du pétrole en
dollar/IPC).
- change : le taux de change effectif nominal du dollar en
dinar.
- PIB : le taux de croissance du produit intérieur
brut.
- Ðt : l'indice des prix à la consommation sous-jacent
(hors énergie et alimentation).
- PIBpot : Taux de croissance du PIB potentiel (=
p).
- Ðt a : l'inflation anticipée par les agents
économiques, on note qu'on va utiliser le processus d'anticipation
rationnelle où les agents économiques anticipent une inflation
stable, ce mode d'anticipation semble a priori adapté dans les
économies où la banque centrale a réussi à
réduire très fortement la volatilité de l'inflation autour
de la cible, en remplaçant Ðta par c dans l'équation (3), on
obtient :
Ðt = c + âOG + ?i çi log
(oil-dollar-réelt-i) + ?j pj log (changet-j) En transformant le
modèle en différence, on obtient :
n n
j
Ä ? = +
c PIB
â + ç log (
Ä -
oil réel ) + ì log ( )
Ä change
t t i t i
- t -
j
i=0 j=0
Finalement, on note que çi mesure
l'effet de second tour des variations des prix du
pétrole, cet effet n'est autre que les retombées de
ces dernières sur l'inflation sous-jacente. L'estimation de ce
modèle sera faite sur de données trimestrielles s'étalant
sur la période allant de 2001 à 2008, nos sources de
données sont :
· L'Institue Nationale de la Statistique (INS) pour
l'indice des prix à la consommation sous-jacente, l'indice des prix
à la consommation et le taux de croissance du produit intérieur
brut.
· Le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour le
taux de change effectif nominale dollar/dinar.
· L'Agence Internationale de l'Energie (IEA) pour le prix
du Brent.
En synthétisant ce qui précède, l'influence
d'une hausse du prix du pétrole sur l'inflation totale passe par trois
canaux différents et selon les modélisations suivantes :
> Une hausse de l'inflation énergétique ;
l'effet le plus machinal et le plus rapide puisque prix des produits
énergétique réagissent tous aux variations du prix du
pétrole, la modélisation de cette relation est faite comme suit
:
n
nrj
? = +
c á i ?
|
pétrole t i
-
|
i = 0
> Une hausse de l'inflation alimentaire ; l'effet des
variations des prix du pétrole sur l'indice des prix alimentaire n'est
pas direct, il est sous-jacent par les prix des produits
énergétique, la modélisation de cette relation est faite
comme suit :
n n
a lim a lim pétrole
? = +
c á i ? + â i ? t
i
- t i
-
i=1 i=0
> L'effet de second tour ; c'est l'effet le plus faible et
le plus retarder, il se manifeste par une hausse des prix sous-jacents
alimentée par les anticipations de l'inflation à long terme des
ménages et des entreprises et de la dynamique `salaire-prix' qui en
résulte, la relation sera modélisée comme suit :
n n
j
Ä ? = +
c PIB
â ç log ( oil réel )
ì log ( )
change
t t + Ä -
i t i + Ä
- t -
j
i=0 j=0
La méthodologie de l'estimation fait l'objet de la sous
section suivante où on va explorer, d'un point de vue théorique,
les différentes étapes séquentielles nécessaire
à l'estimation de ces modèles.
1-3- La méthodologie de l'estimation
La méthodologie de l'estimation se résume
essentiellement en sept étapes cohérentes et dépendantes
à savoir ; la collecte des chroniques, les tests de
stationnarité, la détermination du nombre de retard optimal, les
tests de cointégration des variables, l'estimation des modèles
élaborés et l'analyse des estimations qui se résument dans
les tests de causalité de Granger, les fonctions de réponses
impulsionnelles et la décomposition des variances.
1-3-1 Collecte des chroniques et présentation des
variables
Le modèle que nous nous proposons de construire, en vue
d'analyser la relation entre le prix du pétrole et l'inflation en
Tunisie, prend en compte des variables trimestrielles
représentées par des séries couvrant une période
allant de 1990 à 2008 pour les deux premiers modèles et de 2001
à 2008 pour le cas du troisième modèle. Nos sources de
données sont issues des institutions internationales (Fond
Monétaire Internationale (F.M.I), la Banque Mondiale (B.M) et de
L'Agence Internationale de l'Energie (IEA)) et
des institutions nationales (Institue Nationale des Statistiques
(I.N.S) et la Banque Centrale de Tunisie (B.C.T)).
Les variables retenues sont classées comme suit :
> Les variables de la modélisation de l'inflation
énergétique :
- L'indice des prix de l'énergie : Ðnrj - Le prix
du pétrole en dinar : Ðpétrole
> Les variables de la modélisation de l'inflation
alimentaire :
- L'indice des prix des produits alimentaire : Ðalim - Le
prix du pétrole en dinar : Ðpétrole
> Les variables de la modélisation de l'inflation
sous-jacente :
- L'indice des prix à la consommation sous-jacent : Ð
- Le prix réel du pétrole en dollar : oil
- Le taux de change effectif nominal $ /DNT : change - Le taux de
croissance du PIB : PIB
1-3-2 Les étapes de l'estimation A : Test de
stationnarité
Le test de stationnarité ou de la racine unitaire est
indispensable dans tout traitement économétrique, il permet de
mettre en évidence le caractère stationnaire d'une chronique, et
ce par la détermination d'une tendance déterministe ou
stochastique. Afin de s'assurer de la stationnarité de la variable
retenue, nous utilisant le test ADF (Augmented Dickey-Fuller) qui vise à
tester, après la détermination du nombre de retard,
l'hypothèse nulle de non stationnarité H0 suivant une
stratégie d'élimination, qui débute avec le test
effectué sur le modèle avec constante et tendance en
niveau. Si H0 est acceptée, cela signifie que la tendance et/ou
la constante ne sont pas significativement différentes de zéro,
on passe alors à tester l'hypothèse dans un modèle avec
constante seulement. Si la constante n'est pas significativement
différente de zéro, on test H0 dans le modèle sans
constante et sans tendance. Si cette hypothèse persiste encore, on test
ces trois modèles en différence première,
toujours par élimination et dans le même ordre.
On note que H0 est acceptée si seulement si :
· t de la constante et/ou de la tendance est
inférieure à t ADF lue sur la table : ce là signifie que
la constante, ou la tendance, n'est pas significativement différente de
zéro, donc la série n'est pas stationnaire. Si non, il faut
vérifier la seconde contrainte.
· t ADF est supérieure à la valeur
critique pour le niveau du risque approprié.
Si ces deux contraintes sont rejetées, H0 sera
rejetée et la stationnarité de la série sera confirmer. On
note que ce test permet aussi de déterminer l'ordre de
différenciation des séries suivant leurs évolutions au
cours du temps.
B La détermination du nombre de retard
optimal
Déterminer le retard optimal est un exercice
économétrique crucial préalable à l'estimation d'un
modèle VAR. De nombreux critères d'information sont
utilisés à cet effet. Dans le cadre de la présente
étude, nous observons sur le VAR en niveau les critères
d'information d'Akaike (AIC) et de Schwarz (SIC) qui s'appuient sur l'apport
d'information généré par des retards
supplémentaires dans le modèle. L'ordre recommandé est
celui qui minimise conjointement les valeurs de ces deux critères.
C Test de cointégration des
variables
Après la confirmation du caractère stationnaire
des variables à un niveau d'intégration d'ordre 1 et la
détermination du nombre de retard, il est possible que certaines
variables soit cointégrées, d'où en ressort le test de
cointégration de Johansen a fin de détecter l'existence des
relations de cointégration entre les variables du modèle.
Le test fonctionne par exclusion d'hypothèses
alternatives, c'est à dire que l'on teste d'abord l'hypothèse
nulle H0 : r = 0 contre l'hypothèse alternative r > 0 (r étant
le nombre de relations de cointégration). Si H0 est acceptée, la
procédure s'arrête, il n'existe pas de relations de
cointégration, et on passe à estimer le modèle VAR(p).
Si non, nous passons à l'étape
séquentielle suivante en testant r = 1 contre r > 1. Ce schéma
se répète tant que H0 est rejetée. Dans ce cas, la
présence de relation(s) de cointégration, on se trouve dans
l'obligation de déterminer un modèle autorégressif
à correction d'erreur (VECM).
D La modélisation VAR
Après avoir stationnariser les variables, cette
modélisation n'est valable que dans le cas où il n'existe aucune
relation de cointégratin entre les différentes variables du
modèle.
A ce niveau, on note que la modélisation VAR (Vecteur
Auto Régressif) est « un outil particulièrement
adapté pour mesurer et utiliser en simulation, l'ensemble des liaisons
dynamiques à l'intérieur d'un groupe de variables donné
»36
La représentation traditionnelle d'un modèle VAR
d'ordre (p) peut être sous la forme suivante :
Yt = c + A1 Yt-1 + A2 Yt-2 + .+
Ap Yt-p + ut (1)
La première étape de l'estimation de ce
modèle consiste à déterminer l'ordre de retard (p)
à retenir, celui qui minimise conjointement les deux critères
d'informations retenir auparavant (AIC, SIC).
L'observation des résultats de l'estimation doivent
monter que toutes les variables explicatives sont indépendantes et ayons
des coefficients non significatifs, puisqu'il n'existe pas de relations de
cointégration.
E Le modèle à correction d'erreur
VCEM
On note que ce traitement n'est pas valable que dans le cas
où deux ou plusieurs variables du vecteur Yt sont
cointégrées. Dans un tel cas, le modèle VAR(p)
traditionnel que nous avons sous (1) sera exprimé sous la forme d'un
modèle à correction d'erreur VECM d'ordre p-1, que l'on peut
écrire comme suit :
? Yt = c + ? i i ? Yt - i + Ð ? Yt- p + å
(2)
Où et Ð sont des matrices qui contiennent,
respectivement, des coefficients concernant les relations de court terme et de
long terme, et ce dans le but de spécifier la dynamique de court terme,
qui présente des fluctuations flagrantes, dans une combinaison
linéaire qui les unit en vue d'atteindre l'équilibre de long
terme.
Les résultats de l'estimation des deux modèles
(1) et (2) peuvent être approfondis et mieux expliqués par des
tests de causalité, des fonctions de réponses impulsionnelles et
des décompositions de variance.
36 Marie REYNAUD, Sylvie SCHERRER ; « Une
modélisation VAR de l'enquête mensuelle de conjoncture de l'INSEE
dans l'industrie » ; Document de travail n°96-12, Décembre
1996.
F Analyse de l'estimation du modèle
1- Tests de causalité de Granger
La causalité au sens de Granger se procède par
le test de l'hypothèse nulle de non causalité selon la quelle la
variable X ne cause pas la variable Y, et vis versa en cas où H0 est
rejetée.
En présence d'une cointégration
c'est-à-dire d'un nombre de relations de cointégration
inférieur au nombre de variables étudiées, on devrait
utiliser le VECM pour mener les tests de causalité tant de court que de
long terme.
2- Fonctions de réponse
impulsionnelle
L'idée générale est de résumer
l'information concernant l'évolution d'une variable suite à une
impulsion, c'est-à-dire, suite à un choc sur une autre variable
à la date t = 0, toute en supposant que toute chose égale par
ailleurs pour les autres variables. Il s'agit donc de voir le temps
nécessaire pour observer l'effet du choc d'une variable explicative sur
la variable à expliquée, dans la période contemporaine.
3- Décomposition de la variance
En plus de l'analyse des fonctions de réponses
impulsionnelles, nous avons recours à un autre mode d'analyse de la
propagation des impulsions : la décomposition de la variance de l'erreur
de prévision des variables du modèle.
Cette étape nous indique l'importance relative de
chaque choc dans l'explication des fluctuations de la variable objective. On
écrit la variance de l'erreur de prévision à l'horizon h
en fonction de la variance de l'erreur de prévision attribuée
à chaque variable. Le rapport entre chacune de ces variances et la
variance totale donne le poids relatif, en pourcentage, de chacune des
innovations à la variance totale de l'erreur.
L'estimation de ces modèles sera réaliser dans
la section suivante, elle est faite sur des données trimestrielles et
annuelles s'étalant sur une période allant de 1990 à 2008,
le support de l'estimation est le logiciel EViews, version 5.0.
Section 2 : Estimation de la relation inflation-prix du
pétrole pour le cas de la Tunisie
L'objectif de cette section consiste principalement en
l'appréhension et en la vérification de l'existence ou non d'une
relation entre les variations du prix du pétrole et l'inflation en
Tunisie. La modélisation de cette relation à été
fondue sous une approche macro-
sectorielle. Comme c'est prévu dans le chapitre
précédent, la méthodologie de cette modélisation
vise à scinder l'effet des variations du prix du pétrole sur les
trois composantes de l'inflation, à savoir l'inflation
énergétique, l'inflation alimentaire et l'inflation sous-jacente.
On a parachevé ainsi aux trois modèles suivants :
· Le premier modèle : la modélisation de
l'inflation énergétique :
nrj
n
?= c +E á i
?
|
pétrole t i
-
|
i
|
=
|
0
|
|
· Le deuxième modèle : la modélisation
de l'inflation alimentaire :
n n
a lim a lim pétrole
? = +
c á i ? + â i ? t
i
- t i
-
i=1 i=0
· Le troisième modèle : la
modélisation de l'inflation sous-jacente :
n n
Ä ? = +
j
c PIB
â + ç oil réel ) + log (
)
Ä change
t t i log (
Ä - ì
t i
- t-
j
i=0 j=0
Dans cette deuxième section, on va effectuer
l'estimation de ces modèles à l'aide du logiciel EViews, version
5.0. Cette section se divise en deux parties ; la première sera
consacrer à la présentation des variables utilisées ainsi
qu'à l'interprétation de leurs tests. Dans la seconde partie,
nous entamerons l'estimation des modèles qui sera guidé par
l'ordre séquentiel préétabli.
2-1 Données et résultats
empiriques
Après la collecte des chroniques des différentes
variables, qui s'étendent sur une période allant de 1990 à
2008, on note que seulement le test de stationnarité sera fait par
variable, les autres tests serons appliquer par modèle.
2-1-1 Variables du modèle
Les variables utilisées dans la modélisation de
la relation entre les variations du prix du pétrole et l'indice des prix
à la consommation sont citées auparavant (page 83), elles seront
notées dans les étapes de l'estimation comme suit :
* le prix du pétrole en dinar : PPD
* l'indice des prix à la consommation
énergétique : IPCE
* l'indice des prix à la consommation alimentaire :
IPCA
* le glissement trimestriel de l'indice des prix à la
consommation sous-jacent :
DIPCSJ
* taux de croissance du PIB : PIB
* le glissement trimestriel du prix réel du pétrole
en dinar : PPRD
* le glissement trimestriel du taux de change effectif nominal du
dinar en dollar : TCD$
Les séries des variables sont collectées sur une
période allant de 1990 à 2008. 2-1-2 Résultats et
interprétation de l'estimation
a- Test de stationnarité des
variables
Au regard des graphiques représentatifs des
séries (cf. annexe 1 à la page 113), on observe des séries
qui ont une tendance globale à la hausse (IPCE, PPD, IPCA, DIPCSJ) et
d'autres qui fluctuent autour d'un niveau d'équilibre de long terme
(DPPRD, DTCD$), ce qui peut maitre en cause la condition de
stabilité des moments indépendamment du temps (LI
t LI Z, E(xt)=m, indépendant de t). Dans
ce cas, l'origine de la non stationnarité provient de l'inclusion d'une
tendance (plus généralement en fonction du temps). On dit que la
non stationnarité est de type déterministe. En ce qui concerne
les glissements trimestrielles des prix du pétrole en dinar et le taux
de change dinar dollar, on constate une relation inverse entre ces deux
variables qui se manifeste surtout dans les derniers mois de notre
période d'étude, ce qui peut refléter l'existence d'une
relation de cointégration dans le modèle qui incorpore ces
variables.
En ce qui concerne la série (PIB), le graphique
représentatif présente une grande volatilité
irrégulière ce qui accroît la variance au fur et à
mesure que le temps passe via l'accumulation des chocs, ce type de non
stationnarité revient à l'existence d'une marche aléatoire
de type stochastique.
Les résultats des tests de stationnarité sont
consignés dans l'annexe 2 de la page 114 et résumés dans
le tableau suivant avec : Dickey-Fuller-Augmenté calculé
(ADFcal), DickeyFuller-Augmenté théorique (ADFth), constante
(Cst), nombre de retard (NR) et la tendance (trend).
Tableau 4-1 : Test de Dickey Fuller Augmenté pour
toutes les variables
Variable
|
|
En niveau
|
|
|
En différence première
|
|
Ordre
|
ADF cal
|
ADF th
|
trend
|
cst
|
NR
|
ADF cal
|
ADF th
|
trend
|
cst
|
NR
|
PPD
|
|
|
|
|
|
-5.527
|
-1.945
|
non
|
non
|
1
|
I(1) **
|
IPCE
|
|
|
|
|
|
-7.727
|
-2.901
|
non
|
oui
|
1
|
I(1) **
|
IPCA
|
-4.982
|
-3.471
|
oui
|
oui
|
0
|
|
|
|
|
|
I(0)*
|
dIPCSJ
|
-11.470
|
-4.253
|
oui
|
oui
|
1
|
|
|
|
|
|
I(0)*
|
PIB
|
-2.812
|
-2.613
|
non
|
oui
|
0
|
|
|
|
|
|
I(0)***
|
dLPPRD
|
-3.256
|
-2.634
|
non
|
non
|
1
|
|
|
|
|
|
I(0)*
|
dLTCD$
|
-6.480
|
-3.639
|
non
|
oui
|
1
|
|
|
|
|
|
I(0)*
|
Les résultats de ce test confirmes l'existence des
variables stationnaires en niveau I(0) (IPCA, DIPCSJ, PIB, DPPRD et DTCD$)
après la vérification de leurs statistiques ADF calculés
qui sont tous supérieurs aux statistiques critiques et des t de student
des constantes et/ou des tendances qui sont supérieurs aux t ADF lue sur
la table aux seuils appropriés. Pour les autres variables (PPD, IPCE)
les statistiques ADF calculés sont inférieures aux statistiques
critiques aux différents seuils et aux différents retards, leurs
stationnarités est confirmées après première
différenciation, ils sont ainsi intégrées d'ordre 1 I(1),
ce qui donne la possibilité d'êtres cointégrées.
Nous allons donc procéder à un test de
cointégration de Johansen a fin de détecter l'existence des
relations de cointégration entre les variables, une étape qui
exige la détermination du nombre de retard optimale pour chaque
modèle.
b- La détermination du nombre de retard
optimale
Le nombre de retard optimal retenu est celui qui minimise
conjointement les valeurs des deux critères d'information retenus
(Akaike (AIC) et Schwarz (SIC)).
La procédure consiste à observer sur des VAR en
niveau les valeurs de ces deux critères, en faisant varier le nombre p
de retard de 1 à 3.
Les critères d'information (AIC, SC) donnent les valeurs
présentées, pour chaque modèle, dans les tableaux suivant
:
Tableau 4-2 : le nombre de retard du premier
modèle
Nombre de retards
|
Critère d'Akaike
|
Critère de Schwarz
|
1*
|
4.572
|
4.696
|
2
|
4.856
|
4.981
|
3
|
4.881
|
5.008
|
Tableau 4-3 : le nombre de retard du
deuxième modèle
Nombre de retards
|
Critère d'Akaike
|
Critère de Schwarz
|
1*
|
5.794
|
5.919
|
2
|
6.361
|
6.486
|
3
|
6.350
|
6.476
|
Tableau 4-4 : le nombre de retard du
troisième modèle
Nombre de retards
|
Critère d'Akaike
|
Critère de Schwarz
|
1*
|
-2.986
|
-2.088
|
2
|
-2.398
|
-0.766
|
3
|
-2.426
|
-0.044
|
A partir de ces trois tableaux, on peut conclure que les trois
modèles ont le même ordre de retard : pour p=1, les valeurs des
deux critères (AIC) et (SIC) sont minimisées conjointement. On
passe ainsi à la détection des relations de cointégration
entre les variables des différents modèles, via les tests de
cointégration de Johansen.
c- Tests de cointégration de
Johansen
Les résultats des tests de racine unitaire montrent
l'existence des variables stationnaires en différence première,
ce qui nous amène à déterminer le nombre de relations de
cointégration entre elles, en utilisant l'approche en une étape
de Johansen par modèle. Les séries en niveau étant
caractérisés par une tendance à la hausse et étant
stationnaires en première différence avec constante, nous
choisissons ainsi la spécification n°3 (constante et absence de
tendance dans les relations de cointegration) avec un nombre de retard
égal à 1. Les résultats du test sont
présentés dans l'annexe 3 à la page 117 et
résumé par modèle dans les tableaux suivant :
Hypothèses
|
Valeur propre
|
Statistique de trace
|
Valeur critique à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Aucune**
|
0.284004
|
26.96464
|
15.41
|
20.04
|
1 relation
|
0.029065
|
2.182687
|
3.76
|
6.65
|
Le test de cointégration affirme l'existence d'une
seule relation de cointégration entre les variables du modèle
(IPCE et PPD). La statistique de trace est largement supérieure à
la statistique critique aux seuils de 5 % et de 1%. L'hypothèse nulle
d'absence de relation de cointégration (H0 : r=0) est
rejetée. La stratégique séquentielle du test se poursuivre
à la détection d'un nombre de relation de cointégration
supérieur à 1. Elle s'arrête à l'étape
suivante où l'hypothèse nulle (H0 : r=1) est
acceptée vue que la statistique de trace est inférieure à
la statistique critique aux seuils de 5 % et de 1%. Le rang de la matrice de
cointégration vaut donc 1.
La présence d'une relation de cointégration nous
autorise la détermination d'un modèle autorégressif
à correction d'erreur (VECM) afin d'atteindre l'équilibre stable
de long terme.
Tableau 4-6 : le nombre de relation de
cointégration du deuxième modèle
Hypothèses
|
Valeur propre
|
Statistique de trace
|
Valeur critique à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Aucune
|
0.161713
|
14.42776
|
15.41
|
20.04
|
1 relation
|
0.018404
|
1.374590
|
3.76
|
6.65
|
La statistique de trace est inférieure à la
statistique critique aux seuils de 5 % et de 1% (14.42776 20.04, au seuil de
1%), on acceptée ainsi l'hypothèse nulle d'absence de relation de
cointégration (H0 : r=0), au seuil de 1%. La
stratégie séquentielle du test s'arrête à ce niveau
et il n'existe aucune relation de cointégration. En d'autre terme, cette
conclusion nous autorise à estimer, dans ce cas, un modèle
VAR.
Hypothèses
|
Valeur propre
|
Statistique de trace
|
Valeur critique à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Aucune**
|
0.570871
|
62.67654
|
53.12
|
60.16
|
1 relation
|
0.432294
|
34.75857
|
34.91
|
41.07
|
2 relations
|
0.312066
|
16.07559
|
19.96
|
24.60
|
3 relations
|
0.106917
|
3.731513
|
9.24
|
12.97
|
On rejette l'hypothèse nulle d'absence de relation de
cointégration (H0 : r=0) au seuil de 1%, vu que la
statistique de trace est supérieure à la statistique critique de
ce seuil (62.67 60.16). La stratégie séquentielle du test
s'arrête à l'étape suivante où on accepte
l'hypothèse nulle (H0 : r=1) vue que la statistique de
trace est inférieure à la statistique critique aux seuils de 1%
(34.67 41.07). Le test confirme ainsi l'existence d'une seule relation de
cointégration, ce qui implique une estimation sous forme d'un
modèle VECM.
En guise de conclusion, les résultats de ces tests de
cointégration de Johansen confirment l'existence d'une relation de
cointégration dans le cas du premier et du dernier modèle ( la
modélisation de la relation entre les variations des prix du
pétrole et l'inflation énergétique et de la relation entre
ces variations et l'inflation sous-jacente) ce qui nous inflige la
détermination d'un modèle autorégressif à
correction d'erreur (VECM) afin de spécifier la dynamique de court terme
des variable dans le but d'atteindre l'équilibre stable de long
terme.
Pour le cas du deuxième modèle (la
modélisation de la relation entre les variations du prix du
pétrole l'inflation alimentaire) le test confirme l'absence de relation
de cointégration entre les variables. Ce qui confirme l'estimation de
cette relation sous forme d'une modélisation VAR.
2-2 Estimation et analyse de l'estimation des
modèles
Après avoir stationnariser les variables, les tests de
cointégration de Johansen nous indiquent la nature du modèle
à estimer. A cet effet, nous allons construire sous forme d'une
modélisation VAR la relation entre l'indice des prix alimentaire et les
variations des prix du pétrole. Les deux autres modèles seront
estimés sous forme d'une modélisation VECM.
Notre méthodologie de l'estimation sera faite par
modèle et suivie par les analyses de l'estimation dans le but
d'approfondir et mieux expliquer les résultats de l'estimation.
A cette fin, nous appliquant sur chaque modèle les tests
de causalité de Granger, les fonctions de réponses
impulsionnelles et les décompositions de variance.
A- Estimation et analyse de l'estimation de la
première modélisation
La première modélisation consiste à
établir une relation entre l'indice des prix énergétique
et le prix du pétrole. Cette modélisation à
été établie dans le troisième chapitre, elle
explique l'indice trimestriel des prix de l'énergie en fonction des
évolutions trimestrielles, contemporaines et passées, des prix du
pétrole.
|