5.2 Les secteurs stratégiques et le Green
Business
Le continent africain possède énormément
de richesses dans son sous sol. Cependant, on oublie souvent que l'Afrique
possède de très grandes forêts encore relativement
préservées. La forêt du Bassin du Congo est le
deuxième massif forestier après la forêt amazonienne.
Aujourd'hui, il est facile d'estimer la valeur
financière de ces bassins : en evaluant la quantité de CO2 qu'ils
peuvent emmagasiner et fonction du prix de la tonne de CO2. De cette
manière on a pu estimer la valeur de la forêt du Congo à
194 milliards d'euro par an.
Ces ressources propres aux pays deviennent donc une source,
une manne financière très importante. Une libéralisation
de ces secteurs comme des ressources naturelles par le passé,
créera une perte de revenus significative pour ces Etats. Il est
important de ne pas commettre les mêmes erreurs et de garder un
contrôle sur ces ressources naturelles stratégiques.
Cependant, contrairement aux minerais, qui sont facilement
exportables, il faut trouver un moyen de valoriser cette richesse pour en faire
profiter les pays du Tiers-Monde. L'idée d'un marché du carbone
peut sembler être une solution intéressante.
5.3 Les capitaux privés et le Green Business
Il est difficile pour un Etat de subvenir seul aux demandes de
son pays. Cependant, il n'est pas permis d'obliger les détenteurs de
capitaux d'investir de telle ou telle manière. Tout au plus, on peut les
encourager à l'aide de primes, d'incitants ou d'avantages fiscaux.
Au niveau national, les institutions financières
peuvent mettre au point toute une série de mesures afin de
développer l'aspect green business mais il s'agit là
essentiellement d'actions propres aux entreprises qui décident
d'utiliser ce nouvel atout marketing. Cependant, si les sociétés
privées constatent une demande de plus en plus importante pour ce genre
de produit, cela incitera d'autres sociétés à les suivre.
Cela créera un effet boule de neige. L'exemple de la banque de
l'île Maurice au paragraphe 4.5.2 illustre cela.
Les investissements directs étrangers de la part des
entreprises étrangères peuvent eux faire l'objet d'une
réglementation visant à limiter les émissions de gaz
à effet de serre lors de la construction d'une nouvelle usine,
même limiter voir empêcher la création de certaines usines
nocives pour le climat.
5.4 L'industrialisation et le Green Business
L'industrialisation est un passage obligé pour le
développement, il permet d'augmenter les exportations de biens et de
services.
Le chapitre précédent a permis de mettre en
avant l'importance du green business dans le contexte économique
actuelle et de montrer ses potentialités. La machine du green business
est déjà en marche et est bien lancée dans certains pays.
Le retard des pays africains dans ce secteur n'est pas encore trop important et
une politique adéquate des pouvoirs publics permettrait de le
résorber.
5.4.1 Le protectionnisme et le green business
Certaines sociétés occidentales de part leurs
connaissances technologiques possèdent un avantage compétitif
non-négligeable, même pour ces nouveaux secteurs.
Par exemple, les sociétés qui construisent des
éoliennes possèdent un avantage certains car elles travaillent
depuis longtemps dans le secteur des moteurs, des transformateurs qui
constituent la base de ces machines.
Les différentes raisons et avantages de la mise en
place de barrières protectionnistes ont été
développés au paragraphe 3.5.1. Il a été notamment
écrit que pour que ces mesures soient efficaces, il faut
développer aujourd'hui des industries qui auront un avantage dans le
futur. Or, comme expliqué dans le chapitre 4.4.2, le green business est
un secteur en devenir dans un avenir assez proche. Les mesures protectionnistes
semblent donc être importantes dans le cadre du développement pour
le green business.
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