CONCLUSION
Dans le passé, on a vu des politiques culturelles
défensives par rapport aux Etats-Unis notamment en France, au Canada.
Pour réussir, il faut des politiques culturelles plus agressives :
exportation et contestation de la culture française à travers
Vivendi, LVMH. Le problème pour l'avenir n'est plus la protection du
patrimoine national mais le développement de la culture produite par les
firmes, la culture spécifique, caractéristique du lieu.
L'annuaire statistique 1999 montre que le cinéma indien
est le plus important du monde en ce qui concerne les longs métrages,
les Philippines viennent au second rang. Or, on constate la domination
d'Hollywood et Bollywood. Pour la théorie de l'impérialisme
culturel, il s'agit de l'uniformisation de la culture via les Etats-Unis. Les
firmes multinationales américaines ont inventé le système
mondial de distribution ; mais il existe aujourd'hui des produits
japonais, européens, égyptiens, pakistanais. Nous évoluons
donc vers un monde poly forme, polycentrique.
Il existe une convergence actuelle entre l'économie et la
culture. Cette tension entre économie et culture est en train
d'être atténuée, voire résolue, mais cela
nécessite de repenser la théorie économique et la
théorie esthétique. Cela pose la question de la production de la
ville, de la mondialisation ainsi on se demande comment utiliser
l'industrie culturelle dans le développement économique
local ?
Ces déplacements de frontières de l'économie
culturelle, s'ils sont vérifiés, conduisent à
réviser les problématiques, les méthodes, les objets, les
enjeux de cette économie, voire à s'interroger sur son autonomie.
La reconnaissance de l'importance des mécanismes
économiques incite à adopter des méthodes relevant de
l'économie générale, notamment industrielle, ou
utilisées pour aborder les territoires de l'économie de
l'immatériel, tandis que les interrogations sur les
spécificités et les frontières du champ de
l'économie de la culture se poursuivent autour de l'expression
d'industries créatives.
Les mécanismes, les modes de gouvernance et de
régulation de l'économie de la culture en Europe sont à la
croisée des chemins : sont-il appelés à se
développer pour favoriser un champ plus vaste de la
créativité allant par exemple des métiers d'art aux
services numériques, en passant par le design , la publicité, les
jeux vidéo..., ou bien, au contraire, conduisent-ils à la
dissolution des singularités de l'économie de la culture dans une
économie plus générale d'économie de
l'immatériel?
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