M. LABORIEUX Elie
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MASTER1 : Science Economie et Gestion
2009/2010
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Sous la Direction de M. ROSELE CHIM Paul
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UNIVERSITE DES ANTILLES ET DE LA GUYANE
INSTITUT D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA
GUYANE
L'économie du secteur culturel et exemple du
Cinéma en France.
Table des
matières
M. LABORIEUX Elie
1
Table des matières
2
INTRODUCTION
3
I L'HISTORICITE DE L'ECONOMIE
CULTURELLE
4
1-1 Commerce international et concentration
des medias
4
2-1 Industries culturelles et pays ACP
5
II L'ECONOMIE ET LA CULTURE
6
2-1. Les industries culturelles dans la
mondialisation
7
2-2 Le secteur de la culture en France
8
III HISTOIRE DU CINEMA
8
3-1 Le cinéma, un art
9
3-2 Le cinéma et
l'économie
9
CONCLUSION
11
ANNEXES
12
BIBLIOGRAPHIE
14
REMERCIMENTS
15
INTRODUCTION
L'Economie de la culture, une branche de l'
économie
s'intéressant aux aspects économiques de la création, de
la distribution et de la consommation d'oeuvres d'
art. L'économie
culturelle est un ensemble de secteurs d'activités économiques
hétérogènes, comme le cinéma, les programmes
télévisuels, la musique, l'artisanat, la bijouterie, la mode ou
les meubles.
Avec l'émergence du numérique,
l'internationalisation des acteurs économiques, les nouvelles analyses
de la croissance davantage centrées sur le capital humain, les
infrastructures et la montée en puissance de l'économie de la
connaissance, la culture et les industries culturelles occupent une fonction
singulièrement nouvelle dans l'économie.
Le champ, les problématiques et les objets de
l'économie de la culture et de la communication se sont sensiblement
modifiés ces dernières années et suscitent une
évolution des modes d'intervention publique.
Les individus cessent de rêver. Dans un monde
globalisé où les frontières ont sans cesse
été repoussées voire détruites, l'imaginaire se
porte vers d'autres horizons. Des conquistadors à la conquête de
l'espace, les hommes ont voulu repousser les limites spatiales et
temporelles.
Ces découvertes d'un autre monde ont aboli la conception
de la frontière terrestre, qui n'est dès lors plus une
barrière en soi. Le Styx peut désormais être franchi,
à la manière de l'Amazone. Mais la fascination demeure ; les
bois, les déserts, les montagnes, les étendues glacées
continuent de susciter la curiosité.
A l'heure de l'Internet et de la mondialisation, si les voyages
lointains continuent d'attirer, il semble que plus rien ne soit impossible. Le
cinéma a su développer une esthétique de la limite et
tenter d'approcher ce qu'il y a de l'autre côté du miroir.
Si la fascination de l'autre et de l'inconnu éprouve
notre curiosité, la recherche d'univers parallèles est
particulièrement vivace. Et les arts peuvent contribuer à la
satisfaire. En tant qu'accessoires indispensables à un
épanouissement personnel et social, une expression d'une
contemporanéité historique, de reflet des mentalités, ils
ont un pouvoir incommensurable.
La séduction artistique s'effectue tant à travers
la proximité qu'à travers l'altérité et l'inconnu.
En tant que miroir de l'homme et de son imagination, le cinéma propose
à notre vue «un monde qui se substitue à nos
désirs», comme l'affirmait Jean-Luc Godard en introduction du
Mépris (1963). De manière à avouer ou non le
cinéma attire en tant que puissance de représentation du
réel comme de l'irréel.
Avec la mesure du poids économique de la culture,
l'importance de l'emploi culturel et l'impact des dépenses culturelles
des collectivités territoriales, le secteur culturel relève
à l'évidence des facteurs de la croissance, de la
compétitivité et de l'emploi, tout comme il participe
évidemment des enjeux de l'économie de l'immatériel.
Le rapprochement de l'industrie cinématographique, la
culture et l'économie permet-il de déduire une analyse
significative à la montée en puissance de l'industrie
créative ? La France en serait-elle un exemple probant à
cette étude ?
Notre réflexion se portera dans un premier temps d'un
aspect historique de l'économie culturelle : son apparition, son
évolution, son expansion, son poids économique et dans un
second temps on essayera de comprendre la place de la France dans cette
science, sa position mondialement et son apport surtout en matière
cinématographique.
I L'HISTORICITE DE
L'ECONOMIE CULTURELLE
Selon l'UNESCO, l'organisation des Nations unies pour
l'éducation, la science et la culture, il s'agit « d'un secteur qui
s'accorde à conjuguer la création, la production et la
commercialisation des biens et des services dont la particularité
réside dans l'intangibilité de leurs contenus à
caractère culturel, généralement protégés
par les droits d'auteur ».
Avant tout, une définition des industries culturelles
s'impose.
Sous le terme « industries culturelles », on retrouve
la production cinématographique, l'audiovisuel, l'industrie de
l'édition imprimée ou encore le multimédia un secteur en
plein essor et qui bat tous les records de production même dans les pays
non-industrialisés.
Cependant, un certain désaccord existe quant à la
définition de ce secteur malgré l'effort qui est fait en ce sens,
ainsi certains pays mettront aussi sous le concept « industries
culturelles », l'architecture, les arts du spectacle ou encore les arts
plastiques, le tourisme culturel.
Toujours selon l'UNESCO, la particularité des «
industries culturelles » réside dans le fait qu'aux oeuvres de
l'esprit une plus-value de caractère économique y soit
rajoutée.
Les « produits culturels » contribuent, à la
fois, à la sauvegarde et l'avancement de la diversité culturelle,
à la démocratisation de l'accès à la culture. Leurs
productions sont une source non négligeable de création d'emplois
et de richesses.
Le terme « produits culturels » évoque deux
concepts. Les biens culturels ou biens de consommation et les services
culturels. Les « biens de consommation » véhiculent des
idées c'est-à-dire des modes de vie, des valeurs qui ont une
fonction à la fois d'information et de distraction mais qui par la
même occasion construisent et diffusent l'identité collective d'un
peuple ou d'une communauté. Les droits d'auteur permettent la protection
de la créativité individuelle et collective de ces biens
culturels qui sont de plus en plus menacés par les différentes
voies de diffusion de masse qui existent aujourd'hui.
Sous l'appellation « services culturels », ce sont les
activités immatérielles qui répondent à une demande
de la part des consommateurs et se traduisent par des mesures d'appui public
tel institutions publiques ou privé, fondations, entreprises
privées comme la promotion de spectacles, de films etc.
S'il existe un accord général sur le commerce des
services, il n'y a pas de système de classification ou de
définition de ce concept d'où la difficulté de pouvoir
chiffrer le domaine des services culturels avec exactitude. Cette
difficulté est d'autant plus flagrante dans les pays
non-industrialisés où il n'y a pas ou très peu de
contrôle en la matière.
1-1 Commerce international
et concentration des medias
Le rapport de l'UNESCO « International Flows of Selected
Cultural Goods 1980-1998 » publié en 2000 met en évidence
deux faits marquant du commerce et la concentration des médias.
Premièrement, entre 1980 et 1998, les échanges
concernant le commerce international des biens culturels ont étés
multipliés par cinq.
Deuxièmement, la plupart des échanges qui se font
dans le monde, se font entre un nombre réduit de pays.
Cependant si en 1990, 55,4 % des exportations de biens culturels
se faisaient entre le Japon, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Grande-Bretagne
et 47 % des importations entre les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande- Bretagne
et la France, les années 90 ont vu apparaître de nouveaux acteurs
comme la Chine. En 1998, ce pays devenait le troisième exportateur
mondial.
Si on manque de chiffres réellement fiables, l'UNESCO
affirme qu'en tenant compte de la croissance exponentielle, durant les
années 90, de la circulation des produits audiovisuels, des
multimédias ou encore des logiciels, le volume du commerce international
des biens culturels s'est accru durant cette période.
Ainsi dans la vente des enregistrements sonores, en 1998, on
déclarait 38 671 millions de dollars tandis qu'en 1990 le chiffre
avancé était de 27 000 millions de dollars.
Dans le secteur des produits culturels, les Etats-Unis
enregistraient en 1996, une part de 60 200 millions de dollars, bien plus que
les secteurs traditionnels de l'agriculture, de l'automobile ou encore de
l'aérospatial.
Allant dans le même sens le rapport de « International
Intellectual Property Alliance », une association américaine,
affirmait, en 1998, que le taux de croissance des industries dites culturelles
se basant sur le droit d'auteur avait enregistré un taux de croissance
trois fois plus rapide que le taux de l'économie nationale.
En outre, des changements importants dans la configuration du
marché des « industries culturelles » sont à
enregistrer dans la décennie 90. Ces changements vont de pair avec
l'explosion des nouvelles technologies et la mise en place de normes de
régulation aussi bien aux niveaux internationaux que régionaux et
nationaux. La circulation des biens et des services liés à la
culture s'en est trouvée bouleversée.
En même temps que l'on assiste à une
internationalisation, un processus de concentration donnait naissance à
de grands groupes mondiaux de production et de diffusion suscitant des
inquiétudes.
Les exemples qui confirment ces craintes ne manquent pas. Ainsi
118000 milliards de dollars, en volume de chiffres d'affaires,
générés en 1993 par les 50 plus grandes compagnies
audiovisuelles, équivalent au volume produit en 1997 par les 7 premiers
groupes de médias. Toujours selon des sources UNESCO, en 1993, 36 % des
compagnies étaient basées aux Etats-Unis, 33 % dans l'UE et 26 %
au Japon. En 1997, la moitié des compagnies se localisaient aux
Etats-Unis.
Ainsi, tout en n'étant pas le premier producteur de film
au monde, l'Inde s'assurant la première place en la matière,
l'industrie du cinéma américain domine le marché mondial.
Un constat évident, le pays de l'oncle Sam exerce une force
centrifuge.
Bien qu'on ne dispose pas de chiffres fiables, toutes les
études qui ont été faites dans le domaine des «
industries culturelles » tendent à prouver une chose : ce secteur
est en pleine expansion et représente une masse considérable
quant aux mouvements de capitaux et des investissements financiers qu'il
génère.
Le contrôle des ressources culturelles favorise un
développement endogène propre. Il faut donc assurer une
fabrication et une diffusion des produits culturels qui soient éthiques,
qui respectent les différentes valeurs morales et cultures existantes
afin que survive la diversité source de réel progrès pour
l'humanité.
2-1 Industries culturelles
et pays ACP
A l'inverse des industries traditionnelles telles que la
sidérurgie ou l'aéronautique, les « industries culturelles
» sont très facilement accessibles aux pays
non-industrialisés. Ces derniers peuvent rapidement capter une partie de
la masse financière que ces industries génèrent par la
richesse, la diversité culturelle qui prévaut encore dans les
sociétés dites non industrialisées.
Les pays ACP peuvent donc contribuer de manière
appréciable à l'expansion de ce secteur dans leurs pays
respectifs. Ils peuvent jouer un rôle au niveau mondial quant à
l'expansion des « industries culturelles » tout en contribuant au
développement durable de leurs pays. Les domaines de l'industrie
culturelle sont beaucoup plus accessibles aussi car ils requièrent, plus
que de l'investissement, la capacité de fédérer des
ressources culturelles, ce qui est largement à la portée des pays
non-industrialisés.
Toute communauté produit des activités dites
artisanales et artistiques exploitables tant au niveau national
qu'international. Dans tout les pays de la zone ACP, il existe des ballets
nationaux, des troupes de théâtre, des artistes, groupes de
musiques traditionnelles ou modernes qui, bien que faisant appel à une
industrie le plus souvent rudimentaire, sont générateurs de
ressources et de création d'emplois.
Bien que l'on manque de chiffres dans ce domaine, des
progrès ont été réalisés quant à
l'organisation et la diffusion des « industries culturelles ».
Les projets financés touchent des secteurs comme celui du
cinéma (diffusion de films, publicité) ou celui du patrimoine
(restauration de monuments etc.).
Ces exemples prouvent que les choses bougent et les
conséquences en aval sur le développement des « industries
culturelles » dans le monde sont une réalité de plus en plus
tangible.
De plus, bien qu'insatisfaisantes, des mesures ont
été mises en place au niveau mondial pour protéger les
pays les plus faibles des inconvénients du libre-échange dans le
domaine des « industries culturelles ». Au nombre de celles-ci on
trouve l'accord sur les
ADPIC (Aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au commerce).
Cet accord oblige les membres de l'OMC, l'Organisation mondiale
du commerce, à garantir une durée minimale de protection aux
brevets, marques déposées, droits d'auteurs etc.
Les lacunes demeurent pourtant énormes. Il est
indispensable, pour les pays ACP, de mettre en place des stratégies
nationales, régionales et sous régionales de développement
des « industries culturelles » assurant la fabrication et diffusion
des produits culturels tout en protégeant ces dernières et les
valeurs culturelles qu'elles véhiculent.
Car la promotion de la créativité permettra de
maximiser les compétences et ressources humaines existantes dans ces
régions en engendrant compréhension et paix, deux conditions
indispensables au développement
Les médias numériques sont depuis peu
considérés comme des supports de publicité
crédibles à long terme. Leur audience ne cesse d'augmenter, et ce
phénomène tend à s'inscrire durablement dans le temps.
II L'ECONOMIE ET LA
CULTURE
La culture et l'économie sont des domaines qui ont
longtemps semblé étrangers et cette opposition est le fruit d'une
vision de la place de l'art et surtout de l'artiste dans la
société comme si le fait d'être économiquement
performant ne pouvait que s'opposer à l'excellence esthétique et
artistique.
Dans les années 80, des évolutions sont venues
converger avec une volonté politique forte pour affirmer l'importance
économique de la culture et tirer parti des synergies possibles entre le
développement économique et un dynamisme culturel. Ce mouvement a
eu l'apparence et la soudaineté d'un mouvement de la mode.
Une approche économique de la culture s'est ainsi
développée qui recherchait une visibilité de la part des
acteurs culturels comme des économistes et dans laquelle le
Département des études et de la prospective a joué un
rôle d'animation.
Aujourd'hui une bonne part de ce mouvement de mode est
retombé car, fruit de son succès, les aspects novateurs qu'il
portait ont été assimilés et banalisés : il a perdu
l'attrait de la nouveauté. C'est l'occasion de s'interroger sur la
gestion des activités culturelles et sur l'état d'avancement du
savoir économique sur la culture.
Depuis de Gaule en 1958 nt interrogé à l'avenir un ministère a vu le jour en France et qui disposait un
budget de 2,821 milliards d'euros pour l'exercice en cours. Les 2 et 3 octobre
2009 étaient déclarés journée du patrimoine.
Ces deux Journées d'économie de la culture, qui
avaient lieu les 2 et 3 octobre à Paris, présentaient les
mutations du champ culturel et ses lignes de force. Elles réunissaient
des personnalités françaises et européennes du monde
économique afin de formuler des propositions destinées à
orienter les politiques culturelles européennes.
2-1. Les industries
culturelles dans la mondialisation
Dans les années 80, cette "réconciliation" entre
économie et culture, l'importance accordée à une culture
au champ élargi au coeur d'une société en crise et le
regain d'une volonté politique en matière culturelle vont
créer un contexte favorable pour répondre aux questions nouvelles
que se posent le Ministère de la culture et les décideurs
culturels.
Ces travaux ont permis une meilleure appréhension globale
du "poids économique" de la culture et des avancées sectorielles
qui vont progressivement s'étendre à l'ensemble des domaines de
la culture.
Il est significatif à cet égard que les projets de
«compte satellite» n'aient pu se concrétiser de manière
satisfaisante faute d'une information suffisante sur l'ensemble du champ
culturel. D'autant qu'une fonction économique de la culture
au-delà de son poids aurait beaucoup de mal à être
définie, quand bien même on s'accorderait sur son champ
exact.
Le marché mondial de la musique est resté
stable en 2004
Pour la première fois depuis cinq ans, les ventes
physiques de musique n'ont enregistré qu'une très
légère baisse en 2004, selon les chiffres publiés cette
semaine par l'IFPI, qui fait état d'un recul de 0,4% en volume et de
1,3% en valeur soit 33,6 milliards de dollars.
En 2003, le marché avait baissé de 7,6% en valeur.
Les ventes de sonneries téléphoniques et de musique en
téléchargement aidant, le marché global est même
resté stable sur l'ensemble de l'année 2004, constate l'IFPI. Les
seules ventes de CD n'ont reculé que de 0,9% en valeur, contre 9,1%
l'année précédente. Le single et la cassette, en revanche,
confirment leur déclin avec une baisse respective de 15,6% et de 36%.
Quant aux DVD musicaux, leurs ventes ont grimpé de 23% en valeur,
à 2,6 milliards de dollars, compensant ainsi la baisse des ventes de CD.
L'industrie du disque américaine a renoué
avec la croissance en 2004
Tous formats confondus, le marché de gros
américain de la musique enregistrée a progressé en 2004 de
2% en volume, à 814 millions d'unités, et de 2,5% en valeur,
à 12 milliards de dollars.
L'industrie du disque américaine a donc mis fin l'an
dernier à quatre années consécutives de baisse des ventes.
Les ventes de détail ont quant à elles progressé de 4,4%
en volume, à 687 millions d'unités, et de 3,3% en valeur,
à 11,4 milliards de dollars. Globalement, le marché
américain reste cependant inférieur de 21% en volume à ce
qu'il était en 1999.
Les britanniques sont les plus gros consommateurs de CD
au monde
En achetant 3,2 CD par personne et par an en moyenne, les
britanniques sont les plus gros consommateurs de musique au monde, indique la
British Phonographic Industry (BPI) dans un communiqué. Par comparaison,
les Américains n'ont acheté que 2,8 CD en 2004 en moyenne, les
français 2,1, les Allemands 2,2 et les Japonais 2. La BPI se
félicite par ailleurs de la bonne tenue du marché anglais, qui a
progressé de 3% en volume l'an dernier. Avec 174,6 millions de CD albums
vendus en 2004, soit une progression de 4,5% sur un an. Le marché
britannique s'inscrit à contre courant de la baisse des ventes
enregistrée par ailleurs au cours des cinq dernières
années. En valeur, il est même supérieur de 3,4% à
ce qu'il était en 2000, alors que le marché mondial a
décliné de 15% sur la même période.
La conception d'une économie culturelle est très
hétérogène, donc incohérente (la production
culturelle renvoie à la musique, au cinéma, à la
télévision, la gastronomie, le tourisme, le sport.) mais il
existe un trait commun dans tous les cas : l'intensité de la
dimension symbolique.
La part de l'économie culturelle représente
5 à 7% du PIB, plusieurs millions de salariés aux Etats-Unis.
L'expression symbolique est enracinée dans l'économie
postfordiste ou nouvelle économie. Elle se caractérise par la
segmentation des marchés, la différenciation de l'offre.
Les externalités produites partout et soumises
à un régime de défaillance du marché constituent un
avantage compétitif important. Le destin de chaque firme dépend
et assure le destin de tous. Les bienfaits ne profitent pas à une seule
personne mais à la communauté industrielle collective, cela exige
une gestion collective.
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2-2 Le secteur de la culture
en France
L'économie de la culture a acquis en France un poids
réel, mais pas davantage que celui des pays industrialisés,
notamment de l'Union européenne. Les objets de mutations
significatives, en particulier des modèles économiques à
l'oeuvre dans nombre des activités, le champ culturel appelle sans doute
des modifications importantes des politiques publiques au regard des mutations
des industries culturelles et de communication, des exigences de leurs
régulations ainsi que des évolutions fortes du travail artistique
au coeur de l'économie de la création. Parallèlement
au regard des tendances des pratiques culturelles, la relative bonne
santé du secteur de la culture, établie sur une demande forte et
un soutien public régulier, sera vraisemblablement interrogé
à l'avenir. Ainsi dans le cas de la France, on abordera l'exemple du
cinéma étant le 7ème art.
III HISTOIRE DU CINEMA
L'
économie et le
cinéma ont toujours été très proches :
l'aspect économique explique parfois même l'histoire ou
l'esthétisme de l'image
L'industrie cinématographique nécessite un
financement. Or, avec le temps, les manières de produire et distribuer
un film ont évolué. À titre d'exemple, durant les
années 2000,
les frais d'édition d'un
film
français sont en moyenne de 652 000 €.
Près de 44,7 % de cette valeur sont utilisés
dans l'achat d'espaces publicitaires, c'est-à-dire
207 500 € en moyenne. Viennent ensuite les frais de laboratoire
qui mobilisent à 31,8 % du budget, et la conception du
matériel publicitaire qui coûte en moyenne
51 000 €. Néanmoins, ces valeurs varient selon le nombre
de copies du film.
S'étendant à ce jour sur un peu plus d'un
siècle, l'histoire du septième art peut se diviser en sept
périodes, et chacune d'entre elles, s'étendant sur une quinzaine
d'années en moyenne.
De1895 à 1914 Les prémices du Cinéma
(7ème Art)
De 1914 à 1929 l'apogée du cinéma muet
De 1929 à 1945 l'Emergence des films parlants
De 1945 à 1960 L'arrivée de la couleur dans des
salles obscures
De 1960 1974 L'âge d'or du cinéma d'auteur
De 1974 1989 Le triomphe des superproductions
De 1989 à 2007 Le cinéma sans frontière
3-1 Le cinéma, un art
Le cinéma est souvent considéré de nos
jours comme un
divertissement.
Pourtant il n'en reste pas moins un art à part
entière]. La rupture est désormais consommée
entre les grosses productions hollywoodiennes et le
cinéma
d'auteur.
Né en pleine
révolution
industrielle, le cinéma a été fortement marqué
par un souci de rentabilité. Il est devenu un « art
populaire » en désirant toujours toucher le plus de personnes,
parfois au détriment du côté créatif.
La
culture passée n'est plus vivante dans une tradition, mais objet de
savoir monumental et de curiosités mondaines et touristiques
régulées par les modes.
Les enjeux
financiers autour
d'une oeuvre cinématographique sont généralement
considérables. Cela est dû à la présence d'un grand
nombre d'intervenants dans le processus de
création
d'un film, ainsi qu'aux moyens techniques utilisés, souvent
importants.
Une activité économique s'est donc
organisée dès les
débuts du
cinéma pour assurer d'une part la collecte des fonds
nécessaires à la
production
et d'autre part la rentabilisation des investissements. Les résultats au
box-office sont donc
déterminants d'autant que les recettes des autres médias (
télévision,
vidéo ...) sont
corrélées au succès en salles.
3-2 Le cinéma et
l'économie
Selon les dernières estimations du C. N. C. sur juillet et
nos propres estimations sur la base de la fréquentation caennaise en
août, la fréquentation cinématographique atteint 36,12
millions d'entrées pour les mois de juillet-août 2009, soit 30,1 %
de plus qu'en juillet-août 2008 ; 133,29 millions d'entrées
ont été réalisées au cours des huit premiers mois
de l'année, soit 3,2 % de plus que sur la période
janvier-août 2008.
Après un mois de juin plutôt mauvais, si on les
compare à la moyenne des entrées de la décennie, les
entrées de juillet ont connu un bon spectaculaire avec 20,74 millions
d'entrées. Cette augmentation de 56 % par rapport à juillet 2008
place la fréquentation de juillet en tête des
fréquentations mensuelles de l'année 2009 et en seconde place
derrière celle de mars 2008 (27,11).
Le mois d'août, sans être aussi exceptionnel, se
place également parmi les toutes meilleures performances de la
décennie. Il est ainsi déjà possible de pronostiquer une
très bonne année 2009, non seulement meilleure que toutes les
années impaires 2003, 2005 et 2007, mais aussi très proche des
196 millions d'entrées réalisées en 2004.
Total des entrées annuelles en France de 1995
à 2009
2009 : une année qui approche des sommets avec des
palmarès annuels 2008 et 2009
(De janvier à août pour
2009)
Le nombre d'entrées et part dans les entrées sur la
base des 1 470 000 spectateurs de 2008 sur l'agglomération
caennaise. Malgré tout, le nombre d'entrées en
salle ne cesse d'afficher des résultats avec Le livre d'Eli, 2012 et le
choc des titans etc.
Les plus gros succès du mois de juillet se concentrent sur
deux titres L'âge de glace 3 - le temps des dinosaures et
Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé. Ils laissent loin
derrière avec plus de trois fois moins de spectateurs
Public
Enemies et Transformers 2 la revanche.
Les plus gros succès du mois d'août sont :
Là-haut, Harry Potter et le Prince de
Sang-mêlé,
Inglourious
Basterds , Neuilly sa mère ! , L âge de glace 3 -
le temps des dinosaures
Avec la mesure du poids économique de la culture,
l'importance de l'emploi culturel et l'impact des dépenses culturelles
des collectivités territoriales, le secteur culturel relève
à l'évidence des facteurs de la croissance, de la
compétitivité et de l'emploi, tout comme il participe
évidemment des enjeux de l'économie de l'immatériel.
De moins en moins séparé
économiquement de l'audiovisuel, il serait même devenu le coeur
d'un champ plus vaste que la Commission européenne met en avant : les
industries créatives, articulant les marchés numériques
les plus récents du design, de la publicité ou des jeux
vidéos avec des domaines plus classiques comme l'architecture, le
patrimoine ou le spectacle vivant.
CONCLUSION
Dans le passé, on a vu des politiques culturelles
défensives par rapport aux Etats-Unis notamment en France, au Canada.
Pour réussir, il faut des politiques culturelles plus agressives :
exportation et contestation de la culture française à travers
Vivendi, LVMH. Le problème pour l'avenir n'est plus la protection du
patrimoine national mais le développement de la culture produite par les
firmes, la culture spécifique, caractéristique du lieu.
L'annuaire statistique 1999 montre que le cinéma indien
est le plus important du monde en ce qui concerne les longs métrages,
les Philippines viennent au second rang. Or, on constate la domination
d'Hollywood et Bollywood. Pour la théorie de l'impérialisme
culturel, il s'agit de l'uniformisation de la culture via les Etats-Unis. Les
firmes multinationales américaines ont inventé le système
mondial de distribution ; mais il existe aujourd'hui des produits
japonais, européens, égyptiens, pakistanais. Nous évoluons
donc vers un monde poly forme, polycentrique.
Il existe une convergence actuelle entre l'économie et la
culture. Cette tension entre économie et culture est en train
d'être atténuée, voire résolue, mais cela
nécessite de repenser la théorie économique et la
théorie esthétique. Cela pose la question de la production de la
ville, de la mondialisation ainsi on se demande comment utiliser
l'industrie culturelle dans le développement économique
local ?
Ces déplacements de frontières de l'économie
culturelle, s'ils sont vérifiés, conduisent à
réviser les problématiques, les méthodes, les objets, les
enjeux de cette économie, voire à s'interroger sur son autonomie.
La reconnaissance de l'importance des mécanismes
économiques incite à adopter des méthodes relevant de
l'économie générale, notamment industrielle, ou
utilisées pour aborder les territoires de l'économie de
l'immatériel, tandis que les interrogations sur les
spécificités et les frontières du champ de
l'économie de la culture se poursuivent autour de l'expression
d'industries créatives.
Les mécanismes, les modes de gouvernance et de
régulation de l'économie de la culture en Europe sont à la
croisée des chemins : sont-il appelés à se
développer pour favoriser un champ plus vaste de la
créativité allant par exemple des métiers d'art aux
services numériques, en passant par le design , la publicité, les
jeux vidéo..., ou bien, au contraire, conduisent-ils à la
dissolution des singularités de l'économie de la culture dans une
économie plus générale d'économie de
l'immatériel?
ANNEXES
EVOLUTION DES RECETTES PUBLICITAIRES DU
CINEMA
|
EVOLUTION DES INVESTISSEMENTS CINEMA DE 1986 A
2001
|
EVOLUTION DES INVESTISSEMENTS PAR SECTEUR DANS LE CINEMA
|
BIBLIOGRAPHIE
BENHAMOU Françoise, L'économie de la
culture, collection repère, édition la découverte,
Paris, 1996.
BONNELL René, la 25 ° Image, une
économie de l'audiovisuel, 1° édition 1989, collection
le Monde actuel, édition Gallimard-FEMIS, Paris, 1996.
CRETON, Laurent, Le cinéma à
l'épreuve de la télévision, CNRS Editions, Paris
2003.
LES DOSSIERS DE l'AUDIOVISUEL :
Vers
une économie de l'audiovisuel , 11/1998, n°
82.
LES DOSSIERS DE l'AUDIOVISUEL:
Régulation
audiovisuelle en Europe : une multiplicité d'instance
s,
05/1996, n° 67, 66 pages.
DUPUIS Xavier, ROUET François, Économie et
culture, les outils de l'économiste à l'épreuve,
Quatrième conférence sur l'économie de la culture, Avignon
12- 14 mai 1986, édition la documentation française, Paris,
1987.
FLICHY Patrice, Les industries de l'Imaginaire, Pour une
analyse économique des médias, 2 ° édition,
1° édition en 1980, PUG, Grenoble, 1991.
GREFFE X., NICOLAS M., ROUET F., socio-économie de
la culture : la demande de cinéma, collection Culture et
communication, ECONOMICA, Paris, 1991.
GOLDFINGER, C., L'utile et le futile. L'économie de
l'immatériel, Odile Jacob, Paris, 1994.
REMERCIMENTS
La rédaction de ce
mémoire sur l'économie du secteur culturel au terme de cette
première année de Master a été facilitée
grâce à l'aimable collaboration de mes professeurs :
Mr ROSELECHIM Paul pour ses cours
de Microéconomie approfondie, ses conseils, son dévouement
à la réussite des étudiants et qui m'a personnellement
influencé durant cette année de Master.
Mr. VICTOR Jean Bernard pour ses
conseils et ses séances d'enseignement libre en économie de la
globalisation, son rôle incontournable et son orientation.
Mme JANTET Claudine pour son sens
relationnel qu'elle a su mettre au service des étudiants et à son
poste au sein de l'université et de l'association SEG/AES ainsi que ses
cours de SGBDR et sur les logiciels d'enquêtes et de sondage.
J'adresse mon remerciement également aux
professeurs :
Mr. SANZ; Mr BALIAS,
Mr VELLAS, Mr POMMIER, Mme ROBINEL, Mr RABOTEUR, Mr DIOP
enfin Mr DELBE pour leurs preuves de patiences et
leurs sens de partage du savoir durant leurs séances de TD et de
CM.
Enfin j'exprime ma gratitude à Mlle CIAS
Marie Michelle (Michou) pour son attention et son soutien moral durant
mes années d'études et de sa disponibilité enfin son sens
à l'écoute.
Aussi bien à tous mes collègues et les
personnels administratifs de l'université des Antilles et de la Guyane
qui ont été durant quatre années fidèles au rende-
vous et à l'ensemble du personnel que nous avons rencontré et
interviewé.
Qu'il en soit ainsi remercié chaleureusement !
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