REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIERSITAIRE
UNIVERSITE TECHNOLOGIQUE BEL
CAMPUS
« UTBC »
8ème Rue Limete, Q.
Industriel
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO POUR
SOUTENIR
LA MONNAIE NATIONALE
KALOMBO TUEBANA Shaloom
G3 Economie
Directeur: CT Emmanuel KAHUSU
Rapporteur : Serge MBOYO
ANNEE ACADEMIQUE 2009/2010
EPIGRAPHE
Seigneur, ta parole subsistera toujours,
Elle a sa place éternelle dans le ciel.
Ta fidélité dure de siècle en
siècle.
Tu as fondé la terre, elle tient bien en
place ;
Tout subsiste aujourd'hui grâce à ta
décision ;
Car tout l'univers est à ton service.
Sans ta loi, qui me ravit,
La misère aurait besoin de moi.
Jamais je n'oublierai tes exigences,
Car c'est par elles que tu me fais vivre.
Psaumes 119 : 89 - 93
DEDICACE
A mes chers parents Yves KALOMBO et Gorrethie TUEBANA qui
ont été pour moi un soutient sur tous les plans et qui ne se sont
jamais lassé pour ma formation et mon avenir.
AVANT-PROPOS
Au terme de ce travail de fine de cycle, il nous est
impérieux de nous acquitter d'un devoir social de remercier de tout
coeur et marque notre vie estudiantine aussi bien moralement que
matériellement, ainsi qu'à tous ceux qui ont contribué
d'une façon ou d'une autre à sa production.
Notre gratitude est d'abord adressée à Dieu le
Tout Puissant, auteur de toute vie, à Jésus-Christ notre Seigneur
et Sauveur, source intarissable et auteur de toute grâce. Que la gloire,
l'honneur, la majesté et la puissance lui soient rendus pour
l'éternité.
Nous exprimons notre reconnaissance et nos remerciements au
Chef des Travaux Emmanuel KAHUSU et a l'Assistant Serge MBOYO, qui
malgré leurs multiples occupations et tâches scientifiques, ont
bien voulu diriger et suivre toutes les étapes de ce travail avec
allégresse, gentillesse, zèle, compétence et
dévouement. Puissiez-vous recevoir par ici, l'expression de notre
profonde et sincère gratitude.
Nous pensons également a tous nos
éminents professeurs qui ont marqué notre vie académique
par leurs qualités morales et professionnelles. Qu'ils trouvent aussi
ici notre part de gratitude !
Nous remercions également toute
notre famille, Abischag Kalombo, Nostalgie Kalombo, Esther Bayoka, Sarah
Bayoka, La rosée Kalombo, Naomi Bayoka, Lutha Bayoka, Sion Kalombo,
Guerschom Kalombo, Signe Kalombo, Charité Kalombo.
Que nos cousins, tantes et oncles : Didier, Damien,
Simon, Dieu donnée, Jojo, Christian, Titi, Michaux, Gino, Esperance,
Rose, Becky, Julia, Oracle, Noëlla, Vivianne, Etienne, Pulchérie,
Esther, Eben Ezer, Eliezer, Gloria, Sharon, Rachel, Israël, Gogo,
Gaëlle, Sheila, Sifa, ainsi que mes grands parents trouvent aussi leur
part dans cette joie !
Nos remerciements s'adressent également à nos
camarades qui ont été un soutien pour nous durant ce travail et
l'année académique entière : Aristy Badimu,
Pèlerine Maya, Betty Kiabilua, Florah Litoke, Dada Kasongo, Laetitia
Bokengo, Laetitia Samasha, Yannick, Guerdha, Ornella, Divine Alice, Mamina
Musau ;
Un regard particulier a un ami de souffrance pour la mise en
page du présent travail et aussi de sa particulière
participation, la personne de NZUZI MEKANGO Jacques.
Shaloom KALOMBO TUEBANA
INTRODUCTION
0.1. PROBLÉMATIQUE
La politique monétaire est l'action par laquelle
l'autorité monétaire, en générale la banque
centrale agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de
stabilité des prix. Elle tâche également d'atteindre les
autres objectifs de la politique monétaire, qualifié de triangle
Keynésien : la croissance, le plein emploi, l'équilibre
extérieur.
La politique monétaire se distingue de la politique
budgétaire. La politique monétaire peut avoir pour objectif de
maintenir le taux de change de la monnaie nationale avec une monnaie. La
fixité des taux de change peut-être obtenue par la banque centrale
en vendant et en achetant des devises au jour pour atteindre le taux
objectif.
L'objectif déclare de la politique monétaire
que mène la Banque Centrale au Congo est d'obtenir et de maintenir la
stabilité des prix à travers l'ajustement de l'offre de monnaie
à la demande de monnaie. Pour mettre en oeuvre celle-ci, la Banque
Centrale du Congo détermine le cadre de pilotage à travers lequel
la politique monétaire sera mise en oeuvre au cours de l'année.
A partir de ce cadre, elle décide la mesure dans
laquelle il convient de réserver ou d'assouplir les conditions
monétaires.
L'un des canaux par lesquels se transmet et s'alimente
l'inflation en RDC demeure la dépréciation de sa monnaie
nationale, le « Franc congolais ».
En effet, il ressort des analyses effectuées sur
l'évolution de la conjoncture en République Démocratique
du Congo au cours de ces trois dernières décennies (entre 1970 et
2000), que les épisodes de dépréciations de la monnaie
nationale (Zaïre, Nouveau Zaïre et/ou Franc congolais) correspondent
très souvent à une accélération du rythme de
formation des prix intérieurs, de même que les périodes de
fortes tensions inflationnistes se caractérisent également par
des pertes de vitesse de la monnaie nationale par rapport aux devises
étrangères.
Fort de ces considérations, nous posons les questions
suivantes :
Ø Est-ce que le Franc congolais est stable ?
Ø Quelles sont les politiques de la BCC pour soutenir
la stabilité du Franc congolais ?
Les réponses à ces questions constituent
l'objet même de nos investigations tout au long de la présente
étude.
0.2. HYPOTHÈSE
Notre travail repose sur l'hypothèse suivant : la
politique monétaire de la Banque Centrale du Congo pour soutenir le
Franc Congolais est inefficace à moyen et à long terme,
d'où l'instabilité de la monnaie nationale.
0.3. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
Le choix de ce sujet est pertinent, car la politique
monétaire qui mène la Banque Centrale du Congo est d'obtenir et
de maintenir la stabilité des prix à travers l'ajustement de
l'offre de monnaie à la demande de monnaie.
La non maîtrise de ce paramètre par
l'autorité monétaire tous les secteurs de la vie nationale
à des tensions inflationnistes qui mettent en péril le
développement socio-économique tant souhaité.
Ainsi, ce sujet répond à un intérêt
dans la mesure où il nous permet de vérifier dans le contexte
congolais, comment la maîtrise ou non de ce paramètre est
conséquente à la politique monétaire appliquée par
une institution bancaire, en occurrence de la BCC.
Enfin, en abordant ce sujet, nous comptons faire usage des
connaissances nous transmise durant notre formation académique en cycle
de graduat en sciences économiques et de gestion, mais aussi de
constituer une référence pour les futures recherches dans le
domaine.
0.4. DÉLIMITATION DU
SUJET
Notre étude est délimitée aussi bien
dans le temps que dans l'espace.
Dans le temps, elle porte sur la période allant de 2006
à 2008, ce choix coïncide avec les données disponibles et
dans l'espace, il n'évoque que le cas de la Banque Centrale du Congo.
0.5. MÉTHODOLOGIE
Le présent travail recourt à la méthode
analytique, qui consistera à analyser les variations de la politique
monétaire pour le soutient du Franc congolais par la Banque Centrale du
Congo.
A la méthode historique, pour décrire
l'évolution de la Banque centrale du Congo à travers le temps.
Quant aux techniques, nous userons de la documentation en rapport avec notre
sujet, des interviews ainsi que de l'Internet.
0.6. CANEVAS DE
L'ÉTUDE
Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons
répartis notre travail en trois chapitres :
Chapitre I : Les définitions de concepts de
base
Chapitre II : Présentation de la Banque Centrale
du Congo
Chapitre III : La politique monétaire de la Banque
Centrale du Congo pour soutenir la monnaie nationale.
CHAPITRE PREMIER :
LES DEFINITIONS DE CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre comprend les notions sur la monnaie, la politique
monétaire et la banque nécessaire à la
compréhension de notre étude.
1.1. LA
MONNAIE
1.1.1.
DÉFINITION
La monnaie occupe une place de choix dans la vie quotidienne
de l'homme, c'est pourquoi, il importe d'en connaitre quelques notions
préliminaires.
La monnaie est un instrument d'échange technique et
politique du quotidien, sans réel impact sur l'économie1(*).
En d'autres termes, la monnaie est traditionnellement
définie comme tout moyen généralement accepté pour
permettre l'échange ; c'est-à-dire n'importe quoi pourvu que
tous l'admettent en échange des biens et des services. La loi de coutume
en imposent la circulation.
La monnaie est un instrument de paiement accepté de
façon générale par le membre d'une communauté en
règlement d'un achat, d'une prestation ou d'une dette2(*).
Une monnaie se caractérise par la confiance qu'ont ses
utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de sa capacité à
servir de moyen d'échange. Elle a donc des dimensions sociales,
politiques, psychologiques, juridiques et économiques. La monnaie joue
un rôle prépondérant dans l'économie et les
économistes s'en préoccupent sérieusement.
Au-delà de la définition classique :
« La monnaie établit un lien entre le
passé à l'avenir » a déclaré
Keynes3(*). Et en effet, la
monnaie nous relie inconsciemment capitaliste, c'est salariat, et dans laquelle
s'inscrit l'économie marchande, la monnaie est une notion
équivoque et complexe.
Nous allons donc voir dans quelle mesure, selon les
différentes définitions et visions de la monnaie, cette
dernière joue un rôle primordial dans l'économie
capitaliste.
L'instrument technique et pratique qu'est la monnaie peut
être vu comme jouant un rôle négligeable dans
l'économie, mais à l'inverse, d'autres économistes
considèrent la monnaie comme primordiale et lui accorde une influence
importante sur le monde qui l'entoure.
La monnaie a deux pouvoirs :
- Internes ;
- Externes.
La monnaie a des usages variés, mais il a un
précis. La monnaie est définie comme tout ce qui est
généralement accepté en paiement des biens ou de services
ou pour le remboursement de dettes.
Plusieurs définitions ont retenu notre
attention : la monnaie est un terme ambigu ; elle est en effet un
ensemble d'éléments complexes et non homogènes.
L'autorité monétaire, c'est la personne morale
la banque qui est incarnée par le Gouverneur. Selon le Professeur E.
MABI MULUMBA, la monnaie peut être définie comme tout bien ou
instrument qui est généralement accepté par une
collectivité, en paie de biens et services ou de créances.
Le grand problème de la monnaie, c'est sa gestion.
1.1.2. HISTORIQUE
DE LA MONNAIE
Il n'est guère possible de situer avec
précision l'invention de la monnaie. Le développement d'une
division du travail au sein de la société avec la
révolution néolithique a contribué fortement à
l'essor de la monnaie pour surmonter les multiples difficultés du troc.
Mais les origines de la monnaie sont aussi indissociables des échanges
sociaux et rituels.
La monnaie a une histoire aussi longue que le commerce et les
transactions. Elle est une condition essentielle de l'activité
économique.
Son histoire peut être retracée depuis son
invention pendant la préhistoire jusqu'à sa disparition en tant
que objet pour ne plus être qu'une transaction informatique à la
suite du processus de dématérialisation.
Le problème des échanges des biens et des
services ; comme le dit M. Gaston LUKOMO dans son livre intitule :
« Change et Développement au Congo », est vieux
comme le monde lui-même ; il est lié, en effet, à
l'activité de l'homme vivant en communauté. Certes, le volume et
la qualité des échanges ont toujours varié, posant ainsi
des problèmes nouveaux et différents à
l'économie.
En fait, les origines de la monnaie remontent à
l'antiquité. Toutes les tribus primitives connues à
présent l'ont utilisée d'une manière ou d'une autre. Les
tribus primitives de l'actuelle République Démocratique du Congo
ont connu elles aussi leur âge monétaire.
L'économie primitive et l'économie moderne ne
différent selon nous que par leur ampleur. Et l'intermédiaire
dans les échanges, c'est-à-dire la monnaie a souvent pris les
formes et les couleurs ou temps et du bien, le sel, le thé, les
métaux comme l'or et l'argent, etc. ont rempli et certains continuent
à remplir les fonctions monétaires. La monnaie est donc une
institution primitive.
A ce sujet, voici ce qu'a écrit Albert NDELE, Ancien
Gouverneur de la Banque Centrale du Congo dans un texte destinée aux
dirigeants du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) en
séminaire d'étude à Kinshasa : « si l'on se
réfère à Georges Balesadier dans un ouvrage (le Royaume
Kongo), ce n'est que grâce à un système monétaire
perfectionné que le Royaume Kongo put atteindre le niveau de
développement qui fut le sien au XVIème siècle
qui lui permit de laisser une trace dans l'histoire. Des rois d'alors
contrôlaient l'exploitation des coquillages qui servaient de monnaie et
étaient recueillis aux abords de l'Ile de Loanda, au large de l'Angola.
Cette Ile constituait en quelque sorte les coffres de la banque nationale de
cette époque.
Les coquillages à fonctions monétaire
s'appelaient en Kikongo « Nambu » et avaient selon leur
taille, plus au moins de valeur.
Au cours des siècles, cette monnaie se
déprécia pour des raisons politiques et économiques, et
surtout de concurrence de nouvelles monnaies. L'importance monétaire de
ces coquillages fut tellement très bien connue de par les portugais qui
ceux-ci s'emparèrent de l'Ile de Loanda, c'est-à-dire de pour
revenir à notre image de tout à l'heure, des offres de la Banque
nationale de l'époque.
I.1.3. LES FONCTIONS ET LES
FORMES DE LA MONNAIE
I.1.3.1. Les fonctions de la
monnaie
1. Instrument de compte (unité de compte) ;
2. Instrument d'échange (de transaction) ;
3. Instrument de réserve de valeur.
I.1.3.1.1. Instrument de compte
Elle facilite les échanges, c'est un instrument de
mesure de la valeur des biens (et de comparaison de valeur). On peut mesurer et
comparer des biens et services très différents. La monnaie
détermine ainsi une échelle générale des prix entre
tous les biens.
I.1.3.1.2. Instrument d'échange
C'est un moyen de paiement. C'est un bien
intermédiaire accepté par tous (depuis la fin du troc).
Monnaie = Intermédiaire des échanges.
Limites
La monnaie doit être reconnue et acceptée
partout.
Avantages
- Pas de doubles coïncidences des besoins ;
- Désynchronisation de l'acte d'achat et de
vente ;
- Mal souvent impossible.
I.1.3.1.3. Instrument de réserve de valeur
Elle reporte du pouvoir d'achat dans le temps.
Nécessité si désynchronisation de la vente et de l'achat.
Autres motifs à sa détention : c'est un instrument
d'épargne, une réserve pour une consommation ultérieure
avec deux motifs :
- La précaution ;
- La spéculation.
C'est une réserve qui n'est pas toujours sûre,
pourquoi ? En cas d'inflation et de crise économique, elle peut
perdre très rapidement de son pourvoir d'achat.
La monnaie est neutre, elle n'a aucune incidence sur
l'économie réelle.
Rôle très limité de la monnaie :
c'est un bien comme un autre, elle est demandée uniquement pour
effectuer des transactions.
Le domaine monétaire et de domaine réel celui de
la production et de l'emploi sont indépendantes.
I.1.3.2. Les formes de la
monnaie
- Le Troc ;
- La Monnaie matérielle :
Ø La monnaie marchandise ;
Ø La monnaie métallique.
- La monnaie dématérialisée :
Ø La monnaie papier (fiduciaire) ;
Ø La monnaie électronique.
I.1.3.1. Le Troc
Le Troc a des inconvénients :
- Il faut du temps pour réaliser la « double
coïncidence »
- Le stockage des marchandises en attente d'échange
coûte cher.
I.1.3.2. La Monnaie marchandise
Première forme de monnaie après le Troc :
monnaie marchandise = un bien donné pour payer un Achat.
- Dès l'antiquité les objets vont servir
d'unité monétaire : fers de hache, pièces ou tissus,
coquillages, bétail, moutons, sel, thé, ...
- En Afrique jusqu'au 19ème siècle on
utilisait de la monnaie coquillage : les cauris.
- Pour la petite histoire, en latin, bétail se dit
pecus, racine qui a donné le terme
« pécunier »...
Les cauris
- En usage jusqu'au XIXe siècle en Afrique
comme instrument d'échange et réserve de valeur permettant
l'épargne. Groupés en tas et souvent percés, ils
facilitent le comptage dans les transactions commerciales.
I.1.3.3. La monnaie métallique
- Progressivement les marchandises sont remplacées par
le fer, le bronze, l'or et l'argent ;
- Le premier Franc de l'histoire monétaire
française date du 05 décembre 1360 (Franc à cheval). Le
« franc », employé dans le contexte de
l'époque qui signifiait « libre »4(*).
Avantage :
- Durables ;
- Divisibles ;
- De faibles encombrements.
I.1.3.4. La monnaie papier
- La monnaie métallique devient vite insuffisante pour
répondre aux besoins de l'économie ;
- Difficulté du transport ;
- Création de billets de banque.
1.2. LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
1.2.1.
DÉFINITION
La politique monétaire est l'ensemble des mesures qui
sont destinées à agir sur les conditions du financement de
l'économie (quand on s'interroge sur le
« financement » de quelque chose5(*). Pour l'économie
française, se poser la question de son financement, c'est se demander
comment les agents ont besoin de financement, ceux qui dépensent, pour
l'investissement, par exemple, trouvent les ressources financières
nécessaires).
1.2.2. RÔLE
DE POLITIQUE MONÉTAIRE
Au XIXe siècle, les objectifs de la
politique monétaire font l'objet d'une opposition entre la currency
school, héritière du Bullionisme et la Banking school pronant
respectivement un contrôle et une liberté de la création
monétaire.
Entre 1945 et le début des années 70, le cadre
de la politique monétaire était que les monnaies des pays membres
du fonds monétaires international était qu'aient des taux de
change fixe par rapport au dollars des Etats-Unis, et par un engagement de ce
pays d'assurer le convertibilité de sa monnaie en or.
A partir des années 80, le point d'encrage nominal de
la politique monétaire a été la stabilité des prix,
jusqu'aujourd'hui encore une enquête portant sur 94 économies,
réalisé par la banque d'Angleterre révèle que dans
plus de 80% de cas la stabilité des prix était l'objectif
principal, dans 26% des cas, c'est l'unique objectif6(*).
La politique monétaire a pour objectif de
contrôler la liquidité de l'économie à travers
l'offre de monnaie, l'ajustement de l'offre de monnaie à la demande de
monnaie.
Pour mettre en oeuvre celle-ci, la banque centrale ou
nationale détermine le cadre de pilotage à travers lequel la
politique monétaire sera mise en oeuvre au cours de l'année. A
partir de ce cadre, elle décide la mesure dans laquelle il convient de
réserver ou d'assouplir les conditions monétaires.
Maintenant la positivité de prix du taux
d'intérêt réel en référence à
l'évolution de l'inflation et en second la disposition de
réserves obligatoires qui permet à la banque centrale, de
renforcer l'efficacité de taux d'intérêt et de créer
le besoin structurel de refinancement des banques auprès
d'elle-même et influe positivement sur les liquidités et
crédits bancaires.
C'est l'ensemble des actions et mesures présent par
l'autorité monétaire allant de la création de la monnaie
et régulation de la monnaie afin qu'elle soit compatible avec la
politique économique.
La politique monétaire est l'action par laquelle
l'autorité monétaire, en général la banque
centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de
stabilité des prix7(*). Elle tâche également d'atteindre les
autres objectifs de la politique économique, qualifié du
carré magique KALDOR :
- La croissance économique ;
- Le plein emploi ;
- Stabilité du niveau général de
prix ;
- L'équilibre de la balance de paiement.
L'objectif de la politique monétaire menée par
la banque centrale est d'obtenir et de maintenir la stabilité du niveau
général des prix, à travers l'ajustement de l'offre de
monnaie à la demande de monnaie. Cet ajustement suggère un niveau
des liquidités qui ne soit ni excessif, ni insuffisant pour assurer un
fonctionnement adéquat de l'économie.
Pour mettre en oeuvre la politique monétaire, la
banque centrale du Congo élabore, depuis 2006 un cadre de pilotage,
lequel permet de surveiller l'évolution de la situation monétaire
et de prendre des mesures d'ajustement monétaire le cas
échéant, compte-tenu de la nature des chocs sur la
liquidité et d'autres chocs conjonctuels. En définitive, ce cadre
permet de décider de la mesure dans laquelle il convient de
réserver ou d'assouplir les conditions monétaires.
Les facteurs de la liquidité bancaire sont
considérés comme autonomes lorsque leur évolution ne
résulte pas des chocs délibérés de la politique
monétaire de la banque centrale. Il s'agit des avoirs extérieurs.
Nets, des créances nettes sur l'Etat, des autres postes Nets hors BTR,
de la circulation fiduciaire.
I.2.3. LES INSTRUMENTS DE
LA POLITIQUE MONÉTAIRE
La banque centrale dispose de trois types d'instruments de
régulation de la liquidité.
Il s'agit de :
- Taux d'intérêt débiteurs, à
savoir le taux directeur (taux d'intérêt sur les prêts
à court terme) et le taux d'intérêt sur les
facilités permanentes ;
- Billets de trésorerie (BRT) émis par appels
d'offres hebdomadaires ;
- La réserve obligatoire (coefficient ou assiette)
appliquée sur les dépôts de la clientèle des
banques, tant en monnaie nationale qu'en devises.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de la politique
monétaire suppose la connaissance préalable des canaux de
transmission des impulsions de la politique monétaire sur
l'économie réelle, en particulier sur l'évolution des prix
sur les marchés.
En RDC, le mécanisme traditionnel de transmission de
l'inflation peut être résumé selon la séquence
suivante :
- financement du déficit budgétaire du secteur
public ;
- accroissement de la base monétaire ;
- accroissement de la masse monétaire ;
- dépréciation du taux de change ;
- augmentation de l'inflation.
Par contre, un nouveau processus de formation des prix
intérieurs est apparu, sous l'effet des cirses pétrolière
et alimentaire selon la séquence suivante :
- augmentation des cours des matières premières
(produits pétroliers et alimentaires) ;
- hausse des prix à l'importation ;
- augmentation des coûts de revient des
entreprises ;
- hausse du niveau général des prix.
Le cadre de mise en oeuvre de la politique monétaire
de la banque centrale est constitué de quatre éléments
principaux, à savoir : le dispositif institutionnel, la
stratégie, les objectifs et les instruments de politique
monétaire.
1.3.
BANQUE
1.3.1.
DÉFINITION
Une banque est une entreprise qui fait le commerce de
l'argent. Elle reçoit des capitaux places sur des comptes
(d'épargne ou non), échange de la monnaie, prête de
l'argent à des taux et moyennant des commissions variables,
exécute pour le compte de tiers toutes opérations de ce genre.
On entend par banque, au sens de la loi, les
entreprises :
- actives principalement dans le secteur financier ;
- se procurant des fonds en acceptant des dépôts
du public ou en refinançant auprès de plusieurs banques ne
participant pas de manière notable à leur capital et ;
- utilisant le fond pour financier un nombre
indéterminé de personnes ou d'entreprises avec lesquelles elles
ne forment pas une unité économique.
Du point de vue sémantique, la banque centrale se
définit comme l'institution qui se situe au centre des systèmes
de paiement pour garantir les règlements et contrôler l'expansion
de la masse monétaire8(*). C'est l'institution considérée comme
apte à préserver la confiance dans la monnaie d'un pays.
Les banques les plus anciennes, Banque d'Angleterre (1694),
Banque du Suède (1666) ou plus récemment la Banque de France
(1800) n'avaient pas été conçues comme des institutions
centrales mais seulement comme des institutions d'émissions de billets
de banque et d'escompte de lettres de change et de billets d'ordre, ces
activités étant, pour partie, exercées au profit de
l'Etat.
C'est ainsi pour se limiter à l'exemple
français, que les opérations de la Banque de France consistaient
essentiellement à émettre des billets payables au porteur et
à vue ainsi que des billets à ordre à un certain nombre de
jours de vue, en contrepartie d'effets de commerce revêtus de trois
signatures. Elle pouvait en outre, recevoir des dépôts des
particuliers et des établissements publics. La Banque de France
s'engageait à rendre divers services au Trésor public :
Par la suite des conventions intervinrent entre la Banque et
le Trésor, ayant pour objet de mettre à sa disposition des
avances, afin de faire face à l'irrégularité des
entrées de ses recettes, c'est-à-dire des rentrées
fiscales.
1.3.2. FONCTION
D'UNE BANQUE
1. La banque remplit en premier lieu une fonction de
crédit, c'est-à-dire sa fonction essentielle consiste à
faire le commerce de l'argent, autrement dit à constituer le trait
d'union entre épargne disponible des particuliers et la demande du
crédit de la part du pouvoir public et des chefs d'entreprises.
Les opérations de crédit constituent pour une
banque la source principale de ses revenus. C'est en effet, la
différence entre l'intérêt qu'elle paie au déposant
de fonds et celui qu'elle exige de l'emprunteur, que réside son
bénéfice ;
2. Accessoirement, la banque accomplit toute une bande
d'opérations dérivées de sa fonction essentielle, ses
opérations peuvent être regroupées comme suit :
a. Les opérations financières de
clients ;
b. Les opérations sur titre ;
c. Les opérations de changes ;
d. Les opérations de divers exercices.
Les banques d'émission traditionnelles ne se
distinguaient initialement des autres banques commerciales que par la dimension
des capitaux qu'elles avaient la capacité de mobiliser. Les billets de
banque ont présenté rapidement l'immense avantage, par rapport
aux obligations commerciales, d'êtres payables à vue, au porteur
aux guichets de la banque contre des espèces.
Mais l'institut d'émission était initialement
soumis à l'exigence de convertibilité des billets en
espèces métalliques comme la banque commerciale doit rembourser
en billets de banque les dépôts.
Dans l'un et l'autre cas, l'exigence liée au commerce
de banque est la même : l'obligation de rembourser.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
Il est question dans ce chapitre, de présenter notre
cadre d'étude qu'est constitue la Banque centrale du Congo. Ainsi, il
est question de son histoire, sa mission et de son organisation structurelle et
fonctionnelle.
I.1. RAPPEL HISTORIQUE
I.1.1. La première
implantation bancaire au Congo
En 1908, lorsque les territoires composant l'Etat
indépendant du Congo sont cédés à la
Belgique, il n'existe aucune banque sur place. Au premier plan du
programme des réformes, on note cependant une politique de
rénovation économique, déclenchée par une large
liberté d'action garantie aux sociétés commerciales.
Dans le milieu des affaires coloniales, ces perspectives d'un
avenir économique en rapide progrès plaident en faveur de la
création d une banque au Congo. Selon certaines considérations,
cette banque pourrait, dès le début, compter sur la
clientèle de diverses sociétés, dont notamment la
Compagnie du Chemin de Fer du Congo et sur l'essor de la région
minière du Katanga D'autres personnes soutenaient qu'une telle
banque rendrait, en outre, de précieux services à l'Etat et
au progrès économique du pays en assurant la diffusion de la
monnaie sur tout le territoire. « Mais en en cette année
là tous ces arguments ne reposaient en somme que sur des
hypothèses et la plupart des hommes d'affaires estimaient qu'il n'y
avait encore aucune place au Congo pour des opérations
bancaires ».
Néanmoins au cours de cette même
année, vont s'engager, à l'initiative des dirigeants de la Banque
d'Outre Mer, des pourparlers avec d'influentes personnalités du monde
financier belge. Ces pourparlers ont abouti, le 11 janvier 1909, à
la constitution de la « Banque du Congo Belge », une
société anonyme de droit belge.
A ses débuts la Banque du Congo Belge ne compte
que trois agents. S'implantant progressivement dans les principaux centres
économiques, elle va contribuer, petit à petit, à la
diffusion de la monnaie étatique. La première agence est ouverte
le 1er juin à Matadi, qui est déjà un centre
commercial relativement actif abritant le port le plus important du pays et une
bonne clientèle de la Compagnie du Chemin de Fer du Congo.
Le 28 octobre 1909 s'ouvre l'agence d'Elisabethville qui
réunira ses premiers clients à l'Union Minière du Haut
Katanga et parmi des recruteurs de main-d'oeuvre locale ainsi que des
commerçants venus de la Rhodésie voisine. Le 1er
août 1910 l'agence de Léopoldville - future capitale du pays -
ouvre ses portes profitant justement du régime du commerce libre
et de l'obligation des conformant aux clauses de son mandat ultérieur
d'institut d'émission et de caissier colonial, la Banque du Congo Belge
établit deux nouvelles agences : à Boma le
1er octobre 1911 et à Stanleyville le 1er janvier
1912. Elle est alors en pleine expansion. Son personnel atteint 25 agents et
elle comptabilise, en 1912, près de 1.800 comptes ouverts à ses
guichets. Elle poursuit sur cette lancée lorsque survient la
première guerre mondiale de 1914-1918.
L'agence de la Banque Centrale du Congo Belge à
Elisabethville (Lubumbashi) inaugurée le 28 octobre 1909
L'activité bancaire est quelque peu perturbée au
début de la guerre, en raison des incertitudes du lendemain et de la
rupture brutale d'avec les ressources financières et l'action du
siège social installé à Bruxelles. Cependant, la direction
locale de la Banque réagit opportunément et parvient à
transformer les fatalités de la guerre en atouts pour consolider sa
position en tant qu'instrument essentiel du développement
économique du Congo. En effet, réagissant à la demande du
Gouvernement d'assurer partout dans la Colonie son service de
comptabilité, la Banque entreprit d'ouvrir des agences dans chaque
chef-lieu de district alors que le personnel était quasi introuvable en
pleine guerre.
La Banque du Congo Belge va résister avec bonheur
autant à la première et à la grande déflation de
1920 qu'à la dépression économique et financière
d'après 1929. Si, au début de la guerre, le caoutchouc, le copal,
l'huile de palme et l'ivoire se vendaient mal faute de preneurs, ces
mêmes produits ont aussitôt bénéficié de la
raréfaction des produits concurrents sur les marchés
européens et, aussi, de l'ouverture de nouveaux débouchés
en Amérique et au Japon. Les cours mondiaux du cuivre de l'Union
Minière du Haut Katanga se sont également
améliorés. L'Etat a accru ses dépenses d'infrastructure,
le pouvoir d'achat des populations s'est nettement amélioré, et
l'activité bancaire a profité de cette expansion
économique générale.
I.1.2. La « Banque du
Congo Belge » : exécutante de la « Charte
d'émission monétaire » (1911-1952)
Les dirigeants de la Banque du
Congo Belge étaient, dès la constitution de celle-ci, en
pourparlers avec le Département des Colonies afin de fixer les
conditions de l'exercice du privilège d'émission. En
exécution de la convention signée le 7 juillet 1911 et
approuvée après un décret du 18 juillet, "l'autorisation
d'émettre des billets" fut accordée à la Banque du Congo
Belge pour une période de 25 ans, aux conditions suivantes :
(i) le capital devait être porté de 3 à 5
millions de francs, libéré d'au moins 20%;
(ii) deux nouvelles succursales devaient être ouvertes,
l'une à Boma, l'autre à Stanleyville;
(iii) l'objet social devait être modifié afin de
le limiter strictement aux activités autorisées par la
convention;
(iv) les bénéfices de la Banque seraient
désormais partagés avec la Colonie, cette dernière en
recevait la moitié après attribution de 5% de la réserve
et prélèvement d'une somme égale à 6% du capital
appelé et versé;
(v) les opérations de la Banque seraient
dorénavant contrôlées par un Commissaire du Gouvernement;
(vi) la Banque s'engageait à assurer le service de la
Caisse et de la Trésorerie de la Colonie dans ses succursales et agences
aux conditions d'une convention spéciale portant la même date du 7
juillet 1911.
L'émission de billets était autorisée
à Matadi. Léopoldville, Stanleyville et Elisabethville ou toutes
autres succursales ou agences désignées avec l'accord du Ministre
des Colonies, sans que le nombre des centres d'émission puisse
être supérieur à six. Le montant des billets en circulation
ne pouvait excéder le triple de l'encaisse métallique.
De même, le montant cumulé des billets en
circulation et des engagements à vue-excepté ceux
résultant des dépôts faits par le Gouvernement de la
Colonie-ne pouvait excéder le triple du capital social et des
réserves. Le jour même où la Banque du Congo Belge se
donnait de nouveaux statuts conformes à son mandat d'Institut
d'Emission, une autre banque, la "Banque Commerciale du Congo", se constituait
à son initiative afin de reprendre les opérations auxquelles son
aînée devait renoncer.
Le
décret du 27 juillet 1935 confirma le privilège d'émission
monétaire reconnu à la Banque du Congo Belge, non seulement sur
les billets mais aussi sur les monnaies métalliques dont le Gouvernement
de la colonie s'était réservé jusque-là le
monopole. Les monnaies frappées par l'Etat Indépendant du Congo
étaient progressivement retirées de la circulation au profit du
franc congolais émis par la Banque du Congo Belge. Le privilège
d'émission qui lui était accordé fut prorogé
jusqu'au 30 juin 1952.
Selon ces accords, la Banque du Congo Belge pouvait proposer
au Gouvernement, dans les délais prescrits, le réexamen de
la "charte d'émission". Toutefois, à l'approche de la date
d'expiration de cette convention, il se posa la question de savoir s'il fallait
continuer ou pas à accorder le privilège d'émission
à une banque privée ou abandonner cette pratique.
I.1.3. L'avènement de la
« Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi
1951-1960 »
Bien avant que n'expire la convention signée entre le
Gouvernement et la Banque du Congo Belge, il est apparu qu'une réforme
bancaire s'imposait dans le pays au regard de l'accroissement des
établissements de banque. Il y avait déjà, à
côté de la Banque du Congo Belge, six autres banques commerciales
disposant d'une multitude d'agences et de succursales.
Le système bancaire naissant avait ainsi besoin
d'être coordonné par une véritable Banque Centrale, qui
aurait également pour mission d'émettre la monnaie et de
gérer les réserves de change du pays. Les fonctions de Banque
Centrale ne pouvaient donc rester concentrées entre les mains d'une
banque privée, de surcroît, concurrente des autres banques qu'elle
aurait dû superviser.
En outre, la politique monétaire faisant partie de la
politique économique, il convenait de la placer sous le contrôle
direct de l'autorité publique. C'est dans ce contexte que le
décret royal du 30 juillet 1951 créa la "Banque Centrale du Congo
Belge et du Ruanda-Urundi", une association de droit public, appelée
à reprendre les charges de l'émission monétaire au
lendemain de l'expiration du privilège accordé à la Banque
du Congo Belge.
I.1.4. Les transformations de
l'Institut d'Emission à partir de 1960
A sa création formelle le
30 juillet 1951, l'Institut d'Emission s'appelait Banque Centrale du Congo
Belge et du Ruanda-Urundi (BCCBRU). Fin août 1960, soit deux mois
après la proclamation de l'indépendance du Congo, une convention
discutée à Genève admettait le principe de la liquidation
de la BCCBRU et de la création d'Instituts d'Emission distincts pour le
Congo et pour le Ruanda-Urundi.
Le 3 octobre 1960, un décret-loi institua le Conseil
Monétaire de la République du Congo dont la mission était
de concevoir et de soumettre au gouvernement les propositions relatives
à la création d'une Banque Centrale et à l'organisation
d'un système bancaire approprié au nouveau contexte.
Le 16 février 1961 furent échangées
à Brazzaville les instruments de ratification de la Convention
belgo-congolaise relative à la liquidation de la BCCBRU, signé
à New York trois mois auparavant. Une semaine plus tard, soit le 23
février 1961, fut promulgué le décret-loi relatif à
la création et aux statuts de la Banque Nationale du Congo (BNC).
Toutefois, le Conseil Monétaire se substitua à la BNC et
exerça temporairement ses attributions jusqu'au 22 juin 1964, date
d'entrée en fonction de cette dernière.
En raison du changement intervenu le 27 octobre 1971 dans la
dénomination du pays, la BNC fut rebaptisée Banque Nationale
du Zaïre (BNZ), aux termes de l'ordre de service n°218 du 4
novembre 1971. Une rectification apportée par l'ordre de service
n°219 du 25 novembre 1971 transforma cette nouvelle dénomination en
Banque du Zaïre (BZ).
Le changement de régime politique survenu le 17 mai
1997 entraîna en même temps le changement du nom du pays de la
République du Zaïre en République Démocratique du
Congo, ainsi que la transformation de la Banque du Zaïre en Banque
Nationale du Congo (BNC) puis en Banque Centrale du Congo (BCC). Tout au long
de ces modifications, l'unité monétaire elle-même a
revêtu différentes appellations allant d'abord de
« franc congolais » hérité de
l'époque coloniale, ensuite au
« Zaïre » en 1967, puis au
« nouveau zaïre » en 1993 et enfin à
nouveau au « franc congolais » à partir de
1998.
I.2. MISSIONS
DÉVOLUES À LA BCC
Aux termes de la loi n°005/2002 du 07 mai 2002 portant
constitution, organisation et fonctionnement de la BCC, il est dévolu
à cette dernière les missions suivantes :
- Mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont
l'objectif principal est d'assurer la stabilité du niveau
général des prix donc, assurer la stabilité interne et
externe de la monnaie nationale ;
- Détenir et gérer les réserves
officielles de la République ;
- Editer les normes et règlements concernant les
opérations sur les devises étrangères ;
- Participer à la négociation de tout accord
international comportant des modalités de paiement et en assurer
l'exécution ;
- Elaborer la réglementation et contrôler les
établissements de crédit, les institutions de micro-finance et
les autres intermédiaires financiers ;
- Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
compensations et de paiement ;
- Promouvoir le développement des marchés
monétaires et des capitaux.
1.3. NIVEAU DU CAPITAL
SOCIAL
Le capital social de la Banque Centrale, fixé à
NZ 6.000.000, soit l'équivalent de 2.348.336,59 USD (1 USD = 2,555 NZ),
par l'ordonnance-loi n°93/002 du 28/09/1993, n'a jamais été
modifié.
A ce jour, il se chiffre à CDF 60, soit moins de vingt
cents américains. Il y a donc une nécessité de
recapitalisation. Celle-ci devra tenir compte de l'effectivité des
avoirs (espèces, or, immobiliers et mobiliers) et de l'ampleur des
engagements (dettes, lignes de crédit et emprunts).
1.4. ORGANISATION
ACTUELLE
Suivant les statuts de la BCC, celle-ci comprend les organes
statutaires ci-après :
- Le conseil ;
- Le gouverneur ;
- Le collège des commissaires aux comptes.
A ce jour, tous les organes ont été mis en
place. La BCC est dirigé par un gouverneur assisté d'un
vice-gouverneur.
Le gouverneur dispose de tous les pouvoirs nécessaires
pour assurer la gestion courante de la Banque. Pour réaliser cette
mission, il a mis en place un organigramme qui en charge toutes les missions de
la Banque centrale du Congo (Cfr. Annexe 1) celui-ci comprend aujourd'hui au
siège 12 directions et 3 organes :
- Direction des Comptes Courants en Monnaie Nationale et Fonds
Publics ;
- Direction de la Trésorerie ;
- Direction du Crédit et des Marchés
Financiers ;
- Direction de la Supervision des Intermédiaires
Financières ;
- Direction de la Comptabilité et du Contrôle
Budgétaire ;
- Direction des Ressources Humaines ;
- Direction de l'Informatique ;
- Direction des Analyses économiques ;
- Direction de l'Administration
Générale ;
- Direction des Services Etrangers ;
- Audi Interne ;
- Direction de l'Hôtel des Monnaies ;
- Secrétariat d'Appui à la Coordination
Provinciale ;
- Sous-direction de la Sécurité ;
- Centre Hospitalier.
En province, la BCC à 10 Directions provinciales et 6
agents autonomes. Quant à l'étranger, elle dispose d'un bureau de
représentation à Bruxelles.
I.5. RÉSEAU DE 46
PONTS D'EXPLOITATION
Le réseau d'exploitation de la BCC compte 22 agences
mandataires, choisies parmi les banques commerciales, 2 guichets autonomes et 4
autres en création.
Les entités autonomes sont la conséquence de la
restructuration du système bancaire, ayant conduit au
désengagement de certains établissements de crédit en
provinces. Elles assurent non seulement les opérations de caissier de
l'Etat mais également la supervision bancaire dans leurs
entités.
Il sied de relever que l'ouverture de ces agences
répond essentiellement au besoin des opérations
financières de l'Etat.
I.6. EFFECTIF DU
PERSONNEL
L'effectif de la BCC est passé de 3031 agents en 1997
à 2048 au 30 juin 2004. Cette baisse découle des départs
à la retraite, des décès, des démissions
volontaires et d'offre ainsi que de licenciements.
Au 31 décembre 2003, la population total ç
charge de la banque centrale était de 20.823 personnes dont 1.443
retraités et 13.401 enfants.
I.7. POLITIQUE
MONÉTAIRE ET DE CHANGE
I.7.1. POLITIQUE
MONÉTAIRE
En l'absence des marchés financiers, le déficit
éventuel de l'Etat est financé presque exclusivement par les
avances de la Banque Centrale. Il en découle une surliquidité de
l'économie renforcée par la faiblesse de réemploi des
dépôts en crédits. D'où la politique
monétaire restrictive sur le ciblage monétaire.
1.1. Objectifs
Ø Objectif final : la stabilité du niveau
générale des prix (taux d'inflation à un chiffre) ;
Ø Objectif opérationnelle et intermédiaire :
contrôler les moyens de paiement en monnaie locale à partir de la
maîtrise de la base monétaire au sens strict.
1.2. Instruments
Ø Le Taux d'intérêt avec principe de
flexibilité et de positivité en termes réels ;
Ø Coefficients des réserves obligatoires
appliqués aux dépôts en monnaie nationale et en devises
;
Ø Vente des billets de trésorerie (BTR) par voie
d'appel d'offres.
I.7.2. POLITIQUE DE
CHANGE
Elle a comme caractéristiques la pratique, de puis juin
2001, du régime des changes flottants et d'une réglementation de
change libérale tant au niveau du compte courant que des
opérations en capital. Cette réglementation officialise la
circulation concomitante de la monnaie nationale et des devises
étrangères. Les interventions sur le marché des changes
s'opèrent par voie d'adjudications des devises.
I.8. LES DIRIGEANTS DE LA
BANQUE CENTRALE DU CONGO
I.8.1. Les dirigeants de la
banque centrale de l'époque coloniale
- Paul-Marie CHARLES (6 août 1951 - 6 avril 1954)
- Hector-Jules MARTIN (17 juin 1954 - 3 octobre 1960)
I.8.2. Les dirigeants de la
banque centrale d'âpres l'indépendance
- Albert NDELE MBAMU (24 février
1961-15 septembre 1970) ;
- Jules-Fontaine SAMBWA PIDA N'BAGUI (premier
mandat du 15 septembre 1970 au10 août 1977 et deuxième mandat du
27 août 1980 au 12 avril 1985) ;
- Charles BOFOSSA W'AMBEA NKOSO (19
août 1977 - 6 mars 1979) ;
- Jules-Croy EMONY MONDANGA (6 mars 1979 - 27
août 1980) ;
- Pierre PAY PAY WA SYAKASSIGHE (12 avril
1985 - 30 mars 1991) ;
- Jean-Gualbert NYEMBO SHABANI (30 mars 1991
- 2 avril 1993) ;
- Joseph BUHENDWA BWA MUSHABA (2 avril 1993 -
1er février 1994) ;
- Godefroid NDIANG KABUL (1er février
1994 - 25 novembre 1994) ;
- Patrice DJAMBOLEKA LOMA OKITONGONO (16
janvier 1995 - 17 mai 1997) ;
- Le Comité de Gestion de la Banque
(27 juin 1997 - 8 août 1997) ;
- Jean-Claude MASANGU MULONGO (En fonction
depuis le 8 août 1997).
ORGANIGRAMME DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
Direction Générale de l'Administration et
Services Techniques
Direction Générale de la Politique
Monétaire et des Opérations
Dir. Commerciale
Centre Hospitalier
BRB
Direction Provinciales (10)
SACCOP
Dir. de la Supervision des Intermédiaires
Financières
Dir. de la Compt. du Budget
Dir. Ress. Humaines
Dir. de l'Adm Général
Dir. Informatique
Direction Analyses Economiques
Direction Trésorerie
Dir. des Opérations Bancaires &
Marchés
Dir. des statistiques
Dir. Paiement 2010
Direction Juridique
Comité d'Audit
Gouverneur
Comité de Gouvernance
Comité de Gestion et des Stratégies
Hôtel des Monnaies
Direction du Changement
Audit Interne
Conseil de la Banque
Dir. Technique
Cabinet de la Haute Direction
Comité de Politique Monétaire
Vice
- Gouverneur
Source : Banque Centrale du
Congo
CHAPITRE
TROISIEME : LA POLITIQUE MONETAIRE DE LABANQUE CENTRALE DU CONGO POUR
SOUTENIR LA MONNAIE NATIONALE
I. CADRE D'ANALYSE DE LA
POLITIQUE MONÉTAIRE DE LA BCC
L'objectif de la politique monétaire menée par
la Banque Centrale du Congo est d'obtenir et de maintenir la stabilité
du niveau général des prix, à travers l'ajustement de
l'offre de monnaie à la demande de monnaie. Cet ajustement
suggère un niveau des liquidités qui ne soit ni excessif, ni
insuffisant pour assurer un fonctionnement adéquat de
l'économie.
Pour mettre en oeuvre la politique monétaire, la
Banque Centrale du Congo élabore, depuis 2006, un cadre de pilotage ;
lequel permet de surveiller l'évolution de la situation monétaire
et de prendre des mesures d'ajustement monétaire le cas
échéant, compte tenu de la nature des chocs sur la
liquidité et d'autres chocs conjoncturels. En définitive, ce
cadre permet de décider de la mesure dans laquelle il convient de
resserrer ou d'assouplir les conditions monétaires.
L'élaboration dudit cadre vise à mieux
connaître les canaux de transmission de la politique monétaire, la
nature des chocs (transitoires ou permanents) résultant des variations
des facteurs autonomes de la liquidité et les réactions des
facteurs institutionnels, pour atteindre les objectifs (opératoire,
intermédiaire et final) de la politique monétaire.
Rappelons que l'influence qu'exerce la Banque centrale sur la
liquidité bancaire procède des chocs
délibérés de la politique monétaire. C'est
pourquoi, elle renvoie à des facteurs institutionnels tandis que les
autres actions s'exerçant sur la liquidité bancaire sont
qualifiées de facteurs autonomes en ce qu'elles ne relèvent pas
de chocs délibérés de la politique monétaire.
Les facteurs de la liquidité bancaire sont
considérés comme autonomes lorsque leur évolution ne
résulte pas des chocs délibérés de la politique
monétaire de la Banque Centrale. Il s'agit des Avoirs Extérieurs
Nets, des Créances Nettes sur l'Etat, des Autres Postes Nets hors BTR,
de la Circulation Fiduciaire.
Par contre, les facteurs institutionnels de la
liquidité bancaire sont ceux qui sont sous le contrôle de la
banque centrale. Ils sont aussi appelés facteurs de politique
monétaire parce que leur comportement dépend des
décisions de la politique monétaire. Il s'agit de la
réserve obligatoire (coefficient ou assiette), des BTR ou du
refinancement (taux d'intérêt) ainsi que de l'Open Market.
Il convient de noter que trois types de chocs sur la
liquidité affectent l'économie congolaise. Il s'agit :
- des chocs permanents : les déficits
budgétaires constituent un facteur permanent d'expansion de la
liquidité bancaire, car l'Etat n'a comme principale voie de financement
de son déficit que les crédits du système bancaire ;
- des chocs transitoires : ces chocs ne s'inscrivent pas dans
la durée. Dans l'économie congolaise, la réalisation des
excédents budgétaires est un phénomène rare et non
durable. Au cours des périodes d'excédents budgétaires, il
est observé un assèchement des avoirs libres des banques.
Cependant, ces excédents finissent presque toujours par être
happés par des déficits. Dans ce cas, les excédents
budgétaires constituent des chocs transitoires sur la liquidité
bancaire ;
- des chocs cycliques : ces chocs affectent la
liquidité bancaire de façon régulière ; par
exemple, vers la fin de chaque mois, la liquidité bancaire a tendance
à augmenter à la suite des paiements par l'Etat des salaires et
avantages sociaux.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de la politique
monétaire suppose la connaissance préalable des canaux de
transmission des impulsions de la politique monétaire sur
l'économie réelle, en particulier sur l'évolution des prix
sur les marchés.
En RDC, le mécanisme traditionnel de transmission de
l'inflation peut être résumé selon la séquence
suivante :
- financement du déficit budgétaire du secteur
public ;
- accroissement de la base monétaire ;
- accroissement de la masse monétaire ;
- dépréciation du taux de change ;
- augmentation de l'inflation.
Par contre, un nouveau processus de formation des prix
intérieurs est apparu, sous l'effet des crises pétrolière
et alimentaire selon la séquence suivante :
- augmentation des cours des matières premières
(produits pétroliers et alimentaires) ;
- hausse des prix à l'importation ;
- augmentation des coûts de revient des
entreprises ;
- hausse du niveau général des prix.
Le cadre de mise en oeuvre de la politique monétaire
de la BCC est constitué de quatre éléments principaux,
à savoir : le dispositif institutionnel, la stratégie, les
objectifs et les instruments de politique monétaire.
II. LE DISPOSITIF
INSTITUTIONNEL
L'indépendance de la Banque Centrale du Congo lui a
été conférée par le décret n° 005/002
du 07 mai 2002. Cette indépendance concerne tant le choix des
instruments que la définition des objectifs de la politique
monétaire jusqu'à l'objectif intermédiaire.
En effet, en ce qui concerne l'objectif final, il est
défini en concertation avec le Gouvernement. Cette indépendance
permet à la BCC d'observer la règle qu'elle définit et
qu'elle entend respecter.
III. LA
STRATÉGIE
Depuis 2001, la Banque Centrale du Congo a amorcé un
processus d'amélioration de la transparence de sa politique
monétaire. Dans ce cadre, elle applique la stratégie de la
règle, consistant à l'annonce préalable des objectifs
qu'elle entend atteindre et de toutes les mesures qu'elle mettra en oeuvre pour
les réaliser, avec un engagement ferme de s'en tenir au dispositif
annoncé.
Cette stratégie est attestée par les
interventions régulières de Monsieur le Gouverneur sur les
médias publics et privés, à travers notamment des
discours, des interviews ainsi des communiqués et points de presse.
IV. LES OBJECTIFS
- Objectif final : la stabilité du niveau
général des prix ;
- Objectif intermédiaire : la masse monétaire
moins les dépôts en devises et les provisions pour
importations ;
- Objectif opératoire : la base monétaire. Il
s'agit plus exactement de la base monétaire au sens strict.
IV.1. PROCESSUS DE
DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
Les cibles quantitatives annuelles des objectifs de la
politique monétaire (intermédiaire, opératoire et final)
sont déterminées à partir d'un exercice de cadrage global
lequel couvre les 4 principaux secteurs macroéconomiques, à
savoir le secteur réel, les finances publiques, la balance des paiements
et le secteur monétaire.
Les cibles de la politique monétaire ne peuvent
être déterminées qu'après la projection des
éléments ci-après :
- la croissance attendue du PIB réel (sur la base des
perspectives sectorielles, de l'évolution future de la conjoncture
intérieure et extérieure) ;
- les recettes, dépenses et soldes globaux attendus de
l'Etat et de la Banque centrale ;
- les flux extérieurs (flux entrants et sortants^
attendus.
Les projections de soldes de trois secteurs
précités permettent de réaliser une programmation
monétaire à travers le jeu des relations entre les soldes des
finances publiques et de la balance des paiements avec les contreparties de la
masse monétaire. A ce niveau, le flux annuel de l'objectif
intermédiaire (la masse monétaire M2) est
déterminé.
L'objectif opératoire (base monétaire) est
déterminé à partir des projections des facteurs autonomes
et institutionnels de la liquidité. Ces projections sont
dérivées des prévisions annuelles du budget en devises, du
plafond du financement attendu du Trésor public via la Banque centrale
et du plan de trésorerie annuel de l'Institut d'émission.
S'agissant de l'objectif final (taux d'inflation), il est
déterminé sur la base de l'équation quantitative de la
monnaie (MV=P*Pib réel), après avoir formulé des
hypothèses sur le comportement attendu de la vitesse revenu de la
monnaie.
Tableau n°1 : La variation du niveau des prix
obtenue donne la cible annuelle d'inflation.
|
PIB
(Variation
en%)
|
Solde Finances publiques (mias de CDF)
|
Solde BCC (mias de CDF)
|
Solde Balance courante (mios de USD)
|
M2
(Variation
en%)
|
BM
(Variation
en%)
|
Taux inflation (Variation en %)
|
Cible
|
5,2
|
14,8
|
-30,0
|
1.783,0
|
38,5
|
17,3
|
23,8
|
Réalisations
|
5,9
|
-28,5
|
- 35,8
|
1.047,5
|
42,7
|
32,5
|
27,6
|
Ecart
|
-0,7
|
13,7
|
5,8
|
735,5
|
4,2 |
|
15,2
|
-3,8
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC
V. LES INSTRUMENTS
La Banque Centrale dispose de trois types d'instruments de
régulation de la liquidité. Il s'agit de :
- taux d'intérêt débiteurs, à
savoir le taux directeur (taux d'intérêt sur les prêts
à court terme) et le taux d'intérêt sur les
facilités permanentes ;
- billets de trésorerie (BTR) émis par appels
d'offres hebdomadaires ;
- la réserve obligatoire (coefficient ou assiette)
appliquée sur les dépôts de la clientèle des
banques, tant en monnaie nationale qu'en devises.
VI. ETAT DE LA
POLITIQUE MONÉTAIRE EN 2008
1.
CONTEXTE
Au cours de l'année 2008, la politique
monétaire de la Banque Centrale du Congo a été mise en
oeuvre dans un contexte marqué par des chocs d'origine, d'une part,
internes de nature permanente et transitoire et, d'autre part, externes
exacerbés par les chocs pétroliers, des prix des produits
alimentaires sur le plan international et enfin la crise financière
internationale. La politique monétaire a été globalement
restrictive.
Le comportement de la politique monétaire est
subdivisé en trois sous périodes, à savoir :
- De janvier à février 2008, la hausse du taux
de change et des poussées inflationnistes, liées au financement
monétaire du Trésor et au phénomène cyclique de
reconstitution des encaisses en devises, a conduit la BCC à
opérer un relèvement du taux directeur ;
Tableau n°2 : Etat
de la politique monétaire
|
2008 (milliards de CDF)
|
Ière Sous période
|
IIème Sous -période
|
IIIème Sous -période
|
Janv.
|
Févr.
|
Mars
|
Avril
|
mai
|
Juin
|
Juil.
|
août
|
Sept
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Solde du Trésor
|
-6.7
|
53
|
33,6
|
3,6
|
5,5
|
4,8
|
-0,1
|
6,1
|
-2,4
|
-1,6
|
-213
|
-55,4
|
Solde de la BCC
|
0,2
|
-3,4
|
-2,4
|
-3,3
|
-2,7
|
-4,7
|
-2,9
|
-4,9
|
-2,9
|
-3,9
|
-0,5
|
-4,1
|
Solde consolidé du secteur public
|
-6,5
|
1,8
|
31,2
|
03
|
2,8
|
0,1
|
-3,0
|
13
|
-53
|
-5,4
|
-21,7
|
-59,6
|
Facteurs Autonomes
- AEN
- AIN
|
-363,9 630,8
|
-363,3 645,5
|
-359,2 648,9
|
-338,7 650,6
|
-334,6 631,6
|
-335,9 648,1
|
-346,1 6583
|
-3143 638,4
|
-329,9 659,1
|
-306,7 633,9
|
-317,8 652,4
|
-385,7 765,8
|
Facteurs Institutionnels
- BTR
- Réserves obligatoire
|
44,8
21,1
|
333 20,1
|
30,5 17,4
|
15,2 19,9
|
25,1 21,8
|
283 25,7
|
26,5 19,7
|
33,5 25,6
|
43,1 20,6
|
46,3 22,1
|
27,5 23,9
|
47,0 25,1
|
Masse Monétaire (M2)
|
704,7
|
747,2
|
772,4
|
797,3
|
819,1
|
851,5
|
889,5
|
884,1
|
903,3
|
908,7
|
908,6
|
940,5
|
Taux directeur
|
24
|
24
|
24
|
24
|
24
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
40
|
Taux de change
(CDF/1USD)
|
548,8
|
555,1
|
559,2
|
560,2
|
5592
|
561,9
|
5613
|
562,4
|
568,4
|
579,4
|
598,5
|
629,8
|
[Taux de l'inflation
|
1,4
|
1,1
|
1,0
|
2,1
|
43
|
4,6
|
3,5
|
1,1
|
0,4
|
0,4
|
13
|
3,4
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC
De mars à août 2008, en dépit du
resserrement monétaire et de l'évolution positive de la politique
budgétaire, la Banque Centrale du Congo a dû faire face à
l'inflation par les coûts, en raison des chocs liés à
l'offre, à savoir la hausse des prix des produits pétroliers et
alimentaires sur le marché international ainsi que les goulots
d'étranglement dans divers secteurs de production, principalement celui
du ciment. Ces chocs ont réduit la portée de la politique
monétaire ;
A partir du deuxième semestre 2008, l'économie
congolaise a été affectée par la crise financière
et économique internationale et les problèmes sécuritaires
à l'Est du pays. En effet, ces deux chocs ont eu aussi un impact
négatif sur la conduite de la politique monétaire. Cette
situation a conduit à la dépréciation par palier de la
monnaie nationale par rapport aux autres devises et à la
réapparition de l'inflation d'origine monétaire. La BCC a
procédé à l'augmentation du taux directeur et du
coefficient de la réserve obligatoire.
Il convient de rappeler que l'économie congolaise est
entrée en récession au cours de ce second semestre. Ce choc
négatif supplémentaire a considérablement affecté
la mise en oeuvre de la politique monétaire. En effet, cette
dernière a été confrontée à la
dégradation de la position nette du Gouvernement expliquée par la
contraction de ses ressources, en raison de la baisse de l'activité
économique, et à la montée de certaines dépenses,
notamment sécuritaires.
2. COMPORTEMENT
DES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE
En 2008, la BCC a mené les actions ci-après :
- flexibilité accrue du taux directeur (22,5 %
à fin 2007, 24 % en janvier 2008, 30 %, 28 % et 40 % tout au long de
Tannée) ;
- vente des BTR, la ponction s'est située à
14,1 milliards de CDF en 2008 ;
- stérilisation par la réserve obligatoire d'un
import de 13,5 milliards de CDF en 2008.
3. OBJECTIFS DE LA
POLITIQUE MONÉTAIRE
Au cours de l'année en revue, les
résultats en termes d'objectifs se déclinent comme suit :
Tableau n°3 : Taux de croissances en
2008
Taux de croissance en 2008 (en %)
|
|
Objectif
|
Réalisations (2008)
|
Ecart
|
Base monétaire
|
17,0
|
31,8
|
14,8
|
Masse monétaire
|
16,0
|
41,8
|
25,8
|
Masse monétaire corrigée
|
10,4
|
19,4
|
9,0
|
Taux d'inflation (*)
|
23,8
|
27,6
|
3,8
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC.
(*) L'objectif initial, établi à 12%, a
été révisé au cours de l'année à la
suite de la montée de l'inflation induit par le choc externes des prix
des produits pétroliers et alimentaires
Les chocs internes et externes se sont ressentis sur les
objectifs de la politique monétaire, lesquels ont connu de
dépassement par rapport aux cibles fixées dans la programmation
monétaire 2008.
Les dépassements des agrégats monétaires
amorcés dès octobre ont induit la réapparition de
l'inflation monétaire et surtout amplifié l'inflation par les
coûts déjà existante.
En termes de résultat, l'efficacité de la
politique monétaire a été contrastée au regard de
l'écart entre le taux d'inflation et son objectif qui, du reste, a du
être révisé à trois reprises pour tenir compte de
l'environnement international.
VII. ETAT DE LA
POLITIQUE MONÉTAIRE AU PREMIER TRIMESTRE 2009
La politique monétaire de la BCC, au cours de la
période sous examen, a été centrée sur la
réduction de l'expansion de la base monétaire notée aux
derniers mois de l'année 2008.
Cet objectif cadre avec la réalisation d'un taux
d'inflation annuel de 24,8 % d'ici à fin décembre 2009.
Cependant, l'échéance fiscale du mois de mars se clôture
par un faible excédent du Trésor, soit 2,51 milliards de CDF.
De ce fait, l'ajustement attendu de la politique
budgétaire en vue de permettre un retrait des liquidités
excédentaires estimées à environ 40 milliards de CDF, soit
48,0 millions d'USD, n'est pas encore effectif.
Tableau n° 4 : Etat de la politique
monétaire au premier trimestre 2009
|
2009
|
|
Janv.
|
Févr.
|
Mars
|
Solde du Trésor
|
3,1
|
3,3
|
2,5
|
Solde de la BCC
|
-2,0
|
-2,6
|
-1,7
|
Solde consolidé du secteur public
|
1,1
|
1,7
|
2,5
|
Taux de change (CDF/lUSD)
|
710,37
|
747,07
|
823,51
|
Taux de l'inflation annualisé
|
133,6
|
121,8
|
120,6
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC
Au cours du premier trimestre de l'année 2009, le taux
d'inflation cumulé a atteint 21,42 % contre une cible annuelle
provisoire de 24,8 %. En projection annuelle, le taux d'inflation s'est
situé à 120,62 %. Cette inflation a été
principalement impulsée par la détérioration de 28,81 % de
la valeur du Franc Congolais par rapport au Dollar américain.
La dépréciation de la monnaie locale
procède à la fois de l'expansion de la demande des devises,
alimentée par le déficit du secteur public, et de la baisse de
l'offre des devises induite par la contraction des flux extérieurs.
Aussi, pour un repère de 700,2 Franc congolais le dollar US à fin
décembre 2008, le taux de change à fin mars s'est établi
à 820,20 FC/US.
1. COMPORTEMENT
DES FACTEURS AUTONOMES
La base monétaire a connu une contraction de 4,4 %
à la suite principalement de la baisse du facteur APN hors BTR et
subsidiairement de celle du crédit net à l'Etat. Ces baisses ont
compensé l'expansion observée du facteur autonome Avoirs
Extérieurs Nets.
Il convient de relever que les évolutions respectives
des APN et des AEN sont expliquées par l'appui financier de 200,0
millions d'USD reçu du Fmi au cours du mois de mars 2009 dans le cadre
de la Facilité de Protection contre les Chocs Exogènes.
2. COMPORTEMENT
DES FACTEURS INSTITUTIONNELS
La politique monétaire a contribué au retrait
de la liquidité de la manière ci-après au cours du premier
trimestre de Tannée :
Tableau n°5 : Comportement des facteurs
institutionnels
|
Fin Décembre 2008
|
Fin Mars 2009
|
Ponction
|
1. Réserve obligatoire
|
28,9
|
31,7
|
2,8
|
2. Encours BTR
|
47,0
|
54,2
|
7,2
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC.
Cependant, il convient de relever un gonflement du volume de
la Facilité permanente de 17,64 milliards de CDF. Il en résulte,
en rapprochant ce dernier montant à la ponction globale, une injection
nette de 7,64 milliards de CDF à travers la politique monétaire.
Les prêts à court terme, quant à eux, sont devenus
inexistants à fin mars 2009.
S'agissant du BTR, les adjudications ont induit à un
retrait de liquidité de 7,2 milliards de CDF.
En ce qui concerne l'évolution du taux
d'intérêt, il convient de noter que le taux d'intérêt
de la BCC est négatif en termes réels (57,05 %) et que le
rapprochement du taux moyen pondéré sur le BTR au taux
d'inflation rend cet instrument peu attractif.
Le coefficient de la Réserve Obligatoire, qui a
été relevé à 7%, a été ramené
à 5%, en raison de son coût excessif dans le chef des banques
commerciales. Son encours est passé de 28,9 milliards de CDF à
31,72 milliards.
VIII.
PERSPECTIVES
La politique monétaire de la BCC restera prudente, car
l'Institut d'Emission n'envisage pas d'augmenter son taux directeur : ceci pour
éviter d'augmenter le coût du BTR et de ce fait creuser le
déficit de la BCC et, par ricochet, celui du secteur public.
Cependant, les interventions de la BCC au niveau du
marché de change doivent être conséquentes et ne pourront
contribuer à la stabilisation du cadre macroéconomique que dans
un contexte d'ajustement budgétaire.
Il convient de relever que, fixé initialement à
12%, la cible d'inflation a été révisée à
24,8% au 21 mars 2009, à 31,2 % à fin avril 2009 et à
48,7% en novembre 2009 suite à la perturbation du cadre
macroéconomique traduite notamment par la dépréciation de
la monnaie locale.
Cette dernière procède, d'une part, de la
baisse de l'offre des devises induite par la contraction des flux
extérieurs (en raison de la crise financière internationale) et,
d'autre part, des effets décalés de l'expansion de la demande des
devises, alimentée par le déficit du secteur public aux derniers
mois de l'année 2009.
Aussi, pour un repère de 850,0 CDF le dollar US
à fin décembre 2009, le taux de change au cours de la
période sous analyse s'est établi à 902,6 CDF/XJSD. Cette
dépréciation du taux de change est observée depuis le
début du mois de juillet 2009.
Ainsi, malgré les ventes de devises par voie
d'adjudication pour un import de 124,6 millions d'USD, les pressions sur le
marché de change persistent en raison de l'apparition des chocs
permanents d'origine budgétaire.
VII.1..
COMPORTEMENT DES FACTEURS INSTITUTIONNELS
La Banque Centrale a mis en oeuvre une politique
monétaire restrictive, en faisant passer le taux directeur
respectivement de 55 %, 65 % et à 70 % l'an. Le taux de la
réserve obligatoire a connu aussi une modification passant de 5 %
à 7 % au courant de l'année 2009.
La politique monétaire et de change a contribué
au retrait de la liquidité de la manière ci-après au cours
de l'année 2009 :
Tableau n°6 : Comportement des facteurs
institutionnels
|
Fin Décembre 2008
|
Fin Décembre 2009
|
Ponction (+)/injection
(-)
|
1. Réserve obligatoire
|
25,11
|
59,01
|
33,9
|
2. Encours BTR
|
47,00
|
56,73
|
9,73
|
3. Ponction Politique de change
|
-
|
92,8
|
92,8
|
4. Ponction totale politique monétaire et de change
|
|
|
136,43
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC.
Cependant, il convient de relever un gonflement du volume de
la Facilité permanente de 161,80 milliards de CDF. L'encours des
prêts à court terme, quant à lui, s'est établi
à 61,5 milliards de CDF à fin décembre 2009 contre une
programmation de 49,0 milliards.
S'agissant du BTR, les adjudications ont induit une ponction
de liquidité de 9,73 milliards de CDF.
En ce qui concerne l'évolution du taux
d'intérêt, en termes réels, le taux d'intérêt
de la Banque Centrale est redevenu positif depuis le 14 juin. A fin
décembre 2009, cette positivité s'est affermie (soit 17 points
contre 6,7 points à fin juin) en raison de la
décélération de l'inflation.
VIII.2.
CONSIDÉRATIONS FINALES
Au courant de l'année 2009, les interventions de la
Banque Centrale, à travers ses instruments de politique monétaire
et de change, ont permis la maîtrise tant soit peu de l'expansion de la
base monétaire active en évitant la perturbation du cadre
macroéconomique.
IX. TABLEAU DE
CALIBRAGE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE
|
Réal
Déc-08
|
Réal
Déc-09
|
Ecart
Déc. 09
Déc.08
|
A. FACTEURS AUTONOMES
|
|
|
|
AEN
AIN
|
-475,9
892,2
|
-573,6
1035,5
|
-97,7
143,2
|
CNE
Créances S/BCM : Cptes RME
Autres créances en MN
APN hors BTR
|
272,4
5,4
3,0
611,4
|
204,7
11,0
4,1
815,7
|
-67,7
5,6
1,1
204,3
|
Circulation fiduciaire
|
320,3
|
394,4
|
74,2
|
Total fact. Auto. Avec Circ. Fid
|
736,7
|
856,3
|
119,7
|
TOTAL FACTEURS AUT. Sans Circ. Fiduc.
|
416,4
|
461,9
|
45,5
|
B. FACTEURS INSTITUTIONNELS
|
|
|
|
B1 Ponction
|
75,9
|
207,5
|
131,6
|
Vente des devises (flux net)
Encours BTR
Réserves obligatoires
|
0
47,0
28,9
|
92,8
56,5
58,5
|
92,8
9,5
29,2
|
B2 Injection
|
14,3
|
72,9
|
58,6
|
Refinancement
|
14,3
|
72,9
|
58,6
|
TOTAL FACTEURS INSTITUT. (*) (2-1)
(*) + Ponction ; - Injection
|
61,6
|
134,6
|
73,0
|
C. ECART (FACT INSTITUT - FACT AUTON
|
-354,7
|
-327,6
|
27,5
|
D. BASE MONETAIRE ACTIVE
|
354,8
|
420,6
|
65,8
|
Base monétaire active au sens strict
Circulation fiduciaire
Avoirs libres (liquidité bancaire)
Autres dépôts en MN
Dépôts en Dé et Prov.
Base monét active sans action pol mon et chang
|
349,2
320,3
27,3
1,6
5,6
430,7
|
410,6
394,4
11,8
4,3
10,3
430,7
|
61,4
74,2
-15,5
2,7
4,4
197,4
|
E. Base monétaire (pm)
|
383,7
|
478,8
|
95,1
|
Source : Données recueillies par
nous-mêmes à la BCC.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de notre travail portant
sur « la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo
pour soutenir le Franc Congolais ».
En abordant ce travail, notre réelle
préoccupation était de connaître les normes prudentielles
exigées par la banque centrale du Congo stratégie de la
politique monétaire.
Pour ce faire, il nous a fallu d'abord définir
quelques notions sur banques, la monnaie et un bref aperçu sur la
politique monétaire.
Dans le deuxième chapitre, nous avons décrit
l'historique de la Banque Centrale du Congo.
Le troisième chapitre, à porté sur le
respect des normes prudentielles de la politique monétaire.
Etant donné que nous voyons de plus en plus
l'infraction monétaire dans notre pays qui est plutôt un mauvais
signe pour notre économie.
En guise de suggestion, nous tenterons à la Banque
centrale du Congo de garder l'équilibre monétaire sur place et
sur pièce en vue de plus sécuriser le Franc congolais.
Cependant, il nous est conscient de dire que nous n'avons
nullement la prétention d'avoir épuisé tous les aspects
liés à cette étude ; néanmoins, nous avons la
nette conviction d'avoir développé l'essentiel.
Ainsi donc, nous sollicitons l'indulgence de nos lecteurs pour
les éventuelles imperfections que cette oeuvre humaine pourrait contenir
en dépit de toute notre attention.
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
AVANT-PROPOS
III
INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Hypothèse
2
0.3. Choix et intérêt du sujet
2
0.4. Délimitation du sujet
3
0.5. Méthodologie
3
0.6. Canevas de l'étude
3
CHAPITRE PREMIER : LES DEFINITIONS
DE CONCEPTS DE BASE
4
1.1. LA MONNAIE
4
1.1.1.
DÉFINITION
4
1.1.2. HISTORIQUE DE LA
MONNAIE
5
I.1.3. Les fonctions et les formes de la
monnaie
7
I.1.3.1. Les fonctions de la monnaie
7
I.1.3.2. Les formes de la monnaie
8
1.2. LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
9
1.2.1.
DÉFINITION
9
1.2.2. RÔLE DE POLITIQUE
MONÉTAIRE
9
I.2.3. Les instruments de la politique
monétaire
11
1.3. BANQUE
12
1.3.1.
DÉFINITION
12
1.3.2. FONCTION D'UNE
BANQUE
13
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION
DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
15
I.1. RAPPEL
HISTORIQUE
15
I.1.1. La première implantation bancaire au
Congo
15
I.1.2. La « Banque du Congo
Belge » : exécutante de la « Charte
d'émission monétaire » (1911-1952)
17
I.1.3. L'avènement de la « Banque
Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi 1951-1960 »
18
I.1.4. Les transformations de l'Institut d'Emission
à partir de 1960
19
I.2. MISSIONS DÉVOLUES À
LA BCC
20
1.3. NIVEAU DU CAPITAL
SOCIAL
21
1.4. ORGANISATION
ACTUELLE
21
I.5. RÉSEAU DE 46 PONTS
D'EXPLOITATION
22
I.6. EFFECTIF DU
PERSONNEL
22
I.7. POLITIQUE MONÉTAIRE ET DE
CHANGE
22
I.7.1. POLITIQUE
MONÉTAIRE
22
1.1. Objectifs
23
1.2. Instruments
23
I.7.2. POLITIQUE DE
CHANGE
23
I.8. LES DIRIGEANTS DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
23
I.8.1. Les dirigeants de la banque centrale de
l'époque coloniale
23
I.8.2. Les dirigeants de la banque centrale
d'âpres l'indépendance
23
ORGANIGRAMME DE LA BANQUE CENTRALE DU
CONGO
25
CHAPITRE TROISIEME : LA POLITIQUE MONETAIRE DE
LABANQUE CENTRALE DU CONGO POUR SOUTENIR LA MONNAIE NATIONALE
26
I. Cadre d'analyse de la politique monétaire
de la BCC
26
II. LE DISPOSITIF
INSTITUTIONNEL
28
III. LA
STRATÉGIE
29
IV. LES OBJECTIFS
29
IV.1. PROCESSUS DE
DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
29
V. LES INSTRUMENTS
31
VI. ETAT DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE EN 2008
31
1. CONTEXTE
31
2. COMPORTEMENT DES INSTRUMENTS DE
LA POLITIQUE MONÉTAIRE
33
3. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
34
VII. ETAT DE LA POLITIQUE
MONÉTAIRE AU PREMIER TRIMESTRE 2009
35
1. COMPORTEMENT DES FACTEURS
AUTONOMES
36
2. COMPORTEMENT DES FACTEURS
INSTITUTIONNELS
36
VIII. PERSPECTIVES
37
VII.1.. COMPORTEMENT DES FACTEURS
INSTITUTIONNELS
38
VIII.2. CONSIDÉRATIONS
FINALES
39
IX. TABLEAU DE CALIBRAGE DE LA
POLITIQUE MONÉTAIRE
39
CONCLUSION
40
TABLE DES MATIERES
41
* 1
www.oboulo.com/definition-role-monnaie-economie-capitaliste
* 2
www.deviseoccitan.org/la_monnaie.html
* 3
www.wikipedia.org/monnaie-definition
* 4 Plan stratégique du
développement de la banque centrale du Congo et du système
financier national, Août, 2004.
* 5 Notes de cours de l'Economie
Politique, G3 UTBC, 2009-2010
* 6 Notes de cours de l'Economie
Politique, Op. Cit.
* 7 www.memoireonline.com
* 8 Philipe N.,
Monnaie : Banque et banques centrales dans la zone euro, Ed. De
Boeck, 2004, p.125
|