IV-3 LES SERVEURS DE DOMAINE VIRTUELS
Avec cette solution, la virtualisation est confiée
à un serveur de stockage. Généralement, le serveur de
domaine s'intercale entre le SAN et les unités de stockage. Là,
il gère les translations physique/logique pour les serveurs hôtes.
Mais, il peut dans certains cas être intégré dans les
commutateurs et les routeurs fibre channel. Le serveur de domaines/
virtualisation constitue le coeur du SAN : toutes les informations, quelque
soit leur nature (données, commandes) transitent obligatoirement par ce
serveur de virtualisation.
Cette solution a le mérite de simplifier
l'administration du système. En effet, il n'a qu'un seul point
d'entrée et ne nécessite pas l'implantation d'agent coté
hôte puisque les signaux de données et de commandes transitent par
le même chemin. Une telle architecture est dite symétrique.
En revanche, l'écoulement des flux de données
devient alors critique. De même, l'efficacité des caches et des
files d'attentes doit, être considérée comme un point
clé de l'architecture. Comme pour les réseaux SAN in a BOX, cette
solution peut avoir des difficultés pour répondre aux exigences
de la haute disponibilité. Néanmoins, elle dispose d'un atout non
négligeable : elle prend en charge d'anciennes technologies qui, sans
elle, seraient restées en marge du SAN, obligeant ainsi les entreprises
à réinvestir dans de nouveaux équipements pour la mise en
place de leurs réseaux de stockage.
IV-4 LES METASERVEURS
Dans cette approche, la rupture avec les deux solutions
précédentes est marquée. En effet, les chemins
empruntés par les données et celui emprunté par les
commandes sont différents : on parle alors d'architecture
asymétrique.
Le méta-serveur de virtualisation est toujours
connecté au réseau commuté FC, seulement, comme cette
équipement ne constitue plus le point de passage obligé de tous
les
flux, l'installation d'un méta-serveur nécessite
en outre le déploiement d'agents sur les serveurs d'application. Ces
agents sont installés afin de donner les informations indispensables aux
serveurs d'applications, comme l'espace de stockage disponible par exemple. En
revanche, les transferts s'effectuent directement entre les serveurs
d'applications et les espaces de stockage.
Figure 18: Prototype d'un Méta-Serveur SAN
Les méta-serveurs peuvent aussi bien être
implémentés sur des plateformes standards que sur des
commutateurs et des routeurs. Cette architecture différente du
modèle symétrique offre une manipulation de volumes virtuels
très souple. Les problèmes de zoning sont
généralement simplifiés. En effet, le serveur
n'accède qu'au volume qui lui a été attribué par le
méta serveur. Enfin les opérations de restauration sont plus
simples puisque les serveurs d'applications gèrent leur volume de disque
comme si la virtualisation n'était pas présente.
En revanche, l'installation d'agents coté serveur
d'applications est une nécessité. Il faut disposer de tels
composants sur chaque serveur d'application, quel qu'il soit.
L'éditeur ou le constructeur qui propose une telle
solution doit obligatoirement tenir sa base à jour. De son coté
le client se doit de suivre sa base d'agents parallèlement aux versions
de serveurs d'application. Si telle n'est pas le cas, des décalages
peuvent très vite survenir entre les deux solutions logicielles. De
plus, cette mise à niveau peut, sur une longue période, se
révéler coûteuse.
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