WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les ONG et la protection des enfants soldats

( Télécharger le fichier original )
par N'taho Désirée Florine Roxann Victoire ODOUKPE
Université Catholique d'Afrique de l'Ouest - Maitrise en droit, otion relations diplomatiques et consulaires 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II: MISE EN OEUVRE DEFECTUEUSE DES NORMES

RELATIVES AU DDR.

Presque dans tous les conflits, le modèle du DDR a été proposé comme solution standard. La triptyque DDR se décompose en désarmement (paragraphe 1), démobilisation (paragraphe 2) et en réinsertion (paragraphe 3). Le DDR est une étape importante qui succède à un cessez-le-feu et qui précède le retour à la paix. Bien plus, il inaugure le retour à la paix. A l'inverse on assiste à un retour à la case départ s'il est mal conduit, notamment à la recrudescence du phénomène d'enfants soldats.

Paragraphe 1: Les difficultés du désarmement

Le désarmement est un processus qui consiste à débarrasser le soldat (enfant) de toutes ses armes47(*) et à l'aider à redevenir un civil. Il s'agit fréquemment de procéder à la collecte des armes, de rassembler les combattants et d'élaborer des programmes visant à gérer ces armes, notamment en les entreposant de manière sécurisée et en procédant parfois à leur destruction. Cela suppose que les hostilités ont effectivement cessées; car à quoi servirait un désarmement si on se retrouve maintenu dans le feu de l'action?

Dans la mesure où un grand nombre d'enfants soldats ne portent pas d'armes, le désarmement ne devrait pas être une condition préalable pour la démobilisation et la réinsertion des enfants soldats. Malheureusement, ce processus connaît de nombreux blocages.

D'abord, objet de nombreux obstacles d'ordre politique, le désarmement des combattants en général ne semble pas être la priorité de certains groupes politiques. Le nombre de conditions et requêtes formulées par les Forces Nouvelles met en mal un tel processus. Comme un jeu de tennis de table, les conditionnalités et exigences sont renforcées au fur et à mesure que nous avançons dans la crise. Toute situation de nature à rendre difficile le désarmement.

En effet, s'agissant du programme élaboré pour le compte du Libéria, l'échec du processus de désarmement entamé depuis 1994, explique en grande partie la reprise des combats en 1997. L'analyse du tableau des estimations d'enfants soldats fournies par l'ONU, l'UNICEF et un certain nombre d'ONG spécialisées fait apparaître des fluctuations si importantes que les contours du phénomène méritaient d'être définis avec clarté. Pour l'ONU, les enfants soldats étaient en 1997, de l'ordre de 6000 à 10 000 individus48(*) dont 4306 ont été officiellement désarmés et démobilisés. L'UNICEF à la même date avance, pour 15 000 enfants soldats, le chiffre, de 4319 démobilisés dont 78 filles. Il y a là une différence d'appréciation préjudiciable aux enfants.

Quant au cas ivoirien, les accords signés par les différents états major, celui des forces gouvernementales face aux Forces Nouvelles n'a jamais pu respecter le calendrier consensuel établi. Le premier Ministre d'alors faisait état au mois de juillet 2006 du début du pré regroupement et de l'identification. Mais malheureusement, comme un malade à plusieurs maux, d'autres situations constituent de réels blocages notamment les derniers développements de l'actualité basés sur les fameux déchets toxiques « tombés du ciel »49(*).

Ensuite, l'échec du désarmement est dû au fait que certains pays développés font preuve de mauvaise volonté pour mettre en oeuvre les différentes résolutions issues des ateliers, séminaires et conférences. D'aucuns arguent l'argument selon lequel un Etat est libre de mettre en oeuvre toutes les mesures tendant à assurer sa sécurité.

De plus, compte tenu du fait que les programmes nationaux ne visent que les combattants régulièrement identifiés au sein des armées nationales ou des groupes rebelles parties aux accords de paix, les ex-combattants rapatriés des pays limitrophes rencontrent d'énormes difficultés. Ces enfants soldats ne sont pas identifiés soit parce que l'insécurité ne permet pas l'accès à certaines zones soit parce que les belligérants réfutent qu'ils en recrutent. C'est pour cela qu'ils échappent au désarmement, d'où le chancellement de la démobilisation.

* 47 La collecte d'armes légères et de petit calibre et d'armes lourdes dans les zones en conflit.

* 48 Selon une étude réalisée par le GRIP en 2002 ; www. grip.org.

* 49 Chaque autorité administrative décline sa responsabilité. Tout porte à croire que ces déchets sont tombés du ciel.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle