INTRODUCTION
Arrivé au bout de chaque cycle d'étude, il est
impérativement demandé aux étudiants finalistes de
rédiger un travail scientifique qui sanctionnera la fin de ce dernier.
En ce qui nous concerne, nous avons été appelé à
rédiger un mémoire pour sanctionner la fin de ce cycle de Licence
en Sciences Commerciales et Administratives avec comme sujet choisi :
« L'impact de la tension inflationniste sur les
activités d'une entreprise industrielle ». Cas de la
BIOPHARCO/Mbujimayi .
En effet, avant de commencer une oeuvre comme celle-ci, il
convient de rappeler qu'il est nécessaire, si non impérieux,
d'effectuer une lecture multidimensionnelle et soutenue, étant
donné qu'elle est un produit d'esprit humain, un ensemble
d'événements dont le fond, la forme, l'espace, les personnages
véhiculent quelques messages à l'intention des lecteurs
avertis.
0.1. CHOIX & INTERET DU
SUJET
L'économie congolaise qui jadis, était
prospère, éprouve actuellement d'énormes
difficultés et surtout en cette période de guerre
répétées et de crise financière internationale. Ces
événements entachent la monnaie qui est l'élément
de base dans fixation de prix de biens et services sur le marché,
d'où sa fonction traditionnelle : « la monnaie sert
d'unité de compte »1(*).
Ainsi les conditions sociales, la baisse sensible de la
production, l'absence des circuits bancaires..., nous font penser du niveau bas
auquel ils se situent. Ce qui ne présage pas un avenir prometteur.
Notre intérêt dans le choix de ce thème
n'est pas seulement d'insérer le calcul d'une sorte d'évaluation
de l'état de situation, ni encore moins d'expliquer les
mécanismes, ainsi que les méthodes appropriées, pour
essayer d'arrêter ce phénomène dit d'inflation, mais
plutôt de traiter le problème sous une démarche aussi
scientifique en vue d'énoncer les conséquences de l'accroissement
de l'inflation sur les activités d'une entreprise industrielle.
0.2. PROBLEMATIQUE
Parler de l'inflation est une chose, mais
décèles les origines ou les causes de l'inflation en vue d'y
apporter les corrections correctes permettant d'établir un
équilibre entre les mécanismes économiques ou maitriser de
manière rationnelle ce phénomène pour atteindre un
meilleur résultat est une autre.
En effet, la période de crise économique que
traverse l'économie congolaise depuis quelques années, contourne
pratiquement toutes les lois économiques et a entrainé un
dysfonctionnement total de notre appareil économique, que le pouvoir ne
parvient pas à maitriser et comme conséquence :
La répression des ventes, de la production, des
investissements et l'assainissement de travailleurs au sein des entreprises,
cellule de base d'une économie.
Dès lors, la problématique du
rétablissement des mécanismes économiques du tissu
économique pourrait donc se ramener à la question suivante :
- Quelle est l'incitation de l'inflation de la monnaie
congolaise sur les activités d'une entreprise industrielle ?
0.3. HYPOTHESE DU
TRAVAIL
Il est important de reconnaitre que les avis sont
partagés quant aux signes divers de l'inflation lorsque, après
avoir mené une sorte d'enquête et introduit un procès, on
point du le secteur de l'inflation.
Selon certains, les salariés sont coupables ;
selon les autres ; c'est la monnaie qui augmente trop vite et circule
aisément. 2(*)La
société permissive qui pousse à vouloir gagner toujours
plus, sans tenir compte des ressources disponibles, engendre
la « société d'inflation ».
L'inégalité qui favorise la consommation,
manipulée par le snobisme et la publicité, se soucie peu de prix
exprimant la valeur réelle des biens et services pour favoriser aussi la
valse des étiquettes.
De ce qui précède, les constatations
fixée dans notre hypothèse sont telles que l'inflation exerce une
forte influence sur les activités des entreprises, ce qui
engendre :
- Une baisse sensible de la production et des ventes ;
- Une réduction en valeur réelle de la
trésorerie de l'entreprise.
Eu égard à ce qui précède, nous
estimons de notre part que l'entreprise industrielle BIOPHARCO éprouve
d'énormes difficultés pour se maintenir sur le marché, que
ça soit sur le plan social ou sur le plan économique.
0.4. METHODE&TECHNIQUES
DE CHERCHE
a. Méthode de recherche
La méthode est l'ensemble d'opération
intellectuelle par les quelles une discipline cherche à étudier
les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les
vérifie.3(*) Dans
notre travail, compte tenu de la conception du sujet à traiter, les
méthodes suivantes ont été
sélectionnées :
1. METHODE SYSTEMIQUE
D'après cette méthode, nous considérons
un système ; et, « lorsqu'un élément de
l'ensemble est affecté, il entraine la modification des autres
éléments et tout l'ensemble du système par la loi
d'interdépendance ».3(*)
Sous cet angle, nous considérons toute évolution
de l'inflation sur le marché des biens et services comme pouvant
influencer ou incite d'une manière ou d'une autre les activités
d'une entreprise industrielle. Cas de la BIOPHARCO.
2. METHODE COMPARATIVE
Celle-ci est utilisée dans le but de rechercher une
explication.4(*) En
découvrant par la comparaison les rapports qui existent entre les
phénomènes étudiés, on peut arriver à leur
explication parce que les rapports, s'ils se répètent, ils ne
peuvent pas être dus au hasard.
Ainsi, les documents mis à notre disposition, nous ont
permis de suivre l'évolution ou de calculer l'accroissement de prix de
produit BIOPHARCO et d'apprécier ses activités de 2004-2008, soit
cinq ans durant.
3. METHODE STATISTIQUE
Celle-ci nous a permis de manipuler les données de notre
étude.
b. Techniques de recherche
Par ailleurs, pour bien nous imprégner de la
réalité des données de recherche ; nous avons
utilisé les techniques suivantes :
- La technique documentaire : elle nous
a permis de dépouiller tous les documents susceptibles de nous fournir
des renseignements ayant trait à notre objet de recherche.
- La technique d'interview libre : celle-ci nous a
permis de contacter directement les cadres et agents de différentes
catégories de la BIOPHARCO et de recueillir des informations relatives
à notre objet d'étude.
0.5. DELIMITATION DU
SUJET
Notre se limitera à présenter l'impact de
l'évolution de l'inflation sur les activités de la BIOPHARCO
à Mbujimayi pour une période allant de 2004 à 2008 tout
ceci, en vue d'éviter d'aborder un domaine trop vaste et quelque fois
confus.
0.6. DIFFICULTES
RENCONTREES
Dans l'élaboration du présent travail, nous
étions butés à d'énormes difficultés dont
les principales sont :
- La rareté d'ouvrages relatifs à notre
sujet ;
- La mise à notre disposition de toutes les
données possibles ;
- Les conditions d'abonnements aux bibliothèques
existantes ;
- L'insuffisance des moyens financiers.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail
présente une charpente de trois chapitres dont :
- Le premier traitera des considérations
théoriques sur les concepts de base ;
- Le deuxième se focalise sur la présentation de
la BIOPHARCO ;
- Et le troisième est consacré la
présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats.
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre se propose d'examiner ce qu'est la monnaie et d'en
donner les différents agrégats et fonctions, c'est-à-dire,
de souligner son importance dans une économie et ce qu'est le change,
sans pour autant oublier de préciser quelques concepts pour une bonne
compréhension du texte.
SECTION 1 : LA
MONNAIE
1.1. Définition
Nous définissons la monnaie selon deux approches, quand
bien même il existe plusieurs définitions qui gravitent autour de
ce mot et sont soutenues par divers auteurs.
Les deux approches selon lesquelles nous définissons la
monnaie sont :
- L'approche institutionnelle ;
- L'approche matérielle.
1.1.1. Approche
Institutionnelle
Selon cette approche, nous pouvons dire que la monnaie est une
institution qui assure les échanges.5(*)
Selon Marx, la monnaie est ainsi un support social ou encore
un instrument ayant pour objectif la socialisation. Elle a donc une figure du
lien social. Elle est analogue à un langage, elle fait partie d'un code
que s'est donné la collectivité et qui permet ses membres. Elle
est un bien collectif et de ce fait, elle est extérieure à tout
individu puisqu'elle représente l'ensemble de la collectivité.
Elle a une loi que s'est imposée la société et qui permet
les échanges individuels.6(*)
De ce qui précède, nous pouvons définir
la monnaie comme instrument de paiement accepté dans une
communauté.
1.1.2. Approche
matérielle
La monnaie comme bien doit avoir certaine qualités,
à savoir :
La durabilité, la divisibilité, la
liquidité et la malléabilité.
a. La durabilité
C'est la propriété de reporter le pouvoir
d'achat dans le futur , c'est-à-dire, la monnaie peut être
stockée et conférer son pouvoir pour une utilisation à
une date ultérieure.
b. La divisibilité
C'est la capacité d'opérer les paramètres
des valeurs différentes, c'est-à-dire qu'elle sert
d'étalon des valeurs pour mesurer les prix relatifs de divers biens.
c. Liquidité et malléabilité
La monnaie doit permettre des règlements courants,
c'est-à-dire, qu'elle doit conférer à son possesseur un
pouvoir libératoire.
1.2. Fonctions de la
monnaie
La monnaie joue les fonctions suivantes dans
l'économie :
a. Monnaie, instrument unique des
transactions
C'est la fonction d'intermédiaire des échanges,
c'est-à-dire, que la monnaie est acceptée par tous les membres en
échange de tous les autres produits (dans le commerce). Elle est donc
acceptée en paiement.
b. Monnaie, réserve des
valeurs
Elle a un pouvoir d'achat susceptible de s'exercer à
n'importe quel moment. Elle est un « Pont entre le présent et
le futur » du fait qu'elle peut être stockée ou
épargnée pour être utilisée à une date
ultérieure. Elle est ainsi un instrument d'épargne.
Tout sujet économique, individu, entreprise,
groupement, souhaite mettre en réserve du pouvoir d'achat ;
désire détenir des encaisses pour divers motifs7(*).
Ces motifs peuvent se présenter sous forme de :
- Motif de transaction ;
- Motif de précaution ;
- Motif de spéculation.
a. Motif de transaction
La succession des recettes n'étant pas concomitante
à celle des dépenses, on raisonne à pouvoir détenir
une certaine encaisse afin d'effectuer des transactions au moment
désiré. Ce qui revient à dire que la
nécessité de constituer une encaisse de transaction
possède de la disparité entre le rythme de perception des
revenus, des recettes et celui des dépenses.
Bref : chacun d'entre nous a besoin d'une encaisse pour
faire face à ses dépenses courantes.
b. Motif de précaution
Les recettes et dépenses pouvant être
aléatoires, on détient plus une quantité
considérable de monnaie que les transactions prévues de
manières certaine en vue de faire face aux imprévues ;
c'est-à-dire, les encaisses destinées à parer à
l'imprévu : maladie, accident, etc.
L'importance de telles encaisses tient à la
Psychologie individuelle, aux possibilités de recourir plus ou moins
rapidement au crédit, au degré de développement des
assurances sociales.
c. Motif de spéculation
La spéculation est une opération qui consiste
à confronter des fluctuations naturelles de l'offre et de la demande et
prévoir ces mêmes fluctuations de manière à en
réaliser un bénéfice.
Les agents économiques non désireux de garder
sous la main des avoirs très liquides « en l'occurrence la
monnaie » en vue de tirer parti immédiatement d'une occasion
intéressante de placement par exemple, comme celle de détenir des
obligations qui portent des intérêts. Ainsi, la monnaie peut
servir de bonne affaire, lors des mouvements des prix sur le marché.
Tels sont les motifs qui poussent les agents
économiques à pouvoir demander la monnaie.
c. Monnaie, Etalon de mesure ou Instrument de
compte
La monnaie est la mesure de valeur de biens et services. Elle
est le dénominateur commun. Le prix de chaque marchandise, de chaque
service est estimé en monnaie. Elle permet de ce fait de ramener la
multitude des prix relatifs aux seuls prix monétaires
c'est-à-dire que la monnaie sert de mesurer le prix relatif des divers
biens et services.
L'unité de compte porte le nom d'unité
monétaire. Ainsi en République Démocratique du Congo,
l'unité monétaire est le Franc congolais, en Belgique, c'est le
Euro comme en France, en Zambie le Kwacha, etc.
1.3. Les formes
monétaires
Depuis toujours, les sociétés humaines ont fait
usage d'une forme de monnaie. Il fut des temps ou la monnaie consistait en or,
en argent ou en une série de marchandises.
Les monnaies métalliques se sont
particulièrement imposées à cause de leur
commodité, le fait d'avoir une certaine valeur intrinsèque
même sous un faible volume et aussi, de permettre par leur
durabilité, de conserver facilement le pouvoir d'achat qu'elles
présentent.
De nos jours, les monnaies métalliques ont quasiment
disparu de la circulation au profit des monnaies de nature bancaire :
- Les billets de banque ;
- Les dépôts circulant au moyen de chèque
ou ordre de virement.
Du temps où le métal comme l'or par exemple
circulait comme monnaie, l'émission monétaire dépendait
des mêmes mécanismes qui orientaient la production des autres
marchandises.
Lorsque le prix de l'or augmentait, il devenait
intéressant pour les producteurs d'en extraire davantage, inversement,
lorsque l'or était abondant et que son prix baissait, ils étaient
incités de réduire leur production.
Avec la dématérialisation de la monnaie, les
mécanismes de la régulation monétaire ont disparu.
Puisque le coût de production de la monnaie devient
très faible, pour les sociétés ; plus rien ne limite
à priori son émission. Il a fallu donc organiser un
« système monétaire », c'est-à-dire,
un ensemble d'institution ayant la charge spécifique de gérer la
monnaie dans des conditions qui en garantissent la valeur.
Tout ceci, pour mettre fin aux pratiques anciennes et
historiques qu'on pouvaient trouver comme en Angleterre vers 10.66 où
chaque ville frappait sa monnaie et on pouvait en dénombrer à
cette époque, 70 monnaies ; en France, de même sous le
règne de Louis XII, la monnaie royale circulait concomitamment avec des
monnaies seigneuriales étant donné que les seigneurs
bénéficiaient du privilège de battre leur propre
monnaie.
Le papier-monnaie est inventé en Chine et en
Corée au IXè siècle par des banquiers
privés. Aux XIè siècle, sous la Dynastie Song,
le gouvernement s'arroge le monopole de la création monétaire.
Les billets de banque sont alors fabriqués par les banques
désignées d'émettrices. C'est au moment de l'institution
des banques centrales que le gouvernement prend en charge leur impression.
La déconnexion entre la valeur réelle de la
monnaie et sa valeur nominale a été la principale
évolution de l'histoire monétaire.
La dématérialisation de la monnaie a
constitué un gain social du fait de son moindre coût de
production. Ce processus est en plein progrès et tend à s'achever
actuellement par voie électronique (utilisation de monnaie par les
systèmes électroniques, paiements électroniques,
transferts électroniques, virements électroniques....).
1.4. Les agrégats
monétaires8(*)
Afin de mesurer la quantité de la circulation dans un
pays, la banque centrale utilise des statistiques nommées :
« Agrégats
monétaires » qui représentent la
quantité de monnaie détenue par les agents financiers
résident sous ses différentes formes ou masses
monétaires.
En d'autres termes, un agent économique peut donner
à ses avoirs différentes formes possibles. Nous pouvons
épingler celles-ci :
- La monnaie métallique et la monnaie de
papier ;
- Les dépôts à vue auprès des
banques ;
- Les dépôts à terme auprès des
banques ;
- Les dépôts à terme auprès des
intermédiaires financiers non bancaires (tels que les caisses
d'épargnes, les compagnies d'assurance, ...) ;
- Les actifs financiers : actions et
obligations ;
- Les actifs réels : or, argent, immobiliers
(maisons, terrains, ...).
Si on classe ces différents avoirs par ordre
décroissant de leur liquidité, on retrouve en tête de la
liste la monnaie métallique et la monnaie papier qui sont les plus
liquides de tous, suivies des dépôts à vue auprès
des banques.
Le regroupement des actifs selon leur degré de
liquidité permet de définir les principaux agrégats
monétaires suivants :
M1= Monnaie métallique + monnaie papier +
dépôts à vue auprès des banques
M2 = M1 + dépôts à termes dans des
banques
M3= M2 + dépôts à termes auprès des
intermédiaires financiers non bancaires
Une autre façon de classifier les agrégats
monétaires est de faire la distinction entre la « monnaie
fiduciaire » (Billets de banques et pièces métalliques)
et la « monnaie scripturale » (dépôts à
vue et à terme dans des banques).
On parle de la « monnaie centrale » ou
« base monétaire » (billets et réserves de
banques) pour désigner la monnaie émise par la banque centrale.
Ce dernier agrégat est particulièrement important dans le
mécanisme général d'émission et de contrôle
monétaire.
1.5. L'équilibre du
marché de la monnaie
Admettant que l'Etat décide de stimuler la croissance
économique et de procurer de l'emploi à la population, il peut
mener à cet effet une politique monétaire expansionniste qui
consiste notamment en, la réduction du taux de réserve
obligatoire des banques ou en la vente des titres à l'open market
operation (opération sur le marché public)9(*). L'augmentation de l'offre de
monnaie aura tendance à diminuer les taux d'intérêt et
à desserrer les conditions de crédit.
Avec des taux d'intérêt moins
élevés les composantes de la demande globale sensible aux taux
d'intérêts particulièrement d'investissement et la
consommation auront tendance à augmenter.
Enfin de compte, l'action d'une politique monétaire
expansionniste, en stimulant la demande globale, a pour conséquence
accroître le revenu, la production, les emplois et dans une certaine
mesure, le niveau des prix.
M2 = M1 + dépôts à termes dans des
banques
M2 = M1 + dépôts à termes dans des
banques
Indépendamment de la manière dont l'offre de
monnaie s'accroît, celle-ci transmet ou véhicule ses impulsions
à l'économie à travers les variations du taux
d'intérêt. Mais, le niveau précis du taux
d'intérêt du marché est déterminé
conjointement par l'offre et la demande de monnaie.
L'équilibre sur le marché requiert que l'offre de
monnaie Mo soit égale à la demande de monnaie Md.
Mo = P.Q.L(i)
L'équation précédente nous dit que le taux
d'intérêt doit être tel que les gens souhaitent
détenir une quantité de monnaie égale au volume existant
de monnaie. Cette condition d'équilibre est représentée
graphiquement sur la figure ci-après :
Figure 1 : Détermination du taux
d'intérêt
taux d'intérêt
I A
I' A'
0 M M' masse
monétaire
Cette figure montre les effets d'une augmentation de l'offre de
monnaie.
L'équilibre initial est au point A avec le taux
d'intérêt i. une augmentation de l'offre de monnaie OM à
OM' conduit un déplacement de la courbe de l'offre vers la droite de M
à M'.
L'équilibre se dé place de A à A', le
taux d'intérêt diminue de i à i'.
Ainsi, une augmentation de l'offre de monnaie conduit à
une détermination du taux d'intérêt qui est
nécessaire.
1.6. La masse monétaire
et ses contreparties
1.6.1. Les contre-parties de la
monnaie
La monnaie est un élément du passif dans le
Bilan des organismes émetteurs. Elle est émise contre des
créances inscrites à l'actif. Les contre-parties de la monnaie
centrale ou base monétaire, figurent à l'actif du bilan de la
Banque Centrale, celle de la monnaie scripturale apparaissent dans le bilan des
Banques de dépôts et enfin, les contre-parties de la masse
monétaire se trouvent à l'actif du Bilan de l'ensemble du
système bancaire.
Actif Bilan Banque Centrale Passif
-Devise (Dev)
-Avances (Av)
- Refinancement (REF)
|
Billets (B)
Réserves (R)
|
|
|
Base monétaire (H) = DEV + AV + REF = B + R
Actif Bilan Consolidé
Passif
- Dev
- Av
- REF
- R
- CR
|
- B
- R
- D
- T
- REF
|
|
|
Masse monétaire (M2) = DEV + AV + CR = B + D +
T
Actif Bilan des Banques de dépôt
Passif
- RESERVES ( R)
- CREDIT (CR)
|
- DEPOTS A VUE (D)
- DEPOTS A TERME ( T)
- REFINANCEMENT (REF)
|
|
|
R + CR = D + T + REF
Ainsi, nous voyons bien que si une banque ouvre les comptes de
dépôts, c'est une banque commerciale et les comptes de
dépôts sont appelés parfois les comptes à vue.
1.6.2. L'émission de la monnaie centrale
(Base monétaire)
L'émission de la monnaie est reléguée
à la Banque Centrale sous une certaine politique appelée
« Politique monétaire » et dont les objectifs
ultimes sont :
- La croissance économique ;
- La maîtrise de l'inflation ;
- La défense de la valeur de la devise nationale par
rapport à celle des autres devises
Ainsi les facteurs d'évolution ou source de la base
monétaire (H) sont constitués de :
- Revenus de change ou devises (DEV) accumulée
auprès de la Banque Centrale ;
- Avances (AV) octroyées aux trésors
publics ;
- Refinancement consentis en faveur des banques de
dépôts.
Les emplois de la base monétaire sont donnés par
les billets (B) en circulation dans le public et les réserves ( R) des
banques de dépôts auprès de la Banque Centrale. Cette
dernière a pour mission essentielle de mettre en place un
système de contrôle sérieux.
Nous prenons le cas d'un exportateur qui apporte des devises
à sa banque, disons DEV = 100, les échanges à la Banque
Centrale contre de la monnaie locale. Il y a alors une augmentation
correspondante de la base monétaire soit au niveau des encaisses du
public si l'exportateur veut la contre-partie des devises en billets (B = 100),
soit au niveau de réserves des banques (R= 100). Si l'exportateur
augmente ses encaisses en dépôt à sa banque (S= 100), soit
encore sous les deux formes (B= 50 et R= 50).
Un autre cas : la Banque Centrale peut en sa
qualité de caissier de l'Etat, octroyer des avances remboursables au
trésor public, lorsque le rythme d'encaissement des recettes publiques
est inférieur à celui de dépenses de l' Etat.
Supposons que le déficit budgétaire de celui-ci
s'élève à 80, sa couverture peut donner lieu à une
création monétaire équivalente (B=80).
D'autre part, les banques de dépôts qui ont
besoin des liquidités peuvent refinancer certains de leurs actifs
à la Banque Centrale contre remise des effets de commerce, des bons de
trésor, etc.
Le montant de ce refinancement (REF= 60) est injecté
dans les réserves des banques (R= 60), une partie aboutie en
définitive dans les encaisses publiques.
1.6.3. L'émission de la monnaie
scripturale
L'activité essentielle d'une banque commerciale
consiste à recevoir des dépôts et à faire des
prêts. Dans son rôle d'intermédiation, la banque de
dépôt est créatrice de monnaie scripturale qui est une
monnaie basée sur des simples écritures.
Afin de dégager cette implication très
importante de l'activité bancaire, il est utile de se rappeler que le
montant des dépôts reçus figurent toujours au passif du
Bilan de la Banque, étant donné que celle-ci doit ce montant
à vue ou à terme à ses déposants. Par contre, les
prêts effectués à l'aide de sommes ainsi obtenues
apparaissent à l'actif, car il s'agit des créances que la banque
possède sur ses emprunteurs.
L'égalité comptable nécessaire entre
actif et passif n'implique toutefois pas que la totalité des
dépôts soit égale à la totalité des
prêts. Ces dernier sont toujours inférieurs aux premiers, et la
différence constitue l'encaisse liquide que la banque garde par devers
elle comme couverture des dépôts reçus,
c'est-à-dire, le solde d'un compte de dépôt dans une banque
joue évidemment le rôle d'argent10(*).
Signalons aussi que la rapidité avec laquelle les
banques peuvent créer de la monnaie est limitée en partie par
l'empressement du public à emprunter.
Le processus de la création de la monnaie bancaire
résulte du fait que la totalité des dépôts
reçus par les banques n'étant pas immédiatement
retirée, elles se servent alors de leurs encaisses liquides pour
effectuer des prêts, lesquels donneront lieu à d'autres
dépôts et prêts dérivés.
Les banques garderont cependant en réserve une marge de
sécurité ou de couverture obligatoire leur permettant de faire
face à des retraits partiels. 11(*)
Nous constatons alors que les dépôts à vue
ne sont pas du tout rentables pour la banque étant donné que leur
retrait peut s'effectuer à n'importe quant ce qui ne garantit pas la
banque en terme des prêts.
1.7. Valeur de la monnaie
La monnaie est un bien ; elle répond à un
besoin particulier. Le besoin de liquidité, donc le besoin
qu'éprouve chacun à disposer d'un bien accepté par tout le
monde pour obtenir ce qu'il désire.
On ne désire pas la monnaie pour elle même, mais
plutôt pour ce qu'elle permet d'acquérir. La monnaie est un bien
d'échange.
Ainsi la monnaie n'est pas seulement demandée pour
être dépensée, mais aussi en vue d'être
conservée plus ou moins longtemps12(*).
La valeur de la monnaie dépend de son pouvoir d'achat
et de l'inflation.
1.7.1. Le pouvoir d'achat
Le pouvoir d'achat est définit comme étant la
quantité des biens et des services qu'on peut en obtenir ou se
procurer13(*).(plus le
prix de l'ensemble des biens augmente, plus la monnaie perd sa valeur).Donc,
· Lorsque le prix baisse, le pouvoir d'achat des
consommateurs augmente et delà on suppose un revenu stable (cas des
ménages) ;
Le niveau de vie représente le point de vue d'un
ménage (revenu global).
· Lorsque le revenu d'un ménage augmente, son
niveau de vie augmente et delà, on suppose que les prix sont stables
(indice des prix).
1.7.2. L'inflation
1.7.2.1. Définition
Selon la conception initiale et conformément à
l'étymologie, le terme Inflation provient du Latin
« inflatio » qui signifie enflure ; l'inflation a
d'abord été considérée comme l'enflure de la masse
monétaire en circulation, principalement des billets en circulation.
Il y avait inflation quand la banque centrale émettait
trop des billets. Il n'y avait donc pas de construction des richesses,
d'où la hausse des prix et la conséquence directe était
alors l'augmentation des prix.
L'inflation est la « hausse
généralisée et durable du niveau général des
prix »14(*).
Cette hausse généralisée des prix se traduit par une
baisse du pouvoir d'achat de la monnaie, et à un taux de croissance
différent entre la valeur nominale et la valeur réelle.
Le terme inflation seule fait référence à
la seule hausse des prix des biens de consommation , à l'exclusion de la
hausse des prix des actifs (financier, immobilier,...)lorsqu'on parle de
l'augmentation des prix de l'immobilier, des actions, des fonds de commerce ou
autres actifs, on doit alors préciser que l'inflation se rapporte au
niveau des prix de ses actifs.
1.7.2.2. Les causes de l'inflation
L'inflation est un phénomène sensible dans tous
les sens du terme, en effet, chacun d'entre nous se rend compte que les prix
ont une tendance naturels à augmenter.
Les causes de l'inflation sont encore sujets de nombreuses
controverses. Plusieurs causes sont à l'origine de l'inflation et en
voici celles qui sont souvent admises :
- La première cause du phénomène
inflationniste tient aux excès ponctuels de demande globale (DG) par
rapport à l'offre globale (OG).
DG = Consommation + investissement + exportations
Pour financer les investissements, si les taux
d'intérêt sont élevés que ces derniers soient
systématiquement intégrés dans le prix de vente, ce
phénomène est qualifié d' « inflation par
la demande ». aussi, la demande qui excède l'offre,
amène les producteurs à augmenter les prix car ils ne peuvent ou
ne veulent augmenter la production15(*).
- La deuxième cause d'inflation tient à
l'excès de créations monétaires. L'excès de monnaie
ou des liquidités se traduit par une augmentation des encaisses des
agents économiques, cette augmentation entraînera une augmentation
de la demande et une augmentation des prix et c'est jusqu'à ce que la
quantité de la monnaie en circulation soit égale celle de
demande. Raison pour laquelle, la Banque centrale doit contrôler la
création de monnaie par les banques. Celle-ci est appelée
« inflation monétaire ».
- La troisième cause tient à l'augmentation des
coûts de production (coût de la main-d'oeuvre, charges sociales,
matières premières, taux d'intérêt, la valeur de la
monnaie). Ici le coût d'un produit essentiel augmente notable, ce qui a
des répercussions sur les coûts des autres produits ou des
services. On qualifie ce phénomène d' « inflation
par le coût ».
Nous avons aussi des causes telles que :
- L'indexation ;
- La panique monétaire : si pour une raison
quelconque, les agents économique se persuadent que la monnaie va perdre
de sa valeur, on assistera parallèlement à une chute sur les
marchés des changes et à une forte inflation, qui validera
l'anticipation inflationniste et renforcera (cas des marchés de
Mbujimayi).
- Le principe de la spirale inflationniste : c'est une
inflation liée à une hausse des salaires.
Brièvement, nous disons que les principales causes
sont :
L'augmentation exagérée de monnaie scripturale
provenant de l'octroi excessif de crédits par des banques,
c'est-à-dire trop élevés par rapport aux besoins normaux
des affaires.
L'augmentation exagéré de monnaie fiduciaire
provenant de l'émission an quantité par suite d'un
déséquilibre budgétaire provenant à sont tour d'une
mauvaise gestion.
1.7.2.3. Effets nocifs de
l'inflation
Les effets nuisibles de l'inflation du point de vue
économique, social et moral se présentent de la manière
suivante :
a. Hausse des prix
L'inflation fait augmenter les moyens de paiement, la
quantité des biens diminue et le prix augmente.
b. Dépréciation de la monnaie et de son
pouvoir d'achat
Pour obtenir une même quantité de biens, il
faut plus de monnaie.
c. Spéculation sur marchandise
Les possesseurs des marchandises sont incités à
les stocker en prévision des nouvelles augmentations des prix. Le
commerçant devient ainsi un spéculateur, ce qui engendre un
climat malsain.
d. Les débiteurs sont favorisés au
détriment des créanciers
Les débiteurs remboursent auprès de leurs
créanciers des sommes dont la valeur est inférieure au capital
prêté.
e. L'inflation décourage l'épargne et ruine
les rentiers et retraités
L'épargnant, le rentier et le retraité voient
perdre l'argent qu'ils ont dans les mains, la valeur nominale de ces derniers
reste la même mais sa valeur réelle diminue. Ain si, si
l'inflation dé courage l'épargne, les investissements sont
ralentis.
f. L'inflation lèse les salariés
Il sera question de distinguer le salaire nominal du salaire
réel :
- Le salaire nominal : c'est la quantité
de monnaie que le travailleur reçoit
- Le salaire réel : c'est la
quantité de monnaie que le travailleur peut procurer avec son salaire
nominal.
Salaire réel = salaire nominal
Indice général de prix
Il est certain que le travailleur qui gagne 100.000Fc par mois
achète actuellement moins de biens avec son salaire qu'il y a quelques
années.
Il est évident qu'après une inflation, on
augmente aussi le salaire nominal mais jamais dans la mesure que celle de la
dépréciation monétaire. Aussi le salarié est-il
toujours victime.
1.7.2.4. Effets avantageux de l'inflation
- L'inflation fait augmenter les exportations et diminue les
importations.
Il est vrai que les exportations vont augmenter car les
étrangers obtiendront avec leurs devises une plus grande
quantité de marchandise dans le pays à monnaie
dépréciée. S'il y a inflation au Congo, l'américain
obtiendra avec 1 dollar une plus grande quantité de café par
exemple, ce qui l'incitera à importé davantage.
Par contre, les importations vont diminuer car les nationaux
obtiendront avec leur monnaie dépréciée une moins grande
quantité de marchandises à l'étranger, les devises
coûtant plus chers. S'il y a inflation au Congo, le congolais obtiendra
avec ses francs congolais une moins grande quantité de dollar, ce qui le
décourage.
- Elle constitue pour l'Etat un moyen d'importation plus que
l'impôt ou l'emprunt. En effet, si le montant de la masse
monétaire passe dans un pays de 15 à 30 milliards, les prix vont
doubler et par conséquent :
l'Etat qui, garde pour lui le montant de 15 milliard en
billets nouveaux venant d'être imprimés, pourra se procurer
l'autre ½ des biens.
1.7.2.5. Remèdes à
l'inflation
La stabilité des prix décrit la situation ou la
hausse des prix est durablement très faible ou nulle, maintenant ainsi
l'incertitude des agents économiques à un niveau faible. Pour
remédier à l'inflation, on utilise :
a. La déflation : c'est
le contraire de l'inflation, donc une baisse des prix. C'est un
phénomène qui peut être généralisé
à l'économie ou particulièrement à un secteur
économique volatile (par exemple : déflation du
marché immobilier), durable (parfois sur une décennie), auto
entretenu parce qu'il modifie les anticipations des agents économiques.
Elle fut considérée jadis comme une inflation
négative.
La politique de déflation essaie de désenfler la
masse monétaire c'est-à-dire faire en sorte que la monnaie soit
forte pour qu'il y ait une désinflation de la masse monétaire
(où le taux d'escompte de la Banque Centrale est
élevé).
On qualifie de désinflation, une baisse du taux
d'inflation, qui reste positif. Par exemple, si pendant des années
l'inflation s'est située à 10% en moyenne et que l'inflation des
années suivante baisse à 9%, puis à 7%, puis à 5%,
on parlera de phénomène désinflatoire.
Et lorsque l'inflation approche de zéro, on risque un
passage en déflation.
La déflation consiste donc à réduire la
quantité des billets en circulation comme but, faire baisser les prix de
telle manière qu'ils reviennent au niveau précédant
l'inflation.
Celle-ci peut s'opérer par :
- La perception d'impôts spéciaux, comme celui
sur le capital pour diminuer le montant de ce dernier ;
- L'émission d'emprunts forcés, l'Etat bloque
d'autorité une partie des rémunérations qu'il octroie
à titre d'emprunts ;
- L'augmentation du taux d'escompte. Ce qui a pour effet de
décourager la négociation des effets et par conséquents
de rétrécir le crédit.
Cette opération a certainement quelques
conséquences, sauf en cas de déflation
légère ;
- Les créanciers sont favorisés au
détriment des débiteurs. Ils se verront rembourser une monnaie
plus forte que celle qu'ils avaient prêtée, tandis que les
débiteurs devront rembourser une monnaie plus coûteuse, plus
chère.
- L'activité économique est ralentie
car :
Le commerce est fondé sur le crédit et que les
commerçants comme tous débiteurs souffrent de la
déflation ;
Les stocks (matières premières, produits finis) sont
dépréciés du fait de la baisse des prix (stocks
rossignols) ;
Les acheteurs remettent leurs achats à plus tard, car les prix
sont orientés vers la baisse, ce qui engendre le chômage.
b. La dévaluation
C'est la reconnaissance officielle de la
dépréciation monétaire. Elle peut être
appliquée dans l'une de deux cas :
1. Lorsqu'un gouvernement ne trouve pas d'autres
systèmes pour augmenter les exportations et diminue les
importations ;
2. Lorsqu'une inflation prolongée a créé
un écart trop important entre la valeur légale de l'unité
monétaire et sa valeur réelle.
c. La
démonétisation
Lorsque l'inflation est vraiment forte, une dévaluation
ne sert plus à rien. Il faut alors remplacer l'ancienne monnaie par une
nouvelle, on échange en général une série d'anciens
billets contre un seul billet nouveau, ceci dans le but de diminuer la masse
monétaire.
De son temps, Gresham, Ministre Anglais avait remarqué
le phénomène suivant : « la mauvaise monnaie
chasse la bonne »16(*)
a. on appelle bonne monnaie, une monnaie neuve ou bien forte,
dont la valeur réelle est supérieure à la valeur
nominale.
b. On appelle une mauvaise monnaie, une monnaie usée ou
faible dont la valeur réelle est inférieure à la valeur
nominale.
c. La monnaie droite est celle dont l valeur réelle
est égale à la valeur nominale.
Les causes de la disparité de la bonne monnaie sont les
suivantes :
- le Thésaurisation : dans ce cas, les gens
préfèrent garder par devers eux les bons billets (la monnaie
neuve ou bonne) plutôt que de la mauvaise monnaie(billets usés).
Donc, la mauvaise chasse la bonne de la circulation.
- Les banques d'émission préfèrent
amasser de bonne monnaie plutôt que de la mauvaise ;
- L'échange n'accepte qu'une monnaie faible soit
gardée pour le commerce extérieur.
SECTION 2 : LE
CHANGE
2.1. Définition
Le mot « change » a plusieurs sens selon
le Dictionnaire de Banque et Bourse. Il
désigne « l'échange entre les monnaies
liées à deux espèces monétaires distincts à
un prix relatif, au taux de change déterminé par le marché
ou au contraire fixé par les autorités
monétaire »17(*).
Selon A. BRIGONE et alii, le change est une opération
qui consiste à convertir une monnaie d'un pays en celle d'un autre
pays18(*)
Nous disons que le taux de change est un pourcentage sur
l'équilibre interne et externe qui est l'optique qui permet d'acheter
les moyens de paiement sur l'autre et plus précisément des moyens
de règlement dans u pays étranger.
2.2. Variation de taux de
change d'une monnaie
La variation de taux de change d'une monnaie
dépend :
- De sa parité.
Soit métallique c'est-à-dire de la
quantité d'or fin contenu officiellement dans l'unité
monétaire. En 1914, 1FB était officiellement égal à
1/3 de gramme d'or.
Soit par rapport à une monnaie. Dans ce cas, la monnaie
n'est pas définie d'après une quantité d'or fin, mais
d'après une devise en général assez forte. C'est le cas du
franc congolais notre monnaie qui est définie officiellement par
rapport au dollar américain.
- De la loi de l'offre et de la
demande
En ce domaine, la valeur de la monnaie varie comme celle d'une
marchandise ordinaire.
Si la demande (D) augmente ou l'offre (O) diminue, le prix
augmente
D P ou O P
D P ou O P
Si la demande (D) diminue ou l'offre (O) augmente, le prix
diminue.
D P ou O P
La demande (D) est représentée par le groupe
d'acheteur qui comprennent :
- Les débiteurs qui doivent régler une dette
à l'étranger (Importateur) ;
- Les capitalistes qui désirent placer leur argent
à l'étranger ;
- Les nationaux qui désirent voyager à
l'étranger ;
- Les spéculateurs c'est-à-dire ceux qui
achetent une devise non par nécessité, mais uniquement dans
l'esprit qu'elle haussera pour la revendre .
l'offre (O) est représentée par le groupe des
vendeurs qui comprennent :
- Les nationaux créanciers de l'étranger
(exportateurs) ;
- Les étrangers (capitalistes, spéculateurs) qui
désirent de la monnaie nationale ;
- Les organisations non-gouvernementales.
Le prix d'une devise se fixera au point d'intersection des
courbes de la demande D et de l'offre O comme pour toutes les marchandises.
2.3. Les facteurs qui font
varier l'offre et la demande
Ces facteurs sont les suivantes :
a. La situation de la Balance de paiement
Cette situation donne la différence entre les dettes
d'un pays à l'égard de l'étranger. E n effet, si la
Balance de paiement est déficitaire, il se produira similairement deux
phénomènes :
- La demande (D) des devises et de ce fait, l'offre de monnaie
nationale augmentera car, les nationaux ont besoin d'un supplément des
devise pour payer les suppléments de dettes ;
- L'offre (O) de devises et de ce fait, la demande de la
monnaie nationale diminue car les étrangers ayant une balance favorable
ont un besoin moindre de la monnaie nationale et par conséquent vont
diminuer l'offre de la leur.
En cas de la Balance de paiement favorable, il se produira
bien entendu les deux phénomènes inverses.
b. La différence des niveaux des taux
d'intérêt
Si les taux d'intérêt sont plus
élevés à New York qu'à Paris par exemple, les
possesseurs des disponibilités effectueront leurs placements aux
Etats-Unis. D'où une forte demande de dollars USA à Paris sera
constatée, dont le court va augmenter.
c. Les facteurs Psychologiques qui dépendent de
la confiance ou de la méfiance de telle ou telle autre
monnaie
Cette confiance ou méfiance sont elle-même
foncions de la situation économique et politique du pays.
Un pays mal dirigé et dont l'économie est mal
gérée, ébranlée, engendre la méfiance et
inversement.
Quand les gens ont confiance dans un pays, ils se forceront
d'en acheter la monnaie, par conséquent, la valeur de cette monnaie
augmentera.
Par contre, quand les gens ressentent de la méfiance
à l'égard d'un pays, ils se forceront de se débarrasser de
la monnaie et par conséquent la valeur de cette dernière
diminuera.
Concernant la limite aux variations de change, il est vrai que
quand une monnaie devient inconvertible, elle n'est plus que du simple papier
monnaie dont le cours n'est plus légal.
Le papier monnaie subit fréquemment des variations
importantes des valeurs, si bien que les prix des de vises se modifie aussi
constamment, on dit que le change devient irrégulier.
Ces variations proviennent du fait que la monnaie
inconvertible se trouve à la merci du facteur
« confiance ».
Ce facteur « confiance » ou
défiance est très sensible à toute sortes
d'événements tels que l'inflation, la balance économique,
le budget en déséquilibre, la situation politique incertaine
génératrice des spéculations, et son effet peut causer
d'importantes variations de change. On parlera à ce moment d'une monnaie
flottante pour désigner le contraire d'une monnaie stable.
Ces fluctuations de cours de change sont préjudiciables
à l'activité économique. Ainsi, les Etats ont
essayé de payer, de régulariser le cours de change en adoptant
l'une de ces deux politiques suivantes :;
1.La politique de
régulation des changes
Dans ce cas, l'Etat laisse aux particuliers la liberté
d'action sur le marché de change, c'est-à-dire le marché
des devises est libre, mai il contrôle et influence cette liberté
par l'application d'une des politiques suivantes :
a. la politique du taux d'escompte19(*)
Si la banque nationale relève son taux d'escompte, le
taux général d'intérêt dans le pays augmentera et
les gens placeront leur argent dans leur pays plutôt que de le placer
à l'Etranger en achetant des devises. De ce fait, la demande de devise
baisse, leur prix baissera également, tandis que le prix de la monnaie
nationale augmentera.
b. la Politique de fonds de
régulation de change
L'Etat crée un fonds de régulation de change qui
a pour mission d'utiliser la masse de devise qu'il possède de la
manière suivante :
- Si le cours d'une monnaie augmente le fonds de
régulation vend de cette monnaie en grande quantité ce qui a pour
effet l'offre augment, le prix diminue ;
- Si le cours d'une monnaie diminue, le fonds de
régulation achète cette monnaie an grande quantité, ce qui
a pour effet que la demande (D) augmente, le prix en augmente.
c. La Politique du
contrôle des exploitations d'or, des devises et des capitaux
Elle consiste à supprimer le marché des
changes.
Cependant, il faut :
- Un organisme de contrôle (Banque Centrale) qui aura le
monopole des achats et de ventes des devises. Celui veut acheter ou vendre des
dollars par exemple devra obligatoirement s'adresser à notre
organisme.
- Contrôler d'abord les ventes de marchandises à
l'étranger, afin de vérifier si les devises acquises par les
exportateurs sont bien à la Banque centrale.
Ensuite les achats afin que la quantité des achats ne
dépasse pas le niveau de la rentrée des devises provenant de
ventes (Exportations).
- Respecter le cours officiel en vue de faire
disparaître les tentatives de fraude. Dans ce cas, deux mesures
s'imposent :
ü Eviter de faire disparaître au public la valeur
réelle de la monnaie nationale, raison pour laquelle les transactions en
devises seront interdits à l'intérieur du pays, tous les prix
seront fixés en monnaie locale) et que le gouvernement s'efforcera de
faire interdire les transactions en monnaie nationale à
l'étranger ;
ü Mettre au point tout un système de
surveillance depuis la fouille à la douane jusqu'au centre de
correspondance.
2.4. Théorie de la
formation des cours de change
Tout comme dans la formation des prix des marchandises, la
formation du cours de monnaie étrangère dépend de l'offre
et de la demande de cette monnaie.
Il est donc capital de commencer par faire l'analyse de ces
deux éléments.
2.4.1. Analyse de l'offre et de
la demande d'une devise
L'analyse de l'offre et e la demande d'une devise suppose que
l'on s'efforce de déterminer la composition du groupe des acheteurs
d'une part, des vendeurs d'autre part.
Le groupe des acheteurs comprend les débiteurs à
l'égard de l'étranger qui doivent se procurer des devises
lorsqu'ils désirent payer leurs dettes.
Dans les rapports entre pays à monnaie stable, la plus
grande partie des demandes des devises, lorsqu'ils souhaitent placer leur
capitaux à l'étranger, les nationaux qui se rendent à
l'étranger achètent de la monnaie qui a cours dans le pays qu'ils
vont visiter. Les arbitragistes se procurent des devises sur une place ou
elles ont bon marché pour les vendre sur une autre ou le cours est plus
élevé.
Le groupe de vendeurs, est composé des arbitragistes,
des spéculateurs, des étrangers désireux d'acheter la
monnaie nationale pour des raisons diverses. Ils comportent enfin les nationaux
créanciers de l'étranger, du fait d'exploitation, de vente des
titres ou d'immeubles à l'étranger, d'encaissement ou
revenus de placements à l'étranger.
Il est évident que les lois de la demande et de l'offre
qui ont été exposées lors de l'étude de la
formation des prix valent également pour les devises.
La loi de la demande des devises peut se formuler de la
façon suivante : la quantité demandée d'une devise
déterminée est en raison inverse de son prix.
Cela va de soi car on ne se porte acheteur que si
l'utilité marginale de la devise est supérieure à
l'utilité marginale de l'argent à donner en compensation.
Dès lors, lorsque le prix d'une devise devient de plus
en plus faible, les personnes pour lesquelles l'utilité marginale de la
devise est supérieure à l'utilité marginale de l'argent.
La forme de la courbe de la demande collective d'une devise est donc pour celle
de la courbe de la demande d'une marchandise quelconque.
Quant à la loi de l'offre des devises, elle peut se
formuler comme suit :
Les quantités offertes d'une devise
déterminée sont en raison directe de leur prix. En effet, tous
les offreurs de devises n'éprouvent pas avec la même
intensité le désire de vendre leur monnaie pour se procurer une
autre monnaie. La plupart peuvent avant d'offrir les devises qu'ils
possèdent attendre pour que le cours de change soit assez
élevé à leur gré. La courbe de l'offre de devises a
donc incontestablement la même forme pour la courbe de l'offre des
marchandises, car l'offre des devises s'accroît lorsque la courbe est de
pus en plus élevée.
Tout comme pour les marchandises également, nous disons
que l'offre ou la demande des devises se modifie lorsque à chaque prix,
l'offre ou la demande est soit plus forte, soit plus faible.
Une modification de l'offre ou de la demande se
présente non par un glissement de la courbe correspondante, soit vers
la droite soit vers la gauche suivant qu'il s'agit de l'augmentation ou de
réduction.
2.4.2. Notions sur la
théorie de change
Lorsqu'un individu achète une monnaie
étrangère, c'est exceptionnel qu'il désire acquérir
des Billets de Banque. Le cas ne se présente guère que lorsqu'il
s'agit des voyageurs qui vont se rendre à l'étranger.
En effet, presque toujours, lorsqu'on achète la monnaie
étrangère, on désire recevoir, non pas des Billets de
Banque, mais un titre qui donne droit à recevoir des Billets de Banque
à l'étranger.
Si un individu arvient à acheter à Bruxelles un
titre donnant droit à 20000$ aux Etats-Unis, il lui suffit d'envoyer ce
titre à son créancier pour que sa dette soit
réglée. Or, l'envoie d'un titre à l'étranger est
beaucoup moins coûteux et plus commode que l'envoi de monnaie :
D'abord parce que le nom du bénéficiaire peut
être indiqué sur le titre, ce qui réduit
considérablement le risque de vol ;
Tout titre qui donne droit à recevoir les billets de
Banque à l'étranger constitue donc la matière de
change.
C'est le cas notamment des chèques tirés sur des
valeurs payables à l'étranger, des valeurs mobilières
étrangères et des coupons échus de valeurs
étrangères. Tous ces titres sont « du papier
étranger ou de devises étrangères », leur
ensemble constitue ce qu'on appelle « LE CHANGE » ou
« LES CHANGES ».
2.5. L'opération de
change et les locations de change
2.5.1. L'opération de
change
Comme nous l'avons déjà dit, l'opération
de change consiste à acheter ou à vendre une monnaie nationale
contre une devise étrangère généralement
représentée par des titres dont il vient d'être
question.
2.5.2. Les locations de
change.
Les pays dans lesquels les transactions privées en
monnaie étrangère sont libres, leurs cours se modifient sans
cesse sous l'influence de la variation de l'offre et de la demande. Parmi les
différents niveaux que peuvent atteindre les changes, il y a deux qui
sont particulièrement importants et auxquels on a donné des noms
spéciaux : pair et la parité.
On dit que le change d'un pays sur un autre est au pair
lorsque le prix de la devise est tel que les monnaies de deux pays
s'échangent d'après le poids légal du métal fin
qu'elles contiennent.
Les changes de deux pays sont à la parité
lorsque la valeur de change et de deux monnaies, l'une par rapport à
l'autre est la même sur les deux places.
La notion de parité est extrêmement importante
parce que les changes entre deux pays tendent toujours à
s'établir à la parité du fait des opérations
d'arbitrage.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DE LA BIOPHARCO
SECTION 1 :
INTRODUCTION
Dans le cadre du fonctionnement de l'économie, le
gouvernement doit fournir un cadre nécessaire aux activités
économiques privées.
Le gouvernement fournit à l'économie la base
juridique des contrats passés librement. Cet élément
essentiel de l'économie permet d'authentifier les accords intervenant
entre les particuliers et leur donnent la possibilité de se grouper pour
produire collectivement et d'effectuer des opérations les uns avec les
autres.
Le gouvernement crée un système
monétaire. Pour protéger l'utilité de la monnaie, il
définit ses caractéristiques et détermine les conditions
de son émission, accorde aux banques commerciales le pouvoir de recevoir
des dépôts, lesquels constituent la majeure partie de ressources
monétaires de la nation, tout cela pour faciliter le
développement de la production et des échanges dans un climat de
liberté individuelle.
Afin d'encourager et aider diverses formes de
l'activité économique, le gouvernement protège et garantit
la création et le fonctionnement des unités de production tant
publiques que privées et celles-ci s'expriment sous formes des
entreprises.
C'est ainsi que l'on peut trouver la classification suivante
des entreprises :
Les entreprises publiques ;
Les entreprises privées ;
Les entreprises mixtes
Toutes classées, selon les secteurs d'activité
qui peut être :
Le secteur primaire qui s'occupe de l'extraction des
éléments naturels parmi lesquels on trouve les entreprises
agricoles, minières ;
Le secteur secondaire qui s'occupe de la transformation des
matières premières en produits finis. On y trouve essentiellement
des industriels ;
· Le secteur tertiaire qui s'occupe des services
(banques, compagnies d'assurance, transport, communication,...).
a. Définition de l'entreprise
De ce qui précède, nous définissons
l'entreprise comme une organisation qui a pour but de produire ou faire
circuler des biens ou des services destinés à la satisfaction des
besoins des consommateurs20(*) .
C'est une organisation, c'est-à-dire, un ensemble de
moyens humains (personnel), techniques (biens durables), financiers (apports
des fondateurs, emprunts), dirigé par un centre de décisions.
b. Environnement de l'entreprise21(*)
Il est constitué par l'ensemble des partenaires de
l'entreprise. Celle-ci entretient des relations économiques et
financières avec eux. Ces relations constituent des échanges.
Chaque échange est caractérisé par un flux sortant (sortie
de l'entreprise) et par un flux entrant (arrivée dans l'entreprise).
Un flux peut être monétaire (argent,
créance ou dette), ou il peut être réel (biens ou
services).
C'est ainsi que nous nous sommes proposé de
présenter en ce qui concerne l'entreprise BIOPHARCO qui constitue pour
nous le cadre d'étude et de référence.
c. L'emplacement
L'activité faite par l'entreprise détermine le
secteur auquel il appartient. Elle permet la classification des entreprises
partant de l'implantation de celle-ci. Les entreprises peuvent avoir :
- Soit une implantation unique, c'est-à-dire une
localisation qui renferme tous les services (direction, bureaux, usines,
entrepôts) ;
- Soit plusieurs établissements (siège social
dans une ville, et usines, agences, succursales dans d'autres
régions).
Le choix des implantations des usines (dites parfois des
unités de fabrication) est déterminé en tenant compte d'un
certain nombre de facteurs :
Le prix de matières premières et le coût de
transport (ce qui incite à se rapprocher de leur origine) cas de la
Biopharco qui s'est implanté ou rapproché de la source d'eau qui
est la matière première.
Le coût des terrains ;
La présence de sources d'énergie : la Biopharco est
implantée près des sources d'énergie
électrique ;
L'existence et le coût de la main d'oeuvre ( ce qui peut
éventuellement entraîner l'installation dans des pays ou
régions où la main-d'oeuvre est moins coûteuse ; c'est
ce qu'on appelle la délocalisation) ;
L'existence et l'importance des réseaux de
communication ;
La proximité des marchés où les marchandises
produites vont s'écouler ;
Les subventions proposées par l'Etat ou les
collectivités ;
Dans le cas d'installation en territoire étranger, il
faut de plus chercher à évaluer les risques de change et la
législation des pays à exploiter.
En ce qui concerne la Biopharco, nous trouvons que son
emplacement ou implantation a été bien choisi,
c'est-à-dire : à proximité des matières
premières avec un accès rapide aux sources
énergétiques (électricité et carburant), une
main-d'oeuvre abondante et les possibilités de pouvoir écouler
ses produits.
SECTION 2 : LA
BIOPHARCO
2.1. Identification de
l'entreprise
La Bio pharmaceutique du Congo en sigle BIOPHARCO est un
laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la fabrication des
solutés massifs injectables pour perfusion.
La Biopharco est société des personnes à
responsabilité limitée (SPRL). Ces genres de
sociétés sont formés par des personnes n'engageant que
leurs apports, ne faisant pas appel aux publics et dans lesquelles les parts
sociales sont obligatoirement uniformes et nominatives et pas librement
transmissibles et même pas représentées par les titres
négociables.
En ce qui concerne sa constitution, elle peut se faire par
deux précédés :
- Par une assemblée au cours de laquelle, les
associés fondateurs se mettent d'accord sur toutes les conditions de
fond s ou de forme prescrite par la loi ;
- Par avion voie de souscription ou d'appel au public. Ce
procédé n'est autorisé que lorsque les associés
fondateurs ne sont pas parvenus avec leurs moyens personnels à
réunir le montant du capital social fixé dans le statut.22(*)ceci est la forme juridique de
la Biopharco.
La Biopharco, comme toute entreprise ou
société, a son siège social établi à la
place Saint Jean de Bonzola, coin avenue Lusambo, commune de la Kanshi à
Mbujimayi. Voici l'adresse de la Biopharco, lieu principale de son
activité.
2. Historique de la
société
La Biopharco a été inauguré le 20
janvier 1990 avec un capital social de 2.243.300.000 zaïres
représenté par 22.433 parts sociales de 100.000 zaïres
chacune di=ont 22.431 parts souscrites respectivement par la
Société Mini7re de Bakwanga et 2 parts sociales souscrites
respectivement par le Docteur OWONDA AKINDJA (Ancien Directeur
Médico-social de la minière de Bakwanga) et Monsieur KABONGO
NFUILA (Ancien Directeur des Etudes, recherches et développement) de la
MIBA à titre symbolique.
La Biopharco a commencé ses activités comme un
département des solutés de la Minière de Bakwanga et a
été dotée de la personnalité juridique en septembre
1990 sous la dénomination Bio zaïre . Sa débaptisation avait
eu lieu en mai 1997 à la suite du changement de nom de notre pays.
Depuis 2001, la plus-value a été
incorporée à son capital social et le coût global du projet
est évalué à 3.500.000$ (dollars américains trois
millions cinq cent mille) tandis que la capacité de production
installée est de 100.000poches par an.
3. Objet social
C'est l'activité principale de l'entreprise. La
Biopharco est société industrielle qui pour objet la fabrication,
l'importation et la commercialisation des produits pharmaceutiques. Mais
jusqu'à ce jour, seuls les solutés massifs injectables sont
fabriqués et vendus.
4. Analyse de la production
Il s'agit de l'analyse de la production à la Biopharco
s=dans laquelle nous nous baserons sur les points suivants :
- L'approvisionnement ;
- La production vendue.
1. L'approvisionnement
La Biopharco est une entreprise industrielle, qui pour
arriver au produit fini, qui n `est autre que les solutés
injectables, a besoin des matières premières dont :
· Le glucose monohydrate ou dextrose ;
· Le chlorure de sodium ;
· Le chlorure de potassium
· Le chlorure de calcium de hydraté ;
· Le lactate de sodium ;
· Les poches de 1.000ml, de 500ml ou de 250ml ;
· Les films en tube
· Enfin l'eau qui est la matière la plus
importante pour la préparation des injectables.
Elle a aussi besoin de consommables dont :
· L'électricité ;
· Les substances utilisées au laboratoire pour les
différents tests y compris les réactifs (nitrates, papiers
indicateurs, ...) sans oublier les consommables chimiques (eau de javel,
produits utilisée à la chaudière, soude caustique, ...)
La plupart des matières sont achetées en Europe
et en RSA à partir de Kinshasa.
2. La production
Le processus de fabrication des solutés massifs
injectables passe par les étapes suivantes :
a. Production de l'eau pour préparations
injectables (EPPI)
L'eau est débarrassée des particules en
suspension, des matières minérales ou organiques, des
bactéries par filtration, déminéralisation et
distillation.
Le distillat obtenu à partir de ce triple traitement
est limpide, stérile et apyrogène. On l'appelle `eau pour
préparation injectables » (EPPI).
b. Préparation des solutions
Les solutions préparées sont des mélanges
d'EPPI et de principes actifs qui sont :
· Le glucose monohydrate ou dextrose ;
· Le chlorure de sodium ;
· Le chlorure de potassium
· Le chlorure de calcium de hydraté ;
· Le lactate de sodium ;
La dissolution des principes actifs dans l'EPPI vise
l'obtention des solutions homogènes à répartir dans les
poches.
c. Remplissage des poches
La solution préparée chaque fois passe par une
pré filtration des 1,2 microns en amont et une filtration de 0,45licrons
en aval avant le remplissage des poches.
Les poches sont remplies par deux postes de remplissages
comportant chacun deux becs de remplissage en inox dont le fonctionnement est
semi-automatique.
d. Stérilisation
Les poches passent par la stérilisation dans
l'autoclave à vapeur pendant un cycle de plus ou moins 90minutes. Cet
autoclave est commandé par un microprocesseur garantissant un palier de
118°C et une pression de 1,8bar pendant 40 minutes.
Cette phase importante de la stérilisation est
précédée d'une phase de montée et
température et suivis d'une phase descendante en température
à 55°C, 0bar ; les poches sont sorties de l'autoclave et
exposées à l'air libre pour leur refroidissement.
e. Conditionnement
A ce stade, on assiste aux opérations
suivantes :
ü L'identification de la poche par étiquetage du
numéro lot et de la date de péremption ;
ü La mise dans un emballage supplémentaire
appelé « suremballage » ;
ü La mise des poches en cartons imprimés d'un
message indiquant le nombre de poches ; le volume unitaire, la date de
péremption, le numéro du lot et la nature du produit.
Il convient de signaler que les locaux préparatoires
des solutions et remplissage des poches sont des salles propres
alimentées par un air conditionné et filtré.
En outre, les contrôles sont faits à tous les
stades et à tous les niveaux par le laboratoire
« contrôle qualité ».
1. Organisation de l'entreprise
· L'assemblée générale : c'est
l'organe suprême où toutes les décisions et nouvelles
orientations sont prise par les trois actionnaires ;
· La Direction de gérance : elle assure la
gestion de l'entreprise, supervise les services de ventes, de la facturation,
et de l'expédition, de contrôle internez qui assure la protection
du patrimoine de l'entreprise.
· Les commissaires aux comptes : ils sont
chargés de la surveillance et du contrôle de la gestion de
l'entreprise ;
· Le comité de suivis : il est chargé
de suivi des activités de Biopharco.
3. Les principaux gestionnaires de
Biopharco
Ils sont des agents de cadre de la MIBA nommés par
l'Assemblée générale. Le Directeur gérant et le
Directeur Adjoint ont un mandat à durée
indéterminée.
4. Le personnel
L'effectifs de la Biopharco comme le verrons n'a pas
été stable, il est parti de 68 en 2004 pour finir à 48 en
2008.
De cet effectif, nous avons :
- Les agents de cadres ;
- Les travailleurs à statut spécial ;
- Les travailleurs ordinaires.
5. Structures de
l'entreprise
La Biopharco compte :
- 3 divisions ;
- 10 services.
Organigramme
DIRECTEUR GERANT
SURVEILLANCE
SECRETARIAT DE DIRECTION
DIVISION DE PRODUCTION
SERV. FABRICATION
DIRECTEUR GERANT ADJ
DIVISION ADM & FIN
SERV. CONTROLE
SERV. VENTES
SERV.Contrôle INT
SERV. ASS. QUALITE
SERV. APPROV
DIVISION TECHNIQUE
SERV. DU PERS.
SERV. INFORM
SERV.DE MAINTENACE
CHAPITRE III :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
SECTION 1 : ETAT DU
PROBLEME
Depuis le lendemain du changement des signes
monétaires intervenu en 1997, après la conquête par
l'Alliance des forces démocratiques de libération du Congo,
malgré les différentes stratégies mises en oeuvre par le
gouvernement, l'évolution des prix en République
Démocratique du Congo a connu une augmentation au fil du temps.
La libération des prix a donné naissance
à une poussée inflationniste très importante surtout dans
le secteur du commerce du diamant et l'instauration des nouvelles institutions
(gouvernement provincial, députation tant nationale que provinciale,
ministères...) avec comme conséquence le non recyclage de la
monnaie dans le circuit bancaire et l'accroissement des dépenses
publiques.
L'inflation s'installe au Congo, conséquence de la sur
liquidité dans l'économie par un recours excessif à la
planche à billets, se répercutant sur le taux de change et
l'indice des prix à tous les niveaux ; le taux d'inflation ayant
atteint des chiffres exorbitants.
L'inflation est considérée aujourd'hui comme un
mal dont souffre notre économie étant donné son
caractère chronique. Elle constitue un obstacle au développement
de l'activité productive, favorise la destruction du climat sociale et
transforme négativement les mentalités.
Les retombées d'une instabilité politique sont
sans doute d'une conséquence grave dans les pays du Tiers-Monde, ou il
sied de maintenir absolument un équilibre permanent des institutions en
vue de promouvoir les économies, car un état potentiellement
riche ne peut sertir d'une situation confuse et conflictuelle dans laquelle il
pouvait se trouver à un moment donné de son histoire.
Cela étant, la stabilité monétaire qui
est la condition primordiale de l'expansion économique apparaît
ici comme le principal régulateur devant assuré des niveaux de
vie et d'emplois de plus en plus élevés.
SECTION II : EVOLUTION
DU COURS DE CHANGE
Tableau n°1 : Variation du taux de
change
Années
Mois
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Janvier
|
476,71
|
460,68
|
434,41
|
526,32
|
535
|
Février
|
382,25
|
471,44
|
413
|
546,71
|
551,4
|
Mars
|
382,25
|
493,05
|
437,290
|
557,08
|
554
|
Avril
|
384,1
|
510,33
|
439,24
|
552,34
|
558
|
Mai
|
385,80
|
511,37
|
443,96
|
565,89
|
558,9
|
Juin
|
386,76
|
466,59
|
448,089
|
497,05
|
554,6
|
Juillet
|
389,71
|
490,28
|
456,23
|
445,77
|
559,3
|
Août
|
389, 78
|
483,0
|
462,3
|
494,87
|
558,9
|
septembre
|
396,97
|
439,51
|
482,52
|
495,30
|
564,2
|
octobre
|
423,62
|
473,08
|
515,107
|
587,35
|
572,4
|
Novembre
|
429,97
|
473,08
|
530,95
|
537,27
|
598,5
|
décembre
|
396,05
|
473,08
|
520,34
|
537,26
|
639,3
|
Source : Banque centrale du Congo
SECTION III :
DETERMINATION DE LA VARIATION DES TAUX DE CHANGE ANNUEL
Le calcul de cette variation nous permis de juger le niveau de
l'inflation en République Démocratique du Congo. Pour se faire,
nous avons utilisé la formule suivante :
TA-TR
TR
Variations = x 100 où TA = Taux actuel et
TR = Taux de référence
Pour ce faire, il faut trouver les taux moyens annuels.
4823,51
12
Pour 2004 : X=Xi/N = 482,51
= 401,95 moyenne de l'année qui correspond
à 100%. En utilisant la même formule pour le reste des
années, nous avons la situation suivante :
Tableau n°2 : Présentation du cours
moyen de change
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Moyenne de l'année
|
401,95
|
478,83
|
465,33
|
511,93
|
576,04
|
Tableau fait par nous même sur base des données
de la BCC
Graphiquement voici l'évolution de cette
situation :
La variation
Pour trouver la variation nous avons utilisé la formule
suivante :
La moyenne de l'année n -la moyenne de
l'année (n-1) x100 soit
X n - X n-1 x 100
la moyenne de l'année n-1
X n-1i
Ce qui donne pour l'année 2005, la variation (478,9 -
401,95) x 100
401,95
Partant de ceci nous avons la situation suivante :
Tableau n° 3 : Présentation de
la variation du taux de change
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Taux de variation
|
-
|
19,12%
|
-2,81%
|
10,01%
|
10,76%
|
Tableau fait par nous même sur base des données
de la BCC
En combinant les deux nous avons le tableau de taux de change
et de sa variation qui se présente comme suit :
Tableau n°4 : Présentation de la
variation du taux de change et du cours moyen de change
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Taux moyen
|
401,95
|
478,83
|
465,33
|
11,93
|
567,04
|
Taux de variation
|
-
|
19,12%
|
-2,81%
|
10,01%
|
10,76%
|
Tableau fait par nous même sur base des données
de la BCC
Graphique n°2 : Représentation
graphique de l'évolution des cours moyens de change et de taux de
change
SECTION 4 : MESURE DE
L'INFLATION
On calcule l'inflation, de nos jours en utilisant des indices
des prix moyens pondérés des prix des milliers de produits.
L'indice à la consommation (IPC), mesure le coût d'un panier de
biens de consommation et de services par rapport au coût de ce panier au
cours d'une année de base particulière. Le taux d'inflation est
le taux de variation du niveau de prix. Voici sa formule :
Taux d'inflation année t = Niveau de prix
(année t) - Niveau de prix (année t-1) X 100
Niveau de prix(année t-1)
On note alors : r1 = (Pt
- Pt-1) x 100
Pt-1
Où r1 = taux d'inflation ;
P t = niveau de prix (année t)
P t-1 = niveau de prix (année t-1)
La formule pour le calcul des variations de l'IPC est la
suivante : IPC de la période t = IPC de la période (t-1)
multiplié par la variation pondérée de prix de la
période t.
Où la variation pondérée des prix de la
période t
= (importance relative du bine i en t-1 ) X (
accroissement en %·du bien i entre (t-1) et t)23(*).
2. Effet de l'inflation sur les
activités de la Biopharco
Nous allons dans ce point présenter les données
que nous avons récoltées dont en relevant les observations
relatives à notre objet d'étude.
En effet, nous avons cherché à relever
l'influence de l'inflation sur les activités de la BIOPHARCO, lesquelles
sont largement liées au système de prix ou tarification.
L'inflation dans le corps économique peut se comparer
à la fièvre dans le corps humain. L'inflation dont l'une des
manifestations les plus spectaculaires est la hausse
généralisée et régulière de prix est comme
un indicateur de tension.
Notre économie a connu de fortes inflations comme
l'indique le tableau suivant :
Tableau n° 5 : Evolution de l'inflation de
2004-2008
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Taux d'inflation
|
9,22%
|
64,21%
|
18,2%
|
9,9%
|
60,2%
|
Source : Internet24(*)
Graphique 3 : Evolution de l'inflation en
%
Le renforcement de l'inflation en R.D Congo, au cours de
l'année 2005 et les incertitudes qui planent quant à
l'efficacité des politiques de corrections mises en oeuvre par les
autorités monétaires, laissent présager. Des perspectives
en matière de stabilité des prix au cours de cette année,
un retour imminent aux taux d'inflation annuels à ces deux chiffres et
une forte détérioration des conditions de vie des congolais.
L'obtention de la stabilité des prix n'a pas
été en observatoire facile pour l'économie congolaise.
Mais ce qui importe surtout est le maintien de cette stabilité afin de
pouvoir garantir un environnement propice à la relance des
activités économiques.
C'est cet objectif majeur qui semble poser sérieusement
problème à l'heure actuelle.
En 2004, l'inflation a entrepris une grande envolée qui
dépasse tout entendement. De 9,22% à la fin 2004, le taux
d'inflation cumulé s'est situé à 13,20% au 31 mars 2005
d'après « Note de conjoncture »25(*). Au cours de cette
année, le taux d'inflation annualisé s'est établi à
64,21% tandis que le nouveau cadre macro économique révisé
dans le Programme Economique du Gouvernement avec la FMI et la Banque
mondiale, prévoyait pour la même année un taux d'inflation
de 10,0% seulement.
Tous les indicateurs étaient au rouge et laissaient
transparaître que l'économie congolaise bascule lentement et
sûrement dans une phase des taux d'inflation deux chiffres.
Conscient de cela, et désirant inverser la tendance
d'abord, le gouvernement, puis la Banque centrale, chacun de son
côté a dû arrêter certaines mesures consistant, pour
l'un en compression de certaines dépenses de prestiges. Et pour l'autre
en un resserrement monétaire.
2. Evolution des
activités de la Biopharco
Nous allons saisir le niveau d'activité de la Biopahrco
au niveau du compte 71 Production vendue.
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Solutés injectables (litres)
|
326.070
|
270.659
|
293.539
|
271.391
|
201.998
|
Recettes en Fc
|
234.678.404
|
201.420.642
|
212.527.624
|
206.483.309
|
194.758.605
|
Source : Rapport annuel de la Biophraco de 1990
à 2008
Suite à la baisse continuelle du pouvoir d'achat de la
population et aux fluctuations monétaires, l'environnement de la
société s'est dégradé ce qui fait remarquer par une
irrégularité de livraison de ses produits ce qui fait perdre
à celle-ci sa place de bon fournisseur des solutés en Afrique et
dans le monde. Les ruptures des équilibres avec l'alourdissement de la
dette dû à la sanction des nouvelles impositions sur le chiffre
d'affaire, à la pression fiscale et parafiscale qui annihilent tout
effort de relance ou de l'expansion des activités. Malgré tout
cela, la Biopharco a dégagé à l'issue de l'exercice 2004,
un résultat net avant l'impôt de 7.476.228 Fc et chiffre d'affaire
de 234.678.409Fc. Suite à la baisse du niveau des ventes
consécutives, de pouvoir d'achat de la population, au climat
d'insécurité observé au cours de cette période, aux
aléas et difficultés d'approvisionnement et de transport des
matières premières et autres consommables, la Biopharco a vu ses
recettes enfoncer davantage dans une situation des grandes secousses.
En 2008 la société a du traversé une
période d'activité particulièrement difficile, il est vrai
que ce dernier la situation de la crise financière internationale qui a
du mettre la Société Minière de Bakwanga aux arrêts
de production à entraîner la situation encore dans une incertitude
de relance ; ce qui a du perturber tout le plan d'action de relance des
activités de la Biopharco. Nous n'oublierons pas de relever les
difficultés de transport ferroviaire avec la SNCC, qui n'ont fait
qu'empirer la situation : des difficultés de fonctionnement du
transport ferroviaire l'ont contraint à adopter la voie des airs pour
son approvisionnement rapide des matières premières. Ainsi, on vu
les résultats de la société se soldé par un
déficit d'exécution faute des ressources financières
suffisantes. à cause de cet environnement inflationniste, le chiffre
d'affaire de la période décrut depuis 2004 jusqu'en 2008. Ainsi
nous présenterons la situation des recettes de la Biopharco comme
suit en vue d'en extraire la tendance :
TABLEAU N °6 : RECETTES DEFLATEES EN FRANCS
CONGOLAIS
Pour déflater les recettes, nous
avons utilisé la formule :
Recettes X taux d'inflation = Y
Recettes - Y = valeurs réelles
Variation en % = Recettes - valeurs réelles) x
100
Valeurs réelles
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
RECETTES
|
234678409
|
201.420.642
|
212.527.624
|
206.483.309
|
194.758.605
|
VALEURS REELLES
|
2114059
|
80165414
|
191487389
|
73900376
|
159312539
|
VARIATION
|
10,1
|
151,2
|
11,6
|
179,4
|
22,2
|
Tableau fait par nous même sur base des tableaux
précedants
CONCLUSION
Notre travail de mémoire a porté sur
« l'impact de la tension inflationniste sur les
activités d'une entreprise industrielle »
étude que nous avons limité sur la société Bio
pharmaceutique du Congo. Le souci majeur qui nous a animé a
été celui d'apporter notre contribution aussi modeste soit-elle
quant à la maîtrise de manière pratique et rationnelle du
phénomène d'inflation à travers un équilibre macro
économique entre les mécanismes de l'économie ayant un
impact sensible sur les entreprises.
En dehors de l'introduction et la conclusion, notre travail
s'est articulé autour de trois chapitres :
- Le premier gravitait autour des considérations
théoriques sur les concepts de base utilisés tout au long du
travail ;
- Le deuxième quant à lui a dépeint
l'entreprise qui a constitué le cadre de notre étude :
historique organisation administrative et le processus de production ;
- Enfin, le troisième, a porté sur la
présentation, analyse et l'interprétation des
résultats.
Ainsi tout au long de notre travail, nous nous sommes
proposé d'analyser l'impact qu'a l'inflation sur les activités de
l'entreprise industrielle et plus particulièrement sur la Biopharco.
D'après nos études faites sur différents
résultats, nous avons constaté une baisse sensible des ventes et
une réduction en valeur réelle des recettes de la Biopharco ce
qui a justifié effectivement nos hypothèses du travail.
Pour arriver à ce résultat, nous avons
utilisé trois méthodes, à savoir : méthode
systémique qui nous a permis de constater que chaque fois que le taux
d'inflation oscillait, les ventes en subissaient aussi selon qu'il s'agissait
de la croissance ou de la décroissance, la méthode comparative
afin de comparer les comportements du taux d'inflation à celui des
activités de la société et enfin la méthode
statistique qui nous a permis d'interpréter les données
récoltées d'une manière statistique en utilisant les
histogrammes. Quant aux techniques, nous avons utilisé
simultanément la technique documentaire, la technique d'interview
libre.
L'économie congolaise qui, jadis était
prospère, éprouve d'énormes difficultés plus
structurelles que conjoncturelles.
La relance de l'économie de notre ne réside donc
certes dans le congolais lui-même ; car la crise morale que nous
traversons, doit interpeller la conscience de tout un chacun de nos dirigeants
politique qui doivent faire preuve d'une maturité politique en celle de
vaincre leurs différents étant donné que c'est à
eux que provient le devoir de léguer à leur progéniture un
avenir véritablement prospère et crédible.
L'inflation dans notre et surtout son
accélération provoque des inquiétudes. Les
économistes ont identifié les coups d'inflation tels que :
- Le coût d'usure lié au rognement des avoirs
monétaires ;
- Le coût d'affichage lié à la
multiplication des révisions des prix ;
- Les variation inattendues des charges fiscales liées
à la non indexation de la fiscalité ;
- Les confusions ou gênes liées à la
variation des unités des comptes ;
- Les redistributions arbitraires de richesse des
créditeurs vers les débiteurs.
A ces inquiétudes s'ajoutent également la baisse
continuelle de l'activité économique au fur et à mesure de
l'évolution croissante des prix.
Il y aurait donc une corrélation entre les
poussées inflationnistes et la baisse des activités
économiques d'une entreprise car les ventes et les
bénéfices de la Biopharco ont diminué sensiblement au fur
et à mesure de la hausse généralisée des prix.
Nous constatons que la population ne cherche plus à
combattre l'inflation, mais l'utilise. le cascade de hausse de coûts
à tous le niveau et sur tous les marchés a en effet
exagéré le mécanisme inflationniste dans la mesure
où aucune issue n'est semblée perceptible et l'inflation est
relancée dans sa spirale sui est comme un trou sans fonds. Tant qu'on y
prend pas garde, le processus inflationniste peut aller jusqu'à
l'infini.
Cette étude macro économique portant sur
l'entité micro économie, par ses résultats et observations
peut être valable sur d'autres entités micro
économiques.
Compte tenu de réalités dans notre pays et des
phénomènes observés deux principaux axes s'érigent
comme subissant l'influence ou l'impact de l'inflation :
· La baisse sensible du niveau des ventes ;
· La sous-estimation de la valeur des recettes qui joue
ainsi sur l'ensemble de l'activité de la Biopharco.
Pour combattre les effets inflationnistes sur les
activités de l'entreprise, nous suggérons ce qui suit :
- Le gouvernement devrait éviter les dépenses de
prestiges, d'orienter les émissions monétaires vers les secteurs
productifs afin d'essayer de résoudre l'inflation sur le plan
Macro-économique ;
- La Biopharco, quant à elle, devrait réutiliser
directement ses recettes dans son circuit économique afin
d'éviter la perte des valeurs et instaurer la politique d'escompte sur
les factures-clients en vue de promouvoir les ventes à crédit.
La science se développe par la raison polémique
et architectonique disait le Français du XIXème
siècle, Emile DURKHEIM.
Tout en reconnaissant la faillibilité de nos
cogitations, nous reconnaissons également l'originalité de notre
oeuvre qui fait la fierté de la qualité de l'enseignement
reçu à l'Institut Supérieur Pédagogique de
Mbujimayi, ISP en sigle, à travers son corps académique
scientifique et qui est resté une marque déposée dans le
monde, en Afrique, au pays et dans cette ville de Mbujimayi.
Les études ultérieures menées dans le
même domaine affirmons-le, pourront soit nous compléter, soit nous
déborder, c'est la loi de l'objectivité scientifique qui
soutient le progrès tel que l'a souhaité E. Durkheim à
travers sa sagesse scientifique énoncée supra.
BIBLIOTHEQUE
OUVRAGES
1. A. BRIGONE et alii , Encyclopédie de
l'économie, Larousse, Paris,1986, 846p
2. Armand COLLIN, Dictionnaire des Banques et
Bourses,2è éd.,Paris,1993, 246p
3. A. Marshall, Le raisonnement économique,
Nouveaux horizons,1976, 200 .p
4. Ch. VAN LIERDE ; Droit Commercial, CRP,
Kinshasa, 1986, 34 p
5. DATKINES, ; Théories et politique
monétaire, PUF, Paris, 1945, 220 p.
6. J. MAURUS ; La monnaie et l'inflation, PUF,
Paris 1993, 330 p.
7. N. GREGORY ; Principe de l'économie,
éd. Economica, Paris, 1998, 774 p
8. R. MORTON ; Introduction au raisonnement
économique, Nouveaux Horizons, 1962, 362 p.
9. SAMUELSON & NORDHNUS ; Economie, éd.
Economica, Paris, 2005, 256 p
NOTES DE COURS
1. A. KALALA KAFUMBA ; notes de cours d'organisation des
entreprises, G3, Sc com et adm, ISP/MBM, 2003-2004, inédit ;
2. E. KALONJI KADIATA ; Notes de cours d'économie
politique, G1 Scom Adm, ISP/MBM, 2007-2008, Inédit
3. KAPINGA DIBENDELE ; Notes de cours de méthodes
de recherche scientifique, CUM, 2002-2003, inédit
4. MABI MULUMBA ; Notes de cours de Théories
monétaires, L1 Economie, UPC/Kinshasa, 2001-2002, inédit
5. R. MUSAMPA ; Notes de cours de Théories
monétaires, L1 Com & adm, ISP/MBM,2007-2008, inédit
6. R. MUSAMPA ; Notes de cours d'économie
monétaire et financière, L2, Sc.Com et Adm, ISP/MBM,2008-2009,
Inédit
7. TSHIAMALA MUJANGI, Notes de cours de système
Administratif Comparé, L2, Sc Com & adm,, ISP/MBM, 2008-2009,
Inédit,
8. C.TSHIMPE ; Notes des cours de Gestion
budgétaire à Long terme, L1 Sc Com. & adm, ISP/MBM,
2007-2008, Inédit
SITES WEB
1.
www.Wikipedia.org/monnaie/wiki/inflation.Sc
2. Microsoft Encarta 2009
3.
www.canablog.com/cf/f/th/?
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE.........................................................................................................................................................................................................I
DEDICACE...........................................................................................................................................................................................................II
AVANT
PROPOS............................................................................................................................................................................................III
INTRODUCTION
- 1 -
0.1. CHOIX & INTERET DU SUJET
- 1 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 2 -
0.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
- 2 -
0.4. METHODE&TECHNIQUES DE CHERCHE
- 3 -
a. Méthode de recherche
- 3 -
b. Techniques de recherche
- 4 -
0.5. DELIMITATION DU SUJET
- 4 -
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
- 4 -
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 4 -
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES
CONCEPTS DE BASE
- 5 -
SECTION 1 : LA MONNAIE
- 5 -
1.1.1. Approche Institutionnelle
- 5 -
1.1.2. Approche matérielle
- 5 -
1.2. Fonctions de la monnaie
- 6 -
1.3. Les formes monétaires
- 8 -
1.4. Les agrégats monétaires
- 9 -
1.5. L'équilibre du marché de la
monnaie
- 10 -
1.6. La masse monétaire et ses
contreparties
- 11 -
1.7. Valeur de la monnaie
- 15 -
1.7.2. L'inflation
- 15 -
SECTION 2 : LE CHANGE
- 21 -
2.1. Définition
- 21 -
2.2. Variation de taux de change d'une monnaie
- 21 -
2.3. Les facteurs qui font varier l'offre et la
demande
- 22 -
1.La politique de régulation des changes
- 24 -
b. la Politique de fonds de régulation de
change
- 24 -
c. La Politique du contrôle des exploitations
d'or, des devises et des capitaux
- 24 -
2.4. Théorie de la formation des cours de
change
- 25 -
2.4.1. Analyse de l'offre et de la demande d'une
devise
- 25 -
2.4.2. Notions sur la théorie de change
- 26 -
2.5. L'opération de change et les locations
de change
- 27 -
2.5.1. L'opération de change
- 27 -
2.5.2. Les locations de change.
- 27 -
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA BIOPHARCO
- 28 -
SECTION 1 : INTRODUCTION
- 28 -
SECTION 2 : LA BIOPHARCO
- 30 -
2.1. Identification de l'entreprise
- 30 -
2. Historique de la société
- 31 -
3. Objet social
- 31 -
4. Analyse de la production
- 31 -
1. Organisation de l'entreprise
- 33 -
3. Les principaux gestionnaires de
Biopharco
- 34 -
4. Le personnel
- 34 -
5. Structures de l'entreprise
- 34 -
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
- 36 -
SECTION 1 : ETAT DU PROBLEME
- 36 -
SECTION II : EVOLUTION DU COURS DE CHANGE
- 37 -
SECTION III : DETERMINATION DE LA VARIATION
DES TAUX DE CHANGE ANNUEL
- 37 -
La variation
- 38 -
SECTION 4 : MESURE DE L'INFLATION
- 39 -
1. Effet de l'inflation sur les
activités de la Biopharco
- 40 -
2. Evolution des activités de la
Biopharco
- 42 -
CONCLUSION
- 44 -
BIBLIOTHEQUE
- 47 -
OUVRAGES
- 47 -
NOTES DE COURS
- 47 -
SITES WEB
- 47 -
TABLE DES MATIERES
- 48 -
* 1 R . MUSAMPA TSH. :
Notes de cours des théories monétaires, L1 COM , ISP/
MBM , 2007-2008, inédit.
* 2 MAURUS : la monnaie
et l'inflation, PUF, Paris 1993, p. 12.
PINTO R et GRAWITS M. Cités par KAPINGA DIMBENDELE. Notes
de cours de méthode de recherche , CUM, 2005-2006. inédit .
* 3 TSHIAMALA MUJANGI ;
Notes de cours de Système Administratif Comparé, L2 Sc.Com et
Adm, ISP/MBM, 2008-2009, Inédit.
* 4R. PINTO et GRAWITZ
cité par KAPINGA D., Notes de cours de métohdes recherche, G2
Economie, CUM, 2003-2004, inédit
* 5 DATKINES, Théorie
et Politiques monétaires, PUF, Paris, 1945, p.42
* 6 idem, p. 43
* 7 E. KALONJI, Notes de cours
d'Economie politique, G1 SC. Comm. Ad, ISP/MBM, 2007-2008, inédit
* 8 R. MUSAMPA : Cours des
théories monétaires, L1.SC. Comm Adm, ISP/MBM, 2007-2008,
inédit
* 9 R. Morton :
Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons, 1969,
p. 56
* 10 A. MARSHALL,
Introduction au raisonnement économique, Nouveaux Horizons,
1969,p.100
* 11 C. TSHIMPE, Notes de cours
de Gestion budgétaire à long terme, L1 SC. Com Adm, ISP/MBM,
2007-2008, Inédit
* 12 C. TSHIMPE, Op. cit
* 13 Microsoft Encarta, 2008
* 14 R.MUSAMPA, Op.cit
* 15
www.wikipedia.org/monnaie-inflation/science
* 16 C. TSHIMPE, Notes de cours
de micro-économie, L1 SC. Com et Adm, ISP/MBM, 2007-2008,
inédit.
* 17 A. colin ;
Dictionnaire de Banque et Bourse, 2ème éd.,
Paris, 1993, p.48
* 18 A BRIGONE et alii ;
Encyclopédie de l'économie, Larousse, Paris, 1986
* 19 MABI MULUMBA ; Notes
de cours des Théories monétaires, L1 Economie, UPC/Kinshasa,
2000-2001, Inédit
* 20 A. KALALA KAFUMBA. ;
Notes de cours d'Organisation des entreprises, 3ème Graduat
Sc.Com et Adm, ISP/MBM,2002-2003, Inédit
* 21 C.TSHIMPE ; Op Cit
* 22 Ch. VAN LIERDE ;
Droit commercial, CRP, Kinshasa, 1986, p.38
* 23 S. NORDHAUS ;
Economie, éd. Economica, Paris, 2005, p.671
* 24
www.canalblog.com/cf/fd/tb
* 25 La conjoncture
économique, RDC, 2005
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