III. 2 .c. Les impacts sur le riz
Le riz est la principale céréale
d'autoconsommation de la région naturelle de la Casamance.
Il est cultivé dans les bas fonds et aussi au niveau
des plateaux.
L'année 1968 est marquée par une baisse du
rendement comparativement à l'année précédente,
où il était de 1287 kg/ha. Il faudrait retenir que cette
année là, la pluviométrie a connu un déficit
remarquable pour une région assez humide comme celle de la Casamance.
Figure 9 : Graphique des superficies, rendements et
productions du riz de la région naturelle de la Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
La quantité de pluies enregistrées était
nettement inférieure à la normale. Elle était de 821,05 mm
alors que la normale est de 1076,09 mm. L'irrégularité des
précipitations a eu un impact négatif sur la production rizicole.
La production en tonnes a accusé une baisse ; elle est
passée de 101.099 en 1967 à 43.015 tonnes l'année
suivante. C'est aussi, le même cas pour les surfaces cultivées qui
sont passées de 78.531 à 54.477 hectares.
Dés 1969, nous constatons une augmentation du rendement
qui passe de 790 à 1248 kg/ha.
Au cours de cette année la pluviométrie est
assez abondante avec 1435,25 mm de pluies enregistrées. Cette bonne
pluviométrie a eu un impact positif sur la production parce qu'elle a
permis d'avoir un meilleur et une bonne production. C'est ainsi que la
production en tonnes a connu une hausse passant de 43.015 à 105.607
tonnes. Les superficies emblavées ont aussi connu une augmentation
passant de 54.477 à 84.588 hectares.
Ainsi de 1970 jusqu'en 1975, le rendement est marqué
par des fluctuations allant de 791 à 1373 kg/ha. L'année 1970 a
connu une baisse du rendement passant de 1248 à 919 kg/ha ; soit un
écart de 329 kg/ha. Nous pouvons dire qu'au cours de cette année,
la pluviométrie a enregistré une quantité de pluies
inférieure que l'année précédente. Elle est de
1222,25 mm ; soit un déficit de 213 mm. Quand à 1971, nous
remarquons une hausse du rendement passant de 919 à 1117 kg/ha. En se
referant aux statistiques, nous constatons que la pluviométrie n'a pas
connu une hausse remarquable par rapport à l'année
précédente, elle est de 1240.7 mm ; soit un déficit
de 18.45 mm. Ce bon rendement peut être du par un apport assez important
de fertilisants (engrais), un meilleur entretien de champs et à
l'absence de maladies phytosanitaires au niveau des plantes.
L'année 1972 est marquée par une baisse du
rendement passant de 1117 à 791 kg/ha soit un déficit de 326
kg/ha. Elle est consécutive à une diminution de la
pluviométrie qui passe de 1240,5 à 912,25 mm soit un
déficit de 328,45 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu un
impact négatif sur la riziculture, parce que nous avons une diminution
du rendement et de la production en tonnes. Quand à 1973, le rendement
était meilleur que l'année précédente. Il est
passé de 791 à 988 kg/ha soit une hausse de 197 kg/ha.
C'est au cours des deux années suivantes à
savoir 1974 et 1975, que nous avons eu les meilleurs rendements. Ils passeront
de 988 en 1973 à 1354 pour atteindre enfin 1373 kg/ha en1975. Ces deux
années ont connu une pluviométrie assez abondante. La
quantité de pluies recueillies en 1974 était de 1129,7 mm et
celle de 1975 fut de 1302,5 mm. Cette pluviométrie a été
bénéfique pour la région naturelle de la Casamance parce
que les rendements ont été les meilleurs entre 1968 et 1975.
La production en tonnes a connu des fluctuations
consécutives d'une part, à la baisse du rendement et d'autre
part, à la diminution des superficies emblavées. Nous avons une
production de 68.486 en 1970 ; 73.010 en 1971 ; 27.661 en 1972 ;
49.154 en 1973 ; 86360 en 19774 et 97.397 tonnes en 1975. Nous constatons
que l'année 1972 a enregistrée la plus mauvaise production due
à un déficit pluviométrique au cours de cette
année.
Les superficies cultivées ont connu des variations sur
le nombre d'hectares emblavées. Elles étaient de 74.511 en
1970 ; 65.346 en 1971 ; 34.952 en 1972 ; 49.737 en 1973 ;
63772 en 1974 et 70944 hectares en 1975.
Pour l'année 1976, les données ne sont pas
disponibles.
L'année 1977 est marquée par une baisse du
rendement. Il passera de 1373 à 813 kg/ha soit un déficit de 560
kg/ha. La faiblesse du rendement est consécutive par la diminution de la
pluviométrie. En 1976, elle était de 1108,45 mm, pour chuter
à 719,35 mm en 1977.
La production en tonnes a enregistré une diminution
passant de 97.397 à 34.088 tonnes.
Les surfaces emblavées ont connu le même sort
avec une baisse des terres cultivables passant de 70.944 à 41.914
hectares.
De 1978 à 1983, le rendement va connaître des
fluctuations passant de 550 au minimum à 1510 kg/ha au maximum. Il
était de 1510 en 1978 ; 983 en 1979 ; 550 en 1980 ; 1349
en 1981 ; 1097 en 1982 et 1125 kg/ha en 1983. Nous remarquons que les
rendements qui sont supérieurs à 1000 kg/ha, il y a en qui ont
bénéficié d'une pluviométrie assez abondante, par
contre d'autre n'en ont du tout bénéficié Par
exemple en 1978, la pluviométrie était de 1252,65
mm ; en 1981, elle était de 1108,6 mm ; exception pour les
années 1982 et 1983.
Bien vrai que le riz est une plante exigeante en eau mais il
faut dire qu'il existe certaines variétés de riz qui s'adaptent
à un déficit pluviométrique. Ce sont ces
variétés qui sont en général cultivées au
niveau des plateaux et que l'on appelle communément riz de montagne.
Ce riz cultivé dans les plateaux peut compenser le
déficit de riz cultivé dans les bas fonds.
La production en tonnes a aussi connu des variations relatives
aux rendements mais aux surfaces cultivables. Elle est importante en 1978 avec
108.421 tonnes ; moyenne en 1981 avec 76.700 tonnes et faible en 1980 avec
26.805 tonnes. Quand aux superficies emblavées, c'est en 1978, qu'elles
sont plus importantes avec 71.786 hectares, ensuite en 1979 (57.832 ha), 1981
(56.866 ha) et enfin 1983 avec 31.803 hectares.
|